Tchad : le gouvernement et l’AFD en quête des solutions contre les inondations à Moundou

Le Tchad représenté par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement et l’Agence française de développement (AFD) ont eu des discussions relatives à la lutte contre les inondations à Moundou.

 

La question des inondations à Moundou dans la province du Logone occidental étaient au cœur des discussions à N’Djaména. Le ministre en charge de l’Eau et de l’Assainissement, Passalé Kanabé Marcelin et le patron de l’AFD au Tchad, Phillipe Chedane, ont échangé sur le démarrage du Projet de Lutte contre les Inondations à Moundou (PLIM) phase 2.

En lançant la phase 1 en 2016 l’AFD avait déploré, le débordement du fleuve et du lac durant la saison des pluies expose la ville à des risques d’inondation sept mois par an. La moitié de la commune se trouve en zone inondable. Plus de 80 000 habitants sont concernés. Cette phase prévoyait, l’amélioration du réseau d’assainissement pluvial à travers la réhabilitation et la construction de 5 km de canaux et l’aménagement d’un bassin de rétention ; la réalisation d’une étude de faisabilité pour un projet de gestion des inondations fluviales à Moundou dans le but de financer un projet d’investissements complémentaires (digues de protection, canal d’écoulement) et l’accompagnement de la mairie de Moundou dans la gestion des déchets solides et le curage des canaux de drainage.

Les deux protagonistes ont aussi discuté du projet de, Réhabilitation et d’Extension de l’Adduction d’Eau potable (AEP) à N’Djamena.

« Ces deux projets relatifs à la réhabilitation et de l’extension du réseau d’adduction d’eau potable de N’Djamena et du drainage des eaux fluviales à Moundou vont soulager les populations bénéficiaires des localités concernées. », rassure le ministère.

Tchad : l’AFD accorde 328 millions au Kanem pour lutter contre la covid-19

L’Agence française de développement (AFD) a accordé ce 26 août 2020, un montant de 328 millions de FCFA pour lutter contre la propagation de la Covid-19 dans la province du Kanem

Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la covid-19 dans la province du Kanem, la France a accordé un financement qui permettra de renforcer la qualité des services sanitaires de la circonscription. Plus de 1300 ménages seront directement concernés dans le cadre de ce projet.

Il sera question d’améliorer l’accueil des patients à travers la réhabilitation et la construction des forages et des latrines pour près de 30 000 personnes, doter les formations sanitaires des matériels de protection et produits de désinfection, améliorer les conditions de prise en charge des patients via la distribution des kits alimentaires et des produits d’hygiène.

Le projet implique également, la promotion des mesures barrières et des bonnes pratiques de santé, d’hygiène et d’assainissement. Il sera piloté par l’ONG ACTED et s’étendra sur une période de 9 mois. Ce financement contribuera  également à l’amélioration de la résilience des ménages les plus vulnérables aux impacts sociaux-économiques dus à la covid-19 et au renforcement des structures de santé pour assurer le maintien des services de santé essentiels en période sanitaire.

Tchad : 6,55 milliards FCFA pour promouvoir l’éducation des enfants dans le Lac

Une convention de financement du projet d’appui au développement d’appui aux enfants de la province du Lac Tchad a été paraphée entre le ministre de l’éducation et l’Agence française de développement.

Dans le souci de redorer la qualité de l’enseignement dans la province du Lac Tchad, le ministre de l’éducation nationale, Aboubakar Assidick Tchoroma et l’ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery ont signé une convention de financement. Lequel vise à la qualité et l’accès aux services éducatifs, nutritionnels et sanitaires des enfants de 0-10 ans dans la province du Lac.

La zone concernée par le projet est le département de Mamdi, province du Lac. Plus de 80 000 personnes vivent dans cette localité, dont 424 professionnels de la santé et de l’éducation. Les femmes sont à 75% concernées par ledit projet, a fait savoir le diplomate français. Bertand Cochery indique le Lac est négativement touché par la crise sanitaire et thématique, d’où le mobile du financement. « Ce projet a pour centre de gravité, la région sud de la cuvette du Lac-Tchad, plus particulièrement le département de Mamdi », précise-t-il.

Un mémorandum sera signé avec les différentes ONG vendredi pour l’exécution du projet a notifié, le directeur de l’AFD, Olivier Caldor.

 

Santé : l’AFD subventionne le Tchad pour lutter contre la mortalité infantile

Financé sur trois ans, le projet sera mis en œuvre par un consortium regroupant deux ONG française et tchadienne et un groupe de recherche. Cette annonce intervient deux mois après l’engagement pris par le président français lors de sa visite à Ndjamena. Emmanuel Macron avait promis de soutenir l’émancipation des femmes au Tchad et en Afrique à travers plusieurs aides.

Elle a alloué une subvention de cinq millions d’euros pour lutter, notamment, contre la mortalité infantile et maternelle.

Cinq millions d’euros alloués par l’AFD, c’est une subvention conséquente pour améliorer la santé des mères et des enfants uniquement dans le Mandoul et le Logone Oriental. Deux provinces du Sud où les taux de mortalité infantile et maternelle sont alarmants.

« Le niveau de malnutrition aigüe et sévère est très élevé. Les jeunes filles ne connaissent pas bien leurs droits, mais aussi les principes en matière de santé sexuelle et reproductive. Donc, si on ne fait rien dans ces régions, très certainement, le taux de mortalité maternelle et infantile va augmenter », prévient Gladys Archange, directrice de l’association Care au Tchad.

Au programme : dotation en médicaments et en matériel médical, formation du personnel de santé. Mais pour le ministre tchadien de la Santé, Aziz Mahamat Saleh, la réussite de ce projet réside dans son approche communautaire.

« Beaucoup de centres de santé ne sont pas fréquentés. Et donc, on se dit qu’il faut inverser la tendance pour que, maintenant, ce soit les communautés qui s’engagent pour la santé. Nous avons un exemple: c’est un chef de canton qui s’est engagé dans son canton pour dire qu’aucune femme ne va plus accoucher à la maison. Et il en est le garant. Parce que c’est lui le premier à avoir l’information lorsqu’il y a un mariage, lorsqu’il y a un décès, lorsqu’il y a une naissance. Et c’est lui qui est à même de pouvoir nous accompagner. »

Plus de 500 000 Tchadiennes vont bénéficier de ce projet.

 

Tchad : la France apporte une subvention de 5 millions d’euros pour l’émancipation des femmes

C’est à travers l’Agence Française de Développement (AFD), qu’elle a alloué ce mardi, cette subvention de deux mois, après l’engagement pris par le président français Emmanuel Macron lors de sa visite à N’Djamena.

Le projet, appelé « Pasfass » pour « Projet d’autonomisation sociale des femmes tchadiennes par l’accès aux services de santé et la prise en compte des violences basées sur le genre », doit s’étendre sur trois ans dans les deux provinces du Logone Oriental et du Mandoul, selon un communiqué de l’AFD. Financé sur trois ans, le projet sera mis en oeuvre par un consortium regroupant deux ONG française et tchadienne et un groupe de recherche.

Il vise à toucher 548.000 Tchadiennes qui « bénéficieront d’un accès amélioré à des soins de qualité », selon le communiqué de l’AFD. Lors de sa visite au Tchad en décembre, le président français avait annoncé avoir débloqué des fonds pour son allié tchadien, notamment un prêt de 40 millions d’euros pour payer les salaires et les retraites des fonctionnaires. « L’avenir africain se construira par l’autonomisation des femmes », avait aussi déclaré Emmanuel Macron. Au Tchad, 78% des femmes sont illettrées (contre 50% des hommes) et 70% mariées avant 18 ans, souvent par le biais de mariages forcés, pourtant interdits.

Darussalam: les travaux de construction des canaux de rétention d’eau ont débuté

La cérémonie de lancement des travaux a eu lieu le 13 novembre en présence du ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Mahamat Brémé.

 

Bientôt les inondations ne seront plus qu’un lointain souvenir pour les populations du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena. En effet, depuis hier, les travaux de construction de canaux de drainage et des bassins de rétention d’eau ont été lancés à Darussalam.

Ce projet financé par l’Agence française pour le développement (AFD) et l’Union Européenne est estimé à  9,38 milliards de Fcfa. Les ingénieurs affectés à la réalisation de cet ouvrage auront 25 mois pour finir les travaux.

Concrètement, il sera question pour ces travaux inscrits entrant dans le « projet eau et assainissement à N’Djaména (PEAN) » d’aménager deux bassins de rétention visant à stocker provisoirement les eaux pluviales et de réaliser deux canaux de drainage.

S’agissant des Canaux de drainage, l’un mesurera environ 5 km vise et permettra l’acheminement les eaux refoulées entre les bassins sud et nord de la capitale. Et l’autre de 1,7 km servira à acheminer les eaux refoulées depuis le bassin nord vers le canal existant à N’Djari.

A côté de ça, il sera aussi question de construire et d’équiper une station de pompage au niveau de chaque bassin de rétention et le renforcement de l’actuelle station de Lamadji constituent le troisième objectif du projet.

Pour l’Ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, à l’issue de ces travaux les impacts attendus pour la population sont multiples. « Les 200 habitants, des 7ème et 8ème arrondissements ciblés par le projet auront un environnement plus sain durant les saisons pluvieuses », précise-t-il.

Précisons que ce projet qui prend en compte la question sanitaire de la population. « Ces réalisations permettront de baisser les maladies hydriques, infectieuses et vectorielles grâce à la réduction des eaux stagnantes mais aussi d’atténuer les conséquences matérielles et financières des inondations au niveau des commerces. Les réalisations vont accroitre l’attractivité économique dans cette zone », annonce-t-il.

Selon le ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Ahmat Brémé, « le plan est élaboré conforment aux normes internationales en matière de déplacement involontaire d’une tranche de la population. Des dispositions sont prises pour dédommager les personnes qui ont réalisé des investissements sur leurs terrains mais procéder à la réinstallation de tous ceux qui ont été impactés par les travaux sur des nouvelles parcelles à Adinew dans la commune du 7ème arrondissement », clarifie-t-elle.

 

 

Tchad : 64 milliards de FCFA de l’AFD pour 18 projets

Au cours de L’Agence française de développement a donné une conférence de presse le 25 juillet, au cours de laquelle elle a donné les résultats de ses activités durant l’année 2017.

 

L’AFD est présente au Tchad à travers quatre secteurs d’action prioritaires à savoir : la santé maternelle et infantile et santé de la reproduction ; l’amélioration du système éducatif primaire et le renforcement du dispositif de formation professionnelle ; le développement rural ; l’accès aux services essentiels en milieu urbain.

En ce qui concerne la santé maternelle et infantile et santé de la reproduction, le directeur pays de l’AFD informe que son institution intervient au Tchad à travers deux axes notamment le Projet PSUN et le Projet d’Appui au Secteur de la Santé. Selon le directeur pays, François Tirot, l’AFD a : équipé 17 centres de santé, réhabilité 14 entre 2016-2017 ; formé ou soutenu pour leur formation 1.406 professionnels ; 2.585 femmes ont bénéficié du forfait obstétrical ; 2 cliniques de planification familiale sont à construire en 2018.

Aussi, 757 jeunes ont été formés et 218 entrepreneurs accompagnés dans le cadre de l’amélioration du système éducatif primaire et le renforcement du dispositif de formation professionnelle, grâce à la Maison de la Petite Entreprise. Grâce au projet AFPACET, 7.000 personnes seront formées dont 43% de femmes. Concernant le projet Bab Al-Amal, 2.700 jeunes sont formés et 300 autres accompagnés dans la création/consolidation de leur activité.

Plusieurs activités ont été réalisées dans le secteur du développement rural, avec une action ancienne et majeure dans l’appui de long terme à l’élevage transhumant. En outre,  pour l’accès aux services essentiels en milieu urbain, grâce au Projet Eau et Assainissement à N’Djamena, en 2018, il est à relever la construction de 1.100 latrines publiques et familiales ainsi que l’extension de 20 km  du réseau d’eau potable.

Concrètement, il faut retenir que l’AFD au Tchad c’est 22 projets ONG en exécution en 2017 pour un montant d’engagements de 5 200 000€  soit 3,4 milliards FCFA, avec l’octroi de 5 nouveaux projets ONG en 2017. Ces derniers sont cofinancés à hauteur de 1,4 millions d’euros par l’agence AFD Tchad soit un milliard FCFA.

« Crise et développement. La région du Lac Tchad à l’épreuve de Boko Haram »

L’AFD vient de publier l’ouvrage  » Crise et développement. La région du lac Tchad à l’épreuve de Boko Haram », sous la direction de Géraud Magrin et Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

Préparée par l’AFD et annoncée par la France à Abuja en mai 2016, l’lnitiative lac Tchad vise à mobiliser des financements pour des projets et programmes au bénéfice des populations impactées par la crise liée à Boko Haram. Dans ce contexte, l’Agence française de développement a souhaité confier à l’IRD la réalisation d’une étude de référence sur la région du lac Tchad avec pour objectif de fournir un état des lieux pluridisciplinaires sur la situation actuelle de la région.

Cette étude est la première à aborder la crise Boko Haram à partir d’une perspective transcendant les frontières politiques et linguistiques entre le Nigeria anglophone et les trois pays francophones riverains du lac Tchad. Réalisée par une équipe pluridisciplinaire d’une quinzaine de chercheurs français, britannique, camerounais, nigériens, nigérians et tchadiens, elle considère la région du lac Tchad comme un système. Ses composantes et leurs interactions environnementales, économiques et politiques sont appréhendées depuis une perspective diachronique avant, pendant et après le pic de violence. L’analyse débouche sur une réflexion prospective à 20 ans.

À partir de 2009, l’insécurité liée à l’insurrection du groupe Boko Haram et à sa répression s’est diffusée depuis le coeur du Borno nigérian vers tout le nord-est du pays puis vers les zones frontalières des pays voisins, Cameroun, Niger et Tchad. La crise a affecté progressivement toute la région du lac Tchad, un des grands espaces transfrontaliers de l’Afrique sahélienne, à la charnière de l’Afrique des savanes et du désert, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale et orientale.
À partir du constat que la crise a ébranlé le système de relations qui faisait la résilience de la région du lac Tchad, cette étude vise à éclairer les choix cruciaux qui définiront sa trajectoire de développement à venir.

A propos des coordinateurs
Géraud Magrin est un chercheur membre de ProdiG. Il est également professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur les relations entre exploitation des ressources naturelles et dynamiques des territoires en Afrique de l’Ouest et du Centre, à partir notamment du Tchad, du Sénégal et de la Mauritanie.

Marc-Antoine Pérouse de Montclos est directeur de recherche à l’IRD et membre du CEPED (Centre Population et Développement : Unité mixte entre l’IRD et l’Université Paris-Descartes). Il travaille sur les conflits armés, les déplacements forcés de population et l’aide humanitaire en Afrique subsaharienne.