La prise en charge des femmes souffrant de cette maladie au Tchad, a connu un progrès ces dernières années grâce à l’implication de la première Dame.
Depuis 2003, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), initiateur de la campagne mondiale pour éliminer les fistules, et ses partenaires, ont rendu possible près de 10 000 interventions chirurgicales qui ont changé la vie des femmes ayant survécu à la fistule, en guérissant leurs blessures physiques et psychologiques, a déclaré, le 23 Mai dans la capitale tchadienne, Njiki Dounou Rostand, représentante de la directrice générale de l’UNFPA au Tchad.
« Nous avons fait du chemin. Mais il est temps que nous mettions fin aux souffrances inutiles provoquées par la fistule. En accord avec le Programme 2030 et les Objectifs du développement durable, engageons-nous à venir en aide aux personnes les plus défavorisées en priorité et à garantir le respect des droits fondamentaux, le bien-être et la dignité pour toutes et pour tous », a ajouté Mme Rostand qui s’exprimait à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale célébrée chaque 23 mai.
Au Tchad, la prise en charge des femmes victimes des fistules obstétricales a connu un progrès remarquable ces dernières années, grâce à l’implication de la Première dame, du gouvernement et des partenaires, ont fait remarquer des observateurs locaux, rappelant que les femmes qui vivent dans les zones rurales de ce pays sahélien sont les plus exposées, à plus de 90%. Jeunes, pauvres et illettrées, elles ont un accès limité aux soins médicaux.
La création d’un Centre national de la santé de la reproduction et du traitement des fistules obstétricales à N’Djaména, la capitale, et de quatre autres centres secondaires à l’intérieur du pays, a permis de résorber un mal favorisé par les pesanteurs socioculturelles et le manque d’information et d’éducation.
Le gouvernement tchadien a lancé, en février 2015, un projet en faveur des femmes victimes des fistules obstétricales, d’un coût total de 1,4 milliard de francs CFA (environ 2,5 millions de dollars) sur une période de quatre ans.
Ce projet comporte deux axes : la prise en charge médicale des fistules et la réinsertion socio-économique des ex-victimes de fistules à travers des activités génératrices de revenus, gérées par le ministère des Finances et du Budget.