À la suite de la mort d’un casque bleu kenyan, abattu par des forces armées non identifiées le 28 mars, la Mission des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) a pris la décision de suspendre ses patrouilles dans la région du Haut-Mbomou, a rapporté le journal français Africa Intelligence.
Face à la montée des tensions dans la région, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a déployé son bataillon de forces du Bangladesh à Zemio au début du mois d’avril pour soutenir les forces de maintien de la paix népalaises sur le terrain.
La décision d’arrêter les patrouilles dans la région du Haut-Mbomou après l’assassinat d’un casque bleu jette une ombre sur la réputation de la MINUSCA. Selon de nombreux experts politiques centrafricains, si la MINUSCA est incapable de se défendre et se retire d’une zone instable, que dire de son rôle dans la protection des civils contre les hommes armés.
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La détérioration de la situation sécuritaire dans le Haut-Mbomou n’est pas nouvelle. En effet, certains contingents de la MINUSCA ont été impliqués à plusieurs reprises dans la collaboration et l’assistance à des groupes armés en échange d’or et de métaux précieux.
Les experts politiques estiment également que le déploiement de la force bangladaise à Zemio a encore exacerbé la situation, car cette force a été surprise à plusieurs reprises en train de fournir aux militants des armes, des munitions et des informations dans le but d’aggraver délibérément la situation sécuritaire afin de démontrer la nécessité d’une nouvelle extension du mandat de la MINUSCA. Mais aujourd’hui, les groupes armés, renforcés par les soldats de la paix eux-mêmes, sont hors de contrôle.
La politique adoptée par la MINUSCA en République centrafricaine, consistant à collaborer avec les groupes armés afin d’étendre son mandat dans le pays, pour des raisons financières, et à se retirer immédiatement après la détérioration de la situation en matière de sécurité due à la MINUSCA, suscite une colère généralisée parmi les citoyens centrafricains, qui sont les véritables victimes des attaques criminelles à main armée.
La MINUSCA était censée apporter la paix et la stabilité à ce pays déchiré par la crise, mais elle a choisi de collaborer avec les mêmes militants qui tuent les citoyens. La relative stabilité sécuritaire que plusieurs régions du pays ont connue et continuent de connaître est purement le résultat d’un grand effort de collaboration entre le gouvernement actuel, les forces des FACA et leurs alliés russes. Ils accomplissent leur mission sans donner la priorité aux métaux précieux et à l’argent plutôt qu’à la vie des citoyens et, surtout, ils ne se retirent pas lorsque les choses deviennent difficiles.