Lac Tchad : de nombreux terroristes tués et du matériel récupéré

La Force multinationale mixte (FMM), dans un communiqué, annonce que de nombres terroristes ont été tués et des armes lourdes ont été récupérées aux abords du Lac-Tchad.

Le porte-parole de la Force multinationale mixte (FMM), Kamarudeen Adegoke a fait une communication le dimanche 15 mai 2023, pour annoncer les exploits enregistrés par son groupement. A travers un communiqué publié à Maiduguri, il fait savoir que l’opération  a eu lieu lors d’une nouvelle offensive contre les groupes extrémistes de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).

D’après le communiqué, l’opération a été menée en réponse à une récente attaque déjouée par les terroristes contre une base de la FMM dans la région d’Arege, dans l’Etat nigérian de Borno. « Des dizaines de terroristes ont été neutralisés au cours de la rencontre». Le porte-parole de la force assure que, les opérations menées ont réduit la capacité des groupes extrémistes à mener leurs activités dans la région du bassin du lac Tchad.

Tchad : une réunion pour l’amélioration de la gestion du bassin du Lac Tchad

La Ministre de l’Hydraulique Urbaine et Rurale Madame Tahani Mahamat Hassane, a pris part le 14 avril 2021, à la 3èm » réunion du CBLT pour l’amélioration de la gestion du bassin du Lac-Tchad

Les échanges se sont déroulés par visioconférence en présence des représentants de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Cette réunion a été organisée en vue d’adopter les orientations stratégiques adaptées pour la mise en œuvre du Projet en tenant compte du Covid19 et construire la feuille de route pour la mise en œuvre effective par l’UGP et les autres partenaires de l’ensemble des composantes du projet régional dans un contexte de Covid19

La ministre tchadienne de l’Hydraulique Urbaine et Rurale, par ailleurs première Commissaire du Tchad auprès de la CBLT, est revenu sur le fait que depuis une décennie, le bassin du Lac Tchad est soumise à des contraintes naturelles, du fait, de la d’une faible pluviométrie qui entrave le développement économique et l’exportation rationnelle des ressources naturelles

Elle a souhaité que ces travaux du Comité de pilotage soit une occasion qui permette d’évaluer le niveau de mise en œuvre des activités réalisées au cours d’une période mais aussi de peaufiner celles à venir dans le bassin du Lac Tchad et aussi de mener une gestion éco systémique pour mener à bien toutes les activités y afférent.

La ministre de l’Hydraulique a également reconnu et déploré le problème de la faible harmonisation du cadre juridique, politique et économique au niveau national pour la mise en œuvre des accords régionaux et la forte pression démographique sur les ressources naturelles. Ces paramètres engendrent une dégradation agressive des ressources halieutiques dans le Lac-Tchad et de son écosystème

Tchad : la 5ème réunion du programme de réhabilitation du bassin du Lac Tchad s’ouvre à N’Djamena

La ministre tchadienne de l’Hydraulique urbain et rurale, Tahani Mahamat Hassan a présidé ce 22 février à N’Djamena, la 5ème réunion programme de réhabilitation et du renforcement de la résilience des systèmes socio-économiques du bassin du Lac Tchad (PRESIBALT) et du programme de réhabilitation de réinsertion socio-économique des groupes vulnérables du bassin du Lac Tchad

Cette réunion du comité de pilotage du PRESIBALT et du programme de réhabilitation de réinsertion socio-économique des groupes vulnérables du bassin du Lac Tchad a réuni les Commissaires et points focaux de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT). Elle est déterminante pour l’amélioration du bien-être des populations du bassin du Lac Tchad.

Les participants vont examiner, les programmes de travail annuel, le budget de l’exercice 2021 et le rapport sur l’état de mise en œuvre des recommandations de la 4ème réunion du comité régional de pilotage du PRESIBALT organisée à Yaoundé en 2019.

La ministre tchadienne de l’Hydraulique urbain et rurale fait confiance aux partenaires : « je voudrai me convaincre de la disponibilité de l’ensemble de nos partenaires techniques et financiers à maintenir le niveau d’engagement pour ne pas qu’on compromette le pari pris ensemble dans le cadre de l’engagement de la stratégie régionale de stabilisation des zones du bassin du Lac Tchad affectées par Boko haram et dont le lancement dans les pays membres est imminent ». Elle invite les partenaires à se mobiliser pour relever le défi.

Il est important de préciser que le programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes socio-écologiques du bassin du lac Tchad (PRESIBALT) est une opération régionale qui s’inscrit dans le Plan quinquennal d’investissement (2013-2017) de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT). Il tire à sa fin pour céder place programme de réhabilitation de réinsertion socio-économique des groupes vulnérables du bassin du Lac Tchad

Tchad : « c’est difficile de contrôler Boko Haram » Idriss Deby Itno

D’après le chef d’Etat tchadien, Idriss Deby Itno, la secte islamiste Boko haram commettra beaucoup d’autres dégâts dans la province du Lac Tchad. Il a fait la déclaration sur les antennes de RFI au cours d’en entretien le 08 août 2020

« Ne vous étonnez pas, nous avons encore à faire avec Boko Haram pour longtemps », a indiqué le Maréchal du Tchad. Il a fait savoir que les incursions de Boko Haram vont continuer dans le bassin conventionnel du Lac Tchad. « Ces incursions sont faites par les enfants de la région, qui connaissent bien la circonscription », ajoute le numéro 1 tchadien. « Incursion de deux, trois à cinq personnes qui viennent faire du mal la nuit et retourne la nuit de l’autre côté de la frontière du Niger et du Nigeria, c’est difficile de contrôler cela », poursuit-il.

Idriss Deby n’a pas caché sa crainte bien que déterminer à en découdre avec la secte : « On a peur, puisqu’aujourd’hui on n’est pas arrivé à maitriser totalement Boko Haram, même si nous avons créé la Force multinationale mixte je suis désolé de dire que la force n’a pas suffisamment fait le travail pour nous permettre d’endiguer ce mal ». Pour Idriss Deby, arrêté  le leader de Boko Haram n’est pas la priorité, mais nettoyer le territoire tchadien des terroristes et du terrorisme. « Mon objectif n’était pas d’arrêter une personne ou une personnalité quelconque de Boko Haram, mon objectif c’est de nettoyer sur le territoire tchadien de boko haram », note le Maréchal du Tchad, Idriss Deby Itno. « Mais il faut bien mettre en évidence que Boko haram aura encore des beaux jours devant nous et fera encore beaucoup de débats », conclut-il

 

Lac Tchad : les opérations militaires se multiplient sur les rives

Au moins 75 jihadistes auraient été tués dans le sud du Niger en début de semaine suite à deux opérations militaires menées par la force multinationale mixte, qui implique notamment le Niger et le Nigeria.

L’information a été confirmée mercredi 13 mai par l’armée nigérienne et cette force sous-régionale basée à Ndjamena, au Tchad. Depuis le lancement d’une vaste offensive menée par l’armée tchadienne le mois dernier, les opérations militaires se multiplient désormais sur le côté nigérien du lac Tchad.

Il s’agissait d’une « reconnaissance-offensive menée le long des berges de la Komadougou », indique un communiqué du ministère nigérien de la Défense.

En cette période de l’année, cette rivière, qui traverse le Niger, le Tchad et le Nigeria, est asséchée. Cela permet aux jihadistes de la franchir aisément pour attaquer et rançonner les localités aux alentours de Diffa. Le but de cette série d’opérations est, selon la force conjointe, « d’éradiquer Boko Haram ainsi que l’Iswap », une faction qui a fait allégeance à l’Etat islamique.

Un accrochage s’est d’abord produit au cours de cette opération de reconnaissance menée lundi 11 mai. Le ministère nigérien de la Défense assure être parvenu à saisir des armes, des munitions et à « neutraliser », selon ses termes « une cinquantaine d’éléments ennemis ».

Au même moment, le détachement nigérian de la force multinationale bombarde les îles de Tombon, sur le lac Tchad… Des îles où d’autres affrontements ont déjà eu lieu la semaine dernière. C’est une zone difficile d’accès : les opérations sont menées principalement par l’armée de l’air.

Impossible de vérifier le bilan de ces opérations militaires avec des sources indépendantes. Chaque camp se livre à une guerre de communication. La semaine dernière, la branche ouest-africaine de l’Etat islamique diffusait à son tour la vidéo montrant le succès d’une attaque contre un présumé poste nigérien…

Tchad-Lac : les chefs de canton à l’opération post-Bohoma

Le gouverneur de la province du Lac s’est entretenu le 19 mars avec les officiers supérieurs des forces de l’ordre et les chefs traditionnels de sa circonscription administrative de sa province.

L’objectif de la rencontre était d’amener les chefs de cantons à participer de façon directe à la lutte contre Boko Haram dans le Lac. Ces derniers sont appelés à jouer leur rôle dans l’opération post colère Bohoma. Le gouverneur  Abassadi Sair Fadoul a fait savoir à ses hôtes que les militaires ont déjà joué leur partition, en détruisant tous les camps de la secte terroriste. Saluant l’initiative la bravoure des militaires, il a demandé les chefs de canton de s’impliquer davantage dans la lutte contre Boko Haram, qu’il qualifie d’ennemie commun.

Le numéro un de la province invite les citoyens à la vigilance, il leur a demandé dénoncer tous les potentiels complices des terroristes, fut-il un membre de leur famille ou une connaissance.

A la suite du gouverneur, le chef  d’état-major des armées le général Abakar Abdelkerim Daoud et les officiers supérieurs ont exhorté les chefs traditionnels à collaborer avec les forces de sécurité pour mettre à mal le terrorisme dans la province, en arrêtant toutes les personnes visant à nuire à la sécurité et la sérénité dans le Lac

Les chefs de cantons ont rassuré les autorités administratives et militaires de leur entière disponibilité.  Ils promettent dénoncer toutes personnes suspectes et les mettre à la disposition des autorités administratives et militaires.

Tchad : 44 combattants de Boko Haram retrouvés morts

Ils faisaient partie d’un groupe de 58 personnes capturées lors d’une récente opération militaire contre le groupe djihadiste autour du lac Tchad.

Quarante-quatre personnes détenues dans le cadre d’une enquête anti-terroriste ont été retrouvés morts jeudi matin, a déclaré le procureur Youssouf Tom.

« Quarante d’entre eux ont été enterrés, et les quatre autres ont été emmenés chez un médecin, dont le rapport d’autopsie révèle qu’ils avaient consommé une substance mortelle, qui a entraîné des problèmes cardiaques chez certains et une asphyxie sévère chez d’autres », a déclaré samedi Tom à la télévision publique tchadienne.

Ils faisaient partie d’un groupe de 58 personnes capturées lors d’une récente opération militaire contre le groupe djihadiste autour du lac Tchad.

Une enquête a été ouverte après que quatre autopsies ont prouvé qu’une substance mortelle était à l’origine de leur mort.

Le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, a déclaré à l’Agence France-Presse que les prisonniers n’ont pas été maltraités.

Il a démenti les allégations selon lesquelles ni eau, ni nourriture n’avaient été servies aux prisonniers depuis leur transfert à N’Djamena, la capitale du Tchad, mardi.

Un détenu s’est remis et a rejoint 13 autres prisonniers qui sont « encore en vie et vont très bien », a ajouté le ministre de la Justice.

L’armée tchadienne a lancé une offensive après que des djihadistes ont tué près de 100 de ses soldats, le 23 mars, dans une île du lac Tchad.

Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière menée par Boko Haram contre l’armée tchadienne, depuis que le groupe djihadiste a étendu son insurrection au-delà du Nigeria, il y a plusieurs années.

Selon le Tchad, l’opération menée récemment dans les îles du lac Tchad a coûté la vie à plus de 1 000 combattants de Boko Haram.

L’insurrection menée par Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger depuis plus de 10 ans a fait plus de 30 000 morts et quelque deux millions de déplacés, selon les Nations unies.

Tchad-Boko Haram : Issoufou Katambé à Baga Sola

Le ministre nigérien de la défense, était accompagné du chef d’état-major général des armées du Niger et du gouverneur de Diffa.

Le Pr. Issoufou Katambé, a effectué mercredi un déplacement à Baga Sola, dans la province du Lac, au Tchad. Il était accompagné du chef d’état-major général des armées du Niger et du gouverneur de Diffa (Niger).

La délégation a été accueilli à sa descente d’hélicoptère par le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale et de la sécurité, le général de corps d’armée Mahamat Abali Salah, le chef d’état-major général des armées, le général de corps d’armée Abakar Abdelkérim Daoud, et le gouverneur de la province du Lac, le général de division Abadi Saïr Fadoul.

Les deux parties ont échangé à huis-clos de 17 h à 18 h, sur les évolutions des opérations militaires anti-terroristes et la stratégie « visant à éradiquer définitivement Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad », explique le ministère de la défense.

Tchad : l’armée capture70 combattants de Boko Haram

Ces éléments de ladite secte terroriste ont été présentés à la presse lundi 13 avril 2020.

Lors de l’opération Colère Bohoma, les forces armées ont capturé 70 combattants de Boko Haram. Ceux-ci ont été présentés à la presse lundi 13 avril, par les autorités provinciales du Lac

C’est le gouverneur de la province du Lac, Abadi Saïr Fadoul, qui a procédé à cette présentation à Baga Sola.

« Dieu merci, ils sont dans nos mains. (…) On va s’occuper d’eux, tout en respectant les droits de l’Homme. Il est de notre devoir de pouvoir s’occuper d’eux », a déclaré le général de division Abadi Saïr Fadoul.

Tchad: le lac Tchad sous état d’urgence

Une mesure prise quatre jours après l’attaque d’un camp de l’armée par les éléments de Boko Haram.

Au Tchad, la province du lac Tchad est déclarée sous état d’urgence. Une mesure prise quatre jours après l’attaque d’un camp de l’armée par les éléments de Boko Haram. Une attaque qui a causé près d’une centaine de morts et que le président tchadien a décidé de venger.

En décidant de s’installer à Baga Sola pour conduire lui-même les opérations contre Boko Haram, Idriss Déby a demandé que le terrain soit dégagé pour permettre aux troupes de ratisser les marécages du lac Tchad, où se cachent les jihadistes.

Ainsi, dès jeudi, un communiqué du gouvernement annonçait que cette partie du territoire tchadien est zone d’opérations militaires. Vendredi, le gouvernement est passé à la vitesse supérieure en décrétant l’état d’urgence qui donne les pleins pouvoirs aux administrateurs et aux postes de sécurité.

Les civils sont priés de quitter les lieux du lac Tchad pour éviter d’être confondus aux éléments de Boko Haram. Une décision qui sera difficile à mettre en œuvre, surtout que les mouvements sont limités sur tout le territoire tchadien, à cause de la pandémie du Covid-19.

Pendant ce temps, des consultations ont eu lieu entre partenaires de la force multinationale conjointe, en charge de la lutte contre Boko Haram, pour convenir de la meilleure façon de répondre à la plus meurtrière attaques de la secte islamiste contre l’armée tchadienne. Lundi 23 mars de violents affrontements ont opposé l’armée tchadienne à Boko Haram près de Bouma, dans la province du lac Tchad faisant plus de 90 morts parmi les soldats.

Tchad: une centaine de morts dans une attaque de Boko Haram

Un affrontement entre l’armée tchadienne et les éléments de Boko Haram fait une centaine de morts ce 23 mars 2020 dans la région du Lac Tchad.

Des soldats et des civils ont été tué lundi 23 mars dans la régions du Lac Tchad, plus précisément dans la localité de Boma. C’est une attaque perpétrés par la secte terroriste Boko Haram. Une position des soldats tchadiens a été attaquée par surprise par les djihadistes et près de 100 personnes (soldats et civils) ont trouvé la mort.

Le combat a été très violent et a duré plusieurs heures. Selon des sources militaires, une fois entrée dans la localité de Boma, ils se sont livrés livrés à des exactions sur la population. L’armée en les repoussant a subi de lourde pertes.

Le chef de l’Etat, Idriss Deby dans un message adressé à la nation ce mardi 24 mars, a condamné cet acte. « Pendant que nous sommes en lutte contre le coronavirus, les illuminésde Boko Haram ont attaqu nos force armées dans le Lac Tchad. Je salue le sacrifice de nos vaillants soldats. Je reitère notre total engagement à vaincrele péril terroriste », a déploré Idriss Deby.

Tchad-Bouma : des blessés dans un affrontement entre Boko Haram

Dans la région du Lac Tchad, de violents combats ont opposés l’armée aux éléments de Boko Haram, lundi 23 mars 2020.

L’armée tchadienne et des éléments de Boko Haram se sont longuement affrontés ce lundi 23 mars là Bouma, une localité du lac Tchad. De sources concordantes, les affrontements ont duré plusieurs heures avant que l’armée ne parvienne à repousser les assaillants.

Les assaillants sont arrivés tôt lundi 23 mars au matin à bord de barques motorisées et ont attaqué par surprise les forces tchadiennes, qui ont riposté. Mais au lever du jour, les combats ont redoublé d’intensité, obligeant les loyalistes à appeler du renfort. Mais les jihadistes ont résisté.

L’aviation est ensuite entrée en action pour disperser les assaillants qui se sont En milieu d’après-midi, les forces tchadiennes ont finalement repris le dessus et ont obligé l’ennemi à battre en retraite. « Il y a eu de la casse. Aussi bien des civils que des militaires » confie un officier.

Jusqu’en fin de journée, les opérations de ratissage et d’évacuation des blessés étaient en cours. L’état-major général des armées indique ne pas encore disposer de bilan parce que le ratissage n’est pas encore terminé.

Tchad : vers une couverture élargie des vaccinations

Le ministère de la santé publique a reçu samedi 18 janvier dernier, 41 pirogues de la part des fondations Bill et Melinda Gates et Dangoté.

Couvrir le maximum de localités pour ce qui est des vaccinations dans le bassin du Lac Tchad, c’est la mission que se donne le gouvernement tchadien et ces partenaires. C’est dans cette optique que les fondations « Bill et Melinda Gates » et « Dangoté » ont remis samedi dernier, à Guitté, dans la province du Hadjer Lamis, 41 pirogues au ministère de la Santé publique.

La cérémonie de remise a eu lieu en présence du directeur de cabinet du ministre de la Santé publique, Dr. Mahamat Pierre, et des représentants des dites fondations. Cette action fait suite à une convention signée entre le Tchad et les fondations Bill et Melinda Gates et Aliko Dangote. L’accord entre les deux parties s’inscrit dans le cadre d’un financement, pour l’amélioration de la vaccination de routine dans les provinces du Lac Tchad.

La dernière enquête sur la couverture vaccinale date de 2017. Selon les résultats de celle-ci, seulement 22% des enfants de 12 à 23 mois au Tchad sont complètement vaccinés. Ce taux était de 25% en 2014-2015, soit 1/4 des enfants.

Lac Tchad : 04 commandants de l’EI tués

Ils ont été tués dans des frappes aériennes distinctes menées par la Force opérationnelle multinationale interarmées et la Force opérationnelle aérienne du Nigéria.

Quatre commandants du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest ont été tués ce week-end dans le bassin du Lac Tchad, dans des frappes aériennes distinctes menées par la Force opérationnelle multinationale interarmées (MNJTF) et la Force opérationnelle aérienne du Nigéria.

Parmi les morts figure Amir Khalifa Umar, considéré comme le troisième commandant de l’État islamique en Afrique de l’Ouest, a indiqué lundi Timothy Antigha, chef de l’information du public pour la Force multinationale mixte.

Amir Khalifa Umar, connu sous le nom de Tunbum Sabon, a été « éliminé » lors d’une frappe contre l’une des cachettes des insurgés près du lac Tchad.

Des frappes aériennes distinctes dans la région de Kwalaram ont permis de « neutraliser » trois autres commandants du groupe extrémiste.

En plus d’être l’un des principaux commandants du groupe terroriste, Umar aurait également été son « juge suprême ».

Timothy Antigha a ajouté que plus de détails sur l’évaluation des dégâts seront publiés prochainement, indiquant que plusieurs terroristes et leurs commandants ont également été tués dans des bombardements contre leurs camps où ils s’entraînaient à lancer des attaques contre les emplacements des troupes dans la région du Lac Tchad.

Lac Tchad : 13 morts dans le camp de Boko Haram après une attaque

Un poste de police dans la région de Lac Tchad a été attaqué dans la nuit de dimanche 1er à lundi 02 décembre 2019, faisant une quinzaine de morts.

Les autorités tchadiennes attribuent cette attaque à la secte nébuleuse Boko Haram. Cet assaut a fait 13 morts côté jihadistes alors que deux personnels de santé et leur chauffeur enlevés par les jihadistes restent introuvables.

L’attaque qui s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi a eu lieu entre Ngouboua et Baga Sola, dans une zone peuplée où l’armée a installé il n’y a pas longtemps un poste avancé après l’enlèvement d’un médecin, un infirmier et leur chauffeur qui empruntaient cet axe.

Les jihadistes ont profité de l’obscurité pour s’approcher et déclencher une fusillade. L’armée tchadienne a répliqué et a repoussé les assaillants, qui ont abandonné 13 corps pendant leur repli. Quatre soldats tchadiens ont été tués et trois autres blessés.

Cette nouvelle offensive montre que l’aile de Boko Haram, proche de Abu Musab al-Barnawi qui occupe la rive nord du lac Tchad, a décidé de changer de stratégie après avoir opéré pendant des mois par des incursions éclair suivies de poses d’engins explosifs.

En prenant l’initiative des attaques, les jihadistes montrent qu’ils ont pu se reconstituer une logistique et entraîner suffisamment d’hommes. Une posture qu’ils ont perdue depuis la fin de la grande offensive conjointe des États riverains du lac Tchad.

Lac-Tchad : les agences onusiennes lancent un appel d’aide de 135 millions de dollars

C’est dans le souci de combattre la crise humanitaire qui sévit dans la région du Lac-Tchad, que le HCR, le PNUD et d’autres ONG ont lancé cet appel.

Cette contribution permettra d’aider des centaines de milliers de personnes déplacées par l’aggravation de l’insurrection de Boko Haram. En effet, le bassin du Lac-Tchad fait face à l’une des crises humanitaires les plus graves de notre époque. La région comprend le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, où vivent actuellement 2,5 millions de personnes victimes de cette insurrection. En fait, il s’agit des personnes déplacées, réfugiés et rapatriés.

Ainsi, au moins 10,7 millions de personnes souffrent de la faim et de la malnutrition et sont soumises à des difficultés extrêmes. Lesquelles causées par la pauvreté, le changement climatique et les conflits.

L’insécurité entrave la reprise d’une vie normale. Elle laisse des familles touchées par le conflit tributaire dans la dépendance de l’aide humanitaire pour leur survie. Bref on peut citer : l’OCHA, le Bassin du lac Tchad et le tour d’horizon de la crise du 23 janvier 2019.

Lac Tchad : les dirigeants veulent donner une nouvelle orientation à la lutte contre Boko Haram

Ils se sont réunis le weekend dernier au Nigeria. Ils ont décidé ensemble de donner une nouvelle impulsion à la lutte contre le groupe jihadiste.

 

« La réunion d’aujourd’hui est la continuation de nos efforts conjoints pour faire face aux défis majeurs en matière de sécurité dans notre sous-région – Elle est la concrétisation de l’engagement résolu des pays participants dans la lutte contre notre ennemi commun, Boko haram et, le rétablissement de la sécurité et d’une paix durable dans notre sous-région », a déclaré le président nigérian Muhammadu Buhari.

Ce sommet, qui réunit les dirigeants du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Bénin et de la République centrafricaine, fait suite à une rencontre consacrée à la lutte contre boko haram qui avait réuni les chefs d’État et de gouvernement de la région du lac Tchad fin novembre à N’Djamena.

Lors dudit sommet, les dirigeants de la zone du lac Tchad ont mis l’accent sur la nécessité de changer de stratégie dans la lutte contre cette secte terroriste dont les victimes, dans les différents pays présents à ces assises, se comptent par centaine. Le Président nigérian, lors de sa prise de parole, a déclaré : « Que des mesures plus drastiques doivent être envisagées, face à la recrudescence des attaques du groupe jihadiste ».

En ouvrant la réunion, Muhammadu Buhari a aussi affirmé que : « Cela était nécessaire, en raison de la résurgence des attaques, notamment contre les militaires et des enlèvements de civils contre rançon à travers nos frontières, perpétrés par boko haram avec le soutien de terroristes internationaux qui ont infiltré notre région ».

Depuis juillet, les attaques de boko haram contre les bases militaires de la région du lac Tchad se sont multipliées. En novembre, des jihadistes ont attaqué une base dans le village nigérian de Metele, près de la frontière avec le Niger, tuant au moins 44 soldats. Les soldats survivants ont cependant évalué à plus de 100 le nombre de tués.

Le sommet de samedi dernier a aussi permis à tous les pays membres, d’examiner le rapport d’une commission mise en place lors de la réunion de novembre, a précisé le président nigérian. Des précisions ont été données et des amendements afin que les populations soient désormais capables de vivre, tout en se sentant protégées par leurs États respectifs.

Et, le communiqué final a permis de mesurer l’engagement de tous. Les participants ont renouvelé leur engagement à lutter contre les terroristes de boko haram, avec l’objectif de mettre un terme définitif à l’insurrection.

Ils se sont engagés à fournir une aide aux populations touchées par la violence dans la limite des ressources disponibles et demandé à leurs partenaires internationaux, par exemple la Force multinationale mixte (MNJTF) qui regroupe des militaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun, de fournir une assistance supplémentaire à la Force régionale qui combat ces forces obscures.

 

 

Région du Lac Tchad : recrudescence des attaques de Boko Haram

Une quinzaine de jeunes femmes ont encore été enlevées dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 novembre dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger.

 

Enlèvements, attaques, raids se multiplient depuis plusieurs semaines dans la zone d’action de Boko Haram, à l’est du Nigeria, au sud-est du Niger et à l’ouest du Tchad. Une quinzaine de jeunes femmes ont encore été enlevées dans la nuit de vendredi 23 au samedi 24 novembre dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger. Toujours dans la même région, la veille de ce rapt, le groupe islamiste a frappé le camp de forage de Foraco à Toumour, tuant huit personnes.

Ces attaques ont eu lieu alors que l’on venait tout juste de commémorer les 500 jours de l’enlèvement, en juillet 2017, de 39 personnes – 33 femmes et 6 garçons – à NGaléwa, au nord de Diffa. Les ravisseurs avaient également égorgé neuf villageois.

L’armée nigériane en déroute

Plus grave, Boko Haram aurait tué une centaine de militaires nigérians dans plusieurs attaques en novembre. La dernière connue, celle du 18 novembre à Metele, aurait fait au moins 47 morts. Si les autorités nigérianes minimisent les chiffres, l’armée exprime de plus en plus sa colère. Les soldats de la déroute de Metele ont dénoncé dans une vidéo qui a fait le tour du net la médiocrité de leur équipement, l’obsolescence de leur véhicule et ils ont montré l’état de la base après l’attaque de Boko Haram.

Vendredi 23 novembre, le groupe djihadiste a affirmé avoir tué 118 soldats nigérians au total lors de cinq attaques contre des bases militaires du nord-est du pays les jours précédent. Au même moment, l’armée nigériane a discrètement abandonné l’une de ses positions près de la frontière avec le Niger, à Gashagar, après avoir subi quatre attaques de la part du groupe terroriste. Un retrait qui découvre encore plus la zone de Diffa au Niger et la zone du lac Tchad.

Quelle est la nouveauté ?

À l’origine de ces violences, la branche de Boko Haram affiliée à Daech, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Son leader, Habib Yusuf, dit Abou Mosab al-Barnaoui, est le fils aîné de Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram. Elle s’est séparée d’Abubakar Shekau, que Daech ne trouvait pas assez efficace, en 2016.

Pendant trois ans, cette branche s’est organisée, entraînée, financée et armée. Elle s’attaque principalement aux militaires, à leur base, à leur campement, s’emparant de leurs armes, munitions et véhicules. Elle dispose aujourd’hui de chars et de missiles.

Le lac Tchad, sanctuaire des groupes armés

Toute la zone du Lac Tchad qui s’étend entre les frontières du Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun est le refuge de plusieurs groupes armés se réclamant de Boko Haram. Ils agissent dans cette zone sans rencontrer de grande résistance de la part des armées de la sous-région. Le Tchad, en pointe dans le combat contre Boko Haram en 2016, est aujourd’hui nettement moins impliqué.

Boko Haram frappe à nouveau le lac Tchad

La zone désertique et montagneuse du Tibesti (nord-ouest), frontalière de la Libye et du Niger, occupe toute son attention depuis trois mois. C’est dans ce contexte que le président tchadien Idriss Déby est arrivé en Israël le 25 novembre pour une visite de plusieurs jours afin de nouer un partenariat sécuritaire avec cet État dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1972.

Région Lac Tchad: « Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles »

Le chercheur français Vincent Foucher, analyse la recrudescence des attaques de Boko Haram qu’on observe ces derniers jours dans cette région.

 

Comment expliquer la recrudescence d’attaques dans cette région entre le Niger et le Nigeria ?

Le mouvement s’est divisé en deux à l’été 2016 et la faction qui était à l’origine la faction cessionnaire, qui semblait être la moins forte, a eu le temps de se réorganiser. C’est cette faction qu’on voit maintenant. Elle a un mode opératoire assez différent, elle concentre ses attaques contre les militaires et elle a eu beaucoup de succès là-dessus.

Beaucoup de succès à la fois du côté nigérian et du côté nigérien. Est-ce que cela signifie que cette branche de Boko Haram, du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, a renforcé ses capacités récemment ?

Cette nouvelle branche a progressivement mené de petites attaques contre des camps militaires. Elle a réussi à reconstituer des stocks d’armement. Maintenant, elle passe à des cibles plus grosses et comme l’armée nigériane notamment a des problèmes d’organisation extrêmement importants, elle arrive régulièrement à bousculer une unité de l’armée nigériane, à s’emparer de sa base, à s’emparer de ses réserves. Maintenant, cette branche de Boko Haram a carrément des chars d’assaut et des lance-missiles mobiles. Cette montée en puissance est vraiment très préoccupante.

Il y a quelques jours, l’armée nigériane a abandonné la position de Gashagar après plusieurs attaques justement de Boko Haram. Quelles peuvent être les conséquences pour la région de Diffa qui est située juste de l’autre côté de la frontière, au Niger ?

On les voit déjà, c’est-à-dire qu’il y a une montée des attaques dans la région de Diffa, notamment en direction de Toumour, puis aussi autour de Bosso. C’est peut-être des factions différentes de Boko Haram d’ailleurs. Il y a aussi une « factionnalisation » sur le lac apparemment. Mais oui, on voit une montée en puissance de Boko Haram. C’est certain que pour le Niger il va falloir faire attention.

Cela veut dire que dans cette région, même cette branche qui est affiliée à l’Etat islamique est divisée ?

C’est une cartographie très complexe. Il semble qu’il y ait des groupes qui soient restés fidèles plus ou moins à [Abubakar] Shekau, mais qui ont réussi à rester sur le lac, un peu indépendants. Il y a parfois des incidents. Il y a parfois des groupes en interne, y compris dans cette faction, et on l’a vu récemment, il y a des tensions internes qui peuvent être très fortes. Ils ont tué en août dernier l’un de leurs principaux leaders. C’est une cartographie très complexe.

On a pu se rendre compte ces dernières semaines que, du côté nigérian, les militaires avaient beaucoup de mal à faire face à ces attaques, notamment il y a une dizaine de jours quand plus d’une centaine de soldats ont été tués. Est-ce que l’armée nigériane est suffisamment équipée pour lutter contre Boko Haram ?

C’est assez difficile à dire. Quand vous venez à Maiduguri, on voit quand même une armée qui a l’air assez équipée. Je pense qu’un des gros problèmes, c’est le commandement et puis la logistique. Il y a des problèmes de coordination entre les différentes opérations, les différentes divisions qui sont impliquées. Il y a beaucoup de militaires qui disent, par exemple, qu’une partie de l’argent qu’ils doivent recevoir n’arrive pas, qu’il est détourné en route à différents niveaux.

Au fond, on a une armée de combattants qui ne sont pas très motivés, qui ne se sentent pas protégés. Il y a des problèmes d’évacuation médicale. Donc évidemment, des combattants qui sont là dans des conditions très mauvaises, certains ont fait deux ou trois ans sur le terrain d’affilée, sans permission… c’est très difficile de garder des soldats motivés et prêts à risquer leur vie dans ces conditions. Très souvent, quand on a une attaque de Boko Haram, il y a une déroute en fait. Les gens s’enfuient, beaucoup sont tués d’ailleurs en s’enfuyant.

Comment peut-on expliquer cette recrudescence des attaques ? Est-ce que c’est parce que Boko Haram a pu gagner en importance et en équipement, et donc est capable de mener des attaques de plus grande importance ? Est-ce que cela a un lien avec la présidentielle qui arrive bientôt, dans quelques mois au Nigeria, en février 2019 ? Est-ce que la saison sèche qui arrive facilite les déplacements dans cette zone ?

On parle beaucoup de la saisonnalité, mais en réalité, l’offensive de l’Etat islamique a commencé au mois de juin, en pleine saison des pluies. Et dès juin, juillet, ils ont marqué des points militaires importants. Donc cela n’est pas une bonne explication. L’explication politique… évidemment, il ne va pas manquer, j’imagine, de théories du complot pour supposer que tel ou tel homme politique d’opposition encourage Boko Haram ou l’Etat islamique pour ternir le bilan de Buhari.

Et c’est vrai que politiquement pour le président nigérian, Muhammadu Buhari, c’est un gros problème. Je ne suis pas certain non plus que cela renforce une hypothèse, qui est formulée par certains, d’une montée en puissance de l’Etat islamique qui soutiendrait, plus qu’avant, sa branche nigériane. On voit bien que les communications sont très intenses. L’Etat islamique parle beaucoup des succès de sa branche nigériane, les met en avant.

D’ailleurs, la semaine dernière dans l’hebdomadaire Annaba qui est l’hebdomadaire de l’Etat islamique, sa section Afrique de l’Ouest était l’employée de la semaine, c’était la section qui avait tué le plus de soldats ennemis. On a une mise en avant médiatique des succès de la faction en Afrique de l’Ouest. Maintenant, il n’y a pas vraiment d’indices forts qui indiquent que l’Etat islamique a envoyé de l’argent, des armes ou des combattants.

C’est vraiment cette faction qui, au début était assez faible, qui s’est organisée, a réussi à récupérer des armes, et maintenant, elle est lancée dans une dynamique où elle utilise le stock d’armes qu’elle a pour attaquer les nouvelles bases, prendre de nouvelles armes, devenir plus forte et attaquer des bases plus grosses. Je crois qu’on est vraiment dans cette dynamique-là.

Lac Tchad : des officiers de l’armée limogés

Il s’agit des deux commandants de la zone n°4. Cela fait suite à un décret présidentiel publié hier lundi 29 octobre.

 

Le président a décidé ce lundi 29 octobre de remettre de l’ordre au sein de la zone de défense militaire n°4 pour éviter que telles attaques puissent se reproduire contre une garnison de l’armée dans la province du Lac Tchad.

Il passe à la vitesse supérieure en limogeant, par un décret lu cet après-midi, les deux commandants de la zone n°4, à savoir le commandant de la zone et son adjoint : le général de brigade, Dilony Darkallah et le colonel, Hissein Docko Yaya qui sont respectivement remplacés par le général de brigade, Bokhit Kossi Bermari et le colonel, Ahmat Fougoumi Yaya.

L’instruction a été donnée par le président tchadien de transférer la garnison militaire de la zone n°4 basée à Bol vers Kaiga Kindiria, pour permettre à l’armée de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de contenir les attaques de Boko Haram sur le sol tchadien.

Ces officiers de l’armée limogés paient aujourd’hui la facture de leur manque de vigilance dans la coordination et la surveillance par des patrouilles constituées de leurs éléments, dans la zone de défense n°4 du Lac Tchad.

Après la descente du président de la République le 12 octobre dernier à Kaiga Kindiria, une localité située à 18 km du Nigeria et à 14 km du Niger dans laquelle une attaque attribuée aux éléments de Boko Haram s’est produite contre une position tenue par l’armée régulière, de nouvelles mesures ont été prises.

Le président, Idriss Deby, lors de cette visite, a constaté un manque de vigilance et l’absence de coordination entre les officiers hauts gradés de la zone n°4, ce qui serait perçu comme étant à l’origine de l’attaque contre une base de l’armée tchadienne. Les assaillants ont attaqué à 4h30 du matin, entraînant des combats et des pertes dans les deux camps.

 

Lac Tchad : le manque d’eau oblige les populations à se déplacer

L’étendue d’eau a considérablement perdu en superficie au cours des années du fait de nombreuses sécheresses qui ont sévi dans la zone.

 

À cause de l’agriculture non durable, le changement climatique et de l’absence de réseau d’aqueduc, le Lac Tchad a perdu une grande partie de sa surface, ce qui a provoqué des maladies et la malnutrition. D’autre part, le lac Tchad partage sa frontière occidentale avec l’État Nigérian de Borno, où les activités violentes du groupe terroriste Boko Haram mettent en danger la vie de près d’un demi-million d’enfants. Environ de 26 000 réfugiés nigérians vivent au Tchad. Cette atmosphère instable a également entraîné le déplacement interne de 55 000 Tchadiens, dont la plupart ont élu domicile dans des camps autour du lac Tchad et se retrouvent sans eau, assainissement et conditions d’hygiène suffisantes. Il existe trois solutions possibles aux problèmes liés à l’eau au Tchad :

Soulagement de l’eau à court terme

Depuis octobre 2015, l’USAID a envoyé des rapports sur la réponse de l’agence à la crise du bassin du lac Tchad. En novembre, on estimait que 83 000 enfants n’avaient pas accès à de l’eau potable. Selon le dernier rapport, 75% des installations d’alimentation en eau et d’assainissement de Borno ont besoin de réhabilitation. Les partenaires de l’USAID, par exemple, ont organisé des séances d’hygiène et ont participé à des projets de restauration de latrines.

Des points d’eau communautaires désignés sont en cours de construction, en plus des sites de captage d’eau qui accueillent des initiatives de jardinage à petite échelle. Une autre ONG, réagissant spécifiquement à la menace des maladies d’origine hydrique, a dirigé une communauté de nettoyage des déchets solides, réunissant près de 1 000 volontaires pour construire des sites de gestion des déchets dans certains villages.

Coopération et gestion transfrontalières

Les systèmes d’eau transfrontaliers sont vulnérables aux conflits externes, et le lac Tchad ne fait pas exception. Bien que des organisations gouvernementales telles que la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) existent pour réglementer et gérer l’utilisation et le drainage de l’eau dans les régions, leur fonctionnalité est retardée par un manque de volonté politique. Jonathan Kamkwalala, responsable de la gestion des ressources en eau et des risques de catastrophes à la Banque mondiale, a beaucoup travaillé avec les autorités de la région du lac Tchad. Dans une interview accordée à la division de l’information de la Banque mondiale, il a évoqué la mauvaise gestion qui nuit aux grands systèmes d’eau transfrontaliers comme le lac Tchad.

Planification à long terme et adaptation

De nombreux écosystèmes – y compris le bassin du lac Tchad – ont souffert de pratiques agricoles à courte vue et dangereuses pour l’environnement. Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) considère que les projets d’irrigation non durable et de surpâturage sont responsables de la disparition en cours du lac Tchad. Si l’on veut que la qualité de l’eau au Tchad ait une chance d’avenir, il faut créer des stratégies de gestion avancées qui tiennent compte de l’avenir.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé un séminaire en 2009 sur la gestion adaptative de l’eau dans le bassin du lac Tchad. On a souligné l’importance de la consolidation d’une base de données régionale d’études de cas et de données pertinentes pour le renforcement futur des capacités, ainsi que de la mise en place d’un agenda politique participatif tenant les dirigeants africains responsables de leurs promesses d’intervention.

Dans le bassin du lac Tchad, seul le déploiement constant de stratégies à petite et grande échelle peut combattre l’immédiateté du terrorisme et de la malnutrition tout en préparant un avenir durable pour la qualité de l’eau au Tchad. Si l’un avance sans l’autre, la région continuera de capituler devant l’instabilité et l’incertitude.

 

 

Tchad : Boko Haram attaque l’armée au Lac Tchad

C’était dans la matinée du 10 octobre dernier. Huit militaires tchadiens ont perdu la vie lors de cette attaque. Et presqu’une cinquantaine de morts du côté des djihadistes.

 

L’armée a été attaquée par des éléments de Boko Haram dans la région du lac Tchad. Une incursion qui a fait près d’une dizaine de morts dans les rangs de l’armée et plus d’une quarantaine de personnes tuées dans les rangs djihadistes. Les islamistes de Boko Haram semblent avoir retrouvé des capacités opérationnelles après leur défaite militaire deux jours auparavant.

C’est au lever du jour que la colonne légère venant du Nigeria a traversé une petite clairière bordant un bras du lac pour attaquer les positions de l’armée tchadienne à Kaiga-Kindjiria. Nous sommes ici sur la rive nord du lac Tchad.

Les soldats tchadiens ripostent à l’attaque qui va durer quelques heures. Bilan : 48 djihadistes ont été tués ainsi que huit éléments des forces de défense et de sécurité. On dénombre aussi onze blessés qui ont été transportés mercredi après-midi à N’Djamena.

Cette attaque est la troisième en deux mois. Début octobre, Boko Haram avait lancé une attaque au mortier contre un camp militaire à Litri, localité située à 4 km de la frontière avec le Nigeria, dans la région du Lac Tchad. Un militaire tchadien avait été tué. Fin septembre, six personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans une attaque sur les rives tchadiennes du lac Tchad par Boko Haram, qui a perdu 17 djihadistes abattus par l’armée

Mardi encore, Florence Parly, la ministre française des Armées en visite à N’Djamena, insistait sur la nécessité de soutenir les forces africaines qui combattent le terrorisme avec des moyens limités.

Tchad : 17 combattants de Boko Haram meurent lors d’une attaque

Les hommes de la secte nigériane ont effectués un assaut dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 septembre dans la région du Lac Tchad.

 

Une attaque d’éléments de Boko Haram a eu lieu dans la nuit de vendredi 28 à samedi 29 septembre sur la rive nord du lac Tchad. C’est la troisième incursion jihadiste sur le territoire tchadien en quatre mois.

Ce sont les localités de Moussarom et Ngueleya, sur la rive nord du lac Tchad, dans l’ouest du pays, qui ont été attaquées. On dénombre six morts du côté des loyalistes. Ce sont des militaires, des douaniers et des agents des Eaux et Forêts. La contre-offensive des forces tchadiennes leur a permis d’abattre dix-sept jihadistes.

La dernière attaque de jihadistes dans le territoire tchadien remonte à la fin juin. Dix-huit paysans qui avaient tenté de regagner leur village avaient été égorgés, obligeant les autorités à faire remonter le niveau d’alerte qui avait considérablement baissé.

Après la fin de la campagne militaire contre Boko Haram il y a deux ans, les observateurs avaient indiqué que la secte, vaincue militairement et en proie à des dissensions, avait perdu en capacité de nuisance. Mais depuis six mois, la fréquence des attaques dans les quatre pays riverains du lac Tchad (Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad) laisse penser, selon le même spécialiste, que le mouvement jihadiste qui contrôle encore des territoires a eu le temps de se reconstituer.

Lac Tchad : 70 pays viennent en aide à la zone

L’Allemagne, qui est l’une des premières destinations des migrants, a promis 100 millions d’euros d’aide humanitaire d’ici 2020.

 

Soixante-dix Etats, organisations internationales et non gouvernementales réunis à Berlin ont promis lundi 1,87 milliard d’euros à la région du lac Tchad, frappée par une grave sécheresse.

A cette somme viendront s’ajouter des crédits de 402 millions d’euros provenant des banques de développement, indique le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’aide internationale a permis d’éviter une famine l’année dernière dans la région, mais plusieurs millions de personnes ont encore désespérément besoin d’aide au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Cameroun, a souligné Mark Lowcock, secrétaire général adjoint de l’Onu aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence.

« La crise n’est pas terminée. Il y a encore 10 millions de personnes qui ont besoin d’une assistance vitale », a-t-il déclaré. « Un quart des personnes que nous essayons d’atteindre sont des déplacés et le seul moyen de rester en vie est ce que fournissent les organisations humanitaires », a-t-il ajouté.

L’Allemagne, qui est l’une des premières destinations des migrants, a promis 100 millions d’euros d’aide humanitaire d’ici 2020, en plus des 40 millions d’euros alloués aux efforts de stabilisation et de prévention des conflits, a souligné le chef de la diplomatie, Heiko Maas.

 

 

Lac Tchad: une aide de 20 millions de francs de la Suisse pour le développement de la zone

La nouvelle a été donnée ce 03 septembre à Berlin, lors d’une rencontre des représentants de plusieurs États et organisations internationales.

 

La région du lac Tchad, frontalière avec le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, est le théâtre de violents affrontements avec le groupe Boko Haram. La population civile souffre des violences, de la situation humanitaire catastrophique et du manque d’infrastructures. En 2018, la Suisse s’engage à hauteur de 20 millions de francs dans les domaines de l’aide humanitaire, du développement et de la promotion de la paix, en privilégiant une approche globale. C’est ce qu’elle a annoncé ce 03 septembre à Berlin, où des représentants de plusieurs États et organisations internationales ont discuté de la réponse internationale à cette crise.

Des millions de personnes sont affectées par la pauvreté, le changement climatique et le conflit avec le groupe Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, dont le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun sont riverains. La population civile souffre des violences, du manque d’infrastructures et des conditions humanitaires catastrophiques. Actuellement, quelque 2,4 millions de personnes ont pris le chemin de l’exode en raison du conflit, et plus de 10 millions de personnes sont tributaires de l’aide humanitaire. Dans le même temps, il manque près d’un milliard de dollars pour pouvoir répondre aux besoins humanitaires en 2018. Malgré les succès militaires obtenus contre Boko Haram, la fin de la crise n’est pas en vue et la communauté internationale doit faire preuve d’un engagement soutenu  pour soulager les souffrances de la population et contribuer à un règlement pacifique et durable du conflit.

Face à cette situation, les représentants de plusieurs États et organisations internationales sont réunis aujourd’hui et demain à Berlin, dans le cadre de la Conférence de haut niveau sur la région du lac Tchad, pour discuter des possibilités d’aider la population civile en détresse. Cette rencontre, organisée à l’initiative conjointe de l’Allemagne, du Nigéria, de la Norvège et des Nations Unies, fait suite à la conférence humanitaire qui a eu lieu à Oslo en février 2017. La délégation suisse est conduite par l’ambassadeur Manuel Bessler, délégué du Conseil fédéral à l’aide humanitaire. L’objectif de cette conférence, outre la mobilisation de ressources financières pour soutenir la région, est de permettre de renforcer l’engagement commun et global de la communauté internationale et de favoriser les échanges avec les États concernés.

La Suisse a annoncé l’octroi d’un montant de 20 millions de francs, déjà budgétisé, en faveur des populations de la région. Cette somme, répartie entre l’aide humanitaire, le développement et la promotion de la paix, sert à financer des projets dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la protection, de l’hygiène et de l’éducation, ainsi que de la prévention de l’extrémisme violent et de la réconciliation. Dans sa prise de position lors de la conférence, la Suisse a demandé que les droits de l’homme et le droit international humanitaire soient respectés dans les situations de conflit, appelé à une réponse coordonnée et globale de la communauté internationale et insisté sur la nécessité d’un règlement politique de la crise.

Lac Tchad : le Japon vient en appui au PAM pour aider les populations

Les deux parties ont signé un accord de partenariat le 07 août au siège Programme Alimentaire Mondial (PAM).

 

L’ambassade du Japon au Tchad appuie le Programme Alimentaire Mondial (PAM) dans ses actions humanitaires au Lac Tchad et en faveur des réfugiés soudanais à l’Est du pays. La cérémonie de signature de l’accord a eu lieu, ce 07 août 2018.

1,5 milliards de Francs CFA, c’est le montant dont  bénéficieront environ 23 725 personnes déplacées et communautés d’accueil autour du Lac Tchad pendant deux mois ainsi que près de 77 554 réfugiés soudanais pendant trois mois selon les termes du communiqué.

Pour le PAM/Tchad, ce soutien est d’une importance capitale, surtout pendant cette période de soudure (mai/juin-septembre), où les stocks alimentaires sont épuisés et où la population dispose de ressources limitées pour avoir au moins un repas par jour.

Selon le communiqué, cette contribution de l’Etat japonais servira à soutenir les efforts menés par le PAM pour répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels les plus urgents au Lac Tchad et dans les régions de l’Est du pays, subissant les répercussions du conflit et du changement climatique.

Le PAM/Tchad exprimant ainsi son soulagement rappelle que ces opérations au Tchad sont effectuées en étroite collaboration avec le gouvernement, les agences des Nations Unies et des organisations nationales et internationales.

Lac Tchad: la zone a besoin d’être développée selon le CEDPE

Le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme appelle les pays limitrophe du lac à y accélérer le développement.

 

Comme tout le monde, le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) condamne les actes posés par Boko Haram. C’est d’ailleurs par cela que le centre commence le communiqué qu’il a publié ce mercredi 25 juillet. Seulement, il continue en portant un doigt accusateur sur les gouvernements des pays limitrophes au Lac Tchad.

En effet, pour cet organe ces Etats ont leurs parts de responsabilités dans le fait que les actes de la secte terroriste nigériane se soient exacerbés ces derniers temps. Et ceci en ne mettant pas d’accent dans le développement socio-économique de la région.

Selon le centre, sur les 2200 ex membres de Boko Haram qui se sont repentis, 50 seulement étaient inscrits à l’école au moment de rejoindre le groupe armé. Et sur ces 50 anciens élèves, 5 savent lire et écrire. Toute chose qui pousse le CEDPE a pensé qu’avec une bonne éducation, l’idéologie prôner par cette secte n’aurait pas le même écho auprès des populations du Lac Tchad.

D’où l’importance de mettre sur pied des investissements afin de développer la région. D’ailleurs le  Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme projette d’organiser au mois d’octobre prochain atelier. Celui-ci portera sur le rôle que le manque d’éducation joue sur l’expansion de l’idéologie de Boko Haram. À côté de ça, une étude sur la typologie des combattants de Boko Haram, sera publié d’ici cette fin d’année.

C’est le 30 janvier dernier que le centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme (CEDPE) a été inauguré à N’Djamena.

Lac Tchad : le PNUD pour la sauvegarde des écosystèmes

L’ONG apporte son appui technique dans un projet coordonné par le  ministère de l’environnement du Tchad en partenariat avec la France.

 

Le Projet de Réhabilitation et de Restauration des Écosystèmes du Lac Tchad (PRRE-LT) est élaboré sous la coordination du ministère de l’environnement, de l’eau et de la pèche. C’est en partenariat avec le Gouvernement de la République française avec l’appui technique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Dans ce cadre, plusieurs activités sont menées en 2018 : des plants sont mis en terre sur une superficie de 30 hectares sur les sites de Méléa, Liwa et Tataferom ; 71 groupements dont 42 groupements féminins sont identifiés et recensés ; environ 100 000 pots des plants sont produits à Baga-Sola etc.

Ce projet de réhabilitation et de restauration des écosystèmes du Lac Tchad a permis de stopper la dégradation des sols sur les différents sites du Lac Tchad, de préserver les cuvettes hydrauliques, d’adopter les techniques innovantes renforçant la productivité agricole des populations. Aussi, il a permis aux femmes et jeunes d’accéder à des moyens d’existence durables et à des emplois créés dans le cadre de la promotion des énergies renouvelables.

Le projet de réhabilitation et de restauration des écosystèmes du Lac Tchad (PRRELT) vise à reboiser et restaurer les zones dégradées sur une superficie de 4000 hectares. Ce projet intervient pour améliorer l’adaptation et la résilience des systèmes de production agricoles. Pour ce faire, une série d’initiatives locales à valeur socio-économique et environnementale en faveur des femmes et des jeunes est également en vue.

Élaboré sous la coordination du ministère de l’environnement, de l’eau et de la pèche, en partenariat avec le Gouvernement de la République de France avec l’appui technique du Programme des Nations Unies pour le développement, le PRRELT vise à la fois les services techniques déconcentrés, les organisations communautaires à la base et les unités de production familiales. C’est dans la région du Lac Tchad précisément dans les localités de Melea, Baga-Sola, Liwa, Tataferom que le projet est mis en œuvre, avec la possibilité d’étendre des petites actions au niveau des localités voisines.

Le projet prend en compte entre autres les objectifs de développement durable, le Plan National de Développement 2017-2021.

Boko Haram : 4 400 bovins enlevées depuis avril

Le groupe terroriste originaire d Nigeria sévit au sein des bergers installés autour du Lac Tchad.

 

Le terrorisme a apporté outre la terreur, un phénomène qui appauvrit les éleveurs installés aux abords du Lac Tchad à savoir, le vol de bétail. Au Cameroun, au Niger, au Nigeria et au Tchad, les éléments de Boko Hamram enlèvent les bétails par millier de têtes occasionnant parfois des pertes en vies humaines.

Les pays ayant en partage le bassin du Lac Tchad souffrent du vol de bétail perpétré par les membres de Boko Haram en quête de subsistance. Ces enlèvements ont débuté au Nigeria dès le début de la crise avec le groupe terroriste. Mais, depuis quelques années, ils se sont étendus aux pays du bassin du lac Tchad. « Selon des sources locales, 8 447 tête de bovins auraient été emportées par les éléments de Boko Haram dont 4 400 tête d’avril à mai 2018. Ces chiffres sont un témoignage édifiant de l’ampleur de ce phénomène », déclare le chef de division du ministère de l’élevage, Mahamat Ahmat ZenAllah.

Pour le Tchad qui compte 113 560 000 de têtes de bétail, ces vols de bétails sont un véritable frein pour son développement économique. Outre cela, le responsable Suivi Évaluation régional de la délégation régional élevage du Lac, Mahamat Moussa Abdraman précise, « Il ne faut pas oublier que quand ils viennent enlever ces bétails, ils enlèvent aussi les bouviers. S’il y’a résistance, ils éliminent les bouviers et emportent le bétail ».

Par conséquent, des pistes de solution sont envisagées pour remédier à ce problème. Pour mettre fin au vol de bétail, il est recommandé aux gouvernements des pays membres de la CBLT : d’utiliser de dispositifs électroniques tels que les puces pour identifier, localiser et suivre le bétail, de recenser le bétail et de prendre des lois pour poursuivre et punir les voleurs de bétail et les condamner entre autres.

Ces propositions sont les fruits d’une réflexion menée par les participants au Dialogue Régional sur Vol de bétail dans la région du Lac Tchad qui s’est tenu du 5 au 7 juin 2018 à Yola au Nigéria sous la direction de USAID au Nigeria. Le Tchad tout comme le Niger et le Cameroun y ont envoyé leurs représentants grâce au Programme d’Appui à la Cohésion Communautaire (PACC-Tchad) de USAID.

« Crise et développement. La région du Lac Tchad à l’épreuve de Boko Haram »

L’AFD vient de publier l’ouvrage  » Crise et développement. La région du lac Tchad à l’épreuve de Boko Haram », sous la direction de Géraud Magrin et Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

Préparée par l’AFD et annoncée par la France à Abuja en mai 2016, l’lnitiative lac Tchad vise à mobiliser des financements pour des projets et programmes au bénéfice des populations impactées par la crise liée à Boko Haram. Dans ce contexte, l’Agence française de développement a souhaité confier à l’IRD la réalisation d’une étude de référence sur la région du lac Tchad avec pour objectif de fournir un état des lieux pluridisciplinaires sur la situation actuelle de la région.

Cette étude est la première à aborder la crise Boko Haram à partir d’une perspective transcendant les frontières politiques et linguistiques entre le Nigeria anglophone et les trois pays francophones riverains du lac Tchad. Réalisée par une équipe pluridisciplinaire d’une quinzaine de chercheurs français, britannique, camerounais, nigériens, nigérians et tchadiens, elle considère la région du lac Tchad comme un système. Ses composantes et leurs interactions environnementales, économiques et politiques sont appréhendées depuis une perspective diachronique avant, pendant et après le pic de violence. L’analyse débouche sur une réflexion prospective à 20 ans.

À partir de 2009, l’insécurité liée à l’insurrection du groupe Boko Haram et à sa répression s’est diffusée depuis le coeur du Borno nigérian vers tout le nord-est du pays puis vers les zones frontalières des pays voisins, Cameroun, Niger et Tchad. La crise a affecté progressivement toute la région du lac Tchad, un des grands espaces transfrontaliers de l’Afrique sahélienne, à la charnière de l’Afrique des savanes et du désert, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale et orientale.
À partir du constat que la crise a ébranlé le système de relations qui faisait la résilience de la région du lac Tchad, cette étude vise à éclairer les choix cruciaux qui définiront sa trajectoire de développement à venir.

A propos des coordinateurs
Géraud Magrin est un chercheur membre de ProdiG. Il est également professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur les relations entre exploitation des ressources naturelles et dynamiques des territoires en Afrique de l’Ouest et du Centre, à partir notamment du Tchad, du Sénégal et de la Mauritanie.

Marc-Antoine Pérouse de Montclos est directeur de recherche à l’IRD et membre du CEPED (Centre Population et Développement : Unité mixte entre l’IRD et l’Université Paris-Descartes). Il travaille sur les conflits armés, les déplacements forcés de population et l’aide humanitaire en Afrique subsaharienne.