Un ancien ministre marocain nommé à la mission d’enquête indépendante sur la Libye

L’ancien ministre marocain de la Justice, Mohamed Aujjar, a été nommé mercredi par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, à la mission d’enquête indépendante sur la Libye.Outre M. Aujjar, cette mission, qui comprend aussi l’avocate jamaïcaine Tracy Robinson et l’universitaire et expert zambien du droit international et des droits de l’Homme, Chaloka Beyani, a été créée par le Conseil des droits de l’homme le 22 juin 2020, pour documenter les allégations de violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire par toutes les parties en Libye depuis 2016.

« Cet organe d’experts servira de mécanisme essentiel pour lutter efficacement contre l’impunité généralisée pour les violations des droits de l’homme et les abus commis, et peut également servir de moyen de dissuasion pour prévenir de nouvelles violations et contribuer à la paix et à la stabilité dans le pays », a déclaré Mme Bachelet, citée dans un communiqué.

Les exécutions sommaires, la torture et les mauvais traitements, la violence sexiste, y compris la violence sexuelle liée aux conflits, les enlèvements, les disparitions forcées, ainsi que l’incitation à la violence sur les réseaux sociaux, continuent d’être commis dans un climat d’impunité totale en Libye, a-t-elle relevé.

Maroc : le Roi Mohammed VI gracie 673 personnes condamnées par les différents tribunaux à l’occasion de la fête de la jeunesse

Le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 673 personnes condamnées par les différents tribunaux du Maroc, et ce à l’occasion de la fête de la jeunesse, célébrée chaque 21 août, a annoncé jeudi un communiqué du ministère de la Justice.

 Les bénéficiaires de la grâce royale qui sont en détention sont au nombre de 522 détenus, alors que le nombre des bénéficiaires de cette grâce en situation de liberté est de 151 personnes.

Le Maroc célèbre vendredi la fête de la jeunesse qui coïncide cette année avec le 57ème anniversaire du Souverain.

Hier, le Roi Mohammed VI a accordé sa grâce à 550 personnes condamnées par les différents tribunaux du Royaume, et ce à l’occasion du 67ème anniversaire de la révolution du Roi et du peuple, célébrée ce jeudi 20 août.

Restauration: Nutrivoire, première entreprise ivoirienne certifiée ISO 9001-2015

Nutrivoire, un leader dans le secteur de la restauration en Côte d’Ivoire, a reçu jeudi à Abidjan son certificat ISO 9001 version 2015, décerné par le Bureau norme audit (BNA), devenant la première entreprise ivoirienne à obtenir cette reconnaissance.Ce sacre vient certifier une expérience et un savoir-faire de qualité de cette entreprise 100% ivoirienne, qui opère dans le secteur depuis 2006. Elle offre notamment des services dans la restauration collective et le service traiteur.

Le certificat a été remis officiellement aux dirigeants de la société à l’auditorium de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), à Abidjan, en présence d’un parterre de personnalités composé de directeurs généraux d’entreprises privées et publiques, et de partenaires.

Olga Kouassi, la directrice générale de BNA, premier organisme ivoirien de certification accrédité ISO 17021 en Afrique de l’Ouest et centrale pour la certification des systèmes de management, a fait savoir que « la certification est un moyen et non une fin en soi » en vue de bâtir une compétitivité.

Elle a exhorté l’entreprise à maintenir la conformité de ce premier certificat et à s’orienter vers la certification pour la qualité sanitaire de leurs produits. Cette certification délivrée le 2 mars 2020 reste valide jusqu’au 1er mars 2023. Toutefois, chaque année le BNA effectue une surveillance.  

Le directeur général de cette entreprise de restauration, Hassan Diallo, s’est félicité de ce que cette consécration est « le couronnement » d’un travail acharné accompli depuis 14 ans d’existence et qui vient orner l’identité visuelle de la structure.

Ce certificat qui atteste d’une qualité de son système de management, montre que l’entreprise a un process conforme aux règles d’hygiène et de sécurité alimentaire dans le respect des normes et des standards internationaux.

L’entreprise compte 120 employés,  tous déclarés à la CNPS. Elle exécute plusieurs marchés de grandes envergures et assure, aujourd’hui, des services traiteurs au profit de la présidence de la République de la Côte d’Ivoire et d’Air Côte d’Ivoire. 

 

La desserte en eau potable connaîtra des perturbations vendredi dans le Sud d’Abidjan

La Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire ( SODECI) a annoncé jeudi dans un communiqué transmis à APA, que sa desserte en eau potable sera perturbée vendredi dans plusieurs secteurs du sud d’Abidjan en raison de travaux qu’elle effectuera sur le réseau d’eau potable du boulevard de Marseille.« La SODECI vous informe qu’elle effectuera des travaux sur le réseau d’eau potable du boulevard de Marseille le vendredi 21 août 2020. A cet effet, le service enregistrera  des perturbations ( baisse de pression allant au manque d’eau) de 08h à 18h», indique la société dans ce communiqué.  

Les secteurs du Sud d’Abidjan concernés par ces perturbations sont entre autres,  le Centre hospitalier universitaire ( CHU) de Treichville, les stations Total et Shell du CHU de Treichville, SODECI zone 4, CIE zone 4, Airone, Bernabé, l’agence Orange, la poste de zone 4, le Centre national de transfusion sanguine, la nouvelle PSP…. et tous les quartiers environnants situés entre le feu tricolore de la SODECI zone 4 et le carrefour de la LONACI.

 « Toutes les dispositions sont prises pour limiter la durée de ces perturbations », assure la SODECI, réitérant ses excuses à ses clients.

Maroc : Le Roi Mohammed VI évoque la possibilité d’un retour au confinement au cas où la situation perdure

Le Roi Mohammed VI a mis en garde, jeudi, que si la tendance haussière des cas d’infection au coronavirus perdure, la Commission scientifique chargée du suivi de l’évolution de la pandémie Covid-19 « pourrait préconiser un retour au confinement ».« Si cette tendance haussière perdure, la Commission scientifique chargée du suivi de l’évolution du Covid-19 pourrait préconiser un retour au confinement, voire un durcissement des mesures sanitaires », a affirmé le Souverain dans un discours adressé à l’occasion du 67-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

« Dans l’hypothèse où, Dieu nous en garde, cette décision difficile devait être prise, ses répercussions sociales et économiques seraient rudes pour l’ensemble des citoyens », a ajouté le Souverain qui a regretté une recrudescence des cas d’infection et une dégradation de la situation sanitaire.

Le Roi a constaté avec regret que la dégradation de la situation sanitaire « ne porte guère à l’optimisme à cette date. Et quiconque, cher peuple, te dit le contraire est un affabulateur ».

Dans ce contexte, le Souverain a fait état de l’augmentation, au lendemain du déconfinement, du nombre des cas confirmés, celui des cas graves et celui des décès, “en peu de temps, plus de trois fois, par rapport à la période de confinement”.

Il a aussi relevé une hausse du nombre d’infections parmi le personnel soignant, passant quotidiennement, de 1 cas durant la période de confinement, à 10 cas tout récemment.

Par ailleurs, à défaut d’un respect rigoureux et responsable des consignes sanitaires, le nombre de contaminations et de décès ira crescendo, a affirmé le Souverain, prévoyant que malgré les efforts importants des pouvoirs publics et du secteur de la santé, « les hôpitaux ne seraient plus en mesure de faire face à la pandémie ».

« Concomitamment aux mesures initiées par les pouvoirs publics pour juguler la pandémie, j’appelle les forces vives de la Nation à faire preuve de mobilisation et de vigilance et, particulièrement, à adhérer unanimement aux efforts déployés à l’échelle nationale, afin de sensibiliser la société, éveiller sa conscience et l’encadrer », a-t-il lancé.

Pour lui, la sortie de la situation actuelle exige de tout un chacun d’observer une conduite « civique, exemplaire et responsable ».

Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020: «il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue», estime Rachel Gogoua

La présidente de l’Initiative de la société pour les objectifs de développement durable en Côte d’Ivoire (ISC/ODD-CI), Rachel Gouly Gogoua a affirmé jeudi à Abidjan, dans une conférence de presse, qu’il n’y a pas d’intérêt à ce que les ivoiriens se tuent pour les élections à venir.« (…) Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’on se tue. Il n’y a pas d’intérêt à ce qu’il y ait enlisement. Les attitudes des uns et des autres doivent tenir compte d’une seule chose. Nous devons faire en sorte que le pays soit préservé », a conseillé Mme Gogoua regrettant l’atmosphère politique délétère en Côte d’Ivoire à moins de trois mois de la présidentielle d’octobre prochain.

Elle s’exprimait dans une conférence de lancement des activités de l’ISC/ODD-CI, une organisation qui entend œuvrer pour la réalisation des 17 objectifs de l’agenda 2030 des  Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire.

Poursuivant, elle a indiqué que pour décrisper le climat politique dans le pays, son organisation mène des « actions souterraines ». « Ce que nous faisons, c’est de rapprocher les positions. Nous faisons des actions de plaidoyers et de médiation », a dit Mme Gogoua.

Auparavant, Mme Gogoua a égrené les activités inscrites sur l’agenda 2020 de son organisation. Au nombre des activités majeures, elle a cité entre autres, le renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur l’agenda 2030 et ses 17 objectifs de développement durable, le recensement des activités de la société civile spécifiques à la mise en oeuvre des ODD  et une concertation entre les Organisations de la société civile et les faîtières du secteur privé ivoirien en vue d’un partenariat.

« Pour 2020, l’ISC/ODD-CI orientera la contribution de la société civile à la planification du développement intégrant les ODD autour de quatre axes majeurs », a précisé Mme Gogoua qui dit être satisfaite des activités réalisées par son institution l’année dernière.

« Nous sommes satisfaits. Nous pensons que c’est un très bon bilan», s’est-elle félicitée assurant que la Côte d’Ivoire est  sur la « bonne voie » pour la réalisation des 17 objectifs de développement durable d’ici à 2030.

Covid-19: des kits sanitaires de l’Allemagne à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire

L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Côte d’Ivoire, Ingo Herbert, a procédé, jeudi à Abidjan, à la remise d’un important lot d’équipements et de matériels sanitaires à la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) pour la lutte contre la Covid-19 dans les zones frontalières ivoiriennes.« Je voudrais signaler que la République Fédérale d’Allemagne, à travers son agence de coopération et de développement (ndr, GIZ) est le précurseur des partenaires techniques et financiers de la CNFCI », a déclaré le Secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté, ajoutant que ce projet financé par la GIZ vise à renforcer la sécurité physique et sanitaire ainsi que la paix dans les zones frontalières de la Côte d’Ivoire.

Ce projet d’un coût global de 47 017 000 FCFA est consacré à la sensibilisation et à la communication sur la Covid-19. La formation à la cohabitation pacifique et aux gestes barrières et l’acquisition de matériels et équipements figurent également au menu de ce projet dont les activités ciblent 24 villages répartis dans 5 départements de la zone frontalière Nord que sont Doropo, Tiéhini, Sikolo (Kong), Katogo (M’Bengué) et Mahandiana-Sokourani (Kaniasso).

Auparavant, l’ambassadeur allemand a rappelé que l’appui de son pays à cet ambitieux programme, dont la Côte d’Ivoire est l’un des 26 pays bénéficiaires, s’est traduit par le financement dudit programme par le ministère fédéral allemand des affaires étrangères.

« Cet appui qui est mis en œuvre par la coopération allemande (GIZ) s’articule autour de la délimitation/démarcation des frontières, de la coopération transfrontalière et du renforcement des capacités des Etats membres de l’Union africaine », a-t-il expliqué.

« Cette contribution de notre pays est destinée aux zones frontalières qui sont assez éloignées de la capitale et des grandes villes, et sont souvent en manque d’informations et de matériels de lutte contre la pandémie de la Covid-19 qui secoue aujourd’hui le monde entier », a précisé M. Herbert.

Selon lui, ce soutien contribuera au respect des mesures barrières au niveau des postes de contrôle et centres de santé frontaliers et appuiera les comités communaux de lutte contre le Covid-19 se trouvant dans les zones frontalières pour la sensibilisation/formation des populations.

La Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) a pour mission d’assister le gouvernement dans la conception, la définition et la mise en œuvre des politique et stratégie nationales des frontières.

Elle est chargée notamment de faire des suggestions ou propositions au gouvernement en matière de délimitation, de matérialisation et de gestion des frontières. La CNFCI a également pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des politique et stratégie nationales par le Secrétariat exécutif.

Enfin, la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire doit veiller à la prévention et au règlement des litiges frontaliers pouvant surgir entre la Côte d’Ivoire et les pays limitrophes.

Mutinerie au Mali: la Cedeao demande «le rétablissement de IBK en tant que président»

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont demandé jeudi, lors d’un Sommet extraordinaire en visioconférence, « le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK)», renversé par des militaires putschistes.« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Kéïta en tant que président de la République conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays », a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, à l’issue du Sommet extraordinaire. 

M. Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, a annoncé la suspension du Mali de tous les organes de décision de l’organisation régionale avec effet immédiat conformément au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance. Et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel. 

« Nous décidons de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes ainsi que l’arrêt des flux et transactions économiques, commerciales, financières entre les pays membres de la Cedeao et le Mali, à l’exception des denrées de première nécessité, l’électricité et le carburant et demandons à tous les partenaires de faire de même», a-t-il dit. 

En outre, les chefs d’Etats de la Cedeao ont demandé « la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous militaires putschistes avec leurs partenaires et collaborateurs » et décidé de dépêcher rapidement une médiation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel. 

M. Issoufou a fait savoir qu’il a été décidé de la montée en puissance de la force en attente de la Cedeao. Toutefois, le cadre de dialogue institué par l’Union reste valable et le médiateur, Jonathan Goodluck, est disponible pour continuer sa mission de rapprochement des positions de toutes les parties et de réconciliation du peuple malien. 

Le président en exercice de la Cedeao a relevé que des discussions devraient être engagées avec les responsables de la junte militaire pour leur porter le message de la Communauté et leur faire comprendre que « le temps de prise du pouvoir par la force est révolu» dans la sous-région. 

Pour réussir cet objectif, la Cedeao compte travailler avec tous les fils du Mali afin que le pays s’engage dans un processus ou ses institutions démocratiques seront pleinement rétablies et opérationnelles, dans les meilleurs délais.  

Selon M. Mahamadou Issoufou, le Mali est dans une « situation critique et un affaiblissement de l’Etat et des institutions avec des risques graves » et cela peut entraîner des revers dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. 

Une mutinerie de soldats, le 18 août 2020, au camp militaire de Kati, a progressivement évolué dans le contrôle de l’appareil de l’Etat avec l’arrestation de hauts gradés de l’armée et de hautes personnalités y compris le chef de l’Etat. 

Otage des putschistes, IBK a dissout l’assemblée nationale et du gouvernement,  avant d’annoncer sa démission de ses fonctions dans une déclaration télévisée. Ce putsch intervient après un autre coup d’Etat en 2012 qui a ouvert la porte aux terroristes.  

La Cedeao a décidé d’organiser sa prochaine réunion, via visioconférence, dans une semaine, a indiqué le président en exercice, M. Mahamadou Issoufou, dans un communiqué final. 

Covid-19: l’hôpital principal du Rwanda suspend les visites

Alors que le nouveau coronavirus continue de se propager au Rwanda, l’hôpital King Faisal, l’un des plus grands hôpitaux publics du pays, a suspendu jusqu’à nouvel ordre les visites dans toutes ses installations de soins de santé, ont annoncé jeudi les autorités médicales.Tout visiteur autorisé dans des circonstances limitées sera soumis à un test de la Covid-19 avant d’être admis dans l’établissement, a indiqué un communiqué officiel. 

En outre, tout visiteur doit se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser un gel hydro alcoolique avant et après sa visite.

Selon le ministère de la Santé, à la date de jeudi, le Rwanda a enregistré 2.644 cas de Covid-19 et 1.698 guéris. 

En début de semaine, le Rwanda a annoncé la fermeture temporaire de deux grands marchés de la capitale Kigali, alors que les cas confirmés de ce nouveau coronavirus dans le pays ont atteint un nouveau sommet. 

Les autorités sanitaires rwandaises ont fustigé les vendeurs et les acheteurs des établissements fermés pour leur réticence à respecter les directives sanitaires de base, affirmant qu’une évaluation a montré que beaucoup d’entre eux étaient moins attentifs au port de masques, au respect des mesures de distanciation physique et au lavage régulier des mains. 

Le 1er août, le Rwanda a rouvert ses aéroports aux vols commerciaux, plus de quatre mois après leur fermeture en raison de la pandémie. 

Cependant, les écoles restent fermées, tout comme les frontières terrestres avec les pays d’Afrique centrale, sauf pour les camions de marchandises.

La CEDEAO tient un sommet extraordinaire sur la crise au Mali

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tient, ce jeudi 20 août, un sommet extraordinaire sur la situation sociopolitique au Mali.Selon un communiqué de la Commission de la CEDEAO à Abuja, le sommet, qui se tiendra par vidéoconférence, a été convoqué à la suite du coup d’État militaire en République du Mali. 

La CEDEAO a fermement condamné le changement non démocratique de régime car, contraire à son Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance, indique le communiqué. 

« La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a joué un rôle de médiateur dans les crises sociopolitiques et a organisé plusieurs missions de médiation et de paix au Mali », rappelle le document.

Justice, environnement et Mali au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets, allant du malaise dans le syndicat des magistrats à la polémique sur le stockage de produits chimiques au Port de Dakar, en passant par la tension actuelle au Mali.L’AS note un profond malaise à l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) et livre « les dessous de la bruyante démission du juge Ousmane Kane ».

Pour Vox Populi c’est « une querelle de générations dans la magistrature », avec des « vieux et jeunes magistrats (qui) s’étripent ». Premier président de la Cour d’Appel de Kaolack (centre), Ousmane Kane est « exaspéré par les jeunes magistrats insulteurs de leurs aînés ».

Souleymane Téliko, président de l’UMS, promet de lui donner « la réponse qui sied ».

Le Quotidien souligne que cette démission du président de la Cour d’Appel de Kaolack met l’« Union dans un malaise sérieux ». Pour le juge Kane, « le combat pour le changement du système ne sera pas gagné, seule, par l’UMS ».

Libération titre sur le contrat à polémique entre Senelec et Akilee et souligne que l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) « lave Makhtar Cissé », l’ancien directeur de la Société nationale d’électricité et actuel ministre du Pétrole et des Energies. La cellule d’enquête de l’ARMP note en effet que « les conditions de création d’Akilee sont conformes avec le droit commun des sociétés commerciales ».

Sur un autre sujet, le journal estime que le Port autonome de Dakar « n’a pas tout dit » sur le nitrate d’ammoniac stocké au Mole 3, soulignant que le ministère de l’Environnement s’est opposé au transfert du produit à Diamniadio.

L’Observateur note par ailleurs que ce ministère « s’en lave les mains » malgré la menace d’explosion comme cela était le cas il y a quelques jours dans la capitale libanaise Beyrouth. Le journal précise que le Port est « sommé de sortir le produit dangereux du pays ».

En Conseil des ministres hier mercredi, Le Soleil rapporte que le président « Macky Sall demande l’audit et la sécurisation des dépôts » de produits chimiques.

L’Observateur informe par ailleurs que son ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, publie un livre qui a « touché au cœur » l’actuel régime.

Le brûlot fait de terribles révélations du « Protocole de l’Elysée », sans omettre « les SMS de Boun Abdallah Dionne, le pied de grue de Aliou Sall, la colère du président » entre autres.

Sur un autre sujet, EnQuête note que « la Cedeao asphyxie le Mali » par un « embargo » après que des militaires ont forcé le président Ibrahima Boubacar Keita à la démission. La junte tend malgré tout la main aux organisations sous-régionales et internationales là où la France et la société civile africaine « se placent aux côtés du peuple malien ».

Dans le quotidien national Le Soleil, un enseignant en droit international trouve « la réaction de la Cedeao pertinente ».

L’Observateur analyse la position du Sénégal « face au piège de la crise malienne ». Bakary Sambe, spécialiste des questions de conflits et de paix, y explique que « les jihadistes auront les cartes en main si… ».

En sport, le journal parle des « nouvelles clés » des arbitres contre Alioune Sarr, le président du CNG de lutte avec lequel ils sont en conflit. Pendant ce temps, « des hommes armés ouvrent le feu sur l’ancien lutteur Boy Kairé » à la suite d’un cambriolage de son domicile.

En football, Stades présente « le calendrier infernal qui attend les Lions » pour les éliminatoires de la CAN et le Mondial 2022.

En Ligue des champions, une « finale XXL » est prévue dimanche entre le Paris Saint-Germain et le Bayern Munich. Record estime que c’est un duel franco-allemand dont l’objectif sera la « belle ».

L’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et la situation épidémiologique au menu des quotidiens marocains

L’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple et la situation épidémiologique au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.Revenant sur le 67è anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, +Al Alam+ écrit que « c’est une révolution pas comme les autres car son initiateur et leader est le trône ».

Il s’agit d’une révolution populaire menée par le trône en toute symbiose et cohésion et avec une parfaite conviction du leadership royal de la révolution nationale qui a sonné le glas du colonialisme, poursuit la publication, ajoutant qu’une fois l’indépendance acquise, les efforts se sont réorientés vers la construction de l’Etat indépendant sur des bases solides.

Outre le leadership royal, et la symbiose Trône-peuple, cette révolution se caractérise également par son caractère pérenne de part ses valeurs profondes et ses objectifs qui se renouvellent, souligne-t-il, notant que « rares sont les gloires vivantes qui durent même après leur périodes historiques ».

Pour sa part, +Assahraa Al Maghribia+, regrette que « malheureusement, le retour ne sera pas global car la pandémie nous a impacté et poursuit ses effets sur l’économie et sur l’état mental des individus, notamment ceux ayant perdu un des leurs, leur travail ou alors les deux ».

Le quotidien fait observer que dès le relâchement a régné, « nous avons détruit tout ce que nous avions réalisé en début de pandémie ».

« Nous revoilà à la case départ après avoir gaspillé beaucoup d’argent, de temps et d’effort ». Mais surtout après avoir perdu la force de résister, soutient-il, expliquant qu’il est difficile de revivre une nouvelle fois l’état d’urgence sanitaire avec toutes les mesures drastiques à travers toutes les régions du Royaume.

Microfinance: Didier Logon élu président de l’APSFD de Côte d’Ivoire

L’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisé de Côte d’Ivoire (APSFD) a renouvelé début août le Conseil d’administration de l’organisation avec l’élection de Didier Logon en qualité de président, à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire, succédant au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, décédé le 20 avril 2020.Au cours de cette Assemblée générale ordinaire, les dirigeants de l’association ont fait un bilan de l’exercice 2019 qui montre des indicateurs de performance probants dans le secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire.

Les données ressortent une bonne croissance entre 2018 et 2019, indique un rapport de l’Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI), à l’issue de son Assemblée générale du 5 août 2020.   

Avec 403 points de service repartis sur l’ensemble du  territoire national, les 48 Systèmes financiers décentralisés (SFD) agréés comptent au 31 décembre 2019, un peu plus de 1,888 million de bénéficiaires contre 1,714 million en 2018, souligne le rapport. 

L’encours d’épargne à cette même période, se situe à 349,7 milliards de FCFA contre 292,8 milliards l’année précédente. Quant à l’encours de crédit, lui, il s’établi à 341 milliards de FCFA contre 284,9 milliards en 2018.

L’Assemblée générale a noté en outre que les activités et les actions menées en 2019 ont permis de relever le dynamisme du secteur de la microfinance en Côte d’Ivoire et le professionnalisme de l’APSFD-CI.

Dans cet élan, les activités de l’APSFD-CI se sont déclinées autour d’un certain nombre d’objectifs stratégiques dont le renforcement des capacités, la représentation et le plaidoyer des membres de l’association.

L’on peut également relever la promotion de la finance responsable et inclusive auprès des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) et la transparence du secteur de la microfinance par l’information chiffrée.

Le nouveau président de l’APSFD-CI, Didier Logon, a tenu dans un discours, à féliciter Mme Hélène Diarra et les anciens membres du Conseil d’administration pour leur contribution au renforcement de l’Association.

M. Logon a pris l’engagement, au nom de tous les nouveaux administrateurs, d’inscrire résolument les actions du Conseil dans la vision et la mission du développement de l’APSFD-CI.

La vice-présidente Hélène Diarra, a pour sa part, au nom des membres du Conseil sortant, remercié le directeur exécutif ainsi que les administrateurs pour la qualité du travail abattu au cours de cet exercice.

Mme Diarra s’est félicitée des actions en matière de défense des intérêts des membres et la promotion de l’inclusion financière des populations. Elle a rendu hommage au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, qui a quitté les siens le 20 avril 2020.

Côte d’Ivoire: la lutte contre les discours de haine en période électorale au menu d’une rencontre à Abidjan.

Un atelier sur la lutte contre les discours de haine et la promotion de la cohésion sociale pendant la période électorale en Côte d’Ivoire, s’est tenu, mercredi, à Abidjan en présence des représentants du système des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, des organisations de la société civile ivoirienne, des journalistes, des blogueurs et des forces de l’ordre.«  Par la résurgence de la violence verbale et de la violence physique, nous sommes en train de perdre tous les acquis, fruits de concessions réciproques et sacrifices individuels et collectifs qui ont permis de réussir l’élection présidentielle de 2015 », a fait remarquer  à l’ouverture de ces assises, Pr Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.  

Poursuivant, elle s’est inquiétée du retour des «  vilains sentiments » sur la scène politique ivoirienne qui créent des angoisses chez les populations à quelques mois de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.  

«  Nous devons changer notre rapport à la politique. Nous devons changer notre rapport à l’adversaire qui n’est pas un ennemi, mais un citoyen qui veut apporter par sa différence sa vision du développement de son pays », a encouragé Pr Koné appelant les uns et les autres à « épouser la culture de la paix ». 

Par ailleurs, elle a interpellé les acteurs politiques ivoiriens sur leurs responsabilités à maintenir un climat de paix. «  La violence n’est pas un programme de société. Chaque mort est une mort de trop », s’est-elle offusquée estimant que «  nous pouvons exprimer nos droits sans détruire notre pays ».

«Pour la paix et la stabilité dans notre pays, nous devons tous être des pro-Côte d’Ivoire, mais pas des pro-ethnies, des pro-religions», a conseillé Pr Mariatou Koné insistant que «l’élection n’est pas la guerre».

Auparavant, la Représentante résidente du Programme des Nations Unies en Côte d’Ivoire (PNUD), Carol Flore-Smereczniak, a constaté que « la perspective de la prochaine élection présidentielle du 31 octobre 2020 attise les tensions ».

«Les signes d’une radicalisation des messages notamment politiques ont malheureusement été notés. Des messages parfois emprunts de stigmatisation et de haine, qui attisent les tensions socio-politiques et qui pourraient fragiliser la cohésion sociale et affecter les importants acquis en matière de consolidation de la paix», a-t-elle expliqué. L’élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Mauritanie : l’ex président Abdel Aziz entendu par la Sûreté nationale

Accusé de corruption dans un rapport de la Commission d’enquête parlementaire qui s’est penchée sur sa gouvernance, l’ex président mauritanien, Mohamed Oul Abdel Aziz, est entendu depuis lundi dernier par la Sûreté nationale.C’est une première dans l’histoire récente de la Mauritanie indépendante. Un ancien président convoqué par la justice pour s’expliquer sur sa gestion des affaires de l’Etat. Tout a commencé lundi à 16 h quand des éléments de la police sont arrivés au domicile de l’ex président pour lui notifier une convocation de la direction générale de la Sûreté nationale fixée à 17h30.  

Arrivé à l’heure indiquée à la Sûreté nationale, Mohamed Ould Abdel Aziz a été entendu par 5 officiers de la police qui lui ont notifié les raisons de sa convocation. Dans un premier temps, il se serait braqué avant de finir par collaborer avec les enquêteurs après deux heures d’attente, rapportent des médias locaux.

Au-delà des accusations portant sur sa gestion, il est également reproché d’atteinte à la « Sûreté de l’Etat ». 

Ses avocats, avec à leur tête Me Mohameden O. Ichidou, ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont déclaré que leur client « était détenu en dehors de la loi » et qu’ils ont été empêchés de l’assister lors de son interrogatoire.

Ils ont ainsi demandé aux autorités judicaires de respecter les procédures et les règles, réaffirmant leur attachement à tous les droits de leur client, dont notamment la présence de ses avocats lors de son interrogatoire et au cours de l’enquête.

Les défenseurs de M. Aziz ont par ailleurs démenti l’information selon laquelle les véhicules, récemment découverts dans différents hangars, soient la propriété de leur client.

Les forces de l’ordre ont en outre tué dans l’œuf un rassemblement en soutien à Mohamed Ould Abdel Aziz. Un important dispositif sécuritaire était également visible tout autour des locaux de la Sûreté nationale.

Le Maroc appelle toutes les parties et forces vives au Mali à privilégier l’intérêt supérieur du pays

Le Maroc suit de près l’évolution de la situation au Mali, qui vient à la suite de plusieurs semaines de tensions politiques et sociales, a indiqué mercredi un communiqué du ministère des affaires étrangères et de la coopération africaine.Le Royaume appelle toutes les parties et forces vives maliennes à « privilégier l’intérêt supérieur du pays, sa stabilité, ainsi que la quiétude et les aspirations de son peuple », a précisé la même source.

Le Maroc, qui appelle à une transition civile pacifique, permettant un retour rapide et encadré à l’ordre constitutionnel, est « entièrement confiant que les frères maliens sauront faire preuve de sens de la responsabilité et puiser dans les valeurs de paix et de concorde nationale, enracinées en eux, afin de restaurer la sérénité et la stabilité du Mali, auprès duquel le Royaume du Maroc fut et demeure engagé », a conclu le communiqué.

Le Mali fait l’objet de grandes inquiétudes après une tentative de mutinerie lors de laquelle le Président Ibrahim Boubacar Keita et son Premier ministre ont été arrêtés par des militaires en révolte à Bamako. La situation reste confuse. La communauté internationale a condamné cette prise de pouvoir par les militaires. Pour sa part, le Conseil de sécurité de l’ONU a annoncé la tenue d’une réunion d’urgence, ce mercredi et à la demande de la France et du Niger, pour suivre l’évolution de la situation.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a, quant à lui, appelé dans un communiqué à la « libération immédiate et sans conditions » du chef de l’Etat malien, qui a finalement annoncé lui-même sa démission.

Maroc : La CNOPS fait marche arrière et annonce le remboursement des prestations liées à la Covid-19

La Caisse nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) au Maroc est revenue sur sa décision de ne pas rembourser les frais des prestations diagnostiques et thérapeutiques liés à la Covid-19 en annonçant que les prestations en question seront remboursées.Des consultations en ce sens ont eu lieu avec le ministre de l’Economie et des Finances. Après avoir consulté l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), la CNOPS annonce mercredi dans un communiqué que les prestations seront remboursées.

A cet égard, une réunion se tiendra la semaine prochaine au niveau des commissions techniques issues de la Commission interministérielle de pilotage de la réforme et la gouvernance de la protection sociale, en présence des autorités gouvernementales concernées et des organismes gestionnaires de l’Assurance maladie obligatoire.

La réunion sera consacrée à l’étude des possibilités d’assurer le remboursement et la prise en charge des prestations relatives à la Covid-19 au profit des assurés, dans le respect des exigences médicales et des normes financières propres à garantir la continuité des prestations garanties par les régimes d’assurance maladie obligatoire à moyen et long termes.

Elle portera également sur les modalités et les voies permettant de préserver l’équilibre financier de la CNOPS pour qu’elle puisse honorer ses engagements envers les producteurs de soins et les assurés.

Lundi, la CNOPS a publié un communiqué dans lequel il a annoncé que les frais des prestations diagnostiques et thérapeutiques liés à la Covid-19 que ce soit les analyses biologiques, les examens radiologiques de diagnostic et de suivi, les séjours hospitaliers, ainsi que les médicaments, ne sont pas remboursables.

La Caisse a justifié sa décision par le fait que la pandémie de la Covid-19 s’intensifie comme étant une force majeure et fait également partie des maladies à caractère épidémique exonérées de la rémunération des services et prestations rendus par les hôpitaux et services relevant du ministère de la Santé.

Créée en 1950, la CNOPS est une fédération qui regroupe 8 grandes mutuelles. Elle est chargée en matière d’assurance maladie obligatoire de base d’instruire, en coordination avec les sociétés mutualistes la composant, les demandes d’affiliation des employeurs et d’immatriculation des personnes relevant de son ressort, d’assurer le recouvrement des cotisations salariales et contributions patronales et de rembourser ou prendre en charge directement les prestations garanties par la loi.

Le Mali suspendu de l’UA jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel

L’Union africaine (UA) a suspendu mercredi le Mali au lendemain du coup d’Etat qui y a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, arrêté par les militaires putschistes et dont l’UA demande la libération.L’UA « suspend le Mali de l’Union africaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Boubacar Keita, du Premier ministre et des autres responsables du gouvernement arrêtés par la force par l’armée », a indiqué le Conseil paix et sécurité de l’organisation panafricaine sur Twitter.

Dans un communiqué, le président en exercice de l’UA, le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa a « condamné le changement inconstitutionnel de gouvernement au Mali » et « exigé la libération immédiate du président, du Premier ministre et des autres ministres », appelant l’armée à rentrer dans les casernes.

Le président malien Ibrahima Boubacar Keita et le premier ministre Dr Boubou Cissé ont été arrêtés, mardi 18 août, par les militaires et acheminés au camp de Kati, à 15 km de Bamako, quelques heures après le début d’une mutinerie au camp de Kati.

Le président Keïta a annoncé à la télévision publique sa démission dans la nuit de mardi à mercredi, puis la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale. « Ai-je réellement le choix ? », a-t-il déclaré, en disant vouloir éviter que du sang ne soit versé pour qu’il se maintienne au pouvoir.

Le colonel-major Ismaël Wagué a ensuite annoncé la création du Comité national pour le salut du peuple, expliquant que les militaires avaient « décidé de prendre (leurs) responsabilités » face au chaos, à l’anarchie et à l’insécurité.

Les militaires ont appelé la société civile et les mouvements politiques à « créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles » dans un « délai raisonnable ».

Les putschistes ont enfin annoncé la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu, tout en tentant de rassurer la communauté internationale sur ses intentions. « Tous les accords passés » seront respectés, a affirmé le colonel Wagué.

La Côte d’Ivoire ferme ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali (officiel)

L’Etat de Côte d’Ivoire a décidé mercredi de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali à la suite de la chute du président Ibrahim Boubacar Kéïta dit « IBK ».« Le gouvernement ivoirien décide de la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali, à compter de ce mercredi 18 août 2020, jusqu’à nouvel ordre », indique un communiqué signé du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité.

Cette mesure intervient après une décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ce même jour, de la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes de ses pays membres avec le Mali.

Dans cet élan, la Cedeao a également décidé de la suspension de toutes les relations économiques, financières et commerciales avec le Mali. En exécution de cette mesure, le ministère ivoirien de l’Économie et des finances à instruit toutes les banques et établissements financiers à l’effet de suspendre tout flux financier en direction du territoire malien jusqu’à nouvel ordre.  

De même, toutes les sociétés de Gestion et d’intermédiation (SGI), les sociétés de gestion d’organisme de placement collectif en valeur mobilière  (SGO), et les institutions financières  et acteurs du marché financier ont été sommés de suspendre toute relation économique, financière et tout flux financier avec le Mali.

Une mutinerie déclenchée au sein de l’armée, le mardi 18 août 2020, et ayant impacté les institutions de la République du Mali ont occasionné la chute de IBK. Et ce, à la suite de plusieurs manifestations de rue à l’appel de l’imam Dicko.

Lancement à Abidjan du mouvement politique « Agir pour la Nation »

Agir pour la Nation, un mouvement politique ivoirien dont l’objectif est de promouvoir la paix, la concorde et l’unité, a lancé officiellement mercredi ses activités, lors d’une conférence à la Maison de la presse d’Abidjan.Agir pour la Nation, selon son président Serge Kakou Sanogo, est une plateforme qui « fédère toutes les sensibilités politiques, ethniques et sociales qui doivent pouvoir se retrouver pour parler d’une seule voix » et préserver la paix.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, traverse une période électorale et « il faudrait qu’on ait des structures qui soient le creuset de sensibilisation pour que la paix, la stabilité et la quiétude soient le partage de tous »; et que tout le monde épouse un esprit qui consacre la paix.

Suite aux dernières manifestations de populations pour, disent-ils protester contre un « troisième mandat » du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, M. Sanogo a appelé à plus de responsabilité dans le jeu politique et le respect des voies légales.

Noël Douré, président des artistes proches du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), présent à la conférence, a réagi sur la situation politique en Côte d’Ivoire, à l’orée de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Il a déploré que des populations soient « instrumentalisées » et mises à la rue pour manifester. Il a martelé que l’opposition qu’ il juge comme commanditaire de ces heurts, « n’avance même pas » dans cet élan.  

Autrefois, pourfendeur de M. Ouattara, l’artiste ivoirien Noël Douré, estime que l’actuel chef d’Etat a mis la Côte d’Ivoire en chantier avec pour seule motivation le travail, souhaitant qu’ il fasse un autre mandat et remporte dès le premier tour. 

« Il est malheureux de constater que dans un village puisqu’on aime pas le chef ou ses méthodes  qui sont la rigueur, le travail, le développement, on est fâché et on montre le village avec la main gauche», a-t-il caricaturé.  

« Avant, on disait y a rien en face, mais aujourd’hui moi je peux vous dire que l’opposition nous fait la passe», a dit Noël Douré en allusion au pouvoir qui, selon lui, peut exploiter ces situations en sa faveur pour gagner l’élection présidentielle à venir.

Agir pour la Nation se veut un catalyseur des idéaux de paix et envisage de recueillir les préoccupations des acteurs politiques et de la société civile en vue de créer une synergie autour des intérêts communs, seuls gages du développement.

Kribi Conteneurs Terminal accueille la ligne directe Asie-Afrique

Crib Conteneurs Terminal (KCT) accueillie le navire CMA CGM Cendrillon qui inaugure ainsi la ligne directe Asie-Afrique (ASAF) au Port en eaux profondes de Kribi.Constitué d’un groupe d’actionnaires camerounais, de Bolloré, de CMA CGM et de CHEC, le consortium Kribi Conteneurs Terminal est le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi.

« La réouverture de la ligne ASAF permet au port de Kribi d’être mieux connecté au reste du monde. Avec la mise en place d’un bureau douanier en 2020 qui complètera l’offre de service existante, nous serons par ailleurs en mesure de diminuer le temps de transit pour un gain de productivité significatif tout en réduisant considérablement les coûts » a déclaré Eric Lavenu, Directeur général de Kribi Conteneurs Terminal.

Asia West Africa Service (ASAF) opéré par la compagnie maritime CMA CGM est en effet un des services majeurs offerts par les armateurs dans le cadre du transport des conteneurs de l’Asie vers l’Afrique. En partenariat avec MAERSK et NILE DUTCH, CMA CGM va offrir grâce à service, un rayonnement au terminal à conteneurs du Port de Kribi qui renforce ainsi sa vocation d’opérateur de référence de la Région Golfe de Guinée.

Grâce à ce service, les opérateurs économiques du Cameroun, du Tchad et de la Centrafrique vont bénéficier d’un transit time favorable pour leurs marchandises au départ ou à destination de l’Asie.

Long de 334 mètres et d’une capacité de 8645 équivalent vingt pieds, il est le fruit d’une concertation bénéfique avec l’ensemble des acteurs de la place portuaire dont le Port Autonome de Kribi.

 KCT offre à la chaîne logistique camerounaise une infrastructure moderne, adaptée à la nouvelle génération de navires transocéaniques, dont des quais de 350 mètres pouvant accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11 000 EVP. Les infrastructures et les équipements sont conformes aux meilleurs standards internationaux.

Véritable porte d’entrée sur le Cameroun et ses pays de l’hinterland, comme le Tchad ou la République Centrafricaine, ce nouveau terminal est appelé à faciliter l’essor du commerce régional et accélérer la croissance économique du pays. Kribi Conteneurs Terminal souhaite également se positionner comme un hub de transbordement.

Calme plat à l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire 24h après le coup d’état militaire contre IBK

Un calme plat a régné mercredi dans la matinée à la « Maison du Mali» à Abidjan, l’immeuble abritant l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire au lendemain du coup d’État militaire contre le régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta ( IBK), a constaté APA sur place.Sur cet immeuble qui abrite en plus de la représentation diplomatique malienne en Côte d’Ivoire, plusieurs entreprises privées, au rez-de chaussé, d’habitude bruyant,  ce n’était pas l’ambiance des jours ordinaires. L’entrée de l’ambassade proprement dite est restée fermée aux visiteurs et autres usagers. Ceux-ci ont été éconduits pour la plupart,  par les agents de sécurité de service. 

« A cause de la situation au Mali, nous avons fermé », a expliqué à APA brièvement l’agent de sécurité posté devant le portail de l’ambassade.  Dans le hall, des travailleurs de l’immeuble, par petits groupes et de nationalité malienne pour la plupart, commentent,  dans la discrétion,  l’actualité politique de leur pays. 

Depuis quelques mois, le Mali est secoué par une crise politique avec des manifestations de rue réclamant  le départ du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita ( IBK). Mardi, des soldats  maliens se sont ainsi mutinés et ont arrêté le président Ibrahim Boubacar Keita et  son premier ministre Boubou Cissé.

 Par la suite, le chef de l’État malien a annoncé  dans une brève allocution télévisée, sa démission ainsi que la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale. 

Présidentielle ivoirienne 2020: la campagne électorale fixée du 15 octobre au 29 octobre

La campagne pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 sera ouverte du 15 octobre au 29 octobre 2020, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.« La campagne électorale est ouverte du jeudi 15 octobre du 00 heure et close le jeudi 29 octobre 2020 à minuit, soit une durée de 15 jours », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré,  à l’issue d’un Conseil des ministres.

   En vue de la tenue de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris un décret pour convoquer le collège électoral de la République de Côte d’Ivoire « le samedi 31 octobre 2020 de 8 heures à 18 heures ».  

Dans le cadre de cette campagne, M. Sidi Touré a souligné qu’il est d’ailleurs ordonné aux organes de régulation de veiller à un « égal accès aux organes officiels de presse et de production d’informations numériques ainsi qu’aux médias de services publics de communication audiovisuelle ».  

Pour aider au succès de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), un décret a été également pris en vue de la participation des fonctionnaires et assimilés dans l’exécution des opérations électorales.   

L’éligibilité de M. Ouattara alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une 3e République et remet le compteur à zéro, l’opposition estime qu’il ne peut briguer un troisième mandat,  évoquant une continuité législative.    

Côte d’Ivoire: suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre

Le gouvernement ivoirien a décidé mercredi de la suspension des manifestations sur la voie publique, mais autorise seulement les rassemblements dans les enceintes closes jusqu’au 15 septembre 2020.Tirant les conséquences du bilan humain et matériel des dernières manifestations politiques dans le pays et des risques d’ouverture de poches de conflits communautaires, le Conseil a décidé de « la suspension des manifestations sur la voie publique », a dit Sidi Touré, porte-parole du gouvernement. 

Toutefois, soulignera-t-il, que sont autorisées seulement les rassemblements des les enceintes closes ou des espaces dédiés sécurisés. Et, « cette mesure prise dans le cadre de l’état d’urgence en cours est effectif ce jour jusqu’au 15 septembre 2020 ». 

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a ajouté que cette mesure s’exécutera dans le strict respect des mesures barrières liées à la pandémie de la Covid-19 et « bien-sûr après autorisation des autorités compétentes ».  

Le bilan provisoire au plan national des récentes manifestations fait état de « six décès, 173 blessés environ 1500 déplacés internes, 69 personnes interpellées ainsi que de nombreux dégâts matériels », a fait savoir M. Sidi Touré. 

 Il a assuré qu’ à ce jour, les actions des forces de sécurité pour rétablir l’ordre ont abouti à une baisse de la tension après les heurts enregistrés à travers une série de manifestations caractérisées par plusieurs incidents et débordements.  

Ces heurts, déplorera-t-il, ont occasionné des « affrontements intercommunautaires d’une grande ampleur à Daoukro et dans une moindre mesure à Gagnoa », ainsi que des atteintes aux symboles de l’Etat avec l’incendie d’un commissariat à Bonoua et des destructions de biens publics et privés.  

Ces derniers jours, plusieurs individus se réclamant de l’opposition sont descendus dans les rues, à travers le pays, pour protester, selon eux, contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.    

Télécommunication: seulement 40% des ivoiriens possèdent un smartphone

En Côte d’Ivoire, seulement 40% de la population possède un smartphone ( téléphone intelligent) et 80% des ivoiriens sont couverts par la 3G (Générations de normes de téléphonie mobile), a appris APA mercredi à Abidjan, la capitale économique ivoirienne. « (…) Il n’y a que 40% des ivoiriens qui ont un smartphone et 80% des ivoiriens sont couverts par la 3G. Or 51% de notre data est en 4G», a expliqué Djibril Ouattara, le directeur général de la compagnie de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire qui s’exprimait dans une conférence de presse pour faire le bilan et les perspectives de son entreprise moins d’un an après sa prise de fonction.

« Le groupe  continue d’avoir une forte croissance tant sur le plan des abonnés que de sa profitabilité. Cette année, nous allons connaître une croissance de 5 à 10% de notre chiffre d’affaires. On capitalisera cette année entre 35 et 40 milliards FCFA.  », a-t-il indiqué, révélant que sa compagnie compte 12,5 millions d’abonnés en Côte d’Ivoire dont 4 millions d’abonnés actifs tous les mois.

« Sur notre offre de mobile money, nous avons renforcé le service de prêt. Nous continuons de mettre une mention spéciale sur le renforcement de notre réseau. Nous avons une excellente qualité de réseau», s’est par ailleurs félicité M. Ouattara.

Parlant de l’incidence de la crise sanitaire de la Covid-19, M. Ouattara a noté une bonne résilience de l’économie ivoirienne énumérant des actions sociales menées par son entreprise pendant cette pandémie.

« En Côte d’Ivoire, nous avons commencé une phase de restructuration de l’entreprise», a poursuivi M. Ouattara déclinant les perspectives de sa compagnie dans le pays.

« L’an prochain, nous allons construire notre nouveau siège à Port-Bouët sur la route de l’aéroport d’Abidjan. Nos perspectives sont bonnes. Notre marque est la première africaine et nous allons continuer à investir dans ce pays », a-t-il assuré.

M. Ouattara a conclu en insistant sur l’engagement de sa compagnie à multiplier ses investissements en Côte d’Ivoire dans les années à venir, estimant que le pays fait partie des six marchés les plus importants de son groupe.

Af’Sud : « Le racisme est barbare et doit disparaître » (opposant)

Le racisme contre les Noirs est barbare et devrait être éliminé de toutes les sociétés à travers le monde, a déclaré mercredi un des chefs de l’opposition sud-africaine.Le Chargé de la discipline au sein du parti des Combattants de la liberté économique (EFF, opposition parlementaire), Floyd Shivambu, s’exprimait sur le sujet lors d’un débat virtuel à l’Assemblée nationale sur la solidarité avec le mouvement Black Lives Matter au Cap.

Le thème du débat était: « Renforcer l’engagement de tous les Sud-Africains à affronter et vaincre le racisme individuel et institutionnalisé dans notre société et partout où il existe ».

« Le racisme est ce qui a conduit à l’esclavage, au colonialisme, à l’invasion continue de nos terres et au vol continu des ressources africaines », a poursuivi Shivambu.

Il a ajouté que le racisme « est la brutalité policière permanente contre les Noirs dans de nombreuses régions du monde ».

« Le racisme, c’est quand une pandémie commence en Chine parmi son propre peuple, mais la responsabilité est attribuée aux Noirs, ils sont attaqués et agressés pour avoir amené la Covid-19 dans leurs communautés », a déclaré le leader politique.

Shivambu a également comparé le racisme à « une idéologie et le principe sous-jacent du capitalisme ».

Outre le mouvement Black Lives Matter, le débat a également été enrichi par les joueurs de cricket noirs de ce pays qui se sont récemment plaints dans la presse d’être isolés et ignorés par leurs coéquipiers blancs lors de sorties sur le terrain.

De son côté, le ministre sud-africain de la Justice et du Développement constitutionnel, Ronald Lamola, a déclaré que la nation devait résoudre les problèmes de classe et de race qui continuent de hanter le pays aujourd’hui.

« Lorsque nous parlons de BlackLivesMatter, nous devons comprendre que cela fait partie de notre héritage historique. Nous vivons dans un monde où le colonialisme, l’héritage du capitalisme raciste et son inégalité raciale omniprésente, persiste encore », a conclu Lamola.

Covid-19: le Zimbabwe assouplit le couvre-feu et les heures de travail

Le gouvernement zimbabwéen a réduit le nombre d’heures du couvre-feu qui avait été décidé pour freiner la propagation du coronavirus et en réponse aux préoccupations selon lesquelles les mesures précédentes gênent fortement les travailleurs de la banlieue qui utilisent les transports en commun.La ministre de l’Informatio, Monica Mutsvangwa, a déclaré que le Cabinet du président Emmerson Mnangagwa a convenu lors de sa réunion hebdomadaire de mardi que le couvre-feu, qui est en vigueur depuis le 21 juillet, devrait désormais avoir lieu de 20 heures (18 heures GMT) à 6 heures du matin.

Le couvre-feu était jusqu’à présent en vigueur de 18h à 6h.

Mutsvangwa a déclaré que les changements ont été apportés « après avoir noté le sort du public et la nécessité de réduire le risque de contracter la COVID-19 ». Dans le cadre de la réglementation liée à la Covid-19, le gouvernement a interdit la plupart des formes de transport public, seule la Zimbabwe United Passenger Company (ZUPCO), gérée par l’Etat, est autorisée à transporter des passagers.

Cependant, en raison de limites opérationnelles, la ZUPCO n’a pas été en mesure de convoyer tous les travailleurs à temps pour le couvre-feu nocturne, exposant les voyageurs à des risques de contracter la Covid-19 car, ils sont obligés d’utiliser des camions pour rentrer chez eux avant 18 heures.

Mutsvangwa a révélé que le Cabinet a également prolongé les heures de travail de 8 heures-15 heures à 8 heures-16h30.

L’assouplissement des conditions du couvre-feu et la prolongation des heures d’ouverture interviennent alors que le nombre de cas de la Covid-19 au Zimbabwe a dépassé 5.300, dont 135 décès.

Maroc/Covid-19 : Des organisations de la société civile appellent à leur implication dans l’élaboration des plans de riposte

Les représentants des organisations de la société civile marocaines œuvrant dans le domaine de la promotion du droit à la santé ont appelé le ministre de la Santé à leur implication dans l’élaboration des plans de riposte à la Covid-19.« Pour une meilleure mobilisation nationale face à la pandémie de Covid-19, il est nécessaire d’impliquer les acteurs de la société civile dans l’élaboration des plans de riposte, de favoriser les approches communautaires – qui se sont avérées très efficaces – et l’intégration effective de la société civile dans cette lutte, en tant que partie prenante incontournable dans le système de santé marocain », lit-on dans une lettre adressée par ces organisations au ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.

Etonnés et profondément déçus que la société civile soit exclue de la stratégie de prise en charge en ambulatoire des cas suspects et des cas confirmés de Covid-19, les signataires de cette lettre soulignent que les conjonctures sanitaire, sociale et économique actuelles, imputables à la pandémie de la Covid-19, imposent une mobilisation des toutes les ressources disponibles en vue d’une synergie d’action pour réduire les effets de cette crise sanitaire inédite sur nos concitoyens.

Pour eux, le rôle assuré par le secteur de la santé, qu’il soit civil ou militaire, dans le cadre du dépistage et de la prise en charge des cas de Covid-19 est indéniablement essentiel et vital. Mais, comme indiqué dans l’une de vos déclarations, relatives au contexte actuel « caractérisé par l’augmentation des nouvelles infections, par le fait que près de 20% des cas d’infection qui atteignent les services de réanimation et de soins intensifs ne souffrent d’aucune maladie chronique, qu’ils ne sont pas nécessairement âgés et que 20% de tous les patients meurent en quelques heures après leur admission aux urgences », il est nécessaire de mobiliser toutes les forces vives de la nation en mettant à contribution l’expertise des acteurs de la société civile qui ont prouvé leur engagement citoyen et leur efficacité pendant des décennies dans l’effort national pour lutter contre les problèmes majeurs de santé publique.

« Il est plus que jamais nécessaire d’inclure les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la promotion du droit à la santé dans la stratégie nationale de lutte contre la Covid-19, sur la base de l’expérience qu’elles ont cumulée en matière de dépistage et de prise charge des maladies chroniques, de leurs approches de santé communautaire qui reposent sur la proximité dans la fourniture de services, tout en respectant les exigences des cahiers des charges élaborés par les autorités compétentes », ont soutenu ces organisation.

L’objectif est de protéger les groupes les plus vulnérables, particulièrement exposés à de graves complications sanitaires liées au SARS-Cov-2, et d’augmenter la capacité logistique pour effectuer des tests de dépistage Covid-19 parmi ces derniers.

Et de conclure qu’il est nécessaire d’inclure l’approche santé à base communautaire en impliquant les acteurs de la société civile travaillant dans le domaine de la promotion du droit à la santé et qui sont en mesure d’assurer le dépistage sérologique rapide de la Covid-19, l’orientation et l’accompagnement des cas suspects ou confirmés suivis en ambulatoire en parfaite synergie et en étroite collaboration avec les structures hospitalières, les autorités sanitaires et les autorités administratives.

La chute du régime d’IBK au Mali fait la Une des journaux ivoiriens

Les quotidiens ivoiriens abordent abondamment le coup d’Etat militaire survenu, mardi, au Mali ayant provoqué la chute du régime du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta dit IBK.L’Intelligent d’Abidjan, affiche, le Mali à nouveau dans la tourmente d’un coup d’Etat et barre à sa Une « Dicko et ses alliés poussent à l’action », tout en évoquant un malheureux épisode et « une armée pas capable de neutraliser les djihadistes ayant conduit à la chute de ATT » en 2012.

Selon Fraternité Matin, l’Union africaine « condamne » ce coup d’Etat au Mali. « La rue fait tomber le président IBK », renchérit le quotidien Le Nouveau Réveil. « Le président IBK et son premier ministre arrêtés hier », titre Notre Voie.

Sur cette situation au Mali, Le Quotidien d’Abidjan écrit « comment la dictature et le mépris du peuple ont emporté IBK ». Il rapporte tout sur la journée chaude d’hier à Bamako, où des soldats mutins ont arrêté IBK et son Premier ministre.

Le Temps, également raconte le film de la chute de IBK. Quant à L’Inter,  il note « IBK et son Premier ministre enlevés par les mutins », alors  que le journal Aujourd’hui mentionne « IBK arrêté, le feu se rapproche de nos frontières ».

Mali : les putschistes appellent à une transition du pouvoir

Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali et forcé le président Ibrahima Boubacar Keïta à la démission, promettent d’organiser dans un « délai raisonnable » des élections générales.Près de quatre heures après la déclaration du président déchu, des hommes en uniforme sont apparus à leur tour tard dans la nuit de mardi à mercredi à la télévision publique ORTM pour s’adresser aux Maliens et à la communauté internationale.

« Nous, forces patriotiques regroupées au sein du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), avons décidé de prendre nos responsabilités devant le peuple et devant l’histoire d’assurer la continuité de l’État et des services publics », a déclaré le colonel-major Ismaël Wagué, présenté comme le porte-parole des militaires mutinés.

Au terme d’une folle journée du 18 août débutée par une minuterie au camp de Kati, à 15 km au nord de Bamako, des militaires ont procédé à des arrestations de plusieurs autorités dont le chef de l’Etat et des membres de son gouvernement, avant de prendre le pouvoir. Tout cela s’est passé sans effusion de sang et avec l’acclamation d’une partie du peuple, qui demandait depuis plusieurs mois le départ du président IBK.

Entouré de quatre autres frères d’armes, le colonel Wagué précise : « Nous ne tenons pas au pouvoir, mais nous tenons à la stabilité du pays, qui nous permettra d’organiser dans des délais raisonnables des élections générales pour permettre au Mali de se doter d’institutions fortes ».

Dans cette perspective, « la société civile et les mouvements socio-politiques sont invités à nous rejoindre pour ensemble créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles pour l’exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d’un Mali nouveau ».

Par ailleurs, les militaires putschistes demandent aux organisations internationales et sous-régionales de les « accompagner pour le bien-être du Mali ».

« La Minusma, la force +Barkhane+, le G5 Sahel, la force Takuba demeurent nos partenaires pour la stabilité et la restauration de la sécurité », a souligné l’officier, assurant que « tous les accords passés » seront respectés. Il affirme que les militaires sont « attachés au processus d’Alger », l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les groupes armés du nord du pays, parce que « rien ne doit entraver l’unité malienne ».

Toutefois la Cedeao avait plus tôt communiqué dans la nuit pour condamner l’action des « militaires putschistes » tout comme l’Union africaine (UA), les Nations unies (ONU) ainsi que plusieurs autres organisations et grandes puissances.

D’ores et déjà, la Cedeao leur « dénie catégoriquement toute forme de légitimité (…) et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel », ainsi que « la libération immédiate » du président malien et « de tous les officiels arrêtés ». Elle « suspend » également le Mali de tous ses organes de décision « avec effet immédiat » et lui ferme ses frontières.

Cette dernière décision a été reprise par le CNSP à compter de ce mercredi 19 août 2020 « jusqu’à nouvel ordre. Un couvre-feu est (également) instauré de 21 heures à 5 heures du matin jusqu’à nouvel ordre ».

L’objectif affiché des militaires mutins est de remettre leur pays sur les rails de la stabilité : « Le Mali sombre de jour en jour dans le chaos, l’anarchie et l’insécurité par la faute des hommes chargés de sa destinée », déplore le colonel Wagué.

« Le Mali est un vaste pays riche de par sa diversité culturelle, riche de son sous-sol, riche de ses hommes, riche de sa faune et de sa flore, mais dont l’existence en tant que pays, nation, est menacée dans tous ses fondements ».

Le colonel-major a dénoncé le « clientélisme politique » et « la gestion familiale des affaires de l’Etat », ainsi que la « gabegie, le vol et l’arbitraire », une justice « en déphasage avec les citoyens », une « éducation nationale qui patauge » ou encore des massacres de villageois, le « terrorisme et l’extrémisme ».

Ces maux ont pour lui « fini de tuer toute opportunité de développement dans le peu qui reste encore de ce beau pays ».