Sénégal : l’explosion d’une chaudière tue sept personnes

Le bilan de l’accident dans une société spécialisée dans l’agroalimentaire, au Centre du Sénégal, est passé à sept morts.L’explosion de la chaudière de la Société de transformation agroalimentaire raffinée (Star) a eu lieu en début de semaine dernière. À l’arrivée des sapeurs-pompiers, une personne morte sur le coup a été trouvée dans les décombres en plus de neuf blessés. Ces derniers ont d’abord été pris en charge dans les structures sanitaires locales avant d’être transférés dans la capitale Dakar.

Mais six d’entre eux ont succombé à leurs blessures en l’espace d’une semaine, avec un nouveau décès enregistré dimanche 9 octobre à l’Hôpital Principal de Dakar.

La Star, une usine inaugurée en juin 2021 dans le village de Nébé, dans le département de Diourbel (Centre), est spécialisée dans le raffinage d’huile d’arachide. Mardi dernier, le lieutenant Modou Tine, commandant de la 22ème compagnie d’incendie et de secours de Diourbel, a expliqué que le feu serait parti de l’explosion d’une chaudière à huile. M. Tine souligne qu’ils ont mobilisé une lance à mousse pour refroidir la chaudière en métal en proie aux flammes.

Ce lundi, les familles des victimes ont réclamé « l’assistance » de l’État qui a promis, à son tour, « l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et élucider les causes de cet accident ». En visite mercredi à Nébé, le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Kâ, a assuré aussi aux promoteurs de l’usine l’appui du gouvernement.

Sirop contre la toux en Gambie : l’État suspend les licences des distributeurs

Des sirops pour la toux produits en Inde sont incriminés dans le décès de 66 enfants des suites d’une insuffisance rénale aiguë en Gambie.Le bilan est lourd. Ces trois derniers mois, l’utilisation de sirops contre la toux et le rhume a entraîné en Gambie la mort d’au moins 66 enfants ayant développé une insuffisance rénale aiguë.

Dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, enclavé dans le Sénégal, les soupçons se dirigent vers le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals Limited qui produit les médicaments en question. Il s’agit du Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup.

Le président Adama Barrow, dans l’urgence, a ordonné la suspension des licences des fournisseurs desdits sirops. Un décret, pris samedi, permet à l’Agence gambienne de contrôle des médicaments d’exécuter la décision. Du côté de la police, une enquête est déjà ouverte pour établir les responsabilités.

Le ministère gambien des Affaires étrangères a également reçu l’ordre de consulter l’ambassadeur de l’Inde. La colère des familles éplorées gronde. Dans l’opinion publique gambienne, la négligence des autorités sanitaires est pointée du doigt.

Mercredi dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait recommandé le retrait des quatre sirops qui « pourraient avoir un lien » avec les morts enregistrées en Gambie. À en croire l’organisme spécialisé des Nations Unies, les médicaments en solution buvable « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol » pouvant provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, des complications rénales aiguës et la mort.

Ce scandale a poussé le gouvernement gambien à annoncer la révision des conditions d’octroi de licences médicales. Jusque-là, Maiden Pharmaceuticals Limited se mure dans le silence.  Le gouvernement indien, pour sa part, a indiqué qu’il enquête sur la dangerosité des sirops fabriqués dans l’État de l’Haryana, dans le Nord du pays. En attendant, les bureaux Maiden Pharmaceutical Limited à New Delhi, la capitale de l’Inde, ont été fermés.

Tchad : Mahamat Idriss Deby Itno investi président de la transition

Le Général Mahamat Idriss Deby Itno a prêté serment lundi 10 octobre comme chef de l’État du Tchad pour les deux années à venir.Conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) clôturé samedi 8 octobre à N’Djamena, le Général Mahamat Idriss Deby Itno a été investi lundi 10 octobre président de la transition pour les 24 prochains mois.

Il a prêté serment en présence du président nigérian, Muhammadu Buhari et de représentants de quelques pays voisins du Tchad.

Suite au décès de son père, le maréchal Idriss Déby Itno lors d’une contre-offensive contre les rebelles du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) dans le nord du pays, Mahamat Idriss Deby a été porté à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT) par quinze généraux, après que le président de l’Assemblée nationale a renoncé à assurer l’intérim comme le prévoyaient les lois en vigueur dans ce pays d’Afrique centrale.

Le président trentenaire avait promis une transition de 18 mois renouvelable une fois. Mais il semble avoir changé d’avis depuis juin dernier en confiant son destin présidentiel…à Dieu.

Finalement, le DNIS auquel le FACT et une partie de l’opposition n’ont pas pris part, lui permet non seulement de prolonger la durée de la transition mais aussi de se présenter à la prochaine présidentielle.

Le président de la transition a annoncé dans son discours d’investiture, la formation imminente d’un gouvernement d’union nationale.

Il a réaffirmé son attachement aux textes internationaux, mais a rappelé que son pays est jaloux de sa « souveraineté ».

L’Union africaine (UA) a demandé à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

Législatives au Lesotho : un nouveau parti en tête du scrutin

La Révolution pour la Prospérité (RFP), parti nouvellement formé, est très en avance sur ses concurrents selon les résultats préliminaires des élections législatives publiés lundi par la Commission électorale du Lesotho.C’est un coup d’essai qui se transforme en un coup de maître. La Révolution pour la Prospérité (RFP), formation née en mars dernier, est partie pour ne laisser que des miettes à la concurrence lors des élections législatives tenues la semaine dernière au Lesotho.

D’après la Commission électorale indépendante, la RFP de Sam Matekane (64 ans), un magnat de l’industrie minière, a raflé pour le moment 47 des 80 sièges en jeu au parlement alors que le dépouillement est toujours en cours dans les circonscriptions.

Le Congrès démocratique, dirigé par le vice-Premier ministre sortant Mathibeli Mokhothu, s’est quant à lui adjugé 14 sièges. La Convention All Basotho, au pouvoir depuis 2017, est la grande perdante du scrutin. Au Lesotho, le parti ayant obtenu 50+1 % des suffrages valablement exprimés aux législatives élit un Premier ministre et forme le gouvernement. Les résultats définitifs sont attendus demain mardi.

Mawlid 2022 : la « spiritualité » pour soigner les maux du Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur l’appel des guides confrériques à un changement de comportements de tous pour une « société sénégalaise meilleure ».Le Soleil revient sur la célébration au Sénégal du Maouloud (ou Mawlid), la naissance du prophète de l’islam, et note qu’elle fut une « nuit de spiritualité à travers le pays ». A Tivaouane, lieu d’attraction de plusieurs fidèles soufis tidianes, le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour, « appelle à un retour à Dieu et à s’inspirer des enseignements d’El Hadji Malick Sy afin de construire une société sénégalaise meilleure ».

Selon le quotidien national, le guide religieux a aussi réprouvé les « dérives verbales, la dépravation des mœurs, les insultes, les calomnies et les bagarres politiques ». Pour WalfQuotidien, ce sont « pouvoir et opposition (qui ont été) sermonnés » à Kaolack (Centre) et Tivaouane (Ouest) lors de la célébration du Gamou, autre appellation du Maouloud au Sénégal.

« 60 ans de polémique, ça suffit », martèle dans L’Observateur Serigne Babacar Sy Mansour à la cérémonie officielle du Gamou célébré ce week-end. Le journal retient dans « le discours magistral » du  chef religieux ses interventions sur la « gestion du pays et de l’espace public » ainsi que les « relations entre marabout et disciple ».

En politique, EnQuête souligne que l’éventuelle « déchéance parlementaire » de l’ex-Premier ministre Aminata Touré se heurte « à l’épreuve des jurisprudences ». Hier, le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall « a menacé de ses foudres » son prédécesseur, devenu députée, mais en rupture de ban avec la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) depuis quelques temps. « Si Aminata Touré se dresse contre la majorité, elle sera démise de son mandat de député », prévient M. Fall.

Toutefois, « élue sur la base d’une coalition, même si elle démissionne de l’APR (parti présidentiel), elle ne perd pas son mandat », précise l’ancien député Alioune Souaré. De son côté, L’Observateur se fait l’écho de la « réponse cinglante »  de l’ex-Premier ministre qualifiant la sortie du Garde des Sceaux de « menaces de tigres en papier ».

Earthtalent by Bolloré : plus de 50 000 bénéficiaires en 2021

Depuis de nombreuses années, le Groupe Bolloré soutient l’autonomisation de la jeunesse à travers son programme de mécénat Earthtalent by Bolloré. En 2021, 366 projets à fort impact sociétal ont été soutenus dans les pays d’implantation du Groupe. 70 % d’entre eux étaient sur le continent africain. Au total, ils ont permis de toucher plus de 50 000 personnes*.La philosophie du Groupe, fondée sur l’engagement éthique et solidaire, a pour vocation d’accompagner la jeunesse sur le long terme afin d’aider au plus près les communautés locales. Aussi depuis la création de ce programme de solidarité internationale, le Groupe Bolloré présent dans 130 pays, développe une politique unique de mécénat de proximité. En 2021, les dons aux associations ont principalement soutenu le secteur de l’éducation et de la santé. 

Au Congo par exemple, grâce au programme Bibliobus, un accès à la lecture a été mis en place pour les jeunes défavorisés dans plusieurs quartiers de Pointe-Noire. Un partenariat de quatre ans a été signé avec l’Institut Français du Congo. Il permet actuellement à 1 000 enfants de bénéficier du dispositif. 

À New Delhi, en Inde, ce sont 180 jeunes en situation de handicap qui ont pu être accompagnés à travers la prise en charge de leur formation professionnelle et le financement de la rénovation d’un centre adapté. 

Si la jeunesse est l’axe prioritaire du programme de solidarité Earthtalent by Bolloré, elle n’en est pas l’unique destinataire. Le Groupe se mobilise aussi en cas d’urgence humanitaire, comme cela a été le cas en 2021 après les pluies diluviennes au Timor-Leste et plus récemment en Haïti. 

« L’an dernier, le Groupe Bolloré a mené une politique de mécénat ambitieuse à destination des communautés locales, des personnes en situation de handicap, des femmes et bien évidemment de la jeunesse. Au sein de toutes les divisions du Groupe Bolloré, les collaborateurs se sont également mobilisés à travers des missions de bénévolat effectuées sur leur temps de travail. Nous continuons en 2022 à nous mobiliser pour maintenir nos engagements et mettre en place de nouveaux projets », a déclaré Dorothée Van der Cruyssen, Directrice de l’Engagement Solidaire International et Mécénat du Groupe Bolloré.

À propos du Groupe Bolloré

Créé́ en 1822, le Groupe Bolloré figure parmi les 500 plus grandes compagnies mondiales, avec plus de 79 000 collaborateurs, répartis dans 130 pays et sur les 5 continents. Grâce à sa stratégie de diversification basée sur l’innovation et sur le développement à l’international, il occupe aujourd’hui des positions fortes dans trois secteurs d’activité : le transport et la logistique, la communication, le stockage d’électricité et les systèmes. Implanté dans de nombreux pays en transition, notamment en Afrique, le Groupe Bolloré participe à la croissance économique et au développement social des territoires sur lesquels il est présent.

À propos d’Earthtalent By Bolloré

C’est le programme de solidarité du Groupe Bolloré en faveur de l’autonomisation de la jeunesse. Crée en 2010, il s’appuie sur son ancrage territorial développé à travers ses différentes activités pour soutenir les projets d’associations de proximité principalement dans les domaines de l’éducation, la formation professionnelle et l’entrepreneuriat. Répondant aux enjeux sociétaux, ce programme constitue une priorité tant pour les jeunes générations que pour les communautés locales. 

Contact presse : 

Cindy Patan, Responsable Relations Médias T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 cindy.patan@bollore.com *Toutes les filiales du 

Groupe Bolloré n’ont pas pu recenser le nombre de bénéficiaires de leurs actions de solidarité.

Congo : Le groupe Bolloré au chevet des étudiants congolais à Pointe-Noire

Le 29 septembre 2022, les filiales du Groupe Bolloré ont conclu un accord avec l’institut Ucac-Icam pour accompagner les étudiants congolais issus des familles défavorisées.L’accord prévoit la participation de Bolloré Transport & Logistics, GVA Congo, Congo Terminal, Canal Olympia et les Terminaux du Bassin du Congo (TBC) au fond de solidarité de l’institut en vue prendre en charge une partie des frais académiques des étudiants majors au titre de l’année académique 2022-2023. 

D’une valeur de quatre millions de francs CFA, cet accord a été conclu en marge du Marathon day. Une course solidaire du Groupe Bolloré lancée à l’initiative de son Président Directeur Général Cyrille Bolloré. 

« Notre participation au fond de solidarité de l’institut Ucac-Icam traduit une valeur qui nous habite depuis 200 ans : savoir redonner une part de ce que nous avons eu la chance de recevoir. Nous sommes d’autant plus heureux puis qu’il s’agit d’accompagner les majors en difficulté en vue de garantir leur réussite » soutient Christophe PUJALTE, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics Congo / RD Congo. 

« Nous avons beaucoup d’étudiants majors qui peinent à terminer leurs études faute de financement. La participation des filiales congolaises du Groupe Bolloré au fond de solidarité est un soulagement pour cette année » déclare Martial ADIANG, Directeur Institut Ucac-Icam. 

L’Institut Ucac-Icam forme des ingénieurs et des techniciens supérieurs sur les campus de Pointe-Noire au Congo et de Douala au Cameroun. Elle offre également des formations généralistes pour les hommes et les femmes au service des entreprises.

À propos du Groupe Bolloré au Congo 

Présent au Congo dans le transport et la logistique, la communication et le divertissement, le Groupe Bolloré participe à la transition énergétique grâce à ses solutions d’alimentation à base de l’énergie solaire. Avec plus de 1 500 collaborateurs congolais à travers ses agences de Pointe Noire, Brazzaville et Dolisie, le Groupe Bolloré s’investit dans l’amélioration des compétences de ses collaborateurs et participe activement au développement socio-économique du pays au moyen d’actions de responsabilité sociétale dans les secteurs de l’éducation, l’environnement et la réinsertion sociale.

 Contact presse : 

Ghislain Maginot, Chef section Médias – Bolloré Transport & Logistics

 T +242 05 775 02 10 – ghislain.maginot@bollore.com

Tchad: Padaré, au nom du père et du fils…Déby

Cet ancien ministre fait partie de la poignée d’hommes qui ont farouchement lutté pour obtenir le droit de se présenter à la prochaine présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby; investi ce lundi comme président de la transition au Tchad. Il dit qu’il va pouvoir « enfin » se « reposer un peu », tellement il n’a « pas arrêté ces derniers temps ».

Depuis la mort surprise du président Idriss Deby Itno, touché mortellement en avril 2021 alors qu’il était au front pour diriger une contre-offensive militaire contre une énième rébellion qui visait à le déloger du pouvoir, Jean-Bernard Padaré ne cesse de courir de réunion en réunion, parfois publiques, parfois secrètes, de voyager aussi, avec comme seul soucis que la succession de son ex patron ne se fasse au détriment de son camp, celui du Mouvement patriotique du Salut (MPS), la formation fondée par le chef de l’Etat disparu qui a régné durant plus de trente ans en maître absolu du Tchad.

Samedi 8 octobre, après plus de cinq mois de laborieuses discussions au Qatar avant d’être finalement poursuivies durant quarante-cinq jours sous le format d’un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) organisé à N’Djaména, les 1500 délégués, dont d’anciens rebelles importants, ont adopté l’essentiel de ce que voulait cet avocat de 55 ans, plusieurs fois ministre, actuellement numéro 2 et porte-parole du MPS: la prolongation de deux ans de la période de transition censée conduire au retour à l’ordre constitutionnel au Tchad et le droit de se présenter à la future élection présidentielle pour le général Mahamat Idriss Deby Itno, fils du président disparu qu’un Conseil militaire de transition (CNT) avait installé à la place de son père et que le DNIS vient d’introniser samedi comme « président de la transition ». Un titre plus confortable pour celui de chef de junte et auquel ce jeune général de 38 ans, s’apprête à être investi ce lundi 10 octobre en présence de plusieurs chefs d’État africains.

« Prophètes de l’hécatombe…»

« Les prophètes de l’hécatombe ont échoué. Ils avaient promis la catastrophe pour le Tchad, alors que tout s’est bien passé lors de ce dialogue. Les échanges étaient parfois virulents. Mais au final, l’intérêt du pays a prévalu et chaque camp a vu ses revendications principales prises en compte, la déchirure promise entre le Nord musulman et le Sud chrétien n’a pas eu lieu. Les affrontements entre clans et tribus non plus », se félicite l’homme politique originaire du sud majoritairement chrétien, passé par plusieurs ministères dont celui très sensible de la Justice. Cependant, il avoue qu’il aurait « été beaucoup plus heureux, si tout le monde avait accepté d’être présent à ce dialogue », en allusion au boycott de la rencontre par une partie de l’opposition dite radicale et le Fact (Front pour l’alternance et la concorde au Tchad), le groupe rebelle à l’origine de la mort du président disparu,  auxquels il promet que la porte du dialogue leur reste ouverte », reprenant à quelques mots près les propos tenus samedi par le général Mahamat Idriss Deby lui-même dans son discours de clôture du DNIS.

« Je voudrais ici réitérer, mon appel incessant à la paix, aux frères qui s’accrochent toujours à la logique des armes et de la violence sans lendemain. J’invite par la même occasion, les forces politiques et sociales qui n’ont pas participé à ce dialogue, à s’en approprier les résultats, car l’idéal recherché, n’est rien d’autre que le progrès du pays. Je voudrais leur rappeler que nous sommes dans un dialogue continu, permanent, pour bâtir une Nation qui nous ressemble et qui nous rassemble », avait notamment déclaré Deby fils devant les délégués du DNIS.

Au lendemain de sa prise du pouvoir, Le général Mahamat Idriss Deby Itno avait pourtant promis de ne pas briguer la présidence une fois terminés les 18 mois de transition initialement promis, « renouvelable une seule fois », selon ses propres mots.

Mais celui qui était du vivant de son père, le discret patron de la garde présidentielle, cette unité d’élite que le monde entier avait découvert pour la première fois quand elle s’était courageusement battue dans le Nord du Mali lors de l’intervention militaire internationale conduite par la France en janvier 2013 pour chasser les jihadistes qui occupaient la région, semble avoir changé d’avis depuis juin dernier. Si les Tchadiens n’étaient finalement « pas capable de s’entendre », déclarait-il alors, il remettrait « à Dieu » son destin personnel pour la future présidentielle.

« On a très vite interprété cette déclaration comme une volonté de se présenter à la prochaine présidentielle. Pourtant à aucun moment, il ne le dit clairement. Mais supposons qu’il y pense. Quelle est la règle de droit qui pourrait lui être opposée. En droit tchadien, il n’y en a aucune. Et en droit communautaire ou international non plus », plaide le dirigeant de l’ex parti au pouvoir. Selon lui, « contrairement à ce qui a pu se passer au Mali, en Guinée ou au Burkina-Faso où les militaires actuellement au pouvoir avaient commis de véritables coups d’Etat que les textes de l’Union africaine interdisent de manière claire et nette, au Tchad ce n’est pas par la force que le Conseil militaire de la transition a installé le général Mahamat Idriss Deby à la tête du pays ».

Padaré, avocat de Déby fils

L’ancien Garde des Sceaux jure que c’est  le président de l’Assemblée nationale, légalement chargé d’assurer la présidence par intérim en cas de vacance du pouvoir au sommet de l’Etat, qui a lui-même demandé aux chefs de l’armée de désigner l’un d’entre eux pour assurer la transition à la tête du pays en raison du contexte particulier dans lequel le président Deby a disparu. « Il est mort au combat, au milieu de son armée. Pour maintenir la cohésion au sein des troupes et leur moral, le président de l’Assemblée nationale a jugé que seuls les militaires étaient en mesure de gérer le pays dans ces circonstances particulières », défend le porte-parole du MPS.

L’Union africaine et les partenaires internationaux de ce vaste pays enclavé et à moitié désertique, considéré comme un acteur-clé pour la sécurité et la stabilité au Sahel où depuis plus de dix ans des insurrections islamistes sévissent un peu partout, avaient initialement fermé les yeux sur la prise du pouvoir par la junte du CMT que le DNiS a désormais dissous au profit d’un Conseil national de transition (CNT) élargi censé jouer le rôle de parlement durant la nouvelle période de transition.

Mais samedi 19 septembre, l’organisation panafricaine a publié un communiqué demandant  à la junte de respecter « la période de dix-huit mois pour l’achèvement de la transition ». Elle a aussi rappelé « sans équivoque qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne pourra être candidat aux élections à la fin de la transition ». L’Union européenne a, elle aussi, fait part de sa « préoccupation » après la décision adoptée samedi par les délégués du DNIS de prolonger la transition et d’autoriser le général Mahamat Idriss Deby à briguer la présidence lors des élections prochaines.

« il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances…»

En Afrique, ce genre de sortie des deux organisations internationales, est souvent annonciateur de tout sauf de bonnes nouvelles. Dans les rues de N’Djamena, comme dans les couloirs du palais du 15 août où s’est achevé samedi le DNIS et où le jeune général cinq étoiles doit être officiellement investi lundi de ses nouvelles fonctions de « Président de la transition » et de Chef de l’Etat, l’hypothèse de sanctions politiques et économiques contre le pays font peur à beaucoup de monde. .

« Ce serait une grande injustice qui pourrait avoir de graves conséquences sur les relations entre le Tchad et ses partenaires traditionnels. La nature ayant horreur du vide, il ne faut pas être surpris si nous nous trouvons contraints de nouer de nouvelles alliances comme l’ont fait récemment certains pays africains », avertit l’ancien ministre, en allusion au rapprochement opéré ces dernières années par certains États africains comme la Centrafrique et le Soudan voisins ou encore le Mali avec la Russie, dont les paramilitaires de la compagnie privée controversée Wagner ont remplacé les coopérants militaires historiques comme la France dont les milliers de soldats engagés depuis plus de dix ans contre les groupes jihadistes ont été contraint de quitter le territoire malien pour s’installer dans certains pays voisins.

Côte d’Ivoire : des « opportunités pétrolières » dans la zone de San-Pedro

Des opportunités d’investissement dans le bassin sédimentaire ivoirien ont été présentées aux investisseurs lors de l’édition 2022 d’Africa Oil Week à Cape Town, en Afrique du Sud, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro.Au cours de cette semaine africaine du pétrole (Africa Oil Week), un ‘‘National Showcase », organisé le 05 octobre et dédié à la Côte d’Ivoire, a permis de présenter aux compagnies pétrolières, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien, notamment dans la marge ouest de la zone de San-Pedro (Sud-ouest).  

Une délégation ivoirienne conduite par le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a participé du 04 au 07 octobre 2022 à Cape Town, en Afrique du Sud, à la semaine africaine du pétrole dénommée Africa Oil Week.

Cet évènement mondial qui se veut un espace de prise de décisions sur l’avenir du continent africain dans le secteur pétrolier, a regroupé des gouvernements, des compagnies pétrolières, des indépendants, des investisseurs à l’effet de stimuler l’industrie pétrolière et gazière africaine.

A la faveur de plusieurs rencontres bilatérales avec les potentiels investisseurs, M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a révélé que la Côte d’Ivoire, avec sa façade maritime, dispose d’opportunités pétrolières importantes et d’un environnement des affaires attractif.

Le gouvernement ivoirien, dira-t-il, a engagé depuis plusieurs années des actions fortes visant à mettre en valeur le potentiel pétrolier et gazier dudit bassin sédimentaire dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant, afin de faire de ce secteur, une véritable mamelle de l’économie ivoirienne.

« Dans cette perspective, nous sommes prêts à vous faciliter l’accès aux données des dix blocs de la partie occidentale du bassin sédimentaire ivoirien que nous vous avons présentés », a lancé à l’endroit des investisseurs le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie. 

Le ministre Mamadou Sangafowa-Coulibaly a annoncé, au niveau du bassin sédimentaire ivoirien, quatre blocs en production et dix en exploration/développement, 11 blocs pétroliers en cours de négociation et 10 blocs dans le bassin sédimentaire occidental avec des perspectives intéressantes de promotion.

Une découverte majeure de pétrole et de gaz a été opérée en Côte d’Ivoire dans le champ « Baleine » en 2021 et 2022. Une découverte offshore faite par ENI et son partenaire Petroci Holding dans le bloc CI-802 et estimée au total à 2,5 milliards de barils de pétrole et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz associé.

Côte d’Ivoire : les priorités de la chaîne de valeur du palmier à huile définies

Les acteurs du secteur ont soulevé lors d’un atelier à Divo, dans l’Ouest ivoirien, des questions liées au financement, à la mécanisation, à la vulgarisation des résultats de la recherche, à l’encadrement et à la formation.Durant deux jours d’échanges, les 6 et 7 octobre 2022, les responsables du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) et les acteurs de la chaîne de valeur du palmier à huile ont établi une matrice en vue de la compétitivité de la filière.

Ces échanges interviennent dans le cadre du partenariat public-privé. Les acteurs de la chaîne de valeur et les équipes du PCCET ont réfléchi sur les problèmes de la filière et ont dégagé les actions pour son développement.

Des questions telles que le financement, la productivité agricole, la mécanisation, la vulgarisation des résultats de la recherche, l’encadrement, la formation, la valorisation des produits depuis le bord champ, la logistique pour la commercialisation ou encore le partenariat avec les autres pays producteurs ont été abordées.

« Nous avons parcouru avec les acteurs de la chaîne des valeurs les principales contraintes, les causes profondes de ces contraintes, les solutions envisageables et un plan d’actions », a déclaré M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET.

L’atelier a ressorti que d’importants progrès ont été faits par la Côte d’Ivoire en termes de production. Aujourd’hui, le pays se hisse à la place du deuxième plus grand producteur de palmier à huile sur le continent africain.

 « Aujourd’hui, tous ces acteurs s’inscrivent parfaitement dans la vision du président de la République pour une création de valeur ajoutée dans le but d’augmenter les revenus pour les producteurs et pour les autres acteurs de la chaine de valeur et aussi de créer des emplois pour les jeunes et les femmes », a-t-il dit.  

L’atelier a été l’occasion pour le PCCET de partager avec les acteurs de la filière les résultats de la mission initiée par le Projet dans le bassin de production du palmier à huile entre le 1er juillet et le 19 août 2022.

Un document final contenant les recommandations devrait être vulgarisé auprès des acteurs de la chaîne de valeur selon M. Arthur Coulibaly qui a assuré de l’engagement des acteurs de la chaîne de valeur à accompagner les initiatives de l’Etat pour un secteur du palmier à huile ivoirien davantage compétitif.

Financé par la Banque mondiale et mis en exécution par une Unité de coordination rattachée au Cabinet du Premier ministre ivoirien, le PCCET vise à améliorer l’accès au financement et la compétitivité des chaînes de valeur de l’hévéa, du palmier à huile, de l’ananas, de la mangue, du karité, du textile et de l’habillement en vue de la commercialisation de produits à forte valeur ajoutée.