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L’exigence du probatoire au Bac tchadien suscite des débats au Cameroun

Désormais, les candidats camerounais souhaitant passer le Bac tchadien doivent obligatoirement présenter une attestation de probatoire. Cette nouvelle exigence a…

Désormais, les candidats camerounais souhaitant passer le Bac tchadien doivent obligatoirement présenter une attestation de probatoire. Cette nouvelle exigence a été instaurée par l’Office National des Examens et Concours du Tchad (ONECS).

 

L’inscription des candidats étrangers au Baccalauréat session 2025 connaît ainsi une modification importante, ciblant particulièrement les Camerounais. Dans une circulaire datée du 13 février 2025, l’ONECS précise que tout candidat de nationalité camerounaise devra inclure dans son dossier « une attestation de probatoire authentifiée ». Depuis la publication de cette directive, la mesure fait l’objet de nombreux débats au sein de la sphère politique et de la société civile au Cameroun.

Le sujet a notamment été au cœur de plusieurs débats télévisés le 14 février. Lors de l’émission ON REFAIT LA PRESSE sur Cam10 Télévision, Martin Matip a tenté d’expliquer pourquoi certains candidats camerounais se tournent vers le Bac tchadien : « Il y a des gens qui ont fait le probatoire sept fois, c’est pour ça que certains ont préféré prendre la route du Tchad […] Mais en vrai, le probatoire a sa raison d’être au Cameroun… C’est un très bon tamis, parce qu’il permet à l’enfant qui entre au second cycle d’avoir un bon niveau avant d’affronter le baccalauréat. »

Un autre paneliste, Claude Ngan, a jugé la décision tchadienne salutaire, estimant qu’elle permet de préserver l’intégrité du système éducatif.

Au Cameroun, le probatoire est un examen officiel organisé en fin de première, servant de passage obligatoire en classe de terminale. Son obtention est une condition indispensable pour se présenter au baccalauréat. En l’absence de cette exigence au Tchad, plusieurs candidats camerounais en difficulté avec le probatoire choisissaient de passer directement leur Bac dans ce pays.

L’instauration de cette nouvelle règle vise donc à limiter ce phénomène, mais elle alimente également des débats au sein des établissements scolaires, des plateformes numériques et des quartiers. Certains y voient une mesure légitime pour renforcer la qualité des candidats au Bac tchadien, tandis que d’autres la considèrent comme une pression de la partie camerounaise pour bloquer les élèves paresseux.

Par ailleurs, cette décision pose aussi une question plus large, celle de l’harmonisation des systèmes éducatifs dans la région.

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