Tchad : Issa Doubragne accusé d’avoir détourné 800 millions franc CFA

Le ministre de l’économie et de la planification du développement et un de ces collaborateurs ont été interpellés ce lundi 16 décembre 2019.

Issa Doubragne, ministre de l’Économie et de la Planification du Développement et le directeur général dudit ministère, Houlé Djonkamla ont passé la nuit au service de renseignements généraux. Leur garde à vue fait suite à une plainte de l’Inspection générale d’État, l’organisme en charge du contrôle des comptes publics. Ils sont accusés de détournement, complicité de détournement et abus de fonction.

C’est en milieu d’après-midi du lundi 16 décembre, que le ministre et son collaborateur sont arrivés dans les locaux des renseignements généraux où les attendaient des officiers de police judiciaire. Un peu plus tôt, un mandat d’amener les concernant a été délivré par le procureur général près la Cour suprême suite à une plainte de l’Inspection générale d’État.

Les deux personnalités se sont vu notifier les charges et ont été gardées à vue pour des auditions. Les deux hommes attendent la poursuite des auditions dans le cadre d’une enquête qui leur reproche d’avoir détourné autour de 800 millions de francs CFA.

Tchad : les actions pour la défense de Mahamat Nour Ibedou se poursuivent

Le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, Mahamat Nour Ibedou, est emprisonné depuis deux semaines désormais à la maison d’arrêt d’Amsinéné.

Initialement poursuivi pour diffamation, le défenseur des droits humains tchadien Mahamat Nour Ibedou a été placé sous mandat de dépôt pour meurtre et complicité de meurtre. Depuis, politiques et militants des droits de l’homme ne cessent de protester.

Communiqués, conférence de presse, publication sur les réseaux sociaux, la mobilisation contre l’emprisonnement du défenseur des droits humains reste intacte depuis deux semaines. Pour le chef de parti d’opposition, Brice Guedmbaye Mbaimon, la police judiciaire a fait preuve de zèle.

De diffamation à complicité d’assassinat

« Puisqu’il est convoqué pour avoir diffamé un citoyen, il doit répondre de ses actes et il est capable de se défendre, déclare-t-il. Malheureusement, ce qui s’est produit au parquet ressemble un peu à une mise en scène. On est passé de la convocation pour diffamation, à complicité d’assassinat, et directement à l’incarcération ».

Pour certains, l’honneur et l’image du Tchad sont en jeu. Le coordonnateur du Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation, un regroupement d’associations de la société civile, Adberamane Goussoumian, appelle à la libération du militant.

« Tout le monde est d’accord que les procédures n’ont pas été respectées, qu’Ibedou sera purement et simplement relâché, déclare-t-il. Nous, Tchadiens, nous avons toujours dit que notre pays est d’abord la construction d’un état de droit. Un état de droit signifie que les procédures en matière de justice doivent être respectées ».

Alors que sur le plan judiciaire, l’instruction n’évolue que très lentement, sur les réseaux sociaux, la mobilisation en soutien à Mahamat Nour Ibedou se fait de plus en plus forte.

Tchad : les évêques critiquent la gouvernance du pays

Ils se sont exprimés dans leur lettre de Noël un texte publié habituellement à la veille des fêtes de fin d’année dans lequel les hommes d’Église évoquent l’état de la nation.

La conférence des évêques a présenté le 13 décembre sa lettre de Noël. Cette année, la gouvernance du pays a été particulièrement critiquée.

Dans leur lettre de Noël publiée le 13 décembre, les évêques ont passé au crible l’état de la nation tchadienne et constaté qu’en l’état actuel des choses, le projet politique du pouvoir en place ne correspondait pas à la réalité.

Ils prennent l’exemple de l’éducation, comme le constate l’abbé Yves Alladoumngué, secrétaire général de la conférence épiscopale du Tchad. « Est-ce que chaque famille prend le temps de s’assoir pour évaluer ce que son enfant a appris à l’école ? demande-t-il. En période de grève, nous préparons un avenir très dangereux pour cette génération qui sera la citoyenne future de notre pays ».

Avec l’avènement de la Quatrième République, un serment confessionnel a aussi été imposé à toutes personnes nommées aux charges publiques. Mais à l’évidence, le serment n’a servi à rien. « Tous ceux qui ont prêté ce serment, il y en a qui sont déjà dans des affaires, déplore monseigneur Joachim Kouraleyo Tarounga, un des membres de la conférence épiscopale du Tchad. Mais ma conviction à moi : un serment professionnel n’a pas sa place dans un pays qui se dit laïque ».

Un autre évêque demande également si on peut utiliser la religion pour contraindre dans une République. Le vrai problème est que le pouvoir préfère promouvoir des personnalités militantes, une option qui renforce la politique mais pas la bonne gouvernance.

Tchad : des actions pour lutter contre la corruption

L’association de lutte contre la corruption et la malversation économique au Tchad (ALCOMET), a organisé une conférence-débat à l’occasion de la célébration de ce phénomène.

Les « méfaits de la corruption sur un Etat de droit : cas du Tchad », c’est le thème autour duquel a tourné la conférence-débat organisée par l’Alcomet samedi 14 décembre 2019. L’évènement qui a eu lieu au CEFOD, a vu la présence de plusieurs invités.

« Dans un Etat de droit, tout individu, toute organisation peut contester l’application d’une loi dès lors qu’elle n’est pas conforme à une norme supérieure. Dans un Etat de droit, chaque personne à son importance, il n’est pas inquiété par rapport à l’application du droit. Tout le monde est égal devant les lois. Dans l’Etat de droit, il y a la bonne gouvernance. (…) Nous sommes tous égaux, il n’y a pas à dire que tel est supérieur, tel est inférieur. Dans la bonne gouvernance, nous avons l’indépendance de la justice », a déclaré Foulah Baba Issac, le coordonnateur de l’association.

« La corruption est un comportement humain et un fait social. Le droit pénal le qualifie comme un délit La corruption est un monstre qui détruit tout dans son passage. Au Tchad principalement, comment pouvons-nous mesurer la capacité de notre Etat comme Etat de droit ? Est-ce que réellement le Tchad respecte le principe de l’Etat de droit ? Est-ce que la bonne gouvernance existe ? Les tchadien sont-ils dans la corruption ou non ? », s’est-il interrogé.

Indice sur le développement humain 2019 : l’espérance de vie augmente de 7 ans au Tchad

Dans le rapport sur le développement humain de 2018, l’espérance de vie était de 47ans. Mais, pour cette 26e édition de ce document annuel du PNUD, elle a évolué jusqu’à 54 ans.

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) a lancé le lundi 09 décembre son rapport annuel sur le développement humain. Le Tchad est classé parmi les pays à faible développement humain. Par contre, l’espérance de vie chez un Tchadien passe de 47 ans à 54 ans soit une augmentation de 7 ans.

La représentante résidente du PNUD au Tchad, Carole Flore-Smerecnziak, explique que ces dernières années, le pays a fourni d’énormes avancées en matière l’accès aux soins et aussi au renforcement des capacités du personnel soignant.  C’est pour cette raison que l’espérance de vie au Tchad connait une hausse de 7 ans.

Différence homme/femme

Par ailleurs, les hommes ont une espérance de vie réduite de deux ans en comparaison à celle des femmes. En outre, le problème d’inégalité du genre reste toujours un défi majeur à relever par les gouvernants selon le rapport.

Publié le lundi 9 décembre ce rapport délivre le message suivant :

« Un grand nombre des inégalités de développement humain les plus pernicieuses n’ont rien d’inévitable. Tel est le principal message de ce Rapport. »

Affaire Mahamat Nour Ibedou : Amnesty demande le respect des droits

La procédure ayant conduit à l’inculpation pour crime d’un défenseur des droits humains au Tchad est émaillée d’irrégularités, a déclaré Amnesty International mardi 10 décembre.

Mahamat Nour Ibédou, Secrétaire Général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTTDH), a été convoqué le 3 décembre dernier par la Police Judiciaire à N’Djaména la capitale.

Entendu dans un premier temps sur un dossier de plainte pour diffamation, une infraction pour laquelle l’on n’encourt pas une peine privative de liberté au Tchad, Ibedou a ensuite été maintenu dans les locaux de la police. Il lui a alors été signifié qu’il devait être entendu sur une affaire criminelle dont la nature ne lui a pas été précisée. Refusant de signer le procès-verbal dont il ne reconnaissait pas le contenu, Mahamat Nour Ibédou a passé une nuit en garde à vue avant d’être présenté, le 4 décembre, devant un juge d’instruction qui l’a informé de sa mise en cause pour meurtre et complicité de meurtre.

Le juge a versé au dossier comme élément à charge des courriers électroniques qui auraient été échangés entre Ibedou et un jeune membre de son association mis en cause pour le meurtre d’une jeune femme survenu en 2014. Ses avocats contestent l’authenticité de ces échanges.

Placé sous mandat de dépôt sans avoir été régulièrement convoqué et auditionné, Ibedou a été placé en détention provisoire le 5 décembre dernier après une seconde nuit en garde à vue.

Activiste très connu au Tchad, Mahamat Nour Ibedou avait fait l’objet d’une arrestation en mars 2016 à N’Djaména avec trois autres pour avoir prévu d’organiser une manifestation publique pacifique contre la candidature du président Idriss Déby à sa réélection. Déclarés coupables de trouble à l’ordre public et de désobéissance à un ordre légitime, ils ont passé plus de trois semaines en détention avant d’être libérés. Ils ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis et à une interdiction de s’engager dans toute activité subversive.

Amnesty International demande aux autorités du Tchad de cesser le harcèlement y compris judiciaire contre les défenseurs des droits humains dont fait partie Mahamat Nour Ibedou.

L’organisation dénonce les irrégularités de procédure et appelle les autorités judiciaires à garantir l’application juste et égale de la loi. Durant sa détention provisoire, Ibedou doit être assuré du plein exercice de ses droits, notamment les droits de visite et le droit de ne pas subir de mauvais traitements.

Bodo : 4 morts après de vives tensions

Quatre personnes décèdent à la suite de vives tensions dans la ville de Bodo, chef-lieu du département de Kouh Est dans la province du Logone Oriental est endeuillée.

C’est une histoire d’argent qui a tourné au vinaigre. Un homme appelé Minguedjim Justin devait la somme de 2000 Francs CFA depuis un mois à l’épouse d’un officier de la gendarmerie locale. Ne pouvant plus patienter, cette dernière est allée ce lundi 9 décembre réclamer son argent auprès de son créancier qui se trouvait en plein marché de Bodo.

Minguedjim Justin a expliqué à la femme qu’il n’a pas encore d’argent pour payer sa dette. Cette dernière s’est énerve et a donné une gifle à Justin qui a riposté en la tabasse.

La femme court alerter son époux qui se trouvait en service à la brigade de gendarmerie. Le mari très en colère, donne l’ordre à deux gendarmes d’aller amener de force Minguedjim Justin.

Les deux officiers interpellent alors Justin. Il refuse d’obtempérer, exigeant un mandat d’amener avant de s’y rendre. S’en suit alors une altercation entre les deux gendarmes et Justin. L’un des gendarmes, ne pouvant supporter la résistance de Justin, sort son arme et l’abat sur le champ.

Très remontée, la population a aussitôt transporté le corps de la victime pour le déposer sous le mat du drapeau de la brigade. Les parents de la victime se sont rassemblés pour se rendre à la brigade de gendarmerie afin de constater la mort de leur fils.

Craignant une émeute, selon des témoins, le COMPAGEND a ouvert le feu sur la foule tuant ainsi deux personnes dont une femme.

L’on compte plusieurs blessés dont un grave, évacué à l’hôpital de Doba. Il est décédé un peu plus tard dans la soirée, ce qui porte à quatre le nombre de morts.

Pour l’heure, trois corps se trouvent dans la cour de la brigade de gendarmerie de Bodo. Les parents des victimes refusent d’enterrer les corps malgré l’intervention du chef de canton.

Un renfort des forces de l’ordre est arrivé de Doba afin de rétablir l’ordre. Ce matin du 10 décembre, toutes les écoles sont fermées. La population et les forces de l’ordre se regardent en chien de faïence. Ces évènements se sont déroulés alors que le préfet était en mission à Moundou.

Le gouverneur de la province du Logone Oriental, le général Moussa Haroun Tirgo s’est rendu ce matin à Bodo afin d’apaiser les tensions.

Affaire Mahamat Nour Ibedou : le collectif d’avocat s’agrandit

Deux avocats de l’association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT) vont rejoindre le collectif d’avocats qui assureront la défense de  Mahamat Nour Ibedou.

Mbayanbé Ndoletar et Lauyamaye Topinanty se joignent à l’équipe de défense de Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH). Cette information a été donnée au cours d’une rencontre de l’APLFT. Il s’est agi au cours de cette rencontre d’échanger sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (SGBV).

Le président du conseil de gouvernement associatif de l’APLFT, Ali Mahamat Modou, a exprimé son indignation suite à l’arrestation et la détention de Mahamat Nour Ibedou.

Cette détention est « malheureusement une mauvaise publicité de la justice tchadienne car elle intervient pendant que les avocats du monde francophone tiennent leur conférence internationale du barreau à N’Djamena, avec justement l’appui et la volonté des plus hauts autorités de notre pays », a-t-il indiqué

Tout en exigeant la libération immédiate de Mahamat Nour Ibedou, l’APLFT s’engage à suivre avec attention cette procédure et en tirera toutes les conséquences en matière de respect des normes nationales et internationales de protection des droits de l’Homme au Tchad.

Tchad : l’UNFPA offre deux ambulances au ministère de la santé publique

La cérémonie de remise de ce don du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA)  a eu lieu ce lundi 09 décembre 2019.

Des équipements médicaux, de produits de santé de reproduction et de deux ambulances, c’est qui constituaient le don de l’UNFPA. Un ensemble qui est évalué à plus d’un milliard 300 franc CFA.

« Pour que ce système marche, il fait des hommes et des femmes engagés dans la co-construction des résultats qui sont attendus. Ceci passe par une gestion responsable et profitable aux populations, bénéficiaires uniques et finaux des présents dons d’équipements, de matériels et de produits de santé de la reproduction », a indiqué Dr. Edwige Adekambi Domingo, représentante de l’UNFPA au Tchad.

Pour le ministre de la santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal ce geste est à saluer. « La remise de ce don témoigne de la volonté manifeste de cette organisation des Nations Unies d’accompagner le ministère de la Santé publique dans l’objectif noble de sauver, quel qu’en soit le prix, la vie des femmes et de leurs enfants au Tchad. », a-t-il dit

BENELUX-Tchad : la 5eme édition est lancée

La 5ème édition de la mission commerciale agro-industrielle et d’investissement BENELUX-Tchad s’est ouverte officiellement ce lundi 9 décembre 2019.

Connecter les hommes d’affaires tchadiens et ceux du Pays-Bas en vue de prospecter et exploiter les opportunités d’affaires dans les deux pays, c’est l’objectif du BENELUX-Tchad. Créée en 2015, cette mission commerciale et d’investissement BENELUX-Tchad qui est à sa 5ème édition a pour objectif de

C’est aussi une rencontre pour connecter les organisations publiques et privées tchadiennes et Euro-Afrique dans le but de promouvoir la croissance et développement durable inclusif du secteur agro-industriel et sylvo-pastorale.

Pendant trois jours (9, 10 et 11décembre), les participants à cette 5ème édition du BENELUX-Tchad auront plusieurs activités.