La Somalie publie son nouveau calendrier électoral

La Commission électorale en Somalie a révélé les détails d’un nouveau calendrier des élections, avec des scrutins parlementaires prévus vers la fin de cette année et le vote pour la présidentielle au début de l’année prochaine, a rapporté APA vendredi.Les détails du calendrier électoral ont été convenus après plusieurs réunions entre des responsables du gouvernement fédéral de Somalie (FGS) dirigés par Mohamed Abdallahi Farmajo et les Etats membres de la Fédération (FMS).

Selon une déclaration conjointe publiée jeudi, les dirigeants des cinq gouvernements régionaux du Puntland, Galmudug, Hirshabelle, Sud-Ouest et Jubbaland ont accepté de former des comités électoraux et des circonscriptions électorales.

« Le Comité national de résolution des conflits, qui sera formé avant les élections, comprendra 21 membres », a indiqué le communiqué de la Présidence à Mogadiscio. Selon les termes de l’accord, neuf membres du comité seront nommés par le FGS tandis que 12 seront nommés par les FMS.

« Le comité s’assurera que le quota de 30% alloué aux femmes dans les chambres législatives sera respecté », a-t-il ajouté.

Mogadiscio sera le siège opérationnel du comité, mais les sous-comités seront basés dans toutes les circonscriptions électorales.

KKB auditionné par le Conseil de discipline du Pdci sous une forte escorte policière

Kouadio Konan Bertin (KKB), un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), candidat indépendant à la présidentielle du 31 octobre 2020, a été auditionné vendredi par le Conseil de discipline de sa formation politique, sous une forte escorte policière.Arrivé autour de 11h GMT  (heure locale) au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, KKB, ex-président de la jeunesse du parti, visiblement décontracté, était escorté par une dizaine de policiers et quelques partisans. 

Avec de petits sourires au coin des lèvres, il donnait l’air de quelqu’un qui avait abordé la rencontre dans un élan de sûreté. Le Pdci, laissera-t-il entendre est sa « maison » dans un échange à sa sortie d’audition.

Dans la cour, l’atmosphère était peu tendue. L’ex-leader de la jeunesse du Pdci a essuyé une injure d’un militant très remonté de sa candidature. Il est reproché à KKB de jouer le jeu du Rhdp, le parti au pouvoir, pour « déstabiliser » le Pdci à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Sa candidature déplaît ostensiblement à sa famille politique. Après le rejet de son dossier au sein du Pdci, il a jugé bon de faire cavalier seul en se présentant à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, en indépendant.  

Face à la presse, le 7 juillet 2020, KKB a soutenu ne pas être à la solde du pouvoir, mais s’est présenté à la convention d’investiture du candidat du Pdci pour la présidentielle d’octobre 2020,  parce que son pays « n’a nul besoin d’un pauvre remake des affrontements passés ». 

Sa candidature va à l’encontre des décisions du Bureau politique du Pdci, instance suprême du parti. Il est interdit à tout candidat à la Convention d’investiture de se présenter à l’élection du président de la République s’il n’est pas retenu. Pour le parti, KKB ne respecte pas cette disposition.  

M. Kouadio Bertin, déclaré éligible le 14 septembre 2020 par le Conseil constitutionnel, figure parmi les quatre candidats retenus sur 44 candidats. Candidat malheureux à la présidentielle de 2015, il compte s’appuyer sur des militants du Pdci, ce qui fâche son parti. 

Côte d’Ivoire: prorogation de la suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 14 octobre prochain

Le ministère ivoirien de l’Administration du territoire et de la décentralisation ainsi que celui de la sécurité et de la protection civile ont prorogé, dans un arrêté interministériel , la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique en Côte d’Ivoire jusqu’au 14 octobre prochain, a appris APA vendredi de source officielle.« En vue de prévenir les troubles à l’ordre public, la mesure de suspension des marches, sit-in et autres manifestations sur la voie publique, sur toute l’étendue du territoire national, est prorogée jusqu’au 14 octobre 2020», mentionne l’article 1 de cet arrêté interministériel. 

Les manifestations ou rassemblements de personnes organisés par les partis et groupements politiques ou les associations légalement constituées dans les lieux fixes, ajoute l’article 2,  relèvent du régime de la déclaration préalable, conformément aux dispositions légales en vigueur, et demeurent soumis au droit commun, dans le respect des mesures barrières édictées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. 

« Les contrevenants à la mesure de suspension prévue à l’article 1 ci-dessus sont passibles de poursuites judiciaires», souligne par ailleurs, le document en son article 3. C’est depuis le 19 août dernier que le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre les manifestations sur la voie publique dans le pays autorisant toutefois les rassemblements dans les enceintes closes. 

Cette décision de l’exécutif ivoirien est intervenue au lendemain de plusieurs manifestations politiques dans le pays qui ont occasionné des pertes en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Le climat politique est délétère en Côte d’Ivoire à quelques semaines de l’élection présidentielle qui est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique signent une feuille de route pour la coopération en matière de défense

Le Maroc et les Etats Unis d’Amérique ont signé, vendredi à Rabat, une feuille de route pour la coopération en matière de défense destinée à renforcer l’engagement dans le partenariat stratégique bilatéral.Cette feuille de route décennale (2020-2030), signée par le ministre délégué marocain chargée de l’administration de la défense, Abdellatif Loudiyi et le secrétaire d’Etat américain à la défense, Mark Mark Esper en présence du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, vise à affirmer la relation durable entre les deux pays et soutenir les objectifs de sécurité communs.

S’exprimant à cette occasion, le ministre marocain des affaires étrangères a rappelé que les relations entre Rabat et Washington se sont adaptées aux nouvelles menaces sécuritaires à savoir le terrorisme, l’extrémisme violent, la criminalité transnationale, la cybercriminalité et toutes sortes de trafic illicite.

Selon lui, « la lutte contre le terrorisme et les menaces transnationales est un élément tout aussi important pour relever les défis de sécurité communs », ajoutant que le partage des renseignements, la participation à la coalition contre Daech, le rôle du Maroc en tant que chef de file dans le Forum mondial de lutte contre le terrorisme et les opérations de sécurité conjointes, démontrent la force de notre coopération ininterrompue et élargie ».

Le ministre a souligné que les exercices militaires conjoints font partie intégrante du succès des relations bilatérales et ont consolidé la contribution du Maroc en tant qu’allié de la défense des États-Unis principalement en Afrique, citant l’exemple de l’opération « lion africain » le plus grand exercice militaire conjoint américain en Afrique.

Cette feuille de route pour la coopération en matière de défense, a-t-il poursuivi, est pertinente à plusieurs niveaux. Elle intervient dans un contexte marqué par les menaces croissantes et les défis en constante évolution. Elle reflète aussi le leadership audacieux et proactif des deux pays qui cherchent à promouvoir un monde plus sûr, a estimé M. Bourita.

De son côté, le secrétaire d’Etat américain à la Défense a salué la conclusion de cette convention avec un pays « ami de longue date des Etats-Unis ».  Il a rappelé que le Maroc a été le premier pays à reconnaître l’indépendance des Etats-Unis.

« Le Royaume du Maroc est un pays leader en matière militaire. Cet accord trace effectivement une feuille de route pour consolider la coopération bilatérale », a-t-il souligné.

Peu avant dans la journée, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a été reçu respectivement par le ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, Abdellatif  Loudiyi et le Général de Corps d’Armée, inspecteur général des Forces armées royales (FAR) sur hautes instructions royales.

Un communiqué de l’État-major général des FAR précise que les deux responsables ont examiné les différents aspects de la coopération bilatérale dans le domaine de la défense nationale, ainsi que les perspectives de leur développement.

Ils ont exprimé à cette occasion leur satisfaction quant à la solidité, l’excellence, la durabilité et le dynamisme de la coopération bilatérale, reflet des relations privilégiées et du partenariat stratégique qui lient les États-Unis d’Amérique et le Royaume du Maroc.

A ce titre, les deux responsables se sont mis d’accord sur une coopération militaire entre les forces armées des deux pays, axée sur la consolidation des objectifs de sécurité communs, notamment, l’amélioration du degré de préparation militaire, le renforcement des compétences et le développement de l’interopérabilité des forces.

Passeport numérique de santé africain : le défi de la protection des données personnelles

Dans une perspective de reprise des activités des transports aériens et du tourisme post-Covid, AfricanPerformance Institute (Api) s’est penchés, lors d’un webinair, sur la question de la protection des données à caractère personnel dans le cadre de l’institution éventuelle d’un passeport numérique de santéLa crise de la pandémie de la Covid-19 a entraîné des bouleversements dans toutes les activités économiques. À l’heure de la relance des économies, l’équation de la mobilité des personnes reste un sujet complexe sur lequel les États prennent des mesures certes concertées, mais pas toujours cohérentes. Le webinaire organisé par African Performance Institute (Api) était une occasion pour les experts de plancher sur les solutions innovantes avec le digital en vue d’offrir aux Africains la possibilité de circuler plus librement à l’intérieur du continent. C’est à ce titre que le projet d’institution d’un passeport numérique de santé a été au cœur des échanges de cette rencontre virtuelle qui a enregistré la participation d’Amira Elfadil Mohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, Ibrahima Nour Eddine Diagne, président d’African Performance Institute (Api) et Administrateur Général de Gainde 2000, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal et Oumar KhassimouDia, Directeur des transports aériens du Sénégal. La modération des débats a été assurée par Mme Léocadie Ebakisse de Talent’s Awake. Même si le projet a été jugé pertinent, des réserves ont été émises sur l’utilisation des données des voyageurs. 

 L’Ivoirien Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, soutient que ce projet numérique doit permettre aux touristes de voyager et de séjourner sans être inquiétés durant la pandémie. Il estime qu’avec ce passeport numérique de santé, les voyageurs et les compagnies aériennes auront l’assurance de transporter en toute sécurité des passagers sans Covid-19. Il note, cependant, des défis à relever pour réaliser cette ambition comme la protection des données personnelles sur les smartphones où seront stockées les informations sanitaires des voyageurs. Il regrette que sur les 55 pays du continent, seuls 12 pays ont signé la convention de l’Union africaine (Ua) sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel. Sur ce nombre, six ont ratifié ladite convention. A son avis, pour arriver à un système qui puisse protéger les données personnelles, forcément il faut un cadre réglementaire harmonisé au niveau des Communautés économiques régionales comme la CEDEAO ou la SADEC. « La mise en place d’un environnement réglementaire sous régional est d’autant plus importante pour régir cette initiative à travers l’Union africaine. Cela permettre d’agir avec les autres endroits du monde comme l’Europe ou les USA », a plaidé M. Koné. Intervenant sur la question, Amira ElfadilMohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, rappelle que l’institution d’un passeport numérique de santé n’est pas une nouvelle idée. Elle appelle, toutefois, à travailler à la mise en place d’une infrastructure robuste capable de supporter ce projet.

 Sur la question de la protection des données personnelles, l’initiateur du webinaire, le président d’African Performance Institute (Api), Ibrahima Nour Eddine Diagne, se montre mesuré. « Il faut avoir une bonne balance pour peser les coûts et les opportunités. Sur les questions de souveraineté numérique et de protection de données, nos États doivent être opportunistes. Ils doivent les mettre en avant quand il faut se protéger et les ignorer lorsqu’ils ont beaucoup à gagner », déclare M. Diagne. À son avis, le numérique a un grand rôle à jouer dans la sortie de cette crise. Il observe que partout où il y a eu continuité d’activités, celles-ci ont reposé totalement ou partiellement sur le numérique et le digital. Les questions que les Africains doivent se poser à ce stade, dit-il, c’est quel contrôle doivent-ils avoir sur ce digital. Le président d’Api relève que le secteur sanitaire, longtemps relégué au second plan dans les priorités des transports aériens, est devenu un nouvel enjeu pour le digital. Selon lui, l’institution d’un passeport numérique santé africain, qui va prendre en compte toutes les contraintes et intégrer les laboratoires agréés et non agréés, doit faire l’objet de réflexion pour les Africains afin de permettre au continent de se préparer aux prochaines crises.« Aujourd’hui, on a les capacités de construire, sur le plan technologique, des initiatives comme le passeport numérique de santé. Tout le monde sait qu’une crise sanitaire à portée internationale est possible. C’est un sujet sur lequel, nous Africains, nous devons y réfléchir pour construire quelque chose qui convienne à notre continent et soit interopérable avec ce qui se fait ailleurs dans le monde », a soutenu le président d’API. 

 A la question de savoir : dans le contexte actuel à qui pensez être capable d’apporter des solutions concrètes ? Les réponses coulent de source : 67% des auditeurs pensent que les solutions doivent venir aux Etats et aux gouvernements, 12% aux institutions, 18% aux acteurs privés et 3% aux associations. Dans sa synthèse sur ce point, la modératrice,Mme Léocadie Ebakisse trouve nécessaire d’avoir un mixte entre les gouvernements et les acteurs privés qui permettra de passer ce cap à condition que chacun de ses acteurs fasse une démarche de réflexion individuelle sur sa manière de collaborer avec les autres acteurs du marché et de trouver desalliances qui soient probantes. De son côté, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), relève que les obligations de visa pour les Africains sont assez difficiles, et la crise a encore rendu la situationbeaucoup plus complexe. « Les vols se sont raréfiés, les consulats fermés, certains pays devenus inaccessibles. En plus, il y a des exigences sanitaires comme le certificat test coviddemandé par le pays destinataire et la compagnies aérienne », déplore M. Bekele. 

 Dans son intervention, Oumar Khassimou Dia, Directeur des transports aériens du Sénégal, confie que ses équipes se sont penchées sur la question du passeport numérique de santé qui, rappelle-t-il, vise deux objectifs : s’assurer que le passager voyage sans Covid et avoir une meilleure prise en charge par les médecins locaux. « Ce passeport pourrait avoir un intérêt certain si toutes les dispositions de protection de données personnelles sont prises en compte. Il permettra de redonner confiance aux voyageurs », a soutenu M. Dia. Son collègue, Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal rassure qu’en dépit de cette situation sanitaire et les exigences des protocoles, la compagnie compagnie nationale sénégalaise reprend progressivement ses activités avec des vols Dakar-Paris, Dakar-Marseille, Dakar-Milan. Il s’est réjoui également de l’harmonisation de certains protocoles que partagent l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Association internationale du transport aérien (IATA).  

 

Covid-19: Le président zimbabwéen souhaite bon rétablissement à Trump

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a souhaité vendredi, bonne chance au président américain Donald Trump qui a été testé positif au coronavirus.Dans un message Twitter, Mnangagwa s’est dit confiant que Trump et son épouse Melania vont vaincre la maladie qui a infecté à ce jour plus de 34,5 millions de personnes dans le monde depuis le début de l’année, dont 7,5 millions pour les Etats-Unis.

« Mes meilleurs vœux au président Trump @realdonaldtrump et à la Première Dame @FLOTUS pour qu’ils se remettent complètement de la Covid-19 », a déclaré Mnangagwa.

Les Trump ont annoncé vendredi qu’ils avaient été testés positifs au virus et qu’ils étaient en train de récupérer en quarantaine.

Le PM soudanais à Juba pour la signature d’un accord de paix historique

Le Premier Ministre soudanais Abdalla Hamdok s’est envolé pour Juba, la capitale du Soudan du Sud, pour prendre part à la signature historique d’un accord de paix avec les milices qui s’activent dans le pays.Hamdok a quitté Khartoum vendredi et s’entretiendra avec les représentants des mouvements rebelles soudanais qui sont déjà à Juba pour la cérémonie.

Le gouvernement soudanais espère que la signature mettra fin à des décennies de violence armée à travers le pays.

Une série de guerres font rage au Soudan depuis des années, voire des décennies, mais un accord de paix final le mois prochain devrait mettre un terme définitif aux multiples conflits du pays, à en croire les indications fournies par les médiateurs.

Selon une équipe de médiateurs impliqués dans les pourparlers de paix initiaux qui se sont déroulés à Juba en août derniers, les principaux protagonistes des conflits sont sur la bonne voie pour un accord historique qui mettrait fin à toutes les formes d’hostilité.

Le vice-ministre sud-soudanais de la Défense, Ruben Malek, qui est fait partie de l’équipe de médiation, a partagé cet optimisme avec les journalistes.

Il a suggéré que le 3 octobre serait un moment décisif pour le Soudan, étant donné la signature prévue d’un accord historique devant mettre un terme à toutes les guerres et instaurer une paix complète.

D’ores et déjà, les autorités de Juba ont attiré l’attention des dirigeants de la région sur cette date imminente, les invitant à assister à la cérémonie de signature de l’accord.

Depuis que le gouvernement de transition a pris le contrôle du Soudan, il a tendu la main à des factions rebelles disparates dispersées dans toutes les régions de ce vaste pays en vue de conclure « la mère de tous les accords » qui mettraient enfin un terme à des décennies de guerre.

Selon Malek, quelque chose d’inhabituel s’est produit pour arriver à ce qui semblait irréalisable il y a quelques mois. « La particularité de cette médiation est que ce sont les Soudanais qui règlent eux-mêmes leur problème. Notre rôle est simplement de prodiguer des conseils et de donner de l’expérience, mais ils ont négocié leur accord », a déclaré M. Malek.

Le Soudan du Sud, pays natal de Malek a été en proie à ces conflits alors qu’il faisait encore partie du Soudan jusqu’en juillet 2011. La guerre pour l’indépendance a duré près de vingt ans avant que le Soudan du Sud ne devienne la plus jeune nation du monde. Mais d’autres conflits, pour la plupart étroitement liés se sont poursuivis au Soudan, notamment au Darfour occidental, avec des guerres de nature tribale.

Alors que toutes les autres milices armées prennent le train en marche pour la paix, la seule tache dans cette heureuse perspective est peut-être le Mouvement de libération du Soudan d’Abdu Al Wahid Mohamed Al Nuor, qui a jusqu’à présent refusé de souscrire à l’esprit de la longue et quête ardue d’une paix définitive.

Ce n’est qu’en les convaincant de prendre le « train de la paix » que les pourparlers soudanais visant à mettre fin à ses conflits seront une affaire inclusive, a averti Malek.

Les nombreuses personnes déplacées à travers le Soudan ne peuvent pas attendre.

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

La prolongation des mesures restrictives anti-Covid-19 au niveau de Casablanca, le développement du “Made in Morocco” et la question de la recherche scientifique sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Economiste+ rapporte que le gouvernement a décidé, jeudi, la prorogation de la mise en oeuvre des mesures décidées dans la préfecture de Casablanca le 7 septembre dernier, pour une deuxième période supplémentaire de 14 jours à partir du lundi 5 octobre.

Cette décision intervient suite aux conclusions des opérations de suivi et d’évaluation régulières effectuées par les comités de veille et de suivi de la préfecture de Casablanca, et en tenant compte des recommandations de la Commission scientifique spécialisée sur la nécessité de poursuivre les mesures nécessaires pour faire face à la propagation du coronavirus (Covid-19), indique un communiqué du gouvernement, cité par le quotidien.

Durant cette période, précise le gouvernement, les mesures prises auparavant seront maintenues sauf pour les établissements et instituts d’enseignement, qui ouvriront leurs portes à partir du 5 octobre pour une reprise des études dans l’ensemble des cycles et niveaux, en mode présentiel pour les apprenants dont les tuteurs ont opté pour ce mode. La reprise des études se fera dans le respect des mesures préventives décidées, et en veillant au suivi continu de la situation sanitaire dans l’ensemble de ces établissements, et à la prise des mesures nécessaires selon l’évolution de la situation épidémiologique, indique la même source.

+Aujourd’hui le Maroc+ estime qu’en cette période de crise sanitaire et économique, le salut peut provenir du développement du «made in Morocco», notant que certains grands groupes marocains ont déjà parcouru un chemin important.

C’est le cas pour le Groupe OCP qui vient de lancer sa filiale « OCP – Maintenance Solutions » spécialisée dans le développement de solutions hardware et software «Made in Morocco» et qui opère dans les interventions et expertise de pointe en maintenance industrielle, poursuit le journal, relevant qu’il est urgent et important aujourd’hui que d’autres groupes marocains s’inspirent de ce modèle. Notre proximité avec de grands pays consommateurs, notamment en Europe, peut bien faciliter les choses, insiste-t-il, faisant savoir que “le temps est venu pour que notre industrie voie plus grand”.

Sur un tout autre registre, +l’Opinion+ relève que la recherche-développement doit une fière chandelle à la pandémie du Coronavirus pour l’avoir mise au cœur du débat national, faisant ainsi ressortir son importance stratégique en matière de sécurité sanitaire, mais aussi en matière d’autonomie industrielle, de compétitivité économique et commerciale ou encore en matière d’enseignement. Le Maroc a longtemps tergiversé en la matière, accusant un énorme retard qui le situe en queue de peloton des nations qui investissent le plus en la matière, fait observer la publication, expliquant que l’Etat n’en est pas l’unique responsable puisque le privé, lui aussi, semble retenir son élan en contribuant chichement la R&D.

Cet état des lieux de la R&D au Maroc requiert la mise en place d’un plan de refonte du modèle de développement où la pierre angulaire serait le partenariat public-privé, conjugué avec la coopération internationale, souligne l’auteur, ajoutant qu’ « une réelle politique de développement de la recherche constitue en outre un solide rempart contre la fuite des cerveaux à l’étranger ».

Economie, religion et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la stratégie de relance économique de l’Etat, du Magal de Touba (centre) et des rencontres amicales de l’équipe nationale de football.Vox Populi explique « comment l’Etat compte s’y prendre » pour relancer l’économie sénégalaise fortement impactée par le coronavirus. Ce journal rapporte que « le Sénégal a décidé, au-delà de mener des réformes dans les secteurs porteurs de croissance consignés dans le Plan d’actions prioritaires ajustés et accélérés (Pap 2A), de réduire les importations, propulser la production locale et booster le secteur privé ».

Cité par EnQuête, Amadou Hott, le ministre de l’Economie, affirme que « l’objectif est de remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte par une démarche inclusive ». M. Hott a pointé, dans les colonnes de L’AS, « les insuffisances du Code des marchés publics », non sans soutenir que le Sénégal « ne va pas se développer si un projet dure trois ans parce que tout simplement les gens ne sont pas d’accord sur un appel d’offres ».

A en croire Le Quotidien, le ministre de l’Economie tente de traduire en actes la conviction du président Macky Sall selon qui, il n’y aura « pas d’argent » si des « réformes » profondes ne sont pas menées en urgence.

Pour sa part, Sud Quotidien évoque les préparatifs du Magal de Touba (prévu mardi prochain), commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride. En visite hier jeudi dans la cité religieuse, Abdoulaye Diouf Sarr et Serigne Mbaye Thiam respectivement ministre de la Santé, et ministre de l’Eau et de l’Assainissement publique « ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’état d’exécution de leurs engagements ».

L’approvisionnement en eau potable est l’un des principaux axes d’intervention de l’Etat prêt, note L’Observateur, à fournir le liquide précieux à au moins « cinq millions de pèlerins ». Dans Le Soleil, M. Sarr s’est exprimé sur la tenue de ce rassemblement religieux dans un contexte de crise sanitaire mondiale : « Nous pensons que le respect (des mesures barrières) sera de mise. Nous sommes rassurés par ce que nous avons vu et entendu ». Poursuivant dans Libération, ce dernier indique que le Khalife général des Mourides, respectueux des gestes barrières, « a donné une leçon à tous les Sénégalais qui doivent suivre son exemple ».

En sports, Stades analyse la liste du sélectionneur Aliou Cissé qui compte « cinq nouveaux et (autant) de revenants ». Les Lions affronteront en match amical, courant octobre, le Maroc et la Mauritanie. Parmi les nouveaux joueurs de la tanière, signale WalfQuotidien, il y a le défenseur Ousseynou Bâ, le milieu de terrain Joseph Lopy et les attaquants Boulaye Dia et Mame Baba Thiam.

Aliou Cissé convoque 25 Lions contre le Maroc et la Mauritanie

Le sélectionneur des Lions du Sénégal de football a publié jeudi soir une liste de 25 joueurs, dont six nouveaux, pour les matchs amicaux du 9 et 13 octobre prochain.Près d’un an après le dernier match de l’équipe nationale, le technicien sénégalais a décidé d’injecter du sang neuf dans la Tanière. Le gardien Bingourou Kamara, le défenseur Ousseynou Ba, les milieux de terrain Joseph Lopy et Pape Cheikh Diop ainsi que les attaquants Mame Baba Thiam et Boulaye Dia sont les nouvellement appelés par Aliou Cissé pour affronter respectivement les Lions de l’Atlas et les Mourabitounes. 

Le choc Maroc-Sénégal se tiendra à Rabat tandis que le derby sénégalo-mauritanien aura lieu à Thiès, à 70 km de Dakar.

Kamara et Dia, nés en France, ont ainsi choisi de représenter le pays de leurs parents. Le premier est un portier prometteur mais pas titulaire avec Strasbourg, tandis que le second est indiscutable au front de l’attaque rémoise.

Le Sochalien Lopy, formé à l’Académie Diambars avant de s’expatrier en France, a connu les sélections de jeunes du Sénégal. Ousseynou Ba est aussi passé par la formation des clubs traditionnels. Il a fait un passage remarqué la saison dernière, en Ligue Europa, en compagnie de son compatriote Pape Abou Cissé dans l’axe de la défense d’Olympiakos.

Pape Cheikh Diop, né au Sénégal mais qui a joué pour l’Espagne en U19, avait tardé à se décider sur sa carrière internationale. Il avait même un temps écarté l’idée de jouer pour son pays d’origine, faisant un clin d’œil à son pays d’adoption. Mais son parcours tourmenté dans ses différents clubs a semblé avoir amoindri ses chances de rejoindre la Roja.

La sélection de Mame Baba Thiam, né au Sénégal, symbolise pour sa part une récompense de ses performances de ces dernières années. En 2019, ce grand voyageur a réussi une saison pleine avec Kasımpaşa SK avant de signer en août dernier un contrat de trois ans avec Fenerbahce, l’un des clubs les plus huppés du championnat turc.

En plus de ces nouveaux, on assiste aux retours du gardien Clément Diop et de l’attaquant Opa Nguette. L’ossature de l’équipe est toutefois maintenue, avec les classiques Sadio Mané, Kalidou Koulibaly ou encore Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté et Ismaila Sarr.

En revanche, l’ex-gardien dijonnais Alfred Gomis, récemment transféré à Rennes, ne fait pas partie de la liste, de même que Moussa Wagué, Pape Alioune Ndiaye, Mamadou Loum Ndiaye, Keita Baldé ou Mbaye Niang. Si ce dernier est en instance de transfert, Keita Baldé, Wagué et Ndiaye viennent tous de changer de clubs.

Pour raison de la pandémie de Covid-19, la Fédération sénégalaise n’a pas organisé la traditionnelle conférence de presse pour permettre au sélectionneur de présenter sa liste et commenter ses choix. 

Voici la liste des joueurs appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France), Clément Diop (Impact Montréal, Canada).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Racine Coly (Nice, France), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abdou Cissé (Olympiakos, Grèce), Lamine Gassama (Göztepe, Turquie), Salif Sané (Shalke 04, Allemagne).

Milieux : Sidy Sarr (Nîmes, France), Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Joseph Lopy (Sochaux, France).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Mame Baba Thiam (Fenerbahce, Turquie), Opa Nguette (Metz, France), Sada Thioub (Angers, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).