Maître Pamkeré Wouzé: « C’est à bon droit que la cour criminelle a prononcé »

L’avocat de la partie civile, Maître Pamkeré Wouzé, a donné son avis après l’annonce du verdict prononcé ce 27 août par la chambre criminelle de la Cour d’appel, contre les  assassins d’une commerçante chinoise.

 

Quelle est votre réaction au verdict prononcé aujourd’hui par la Cour d’appel de N’Djamena ?

Ma réaction, c’est une réaction de satisfaction puisque la cour criminelle m’a suivi dans mes plaidoiries. Les faits étaient têtus à tel enseigne que la cour criminelle ne pouvait pas se passer de cette décision, c’est-à-dire du prononcé de la peine de mort. Il s’agit bien d’un acte de terrorisme qui est prévu et puni par l’article 3 de la loi n°034 de 2015. La cour criminelle s’est basée sur cette loi pour prononcer cette peine.

L’avocat de la défense estime qu’il s’agit d’une décision politique, influencée par la Chine…

Parce que c’est une dame chinoise, parce que c’est la Chine, qu’il s’agirait d’une décision politique, moi je dis non. Elle n’est pas politique. La cour s’est conformée à la loi et elle a rendue justice à la communauté chinoise qui attendait ce verdict. C’est à bon droit que la cour criminelle a prononcé la peine de mort à l’égard des coaccusés. C’est un crime crapuleux, barbare.

Le 15 juin 2018, c’était la panique générale au niveau de N’Djamena. Je dirai que c’est des professionnels parce que c’est gens ont muri leur opération pendant dix jours. Ils ont choisi la veille de la fête de Ramadan pour réaliser ce forfait-là, alors que les gens sont supposés être en fête. Mais ce jour c’était une panique. L’acte criminel a mobilisé toute la sécurité. Même le chef de l’Etat qui était en conseil des ministres a été obligé de le suspendre pour instruire les services de sécurité.

La partie adverse estime que le jugement n’est pas équitable sachant que les coaccusés de l’attaque du convoi qui transférait des détenus en 2017, ont été condamnés à la prison à vie.

Ca n’engage que les auteurs qui tiennent ces propos. Je pense qu’il n’y a pas de comparaison à faire avec l’assassinat des prisonniers transférés à Koro-Toro. Les accusés eux-mêmes ont reconnus les faits. Ils ont dit qu’ils ont préparé leur opération pendant dix jours, et le moment choisi est la veille de la fête de Ramadan. Ce n’est pas gratuit. Par contre, dans l’autre cas, il s’agit d’un transfèrement. Les gens ont su que les détenus étaient en train d’être transférés, et dans la précipitation ils sont allés attaquer. Ils n’ont pas préparé cette opération.

Je crois qu’il n’y a pas de comparaison. L’acte commis par ces accusés tombe sous le coup du terrorisme et de la complicité du terrorisme.

La sentence va être appliquée ou la partie adverse peut former un pourvoi en cassation ?

Il s’agit dans le cas d’espèce d’une loi spéciale qui ne prévoit pas de voie de recours contre la sentence prononcée par la cour criminelle. La seule possibilité qui est donnée aux accusés c’est celle d’introduire une demande de grâce auprès du président de la République. Le président peut prendre une décision de grâce, tout comme il peut refuser. Si le président est saisi d’une telle demande de grâce et qu’il rejette, cette loi n°034 ne prévoit pas d’autres voies de recours contre cette décision.

Tchad : quatre personnes condamnées à mort pour avoir tué une Chinoise

C’est au cours d’une session criminelle spéciale tenu le 27 aout dernier à la Cour d’appel de N’Djamena, que le verdict est tombé.

 

Ils ont été reconnu coupable d’assassinat pour le meurtre d’une commerçante chinoise survenu en juin dernier. L’affaire avait d’ailleurs défrayé la chronique durant plusieurs jours dans le pays. Lors de l’audience qui a duré toute la journée, les avocats commis d’office pour les quatre accusés ont plaidé pour la requalification de l’affaire en association de malfaiteurs afin que soit appliqué le nouveau Code de procédure pénale qui abolit la peine de mort.

Mais, le Procureur général Moukhtar Abdelhakim Doutom a plutôt demandé au président de la Cour d’appel d’appliquer la loi 34 réprimant les actes de terrorisme au Tchad au motif que les accusés sont coupables « d’assassinat odieux, horrible, lâche, barbare et inhabituel commis sur une femme étrangère ».

« Il n’y a pas un acte de terrorisme dans cette affaire. Par exemple, l’assassinant de 11 prisonniers en voie de transfèrement à la prison de haute sécurité de Koro-Toro qui ont été condamnés à la prison à vie. Beaucoup des Tchadiens ont été assassinés et leurs biens ont été emportés ou seulement c’est pour les Chinois que nous voulons appliquer la peine de mort a ces jeunes », a déclaré l’un des avocats de la défense, Alain Kagonbé.

 

 

BEAC : 265 milliards FCFA injectés dans les banques de la CEMAC

Avec ce nouveau flux financier, la Beac passe la barre des 2000 milliards de francs injectés dans les banques de la Cémac depuis juin 2018.

 

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) se propose de fournir des liquidités aux différentes banques commerciales des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale et République centrafricaine).

A cet effet, pour faire face aux différents besoins financiers desdites structures, la Beac, l’institution financière sous-régionale, qui avait besoin de 265 milliards de francs, rémunérés aux taux minimum de 2,95 %, a eu recours aux différentes places financières par appel d’offres.

Seize participants se sont manifestés. Le montant total des offres exprimées s’est élevé à 347,6 milliards de francs, soit un taux de souscription de 131,17%.

C’est donc une véritable bouffée d’oxygène pour les banques commerciales de la sous-région qui pourront davantage financer leurs activités.

 

 

Tchad : le 211e parti politique est créé

L’Union sacrée pour la République en abrégé USPR, c’est son nom. Il a été créé par le journaliste tchadien François Djékombé.

 

Le 27 aout 2018 est désormais une date importante pour François Djékombé. En effet, c’est ce jour que le communicateur a choisi pour lancer son parti politique : L’Union sacrée pour la République (USPR), l’a-t-il baptisé. C’était au cours d’un point de presse donné à la maison des médias de N’Djamena.

C’est depuis 2013 déjà que le journaliste avait l’intention de procéder à ce lancement. Mais du fait de certaines contraintes professionnels, les processus a du être stoppé. Ce n’est qu’en 2017 qu’il a remis la machine en marche. Et le 17 aout dernier l’USPR a reçu son droit d’exister.

La 211ème formation politique tchadienne possède des  membres dans les 12 provinces du territoire national. « Nous venons d’enregistrer d’autres membres dans les provinces du Borkou et du Lac. Les bureaux provinciaux de l’USPR seront installés dans les mois à venir et notre souci est de couvrir très rapidement toutes les 23 provinces du pays, déjà que nous couvrons plus de la moitié du pays » a expliqué le président du parti.

Selon François Djékombé la raison d’être principale de ce nouveau parti politique est « de parvenir à abréger la souffrance de nos concitoyens en disant halte, de manière démocratique et républicaine à cette dérive à la laquelle on assiste et qui laisse souvent pantois tout le monde. Nous venons avec un projet de société et un programme à soumettre au verdict du peuple tchadien. Il lui reviendra le moment venu, d’opérer son choix ou ses choix, en toute connaissance de cause ».

En effet, « personne n’est étranger à la situation chaotique et désastreuse que vit le peuple tchadien depuis plusieurs années. Cette situation, voulue, crée et entretenue par les libérateurs entre guillemets du 1er décembre 1990 obscurcit notre avenir et nous pousse dans notre dernier retranchement, d’où ce bonds politique que nous espérons salutaire pour notre survie et celle de nos enfants ».

Et contre cette situation l’USPR se présente comme étant « une force de critique, mais aussi une force de propositions ou de suggestions ». C’est d’ailleurs en ce sens que le nouveau parti appelle le gouvernement à « renouer le dialogue très rapidement avec les syndicats afin de sortir le pays du gouffre dans lequel il est plongé ».

L’Union sacrée pour la République est dirigé par un bureau exécutif national constitué  de neuf membres. Le siège provisoire du parti se situe au quartier Dembé 2, non loin de l’ancienne mairie du 7ème arrondissement de N’Djamena. Et dans quelques jours, François Djékombé et ses camarades comptent effectuer leur rentrée politique.

 

 

 

Tchad: des étudiants tchadiens obtiennent une bourse de la Chine

Ils sont au total 28 étudiants à avoir bénéficié de cette bourse.

 

L’ambassade de Chine au Tchad, a offert vendredi des bourses à 28 étudiants tchadiens, qui vont poursuivre les études en aéronautique, médecine et d’autres domaines en Chine.

A cette occasion, le ministre tchadien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, David Houdeingar, a salué « un bel exemple de coopération » entre la Chine et le Tchad.

« Cette bourse d’excellence de l’ambassadeur vient appuyer les efforts que le ministère déploie effectivement pour la promotion de l’excellence », a déclaré le ministre tchadien.

La société chinoise pétrolière CNPC, a également offert des bourses d’études en ingénierie du pétrole en Chine à dix autres meilleurs bacheliers scientifiques de l’année 2018.

L’ambassade de Chine au Tchad offre, chaque année des bourses à des nouveaux étudiants tchadiens. En 2017, ils étaient 39 jeunes tchadiens à aller suivre leurs études supérieures en Chine dans les domaines de la médecine, des technologies, de l’informatique, de l’architecture, de l’administration et du commerce.

La représentation chinoise appuie aussi régulièrement l’Université de N’Djaména, la plus ancienne et plus importante du pays, au sein de laquelle un département de Lettres et Arts chinois a été créé en novembre 2013.

Tchad : Allafi Amadou Nganansou publie « Arts et culture au Tchad »

Le rappeur tchadien vient de commettre un ouvrage qui met en évidence les réalités du milieu artistique et culturel du Tchad.

 

Dans ce livre, l’auteur présente les différentes disciplines du secteur des arts et culture ainsi que les acteurs et les institutions qui l’animent. Aussi, il fait particulièrement mention des principaux problèmes qui ralentissent l’évolution du secteur des arts au pays de Toumaï.

« Rien que pour la période de 1990 à nos jours, le nombre des ministères qui ont eu la charge de conduire les activités culturelles a varié au gré des fantaisies. Chacun s’installant avec des nouveaux programmes et des nouveaux organigrammes pour moins de deux ans généralement, il n’a pas été permis de mettre en place la moindre action concrète », écrit Allafi Amadou Nganansou à la page 22 de son livre.

« Le grand conclave des états généraux de l’éducation nationale ayant statué sur la nécessité de la mettre en place a vu ses conclusions remises dans les tiroirs. La musique qui devait se faire une bonne place dans les classes n’y est jamais parvenue », souligne-t-il.

« Sous d’autres cieux, les radios et les télévisions offrent ce petit luxe, avec des orchestres d’accompagnement. Que nenni ! En notre cas, les seuls espaces disponibles sont les quelques rares bars de la place dont le taux de location décourage les plus  pertinents des artistes », déplore l’auteur (op.cit.).

Dans cet ouvrage, l’auteur rend aussi hommage à quelques figures emblématiques des différentes disciplines des arts et culture au Tchad. Aussi, il regrette les situations difficiles qu’endurent les artistes tchadiens. « Au pays de Toumaï, les artistes ne représentent aucun  intérêt pour les dirigeants du pays. Sinon, comment comprendre que des artistes de la trempe de Talino Manu, Diego Maestro, Nouba Millet, St Mbete Mbao, Bamba Système, pour ne citer que ceux-là, meurent dans une misère indescriptible, sans pouvoir laisser un héritage à leur progéniture », se lamente Allafi Amadou Nganansou à la page 43 de son livre.

Bon à savoir, « Arts et culture au Tchad », compte 100 pages et est paru aux éditions Edilivre, à Paris,  en juin dernier.

Football : des dirigeants de la FTFA mis en cause par un rapport judiciaire

Ce  rapport datant de mai dernier, épingle le président et vice-président de la Fédération tchadienne de football association, Moctar et Foullah.

 

Retour sur les faits

Le rapport de la police judiciaire, signé par Wahili Youssoubo, contrôleur général de la police, que Tchadinfos a pu consulter, revient sur l’affaire de détournement de fonds qui éclabousse la Fédération tchadienne de football association (FTFA).

De quoi s’agit-il ? Selon la police, le club ASCOT « estime être victime d’abus de confiance et du détournement des fonds destinés à elle, somme encaissée par le premier vice-président de la FTFA, M. Ibrahim Foullah ». L’affaire remonte à la fin de la saison sportive 2014-2015. ASCOT a été déclaré champion et « devrait représenter le Tchad à Abidjan en Champion’s league ».

« Une procédure a été engagée » pour le déplacement de ASCOT et « un chèque d’un montant de 60 millions de francs CFA a été tiré » en faveur de ce club champion mais aussi de Renaissance Football Club (RFC), vice-champion du Tchad.

Où est passé cet argent ?

Pour éviter la lenteur administrative concernant le décaissement des fonds, les deux clubs ont effectué le déplacement à leurs propres frais. Et le remboursement devrait se faire au retour. Ce qui ne fut pas le cas. En effet, selon l’enquête de la police judiciaire, « Ibrahim Foullah a pu encaisser ce montant au Trésor public [en date] du 28 avril 2016 et n’a daigné rendre compte alors qu’il n’est pas habilité à le faire ».

Entendu sur procès-verbal, Ibrahim Foullah « reconnaît avoir déchargé ce montant de 60 millions de francs CFA destiné aux deux clubs pour leur déplacement aller et retour » : 30 millions pour ASCOT et 30 autres millions pour RFC. Dans sa défense, le vice-président de la FTFA nie tout détournement du montant réservé à ASCOT et affirme avoir remis une somme de 9 475 000 francs CFA aux officiels, déposé 3 millions « comme caisse d’avance » et quelque 18 525 000 francs CFA « dans la caisse de la Fédération ». Problème : après sommation (9 475 000 + 3 000 000 + 18 525 000), Tchadinfos a constaté un surplus d’un million.

Selon Ibrahim Foullah, « le reliquat (18 525 000) avait été utilisé pour payer les billets de RFC qualifiée pour le deuxième tour » de la compétition africaine.

Pourquoi le nom de Moctar Mahamoud est cité dans l’affaire ?

Ibrahim Foullah a par ailleurs accusé son président, Moctar Mahamoud, d’avoir détourné les fonds alloués au football tchadien au profit de « ses intérêts personnels ». Selon lui, « du 20 novembre 2017 au 18 avril 2018, d’importantes sommes d’argent ont été virées dans le compte de la Fédération logé à la CBT [Commercial Bank Tchad] (…). En sus de ces virement, le président de la FTFA, Moctar Mahamoud, a justifié des dépenses fictives puisque les rubriques n’ont jamais été réalisées » et le montant de ce détournement est estimé, selon Ibrahim Foullah, à environ 340 600 000 francs CFA, « ajoutés à cela la somme de 200 000 dollars virés pour l’organisation du championnat national ».

Interrogé par la police judiciaire, Moctar Mahamoud dit qu’il est le « seul interlocuteur de la FIFA au Tchad ». Et « s’il y a litige, seul le Tribunal arbitral sportif est compétent ». Pour lui, son vice-président, Ibrahim Foullah, a « soutiré » des documents dans son bureau « parce qu’il se sent menacé suite au détournement » des 60 millions de francs CFA destinés à ASCOT et RFC.

Quelles sont les conclusions de l’enquête de la police ?

En fin de compte, la police judiciaire relève que le vice-président de la FTFA, Ibrahim Foullah, « a décaissé les 60 millions de francs CFA destinés à ASCOT et RFC, quand bien même cela ne relève pas de ses attributions et dont la traçabilité reste mitigée ».

À charge de Ibrahim Foullah, la police estime qu’ « il a non seulement abusé de la confiance de la FTFA mais il a [aussi] détourné » les 60 millions de francs CFA.

Concernant les détournements reprochés au président de la FTFA, Moctar Mahamoud, la police constate que « ce dernier n’a pas apporté des justificatifs aux dépenses consignées dans son rapport envoyé à la Fifa » « Etant le principal ordonnateur des dépenses (…) de la FTFA, le délit de faux en écriture publique et authentique, de faux et usage de faux et de détournement de fonds estimés à 539 340 870 francs CFA et 200 000 dollars lui sont imputables », conclut l’enquête de la police judiciaire qui a décidé ainsi d’envoyer, depuis le 23 mai 2018, l’affaire au procureur de la République à N’Djamena.

 

 

 

 

 

Lac Tchad : le Tchad et l’ONU veulent sauver la zone

Au cours d’un atelier qui a eu lieu le 24 aout dernier, les deux parties ont signé le document du plan de sécurité et de développement pour la province du Lac.

 

Les autorités provinciales avec l’appui des Nations Unies ont élaboré un document qui prend en compte cinq points majeurs. Ce document permettra à la province du Lac de faire face aux nombreux défis sécuritaires, développementaux et environnementaux qui polluent le basin du Lac Tchad. Outre les exactions de la secte Boko Haram, les effets du réchauffement climatique font naître une crise alimentaire dans cette région.

« Ce plan permettra d’intensifier les programmes de résilience et de développement durable. En outre les aspects sécuritaires se focalisent sur le rapprochement des forces de sécurité intérieures et la population ; la lutte contre l’extrémisme violent ; l’amélioration des conditions de vie des plus vulnérables et la sécurisation de l’espace humanitaire en conformité avec les principes de protection, des droits humains et des droits internationaux », décrit le gouverneur de la province du Lac, Mahamat Abali Salah, par ailleurs membre du comité d’élaboration.

D’après le gouverneur du Lac, la crise n’est pas suffisamment prise en compte dans les projets de développement sur le plan international. En plus de cela, l’inaction des institutions internationales est aussi à signaler, car plus les attentes sont long plus les problèmes s’intensifient.  Il encourage les acteurs humanitaires à multiplier d’efforts pour secourir les personnes vulnérables à travers des actions d’urgence et de développement.

Le document examiné et validé sera présenté à la conférence d’Oslo du 3 au 4 septembre prochain. Une rencontre de haut niveau consacrée à la zone du bassin du lac Tchad.

 

 

Tchad : la nouvelle compagnie aérienne baptisée Tchadia Airlines

Le vol inaugural de la compagnie nationale tchadienne aura lieu le 1er octobre prochain.

 

Le directeur général de l’Autorité de l’aviation civile au Tchad (ADAC), a éclairci les zones d’ombre quant au nom de la nouvelle compagnie aérienne tchadienne.  A l’annonce de la création de la compagnie, deux noms ont été présentés au public : Tchadia Airlines ou Chadian Airlines. Mais dans une récente sortie le directeur de l’ADAC a déclaré que celle-ci s’appellera uniquement Tchadia Airlines.

Déjà, le partenaire du gouvernement dans la mise sur pied de cette compagnie, Ethiopian Airlines a annoncé que les deux parties ont finalisé les accords pour le lancement de la nouvelle compagnie nationale tchadienne. Le Tchad est actionnaire à 51% et le groupe Ethiopian 49%.

Dans un premier temps, les vols de la compagnie se feront entre les quatre principales villes du pays. En effet, la compagnie possède déjà deux avions Turboprop Bombardier Dash et Q 400. C’est deux engins constitueront la flotte de départ de la compagnie dont le vol de départ aura lieu le 1er octobre prochain.

Selon le PDG du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde Gebre Mariam, « le partenariat stratégique en matière d’équité dans le lancement du nouveau transporteur national du Tchad fait partie de notre stratégie Vision 2025 à centres multiples en Afrique. Le nouveau transporteur national du Tchad servira de plaque tournante solide en Afrique centrale grâce à une connectivité aérienne nationale, régionale et éventuellement internationale vers les principales destinations au Moyen-Orient, en Europe et en Asie ».

 

 

Tchad : la télévision numérique pour 200 villages

C’est projet qui se fera avec le partenariat entre le gouvernement tchadien et la multinationale chinoise des médias, StarTimes.

 

Deux cents villages tchadiens bénéficieront bientôt de la télévision numérique par satellite grâce à un projet que lanceront mardi le gouvernement tchadien et la multinationale chinoise des médias, StarTimes, a annoncé samedi à la presse Acheikh Abakar Hassan qui préside le comité de suivi et d’évaluation de ce projet.

Le projet de desserte de 200 villages offrira un accès à la télévision numérique à 4.000 foyers tchadiens, dont 10.000 personnes seront bénéficiaires. C’est à Mandelia, une localité située à 50 kilomètres au sud de N’Djamena, la capitale du Tchad, que ce projet sera officiellement lancé le 28 août.

Ce projet intitulé « Accès à la TV satellite pour 10.000 villages africains », s’inscrit dans le cadre des dix programmes de coopération prioritaires, nés lors du dernier sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) à Johannesburg en Afrique du Sud en 2015 et ayant pour vocation de stimuler la coopération entre la Chine et l’Afrique.

« Les populations pourront donc suivre les informations internationales en temps réel. Sachant que l’accès à l’information est très limité dans ces zones rurales, ceci aidera les populations à accroître leurs connaissances », s’est réjoui M. Hassan.

Le groupe StarTimes, maître d’œuvre du projet, fournira des équipements nécessaires (notamment des vidéoprojecteurs, un téléviseur, des décodeurs, etc.) et se chargera des installations dans chaque village ainsi que leur entretien.

« Les villages auront accès à une large gamme de contenus. Il est nécessaire de noter aussi que ce projet crée des emplois dans les zones rurales et contribue de manière durable au développement économique », a conclu M. Hassan.