Tchad : le conseiller diplomatique Acheikh Ibn Oumar, victime de piratage de son compte twitter

L’information a été postée par le conseiller diplomatique sur sa page facebook.

“De la part d’Acheikh Ibn Oumar (posté sur Facebook, jeudi 28 février). Avertissement. Mon compte Twitter a été piraté. Chers lecteurs et lectrices, j’ai été alerté par des amis à propos des publications bizarres sur mon compte Twitter. Je n’arrive plus à y accéder. Je suis en train de résoudre le problème. Avec mes excuses”.

Les pirates ont laissés des tweets embarrassants pour le conseiller diplomatique d’Idriss Deby Itno. « J’ai trahi le président Habré. J’ai trahi Timane Erdimi. Je trahirai sûrement Idriss Déby à la première occasion », dit-il.

Rentrée de l’exil politique en novembre 2018 à N’Djamena, Acheick Ibn Oumar a été nommé conseiller diplomatique début 2019. Son compte a été piraté alors qu’il se trouve en Turquie avec le président de la République tchadien Idriss Deby Itno.

Tchad : le personnel de la CCIAMA menace d’aller en grève

Par un point de presse donné ce mercredi 27 février, l’UST/CCIAMA a soumis plusieurs recommandations aux responsables de la CCIAMA  relatives au processus de licenciement d’une partie du personnel.

Dans une correspondance N°432/CCIAMA/P/DG/NDJ/2018 du 04 décembre 2018, le président de la CCIAMA, AMIR ADOUDOU ARTINE, a informé le collège des délégués du personnel du licenciement pour des raisons économiques de 54 agents et cadres confondus. La liste a été jointe à la correspondance sus référencée.

Conformément à la législation de travail, le 12 décembre dernier, le collège des délégués s’est exprimé en soumettant à la hiérarchie quelques propositions qu’il estime pouvoir contribuer à déboucher sur des solutions idoines. Ouvrant ainsi la voie aux négociations entre les deux parties.

En janvier 2019, par une décision du président de l’institution, une commission tripartite a été mise sur place pour examiner le processus de licenciement. Par courrier n°28/CCIAMA/P/DG/NDJ/2019, le directeur a notifié le refus de participer à la réunion du 12 février 2019 qui devait aboutir à  une conclusion des négociations. Une semaine plus tard, l’inspecteur de travail de la commune de N’Djamena, partie prenante aux négociations, produit  le procès-verbal de fin de négociation.

Par ailleurs le constat de la situation actuelle de la CCIAMA, parlant du personnel et du cadre de travail, mérite de se pencher surtout la communication entre la commission tripartite qui reste déficitaire. Selon le secrétaire général de l’UST/CCIAMA, Mong-Mian Taingam Nicolas, affirme que « c’est la mise en mal de la politique du social, de la promotion de l’emploi, de la femme et de la jeunesse prônée par les plus hautes autorités du pays, mais aucune garantie donnée quant à la prise en compte réelle des droits sociaux de toutes concernées par la mesure ».

Par ailleurs le personnel porte à la connaissance de la tutelle les recommandations suivantes : la suspension de la mesure de licenciement, l’implication urgente et accrue du ministère et la prise en main de la situation, la reprise des négociations avec une implication judicieuse et impartiale de l’inspection de travail. La CCIAMA est un établissement public sous tutelle du ministère des mines, du développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé.

Le personnel de l’institution reste convaincu de la responsabilité dudit département. Le personnel se réserve par ailleurs le droit d’engager toutes les voies de recours possibles à cet effet.  Ce présent point de presse tient lieu de préavis de grève, a souligné le secrétaire de l’UST/CCIAMA

 

Actualité: le passeport CEMAC disponible au Tchad dès la fin du mois d’avril

Cette annonce a été faite au sortir de la réunion tenue entre le ministre de la Sécurité publique, Mahamat Abali Saleh et la société française Idemia, le 27 février.

L’annonce de cette date provisoire a été faite au cours d’une rencontre entre l’Agence nationale des titres sécurisés et la société française Idemia. Pendant la présentation de l’échantillon du document, Mahamat Abali Saleh a dit qu’il a été au préalable examiné.

« C’est partant des dernières retouches demandées que la société française Idemia nous rassure que nous allons avoir le passeport. Ainsi que la carte d’identité d’ici fin du mois d’avril », a-t-il précisé.

Ces documents sécurisés font partie des recommandations de six pays de la Cemac. L’objectif de son existence tend à vouloir briser les frontières entres ces pays. Mais aussi, à faciliter la libre circulation des biens et des personnes dans cette zone.

 

Tchad : le CAP-SUR critique la politique d’exclusion du Mouvement Patriotique du Salut

Le Cadre d’Action Populaire pour la Solidarité et l’Unité de la République (CAP-SUR) critique la composition de la nouvelle CENI et estime être lésé.

Selon les termes du document, le régime MPS reste rivé sur sa politique d’exclusion malgré les suggestions d’ouverture de débat politique. En effet, le CAP-SUR en veut pour preuve l’élimination de son candidat proposé par le CNDP (Cadre national de dialogue politique) pour l’équipe de la CENI. Bien-sûr, ainsi que le non-respect de l’ordonnance 12 du 22 mai 2018, accordant un quota de 30% aux femmes.

Le parti de l’Engagement de s’interroger sur la preuve supplémentaire qu’attend le gouvernement pour le faire siéger à la CENI comme c’est le cas au CNDP. Aussi, le parti dénonce la présence de certains partis politiques déjà représentés au gouvernement dans l’équipe de la CENI. Le communiqué cite le PDI et l’UDR-PSD.

Face à ce qu’appelle le CAP-SUR une usurpation de son droit, le parti réclame le rétablissement de ses prérogatives. Car, justifie-t-il son choix à participer à la vie politique par des élections. Tout en restant attaché à des élections apaisées, le CAP-SUR demande la reformulation du décret querellé pour qu’il y soit réparé “les graves violations de la loi relevée”.

Par ailleurs, le CAP-SUR appelle ses militants à la vigilance et à ne pas céder aux provocations d’un pouvoir en mal de repères.

 

Faits divers : un accident fait 32 morts et une dizaine de blessés au Sud du Tchad

Un véhicule gros porteur a fait une chute sur le fleuve Chari, sur le pont Helibongo entre Sarh et Kyabé le 27 février.

En effet, le véhicule qui transportait une soixantaine de personnes se rendait au marché hebdomadaire de Woulouboye.  Localité située dans le département du Lac Iro.

Ainsi, la plus part des victimes, dont une trentaine de morts, sont issues d’une même communauté.

Le marché hebdomadaire du village Woulouboye qui est endeuillé ce jeudi, sera perturbé par ce drame.

Musique : retour sur les temps forts du concert d’Yvan Buravan à N’Djamena

Le lauréat du Prix Découvertes RFI 2018 a mis le show ce 27 février 2019 à l’Institut français du Tchad. Les N’Djamenois et la communauté rwandaise de N’Djamena sont venus découvrir ce jeune talent.

« I love you », c’est la première parole que le docteur de l’amour Buravan a prononcé. En effet, il a ouvert ainsi son tout premier concert au Tchad avec le titre With love. Face à un public majoritairement tchadien, l’artiste a tout donné pour créer un contact. Convaincu, le public a fondu en youyous et applaudissements et a repris certains des refrains durant le concert.

Buravan a enchainé quelques titres puis Malaika. Une chanson qui « a illuminé sa carrière » d’après lui. Pour cause, c’est ce titre qui a fait de lui le vainqueur du Prix Découvertes RFI 2018. Sur ce titre, le public a accompagné Buravan avec les lumières des téléphones.

Le spectacle s’est poursuivi avec des moments d’échanges avec les artistes tchadiens. Notamment le danseur Saleh Maina par des démonstrations de danse rwandaise sur le titre Just dance. Démonstrations qui n’ont pas manqué d’arracher un tonnerre d’applaudissements du public.  Le chanteur Abdoulaye Ndergué a rejoint Buravan sur scène pour chanter l’amour sur Ni njyé nawe.  Instant duel. Puis la chanteuse Matibaye Genéviève a fait pareil sur la mélodieuse chanson Oya. Moment featuring.

 

Coopération : Idriss Déby Itno et le président du Parlement turc échangent à huis clos à Ankara

Un jour après son arrivée à Ankara, Idriss Déby Itno, a rencontré mercredi, Mustafa Sentop, récemment désigné président du Parlement turc.

Avant de rencontrer son hôte Recep Tayyip Erdogan, Idriss Déby Itno ne chôme pas à Ankara. Quelques heures après son arrivée à Ankara, le chef de l’Etat tchadien a été reçu ce mercredi par Mustafa Sentop. En effet, il est le tout nouveau président de la Grande assemblée nationale turque. Ce dernier a été élu le dimanche 24 février.

Le président Idriss Déby Itno et Mustafa Sentof ont échangé pendant près d’une heure, mais rien n’a filtré des discussions tenues à huis clos entre les deux hommes, d’après l’agence gouvernementale turque.

Mais, la rencontre a ensuite été élargie aux autres membres de la délégation tchadienne et du bureau du Parlement turc. Ainsi, à l’issue de la réunion, le chef de l’Etat tchadien a visité les sections du Parlement turc. Lesquelles sections ont été bombardées lors de la tentative de coup d’Etat avorté du 15 juillet 2016 ».

 

Tchad : Florent Nédingamram, vainqueur du concours « épelle-moi »

D’après les résultats proclamés par le jury, le représentant du collège les Assemblées chrétiennes de Sabangali remporte le premier prix.

Après la première phase qui a vu l’élimination de trois candidats, les qualifiés pour la finale sont passés sur le podium pour épeler sept mots.

Selon la délibération du jury, Nédingam Florent, du collège les Assemblées chrétiennes de Sabangali, est arrivé premier avec une note de 12/21 suivi de Ngueblar Grace, du complexe Filao de Gassi et de Allaramadji Chancelin du complexe catholique Don Bosco. « Je suis très ému de cette victoire. Si je suis arrivé à ce niveau, c’est grâce à mes condisciples et mes enseignants qui n’ont cessé de m’encourager. Mention spéciale à mon chargé de cours en français. Je conseille mes amis de s’adonner à la lecture », a lâché Nédingam Florent.

Le jury a souligné le sérieux problème d’épellation que rencontrent les élèves et les exhortent à se cultiver par le biais de la lecture. Aussi, les membres du jury ont interpellé les parents sur la nécessité de suivre leurs progénitures dans leurs études et leur procurer des documents.

Des livres, des cahiers, des dictionnaires et bien d’autres choses ont constitué le lot de cadeaux qu’ont reçu les heureux et malheureux candidats. Rendez-vous très prochainement pour une nouvelle édition.

Tchad : l’AFEMA et le club des Filles En Marche (FEM) lancent la 1ère édition du concours « épelle-moi »

En vue de jauger le niveau de langue des élèves du premier cycle, le concours est lancé ce mercredi au Centre des jeunes Don Bosco.

C’est devant un public composé d’élèves, de parents et de chefs d’établissement que ce concours a été lancé. En effet, pour cette première édition, le concours met aux prises six élèves issus de divers établissements. Il s’agit du complexe Filao de Gassi, du complexe catholique Don Bosco de Chagoua et enfin du collège les assemblées chrétiennes de Sabangali.

Selon la présidente de FEM, Royoum Sekalbaye, ce concours a été mûri durant deux ans pour être enfin réalisé ce 27 février 2019. « Ce concours vise à promouvoir l’excellence dans le système éducatif tchadien, à instaurer en chaque enfant le goût de la lecture tout en cultivant l’esprit de challenge », a-t-elle mentionné.

Alors, la règle du jeu consiste à retenir le mot prononcé par le jury et l’épeler par la suite sur un temps de 1mn45s. Chaque élève doit épeler dix mots. C’est devant un jury composé de Lobo Maurienne, Me Clarisse Nomaye et Mbernodji Sosthène que les six compétiteurs s’affrontent.

En attendant les résultats de cette première édition, le club FEM n’entend pas s’arrêter là. « Notre objectif est d’étendre ce concours sur le plan national. Nous procèderons province par province, arrondissement par arrondissement pour atteindre le plan national », a laissé entendre la présidente de FEM.

Tchad: une plateforme de contrôle de l’effectivité de la présence des enseignants est lancée

La plateforme a été lancée ce mercredi par le ministère des Finances et du Budget et celui de l’Education nationale, en partenariat avec l’Unicef. Une plateforme de contrôle citoyen de l’effectivité de la présence des enseignants sur le territoire national.

L’absence d’un enseignant à son lieu d’affectation peut désormais être signalée à travers le réseau de téléphonie mobile Tigo en composant *707#. En effet, il s’agit une œuvre de l’Observatoire tchadien des finances publiques (OTFiP). Le projet est parti d’un constat selon lequel le taux d’absentéisme des enseignants est très élevé. D’ailleurs, c’est l’une des causes de la baisse de niveau des élèves tchadiens comparé aux autres pays africains francophones.

Ainsi, le gouvernement et ses partenaires utilisent cette nouvelle approche pour s’assurer de la présence effective du personnel enseignant dans les établissements scolaires.

Partenariat

L’Unicef, partenaire financier de cette plateforme, trouve que la présence effective du personnel enseignant dans les lieux d’affectation est un critère indispensable de la qualité de l’éducation. Pour la représentante de l’Unicef au Tchad, Dr Viviane Van Steirteghem, « en 2018 la masse salariale du ministère de l’Education nationale a représenté 88% des dépenses totales du ministère, et 30% des dépenses du personnel civil de l’Etat.

D’où l’importance de l’effectivité de la présence des enseignants afin d’assurer l’efficacité de l’éducation ». Malgré plusieurs recensements du personnel de l’Etat, certains enseignants continuent d’être absents à leurs postes d’affectation. « Même s’ils sont présents, leur présence effective dans les classes est à déplorer » précise la représentante de l’Unicef au Tchad.

Objectifs

Selon le rapport du Programme d’analyse des systèmes éducatif PASEC 2014, une grande proportion des élèves du primaire ne maîtrise pas les connaissances et compétences suffisantes pour poursuivre une scolarité dans de bonnes conditions. 83,3% en lecture et 80,9% en mathématiques.

En effet, le contrôle citoyen se généralise en Afrique comme un soubassement des politiques sociales. Dans ce sens, « l’Unicef s’engage aux côtés du gouvernement tchadien pour établir une plateforme de contrôle citoyen qui contribuera à accroitre le taux d’effectivité des enseignants, à améliorer les performances du secteur et le niveau d’apprentissage des enfants, ainsi qu’à maitriser les dépenses du personnel enseignant » selon  la représentante de l’Unicef, Dr Viviane Van Steirteghem.