Tchad : un jeune homme égorge son demi-frère

Le corps sans vie d’un petit garçon a été retrouvé dans la cour d’une mosquée à Abéché.

Le meurtrier qui n’est d’autre que son frère, a avoué aux autorités avoir égorgé son demi-frère. Il a aussi ajouté qu’il a agi sous la demande de sa mère.

« C’est ma mère, deuxième femme du colonel Hamdan qui m’a demandé d’égorger l’enfant », a-t-il confié aux autorités.

Selon des sources judiciaires, la deuxième femme du colonel est en ce moment dans les filets de la police.

Tchad : 201 prisonniers quittent Abéché pour Mongo

Ils sont environ 201 prisonniers qui ont été transférés de la prison d’Abéché pour celle de Mongo, mardi 08 octobre 2019.

Ces prisonniers transférés sont accusés d’avoir posés des « actes graves », et pour possession d’armes à feu pendant leur séjour à la prison d’Abéché. Des responsables de la province du Ouaddaï ont fait une déclaration à la presse locale mardi, pour annoncer le transfèrement de ces prisonniers.

Cette décision est arrivée à la suite de la mutinerie qui a eu lieu dans cette prison. C’est dans un gros porteur que ces 201 détenus ont quitté la ville d’Abéché avec un peu de retard car le débarquement de certains prisonniers n’avait pas encore été terminé. Il faut le dire, jusqu’à présent, l’accès à la maison d’arrêt d’Abéché reste impossible.

Dans un communiqué officiel du procureur de la République près le Tribunal de grande instance d’Abéché, le bilan de la mutinerie fait état d’au moins un mort et 16 blessés. Mais d’autres sources parlent de 6 détenus tués et 23 autres blessés.

Tchad: le gouvernement règlement la pratique de la diya

Une circulaire interministérielle a été signée, le 4 octobre à Abéché, pour réglementer la pratique de la diya, compensation financière versée par l’auteur d’un crime à la famille de la victime.

Cette décision des autorités a été prise lors de la conférence des gouverneurs. Si les autorités entendent lutter contre l’impunité qu’engendre cette pratique, le milieu judiciaire évoque plutôt un effet d’annonce.

« La diya ne doit pas remplacer les poursuites pénales », stipule la circulaire cosignée par trois ministres, qui fait office de rappel à l’ordre pour Djimet Arabi, ministre de la Justice. Car selon lui, cette compensation financière a entraîné ces dernières années une hausse de l’impunité au Tchad.

« Les gens comptabilisent les morts de part et d’autre, ils paient la diya. Ils entravent toute poursuite pénale contre l’auteur de ces meurtres. C’est une situation inacceptable, qui se fait contre les textes de la République. Et cette situation doit absolument cesser. »

Mise en application

De son côté, le milieu judiciaire salue cette décision. Mais questionne sa mise en application. Explications de maître Athanase Mbaigangnon, président de l’ordre des avocats du Tchad.

« La coutume est plus forte que la justice au Tchad. Pour un assassinat, on vous impose 100 chameaux, et que sais-je encore. Il est temps que l’exécutif cesse de s’immiscer dans le judiciaire et mette à la disposition des juges les ressources nécessaires, tant matérielles que financières, pour faire échec à cette pratique de la diya. »

Au Tchad, la diya représente souvent plusieurs millions de francs CFA. Des sommes considérables qui, selon les autorités, ont provoqué ces derniers mois une augmentation des représailles pour non-paiement de la compensation.

Tchad : Idriss Deby ouvre la 4ème conférence des gouverneurs

Le président de la république a ouvert la 4ème conférence des gouverneurs à Abéché, capitale de la province du Ouaddaï.

L’évènement se tient depuis jeudi 03 octobre à Abéché. Le choix de la ville n’est pas anodin. C’est du moins ce qu’a fait savoir le chef de l’Etat tchadien. « Cela dénote de la gravité des évènements qui s’y déroulent ainsi que dans les autres provinces », précise le Président Idriss Déby à l’ouverture de la conférence ce 3 octobre.

Les activités qui se sont terminées très tard jeudi, se poursuivent ce vendredi. A la fin de ces assisses, plusieurs résolutions attendues.

Tchad : Idriss Deby à Abéché

Le chef de l’Etat est arrivé dans la province du Ouaddaï mercredi 02 octobre 2019, ou il tiendra un conseil ordinaire des ministres.

Dans l’agenda du président de la République Idriss Déby, à prévoit à 11 heures, il présidera le conseil ordinaire des ministres. Cette réunion portera sur le bilan de l’Etat d’urgence décrété dans cette province.

Dans l’après-midi de ce jeudi, à partir de 16 heures, le chef de l’Etat procèdera à ouverture de la 4ème édition de la conférence des gouverneurs de province du Tchad à la salle de conférence de l’hôtel d’Abéché.

La ville d’Abéché se trouve dans la province du Ouaddaï, à près de 900 km de la capitale du Tchad, N’Djamena. Rappelons que la province est sous Etat d’urgence. Une décision qui a permis de récupérer plusieurs milliers d’armes par les forces mixtes en charge du désarmement.

Abéché : un forum sur la cohabitation pacifique se tiendra en novembre

La ville d’Abéché servira de cadre au forum sur la paix et la cohabitation pacifique du 20 au 21 novembre 2019.

L’initiative est du Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE).  Le thème arrêté pour l’évènement est « l’agriculteur, l’éleveur et la cohabitation pacifique dans la province du Ouaddaï ».

Le forum vise à promouvoir la cohabitation pacifique entre les différentes communautés vivantes dans la province de l’Ouaddaï pour contribuer à l’unité nationale. C’est du moins ce qu’a expliqué Abami Oumar, le président du comité d’organisation.

« Suite aux conflits politico-militaires que le Tchad a connu pendant des années, les tchadiens commencent à prendre conscience sur le danger des guerres, c’est pourquoi, il est temps de reconstruire la paix dans ce pays », a-t-il fait savoir.

Dans la province du Ouaddaï, plusieurs groupes ethniques cohabitent depuis des décennies et exercent différentes activités : l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le commerce.

Tchad : Abéché dispose d’un nouveau générateur pour renforcer la production électrique

Un nouveau générateur électrique de grande capacité a été livré la semaine dernière au centre d’exploitation et de production d’Abéché de la société nationale d’électricité.

Le Gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou s’est félicité de la livraison lors d’une descente au centre d’exploitation de la société nationale d’électricité.

Le matériel permettra de renforcer les besoins en énergie de la population d’Abéché qui ne bénéficie que d’une couverture électrique alternée par quartiers et sur des horaires variés.

Le chef d’exploitation du centre de la SNE d’Abéché, Rozzi Kalle, s’est réjoui de l’arrivée du générateur qui va renforcer la capacité de la ville. « D’ici une semaine, le nouveau générateur sera en marche pour réduire les délestages », a-t-il précisé.

Le Gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou, a rassuré les abéchois que d’autres efforts sont en cours pour renforcer la capacité énergétique de la ville. « La ville d’Abéché est devenue grande. Avant nous n’avions qu’un seul groupe qui n’est pas de capacité suffisante pour fournir la ville de manière générale. Aujourd’hui, le Gouvernement a envoyé un autre groupe. C’est un soulagement pour la ville », a expliqué le Gouverneur.

Ramadan Erdebou a insisté sur la gestion et l’entretien des deux générateurs électriques pour éviter des pannes. Il a par ailleurs demandé au ministère du Pétrole et de l’Energie de fournir du carburant en quantité suffisante.

 

Tchad: 20 enseignants-chercheurs distingués par le CAMES à Abeché

Ils sont au total vingt de l’Institut national des Sciences et Techniques d’Abeché à être distingués par le Conseil africain et malgache d’enseignement supérieur (CAMES). Sur les vingt, dix-huit sont des Maîtres assistants et deux, des Maîtres  de conférences.

La cérémonie honorifique de ces enseignants-chercheurs de l’INSTA promis aux différents grades du CAMES  a été présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David Ngarimaden, en présence du recteur d’académie de l’Est, Pr Mackaye Hassane Taisso.

Au total, ils sont vingt à être distingués par le CAMES. Dix-huit Maîtres assistants et deux Maîtres de conférences. Parmi les distingués, figure une femme : Dr Djalal Khalil Ardjoun, actuel ministre de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale, élevée au rang de Maître assistant.

Selon le directeur général de l’Institut national des Sciences et Techniques d’Abeché, Pr Malloum Sultan, cette distinction des enseignants-chercheurs promis aux différents grades du CAMES vient résorber le problème de manque cruel des enseignants. “ Cet éloquent résultat obtenu ces 4 dernières années place l’INSTA en première place au niveau national au regard de sa taille. L’INSTA doit en être fier. Ce qui place Abeché, comme le deuxième pôle universitaire du Tchad”.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David Ngarimaden, tout en félicitant les lauréats, trouve dynamique l’INSTA et les résultats le prouve. Il se dit satisfait et exhorte à faire plus.

Plus de deux cents articles scientifiques ont été publiés par les enseignants-chercheurs de l’INSTA avec un brevet d’invention déposé à l’Institut national des propriétés intellectuelles (Paris). Cette invention a été même récemment sélectionnée pour être présentée au salon international africain des inventions et des innovations technologiques à Cotonou. C’est une invention du Pr Soudy Imar Djibrine portant sur un biophytomedicament pour lutter contre le diabète de type2 et le système métabolique.

Au nom des lauréats, Pr Soudy Imar Djibrine a demandé au ministère de l’Enseignement supérieur de lancer officiellement l’école doctorale au Tchad en 2019.

 

Tchad : le gouverneur d’Ouaddaï a rendu visite aux services de douane et de la STE d’Abéché

Il était question pour l’administrateur de la province de venir toucher du doigt les réalités de travail des agents de ses entreprises.

 

Le gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou a fait ce mardi 8 janvier une visite inopinée à la douane de la ville d’Abéché et à la société d’électricité. Le gouverneur a souhaité s’enquérir des conditions de travail des agents de la douane, et du fonctionnement de la société d’électricité.

Le chef du bureau de douane d’Abéché, Abdramane Mahamat Tolli, et les différents chefs de services ont énuméré les difficultés que rencontre leurs services, notamment la fraude qui constitue un obstacle au recouvrement des recettes douanières.

Des orientations ont été données par le gouverneur pour améliorer les recettes. Il a mis en garde les responsables de la douane afin de mettre fin au recrutement de bénévoles et à la création anarchique de postes de contrôles.

Dans les locaux de la société d’électricité, le chef de réseau, Abdoulaye Abdelmountalib a expliqué au gouverneur les difficultés rencontrées par la société. « La société fonctionne avec un seul groupe électrogène de 1 Méga qui n’a pas de capacité suffisante pour couvrir les besoins de la ville en électricité », a-t-il relevé. Ainsi, l’électricité est partagée dans la ville de 8 heures du matin à minuit, selon un programme établi par la société. Le reste du temps, la société fait des entretiens et contrôle le fonctionnement des appareils.

Le chef de réseau a sollicité l’intervention du gouverneur afin de faire réparer les trois autres groupes tombés en panne.

Tchad : des enfants de la rue d’Abéché veulent revenir en famille

Auparavant, la mairie venait en aide à ces jeunes enfants de la rue pour les accompagner à traverser leurs différentes difficultés.

 

A Abéché, les enfants de la rue ont accepté de s’exprimer. Ils ont entre 8 et 24 ans. Ce soir-là, ils sont près de la rue principale du grand marché. Ils trainent dans les rues en groupe, une vingtaine, arpentent les marchés et marchent jusqu’à tard le soir. Ils ne sont pas considérés par la société et délaissés par leurs parents. Leurs parents refusent catégoriquement de les prendre en charge et de les accepter au sein du domicile, car ils consomment des substances prohibées par la société.

Abdelmountalib Abdelrassoul Abdoulaye explique ne pas avoir rencontré de difficultés particulières au sein de son domicile, mais que ça fait sept ans qu’il n’a pas vu sa famille. « Ca fait aujourd’hui presque 7 ans que je n’ai pas vu ma famille. J’ai laissé, je suis parti. Ma mère est là, mais pas ici. Mon père est mort. Moi je fume, eux ne veulent pas que je fume. C’est à cause de ça qu’ils se sont fâchés de moi et ils m’ont laissé. Moi aussi je l’ai abandonnés et je suis venu rester ici », explique-t-il d’un ton sec.

Pourtant, Abdelmountalib a des remords. Il a envie d’abandonner la cigarette et de retourner auprès des siens vivre comme auparavant. « J’ai cette envie, j’en ai envie », assure-t-il.

Hassan Hissein, un autre jeune du même groupe, tente d’expliquer les raisons de son départ. « Moi je suis parti comme ça seulement et je suis tombé malade. J’ai fait un accident et je ne pouvais rien faire ». Ses parents sont là, mais le rejettent à cause de la cigarette. « Ils m’ont oublié et moi aussi je les ai abandonnés ».

Pour se nourrir, ces jeunes restent parfois près des vendeuses dans les marchés. Lorsqu’un voyageur s’arrête pour s’alimenter, les jeunes sont aux aguets et espèrent récupérer de la nourriture restante, par exemple du riz, de la boule, de la bouillie, et bien d’autres choses à manger.

Au cours de la journée, le groupe se disperse, avant de se retrouver le soir. Certains admettent survivre grâce au vol, d’autres peinent à cacher leur addiction pour l’alcool.

Auparavant, la mairie venait en aide à ces jeunes enfants de la rue pour les accompagner à traverser leurs différentes difficultés. L’un d’entre eux nous explique qu’aucune aide de l’Etat ne leur parvient aujourd’hui. Ils se débrouillent pour se mettre à manger sous la dent. L’enfant de la rue ne doit pas être considéré comme un raté éducatif, il mérite des conseils et un encadrement qui vont le guider dans sa vie.