Réuni au Cameroun le 25 mai dernier, Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) veut mettre sur pied des mesures de réduction des tarifs des réseaux de téléphonie mobile
L’Afrique subsaharienne reste pour l’instant le continent le moins connecté au monde avec 49% de connexions 2G et 45% pour la 3G. Mais la tendance est au changement : elle comptera bientôt un milliard d’abonnés à la téléphonie mobile d’après le dernier rapport de Ericsson sur les évolutions du secteur de la téléphonie mobile dans le monde. Si l’Afrique de l’Ouest caracole en tête du dynamisme numérique, la sous-région Afrique centrale ne sera pas en reste, avec la dernière décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
Lors de la première conférence de l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur le développement de l’économie numérique en Afrique centrale, tenue à Yaoundé, les dirigeants d’Afrique centrale ont convenu de directives applicables à ses pays membres pour la réduction des tarifs, puis des accords d’itinérance sur les réseaux mobiles. L’objectif de cette décision est de mettre en place « des points d’échange internet et leur mutualisation, afin de créer un écosystème sous-régional et de réduire les coûts de trafic d’internet entre les Etats membres ».
Et pour cause : les tarifs de communications et les coûts de trafic d’internet sont parfois encore prohibitifs pour les plus défavorisés, alors qu’ils constituent un levier de création d’activité et de richesse majeur. « Par exemple, si vous êtes au Tchad et vous voulez appeler au Cameroun, c’est 6 000 francs CFA la minute », a ainsi observé D’Aronco Giuseppe Renzo, économiste spécialiste des TIC au bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Une situation qui devrait être rapidement révolue.