Tchad : l’assassin de Madina Koulamallah écope de la prison en vie

Le commerçant Mahamat Bachar Youssouf a été condamné mardi à la prison à vie pour homicide volontaire et recel de malfaiteur, et au paiement à la partie civile de 250 millions de Francs CFA à titre de dommages et intérêts.

Mahamat Bachar Youssouf a été reconnu coupable de l’assassinat de Madina Koulamallah le 21 octobre 2015 à son domicile à N’Djamena, suite à la réclamation d’une créance.

L’affaire était jugée dans le cadre de la session criminelle de la Cour d’appel de N’Djamena qui s’est ouverte le 27 janvier dernier, et qui prend fin le 14 février prochain.

La famille Koulamallah s’est constituée partie civile dans l’affaire.

Face aux juges, le coupable a évoqué une créance qui s’élève à plus de 100 millions de Francs CFA. Il souhaitait s’emparer du titre foncier de la concession de la victime. Il a reconnu être l’auteur des tirs mortels mais a déclaré avoir été menacé.

Le Procureur général a estimé que le geste du coupable a été prémédité. Il a requis la peine de prison à vie et le transfert à la prison de Koro Toro.

Le jour du drame, au moins deux autres individus ont accompagné Mahamat Bachar Youssouf. Il a refusé de dévoiler leur identité. Ils ont toutefois été identifiés mais sont en fuite.

L’avocat de la partie civile, Maitre Olivier Goura, a dénoncé les agissements de certains citoyens, tels qu’à l’époque de la pierre taillée, estimant que le verdict va servir d’exemple à d’autres.

Maitre Alain Kagonbé, avocat des accusés, a plaidé pour l’abandon des charges retenues contre trois autres personnes. Il a invoqué l’absence de délit de recel de malfaiteurs.

75 dossiers sont examinés au cours de la session criminelle.

Tchad : des réfugiés à l’école des nouvelles techniques agricoles

A travers d’un programme qui permet à ces réfugiés de devenir autonomes et de ne pas dépendre de l’aide alimentaire.

Le République du Tchad accueille plus de 300 000 réfugiés soudanais. Ils sont pour la plus part à l’Est du pays. Pour qu’ils soient autonomes et ne dépendent pas de de l’aide alimentaire, ces réfugiés sont formés aux nouvelles techniques agricole. L’initiative a été mise en place en 2017 et mené en partenariat avec la Lutheran World Federation.

« Si la population est capable de subvenir à ses besoins, en toute probabilité, elle va rester là où elle se trouve » au lieu de chercher un autre endroit d’où repartir à zéro, explique un représentant de la Fédération

Jusqu’à présent, le programme a aidé plus de 13 500 ménages parmi les réfugiés.

Tchad : une mission gouvernementale à Moundou

Conduite par le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, avec à ses côtés le ministre des Infrastructures, Abderamane Moucktar Mahamat, et le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Gayang Souaré.

L’objectif de cette mission du 03 février, selon le ministre Issa Doubragne, est de préparer la visite prochaine du chef de l’Etat à Moundou. Une visite qui sera marquée par l’inauguration de l’abattoir moderne de Moundou.

Avant de se rendre sur le terrain pour la visite des différents chantiers, la délégation a eu une rencontre avec les différents chefs de services au gouvernorat de Moundou.

Dans son message à l’entame de la rencontre, le gouverneur de la province du Logone Occidental Dago Yacoub a fait savoir que les réalisations du chef de l’Etat dans la province du Logone Occidental méritent une attention particulière.

Prenant la parole à son tour, le chef de mission Issa Doubraye a situé le but de la mission de sa délégation qui est de préparer la venue dans les tous prochains jours du chef de l’Etat Idriss Deby Itno. C’est pourquoi poursuit-il, « nous sommes venus avec mes collègues ministres et moi, pour nous rendre compte de l’avancement de certains travaux dont ceux de l’abattoir moderne qui devrait être inauguré le 29 février prochain. »

Il a invité les leaders à différents niveaux à mobiliser la population afin de réserver un accueil digne au chef de l’Etat.

La mission s’est ensuite rendue à l’abattoir moderne en construction au quartier Ngara de Moundou. Sur place, les responsables de l’entreprise Argentine en charge de la réalisation des ouvrages, ont rassuré les ministres que les travaux vont bon train et qu’ils sont exécutés à 94%.

Le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Gayang Souaré, s’en est réjoui et a encouragé l’entreprise à garder le cap afin d’achever les travaux avant l’arrivée du chef de l’Etat.

Les membres du Gouvernement se sont rendus ensuite à la centrale à gaz. Les responsables en charge de l’installation ont assuré qu’ils attendent le matériel pour la suite des travaux qui devraient être achevés d’ici la fin du mois de juillet 2020.

A l’aéroport de Moundou, la délégation a vérifié si tout est prêt pour accueillir le chef de l’Etat et ses hôtes. Les ministres ont donné des instructions afin que certains manquements soient corrigés afin de rendre l’endroit prêt pour accueillir le chef de l’Etat.

Tchad : les victimes d’Hissène Habré demandent toujours réparation

Au Tchad, cela fait cinq ans que l’ancien président Hissène Habré et plusieurs responsables de la police politique de son régime ont été condamnés à diverses peines pour des crimes commis entre 1982 et 1990.

Depuis un an, les victimes, lasses d’attendre, manifestent chaque semaine pour obtenir le versement des réparations de la part du Tchad et de la communauté internationale. Mardi, 04 février, les avocats étrangers ayant participé à la procédure ont rencontré les victimes pour échanger sur la non exécutions des décisions de justice.

Depuis la condamnation de Hissène Habré à Dakar et de ses complices à Ndjamena, 125 plaignants qui attendaient l’exécution des jugements, qui leur donnent droit à des indemnisations, sont décédés.

Incompréhensible pour le président de l’Association des victimes des crimes du régime Habré. Clément Dokhot Abaïfouta dénonce le fait que le gouvernement Tchadien agite l’imminence des indemnisations par la communauté internationale, sans assurer sa part. « Nos avocats nous disent que ce sont deux procédures bien différentes et qui ne peuvent jamais être unies. C’est bien dommage que le Tchad se cache derrière les réparations de l’Union africaine. Dans ce pays il y a de l’argent, on ne peut pas nous faire croire qu’il n’y a pas d’argent ».

Pour l’avocat américain des victimes, Reed Broody, la prochaine bataille, c’est de pister les biens de l’ancien président Hissène Habré et aussi de pousser les autorités à saisir les biens de ses complices. « Lorsqu’il a quitté le Tchad, Hissène Habré a emporté avec lui tout ce qui restait dans le Trésor. Donc il faut un travail de tracé des avoirs qu’Hissène Habré a eu trente ans pour mettre à l’abri. Les complices d’Hissène Habré ont été aussi condamnés à payer des indemnités. Le jugement de Ndjamena mandate le procureur général pour saisir les biens. Cela n’a pas été fait jusqu’ici… »

Le président de l’Association des victimes du régime de Hissène Habré ajoute que les manifestations dans la rue vont continuer, tant que les indemnisations ne seront pas versées.

Tchad : l’APDM lutte contre la mendicité

L’Association pour la protection des délirants et de lutte contre la mendicité au Tchad a officiellement lancé ses activités le 01er février 2020, au CEFOD.

Face à la mendicité qui prend de l’ampleur au Tchad, une association s’est donné pour mission de lutter contre cette gangrène. L’Association pour la protection des délirants et de lutte contre la mendicité au Tchad puisqu’il s’agit d’elle entent faire de la mendicité son cheval de bataille. Elle a d’ailleurs officiellement lancé ses activités samedi 01er février 2020. La cérémonie s’est déroulée en présence du conseiller économique du Gouvernorat, Youssouf Abakar Zaïd, représentant le délégué général du Gouvernement.

Le coordonnateur de ladite association, Adoum Mahamat Togoï, dans son allocution samedi, est revenu sur leur objectif, celle de porter aux mendiants. Cette association entend protéger les personnes délirantes et à lutter contre la mendicité.

L’Association pour la protection des délirants et de lutte contre la mendicité au Tchad (APDM), a été Créée en 2017 et a été officiellement reconnue une année plus tard.

Tchad : le député Djimet Hybi Langtar est mort

Le président du parti politique UDR/PSD et député à l’Assemblée nationale est décédé samedi 1er février à N’Djamena, suite à une maladie.

Le Dr. Djimet Hybi Langtar est mort samedi à N’Djamena. Il était le président du parti politique UDR/PSD et député à l’Assemblée nationale. Il est décédé vers 3 heures du matin à l’hôpital de la Renaissance.

Le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi a présenté ses condoléances à la famille du défunt. Il a dit dimanche, être consterné par la disparition de Dr. Djimet Hybi Langtar.

Lundi 03 février, le président de la République Idriss Déby a présenté ses condoléances à sa famille biologique et politique.

Tchad : la CTDDH demande la libération de Baba Ladé

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme s’est exprimé dans un communiqué qu’elle a rendu public.

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) se dit très préoccupée par la situation de l’ex rebelle Mahamat Abdelkader alias Baba Ladé emprisonné depuis 2015.

Dans un communiqué de presse, la CTDDH estime qu’étant condamné à 8 ans d’emprisonnement ferme et ayant bénéficié d’une remise de peine de 3 ans, Baba Ladé qui avait purgé cinq années de bagne devait être mis en liberté depuis le 14 janvier 2020.

Baba Ladé est toujours en prison et la CTDDH exige sa mise en liberté immédiate conformément aux lois de la République.

Pour rappel, Baba Ladé avait été arrêté le 10 janvier 2014 en RCA, puis mis sous mandat de dépôt le 15 Janvier 2015  et condamné à huit ans d’emprisonnement ferme. Il avait bénéficié d’une remise de peine de trois ans à la faveur du décret  N°290/PR/MJCDH /19 du 14 mars 2019 portant remise collective des peines.

Il est toujours à la prison de Moussoro.

Tchad : un marabout fusillé à Apkouta

Cet homme a trouvé la mort après qu’il ait reçu trois balles par des personnes encore non identifiées.

Le drame s’est déroulé vers les premières heures de samedi 01er février, au village Apkouta dans le département d’Abougoudam. Des hommes inconnus à bord d’une moto ont tiré trois balles sur ce marabout qui est mort juste après sur place.

Le village Apkouta est situé à une soixantaine de kilomètres d’Abéché, une zone qui a été le théâtre des conflits intercommunautaires il y a peu.

Ces inconnus ont pris la poudre d’escampette après leur forfait. Une enquête est ouverte par la police afin de retrouver les traces des assassins.

Tchad : des mesures prises pour réduire les prix des billets d’avions

Le 25 novembre 2019, le chef de l’Etat Idriss Déby a annoncé des mesures visant à réduire les prix des billets d’avions, via la réduction substantielle des taxes imposées aux avions.

« Le taux en vigueur n’est pas de nature à faire de l’avion le premier choix des tchadiens comme moyen de transport », a reconnu le chef de l’Etat. Dix jours plus tard, au mois de décembre 2019, ces mesures se sont concrétisées dans deux décrets. Au moins 11 redevances sont mentionnées. Par ailleurs, la loi de finances portant budget pour 2020 a exonéré totalement de la TVA l’avitaillement des aéronefs, peu importe la destination.

Un premier décret n° 2029 institue certaines redevances aéronautiques au Tchad. En effet, les prestations fournies aux exploitants d’aéronefs et autres usagers du transport aérien donnent lieu à une rémunération sous forme de redevance aéronautique affectées au profit de l’Autorité de l’aviation civile (ADAC).

Ainsi, il a été institué sur les aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique, de redevances dues par tout passager muni d’un billet de passage à bord d’un aéronef exploité à des fins commerciales au départ des aérodromes du Tchad.

Le montant de la redevance de développement aéronautique est fixée à 12 000 FCFA pour les vols internationaux et 10 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Le montant de la redevance passager est de 17 000 FCFA pour les vols internationaux, 15 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC et de 2 400 FCFA pour les vols réguliers domestiques.

Le montant de la redevance d’embarquement est fixé à 7 500 FCFA pour les vols internationaux et à 5 000 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Le montant de la redevance sureté est fixé à 10 000 FCFA pour les vols internationaux et à 7 500 FCFA pour les vols à destination des Etats membres de la CEMAC.

Pour les vols domestiques privés, non réguliers ou charters, les redevances au titre des prestations fournies aux passagers et des services rendus aux exploitants d’aéronefs sont fixés par un arrêté conjoint du ministre en charge de l’aviation civile et de celui en charge des finances.

D’autres redevances et frais sont fixés comme suit : la redevance au titre du traitement de frais aérien est fixée à 5 FCFA/kg pour les importations et à 3 FCFA/kg pour les exportations.

Les redevances d’atterrissage dues par le transporteur sont fixées comme suit :

Que ce soit pour les atterrissages nationaux et internationaux, les nouveaux taux sont fixés en fonction du tonnage de l’avion :

Pour une masse inférieure ou égale à 75 tonnes, le prix est de 2295 FCFA/tonne.

Pour une masse comprise entre 25 tonnes et inférieure ou égale à 75 tonnes, le prix est de 4559 FCFA/tonne.

Pour une masse comprise entre 75 tonnes et inférieure ou égale à 150 tonnes, le prix est de 6420 FCFA/tonne.

Pour une masse supérieure à 150 tonnes, le prix est de 5996 FCFA/tonne.

La redevance de stationnement est fixée à 100 FCFA/tonne/heure.

Les redevances de survol, de balisage, dues par les exploitants d’aéronefs sont fixées par le Comité des ministres en charge de l’aviation civile des Etats membres de l’ASECNA.

Les redevances pour services rendus par l’ADAC, notamment au titre des études des dossiers, des audits, des inspections techniques dans le cadre de la délivrance des autorisations requises pour l’exercice des activités dans les domaines de l’Aviation civile conformément aux prescriptions de l’organisation de l’Aviation civile sont dues par les exploitants et personnels aéronautiques bénéficiaires de ces services. Les tarifs sont fixés par arrêté.

Les redevances extra-aéronautiques peuvent être instituées par le gestionnaire d’aéroport pour la rémunération de la mise à disposition à des fins commerciales, des surfaces ou locaux situés dans l’emprise aéroportuaire concernée, à condition que ces redevances accessoires ne soient pas déjà prises en compte dans le calcul des redevances prévues par le décret.

Le second décret n° 2030 fixe les frais d’assistance au sol des avions.

Masse maximale au décollage Catégories Tarif
Inférieure à 8 tonnes 1 100 000
Entre 8 et 10 tonnes 2 150 000
Entre 10 et 15 tonnes 3 250 000
Entre 15 et 20 tonnes 4 400 000
Entre 20 et 30 tonnes 5 650 000
Entre 30 et 40 tonnes 6 750 000
Entre 40 et 50 tonnes 7 900 000
Entre 50 et 65 tonnes 8 1 050 000
Entre 65 et 80 tonnes 9 1 500 000
Entre 80 et 95 tonnes 10 1 500 000
Entre 95 et 110 tonnes 11 1 600 000
Entre 110 et 135 tonnes 12 1 850 000
Entre 135 et 160 tonnes 13 2 000 000
Entre 160 et 195 tonnes 14 2 250 000
Entre 195 et 220 tonnes 15 3 000 000
Entre 220 et 250 tonnes 16 3 520 000

 

Les frais de manipulation de fret sont fixés à 75 FCFA/kg, 45 FCFA/kg, 25 FCFA/kg, respectivement pour les vols internationaux, régionaux et locaux.

Tchad : l’armée arrête deux éléments de Boko Haram

Samedi 1er février, l’armée tchadienne a réussi à neutraliser une pirogue transportant des éléments de Boko Haram, à Baga Sola, à la lisière de la frontière nigériane.

« Les éléments de Boko Haram à bord d’une pirogue sont tombés dans une embuscade tendue par l’armée tchadienne », a explique un responsable provincial sous anonymat.

Les éléments des forces armées du Ttchad a détruit la pirogue qui a fini par chavirer. Ils ont réussi à attraper deux éléments de Boko Haram détenant avec eux une arme de guerre avec trois dolodolos. Un autre élément a pu s’échapper après l’écoulement de la pirogue, a expliqué cette même source.