Tchad : trois policiers en inconformité avec la loi arrêtés et placés en garde à vue

Un policier corrompu et deux autres circulant sur un viaduc sur une moto ont été arrêtés. Ils sont placés en garde à vue et seront sévèrement punis informe, le porte-parole de la police nationale

Une image de deux policiers circulant sur un viaduc est devenue virale sur les réseaux sociaux. Le cliché a suscité l’indignation des milliers d’internaute qui accusent la police de prêcher par le mauvais exemple. Précisons qu’il est interdit aux piétons, aux cyclistes et aux motocyclistes de traverser les viaducs. Le flux de partage a permis d’identifier les deux hommes en tenue. Ces derniers ont été interpellés et placés en garde à vue. C’est du moins ce que laisse entendre le porte-parole de la police nationale, Paul Manga.

Un autre policier a été filmé en position de flagrant délit de corruption. L’agent a essayé d’extorquer de l’argent à un automobiliste qui n’avait pas de permis de conduire. Au lieu de verbaliser le conducteur, il a jugé utile de lui demander de l’argent. La vidéo enregistrée a également fait le tour de la toile.

Le porte-parole de la Police nationale, Paul Manga, informe que ces trois agents ont été identifiés et arrêtés. Il promet qu’ils seront sanctionnés conformément aux textes régissant le corps de la Police nationale.

L’ambassadeur du Tchad en Russie mis en examen pour corruption aux Etats-Unis

Le nouvel ambassadeur du Tchad en Russie, Mahamoud Adam Béchir fait l’objet d’une poursuite judiciaire aux Etats-Unis pour corruption et blanchiment d’argent. Son épouse et lui ont été mis en examen par les juridictions américaines

La procédure a été ouverte lundi par le département d’Etat américain de la justice. Le diplomate tchadien Mahamoud Adam Béchir est impliqué dans une affaire de blanchiment d’argent et corruption, alors qu’il occupait la fonction d’ambassadeur du Tchad aux Etats-Unis. L’annonce a été faite par le département d’Etat américain de la justice.

D’après l’institution judiciaire, entre août 2009 et juillet 2014, l’ex-ambassadeur du Tchad aux Etats-Unis, et son ex adjoint, Youssouf Hamid Takane, ont exigé des pots-de-vin  à la société canadienne Griffiths Energy. En contrepartie d’une aide pour entrer en possession des droits pétroliers au Tchad. Nouracham Bechir Niam, l’épouse de l’ambassadeur serait également impliquée dans le processus de transaction. Elle a également été mise en examen. Les documents confirment qu’elle a fourni des services de conseil à Griffiths Energy.

Il est également important de rappeler que l’actionnaire fondateur de la société canadienne, Naeem Tyab, a été arrêté en 2019 et a plaidé coupable à des accusations de corruption, rapporte le ministère de la Justice. Il reconnait également avoir conservé un produit criminel d’environ 27 millions de dollars.

Il faut rappeler que le Canada aussi poursuit les diplomates dans le cadre de cette affaire. Le pays voisin des Etats-Unis estime que les avoirs encaissés par les diplomates et leurs complices sont valorisés à plus de 34 millions de dollars

Le tchadien quant à lui est le nouvel ambassadeur du Tchad en Russie. Il a présenté ses lettres de créances le 18 mai 2021 à Vladmir Poutine.

Tchad : l’ordre des avocats dénonce l’implication de l’exécutif dans les affaires judiciaires

Les avocats ont présentés ce 15 février 2021, un ensemble des maux qui entravent l’épanouissement de la justice au Tchad. C’était au cours de presse tenu par le président du conseil, Me Athanase Mbaïgangnon.

Parmi les maux qui entravent l’épanouissement de la justice, l’ordre national des avocats du Tchad cite, la corruption, le trafic d’influence, la nomination sectorielle des magistrats et l’immixtion de l’exécutif entre autres.  Le président de l’ordre, au cours de sa communication de ce jour, a exigé le retour sans condition des : « règles de l’art qui gouvernent l’appareil judiciaire ». Les avocats dénoncent également la mauvaise gestion des ressources humaines.

L’avocat indique qu’ils se sentent interpellés à plus d’un titre. « Dans un passé récent, des marginaux ont réussi à tenir au respect, au sein même du palais de justice, une composition du tribunal pour avoir rendu décision ». Un rappel du bâtonnier Me Athanase Mbaïgangnon qui vise à dénoncer les différents manquements observés dans l’appareil judiciaire tchadien. Il dénonce également la mainmise de certains « intouchables », dans les affaires de justice.

« Des droits consacrés par notre Constitution peinent à s’affirmer et le citoyen ne fait plus confiance ou du moins, ne croit plus en la justice telle qu’elle est distribuée sur l’ensemble du territoire », regrette le président du conseil de l’ordre national des avocats.

L’ordre national des avocats du Tchad, fait savoir qu’il est mal à l’aise dans l’exercice de ses fonctions. Les avocats ne se retrouvent pas dans l’administration de la justice. Ils invitent les responsables du système judiciaire à revenir à de meilleurs sentiments.

D’après Me Athanase Mbaïgangnon, le Tchad qui gère actuellement la présidence de la conférence internationale des Barreaux de tradition juridique commune, ne saurait admettre certaines déviances dans la gestion des dossiers du pays.

Tchad : deux hommes arrêtés pour tentative de corruption sur les agents de l’IGE

Les agents de l’Inspection général d’Etat ont dénoncé ce mardi 10 novembres, deux hommes d’une entreprise qui auraient essayé de les corrompre en proposant la somme de 90 millions de FCFA

Deux responsables de l’entreprise chinoise Greatwell drilling ont été arrêtés pour tentative de corruption sur les agents de l’IGE. Ils auraient tenté de proposer la somme de 90 millions de FCFA pour faire oublier une affaire de fraude fiscale estimé à neuf milliards de FCFA. Les prétendus corrupteurs auraient proposé ce montant pour être tiré d’affaire. Malheureusement, ils ont été confrontés à deux agents ont décliné l’offre et dénoncer les auteurs, qui ont par la suite été arrêtés. Ces hommes ont été présentés à la presse ce jour.

En effet, l’IGE après investigation a constaté que l’entreprise Greatwell drilling, spécialisée dans l’exploitation du pétrole au Tchad doit la somme neuf milliards de FCFA au Tchad dans le cadre d’une affaire de fraude fiscale. Cette multinationale exerce au Tchad depuis sept ans, elle est arrivée en 2020. Sachant qu’elle pourra tomber sous le coup de la justice a essayé d : « acheter », le personnel de l’IGE

Les deux prétendus corrupteurs sont un tchadien et un chinois. Les deux hommes ont été mis en garde à vue.

Tchad : mandat de dépôt de l’ancien maire de N’Djamena, son avocat s’exclame!

Arrêté et mis à garde à vue le 25 juillet dernier à la police judiciaire, Saleh Abdel Aziz Damane, ancien maire de N’Djamena a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 27 juillet par le parquet. Son avocat estime que la procédure est injuste et veut demander une mise en liberté provisoire

Saleh Abdel Aziz Damane, ancien maire de la ville de N’Djamena a été placé sous mandat de dépôt par un juge d’instruction du tribunal de grande instance de N’Djamena ce lundi après 3jours de garde à vue. Son avocat, maitre Alain Kagombé estime que c’est une chasse à l’homme. D’après lui, les faits reprochés à son client ne sont pas suffisants pour le mettre sous mandat de dépôt, surtout qu’il faut décongestionner les maisons d’arrêts à cause de la pandémie de la maladie à coronavirus.

L’avocat explique que l’Inspection général d’Etat a dans un premier temps accusé son client de dépassement budgétaire, ce qui selon lui n’est pas une infraction. Ensuite beaucoup d’autres infractions ont été citées. Mais, indique l’avocat de la défense, les faits retenus par le parquet contre son client sont entre autres: « le détournement de derniers publics, l’abus de fonction, corruption en rapport avec les marchés publics », faits prévus et punis par les articles 215, 210 et 195 du code pénal, précisé le défenseur du maire.

Me  Alain Kagombé apprend que le dossier de son client a été orienté au 2e cabinet d’instruction, c’est là-bas que « la bataille va commencer » annonce-t-il. L’avocat pense qu’ : «il y’a quelqu’un qui a un malheur plaisir » à voir son client placé sous mandat de dépôt. « Nous allons démonter pièce par pièce, toutes les infractions qui lui sont injustement reprochés et la justice fera le reste », assure l’avocat.

Pour rappel Abdel Aziz Damane avait été relevé de ses fonctions à la tête de la commune de N’Djamena le 30 juin dernier. Il était reproché des faits de « manquement grave.

Pays les plus corrompus : le Tchad occupe le 162e rang du classement

Le Tchad est classé à la 162ème place sur 180 pays, dans l’Indice sur la perception de la corruption 2019, publié par Transparency International en marge du Forum de Davos.

Le classement d’indice sur la perception de la corruption 2019, a été publié jeudi 23 janvier par Transparency International en marge du forum de Davos. Il est ressort que le Tchad est classé à la 162eme, rang qu’il partage avec le Cambodge et l’Irak.

Il est suivi par des pays comme le Burundi, le Congo, la RDC, la Guinée Bissaeau, La Libye, la Corée du Nord, l’Afghanistan, la Guinée équatoriale, le Soudan, la Syrie, le Sud Soudan ou la Somalie.

Le gouvernement tchadien conscient de cette situation a pris l’engagement de renforcer les mesures nécessaires de lutte de la corruption. Lors de son message adressé à la nation le 31 décembre 2019, le chef de l’Etat tchadien Idriss Déby a annoncé que « la lutte contre la corruption, le détournement des deniers publics et la prévarication va s’intensifier, et personne ne sera épargnée. Tous les crimes économiques seront punis sans ménagement. La rigueur de la loi s’appliquera dans toute sa plénitude et de façon indistincte à l’égard de tous ceux qui défient l’État en s’enrichissant sur le dos du contribuable tchadien », a indiqué le chef de l’Etat qui a précisé que « la corruption sous toutes ses formes n’a pas droit de cité au Tchad. ».

Les pays les moins corrompus au monde sont le Danemark, la Nouvelle Zélande, la Filande, Singapour ou encore la Suède.

Tchad : des actions pour lutter contre la corruption

L’association de lutte contre la corruption et la malversation économique au Tchad (ALCOMET), a organisé une conférence-débat à l’occasion de la célébration de ce phénomène.

Les « méfaits de la corruption sur un Etat de droit : cas du Tchad », c’est le thème autour duquel a tourné la conférence-débat organisée par l’Alcomet samedi 14 décembre 2019. L’évènement qui a eu lieu au CEFOD, a vu la présence de plusieurs invités.

« Dans un Etat de droit, tout individu, toute organisation peut contester l’application d’une loi dès lors qu’elle n’est pas conforme à une norme supérieure. Dans un Etat de droit, chaque personne à son importance, il n’est pas inquiété par rapport à l’application du droit. Tout le monde est égal devant les lois. Dans l’Etat de droit, il y a la bonne gouvernance. (…) Nous sommes tous égaux, il n’y a pas à dire que tel est supérieur, tel est inférieur. Dans la bonne gouvernance, nous avons l’indépendance de la justice », a déclaré Foulah Baba Issac, le coordonnateur de l’association.

« La corruption est un comportement humain et un fait social. Le droit pénal le qualifie comme un délit La corruption est un monstre qui détruit tout dans son passage. Au Tchad principalement, comment pouvons-nous mesurer la capacité de notre Etat comme Etat de droit ? Est-ce que réellement le Tchad respecte le principe de l’Etat de droit ? Est-ce que la bonne gouvernance existe ? Les tchadien sont-ils dans la corruption ou non ? », s’est-il interrogé.

Tchad: Bégoto Miarom réélu membre du Conseil Consultatif de l’UA sur la lutte contre la Corruption

C’est par une majorité écrasante qu’il vient d’être réélu grâce à 42 voix, contre 2 abstentions.

En effet, c’est par cette victoire que le juriste entame son deuxième et dernier mandat. Bégoto Miarom, vient d’être réélu membre du Conseil consultatif de l’Union africaine(UA) contre la corruption. Ainsi, il entend défier de nouveaux challenges qui se confronteront à lui.