Zimbabwe: le gouvernement restitue les terres des fermiers blancs

Les anciens fermiers blancs du Zimbabwe peuvent maintenant demander à reprendre possession de leurs fermes qui leur ont été enlevées de force il y a environ deux décennies, dans le cadre du programme de réforme agraire du gouvernement, a appris APA mardi.Dans une déclaration conjointe publiée lundi soir, le ministre des Terres et de l’Agriculture, Anxious Masuka et le ministre des Finances, Mthuli Ncube ont déclaré que les anciens propriétaires agricoles intéressés pouvaient « demander par écrit au ministre des Terres, de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réinstallation rurale, de remettre le titre de propriété de la parcelle de terres agricoles qui leur ont été retirées de la force ».

« Le gouvernement répondra favorablement à leurs demandes lorsque les circonstances actuelles sur le terrain lui permettront de leur restituer leurs terres », indique le communiqué conjoint.

Il a ajouté que pour permettre aux anciens propriétaires agricoles intéressés de reprendre possession des parcelles de terres, le gouvernement « révoquerait les lettres d’offre des agriculteurs réinstallés occupant actuellement ces parcelles de terre et leur offrirait des terres alternatives ailleurs ».

« Là où la situation actuelle sur le terrain rend impossible la restitution des terres de cette catégorie à ses anciens propriétaires, le gouvernement offrira aux anciens propriétaires agricoles des terres alternatives ailleurs là où ces terres sont disponibles », ont déclaré les ministres.

Cette dernière décision est considérée comme une capitulation des autorités de Harare qui ont insisté pendant des années sur le fait que leur programme controversé d’accaparement des terres, qui a été lancé en 2000 et vu plus de 4.500 fermiers blancs perdre leurs terres, était irréversible.

Il est également considéré comme une tentative du gouvernement zimbabwéen de contourner le paiement d’une compensation aux fermiers blancs pour les améliorations qui avaient été apportées aux propriétés avant qu’elles ne leur soient enlevées.

Cette décision intervient moins d’une semaine après que le président Emmerson Mnangagwa a signé un accord avec les représentants des agriculteurs pour payer 3,5 milliards de dollars américains aux producteurs pour les infrastructures dans les fermes et non pour la terre elle-même.

L’argent doit être collecté auprès de bailleurs internationaux par les autorités zimbabwéennes et les agriculteurs.

Adesina, président du Groupe de la BAD, a prêté serment pour un 2e mandat

Réélu le 27 août pour un second mandat quinquennal lors des Assemblées annuelles 2020, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a prêté serment mardi, au cours d’une cérémonie d’investiture virtuelle.M. Adesina a promis, au cours de ce second mandat, accélérer davantage le développement de l’Afrique à travers une banque résiliente. En outre, en mettant un ancrage sur les High 5, les points forts de la banque. 

Les High5 qui ont pris racine sur le continent et sont devenus les clés de l’accélération du développement de l’Afrique. Ils visent notamment à éclairer et alimenter l’Afrique; Nourrir l’Afrique; Industrialiser l’Afrique; intégrer l’Afrique; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

Le président de la BAD a ressorti, dans son discours bilan que le PNUD a montré que l’atteinte des High5 conduirait à la réalisation de 90% des ODD (Objectifs de développement) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. 

Au cours des cinq dernières années, dira-t-il, la banque a obtenu des « résultats impressionnants » sur ces High 5, à savoir 18 millions de personnes ayant accès à l’électricité, 141 millions de personnes ont eu accès à des technologies agricoles améliorées. 

En outre, 15 millions de personnes ont eu accès au financement d’investissements privés, et 101 millions de personnes ont eu accès à des transports améliorés depuis les infrastructures, tandis que 60 millions de personnes ont eu accès à l’eau potable et à l’assainissement.  

Les programmes High 5 de la banque ont touché 335 millions de personnes, ce qui veut dire la Banque africaine de développement a eu un «impact sur les personnes», a-t-il soutenu au regard de ces données.  

« Nos opérations non souveraines pour le secteur privé ont augmenté de 40%, passant de 1,5 milliard de dollars en 2015 à 2,1 milliards de dollars en 2019, avec le plus haut niveau de 2,5 milliards de dollars atteint en 2016 », a-t-il poursuivi.  

Quand au financement climatique de la banque, il est passé « de 9% lorsque vous m’avez élu en 2015 à 36% en 2019, soit une augmentation de 400% », a-t-il ajouté, indiquant que la banque envisage maintenant d’atteindre 25 milliards de dollars de financement climatique d’ici 2021. 

« Grâce au Forum d’investissements innovants et révolutionnaires en Afrique en 2018 et 2019, nous avons pu attirer 78,8 milliards de dollars d’investissements en Afrique », toute chose qui montre l’impacte de la banque dans les pays du continent, a-t-il relevé.  

Aujourd’hui,  la banque a étendu sa présence à 44 pays, y compris dans des États fragiles et « notre personnel risque sa vie pour réussir, gagner pour le développement de l’Afrique, c’est ce que vous avez mis en place », a-t-il lancé. 

Il s’est félicité de ce que les actionnaires ont soutenu l’augmentation générale du capital historique de la banque, faisant passer le capital de la banque de 93 à 208 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 115 milliards de dollars, la plus élevée de l’histoire de la banque.  

Le Nigérian Adesina a été renouvelé dans ses fonctions à l’issue d’un vote unanime des gouverneurs de l’institution le jeudi 27 août lors des Assemblées annuelles 2020. Il effectuera un second mandat de cinq ans à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement.

Économiste du développement de renommée internationale, lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix, M. Adesina s’est distingué en menant un programme audacieux visant à réformer la banque et à accélérer le développement de l’Afrique. 

Il a été élu pour la première fois à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement le 28 mai 2015. Lors de sa prestation de serment, il a remercié les autorités de son pays et le président Alassane Ouattara pour leur soutien. 

Présidentielle en Guinée: la candidature d’Alpha Condé est «illégale et illégitime» (FNDC)

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dans un communiqué parvenu ce mardi à APA, juge « calamiteuse, illégale et illégitime » la candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat.« Cette décision outrageuse et conflictogène vient de confirmer la noblesse et la justesse du combat avant-gardiste que mène le FNDC depuis le 3 avril 2019 », soutient ce mouvement hétéroclite composé de membres de la Société civile et de partis politiques de l’opposition.

Contrairement aux deux précédentes élections présidentielles où Alpha Condé avait lui-même annoncé sa candidature, cette fois-ci, c’est un communiqué conjoint de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis qui le soutiennent, qui l’a annoncé lundi soir sur des médias d’État.

Pour le FNDC, « l’annonce poltronne faite par voie de presse au lieu d’une déclaration solennelle ou personnelle du principal concerné, confirme la peur, le manque total de courage et l’irresponsabilité d’Alpha Condé qui semble prendre la mesure de la colère et de la déception du peuple face à son mensonge et sa trahison qui ne peuvent rester impunis ».

« Face à la frénésie du pouvoir à vie au mépris d’immenses sacrifices humains et matériels consentis depuis des années, estime le mouvement contestataire, le peuple de Guinée doit désormais choisir entre l’alternance démocratique et l’État de droit d’une part, et d’autre part la pérennisation d’un système bâti sur le mensonge, la division et la dilapidation des ressources du pays ».

Cette candidature « anticonstitutionnelle » d’Alpha Condé à un troisième mandat pourrait, sans doute, conduire la Guinée au chaos et à la désolation « tels que voulus par le régime », alerte le FNDC.

Et c’est pourquoi, il appelle à l’union sacrée de toutes les forces sociopolitiques du pays. Il invite, par ailleurs, tous ceux et toutes celles qui doutaient encore de la volonté d’Alpha Condé de briguer un mandat supplémentaire à rejoindre « la noble lutte historique » de la majorité des Guinéens pour sauver la jeune démocratie guinéenne.

Le FNDC demande, en outre, à l’ensemble de ses démembrements à l’intérieur et à l’étranger de se préparer à la reprise des manifestations suivant les dates et les modalités pratiques qui seront annoncées dans un court délai.

Présidentielle en Guinée: Alpha Condé candidat à un 3e mandat

Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et des partis de soutien au président Alpha Condé ont annoncé, dans un communiqué conjoint lu lundi soir à la télévision nationale, sa candidature à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.« Nous avons l’immense privilège et le bonheur d’informer la population guinéenne que celui-ci a accédé à notre demande. Le président Alpha Condé sera bien notre candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 », indique le communiqué lu par le directeur-général de la RTG.

Sollicité par son parti et ses alliés lors de leur convention tenue début août, Alpha Condé avait dit « prendre acte » et demandé à ses souteneurs de lui proposer un programme centré sur les jeunes, les femmes et les plus démunis.

« Si vous voulez que j’accepte votre proposition, il faut que vous vous engagiez à ce que le RPG redevienne ce qu’il était, un parti qui n’oublie personne », avait-il déclaré aux délégués de sa formation.

Les partis de la mouvance présidentielle ont ainsi soumis au président une « proposition de pacte » pour l’application de ce programme, informe la note.

La vague de contestation initiée, depuis l’année dernière, par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura donc pas suffi pour dissuader Alpha Condé, 82 ans, à briguer un troisième mandat. Et ce, malgré les centaines de personnes tuées par balles lors des manifestations du FNDC.

Elu pour la première fois en 2010 et réélu en 2015, Alpha Condé a toujours manifesté son rejet contre la limitation des mandats qu’il juge injuste. La Constitution guinéenne, à l’instar de plusieurs autres de la sous-région limite en effet à deux le nombre de mandats successifs que peux exercer un président à la tête d’un Etat.

Mais depuis le référendum controversé de mars dernier, les soutiens du président octogénaire estime que cette modification de la loi fondamentale a permis au chef de l’Etat guinéen de ramener les compteurs à zéro. Une interprétation que fait sienne Alpha Condé en répondant favorable à la demande de ses partisans.

Social, santé et sport au menu des quotidiens marocains

Les violences ayant entaché la célébration d’Achoura, la gestion des crises et le championnat marocain de football, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+ souligne que les violences qui ont émaillé la célébration d’Achoura dans des quartiers populaires de Rabat et Casablanca interpellent sur leur signification, puisque sans motivation apparente.

Il faudrait se demander ce qui pousse ces jeunes à transformer cette festivité en crise d’hystérie pyromane et à tenir tête aux forces de l’ordre sans la moindre gêne de défier la loi, ajoute le journal, notant que ce phénomène, devenu épisodique depuis quelques années, est aussi un constat d’échec de l’autorité parentale qui transparaît.

+ Aujourd’hui le Maroc+ estime que les dispositifs de secours peuvent s’avérer vitaux au sens strict du terme quand il s’agit de maintenir l’activité dans des secteurs comme la santé. Le quotidien cite l’exemple des opérateurs du secteur de l’éducation, obligés mars dernier de se rabattre rapidement sur des systèmes de rechange de sort à assurer la continuité du service.

Pour les prochaines années, poursuit la publication, il sera nécessaire d’avoir des systèmes de secours, des backups, prêts à l’emploi, opérationnels dans l’immédiat et sur lesquels on peut basculer à tout moment et facilement.

En plus de permettre une réponse rapide en cas de situation d’urgence, cette démarche de préparation continuelle à une crise hypothétique peut être un moyen également de maintenir la vigilance à son plus haut niveau, fait-il remarquer.

+Al Ahdath Al Maghribia+ souligne qu’il est désormais certain que le championnat marocain de football ne prendra pas fin le 13 septembre, comme cela a été convenu lors de la reprise. En cause: le nombre de matchs en retard cumulés en moins de 40 jours a dépassé les deux dizaines. La commission de programmation s’est donc penchée sur cette problématique en vue d’établir un nouveau calendrier.

Selon le journal, qui cite des sources fédérales anonymes, le championnat a cumulé jusqu’à ce jour 22 matchs en retard à cause des cas positifs de Covid enregistrés au sein des équipes.

Pis encore, ce chiffre risque d’augmenter les jours à venir à cause des cas suspects et les cas contacts dans les formations marocaines. C’est ainsi que dans le meilleur des cas, la saison ne pourra pas se terminer avant la deuxième semaine du mois d’octobre.

Côte d’Ivoire: les prix de l’essence et du gasoil maintenus respectivement à 600 Fcfa/l pour le mois de septembre

Les prix de l’essence et du gasoil, en Côte d’Ivoire, ont été maintenus respectivement à 600 Fcfa le litre pour la période du 1er au 30 septembre 2020, selon une note de la direction générale des hydrocarbures.Le prix maxima de détail des produits pétroliers pour la période du 1er au 30 septembre 2020 affiche des coûts stables. Le prix du super sans plomb à l’ambiant reste inchangé à 600 Fcfa/litre, de même que le prix du gasoil qui demeure à 600 Fcfa/litre. 

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé également à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Et ce, depuis quelques années. Ce produit pétrolier est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages, où les populations n’ont pas accès à l’électricité.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B 6) reste à 2.000 Fcfa/litre. De même le coût de la bouteille de 12,5 Kg (B 12,5 Kg), une bonbonne très utilisée dans les ménages, demeure inchangé à 5.200 Fcfa.

La bouteille de 15 Kg (B 15) enregistre une légère baisse, passant de 6.775 Fcfa à 6.265, de même que la bouteille de 17,5 Kg de 7.900 Fcfa à 7.310, celle de 25 Kg de 11.285 Fcfa à 10.440 et la bouteille de 28 Kg de 12.650 Fcfa à 11.700.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.  

Le dialogue politique revient en force dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais de ce mardi mettent l’accent sur le dialogue politique qui a repris récemment ses travaux, suspendus depuis mars dernier en raison de la pandémie du coronavirus. »Dialogue politique: L’opposition durcit son jeu. Pastef démasque une opposition qui entretient des relations coupables avec le pouvoir », titre L’As.

Notant que le cumul de chef de l’Etat et de parti est le principal point d’achoppement du dialogue, Le Témoin estime que c’est un faux débat. Selon nos confrères, « cette exigence d’une partie de la classe politique éclipse les vrais enjeux comme le bulletin unique et une vraie commission électorale indépendante ».

Walf Quotidien informe que le dialogue politique est ponctué ces derniers jours par le débat sur le statut et le mode de désignation du chef de l’opposition et tente d’expliquer « pourquoi l’opposition évite le cadeau de Macky ».

À propos du chef de l’opposition, Lii Quotidien souligne que « rien n’est encore joué pour Idy », leader du parti Rewmi annoncé par la presse comme étant désigné par la majorité des partis d’opposition qui prennent part au dialogue politique.

« Statut de l’opposition et de son chef: Sonko parle de tentative de division », écrit EnQuête dans sa manchette, là où DirectNews note: »Statut du chef de l’opposition: Le Fnr dubitatif, Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké récuse Idy et soupçonne un deal ».

L’Observateur revient sur « les enjeux de la rivalité entre Idy-Sonko » et explique que ces derniers sont liés aux « privilèges, honneurs et à la succession de Macky Sall ».

EnQuête revient sur le Magal de Touba dans un contexte de Covid-19 et titre: « Magal chez soi. L’idée fait son chemin ». Ce journal explique que la tenue de l’édition 2020 du Magal est un défi inédit pour le comité d’organisation et qu’à Touba, les avis divergent sur l’organisation de l’événement selon son format habituel.

La Tribune consacre sa Une à la justice avec son « impossible indépendance » du fait de la subvention allouée par le chef de l’Etat à l’Union des magistrats du Sénégal (Ums). « Les magistrats empochent les 40 millions f cfa de l’Etat. Le Forum civil veut des assises pour laver les soupçons sur l’exécutif », rapporte La Tribune.

« D’Alioune Ndao à Ngor Diop: La longue liste des magistrats décapités », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Sud Quotidien revient sur la déclaration de patrimoine et indique: »Les paradis fiscaux, l’autre casse-tête de l’Ofnac (Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption) ».

La reprise des cours dans les universités à partir de ce 1er septembre fait la Une du Quotidien qui parle d’une « rentrée 100 protocoles ». « La Fac de médecine, les Écoles…avec leurs mesures barrières. La Faseg: Une année à combler. Ugb: Rentrée des clashs », explique le journal.

« Reprise des enseignements à l’Ucad: Le Recteur fait marche arrière », selon L’As, alors que Sud Quotidien informe qu’à l’Ugb, le Recteur et le Directeur du CROUS invitent les étudiants à la compréhension.

Présidentielle ivoirienne: la CEI dément des propos imputés à son président par Bédié

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire a démenti lundi des propos imputés par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié à son président, indiquant que celui-ci a avoué que la liste électorale 2020 comporte 03% d’anomalies « sans donner les lieux et circonstances de ce prétendu aveu» . «  La Commission électorale indépendante dément fermement de telles allégations attribuées à son Président, celui-ci n’ayant jamais tenu ces propos ni en public, ni en privé avec le Président du PDCI, ni avec un membre quelconque de son parti», a démenti l’organe électoral ivoirien dans un communiqué transmis à APA.

Le Président du PDCI ne précise pas la nature des anomalies dont il s’agit et encore moins le mécanisme de détermination du taux de 03% dont il fait mention, a soutenu la CEI, indiquant que «ce qui ne permet pas à la CEI de lui apporter les éclaircissements qui conviendraient».

« La CEI rappelle que le contentieux ouvert à l’issue de l’affichage de la liste électorale provisoire visait un examen inclusif par tous les électeurs et toutes les autres parties prenantes au processus électoral en cours en vue d’obtenir un fichier électoral propre et fiable»,  a poursuivi le communiqué.

Dans la foulée, la CEI rassure les partis politiques et les candidats à la présidentielle du 31 octobre prochain que la liste électorale 2020 « est en cours de traitement » afin de prendre en compte les décisions du contentieux résultant des réclamations et des observations qui ont été portées à sa connaissance.

La liste électorale définitive qui sera arrêtée dans la deuxième quinzaine du mois de septembre 2020, a promis la CEI,  sera des plus crédibles.

Dans une déclaration datée du 28 août 2020, Henri Konan Bédié, le président du PDCI-RDA et candidat de ce Parti à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain,  a  appelé à un « audit international» de la liste électorale, avant cette élection.

Pour appuyer sa demande, le Président du PDCI a  ajouté  « surtout que le Président de la CEI a avoué que la liste électorale 2020 comporte 03% d’anomalies».

Le REPPRELCI lance la quinzaine du numérique en Côte d’Ivoire

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a lancé dimanche à Abidjan, la quinzaine du numérique, une formation organisée via son forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.Ce lancement a été marqué par la première session de « la quinzaine du numérique » autour du thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

A cette occasion,  M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, «tous les 15 jours ».

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies.

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier.

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste, aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi.

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble.

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné.

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ».

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien.

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Créé en 2006, le REPPRELCI  regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Maroc : le Roi Mohammed VI s’entretient avec le président chinois

Le Roi Mohammed VI s’est entretenu lundi avec le président chinois, Xi Jinping, a annoncé un communiqué du cabinet royal.L’entretien s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié entre les deux pays, rehaussées par la Déclaration conjointe sur le partenariat stratégique, signée par les deux chefs de l’Etat lors de la visite royale à Pékin, en mai 2016, a indiqué la même source

Selon la même source, l’entretien téléphonique entre le Souverain marocain et le président chinois a porté sur le développement des relations bilatérales dans tous domaines, notamment le dialogue politique, la coopération économique et les échanges culturels et humains.

Ils ont, également, échangé sur le partenariat entre les deux pays dans la lutte contre la Covid-19.

« L’entretien était, ainsi, l’occasion de remercier la république populaire de chine pour l’appui et l’accompagnement qu’elle a apportés aux mesures préventives fortes prises par le Royaume du Maroc afin d’endiguer la propagation de la pandémie, et ce aussi bien en termes d’équipements médicaux et de tests de dépistage, qu’en matière échanges d’informations et d’expertise », précise le communiqué du cabinet royal.

Les deux chefs d’État ont abordé, en outre, « les étapes futures de la coopération opérationnelle entre le Maroc et la Chine, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 », souligne-t-on.