Sénégal: politique, économie et sport à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus, ce jeudi à APA, proposent un menu varié dominé par les élections locales du 23 janvier 2022, l’économie et le sport avec la participation des Lions à la Coupe d’Afrique des nations (Cameroun 2021).« Scrutin municipal et départemental du 23 janvier 2022 : Une élection, mille localités à enjeux ! », titre Sud Quotidien.

Le journal renseigne que le samedi 8 janvier prochain, à partir de minuit, les déférentes listes de coalitions engagées dans les élections municipales et départementales vont se lancer dans une campagne électorale qui va durer deux semaines sur l’étendue du territoire national.

« L’enjeu de ce premier scrutin depuis la réélection au premier tour en février 2019 de l’actuel chef de l’Etat va se jouer autour d’un certain nombre de localités » dont les villes de Dakar et Guédiawaye et les communes de Yoff, Grand-Yoff, note Sud Quotidien.

« Locales 2022 : Les principales coalitions en compétition », écrit EnQuête dans sa manchette.

Nos confrères reviennent sur le rejet, hier, par le Bureau de l’Assemblée nationale de la proposition de loi criminalisant l’homosexualité et indiquent que « la loi (est) tuée dans l’œuf ».

« Rejet de la loi sur la criminalisation de l’homosexualité (déposé par le collectif And Samm Jikko Yi) : Les initiateurs déterminés à continuer le combat », souligne Le Quotidien.

« Bienfaits d’une idée controversée : Yewwi bat monnaie pour Sonko », titre Walf Quotidien, dans lequel journal, la coalition Yewwi Askan Wi soutient qu’une monnaie locale permettrait de doter les communautés de l’intérieur du Sénégal, qui vivent dans l’extrême pauvreté, de moyens conséquents pour impulser leur développement local par l’inclusion financière.

Parlant d’économie, Le Quotidien consacre sa Une à la taxe sur l’exportation de l’arachide, la qualifiant de « coquille vide ».

Selon cette publication, les exportateurs boudent la mauvaise récolte de cette année, poussant l’Etat à renoncer à 9 milliards f cfa pour les encourager.

« Voyage gratuit : Ter, le rush à grande vitesse », titre Le Soleil, informant que 100.000 voyageurs ont été convoyés en 8 jours par le Train express régional (TER).

En sport, L’Observateur titre : « La coupe ou le couperet : Aliou Cissé, une cane sous la gorge ».

« Can 2022 : Arrivée de l’équipe nationale à Bafoussam (Cameroun). 19 Lions débarquent, 9 absents », titre Stades, là où Le Soleil précise que « les Lions (ne sont) pas au complet ».

Le Maroc et la Chine signent la convention relative au Plan de mise en œuvre conjointe de la Ceinture et de la Route

Le Maroc et la Chine ont signé, ce mercredi, la convention relative au Plan de mise en œuvre conjointe de la Ceinture et de la Route entre le Maroc et la Chine.
Aux termes de cette convention, les deux parties entendent booster la coopération dans des domaines aussi divers que variés allant de l’industrie, au commerce en passant par l’éducation.

La convention a été signée, en visioconférence, par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et le vice-président de la Commission nationale chinoise de la Réforme et du Développement (NDRC), Ning Jizhe.

S’exprimant à cette occasion, Bourita s’est réjoui de la signature de cette convention, qui permettra aux relations bilatérales de passer à la vitesse supérieur. « Aujourd’hui, le « Plan de mise en œuvre conjointe de la Ceinture et de la Route entre le Maroc et la Chine nous permet de passer à un niveau supérieur d’engagement structuré, en mettant en place un cadre bien pensé, avec des principes clairs et des mécanismes solides », a t-il dit.

Et de préciser que ce Plan « fournit un outil complet pour la gestion stratégique et le déploiement concret d’un partenariat de grande envergure, allant du dialogue politique à la coopération sectorielle transversale », notamment dans une panoplie de domaines dont le commerce, l’industrie, l’agriculture, l’énergie, la finance, et l’éducation. 

Dans le détail, la convention signée vise à favoriser l’accès aux financements chinois prévus par l’initiative « la Ceinture et la Route (Belt and Road Initiative –BRI) pour la réalisation de projets d’envergure au Maroc ou pour la facilitation des échanges commerciaux, l’établissement de joint-ventures dans différents domaines (parcs industriels, énergies, y compris énergies renouvelables).

En effet, le gouvernement chinois s’est engagé, en vertu de cette convention, à encourager les grandes sociétés chinoises à s’implanter et/ou à investir sur le territoire marocain (industrie automobile, aéronautique, high-tech et e-commerce, industrie agricole et textile…).

Par ailleurs, la convention porte également sur la coopération en matière de Recherche et Développement (technologie, énergie, agriculture, …), et la coopération technologique et technique, ainsi que la formation professionnelle.
Lancée en 2013 par le Président Xi Jinping, sous le nom de « One Belt, One Road », l’initiative la Ceinture et la Route (BRI) est à la fois un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine et les pays adhérents.

Elle a pour ambition de promouvoir de nouvelles opportunités de coopération entre la Chine et les 140 pays y ayant adhéré. Elle est fondée sur le dialogue, le partenariat, l’apprentissage et l’inspiration mutuels plutôt que sur la confrontation et l’alignement.

Depuis son lancement, le Maroc a été le premier pays en Afrique à adhérer à l’initiative « la Ceinture et la Route ».
Le ministre marocain s’est d’ailleurs arrêté sur les relations privilégiées entre Rabat et Pékin, qui se sont consolidées après la visite du Roi du Maroc en Chine, en mai 2016, avec la signature de la Déclaration conjointe sur l’établissement du partenariat stratégique.

« Ce document reste, à ce jour, l’un des très rares instruments juridiques signés personnellement par le Souverain, ce qui témoigne de sa grande importance pour le Maroc », a souligné Bourita.Signée le Président Xi Jinping, ladite Déclaration a « insufflé une nouvelle dynamique à l’amitié maroco-chinoise », et a donné des résultats « tangibles » particulièrement sur le plan économique, selon Bourita qui cite notamment la croissance de 50 % des échanges commerciaux entre la Chine et le Maroc au cours des 5 dernières années (4 milliards de dollars en 2016 à 6 milliards de dollars en 2021).

Sur le volet des investissements, le responsable marocain a mis en avant la hausse substantielle des investissements chinois, avec plus de 80 projets en cours au Maroc, dont le méga-projet de la ville « Mohammed VI Tanger Tech », initié en avril 2019 à Pékin, en marge de la « Ceinture et Forum « route ».

Le secteur touristique n’est pas en reste. Selon Bourita, le nombre de touristes chinois a fortement augmenté, passant à 200 000 visiteurs en 2018, contre 10 000 seulement en 2015, et ce grâce à la décision royale d’exempter les citoyens chinois de l’obligation de visa.

Mais au-delà des relations bilatérales, le Maroc joue aussi un rôle crucial dans la consolidation du partenariat sino-africain.
« En s’associant au Maroc, la Chine s’engage avec un partenaire aussi désireux qu’elle de faire de la « Belt and Road Initiative », une réussite de coopération sud-sud », conclut Bourita.

De son côté, le vice-président de la Commission nationale chinoise de la Réforme et du Développement (NDRC), Ning Jizhe, a affirmé que l’initiative « la Ceinture et la Route » (BRI), porteuse d’un esprit de paix, de coopération, d’ouverture, d’inclusion, d’apprentissage et de bénéfices mutuels, permet au Maroc et à la Chine d’entamer une nouvelle ère de coopération.

M. Ning a souligné que cette initiative « donne un élan à une coopération plus profonde dans le domaine des infrastructures et au partage des bénéfices du développement », ce qui « marque une nouvelle ère dans la coopération entre la Chine et le Maroc ».

 Se félicitant de la fluidité de la consultation politique entre les deux pays, le responsable chinois a rappelé que le Président Xi Jinping et le Roi Mohammed VI ont élevé les relations diplomatiques bilatérales au rang de partenariat stratégique en mai 2016, précisant que le Maroc et la Chine ont signé le mémorandum d’entente sur l’initiative de la Ceinture et de la Route en novembre 2017, le Royaume devenant ainsi le premier pays maghrébin à rejoindre cette initiative.

 Se réjouissant de l’accroissement des échanges commerciaux, le responsable chinois a relevé que les investissements directs de la Chine au Maroc ont atteint 380 millions USD, précisant que la plupart de ces investissements sont dédiés aux infrastructures, aux pièces mobiles, aux télécommunications et à la pêche.

 En 2020, le commerce bilatéral a atteint 4,76 milliards, soit une hausse de 2% malgré la pandémie de Covid-19 et la récession du commerce international, a-t-il poursuivi.

 « Nous nous attendons à ce que le commerce dépasse le record de 6 milliards cette année. L’année 2021 devrait être une année d’abondance pour le commerce bilatéral », a-t-il noté.

 Évoquant la gestion de la pandémie, M. Ning a rappelé que la société Sinopharm et le gouvernement marocain travaillent en étroite collaboration pour promouvoir l’essai de phase III, l’approvisionnement et la production du vaccin Covid-19, soutenant que cette coopération insufflera une nouvelle dynamique à la relance économique et protègera le bien-être de la population.

La communication entre les peuples devient de plus en plus étroite, a expliqué le responsable chinois, relevant que « depuis le début de la pandémie de Covid-19, les peuples de nos pays se soutiennent et sont solidaires les uns des autres ».

 « Le Maroc est le seul pays de la région à disposer de trois instituts Confucius et il aide à cultiver de nombreux émissaires civils de l’amitié entre la Chine et le Maroc » a-t-il dit.

Afin de promouvoir le développement de qualité de la BRI et la coopération concrète dans divers domaines, les gouvernements chinois et marocain ont œuvré ensemble pour l’implémentation de ce Plan de la BRI.

 Ce plan définit la feuille de route globale, à plusieurs niveaux et dans plusieurs domaines, pour approfondir la coopération bilatérale, a-t-il indiqué.

 « Nous espérons que nous pourrons maintenir un contact étroit, consolider la mise en œuvre du plan, obtenir des résultats plus tangibles et insuffler un nouvel élan au développement de qualité de la BRI entre la Chine et le Maroc à l’avenir », a-t-il conclu.

L’Allemagne veut sceller un nouveau partenariat avec le Maroc

Après plus de dix mois de rupture diplomatique, l’Allemagne a officiellement tendu la main au Maroc à travers un message adressé par le président allemand, Frank Walter Steinmer, au Roi Mohammed VI à l’occasion du nouvel an.Dans ce message, le président allemand a invité le Souverain marocain à effectuer une « visite d’Etat en Allemagne », afin de « sceller un nouveau partenariat entre les deux pays ».

Sur le dossier du Sahara, Frank Walter Steinmer affirme que Berlin « considère le plan d’autonomie présenté par le Maroc comme un effort sérieux et crédible, et comme une bonne base pour parvenir à un accord » à ce différend régional. Et de rappeler « le soutien de son pays depuis de nombreuses années, au processus des Nations unies en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour toutes les parties ».

Par ailleurs, le président allemand a salué les chantiers entrepris sous le règne du Roi Mohammed VI. « Le Maroc a entrepris sous votre conduite de vastes réformes », souligne le président allemand dans ce message, tout en insistant sur le soutien continu et soutenu de son pays au développement impressionnant du Maroc.

« Je tiens en haute estime vos démarches innovantes dans la lutte contre le changement climatique et en matière de transition énergétique », poursuit le président allemand.

Avec ce message adressé au Roi du Maroc, Berlin entend tourner la page à dix mois de gel des relations diplomatiques. Pour rappel, le Maroc avait rappelé, en mars dernier, son ambassadrice à Berlin qui avait ouvertement critiqué la décision des Etats-Unis de Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. 

L’écroulement de l’échafaudage d’un échangeur à Abidjan fait 1 mort

L’écroulement de l’échafaudage sur le chantier de l’échangeur de l’autoroute Yopougon-Gesco, dans l’Ouest d’Abidjan, a fait mercredi neuf victimes dont un décès et deux cas graves, selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm).

L’incident est survenu, à Yopougon-Gesco, à la suite de l’écroulement d’un échafaudage de l’échangeur en construction, indique le Gspm qui rapporte qu’ il y a eu « 09 victimes dont 01 décès certain et 02 cas graves ».  

Toutes les victimes ont été évacuées par l’ambulance de réanimation « grande capacité 41 » du Groupement des sapeurs-pompiers militaires au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan. 

Des éléments de la police nationale ont été aussitôt dépêchés sur les lieux pour sécuriser le champ du drame et mener éventuellement les enquêtes nécessaires pour élucider cet accident de travail. 

Burkina: belle moisson du trésor public sur le marché régional

L’Etat du Burkina Faso a levé, ce mercredi, 36,5 milliards de FCFA sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) au terme de son émission de bons assimilables du trésor (BAT), a appris APA. La première campagne de levée de fonds sur le marché régional de la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique du Burkina Faso a été une réussite. Sur un montant global mis en adjudication de 35 milliards de FCFA, l’émetteur s’est retrouvé avec 45,037 milliards de FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs. Cela équivaut à un taux de couverture du montant mis en adjudication de 128,68%.

Après adjudication, le Trésor Public burkinabé a retenu 36,500 milliards de FCFA et rejeté les 8,537 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 81,04%.

Le rendement moyen pondéré s’est établi à 3,01%. Le taux marginal est également à 3,44% contre 2,92% pour le taux moyen pondéré.

Le remboursement des bons émis interviendra le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 4 janvier 2023. Par contre, les intérêts sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA.

D’une maturité de 364 jours, cette émission de BAT dans tous les pays membres de l’UMOA vise à mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales en vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat.

Afrique du Sud : une loi pour protéger les lanceurs d’alerte

Le gouvernement sud-africain pourrait bientôt soumettre une proposition de loi pour protéger les lanceurs d’alerte qui prennent le risque d’exposer la corruption, a déclaré la Commission d’enquête sur la capture de l’État.« Le gouvernement devrait introduire ou modifier la législation existante pour renforcer la protection de toute personne divulguant des informations pour dénoncer la corruption, la fraude ou l’influence indue dans les activités de marchés publics », a déclaré la commission dans un rapport publié mardi.

Présentant le rapport au président Cyril Ramaphosa à Pretoria, le président de la Cour suprême par intérim, Raymond Zondo, a déclaré que la première partie du document félicite les lanceurs d’alerte pour le rôle important qu’ils ont joué dans la lutte contre la corruption. M. Ramaphosa a également félicité ces derniers qui se sont manifestés pour révéler certains actes répréhensibles, souvent au péril de leur vie. « Nous devons les remercier pour leur courage et leur service au pays », a déclaré le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel.

Selon les recommandations de l’enquête, le gouvernement doit assurer « l’immunité contre les poursuites pénales ou civiles aux lanceurs d’alerte » s’il y a des « révélations honnêtes » qui pourraient exposer l’informateur à des poursuites ou de litiges. M. Zondo a remis la première partie du rapport en trois volumes à M. Ramaphosa au siège de l’Union à Pretoria après quatre ans d’enquête.

Le document de près de 900 pages conclut à une « capture d’État établie » et détaille « l’accaparement du pouvoir » par l’ex-chef d’Etat Jacob Zuma et ses alliés dont les frères Gupta. Le rapport d’enquête sur la corruption de l’Etat porte sur la compagnie aérienne South African Airways et ses filiales, les petits-déjeuners du journal « The New Age » appartenant aux frères Gupta, ainsi que sur le South African Revenue Service.

Le rapport met aussi en cause plusieurs acteurs politiques clés, des départements et des organes gouvernementaux dans des actes répréhensibles et de corruption de l’Etat.

Trafic de bois: 11 individus interpellés après la saisie de 6000 madriers à Abidjan

Onze individus ont été interpellés mercredi à Abobo, dans le Nord d’Abidjan, à la suite de la saisie de 6.000 madriers (planches de bois), par la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention (BSSI), une unité de lutte contre la criminalité liée à la forêt et aux ressources en eau.

Cette saisie, selon le commandant de la BSSI, le colonel Gérard Flavien Abbé, a eu lieu après « une intervention faite à partir d’un appel anonyme dans la zone d’Abobo Samaké », un secteur de la commune d’Abobo.  

Ces madriers étaient entreposés dans plusieurs entrepôts sur les lieux, où 11 personnes ont été interpellées dans le cadre de cette intervention, a dit un membre de l’équipe d’intervention, soulignant que « c’est une des plus grosses saisies depuis la création de la brigade », en 2019. 

Le colonel Abbé, le nouveau commandant de la brigade spéciale de surveillance et d’intervention (BSSI), a salué l’implication de ces populations, soucieuses de la préservation du patrimoine naturel et qui ne ménagent aucun effort pour dénoncer ces actes répréhensibles. 

Le madrier est une pièce de charpenterie disposée horizontalement et destinée à assurer la solidité d’un ouvrage. Cette planche de bois, à fort épaisseur, intervient dans la réalisation des charpentes.  

Sénégal : la proposition de loi criminalisant l’homosexualité jugée « irrecevable »

Le Bureau de l’Assemblée nationale, organe de décision du parlement sénégalais, estime que les dispositions qui existent déjà dans le code pénal suffisent largement pour punir toute personne qui s’adonne à des actes contre nature.Pas question de modifier ou d’élargir les dispositions législatives qui punissent l’homosexualité au Sénégal. La proposition de loi portée par un groupe de députés dont Mamadou Lamine Diallo a été jugée « irrecevable » par le Bureau de l’Assemblée nationale.

Cette dernière motive sa décision par le fait que tous les Sénégalais connaissent la position définie et affirmée, en plusieurs occasions, et plus particulièrement lors de rencontres avec des Chefs d’Etat étrangers, par le Président de la République, Monsieur Macky.

« Cette position est claire, elle est pertinente et elle engage tout le peuple sénégalais s’opposant à toute forme de dépénalisation et de légalisation de l’homosexualité, qui est punie sévèrement par le Code pénal Sénégalais ; il en est de même en ce qui concerne tous les actes contre-nature et des attentats à la pudeur », martèle le Bureau du parlement. 

Pour toutes ces raisons, le Bureau de l’Assemblée nationale, conformément aux prérogatives qui lui sont dévolues, a décidé de déclarer irrecevable cette proposition de loi, lit-on dans le communiqué parvenu mercredi à APA.

Ouattara exhorte le gouvernement ivoirien à « accélérer le progrès social »

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a exhorté mercredi le gouvernement à « accélérer le progrès social » dans le respect de la bonne gouvernance, lors du premier Conseil des ministres de 2022, consacré aux vœux du nouvel an.

Le président Ouattara a exhorté à la suite de la présentation de voeux, les membres du gouvernement à œuvrer chaque jour davantage afin de répondre aux attentes des acteurs économiques comme de l’ensemble des concitoyens.

Il a réitéré à leur endroit, d’agir « dans le strict respect des principes de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des Affaires publiques », tout en les exhortant à « accélérer le progrès social, en s’appuyant sur le deuxième programme social du gouvernement 2022-2024 ». 

Ce programme qui inclut le volet sécuritaire, « fera l’objet d’une attention particulière en matière d’allocation budgétaire tant sur nos ressources nationales que sur les contributions de nos partenaires au développement », a-t-il ajouté. 

« Je souhaite que tout au long de l’année 2022, que les progrès réalisés se poursuivent et se renforcent dans tous les autres domaines de l’action publique et notamment le maintient de nos grands équilibres budgétaires », a-t-il poursuivi. 

M. Ouattara a appelé également le gouvernement, conduit par M. Patrick Achi, à s’atteler au renforcement du secteur privé pour le développement des infrastructures économiques comme du capital humain, notamment celui des jeunes et des femmes. 

« Je suis sûr que ce sera une bonne année par la grâce du seigneur, l’année 2022 sera une très bonne année », a-t-il déclaré avec une forte espérance, avant d’ajouter « le corona est en train de partir », et de féliciter le corps médical.  

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a fait savoir qu’au cours de l’année écoulée, le gouvernement s’est consacré à la gestion de la crise sanitaire, avec l’accélération constante de la vaccination.

Le rythme de la vaccination permet à la Côte d’Ivoire de présenter aujourd’hui l’un des meilleurs taux de vaccination de la sous- région, un succès qu’il veut amplifier face aux menaces des nouveaux variants, tout en poursuivant le respect strict des gestes barrières. 

Lors de son adresse à la Nation le 31 décembre, M. Ouattara a donné les principales orientations de l’action gouvernementale pour 2022, autour de trois priorités majeures: la transformation de l’économie, l’emploi et la bonne gouvernance.

« En ce qui concerne la transformation de notre économie, il s’agira en 2022 d’accélérer tous les projets de réforme et de modernisation en cours, au premier chef desquels ceux concernant la modernisation de notre agriculture », a-t-il assuré. 

Ces actions prendre aussi en compte « le développement de nos infrastructures économiques structurantes, en vue de toujours améliorer la compétitivité de notre économie comme la qualité des services délivrés aux usagers », a-t-il poursuivi. 

Les efforts porteront également sur le développement des infrastructures industrielles, notamment les zones industrielles d’Abidjan et celles jouxtant les grandes villes de l’intérieur du pays, souvent dédiées aux secteurs de la transformation de nos matières premières, mais également les zones économiques spéciales et les zones économiques portuaires.

« Nous veillerons à ce que la célérité, la rigueur et la discipline dans la gestion guident la mise en œuvre des programmes de travail au niveau de chaque département ministériel », a promis le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. 

Le Pdci et le PPA-CI inquiets du « peu d’intérêt » de Ouattara au dialogue politique

Le Pdci et le PPA-CI, les deux principaux partis de l’opposition ivoirienne, se disent inquiets du « peu d’intérêt » que le président Alassane Ouattara accorde au dialogue politique et lui demandent de « l’inscrire dans ses priorités en 2022 ».

« Les interrogations de nos deux partis politiques se sont muées en inquiétudes face au peu d’intérêt que le chef de l’Etat a accordé au sujet du dialogue politique dans son discours de fin d’année », a dit M. Justin Katinan, porte-parole du PPA-CI, dans une déclaration conjointe. 

Pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), il y en a fait une simple déclaration de principe et l’a expressément exclu de ses priorités pour l’année 2022″. 

Ces deux partis estiment qu' »il ne saurait avoir de priorité plus élevée que la recherche de la réconciliation nationale et de la paix, but ultime attendu du dialogue politique qu’appellent à l’unisson (leurs) compatriotes ». 

Devant l’approche à la fois hésitante et contradictoire du pouvoir sur cette question cruciale pour la cohésion sociale, le Pdci et le PPA-CI prennent à témoin l’opinion du « peu d’intérêt que le chef de l’Etat et le gouvernement accordent à la réconciliation nationale », a-t-il ajouté. 

Toutefois, le Pdci et le PPA-CI « réaffirment leurs engagements à participer au dialogue politique qu’ils souhaitent sincère », dans l’unique intérêt de leurs compatriotes et des populations qui leur font l’amitié de vivre dans le pays. 

Les deux formations politiques « demandent au chef de l’Etat, dont le troisième mandat a aggravé la fracture sociale, d’inscrire, enfin, le dialogue politique parmi ses priorités pour l’année 2022 », a-t-il poursuivi. 

Les interrogations des deux partis, acteurs majeurs de la vie politique nationale, font suite à une conférence de presse du procureur de la République près du tribunal de Première Instance du Plateau tenue le 27 décembre 2021. 

Le procureur a rendu publiques les conclusions des enquêtes qu’il a menées à la tête de l’unité spéciale d’investigation mise sur pied, au lendemain de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, que le Pdci et le PPA-CI jugent « fortement litigieuse ».  

Ces investigations visaient à faire la lumière sur les violences meurtrières survenues lors de ladite élection. Le procureur de la République a, selon la déclaration, porté « de graves accusations, assorties de menaces de poursuites judiciaires, contre des dirigeants des partis de l’opposition ». 

« Il importe de signaler que la conférence de presse du procureur a curieusement coïncidé avec la nouvelle date butoir de dépôt des termes de référence », a fait observer le porte-parole de ces deux partis. 

Par ailleurs, M. Katinan Koné a relevé que « le report de la date de dépôt des propositions de termes de référence du 17 au 27 décembre 2021 a été abusivement attribué aux partis de l’opposition alors que le Pdci et le PPA-CI, avaient déposé leurs termes de référence le 17 décembre 2021 ». 

Peu avant le point de presse, le porte-parole du Pdci, Soumaïla Bredoumy, a indiqué que « c’est avec les instructions » de M. Henri Konan Bédié, président du Pdci et le chef du PPA-CI, Laurent Gbagbo, que  cette déclaration conjointe a été produite. 

Les deux partis ont mis en place une équipe présidée par le professeur Armand Ouégnin du PPA-CI et le professeur Niamkey Koffi du Pdci pour « faire une analyse, qu’ils ont validé » et qui a fait l’objet de cette déclaration commune, a souligné M. Bredoumy.