Tchad : la Presse libre africaine demande la libération immédiate du journaliste Mbaindinguim

L’Union des Journalistes de la Presse Libre Africaine (UJPLA), dénonce l’interpellation arbitraire et la détention du directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Pays », Mbaindinguim Monodji Olivier par ailleurs correspondant local de Rfi.

L’homme de médias a été arrêté le 05 mars 2025 à son bureau et conduit dans les locaux de la Coordination de la police judiciaire, à N’Djaména. L’UJPLA dénonce d’autant plus cette détention du journaliste qu’elle est intervenue dans une opacité surprenante et totale sans que le mis en cause, son avocat et sa famille professionnelle et biologique ne soient informés du motif de son interpellation.

« L’absence de tout fondement et document juridique dans cette interpellation est une violation grave de la liberté du journaliste, de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et des droits humains fondamentaux reconnus au niveau international. »

L’UJPLA exprime sa vive inquiétude et appelle les autorités tchadiennes à respecter la liberté de la presse, à garantir la sécurité des journalistes et à veiller à ce que si procédure judiciaire, il y a, elle soit menée dans le respect des règles et principes de l’Etat de droit.

L’Union demande la libération immédiate du journaliste Mbaïndiguim Monodji Olivier, et la fin de toutes les formes de harcèlement et/ ou d’intimidation à l’encontre des journalistes dans l’exercice de leur métier.

 

Tchad : Ali Hamata Achène a été acquitté

Le correspondant de la radio Dja FM dans la province du Guéra au centre du pays avait été interpellé fin décembre suite à une plainte pour diffamation.

Condamné le 7 janvier dernier à six ans de prison ferme, le journaliste Ali Hamata Achène a été relâché le 14 janvier après un procès en appel. Le correspondant de la radio Dja FM dans la province du Guéra au centre du pays avait été interpellé fin décembre suite à une plainte pour diffamation et outrage à magistrat alors qu’il enquêtait sur les lenteurs judiciaires.

La défense du journaliste tchadien Ali Hamata Achène a attaqué dès l’entame sur la forme. Les avocats ont pointé le fait que le journaliste n’avait pas été assisté pendant son audition par un avocat alors qu’il l’avait réclamé. Deuxième vice dans la procédure : le mis en cause était aussi accusé dans une autre procédure pour consommation de produits psychotropes.

Seulement, les deux dossiers n’ont pas été joints, comme l’exige la procédure. Deux motifs valables pour invalider les poursuites, concluent les avocats. Ils seront suivis par la cour qui ordonne la libération immédiate du journaliste pour vice de procédure.

Fin décembre alors qu’il enquêtait sur la lenteur de la justice dans le traitement des dossiers par le tribunal de Mongo, Ali Hamata Achène avait publié ses interrogations sur sa page Facebook. Ce post avait été considéré comme un outrage par le président du tribunal qui avait ordonné son interpellation.