Le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (UNHCR) a organisé un atelier de consolidation du plan opérationnel (COP 2020) le lundi 18 mars 2019.
Réunissant les différents acteurs financiers et techniques, l’objectif est de passer au peigne les stratégies pour contenir les attentes des réfugiés en 2020.
Dans la synthèse des travaux, il est ressorti que le HCR traverse une période de transformation profonde avec la décentralisation et la régionalisation qui vont impacter l’approche programmatique pour l’exercice biennal 2020-2021. Pendant la même période, la démarche stratégique imposera l’alignement aux nouvelles dynamiques telles que le Nexus humanitaire-Développement, aux Objectifs de Développement Durable, à la réforme des Nations-Unies, à l’opérationnalisation du plan d’action de CRRF/Global compact on Refugee, l’interface avec les nouvelles initiatives (PARCA, DIZA et PADLFIT) ainsi que l’inclusion des réfugiés dans le Plan national de Développement
En dépit de la réduction de moyens financiers (-11% par rapport à 2018), la planification au travers toutes les situations traduira en actions les objectifs transversaux suivants :
- L’amélioration de l’environnement de protection
- L’accès aux services sociaux et économiques
- L’accès aux solutions durables
- L’accès aux moyens d’existence
Aux termes des débats et discussions en groupes, il a été relevé ce qui suit :
Suite à une petite amélioration enregistrée du côté du Soudan, il est anticipé une augmentation de nombres de réfugiés candidats au rapatriement. La réponse humanitaire va continuer avec un focus sur la recherche de solutions pérennes ;
Pour les réfugiés centrafricains, les prospectives de solutions durables seront limitées à la réinstallation. La villagisation sera la voie pour améliorer la protection de réfugiés et leur intégration dans les communautés d’accueil.
Pour les réfugiés nigérians, il est à croire que la situation au pays ne va pas changer au demeurant, il est anticipé la réception de plus de réfugiés au Tchad. Toutefois, la recherche de solutions pérennes est la piste à explorer. Les solutions en interne des réfugiés dépendront de l’adoption de la loi d’asile que le gouvernement tchadien s’apprête à faire passer.
Dans son intervention de circonstance, le représentant du HCR au Tchad, Mbili Ambaoumba, a souligné que tous les indicateurs démontrent probablement que le Tchad restera encore pendant un certain temps une destination privilégiée pour les réfugiés. « Il est donc impératif de renforcer nos mécanismes de réponses aux urgences et de prise en charge car les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui risquent de s’accroître », avertit-il.
En clôturant les travaux de l’atelier, le Directeur général du ministère de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Mbodou Abdoulaye, représentant le ministre, a indiqué les statistiques actuelles placent le Tchad au 1er rang en matière d’accueil en Afrique par rapport à la densité de sa population. Il est pour lui de saluer les efforts du HCR et de ses partenaires pour l’amélioration des conditions de vie des réfugiés. « Ce travail de planification pour 2020 nous aidera, de façon coordonnée, et dans la logique du cadre d’action globale pour les réfugiés de mieux répondre aux attentes des réfugiés et des populations hôtes », espère-t-il.