Le Mali dans l’attente d’un gouvernement de transition

Cinq jours après sa nomination, le Premier ministre Moctar Ouane prend ses marques en vue de constituer l’équipe gouvernementale capable de redresser le Mali.Le temps paraît si long. Pourtant, le Premier ministre du Mali s’active certainement en coulisse à la formation du nouveau gouvernement avec deux impératifs : diversité et efficacité.

Le Mali, à genoux, est un pays à reconstruire en urgence. Ce chantier, comme l’a récemment déclaré le président de la transition Bah N’daw, nécessite l’implication de tous les fils de l’ancien Soudan français. Dans cette perspective, l’ex-ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane doit s’entretenir avec toutes les forces vives de la nation pour voir dans quelles mesures elles peuvent participer à cette mission exaltante.

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), dont les nombreuses manifestations contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) ont été déterminantes dans le coup d’État du 18 août dernier, va légitimement vouloir jouer les premiers rôles. Le parcours de diplomate de M. Ouane devrait l’aider à négocier avec les différents acteurs afin d’avoir une solide architecture gouvernementale. Une panacée de compétences à même de colmater la brèche et baliser la voie pour l’organisation d’élections générales (législatives et présidentielle) à l’issue de la période transitoire censée durer 18 mois.

C’est tout l’enjeu des prochains jours, voire des prochaines heures. À la croisée des chemins, le Mali ne peut pas se louper sous peine de mettre en péril son existence en tant qu’État et nation. Les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) après le putsch ont montré la fragilité de ce pays tourmenté par la menace jihadiste.

Suite à la désignation d’un civil au poste de Premier ministre, la levée de l’embargo était espérée par les Maliens mais l’organisation régionale se préoccupe des pouvoirs dévolus au vice-président de la transition, le colonel Assimi Goïta, dans la Charte de la transition adoptée au sortir des journées de concertation nationale.

Jusque-là, la version finale de ce document n’est pas rendue publique. Or la Cedeao l’exige pour s’assurer que le chef de la junte, qui a renversé IBK, ne puisse notamment remplacer le président de la transition en cas de vacance du poste. En outre, les chefs d’État ouest-africains réclament la dissolution du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP), une structure mise sur pied par les putschistes. Elle a clairement perdu sa raison d’exister selon la Cedeao.

Chakwera appelle à l’approfondissement des liens Zimbabwe-Malawi

Le président Lazarus Chakwera s’est engagé jeudi à œuvrer pour des liens économiques et culturels plus profonds entre le Malawi et le Zimbabwe.S’exprimant lors d’une réunion avec ses compatriotes résidant au Zimbabwe, Chakwera a déclaré qu’il était nécessaire de renforcer la coopération économique et d’améliorer le bien-être des peuples des deux pays d’Afrique australe.

Il a ajouté que les citoyens malawites pouvaient désormais adopter la double nationalité, suite à une modification de la législation du pays.

« Le Malawi a depuis adopté une législation permettant à ceux qui vivent à l’étranger de choisir d’avoir la double nationalité s’ils le souhaitent.

« Ainsi, alors que ce pays vous souhaite la bienvenue en tant que Zimbabwéens, vous pouvez également continuer à être Malawites parce que nous avons une législation vous permettant de le faire », a-t-il déclaré aux à ses concitoyens qui s’étaient rassemblés à l’ambassade du pays à Harare.

Chakwera effectue depuis samedi soir, une visite officielle de deux jours au Zimbabwe.

Guinée: une cinquantaine de manifestants « tués » (Amnesty)

La répression des manifestations en Guinée contre la candidature pour un troisième mandat d’Alpha Condé « a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an », révèle un rapport d’Amnesty International reçu jeudi à APA.Les chiffres et faits relatés font froid dans le dos. Dans son nouveau rapport, intitulé « Marcher et mourir : Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée », l’ONG des droits de l’homme pointe la « responsabilité des forces de défense et de sécurité dans des homicides illégaux »de manifestants et de passants. 

Ces meurtres se sont passés, entre octobre 2019 et juillet 2020, au cours de la tension sociopolitique née de la réforme constitutionnelle permettant au président Condé de briguer un troisième mandat. 

L’élection présidentielle est prévue dans un peu plus de deux semaines, précisément le 18 octobre. Douze candidats, dont le sortant Condé, son principal opposant Cellou Dalein Diallo ainsi que deux femmes, sont en lice. 

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui regroupe des partis, des syndicats et des groupes de la société civile, a fait campagne contre la révision constitutionnelle adoptée en mars, qu’il a dénoncée comme un coup d’État institutionnel.

Une partie de l’opinion, la constitution guinéenne stipule que les présidents ne peuvent exercer que deux mandats. Mais selon certains analystes, la nouvelle constitution remet à zéro le compteur des mandats présidentiels et lui permet de se présenter une troisième fois. C’est le point de vue défendu par Alpha Condé et son parti le RPG.

Ainsi entre octobre 2019 et février 2020, documente le rapport d’Amnesty, plus de 30 personnes ont perdu la vie lors de manifestations contre le projet de changement constitutionnel. « Parmi elles, 11 ont été tuées par balles, touchées à la tête, au thorax ou à l’abdomen ».

L’ONG fait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et détentions arbitraires et au secret d’au-moins 70 personnes pendant la même période. Par peur de représailles, plusieurs blessés par balle ont fui leur domicile. Des autorités hospitalières ont aussi refusé d’accueillir les corps de victimes tuées lors de certaines manifestations, note aussi le rapport.

Ce rapport, souligne Amnesty, est basé sur des entretiens menés avec plus de 100 personnes et des analyses de documents officiels, de vidéos et de photographies. Ainsi, il apporte la preuve que les autorités ont agi « en contradiction avec les normes nationales et internationales ». Les forces de défense et de sécurité « ont eu recours aux armes à feu de manière illégale dans plusieurs villes du pays ».

« Nous avons parlé à des familles meurtries qui nous ont décrit comment leurs enfants ont perdu la vie, victimes d’une balle reçue dans le dos, à la poitrine, à la tête ou au cou. Des blessés nous ont montré leurs graves séquelles au bras, genou ou pied, causées par des armes à feu, des grenades lacrymogènes ou même des véhicules des forces de sécurité », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

« Exercer son droit à la liberté de réunion pacifique reste toujours dangereux en Guinée, où l’impunité des violations des droits humains est demeurée la règle pendant ces dix dernières années. Des actes concrets sont attendus de la part des autorités pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles », invite-t-elle.

Les quotidiens sénégalais choqués par l’expulsion d’anciens militaires

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par l’opération de déguerpissement musclée des habitants du domaine militaire Terme Sud de Ouakam.« L’Armée impose sa loi », titre Le Quotidien. Le bilan de l’exécution de l’opération judiciaire dans ce quartier militaire se chiffre à neuf personnes arrêtées et quatre gendarmes blessés tandis que 79 familles « vont dormir à la belle étoile », note le journal.

L’AS commente « l’assaut » de l’armée sur des familles d’anciens militaires et rapporte que Terme Sud fut « transformé en +champ de guerre+ » hier. EnQuête se montre ébahi sous le titre : « Quand le foncier +déchire+ anciens et actuels militaires+ ».

L’Observateur fait pour sa part le récit d’une « journée d’intifada » à Ouakam découlant du contentieux autour de la propriété du titre foncier 11 43 MGA.

Le journal traite, sur un autre sujet, de la procédure d’expulsion de Mamadou Diop, directeur de l’Institut d’enseignement supérieur ISEG, de sa maison de Sacré-Cœur 3, un quartier résidentiel de Dakar. Communément appelé « Diop ISEG » et trempé ces derniers mois dans des histoires de mœurs, il « solde ses comptes » et accuse sa femme Aissatou Seydi d’avoir « voulu profiter de (sa) détention pour (le) ruiner et s’enrichir ». Il raconte également « la complicité avec les agents de la banque et les chèques retirés ».

Libération ébruite un scandale au cœur d’un projet du ministère de l’Environnement suite à une enquête de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Le journal souligne que la pandémie de coronavirus a servi de « prétexte pour les magouilles ».

EnQuête titre sur l’affaire Locafrique qui se trouve être « un imbroglio judiciaire » qui menace le secteur stratégique de la raffinerie sénégalaise. Pourtant au départ, note le quotidien, ce n’était qu’une « simple affaire familiale » entre un père entré en conflit contre son fils. 

Le quotidien national Le Soleil livre le contenu de l’entretien que lui accordé le directeur général du Port autonome de Dakar (PAD), Aboubacar Sadikh Bèye. Ce dernier annonce que « pour la 1ère fois, le PAD va solliciter le marché financier régional en utilisant sa propre signature ».

Sur la promotion de la bonne gouvernance, Sud Quotidien note, sous le titre « déni d’OFNAC », que les organes de contrôle de l’Etat sont en « quête de réforme ».

En Politique, Walf Quotidien est sans équivoque sur Ousmane Sonko en affirmant qu’il est le « chef de l’opposition ». Le journal explique que le leader de Pastef a réussi à s’imposer comme le « seul interlocuteur du pouvoir ». Dans ce cadre, EnQuête note que « Sonko prend +l’avance+ de Macky » pour un débat sur les inondations.

En football, Record note que la publication de la liste des Lions devant affronter le Maroc et la Mauritanie en amical, le 9 et le 13 octobre prochain, est attendue ce jeudi. Le journal prévient que « ce sera sans Wagué, Sané et Lys Mousset » mais que le défenseur de l’Olympiakos, Ousseynou Ba, étrennera sa « première convocation ».

Stades semble moins informé et se demande : « Quels Lions face au Maroc et la Mauritanie ? ». Le journal est assuré outre-mesure que les gardiens Mendy et Gomis « vont tenir leurs places » là où Kobaly Ndiaye et Bingourou Kamara pourraient être « les surprises ». 

Koulibaly arrivera « en patron » alors que Gana, Krépin et Pape Alioune Ndiaye resteront « les cadres du milieu ». Un « retour » du latéral polyvalent Youssouf Sabaly est aussi attendu, selon le quotidien spécialisé.

 

 

Politique, social et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment les prochaines élections législatives, la protection de l’enfant et les pertes subies par le secteur avicole.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que le compte à rebours semble déjà enclenché pour la tenue des prochaines élections. Alors que le scénario d’un report avait circulé un temps, le maintien du calendrier électoral pour l’année prochaine est maintenant acquis. Qui dit élections, dit également financement des campagnes électorales, logistique, bureau de vote, mobilisation exceptionnelle des ressources humaines et donc forcément un budget conséquent.

Dans ce sens, le gouvernement vient d’annoncer qu’une enveloppe budgétaire d’une valeur de 1,5 milliard de dirhams (MMDH) sera prévue dans le cadre du projet de loi de Finances-2021 qui sera bientôt soumis au Parlement. Cette enveloppe fait partie, selon les responsables, des dépenses incompressibles. Il s’agit d’un budget important mais qui pouvait encore être plus conséquent. Et pour cause : ce n’est pas un seul scrutin mais plusieurs qui devraient avoir lieu en 2021, rappelle la publication.

+Le Matin+ rapporte que l’Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE) a lancé, mercredi à Rabat, une nouvelle dynamique nationale à même de promouvoir l’action de prévention et de lutte contre les violences à l’égard des enfants, en particulier les abus sexuels.

Cette dynamique trouve son fondement dans une série d’actions basées sur l’appui aux organisations de la société civile au niveau national et local, le renforcement du partenariat avec les Centres hospitaliers universitaires (CHU) et l’organisation de sessions de formation au profit des enfants eux-mêmes et des acteurs institutionnels et associatifs, indique le journal.

Elle repose aussi également sur la création de commissions ad hoc régionales composées d’enfants parlementaires pour assurer le suivi-évaluation de la situation de l’enfance et sur la présentation de recommandations à ce sujet au niveau national.

+L’Economiste+ relève que le poulet de chair est malmené par la pandémie : 4 milliards de DH de pertes depuis le mois de mars. C’est l’estimation de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) au sujet des dégâts collatéraux de la pandémie du coronavirus.

Selon les professionnels de la filière, l’impact des mesures d’urgence a été tout particulièrement ressenti par les élevages avicoles. La vague de fermetures des hôtels, restaurants, réfectoires, salles de fêtes, combinée à l’annulation d’événements et à l’arrêt de l’activité des traiteurs, a fortement impacté la demande.

Sans oublier aussi la fermeture des frontières et celle des souks hebdomadaires. Résultat, une baisse drastique de la demande sur les viandes blanches. «Le recul estimé à 40% s’est soldé par une forte perturbation du marché et une chute des prix de vente du poulet de chair à la ferme passant de 11,50 12,00 DH/kg vif à 5,50-7,00 DH (1 euro =10,8 DH)», souligne la FISA, cité par la publication.

Présidentielle américaine : les ressortissants US résidant au Maroc appelés à déposer leur bulletin de vote au plus tard le 6 octobre

Les ressortissants américains résidant au Maroc et qui envisagent de voter aux présidentielles de novembre 2020, doivent déposer au plus le tard, le 6 octobre, leur bulletin de vote, au Consulat général des États-Unis à Casablanca, annonce mercredi un communiqué publié sur le site de l’Ambassade des États-Unis à Rabat.Le communiqué, qui rappelle que les ambassades et les consulats ne sont pas des bureaux de vote, invite les ressortissants américains installés au Maroc à « agir maintenant » et sans attendre.

« Les bulletins de vote soumis après cette date seront tout de même expédiés, mais pourraient arriver trop tard et par conséquent ne pas être comptabilisés », indique la même source.

Par ailleurs, le délai fixé dépend des conditions locales qui sont susceptibles d’évoluer. Si un changement intervient, l’Ambassade communiquera à ce sujet, mais recommande vivement la soumission du bulletin au plus vite.

L’élection présidentielle américaine de 2020 aura lieu le 3 novembre 2020. Le président en fonction, Donald Trump, est candidat à un second mandat. Le candidat du Parti démocrate désigné pour lui faire face est Joe Biden, vice-président de 2009 à 2017.

 

Maroc : les autorités publiques rejettent les tentatives de HRW de désinformation sur l’indépendance de la justice marocaine

Les autorités publiques ont « catégoriquement » rejeté, mercredi, la publication « tendancieuse » de Human Rights Watch (HRW) un document dans lequel l’organisation américaine tente d’induire en erreur l’opinion publique en donnant l’impression que le système judiciaire national n’est pas « indépendant ».Dans un communiqué, les autorités publiques affirment que le pouvoir judiciaire est indépendant en vertu de la Constitution et que la mise en application des garanties de l’indépendance des magistrats relève des prérogatives du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, institution constitutionnelle spéciale, indépendante des pouvoirs exécutif et législatif.

Cette institution avait publié, le 15 septembre 2020, un communiqué défendant l’indépendance et l’inviolabilité du pouvoir judiciaire, en réponse à certaines ONGs internationales qui, au lieu de contribuer à la consolidation de cette indépendance, appellent à faire pression pour y porter atteinte, rappelle la même source.

 La justice marocaine, insistent les autorités publiques, est la seule responsable du dossier de la personne en question, poursuivie en justice pour son implication présumée dans la commission d’actes incriminés par le code pénal marocain. Il s’agit d’actes passibles de mesures et procédures légales et juridiques qui répondent aux conditions d’un procès équitable, souligne-t-on de même source.

Cette poursuite en justice n’est aucunement liée à l’exercice par la personne concernée de sa fonction de journaliste, qu’il s’agisse de ses articles ou de ses investigations, que seul le Code de la presse et de l’édition marocain est habilité à régir, tout en sachant que la qualité de journaliste ne dispense point de la poursuite judiciaire, s’il s’avère que les actes reprochés au mis en cause constituent des éléments juridiques matériels et moraux d’un crime qui s’inscrit dans le cadre du droit public, explique le communiqué.

Les autorités publiques rejettent catégoriquement les tentatives de HRW d’assumer des rôles qui ne se rapportent pas à la défense des droits de l’Homme, comme cela s’est reproduit dans sa dernière publication qui a tenté de semer le doute dans des jugements, d’exploiter, de mauvaise foi, la confidentialité des recherches et investigations judiciaires, et d’influer sur le déroulement normal d’une affaire judiciaire dont l’enquête est à ses débuts.

HRW, poursuit le communiqué, a tenté de présenter une image contraire aux tenants et aboutissants et a fallacieusement interprété des textes et procédures juridiques et judiciaires sans fournir de preuves juridiques ou matérielles tangibles sur la non véracité des actes criminels sujet de l’affaire précitée, une action que seule la justice est habilitée à prendre dans tous les systèmes juridiques.

Les autorités s’étonnent, poursuit la même source, du déni de HRW du droit à la liberté d’expression et d’opinion à une partie des médias nationaux pour la seule raison d’avoir publié des articles qui ne sont pas nécessairement en harmonie avec les conclusions de l’organisation et les orientations de ses soutiens.

A ceci s’ajoute l’adoption de l’organisation de versions appuyant une seule partie comme c’est le cas dans l’affaire relative au soupçon de viol et d’attentat à la pudeur, puisque l’organisation a violé le droit de la personne concernée à la protection judiciaire.

Côte d’Ivoire : la hausse de la production agricole dope l’économie dans l’Est du pays (rapport BAD)

La hausse de la production agricole dans l’Est de la Côte d’Ivoire, via des programmes soutenus par la Banque africaine de développement (BAD), a relancé les activités économiques de cette partie du pays, selon un rapport de l’institution financière.La production agricole a «décuplé» ces dernières, revitalisant l’économie locale, suite à la mise en œuvre du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin (PAIA-ID), entre 2012 et 2019, indique un rapport de la BAD du 18 septembre 2020. 

Financé à hauteur de 30,2 millions de dollars américains, soit 16,89 milliards Fcfa, par la BAD, ce projet a permis notamment de «restaurer les conditions de production et d’écoulement des produits agricoles de cette région à fort potentiel».  

L’objectif de départ du PAIA-ID, rapporte le texte, était d’accroître, de manière durable, la production et la productivité des principales cultures de la région par le développement des infrastructures et le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles.

« Le PAIA-ID nous a beaucoup aidé», s’est réjoui Mamadou Koné, président de la Coopérative de gestion agréée (CGA) du bas-fond « CAFOP ». Par le passé, les producteurs avaient un rendement de 10 sacs de riz à l’hectare, mais aujourd’hui, ils sont à environ 40 sacs de riz. 

Ces résultats ont été atteints suite à des aménagements hydro-agricoles réalisés dans le cadre du projet, et qui ont amélioré significativement les rendements des cultures vivrières des paysans.  

En 2019, les rendements pour la banane plantain ont grimpé de +162%, le manioc (+223%), le riz pluvial (plus du double) et le riz irrigué (91%), souligne le rapport, qui note que parallèlement, les infrastructures agricoles se sont développées. 

L’on enregistre 752,1 hectares de bas-fonds aménagés, 40 forages installés, 100 pompes à motricité humaine rénovées, six marchés ruraux construits ainsi que 17 magasins de stockage de riz.

Le projet a favorisé le désenclavement des zones de production. En outre, plus de 566 kilomètres de pistes rurales ont été rénovées. Avec cette réhabilitation, les producteurs ont pu avoir un facile accès à leurs  plantations.

Sylvain Ano Kouao, président du CGA « Niamien-Dissou », a bénéficié, lui aussi, des retombées du PAIA-ID, qui a permis l’accroissement des terres cultivables et l’amélioration de la productivité ayant renforcé la sécurité alimentaire.

« Les aménagements réalisés nous ont permis d’exploiter une grosse superficie, raconte Ano Kouao, citant les 33 hectares aménagés avec une retenue d’eau et un barrage, et la livraison d’un magasin et d’un entrepôt. Nous avons maintenant assez de riz pour nourrir notre famille».

Le développement de l’agriculture irriguée a revitalisé l’économie locale. A l’exception de l’igname, la production des cultures cibles a dépassé 300 000 tonnes à l’achèvement du projet. 

Avec la banane plantain et le manioc, la production locale pourrait atteindre 310 000 tonnes vers la fin de l’année 2020. Le projet a permis une autonomisation des femmes qui comptent pour un quart des bénéficiaires.  

Le PAIA-ID a investi également dans le renforcement des capacités, l’accompagnement des femmes et des jeunes de la région, point d’orgue du projet pour la pérennisation des activités.

Le projet a installé 200 bacs de fermentation de cacao, distribué vingt kits de contrôle qualité, accompagné vingt coopératives café-cacao pour mise en conformité aux dispositions légales relatives aux sociétés coopératives, et appuyé l’organisation de 71 groupements de filières. Plus de 2 100 producteurs ont été formés aux pratiques agricoles via le projet, conclut le rapport.  

Le projet de budget 2021 de l’Etat ivoirien évalué à 8621,1 milliards de FCFA

Le projet de budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2021, s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020, a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Tiémoko Touré à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Yamoussoukro par le président Alassane Ouattara.Elaboré dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, ce budget vise à contribuer à la relance des activités économiques profondément impactées par les effets de cette pandémie et à poursuivre les objectifs de développement du gouvernement orientés vers l’amélioration des conditions de vie des populations, a expliqué M. Touré.

Dans cette perspective, a-t-il précisé, le projet de budget pour l’année 2021, deuxième projet élaboré sous la forme de budget-programmes, est structuré en 35 dotations et 149 programmes budgétaires, logés au sein des institutions et ministères.

« Il s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 9 129,8 milliards de francs CFA en 2022 et 9 916,3 milliards de francs CFA en 2023 », a poursuivi le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Par ailleurs, une mission du Fond monétaire international (FMI) étant en cours, ce budget fera probablement l’objet d’un ajustement circonstancié, a conclu Sidi Tiémoko Touré.

Le projet de budget 2021 de l’Etat ivoirien évalué à 8621,1 milliards de FCFA

Le projet de budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2021, s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020, a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Tiémoko Touré à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Yamoussoukro par le président Alassane Ouattara.Elaboré dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, ce budget vise à contribuer à la relance des activités économiques profondément impactées par les effets de cette pandémie et à poursuivre les objectifs de développement du gouvernement orientés vers l’amélioration des conditions de vie des populations, a expliqué M. Touré.

Dans cette perspective, a-t-il précisé, le projet de budget pour l’année 2021, deuxième projet élaboré sous la forme de budget-programmes, est structuré en 35 dotations et 149 programmes budgétaires, logés au sein des institutions et ministères.

« Il s’équilibre en ressources et en charges à 8621,1 milliards de francs CFA et enregistre une progression de 6,9% par rapport au budget initial 2020. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 9 129,8 milliards de francs CFA en 2022 et 9 916,3 milliards de francs CFA en 2023 », a poursuivi le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Par ailleurs, une mission du Fond monétaire international (FMI) étant en cours, ce budget fera probablement l’objet d’un ajustement circonstancié, a conclu Sidi Tiémoko Touré.