L’appui du Maroc à la RCA ne s’est jamais démenti (ministre marocain des AE)

L’appui du Maroc à la République Centrafricaine (RCA) ne s’est jamais démenti, même au plus fort de la crise dans ce pays, a affirmé, jeudi, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, à l’occasion de la deuxième réunion ministérielle dédiée à la RCA, en marge de la 75è session de l’Assemblée générale des Nations-Unies.Le Maroc, qui assure la présidence de la configuration République Centrafricaine de la Commission de la consolidation de la paix de l’ONU, entretient des « relations historiques » avec la République Centrafricaine, et ces liens continuent de se renforcer au fil des années, « grâce à un partenariat solidaire, concret et multiforme », a-t-il souligné lors de cette réunion co-présidée par le président de la RCA, Faustin Archange Touadéra, le président de la Commission de l’Union Africaine, Mouassa Faki Mahamat, et le président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo.

Le ministre a rappelé que le Royaume a été le premier pays à envoyer ses casques bleus sous la bannière de l’ONU, et ce, avant même la création de la mission onusienne de paix en RCA, la MINUSCA, précisant qu’aujourd’hui, près de 750 hommes et femmes sont déployés au sein de cette mission, et jouissent de la confiance et du respect des populations locales.

« Le Maroc restera, comme il l’a toujours été, aux côtés du Gouvernement et du Peuple de la République Centrafricaine sœur dans sa quête résolue de stabilité et de prospérité durables », a assuré M. Bourita, lors de cette rencontre de haut niveau tenue trois mois avant l’organisation des élections présidentielles et législatives et plus d’un an et demi après la signature de l’Accord politique pour la paix et la stabilité en RCA (APPR), le 06 février 2019.

La réunion ministérielle a aussi eu pour objectif de faire le point des progrès réalisés dans la mise en œuvre de cet Accord politique, d’échanger avec tous les partenaires sur les principaux défis qui restent à relever et de souligner l’importance des interventions dans les domaines de développement et de l’action humanitaire, indispensables pour pérenniser les efforts de paix et de stabilisation.

Le ministre marocain a souligné que la Configuration République Centrafricaine demeure mobilisée pour soutenir le gouvernement centrafricain, dans ses efforts de consolidation de la paix, précisant que depuis la dernière réunion de Haut niveau du 26 septembre 2019, les travaux de la Configuration se sont focalisés principalement sur la préparation des élections et la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Et d’ajouter que la Configuration continuera à mobiliser et plaider pour les autres aspects importants du processus électoral à venir, notamment la nécessité d’assurer une sécurité optimale afin de permettre aux centrafricaines et centrafricains en âge de voter, de s’acquitter de leur devoir dans les meilleures conditions.

Il faudra, en outre, continuer à mobiliser les bailleurs de fonds, les partenaires de la RCA ainsi que les pays voisins, afin de garantir le vote des personnes déplacées et des réfugiés, qui constituent une part non négligeable des votants, a plaidé le ministre.

« La réussite des prochaines échéances électorales est un véritable défi, de par ses dimensions politique, sécuritaire, financière et sanitaire. C’est pourquoi toute la communauté internationale, ainsi que les bailleurs de fonds, sont plus que jamais appelés à se mobiliser pour financer les 9 millions de dollars qui manquent toujours et, ainsi, permettre ensemble la tenue des élections dans un environnement apaisé », a insisté M. Bourita.

Evoquant, par ailleurs, la situation humanitaire en RCA qui a été impactée par la COVID-19, le ministre a noté que le pays requiert un engagement renouvelé de la communauté internationale pour pallier au gap de financement urgent du plan de réponse humanitaire.

Lancement d’un projet pour stopper la dégradation de la forêt classée de Goin-Débé dans le sud-ouest ivoirien

Un projet d’aménagement dont l’objectif est de stopper la dégradation de la forêt classée de Goin-Debe dans le sud-ouest ivoirien, a été lancé jeudi à Abidjan par le ministère ivoirien de l’Environnement et du développement durable, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce projet dénommé « Élaboration du plan d’aménagement de la forêt classée de Goin-Débé » , constitue le démarrage d’un processus qui vise à préserver à terme, une série de forêts classées de catégorie 3 ( forêt classée ayant été dégradée à plus de 75%) dans le sud-ouest ivoirien, dont les forêts classées de  « Haute Dodo» et de «Rapide Grah».

 « Le plan d’aménagement qui va être rédigé marquera une étape importante dans le développement forestier en Côte d’Ivoire. Il devra être pour cela innovant et prendre en compte toutes les thématiques majeures en vigueur en matière de la foresterie moderne en adéquation avec la situation particulière de la Côte d’Ivoire afin de servir de modèle pour les forêts classées de catégorie 3», a expliqué dans une allocution par visioconférence Martial Mé Kouamé, le directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien des Eaux et forêts.

 Selon lui, ce projet apparaît comme « l’occasion unique » de stopper le processus de dégradation avancée de nos forêts, notamment, les forêts classées de catégorie 3. « Il s’agit à travers ces plans d’aménagement de Goin Débé, Haute Dodo et Rapide Grah, programmés et planifiés comme des projets pilotes et qui seront bientôt disponibles, de définir avec l’ensemble des parties prenantes, les zones de sauvegarde environnementale et sociale pouvant accueillir et stabiliser le flux de populations présentes à l’intérieur des forêts classées », a également fait savoir M. Kouamé. 

Avant lui, Kouablan François, le directeur de cabinet du ministre de l’environnement et du développement durable a indiqué, à son tour,  que cette initiative s’inscrit dans le cadre des activités clés du Projet d’investissement forestier ( PIF) de la Côte d’Ivoire. 

« Le PIF s’est engagé à réaliser les plans d’aménagement participatif et innovant des forêts classées de Goin-Débé, de Haute Dodo et de  Rapide Grah», a dit M. Kouablan. 

Poursuivant, il a réitéré le soutien du gouvernement ivoirien à cette initiative appelant l’opérateur de mise en oeuvre de ce projet , notamment, le cabinet PROFOREST,  à respecter le délai requis de sept mois pour achever l’élaboration de ce plan d’aménagement. 

Après la forêt classée de Goin-Débé, des plans d’aménagement seront également élaborés pour les forêts classées de Haute Dodo et de Grah Rapide ( sud-ouest ivoirien), une initiative dont l’un des  principaux objectifs,  est de contribuer à la restauration du couvert forestier ivoirien.

Nigeria : le président Buhari appelle à la réconciliation nationale

Le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé à une réconciliation nationale sincère qui éliminera les perceptions anciennes et dépassées qui n’existent pratiquement plus.Dans son adresse à la nation diffusée jeudi à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Nigeria, Buhari a souligné qu’une réconciliation est nécessaire car la nation a toujours mis l’accent sur les « de faille artificielles » qu’on a « laissé inutilement s’envenimer ».

 Il a déploré que des institutions telles que la fonction publique, la police, le système judiciaire, l’armée, aient toutes souffert d’un déclin général. 

Le président Buhari a exhorté les Nigérians à continuer de faire ce qui est juste pour promouvoir l’unité et la compréhension entre les divers groupes ethno-religieux du pays afin d’atteindre les objectifs souhaités de construction de la nation.

 « Chers Nigérians, notre histoire a montré que nous sommes des gens qui ont la capacité de vivre en paix les uns avec les autres. Chers Nigérians, pour réaliser la grande nation que nous désirons, nous devons consolider notre force, accroître notre engagement et nous encourager à faire ce qui est juste et approprié même lorsque personne ne nous regarde. Prenons collectivement la résolution de poursuivre notre voyage au-delà des 60 ans en comprenant clairement qu’en tant que nation, nous sommes plus grands ensemble que de petites unités de nationalités. Par la grâce suffisante de Dieu, nous relèverons les défis temporaires actuels », a-t-il déclaré.

 Il a exprimé son optimisme quant au fait que le Nigeria atteindra les objectifs fixés si les citoyens poursuivent collectivement les aspirations de la nation. 

« Il a été démontré à maintes reprises que les Nigérians de la diaspora excellent souvent dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine, des sports, des arts et dans bien d’autres domaines », a-t-il déclaré.

 De même, la créativité, l’ingéniosité et l’esprit d’initiative des Nigérians au pays ont permis de faire reconnaître leurs efforts dans le monde entier.

 « Ensemble, nous pouvons changer notre situation pour le mieux et, plus important encore, nous pouvons faire beaucoup plus pour nous-mêmes et pour notre pays », a-t-il déclaré.

Les compétences numériques de 21 enseignants ivoiriens renforcées

Vingt-et-un enseignants du Lycée Sainte Marie d’Abidjan, formés sur des outils de gestion numérique sociale et en bureautique par le biais de l’ONG ADEI Technology Hub, ont reçu le week-end dernier des certificats, lors d’une cérémonie.La remise des certificats a  eu lieu au siège de ADEI Technology Hub sis à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, où ces 21 enseignants du Lycée Sainte Marie ont reçu leurs certificats suite au renforcement de leurs compétences numériques.

Durant douze semaines, soit trois mois, ces enseignants sélectionnés ont eu droit à deux types de formation. Une première, en présentielle, a porté sur le renforcement des capacités bureautiques axé sur le pack Microsoft office, et une seconde, en ligne, qui a traité des « bases de la programmation HTML et CSS ».  

La formation de ces vingt-et-un enseignants de lycée, financée par l’ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, est un fruit du partenariat entre ADEI Technology Hub et le Lycée Sainte Marie de Cocody.

La cérémonie de remise de certificats a été rehaussée par la présence de la sénatrice ivoirienne Emilienne Anikpo, de Mme Allou Marie-Christ, proviseur dudit lycée et de M. Tuo Nangalourou, directeur des apprentissages et de l’insertion professionnelle au secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. 

Prenant la parole au nom des bénéficiaires de la formation, M. Boni a salué la « qualité de la formation et des formateurs qui n’ont ménagé aucun effort dans leur rôle de facilitateur, de boussole et de coach », avant de traduire toutes leurs gratitudes aux initiateurs du projet.  

Quant à Mme Allou, proviseur du Lycée Sainte Marie de Cocody, elle a remercié  ADEI Technology Hub pour la formation dispensée aux enseignants de son établissement, tout en les exhortant à transmettre à leur tour cette formation aux 190 membres du personnel et aux 1400 filles que compte le Lycée Sainte Marie.

Intervenant depuis les Etats-Unis par visioconférence, la fondatrice d’ADEI Technology Hub, Mme Odomitchi Anikpo, a tenu à féliciter les enseignants du Lycée Sainte Marie pour leur assiduité et l’engagement qu’ils ont démontré tout au long de cette formation.

Elle s’est réjouie de cette collaboration réussie entre leur deux établissements, tout en déclarant : « pour nous, ce programme permet de réaliser un impact social tant dans l’éducation, la formation de la main-d’œuvre mais également dans l’appui au genre féminin et aux jeunes filles dans leur éducation et leur carrière future ».

Mme  Odomitchi Anikpo a par ailleurs  adressé un merci spécial à l’ambassade des Etats-Unis qui a financé cette formation et qui accompagne sa structure sur plusieurs autres projets de formation en Côte d’Ivoire.  

Créé depuis 2018 par des jeunes Ivoiriens, ADEI Technology Hub s’est donné pour mission de stimuler le développement socio-économique à travers la technologie en renforçant les éléments fondamentaux de l’écosystème entrepreneurial.

Déficits pluviométriques: début de transferts monétaires à 6498 ménages ivoiriens

Des transferts monétaires au profit de 6498 ménages ivoiriens, victimes de déficits pluviometriques, a débuté le 1er octobre 2020, sous la supervision de la direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, indique une note transmise à APA.La cérémonie de lancement officiel du transfert de ces fonds, par mobile money, d’un montant total de 335 296 800 FCFA, s’est déroulée jeudi à Abidjan-Plateau, en présence du directeur de Cabinet adjoint, M. Bamba Vassogbo, représentant le Ministre de l’Economie et des Finances, M. Adama Coulibaly.  

Ces ménages, identifiés à travers un logiciel dédié et avec le concours de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) ainsi que des communautés villageoises, perçoivent depuis le 1er octobre 2020, un soutien financier octroyé par la Mutuelle panafricaine de gestion des risques ou en anglais, African Risk Capacity (ARC).  

Superviseur de l’ARC en Côte d’Ivoire, M. Jacques Konan Assahoré, directeur général du Trésor ivoirien, a salué les efforts et l’implication effective des différentes parties intéressées dans la mise en oeuvre des phases antérieures, en dépit de quelques perturbations liées à la Covid-19.

Le transfert monétaire vise 6498 ménages considérés comme les plus vulnérables, composés de 32 496 personnes, issues de certaines zones rurales en Côte d’Ivoire, et victimes de déficits pluviometriques. 

« La Côte d’Ivoire reste l’un des membres les plus actifs de la mutuelle, aussi bien par son soutien politique à l’institution que par sa participation aux programmes d’activités annuels », s’est félicité le directeur général de l’ARC, M. Ibrahima Cheikh Diong.  

M. Diong a annoncé que le siège du secrétariat de la mutuelle, établi à Johannesburg, en Afrique du Sud, sera transféré bientôt en Côte d’Ivoire et que ce déménagement marquera une nouvelle phase vertueuse dans le développement et la croissance de l’Institution. 

« Soyez aussi rassurés de notre soutien », a assuré M. Ibrahima Cheikh Diong, qui a d’ailleurs annoncé d’autres décaissements au profit de la Côte d’Ivoire. 

Il a précisé que les ménages bénéficiaires du premier fonds de 335 296 800 FCFA sont issus de neuf départements que sont Bouaké, Béoumi, Sandégué, Niakaramandougou, Katiola, M’Bahiakro, Prikro, Tanda et Zuenoula.

L’objectif de ce projet est de permettre à ces ménages de réaliser des activités génératrices de revenus, suite aux impacts négatifs de la sécheresse dont ils ont été victimes en 2019. 

Cette assistance, soulignera le représentant du ministre, est le résultat de deux polices d’assurance auxquels le gouvernement ivoirien qui a souscrit en 2019 auprès de l’ARC, contre les risques liés au déficit pluviométrique, l’une couvrant le Nord et l’autre, le Centre du pays.   

Citant une étude d’un groupe d’experts internationaux sur l’évolution du climat, il a relevé que « le changement climatique pourrait faire baisser le Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire de 2 à 4% ce qui représenterait entre 380 et 770 milliards de FCFA de pertes». 

« Le secteur agricole qui contribue dans une forte proportion à la croissance économique du pays, reste vulnérable aux aléas climatiques», s’est inquiété M. Bamba Vassogbo qui rassuré sur les dispositions prises pour que les fonds reçus soient utilisés effectivement pour la cause des populations affectées, évoquant le suivi-évaluation. 

L’ARC est une institution spécialisée de l’Union africaine créée en 2012, dont l’objectif est d’aider les États membres de l’Union Africaine à réduire les risques de pertes et de dommages causés par des phénomènes météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles tels que la sécheresse et les inondations.  L’Institution a été créée par traité, négocié et signé par 33 pays africains dont la Côte d’Ivoire.

Af’Sud : La conservation de l’environnement, une priorité pour Ramaphosa

C’est une nécessité pour tous les pays de préserver l’environnement, suite aux ravages de la pandémie de Covid-19 qui a également détruit la biodiversité dans le monde, a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Ramaphosa s’exprimait lors d’un sommet virtuel sur la biodiversité qui se tenait mercredi, en marge de la 75ème Assemblée générale des Nations Unies à New York.

« La pandémie de coronavirus a gravement affecté la capacité des économies nationales à répondre à des défis tels que la dégradation de l’environnement et les changements climatiques », a déclaré Ramaphosa.

« Mais même si nous accordons la priorité à la relance économique et à la reconstruction, nous devons maintenir notre engagement collectif en faveur de la conservation de l’environnement ».

Selon le dirigeant sud-africain, la conservation de l’environnement était plus importante étant donné qu’il existait des liens étroits entre la destruction de l’environnement et l’émergence de nouvelles maladies mortelles chez l’homme.

« La perte de biodiversité, la déforestation, la perte de terres agricoles, la perte d’habitats pour les animaux et la consommation d’espèces sauvages créent des conditions propices à des maladies infectieuses que nous ne pourrons bientôt plus contrôler.

« L’Afrique du Sud s’engage à collaborer avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement à la mise au point d’outils permettant de suivre l’émergence future de toute zoonose.»

En tant que troisième pays le plus riche en biodiversité au monde, avec des espèces et des écosystèmes uniques que l’on ne trouve nulle part ailleurs, le président a déclaré que son pays était déterminé à préserver l’environnement, conformément à son rôle de signataire de la Convention sur la diversité biologique.

Coronavirus : les projets pétroliers sénégalais pas remis en cause (ministre)

Les projets pétroliers et gaziers du Sénégal ne seront pas remis en cause par la crise de la pandémie du coronavirus a assuré, ce jeudi à Dakar, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.« Dans nos prévisions et plans, ce qu’on est les premiers barils de pétrole et m3 de gaz en 2023. Les entités sont en train d’investir aux côtés de Petrosen. A moins que le prix du pétrole et du gaz ne chute, mais vraiment drastiquement dans le futur, pour nous il n’y pas de risque que ces projets soient remis en question », a déclaré le ministre de l’Economie. 

A l’en croire, « British Petroleum (entreprise en charge de l’exploitation des gisements) a réaffirmé […] que le Sénégal n’est pas concerné par ses arbitrages, que les projets vont continuer et qu’en 2023, si tout se passe bien, malgré le retard accusé à cause de la crise de la Covid-19, on aura les premiers productions au Sénégal ». 

Amadou Hott s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse sur le Plan d’actions prioritaire ajusté et accéléré du Plan Sénégal émergent (PAP2A) en perspective d’une relance inclusive et résiliente post-Covid de l’économie sénégalaise. 

Lors de cette rencontre, le ministre de l’Economie a rappelé que le PAP2A qui s’appuie sur le triptyque ajuster, accélérer et attaquer, « couvre l’ensemble des secteurs de l’économie nationale, en accordant toutefois une attention particulière aux secteurs prioritaires et de souveraineté ».

Grâce à sa mise en œuvre, le Sénégal devait retrouver le chemin de la croissance dès 2021 avec un bond de l’économie de 5,2 %, puis 7,2 % en 2022. Le taux de croissance devrait, pour la première fois de l’histoire du pays, passer à deux chiffres en 2023, à 13,7 %. Ceci grâce notamment à la mise en production des importants projets pétro-gaziers offshore de Grand Tortue Ahmeyim et Sangomar. 

Abordant les enjeux et défis du PAP2AA, le ministre de l’Economie a indiqué que « le but est d’entretenir notre économie autour des fondamentaux endogènes qui assurent notre souveraineté alimentaire, sanitaire et pharmaceutique, et qui assure également la protection des groupes vulnérables, la valorisation optimale du capital humain national, le développement du secteur privé, l’industrialisation et l’émergence économique des territoires ». 

Pour ce faire, a souligné Amadou Hott, il faudra « des mécanismes de financements innovants articulés autour des fonds d’amorçage, des fonds de garantie et d’appui pour faire plus de place au secteur privé national ». Cela se fera, selon le ministre, à travers une « mutualisation » des actions et des forces, pour disposer d’une seule base de données de tous ces mécanismes de financement. 

« Cette rationalisation permettra de mieux servir les ayants droit mais aussi d’assurer plus d’efficacité des actions de l’Etat », a fait remarquer M. Hott. 

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a par ailleurs souligné la nécessité pour l’Etat, « dans un avenir proche, à pouvoir compter sur ses propres ressources et à disposer de terroirs plus résilients aux chocs ». Cela devrait notamment permettre au pays de faire face à d’éventuelles mesures protectionnistes en cas de crise.

Pour y arriver, dit-il, « il convient de réviser le modèle de développement, en vue notamment de produire, de plus en plus, ce que l’on consomme dans l’optique d’une souveraineté alimentaire et sanitaire, avec plus d’implication d’un secteur privé national fort et dynamique ». 

Tout ceci devra être accompagné par des réformes fortes, particulièrement dans les domaines de l’agriculture, de l’aquaculture, de l’industrie pharmaceutique et de la digitalisation de l’économie, a-t-il encore dit. 

Il a ainsi  annoncé que le projet de loi devant porter ces réformes sera sous peu présenté en conseil des ministres, en attendant son adoption très probablement à l’Assemblée nationale dans le courant du mois d’octobre. 

« Pour gagner du temps, nos équipes travaillent en parallèle sur les décrets d’application qui sont à 90% finalisés », a révélé le ministre. 

Adopté ce 29 septembre, le PAP 2A nécessite 14 712 milliards de FCFA de financements d’ici à 2023. Il a connu une augmentation de 614 milliards (4%) par rapport au PAP II initial, avec une contribution attendue du privé à hauteur de 4.770 milliards de francs CFA.

Côte d’Ivoire: le prix du cacao fixé à 1 000 Fcfa/Kg, en hausse de 175 Fcfa

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi à Yamoussoukro le prix bord champ du cacao pour la campagne 2020-2021 en Côte d’Ivoire, fixé à 1 000 Fcfa le Kg contre 825 Fcfa/Kg la campagne précédente, soit une hausse de 175 Fcfa. »J’ai le très grand plaisir de vous annoncer que nous avons décidé de ne pas baisser les prix aux producteurs (…) et décidé d’augmenter le prix de 825 Fcfa à 1 000 Fcfa le Kg », a dit Alassane Ouattara à l’occasion de la 7e édition de la Journée nationale du cacao et du chocolat à Yamoussoukro.

« Nous voulons que le cacao soit l’ami de la forêt, et moi je veux vous dire que je suis votre ami, et vous pouvez compter sur moi », a ajouté M. Ouattara,  sous des salves d’applaudissements de producteurs, d’industriels du chocolat et des acteurs du secteur. 

Il a expliqué que cette augmentation traduit « l’engagement et la détermination » de la Côte d’Ivoire et du Ghana, deux pays cumulant plus de 60% du marché mondial du cacao, d' »améliorer les revenus et le niveau de vie des producteurs ». 

« Cet engagement et cette détermination vont se poursuivre pour s’intensifier à travers des investissements importants dans la recherche, notamment celle visant à éradiquer la maladie du swollen shoot et accroître notre capacité de transformation locale », a assuré M. Ouattara.

Pour lui, cela devrait générer des milliers d’emplois surtout pour les jeunes; si dans deux ans, la Côte d’Ivoire arrive à atteindre 900 000 à 1 million de tonnes avec les deux usines de transformation de fèves de cacao, lancées il y a quelques jours. 

Le président ivoirien a encouragé les industriels de tous les pays à venir investir dans le secteur, soit avec les nationaux ou en filialisation de leur société mère, car « notre objectif est qu’ en 2025, nous puissions transformer 100% du cacao produit en Côte d’Ivoire ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, gardent le leadership de la production du cacao à l’échelle internationale. Ces deux pays voisins veulent influer sur le prix plancher, jouant sur l’offre et la demande. Cependant, les changements climatiques peuvent remettre en cause l’accord entre ces deux pays.

Comptant pour « plus de 50% du PIB des exportations, le cacao est le principal produit commercial de la Côte d’Ivoire », premier producteur mondial. Ce produit représente « 15% du PIB du pays et fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens », selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD). 

L’Afrique du Sud rouvre ses frontières aux voyageurs africains

L’Afrique du Sud a rouvert jeudi ses frontières aux voyageurs africains, mettant fin à un confinement de six mois qui visait à freiner la propagation de la pandémie de coronavirus.Le ministre des Relations internationales et de la coopération, Naledi Pandor, a déclaré que la décision de rouvrir les ports d’entrée à ses frères africains visait à faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services entre l’Afrique du Sud et le reste du continent.

« Pour faciliter les déplacements depuis d’autres pays africains, 18 frontières ont été ouvertes. Les voyageurs doivent posséder les documents de voyage pertinents. Et ils seront dépistés pour les symptômes de la Covid-19 à leur arrivée aux ports d’entrée », a déclaré Pandor.

Elle a ajouté : « trente-cinq postes frontières continueront cependant à offrir des services restreints en raison d’une capacité insuffisante de dépistage et de mise en quarantaine ».

Selon les protocoles en vigueur, les navetteurs quotidiens résidant dans les villes transfrontalières et ceux qui viennent de pays voisins – notamment ceux qui ont des permis de travail, les écoliers et les enseignants – seraient autorisés à entrer et sortir du pays à des fins d’éducation et de travail, a déclaré la ministre.

Le dépistage des symptômes de Covid-19 serait en place et, si nécessaire, les voyageurs seraient soumis à la quarantaine et à l’isolement jusqu’à ce qu’ils se rétablissent, a déclaré la ministre.

Elle a ajouté que tous les navetteurs devraient donc observer tous les protocoles tels que le port de masques faciaux, se laver et se désinfecter les mains régulièrement – et respecter les mesures de distanciation sociale pendant la pandémie qui a tué plus de 16.600 personnes depuis son entrée dans la pays en mars dernier.

Le 21 septembre, le président Cyril Ramaphosa a annoncé pour la première fois la réouverture des frontières dans le cadre d’un important paquet visant à alléger les restrictions de confinement de l’économie, passant du niveau 3 au niveau 1.

Université FHB d’Abidjan: la POSEC-CI, une plateforme de syndicats d’enseignants, annonce une grève du 7 au 9 octobre

La Plateforme des organisations et syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-CI) annonce une grève du 7 au 9 octobre 2020 pour exiger Internet à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (publique), ainsi que des bibliothèques numériques et le paiement du reliquat des heures complémentaires. »La Posec-CI appelle les enseignants-chercheurs et les chercheurs à la grève générale dans toutes les universités publiques de Côte d’Ivoire du 7 au 9 octobre 2020″, a déclaré M. Yéo Kanabein Oumar, le président du Conseil d’administration de la Posec-CI, face à la presse.

« Nous entrons en grève pour dénoncer la destruction programmée du système éducatif en général et celui de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en particulier », a fait savoir le président du Conseil d’administration de la Posec-CI. 

L’organisation syndicale revendique une amélioration des conditions de travail par « la mise à disposition de la connexion à Internet, des bibliothèques numériques et le respect du volume horaire nécessaire pour dispenser correctement les cours », a dit M. Yéo. 

Elle réclame en outre le paiement du reliquat de solde des heures complémentaires des enseignants et enseignants-chercheurs au titre des années académiques 2016–2017 et 2017-2018 à l’université Félix Houphouët-Boigny et 2019-2020.

Vu que les enseignants n’auront pas de vacances pour « évacuer trois années universitaires » en continu, la Posec-CI demande le paiement d’une prime spéciale aux enseignants « pour les efforts sans pareil consentis afin de sauver l’année académique 2019-2020 »,  a-t-il soutenu.   

Concernant les heures complémentaires, M. Goré Bi, vice-président chargé des revendications, a déclaré que la Posec-CI dénonce par ailleurs « un traitement discriminatoire et différentiel », souhaitant une « harmonisation » des heures complémentaires dans toutes les universités et grandes écoles publiques.

La Posec-CI qui revendique six organisations syndicales sur sept notamment affiliées à sa plateforme, compte « bloquer toutes les universités » publiques durant ces trois jours de grève. La faîtière qui a rencontré la direction de l’université n’a obtenu satisfaction et envisage d’interpeller la tutelle.