Matérialisation de la frontière ivoiro-burkinabè « au plus tard le 31 mars 2022 »

Abidjan et Ouagadougou décident de matérialiser leur frontière au plus tard le 31 mars 2022, à l’issue d’une réunion de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam.

Les deux pays se sont, au préalable, accordés à effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États, attestant la délimitation de leur frontière, et les modalités de financement du processus de matérialisation de la ligne frontalière. 

Les membres de la Commission mixte paritaire de matérialisation de la frontière Burkina Faso – Côte d’Ivoire, se sont réunis du 30 novembre au 03 décembre 2021, à Grand-Bassam, pour tabler sur ces différents points, rapporte une note d’information transmise à APA, dimanche.

Cette rencontre, comme les précédentes, s’inscrit dans le cadre des activités devant aboutir à la délimitation de la frontière entre les deux pays. Les travaux ont porté sur la poursuite de la recherche documentaire et les modalités de financement du processus de délimitation de la frontière.

Elle a permis de restituer les résultats du dépouillement interne des documents proposés par chaque pays en dressant une liste unique consensuelle. L’analyse succincte des documents a montré la nécessité d’effectuer des recherches complémentaires auprès de sources extérieures aux deux États.

Concernant les modalités de financement, les deux pays ont décidé de prendre toutes les dispositions nécessaires  pour finaliser l’ouverture du Compte bancaire au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire au plus tard le 31 janvier 2022.

Cela devrait permettre de transférer les ressources allouées par les Etats dans le compte bancaire et d’élaborer tous les documents comptables pour le fonctionnement commun au plus tard le 31 janvier 2022.

En outre, ils ont décidé de mettre tout en œuvre pour organiser la table ronde avec les partenaires techniques et financiers pour mobiliser les ressources additionnelles pour le financement de la matérialisation de la frontière Burkina-Côte d’Ivoire au plus tard le 31 mars 2022.

Cette rencontre a été co-présidée par M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) et Mme Léontine Zagré, secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Burkina. 

M. Diakalidia Konaté, a, au nom du Premier ministre, Patrick Achi, président de la CNFCI, présenté la compassion du gouvernement et du peuple ivoirien à la nation sœur du Burkina en la mémoire des soldats et de toutes les personnes victimes des récentes attaques terroristes dans ce pays.

Il s’est félicité de la tenue de cette 3e rencontre, moins d’un an après la première, qui montre le grand intérêt et le fort engagement des deux gouvernements et des membres de la commission mixte paritaire à renforcer leur collaboration dans la délimitation de leur frontière commune.

Pour sa part, Mme Léontine Zagré, s’est réjouie des résultats obtenus par la Commission mixte paritaire depuis son installation à Abidjan en février 2021. Ces résultats montrent le renforcement des relations de bon voisinage, de fraternité et de solidarité entre les deux pays.

 Elle a encouragé et exhorté tous les membres à maintenir cette dynamique qui a caractérisé les précédentes séances, tout en réitérant ses remerciements à l’endroit des deux gouvernements d’œuvrer à la consolidation de leur coopération et souhaité plein succès aux travaux. 

La sous-commission en charge des questions soulevées, a adopté le principe de l’organisation de missions conjointes et a fait une proposition sur les lieux de recherche, le calendrier et le format des équipes de recherche.

Côte d’Ivoire: lancement du Prix Houphouët-Boigny pour la promotion du génie civil

Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la promotion du génie civil a été lancé samedi à Abidjan, à l’occasion de la première édition des « Rendez-vous du génie civil », une plateforme de rencontre des acteurs du secteur.

Selon M. Hyacinthe Moni N’Guessan, ingénieur civil, le président du Comité d’organisation, le « Prix Félix Houphouët-Boigny pour la promotion du Génie Civil », a été initié parce que « c’est le porteur de cette grande vision qui a doté la Côte d’Ivoire de grandes écoles de formations scientifiques ».

De ces grandes écoles de formation de référence, dont l’ENSTP, aujourd’hui ESTP membre de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, sont issus la majorité des ingénieurs civils de Côte d’Ivoire. 

Pour cette première édition du Prix Félix Houphouët-Boigny, premier Président de la Côte d’Ivoire, il a été remis des tableaux honorifiques à quelques anciens. 

Cette distinction honorifique représente l’acte commun par lequel les ingénieurs civils veulent « formaliser leurs admirations et leurs reconnaissances à nos devanciers pour le merveilleux travail à la fois d’inspiration, de formation et d’encadrement », a précisé M. Moni. 

Le Comité de distinction a honoré des personnalités pour cette première édition notamment pour leur « contribution à la promotion du génie civil ». L’on a Dr Amédé Koffi Kouakou, l’actuel ministre de l’Equipement et de l’entretien routier, Dr Memin Messou, Ezan Akélé, Dr Silué Siele, Antoine Adou, Adama Coulibaly et Germain Ollo.   

Le directeur de Cabinet Aristide Yao, représentant le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, a salué cette première édition des « Rendez-vous du génie civil », qui constitue une plateforme d’échanges entre les acteurs du secteur.

Il s’est aussi félicité de ce que cela permet de donner des retours d’expériences sur les différents projets qui sont réalisés, et d’avoir des infrastructures de qualité, avant d’ajouter que le ministère s’attèlera à accompagner cette initiative à se maintenir dans le temps. 

M. Hyacinthe Moni Nguessan, ingénieur civil, le président du Comité d’organisation, a indiqué que cette plateforme se veut une « rencontre annuelle pour permettre aux ingénieurs civils de se concerter, de se parler et aborder les sujets pertinents du secteur ».  

Cette 1ère édition a pour thème « La contribution du génie civil à la vision d’une Côte d’Ivoire émergente, rassemblée et solidaire », la trame de la vision gouvernementale. Une thématique pour comprendre la démarche du gouvernement dans le développement du pays et ses attentes. 

A l’occasion de cette 1ere édition, il y a eu également la proclamation des résultats du « Prix Jean-Michel Moulod » pour le meilleur retour d’expériences. Ce prix revient sur le devoir de chaque ingénieur qui a travaillé sur des projets importants (structurants).

« L’instauration de ce prix nous donne l’exceptionnelle opportunité de rendre un hommage de principe et de devoir à cet ingénieur », un ancien ministre qui a été durant 25 années au service de l’économie nationale, et transformé les ports de San-Pedro et d’Abidjan. 

Le 1er Prix Jean-Michel Moulod a été décerné l’ingénieur Anne Deli de Razel-BEC pour le projet de l’aménagement de l’échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise. Le 2e Prix est revenu à l’ingénieur Farman Konan du port d’Abidjan pour le projet de construction du 2e terminal à conteneurs. 

Le troisième prix Jean-Michel Moulod a été attribué à l’ingénieur Flore Kloukouie de LBTP pour le projet de révisions des règles techniques de construction de génie civil en Afrique intertropicale: le projet d’élaboration des référentiels techniques sur les bétons dégradés. 

Huawei ICT Compétition: une expérience étriquée de l’Ivoirien Benjamin Koffi

Dans un élan de sacrifice de soi, l’étudiant ingénieur Benjamin Koffi Konan, réussit à participer au prestigieux concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire, mais en dépit de son énergie, connaîtra une expérience étriquée.

Etudiant ingénieur en 3ème année des Sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC) à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, Benjamin Koffi Konan, s’engage avec une ferme volonté à participer au concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire 2021-2022. 

Cette odyssée, dira-t-il, a commencé le 9 septembre 2021, jour de la récompense des lauréats du concours ICT Compétition précédent, session 2020-2021, qui s’est soldée par le lancement de la prochaine édition à laquelle lui et ses amis ont participé.  

« Nous étions pour la plupart en stage dans différentes entreprises, et il était difficile pour moi de consacrer mon temps uniquement au concours. Mais, étant passionné par les réseaux informatiques, j’ai pu trouver les stratégies nécessaires me permettant de réviser les disciplines telles que HCIA-DataCom, HCIA WLAN et HCIA Secutity », raconte Benjamin Koffi.      

Et ce, jusqu’à ce que le 4 octobre arrive, jour de la compétition préliminaire à laquelle plusieurs étudiants de différentes écoles de la Côte d’Ivoire ont également participé. Beaucoup stressé puisque jugeant sa préparation « peu optimale » qu’il trouvait aussi « peu suffisante » au regard des contraintes en entreprise, où il effectuait son stage, Benjamin croit en son élan.  

« C’est alors que j’ai été tout heureux de voir mon nom apparaitre parmi les 90 premiers, signe de poursuite du concours Huawei ICT Compétition Côte d’Ivoire 2021-2022 », s’exclame-t-il. Retenu, il est galvanisé pour ce concours. 

Dans cette même veine, son stage prend fin à la mi-octobre. Le jeune étudiant se rendit à Yamoussoukro pour sa 3e année d’ingénieur. Finis les embouteillages et les rentrées tardives à la maison qui l’exténuaient et l’empêchaient de se focaliser à 100% sur le concours.      

« Je retournais dans un cadre calme, propice dans lequel je pourrais mieux me préparer pour les échéances à venir », confie-t-il. Pendant ce temps, Huawei commet des experts issus de ses rangs à l’effet de former les 90 candidats sélectionnés, sur les différentes thématiques du concours.

Ils sont instruits sur des thématiques pour aborder aisément le concours, à savoir HCIA et HCIP dans les domaines du Routing&Switching, WLAN et Security. Là, il découvre des notions complémentaires à sa formation. 

« Ce fut une expérience nouvelle et merveilleuse pour moi, car je pouvais échanger librement avec un professionnel du domaine des réseaux informatiques, apprendre, confirmer ou infirmer mes connaissances dans différents concepts que j’avais appris auparavant », affirme-t-il.  

Dans ce parcours, M. Martial Nzepang le marque dans le coaching et la formation, un instructeur qu’il remercie grandement » ainsi que le géant des Télécoms chinois, Huawei pour cette opportunité, qu’il apprécie et encourage à réitérer dans les années à venir.  

« Parallèlement, je continuais à me former avec les cours en ligne que Huawei a mis à notre disposition, j’y découvris beaucoup de protocoles dont j’ignorais l’existence et le fonctionnement, à savoir HRP, VRRP, IGMP, PIM, Routing Protocols etc…. », poursuit-il.  

Ensuite, « nous partîmes compétir pour la finale nationale, et je fus très heureux de me retrouver parmi les 10 premiers de la Côte d’Ivoire. Malheureusement, n’étant pas parmi les trois premiers, je ne pus poursuivre la compétition », souligne le jeune étudiant.  

Benjamin participe néanmoins à la finale sous régionale qui mit en concurrence les 10 premiers de la Côte d’Ivoire et les meilleurs candidats du Benin et du Burkina Faso. A la suite de cette épreuve, il fut classé troisième derrière un candidat du Benin et un condisciple de l’INP-HB.

« Bien que je ne pusse atteindre mon objectif qui était de représenter la Côte d’Ivoire à la compétition régionale, je suis tout de même satisfait, car j’ai beaucoup appris et j’ai aussi rencontré des étudiants d’autres écoles avec qui j’ai des échanges de connaissances », rapporte-t-il.   

Une grande marche à Abidjan contre les viols et violences basées sur le genre

Le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant a organisé samedi à Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, une grande marche pour dire « non au viol » et aux Violences basées sur le genre (VBG).

Cette marche a regroupé des femmes, des hommes, des ambassadeurs, des responsables d’institutions nationales et internationales, des organisations de la société civile, des guides religieux, des stars du monde du cinéma et des leaders communautaires.

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, s’est félicitée pour leur mobilisation visant à « restaurer » la dignité de la femme, tout en les invitant à s’engager dans cette lutte pour qu’il y ait « zéro tolérance face aux VBG ».   

« Non au viol », a lancé  Mme Nassénéba Touré, au terme de la marche, devant des milliers de personnes au palais des sports de Treichville, insinuant que les violences faites aux femmes et jeunes filles les anéantissent.

Pour elle, « le viol ne saurait avoir une excuse et le viol ne saura être excusé ». En outre, « la tenue vestimentaire d’une femme n’est pas une invitation au viol » qui peut entraîner une grossesse non voulue ou une maladie transmise.   

Elle a soutenu que « le viol est un choix constant, ce n’est pas une pulsion sexuelle soudaine, mais la décision réfléchie d’agresser gravement une autre personne ». Par conséquent, « le viol est une arme de destruction massive ».

Les effets collatéraux, dira-t-elle, s’étendent à plusieurs vies et à de nombreuses générations. C’est pourquoi « il est urgent d’agir pour mettre fin à ce fléau » qui affecte les victimes et les marque à jamais. 

L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a salué cette initiative qui vise à lutter et mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles, estimant que ce ne sont pas seulement les femmes qui doivent se battre pour cette cause. 

« Les femmes doivent se solidariser, certes, mais les hommes doivent également s’inscrire dans cette initiative », a déclaré M. Jobst Von Kirchmann, qui s’est réjouie d’une forte mobilisation des hommes aussi à cette marche.

Conscient de ce danger, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2014 une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre. Elle vise à promouvoir une approche holistique et multisectorielle dans la lutte contre les VBG et à assurer une prise en charge.

Selon le système national de collecte de données sur les Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols, la majorité étant perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans.

Le pays mène actuellement la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté le 25 novembre par la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Cette campagne s’achève le 10 décembre, date marquant la Journée des droits de l’Homme.

Gambie: Vers un second mandat pour Adama Barrow

C’est la première présidentielle depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant plus de vingt ans.En Afrique, un président sortant qui postule pour un second mandat est rarement battu. En Gambie où Adama Barrow sollicitait samedi les voix de ses compatriotes pour se faire reconduire à la tête du pays, pour les cinq prochaines années, face à cinq rivaux, tous des hommes, ne semble pas devoir faire exception. Selon les résultats partiels rendus publics dimanche en milieu de journée par la commission électorale nationale (IEC en anglais), le candidat du Parti national pour le peuple (NPP) arrive ‘’largement en tête » dans la presque totalité des 53 circonscriptions électorales gambiennes, a appris Apa news à Banjul, la capitale.

D’après Ali Momar Njie, le président de l’IEC qui continuait dimanche en début d’après-midi à donner les résultats, à mesure qu’ils lui parvenaient, sur plus de 40 circonscriptions sur les 53 que compte le pays, , Adama Barrow arrive « largement devant dans la presque totalité des districts électoraux », devançant nettement son principal challenger, le vétéran de la vie politique gambienne et opposant historique, Ousainou Darboe. 

Dans cette ancienne colonie britannique en forme de doigt de gant enfoncé dans le ventre du Sénégal, cette élection jouit d’une attention particulière, en raison du fait qu’elle soit la première depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant plus de vingt ans.

Ce scrutin qui s’est déroulé sous les yeux d’observateurs de l’Union européenne, du Commonwealth, de l’Union africaine et de la CEDEAO, est un véritable test démocratique pour ce pays ouest-africain de 2,4 millions d’habitants, le plus petit de l’Afrique continentale avec seulement 11300 km2. 

À la veille du scrutin,, tous les candidats retenus par la Commission électorale pour participer à cette élection présidentielle ont signé un code de conduite en vue d’une élection pacifique, une première dans le pays. 

Par cet accord, tous les candidats se sont engagés à préserver l’élection de toute forme de menaces, d’abus et violences, à coopérer avec la commission électorale indépendante, les forces de l’ordre et les institutions.

Cependant, le scrutin a fait l’objet de vives critiques de la part de certains candidats, car il se déroulait en un seul tour..

Interrogés le jour du vote par l’agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Media, nombre de Gambiens s’accordent sur le climat de liberté et de paix qui prévaut dans le pays, mais dénoncent les conditions de vie difficiles, aggravées par les effets de la pandémie de Covid19 sur l’économie gambienne qui dépend fortement du secteur du tourisme.

Juste avant la fin de la campagne électorale, le Comité national chargé d’enquêter sur les « crimes du régime de Yahya Jammeh » a remis son rapport au président Adama Barrow, qui a cherché à conclure une alliance avec le parti de « l’Alliance Patriotique pour la Réorientation et la Reconstruction », l’ancienne formation politique de l’ex- président, Yahya Jammeh.

De nombreux Gambiens, bien qu’ils considèrent que la justice rendue aux victimes du régime de Yahya Jammeh est essentielle, aspirent, toutefois, à ce que cette élection soit le prélude pour une amélioration de leur condition de vie en vue de sortir le pays de la pauvreté. Selon les les chiffres de la Banque mondiale, le taux de croissance en Gambie en 2020 est de 0%, soit l’un des plus faibles en Afrique de l’Ouest.

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique

Les fonds souverains gagnent du terrain en Afrique, même si des réformes financières urgentes sont nécessaires pour stimuler les investissements étrangers suite à la pandémie de Covid-19.

Ce constat a été noté par les experts économiques s’exprimant lors de la deuxième journée de la Conférence économique africaine de 2021 dans un format hybride au Cap Vert.

Les études présentées lors de l’une des sessions de vendredi ont souligné les progrès réalisés dans certains pays au cours des dernières décennies pour améliorer les politiques. Les experts ont soutenu que davantage de travail est nécessaire pour diversifier et approfondir les marchés financiers afin de s’étendre au-delà des banques commerciales.

Munashe Matambo, chercheur associé au Centre de recherche et de développement scientifique et industriel basé au Zimbabwe, a déclaré qu’il y avait au moins 117 fonds souverains actuellement en activité ou en préparation dans le monde, gérant 9 100 milliards de dollars, soit 10 % du PIB mondial.

M. Matambo a ajouté qu’actuellement 24 pays africains ont créé ou envisagent de créer des fonds souverains, mais le processus n’est pas avancé. Il a fait référence aux fonds établis au Botswana et au Zimbabwe. Selon le document de Matambo, le Fonds Pula au Botswana a une gestion solide et est bien gouverné. Au Zimbabwe, le fonds souverain a été « incapable de remplir son rôle » compte tenu du cadre de gouvernance existant.

Pour sa part, Moses Nyangu, chercheur à l’Université de Strathmore, a présenté un article intitulé « Qu’est-ce qui motive la stabilité financière ? Le lien entre le pouvoir de marché et l’efficacité des banques au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est. »

« Les systèmes financiers restent sous-développés dans la région de la Communauté d’Afrique de l’Est, avec des secteurs bancaires concentrés et des fonctions d’intermédiation financière inefficaces. Cependant, la plupart des banques restent rentables… Dans le même temps, les prêts non productifs sont en augmentation dans la région », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il existe toujours un débat mondial houleux sur les implications d’un pouvoir de marché accru.

Naomi Koske de l’Université Moi au Kenya a présenté les résultats de ses recherches sur la détresse financière parmi les sociétés cotées du Kenya. Elle a examiné en particulier l’impact de la nouveauté des installations et équipements et la négociabilité des actions.

Elle a déclaré que les entreprises cotées continuent de connaître des difficultés financières, entraînant une augmentation des radiations et certaines entreprises étant placées sous gestion statutaire. Sa définition de « détresse financière » fait référence à une situation où les flux de trésorerie sont inférieurs aux paiements requis par contrat.

Koske a conclu que la nouveauté des usines et des équipements augmentait considérablement la probabilité que les entreprises cotées à la Bourse de Nairobi connaissent des difficultés financières. De plus, la négociabilité des actions modère considérablement la relation entre la nouveauté des installations et des équipements.

Selon le World Investment Report, les investissements étrangers directs mondiaux ont chuté de 35 % en 2020. Cette baisse s’est concentrée dans les pays développés, où les flux d’IDE ont chuté de 58 %. La répartition était inégale d’une région à l’autre, l’Afrique enregistrant une réduction de 16 %.

Un effet important du développement et de l’expansion du secteur financier est l’augmentation de la concurrence et de la contestabilité dans toutes les économies, ont déclaré les panélistes. Les institutions doivent concentrer leurs efforts sur l’instauration d’un climat de confiance à tous les niveaux afin de mobiliser des financements. Ne pas le faire se traduira par une mauvaise absorption des financements dans de nombreux pays africains.

« La politique fiscale est également essentielle pour mobiliser les IDE », a déclaré le modérateur de la session, le Dr Eric Ogunleye, conseiller de l’économiste en chef de la Banque africaine de développement.

Les experts ont recommandé de fixer un seuil d’imposition. « Les décideurs politiques doivent fixer une limite claire pour la fiscalité », a déclaré le Dr Ndungu Adamon Mukasa, consultant au Département des politiques, des prévisions et de la recherche macroéconomiques de la Banque africaine de développement.

Les droits de propriété et les procédures doivent également être pris en compte en termes d’accords d’investissement. Alors que les experts ont apprécié le rôle des politiques d’incitation, ils ont recommandé la prudence dans la détermination de la manière dont un investisseur peut bénéficier de telles mesures.

La Conférence économique africaine de 2021 s’est tenue du 02 au 04 décembre 2021 dans un format hybride, avec des délégués clés qui se sont réunis sur l’île de Sal au Cap-Vert, ainsi que virtuellement.

L’événement attire un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.

La conférence qui était à sa 16è édition a été organisée par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Commission économique pour l’Afrique.

Gambie: Première présidentielle après Jammeh

Les Gambiens se sont rendus samedi aux urnes pour élire leur prochain président parmi six candidats, dont notamment le président sortant Adama Barrow et le farouche opposant, Ousainou Darboe.Incontestablement, les Gambiens accordent une attention particulière à cette élection présidentielle de samedi 4 décembre, la première depuis la fin du règne de Yahya Jammeh, qui a gouverné la Gambie d’une main de fer pendant plus de vingt ans.

Ce scrutin qui se déroule sous les yeux d’observateurs de l’Union européenne, du Commonwealth, de l’Union africaine et de la CEDEAO, est un véritable test démocratique pour ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest anciennement colonisé par la Grande-Bretagne et lové dans le ventre du Sénégal. 

Pour la première fois dans l’histoire de ce pays, les six candidats retenus par la Commission électorale de Gambie pour participer à cette élection présidentielle ont signé un code de conduite pour un scrutin pacifique.

Par cet accord, les six candidats s’engagent à préserver l’élection de toute forme de menaces, d’abus et violences, à coopérer avec la commission électorale indépendante, les forces de l’ordre et les institutions.

Cependant, ces élections ont fait l’objet de vives critiques de la part de certains candidats, car elles se déroulent en un seul tour, et il est prévu que les résultats préliminaires soient publiés à partir de dimanche.

Économie ou démocratie ?

Interrogés par l’agence de presse en ligne mauritanienne Sahara Media, nombre de Gambiens s’accordent sur le climat de liberté et de paix qui prévaut dans le pays, mais dénoncent les conditions de vie difficiles, aggravées par les répercussions de la pandémie sur l’économie gambienne qui dépend fortement du secteur du tourisme.

Malik, un employé d’hôtel, se plaint de la détérioration des conditions de vie, considérant que la liberté est précieuse, mais que la dégradation des conditions de vie peut saper la « paix et la stabilité » vécue par la Gambie, mettant en garde contre l’impact de cette situation sur la population.

L’opposant historique, Ousainou Darboe, accuse son rival d’incompétence. Lui qui a travaillé sous son règne en tant que ministre des Affaires étrangères.

Juste avant la fin de la campagne électorale, le Comité national chargé d’enquêter sur les « crimes du régime de Yahya Jammeh » a remis son rapport au président Barrow, qui a cherché à conclure une alliance avec le parti de « l’Alliance Patriotique pour la Réorientation et la Reconstruction », l’ancienne formation politique de l’ex- président, Yahya Jammeh.

De nombreux Gambiens, bien qu’ils considèrent que la justice rendue aux victimes du régime de Yahya Jammeh est essentielle, aspirent, toutefois, à ce que cette élection soit le prélude pour une amélioration de leur condition de vie en vue de sortir le pays de la pauvreté. Selon les les chiffres de la Banque mondiale, le taux de croissance en Gambie en 2020 est de 0%, soit l’un des plus faibles en Afrique de l’Ouest.

Le Patronat ivoirien pour des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), appelle à des joint-ventures avec les entreprises sud-africaines afin de conquérir « ensemble » la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cet appel a été lancé par le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, à l’occasion d’un Forum économique ivoiro sud-africain, à Abidjan les 2 et 3 décembre 2021, en marge d’une visite d’Etat de Cyril Ramaphosa en Côte d’Ivoire du 1er au 3 décembre 2021. 

« L’Afrique du Sud, l’une des principales locomotives de notre continent, et la Côte d’Ivoire, pays leader de l’Uemoa et de la Cedeao (avec le Nigeria et le Ghana), peuvent transformer ces opportunités en affaires réelles, et faire du Made in Africa si cher à nos chefs d’Etat respectifs, une réalité », a déclaré M. Jean-Marie Ackah. 

Pour le président du Patronat ivoirien, ce forum économique ivoiro sud-africain doit « marquer un tournant dans les relations entre chefs d’entreprises (des deux pays), et donner lieu à des partenariats solides et impactants dans différents secteurs d’activités ». 

Au premier jour de la visite d’Etat de M. Ramaphosa à Abidjan, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé neuf accords bilatéraux visant à raffermir les liens de coopération et à booster les échanges commerciaux.

Ces accords portent, entre autres, sur l’agro-industrie, la transformation industrielle, les technologies de l’information et de la communication, le domaine des hydrocarbures, des mines et de l’énergie.

M. Jean-Marie Ackah a indiqué que les opérateurs économiques d’Afrique du Sud et de Côte d’Ivoire peuvent « faire d’autant plus de chemin ensemble que des dispositifs adéquats existent déjà ».

Ces nouveaux accords devraient permettre d’accroître substantiellement la valeur globale des échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud, estimée actuellement à 371 milliards de FCFA.

« Nous avons le devoir d’insuffler un dynamisme nouveau à la coopération et au business entre nos deux pays, et d’en faire un modèle de développement partagé dont l’Afrique a besoin pour tirer amplement profit de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine entrée en vigueur en début d’année », a-t-il poursuivi. 

Cette zone, renchérira-t-il, « ne sera bénéfique à l’Afrique que si nous nous mettons ensemble, en développant des synergies stratégiques, des complémentarités nouvelles, et des investissements intra-africains pour accélérer notre industrialisation et favoriser l’essor du Made in Africa ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, a souligné qu’en 2020, l’Afrique du Sud s’est positionnée comme un partenaire de choix de la Côte d’Ivoire, invitant les entreprises des deux pays à « créer des joint-ventures pour conquérir le continent africain ». 

De son côté, le ministre sud-africain du Commerce, de l’industrie et de la concurrence, Ebrahim Patel, a souligné que le volume des échanges de 371 milliards Fcfa entre les deux pays (avec un solde positif de 288 milliards Fcfa en faveur de la Côte d’Ivoire) paraît important, mais est en dessous des possibilités des potentialités des deux Etats.  

Ce forum qui s’est tenu sur les bords de la lagune Ebrié visait notamment à promouvoir le développement du secteur privé en Côte d’Ivoire en vue de capter des investissements massifs capables d’assurer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne. 

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a encouragé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue sud-africain, le secteur privé de Côte d’Ivoire à percer le marché sud-africain, un marché de plus de 60 millions de consommateurs avec un PIB d’environ 300 millions de dollars. 

Economie, social et santé au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La reprise de l’économie nationale, le chantier de la protection sociale, le récent rapport de l’Institut Royal des études stratégiques, la gestion de la pandémie de coronavirus et les relations Maroc-Suisse sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+Finances New Hebdo+, qui revient sur la reprise de l’économie nationale, écrit que la reprise « s’amorce petit à petit », sur fond de levée progressive des mesures restrictives en interne, précisant que certaines activités sont ainsi dans une « bonne dynamique ».

Outre la performance positive des exportations agricoles, il y a une reprise « soutenue » au niveau du secteur secondaire, en plus d’un redressement « progressif » des indicateurs du secteur touristique et du transport, au moment où l’investissement et la consommation des ménages « se raffermissent », constate l’hebdomadaire.

Cependant, la reprise épidémique dans certains pays, particulièrement en Europe, principal partenaire du Maroc, « est en train de tout compromettre », car entre la suspension des vols directs à destination du Maroc et l’apparition du variant Omicron, jugé « préoccupant » par l’OMS, « on semble reparti pour un nouveau cycle de baisse d’activité » dans certains secteurs, relève-t-il.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur le chantier de la protection sociale, écrit que contrairement au « scepticisme » manifesté parfois, le chantier de la généralisation de la protection sociale « semble se mettre en marche à un rythme soutenu », qui ne laisse aucun doute quant à « la volonté des pouvoirs publics d’y aller franco cette fois-ci ».

La publication évoque une « détermination » de ce nouveau gouvernement, qui « contraste avec un passé encore proche », notant que certains y verront probablement un « aventurisme » de la part du gouvernement, profitant du « fameux délai de grâce des 100 jours » pour s’attaquer aux dossiers les plus délicats.

Mais, « l’essentiel dans des dossiers lourds et longs, mais vitaux pour l’avenir du Maroc, c’est de ne pas se laisser distraire » par les tentatives de détournement du débat vers les questions et aspects subsidiaires et oublier le principal, met-il en garde.

+Challenge+ revient sur le récent rapport de l’Institut royal des études stratégiques, qui s’est intéressé au positionnement du Maroc à l’international du point de vue des organisations internationales, estimant que ce rapport est « objectif », étant donné qu’il utilise les 90 critères retenus par toutes les institutions.

Selon ce rapport, le Maroc est « bon » sur 23 critères et « moyen plus » sur 29 autres, soulignant que ce genre d’évaluation est nécessaire car s’inscrivant dans la durée et permettant de « pointer les faiblesses » et de « constater les progrès », relève l’éditorialiste.

Mais, afin que ce développement intégré ne reste pas un « vœu pieux”, le Maroc devrait relever des « défis exceptionnels », notamment en matière de santé, d’éducation et d’inégalités sociales et territoriales, suggère-t-il.

+La Nouvelle Tribune+, qui s’intéresse à la gestion de la pandémie de coronavirus, préconise de « regarder derrière soi pour aller de l’avant », en matière de gestion de cette épidémie, dont les restrictions qu’elle implique suscitent souvent de l’indignation.

La publication estime que la nouvelle équipe gouvernementale, aux commandes publiques depuis septembre, « ne semble pas avoir tiré les leçons des expériences passées », car « aujourd’hui, c’est le même scénario qui est appliqué, malgré toutes les assurances antérieures données par ces partis politiques ».

Selon lui, la « précipitation » et l' »improvisation » continuent d’entacher la mise en place des mesures nécessaires pour contenir l’expansion de la pandémie.

+Le Matin+ rapporte que la Suisse a réitéré vendredi son soutien aux « efforts sérieux et crédibles du Maroc visant une solution politique basée sur le compromis » à la question du Sahara marocain, tout en affirmant avoir pris note, dans ce sens, de l’initiative d’autonomie présentée par le Royaume.

« La Suisse soutient les efforts des Nations Unies et le rôle central qu’elles jouent dans le processus concernant la question du Sahara », indique la déclaration conjointe rendue publique à l’issue de la visite effectuée à Berne par le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

La Suisse qui « soutient une solution politique en accord avec le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité », dit « rester convaincue que seule la négociation permettra d’aboutir à une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable ».

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que le Festival des « Andalousies Atlantiques » 2021, prévu fin décembre à Essaouira, a été reporté jusqu’au printemps 2022, a annoncé mercredi l’Association Essaouira-Mogador, organisatrice de l’événement.

« La situation marquée par l’incertitude où l’ombre de la pandémie continue de planer, nous impose à opter pour le report du festival jusqu’à mars 2022, dans l’espoir que les choses s’arrangent d’ici le printemps », indique, dans un communiqué, le comité d’organisation de ce rendez-vous artistique annuel.

Les dirigeants africains invités à mettre fin aux sorties de fonds illicites

L’Afrique peut se reconstruire après la pandémie de Covid-19 en poussant des réformes urgentes qui s’attaquent aux sorties de fonds illicites, améliorent la gestion des ressources indigènes et investissent dans le capital humain, ont déclaré jeudi les décideurs économiques.

Ces décideurs s’exprimaient  lors de la 16è Conférence économique africaine (AEC)  qui se tient du 02 au 04 décembre à Sal, au Cap Vert. « Il appartient aux dirigeants africains de mettre en place des institutions solides qui arrêteront les sorties de fonds illicites et le blanchiment d’argent. L’argent de l’Afrique doit servir principalement le continent africain. C’est la meilleure façon de contribuer au financement du continent africain à la suite de la pandémie », a déclaré le vice-Premier ministre et ministre des Finances du Cap-Vert, Olavo Correia lors d’un dialogue ministériel sur le leadership.

La Banque africaine de développement estime que les gouvernements africains ont besoin d’un financement supplémentaire d’environ 484,6 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour combler le déficit de financement et sortir plus résilients de la crise de Covid-19.

Olavo Correia a soutenu les appels à la renégociation de la dette pour atténuer l’impact dévastateur de la pandémie sur les pays en développement. Il a cité la dépendance de l’économie capverdienne à l’égard des envois de fonds des migrants et des services tels que le tourisme, notant que 60% des recettes fiscales du pays vont au service de la dette.

« Nous ne pouvons pas avoir une économie qui ne fonctionne que pour payer ses dettes », a-t-il déclaré. Les solutions devraient aller au-delà des remises de dettes. « Les gouvernements doivent également être rationnels dans leurs dépenses publiques et rendre compte au peuple pour chaque dollar dépensé », a ajouté M. Correia.

Nicolas Kazadi, ministre des Finances de la République démocratique du Congo, a appelé à investir davantage dans le capital humain pour créer de la richesse durable.

Pour lui, l’Afrique doit utiliser l’expérience de la crise de Covid-19 pour relancer la croissance économique, en travaillant avec le secteur privé et les partenaires au développement. « Nous devons permettre au secteur privé d’agir et de réduire la pauvreté. Le secteur public devrait jouer le rôle de catalyseur », a-t-il conclu.

La 16e édition de la Conférence économique africaine se déroule dans un format hybride, avec des délégués clés se réunissant sur l’île de Sal au Cap-Vert ainsi que virtuellement.

 Il rassemble un large éventail de parties prenantes, notamment des décideurs politiques, des institutions de développement, le secteur privé et des chercheurs, pour discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent.