Aéroport d’Abidjan: test PCR les voyageurs des pays touchés par le variant Omicron

La Côte d’Ivoire a institué un test PCR systématique pour tout voyageur en provenance des pays où le nouveau variant de Covid-19 Omicron (B. 1.1.529) a été détecté.

« Pour contenir ce risque, la Côte d’Ivoire décide-t-elle de renforcer les mesures de lutte contre cette pandémie en procédant au dépistage systématique par PCR de tout voyageur en provenance des pays où le variant B.1.1.529 a été détecté », indique une note officielle. 

Cette note conjointe du ministère des Transports et du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, ajoute qu' »un contrôle systématique sera fait chaque jour, au cours des 5 premiers jours du séjour ». 

Cette décision intervient « compte tenu du risque de propagation internationale de ce virus hautement contagieux, la menace de son importation en Côte d’Ivoire est réelle », explique le texte. 

Depuis le 9 novembre 2021, les premiers cas du nouveau variant’B.1.1.529 dénommé Omicron et qualifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de préoccupant, ont été détectés en Afrique australe et en Europe.

Afrique : baisse des infections au VIH chez les enfants

Deux tiers des personnes séropositives dans le monde vivent en Afrique.Les pays africains ont fait d’énormes progrès dans le ralentissement de la propagation du VIH-Sida chez les enfants, malgré les perturbations causées à la prévention et au traitement par la pandémie de Covid-19.

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) révèle que les nouvelles infections annuelles chez les adolescents en Afrique orientale et australe ont diminué de 41 % depuis 2010, tandis qu’en Afrique du Nord, les infections ont augmenté de 4 %.

En Afrique subsaharienne, l’agence onusienne note que dans l’ensemble, les nouvelles infections au VIH chez les adolescents ont diminué d’un tiers, 85 % des infections se produisant chez les filles.

En outre, en Afrique orientale et australe, les nouvelles infections au VIH chez les jeunes enfants ont diminué de 63 % depuis 2010.

Cependant, l’UNICEF souligne qu’il reste encore beaucoup à faire, notant que sur les 15,4 millions d’enfants qui ont perdu un ou deux parents à cause du Sida dans le monde l’année dernière, 11,5 millions vivent en Afrique subsaharienne.

« Reconstruire en mieux dans un monde post-pandémique doit inclure des réponses au VIH qui sont fondées sur des preuves, centrées sur les personnes, résilientes, durables et, surtout, équitables », déclare Henrietta Fore, Directrice exécutive de l’UNICEF, citée par un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les deux tiers des personnes séropositives dans le monde, soit 25,7 millions, vivent en Afrique, dont 80 % de femmes âgées de 15 à 19 ans.

Ce qui pousse Amira Elfadil, Commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social à la Commission de l’Union africaine, à demander de permettre aux filles du continent de terminer leurs études secondaires pour réduire la prévalence du VIH dans ce groupe.

« Six nouvelles infections sur sept chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans en Afrique subsaharienne concernent des filles. Donner aux adolescentes et aux jeunes femmes les moyens de terminer leurs études secondaires contribue à leur sécurité et réduit leur risque d’infection par le VIH de 30 à 50 % dans certains pays », dit-elle.

Coopération: la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud signent 9 accords bilatéraux

La Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont signé jeudi à Abidjan 9 accords de coopération bilatérale, au deuxième jour d’une visite d’Etat de 72h du président Cyril Ramaphosa.

Les deux pays ont signé, au palais de la présidence, ces accords de coopération, en matière de défense. Ce point d’accord vise à renforcer la coopération entre les armées, les connaissances, les échanges de stages et d’instructeurs.

Le deuxième accord intervient dans le domaine de l’agriculture. Les produits exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Afrique du Sud sont le caoutchouc, la noix de cajou, le bois et le cacao transformés, les huiles essentielles et les produits plastiques.

Les produits importés par la Côte d’Ivoire sont essentiellement les biens d’équipement et de consommation, des produits pharmaceutiques, les produits pétroliers et chimiques, les matériaux de construction, puis des papiers, cartons et plastiques.

Un accord bilatéral sur les services aériens a été signé pour faciliter le transport aérien. Le quatrième accord est relatif à la coopération dans le domaine la promotion de la jeunesse, qui ouvre une porte pour l’octroi de bourses universitaires aux jeunes.

Le cinquième point d’accord intervient dans le domaine des TIC, de la poste et des technologies de la communication. Quant à l’accord sur l’énergie, les mines et les hydrocarbures, le 6e, il est conclu pour cinq ans renouvelables.

Le septième accord entériné a trait à l’emploi. Il définit les modalités en matière d’emploi, de promotion des personnes vulnérables, conclu entre les parties pour quatre ans renouvelables.

Un autre accord concerne la promotion du genre. Ce huitième accord visant la protection de la femme, est conclu pour cinq ans. Le neuvième, lui, porte sur un mémorandum d’entente sur les consultations politiques qui se tiendront une fois par an, conclu pour 5 ans renouvelables.

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est réjoui de cette visite d’État de Cyril Ramaphosa, qui intervient après une visite de Mandela en 1991 en Côte d’Ivoire, sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Il a salué le leadership du président sud-africain et sa gestion de la crise de Covid-19 dans son pays. Concernant la pandémie, M. Cyril Ramaphosa a appelé à la levée, par certains pays, de l’interdiction des trafics aériens vers l’Afrique du Sud, où le virus a fait rage.  

M. Ouattara a encouragé les opérateurs économiques ivoiriens à conquérir le marché sud-africain. Les échanges globaux entre les deux pays s’élèvent à 370,908 milliards de F CFA en 2020, contre 291,030 en 2019, soit une augmentation de 79,878 milliards de F CFA.

Ethiopie : le Pm annonce avoir vaincu les rebelles

Les forces rebelles du TPLF sont vaincues et dispersées, selon Abiy Ahmed.En Ethiopie, la guerre entre l’armée régulière et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) tire à sa fin. Le Premier ministre, Abiy Ahmed, a annoncé, ce jeudi, que les rebelles du TPLF et du Front de libération Oromo (OLF) ont été vaincus et que le reste de leurs combattants est dans une position défavorable.

Dans son dernier message, Abiy, qui dirige les troupes fédérales depuis la ligne de front, a déclaré que son armée est prête à répéter les victoires remportées sur les fronts est et ouest au commandement central. Le Premier ministre a fait ces déclarations alors qu’il se rendait sur l’un des principaux fronts de bataille dans la région centrale du pays.

« Grâce à de nouvelles opérations militaires qui seront bientôt entreprises, de nouvelles villes seront libérées des forces terroristes du TPLF », a-t-il promis, appelant le peuple éthiopien à ne pas permettre aux forces rebelles d’emporter les biens pillés dans les zones qu’elles ont envahies.

« C’est de notre responsabilité de prendre soin des captifs si le groupe terroriste se rend et rend les biens pillés à leurs propriétaires », a poursuivi le Pm Abiy.

Selon lui, « l’ennemi a été détruit et dispersé » et que la seule option qui lui reste est de se rendre à l’armée nationale.

Le gouvernement éthiopien a révélé hier mercredi que la ville historique et sainte de Lalibela avait été libérée des mains du TPLF. Les rebelles avaient occupé cette ville depuis août 2021.

Variant Omicron : l’OMS invite l’Afrique à intensifier le séquençage

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) souhaite que les pays africains séquencent le génome du virus originel entre 75 et 150 échantillons par semaine afin de circonscrire le mutant Omicron.C’est une course contre la montre. Le monde est en apnée depuis la découverte, il y a une semaine, du variant Omicron en Afrique australe. Dans un communiqué, reçu jeudi à APA, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) informe que cette nouvelle souche a été détectée « dans plus de 20 pays » de la planète Terre.

Sur le continent noir, les pays touchés sont l’Afrique du Sud, le Botswana, le Nigeria et le Ghana. L’Afrique australe, d’où est parti ce mutant, « concentre 62 % des cas notifiés », d’après l’OMS. L’agence spécialisée des Nations Unies renseigne qu’Omicron se caractérise par « un nombre élevé de mutations (32 en tout) dans sa protéine Spike, et des données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection par rapport à d’autres variants préoccupants ».

Des zones d’ombre entourent toujours le nouveau variant. C’est pourquoi, fait savoir l’OMS, les chercheurs et scientifiques en Afrique du Sud et dans la Région africaine intensifient leurs recherches pour comprendre la transmissibilité, la gravité et l’impact du variant Omicron sur les vaccins, les produits de diagnostic et les traitements disponibles, et pour déterminer s’il alimente la dernière flambée d’infections.

Les infections augmentent en Afrique australe, principalement en Afrique du Sud. Le pays de Nelson Mandela a signalé, rapporte l’Organisation Mondiale de la Santé, une hausse de 311 % des contaminations au cours de la semaine se terminant le 30 novembre par rapport aux sept jours précédents.

« La détection et la notification en temps utile du nouveau variant par le Botswana et l’Afrique du Sud ont fait gagner du temps au monde entier. Nous disposons d’une fenêtre d’opportunité, mais nous devons agir rapidement et intensifier les mesures de détection et de prévention », a déclaré Docteure Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’une conférence de presse virtuelle.

En outre, plaide la Botswanaise, les pays doivent adapter leur riposte et mettre fin à une remontée des cas qui frapperait l’Afrique et pourrait submerger des établissements de santé déjà très sollicités.

À ce jour, le taux de vaccination reste très faible en Afrique avec « 102 millions de personnes » entièrement vaccinées, soit 7,5 % de la population globale. Seuls cinq pays africains ont atteint l’objectif fixé par l’OMS consistant à vacciner 40 % de la population de chaque pays avant fin 2021.  

De l’avis de Docteure Matshidiso Moeti, « la combinaison des faibles taux de vaccination, de la poursuite de la propagation du virus et des mutations de ce virus est un mélange toxique. Le variant Omicron est un signal d’alarme qui montre que la menace de la Covid-19 est bien réelle ».

En guise de soutien à l’Afrique, l’Organisation Mondiale de la Santé a mobilisé « 12 millions de dollars » pour financer les activités de riposte essentielles au cours des trois prochains mois, renseigne le communiqué.

Bénin : Bolloré prend en charge des enfants atteints du VIH-Sida

Bolloré Transport & Logistics et Bénin Terminal s’engagent à accompagner les enfants béninois vivant avec le VIH-Sida.Comme chaque année, la journée mondiale de lutte contre le Sida a été célébrée le 1er décembre. Bolloré Transport & Logistics au Bénin a saisi l’occasion pour témoigner son engagement dans la lutte contre l’épidémie qui continue à sévir avec 1,5 million de personnes infectées en 2020.

Dans ce cadre, Bolloré Transport & Logistics Bénin et Bénin Terminal ont signé un accord de partenariat avec l’Ong Racines pour soutenir financièrement la prise en charge des enfants atteints du virus du Sida.

Cette nouvelle initiative prévoit plus particulièrement de mettre à la disposition de ces enfants un programme de soutien à la scolarisation ou à l’apprentissage, un suivi médical et psychologique approprié et un accompagnement nutritionnel adéquat. À terme, elle vise également à accompagner les mères de ces jeunes enfants pour favoriser leur autonomisation.

« Le but visé par cet accord de partenariat est de contribuer à l’amélioration et au renforcement des services offerts par le centre Racines pour une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH », a confié Yann Magarian, Directeur général de Bénin Terminal.

« Nous tenons à remercier l’équipe de Racines pour son accueil et surtout pour les belles actions qu’elle mène en faveur de la jeunesse », a poursuivi Pierre Ngon, Directeur général de Bolloré Transport & Logistics Bénin.

La journée mondiale de lutte contre le SIDA a été instituée en 1988 pour mobiliser et sensibiliser le public aux différents moyens de prévention. En 2020, le monde comptait 37,6 millions de personnes vivant avec le virus, dont 1,7 million d’enfants.

La Covid-19 pourrait plonger 40 millions de personnes dans la pauvreté en Afrique

La pandémie de la Covid-19 pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté en Afrique si aucune mesure n’est prise, a alerté, jeudi à Sal, Prof Kevin Urama, vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) chargé de la Gouvernance économique et de la gestion des connaissances.

Prof Urama, également économiste en chef par intérim et Directeur senior de l’Institut africain de développement du Groupe de la BAD s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence économique de l’Afrique autour du thème,  « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 », et présidée par le président du Cap Vert, José Maria Neves.

« La pandémie a eu et continue d’avoir des impacts socio-économiques importants. De plus, cela exerce une pression énorme sur les défis du financement du développement de l’Afrique », a-t-il expliqué, ajoutant que « depuis le début de la pandémie sur le continent en février 2020, l’Afrique a enregistré plus de 8 millions de cas confirmés de Covid-19, entraînant plus de 200 000 décès, et ce n’est pas fini. La pandémie pourrait plonger jusqu’à 40 millions de personnes dans l’extrême pauvreté si aucune mesure n’est prise ».

Le déploiement des programmes de vaccination en Afrique a été lent, et l’émergence de nouvelles variantes de Covid-19 avec de multiples mutations, a plongé de nombreux pays dans une autre vague du virus mortel.

Au-delà de la tragédie humaine, l’impact économique de la Covid-19 a occasionné « des entreprises fermées définitivement, des pertes d’emplois à long terme et des retards dans les calendriers universitaires, qui ont tous un impact négatif à long terme sur la vie des gens », a poursuivi le vice-président de la BAD.

« La croissance du PIB réel de l’Afrique devrait atteindre en moyenne 3,4 % en 2021, après s’être contractée de 1,8 % en 2020, ce qui en fait la première récession du continent depuis plus d’un demi-siècle » a-t-il soutenu.

Selon lui, entre 2021 et 2023, la croissance du PIB réel devrait rester inférieure à 4 %. La pandémie a mis en évidence la nécessité de réformes nationales transformatrices pour atteindre les principaux objectifs de développement, notamment des systèmes de santé plus solides, des protections sociales et la viabilité de la dette.

En exerçant une pression considérable sur les finances publiques déjà tendues dans de nombreux pays, la pandémie oblige les pays africains à repenser le modèle de financement du développement en vigueur.

L’ensemble de l’écosystème de financement des économies africaines doit être repensé, y compris d’un point de vue juridique pour faciliter le financement du secteur privé, le renforcement des droits de propriété et l’accès aux garanties pour les micro, petites et moyennes entreprises.

« Bien qu’il soit difficile de prédire le plein impact de la pandémie et le moment où elle pourrait se terminer, il y a de l’espoir que l’Afrique en sortira plus résiliente », a fait remarquer Prof Urama, saluant la hausse des prix des matières premières, l’assouplissement des mesures strictes en cas de pandémie, le redressement du commerce mondial et la reprise des entrées de capitaux.

Il a en outre noté qu’il y a de l’espoir pour des taux de vaccination plus élevés sur le continent à mesure que davantage de vaccins deviennent disponibles. « Souhaitons que des politiques monétaires et fiscales prudentes soient privilégiées par les gouvernements africains » a dit Prof Kevin Urama.

Ouverte, jeudi, la Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’achèvera, samedi.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Hausse des cours mondiaux des produits alimentaires (FAO)

Le blé et les produits laitiers tirent vers le haut l’Indice FAO des prix des produits alimentaires.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont fortement augmenté en novembre dernier. En effet, le baromètre des prix des produits alimentaires sur les marchés internationaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note une hausse pour le quatrième mois d’affilée à cause de la forte demande de blé et de produits laitiers.

L’analyse révèle que les prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points, soit son niveau le plus haut depuis juin 2011, et gagne ainsi 1,2% par rapport à octobre 2021. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés, est supérieur de 27,3% à sa valeur de novembre 2020.

La FAO explique l’augmentation des prix des produits laitiers par la hausse globale constatée en novembre. Ces prix ont cru de 3,4% par rapport au mois précédent. La forte demande mondiale à l’importation s’est maintenue dans les cas du beurre et du lait en poudre car les acheteurs ont cherché à s’assurer un approvisionnement à court terme en prévision du resserrement des marchés.

L’Indice FAO des prix des céréales a gagné 3,1% par rapport au mois précédent et 23,2% par rapport à la même période l’année dernière. Les prix à l’exportation du maïs ont légèrement augmenté et les prix internationaux du riz sont restés globalement stables, mais les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis mai 2011.

Cette hausse est due à l’importance de la demande associée à la faiblesse de l’offre, en particulier pour ce qui est du blé de qualité supérieure, ainsi qu’à des craintes liées aux pluies intempestives en Australie et à l’incertitude concernant la possible modification des mesures d’exportation de la Fédération de Russie.

Le baromètre de la FAO portant sur les prix du sucre est plus élevé de 1,4% par rapport à octobre et de près de 40% par rapport à novembre 2020. Cela s’explique principalement par la hausse des prix de l’éthanol, bien que des envois importants en provenance d’Inde et des perspectives favorables concernant les exportations de sucre de Thaïlande aient atténué la pression à la hausse sur les cours.

Quant aux prix des huiles végétales, ils ont reculé de 0,3% après avoir atteint un niveau record en octobre, conséquence de la baisse des cours des huiles de soja et de colza ainsi que du pétrole brut. Les prix internationaux de l’huile de palme se sont maintenus.

Au même moment, ceux prix de la viande ont fléchi de 0,9%, soit sa quatrième baisse mensuelle consécutive. Sous l’effet de la diminution des achats de viande de porc en Chine, les cours internationaux de ce produit ont reculé. Les prix de la viande ovine ont aussi connu une forte chute à la suite de l’accroissement des disponibilités exportables en Australie. Dans l’ensemble, les prix de la viande de bovins et de la chair de volaille sont restés stables.

D’après le nouveau Bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales, publié ce jeudi, la production céréalière mondiale devrait s’établir à 2,791 milliards de tonnes en 2021, soit un nouveau record et un volume supérieur de 0,7% à celui de l’année précédente.

Par rapport à 2020, il est prévu que la production mondiale de céréales secondaires et de riz augmente de 1,4 et 0,9% respectivement, tandis que la production de blé devrait diminuer de 1,0%.

 L’utilisation mondiale de céréales en 2021-2022 devrait croître de 1,7% et atteindre 2,810 milliards de tonnes, et, à la clôture des campagnes en 2022, les stocks mondiaux de céréales devraient être inférieurs de 0,9% à leurs niveaux d’ouverture.

La FAO prévoit qu’en 2021-2022 les échanges internationaux de céréales connaissent une hausse de 0,7% pour s’élever à 480 millions de tonnes, et qu’une croissance de 2,2% des échanges de blé compense largement une contraction probable des échanges de céréales secondaires.

De son côté, la production végétale devrait diminuer dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier.

La Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares d’arbres d’ici à 2030

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de planter 3 millions d’hectares (ha) d’arbres afin de porter le couvert forestier du pays à 20% d’ici à l’horizon 2030.

 Au cours d’un panel de haut niveau, tenu à Abidjan mercredi, dans le cadre de la RSE et la promotion de l’économie verte, le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain-Richard Donwahi, a dévoilé la politique et les stratégies de reforestation de la Côte d’Ivoire. 

Cette plateforme a regroupé des organisations internationales, des partenaires techniques et financiers ainsi que des opérateurs économiques, qui ont mené la réflexion sur la réalisation de la transition verte de l’économie forestière ivoirienne.  

Selon M. Alain-Richard Donwahi, « 64% de la déforestation en Côte d’Ivoire est liée à la pratique agricole, et cette pratique agricole, c’est pratiquement le cacao (…) aussi bien dans le domaine rural que dans le domaine classé, donc dans le domaine privé de l’Etat ». 

« Nous devons arriver d’ici à 2030 à 20% du territoire national qui sont couverts de forêts, c’est -à- dire que nous devons planter environ 3 millions d’hectares d’arbres », a indiqué le ministre ivoirien des Eaux et forêts.

Au cours de ces 60 dernières années, c’est 90% de la surface de la forêt ivoirienne qui a disparu, faisant de la Côte d’Ivoire un des pays de l’Afrique dont le taux annuel de déforestation est le plus élevé.  

« Ceci s’est fait parce qu’il y avait des enjeux économiques en plus de l’industrie du bois qui a contribué à la déforestation, les feux de brousse dans une moindre mesure, et le bois de chauffe »,  a fait observer le ministre Alain-Richard Donwahi.  

« La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et nous voulons le rester ». Seulement, « c’est de constater ce qui a été détruit et puis d’avoir une nouvelle politique aussi bien agricole que forestière (agro-foresterie) avec l’ensemble des acteurs », a-t-il ajouté.   

Pour ce faire, le ministère veut sensibiliser davantage l’ensemble des acteurs à préserver l’écosystème. Aujourd’hui, l’on peut produire 1,5 tonne à l’ha, 2 tonnes ou 3 tonnes, voire 6 tonnes à l’ha à l’instar de l’Équateur contre 300 à 700 Kg par ha actuellement en Côte d’Ivoire. 

M. Donwahi a relevé que l’Etat est engagé dans la « transformation du paysan en agriculteur moderne », afin de ne pas faire du cacao pour la subsistance, mais le faire pour créer de la valeur ajoutée et une plus-value. Et ce, avec des outils technologiques agronomiques avancés.    

La Côte d’Ivoire a signé, dans ce contexte, l’Initiative cacao-forêt, il y a trois ans. Cette initiative a montré que l’industrie du chocolat participe à faire en sorte que la culture du cacao dans le pays soit durable avec une volonté de traçabilité et la pratique de l’agroforesterie.  

Les résultats d’un récent inventaire de la forêt ivoirienne, révèle que « seulement 13,3% des forêts classées et 32,2% des aires protégées contiennent encore une couverture forestière » sur l’ensemble du territoire.  

« Notre stratégie, c’est d’attaquer les forêts classées, où nous avons la possibilité de planter 3 millions d’ha aujourd’hui. Et, ces 3 millions d’hectares, si on les plante que dans les forêts classées on atteint les 20% de couvert forestier d’ici à 2030 », a-t-il poursuivi.  

« Ce qui est le plus facile pour l’Etat, c’est de reboiser les forêts classées, puisque c’est sur le domaine de l’Etat. Mais, dans les forêts rurales, (il s’agira d’amener les populations à) préserver la forêt tout en pratiquant l’agriculture et tout en ayant du bois de chauffe », a expliqué M. Donwahi.   

M. Cédric Lombardo, une personnalité très avisée dans le domaine de l’intelligence économique,  a souligné la nécessité de « la participation de tous » les acteurs de l’écosystème pour des résultats probants. 

Le ministère a partagé sa politique avec toutes les parties prenantes, les acteurs du domaine, étatiques, para-étatiques, la société civile, et le secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers qui ont été associés à l’élaboration de la politique et à la stratégie de mise en oeuvre.  

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 90% de son couvert forestier. Le pays, selon le dernier inventaire de sa forêt, dispose de 9,2% de forêts. Un nouveau Code forestier établi en 2019 devrait permettre de renforcer le couvert forestier ivoirien.  

Covid-19: à Sal, l’Afrique plaide pour des «échanges de dettes»

La Conférence économique africaine hybride 2021 sur le financement du développement à l’ère de la Covid-19 s’est ouverte, jeudi, à Sal au Cap Vert en présence de nombreuses personnalités dont le président capverdien, José Maria Neves, avec un plaidoyer pour des «échanges de dettes bien négociés».

Au cours de cette conférence qui s’achève samedi, des chefs d’État et de gouvernement africains ainsi que de hauts responsables politiques et économiques partageront leurs points de vue sur la façon de remodeler les modèles de financement du développement de l’Afrique dans le contexte de la crise sanitaire Covid-19.

Dans son allocution d’ouverture, le président José Maria Neves, a souligné l’importance du thème de cette conférence, « Financer le développement de l’Afrique post-Covid-19 ». Selon lui, ce thème  est d’actualité en ce sens qu’avec cette crise sanitaire, l’humanité connait son plus grand bouleversement marqué par des récessions économiques.

 « En mars 2020, l’Afrique a été négativement affectée par la Covid-19 dans tous les domaines d’activités avec l’érosion des finances publiques», a-t-il fait observer, relevant que « l’Afrique n’a pas à elle seule les moyens de redresser son économie».

« Il est urgent de repenser le modèle du développement de l’Afrique », a insisté José Maria Neves. A ce propos, il a indiqué que l’Afrique a besoins de « mesures appropriées ». Proposant des pistes de solutions, le président capverdien a cité des « échanges de dettes bien négociés » avec des partenaires « bilatéraux et multilatéraux impliquant le secteur privé ».

« Nous ne pouvons pas nous contenter des solutions réactives (…) Nous devrons peut-être vivre encore avec la Covid-19 pendant quelques années et nous devrons trouver des mécanismes innovants, sinon nous décevrons notre jeunesse », a conclu José Maria Neves.

Ces assises capverdiennes devront permettre de tracer la voie du développement du continent, y compris les moyens de mobiliser les ressources nationales et de créer des systèmes fiscaux et fiscaux modernes et efficaces.

Il s’agira également  d’explorer les moyens de lutter contre l’évasion fiscale, la fraude et d’autres infractions qui drainent les ressources nationales.

L’édition 2021 de la Conférence économique africaine est organisée par le gouvernement du Cap-Vert dans un format hybride, conformément aux directives sanitaires en cas de pandémie. Des participants à la conférence sont réunis à Sal, une destination touristique populaire de l’archipel, le Cap Vert.

D’autres y participeront virtuellement. La conférence est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Les partenaires ont réuni des penseurs notables, dont le lauréat du prix Nobel Roger Myerson, le président du Center for Global Development Masood Ahmed et le PDG du groupe Africa Development Solutions, Samba Bathily, pour délibérer sur les défis les plus urgents de l’Afrique.

Les discussions porteront sur des sujets tels que le renforcement de la position de l’Afrique dans le système financier international, la réinvention du financement du développement et la mobilisation des ressources publiques et privées nationales à l’ère de la révolution numérique.

L’économie africaine devrait croître en moyenne de 3,4% cette année, après la pire récession en 50 ans en 2020. Cependant, la croissance pourrait être affectée négativement par la lenteur de la vaccination et l’incertitude des variantes émergentes comme Omicron.

« La pandémie de Covid-19 nous a appris que le statu quo conduira à l’échec », a déclaré Raymond Gilpin, chef de l’équipe de stratégie, d’analyse et de recherche du bureau régional du PNUD pour l’Afrique.

« Cette conférence offre un espace pour examiner des solutions innovantes et des options durables disponibles pour financer le développement des pays africains. La Conférence économique africaine de 2021 nous fournira une occasion unique de contribuer à une réinitialisation bien nécessaire à travers l’Afrique. » , a-t-il poursuivi.

Au cours de la conférence, seront explorées, 36 analyses empiriques innovantes qui proposent des façons de faire du développement différemment.

Bartholomew Armah, directeur de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance à la Commission économique pour l’Afrique, a souligné que  « de plus en plus, l’Afrique se tourne vers les marchés des capitaux comme source de financement, en tenant compte de l’avenir et des considérations de durabilité ».

« Nous espérons que cette conférence sera l’occasion pour les gouvernements africains de structurer des projets que le secteur privé pourra financer dans le cadre du processus de relance », a conclu M. Armah.

Hanan Morsy, directeur de la politique macroéconomique, des prévisions et de la recherche à la Banque africaine de développement (BAD) a de son côté relevé que « le financement du développement de l’Afrique après la Covid-19 nécessitera des solutions prêtes à l’emploi pour mobiliser davantage de ressources nationales, attirer davantage d’investissements privés et utiliser plus efficacement les ressources externes ».

Selon lui, la Conférence économique africaine de cette année fournira des recommandations politiques concrètes et applicables sur la manière d’atteindre ce triple objectif, en tirant parti de la riche et vaste expérience des décideurs politiques de haut niveau, des praticiens du développement, des acteurs du secteur privé, des universitaires et des autres parties prenantes qui assisteront à la conférence.