Présidentielle ivoirienne: la Cedeao pour un scrutin « apaisé » le 31 octobre

La ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Botchwey, en tête d’une mission de la Cedeao à Abidjan, a souhaité lundi que la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 se tienne dans un environnement « apaisé » et sans heurts, après un échange avec Alassane Ouattara. »Nous sommes ici pour nous assurer que le scrutin qui doit se tenir le 31 octobre prochain, se fasse dans un environnement apaisé », a déclaré à la presse Mme Shirley Botchwey, à l’issue d’une rencontre avec M. Ouattara à la présidence.  

Elle a indiqué que la délégation de la Cedeao était informée des différents actes de violences qui ont eu lieu ces derniers jours dans le pays, avec dans certains cas, des pertes en vies humaines.

La veille, dira-t-elle, la mission de la Cedeao a eu des échanges avec les partis politiques de l’opposition (Henri Konan Bédié du Pdci et Affi Nguessan du FPI),  le candidat indépendant (Kouadio Konan Bertin) ainsi qu’ un groupe d’ambassadeurs. 

Cette mission de la Cedeao était « pour savoir s’il existe encore des préoccupations » et prévenir les violences qui pouvaient avoir lieu, tout en s’assurant que l’élection se déroule dans l’apaisement, a-t-elle ajouté. 

La délégation a en outre échangé avec le ministre de la Sécurité et le Premier ministre; et « après toutes les rencontres, il nous est apparu nécessaire d’échanger avec le chef de l’Etat sur les questions qui ont été soulevées », a-t-elle fait savoir. 

Mme Shirley Botchwey a relevé avoir demandé à M. Ouattara, candidat à cette élection présidentielle, d' »agir contre la violence » au cours de sa campagne ainsi que ses points de vue sur les perspectives du scrutin.

M. Ouattara, rapportera-t-elle, a assuré de « la tenue de la campagne dans un environnement apaisé et que les autorités sont en place et sont prêtes pour s’assurer que les citoyens seront sécurisés » en vue d’un scrutin apaisé, « crédible, équitable et transparent ». 

« Il (le président de la République, candidat du Rhdp) est pleinement engagé pour faire tout ce qu’il y a lieu de faire pour faire en sorte que tout se déroule dans un environnement apaisé », a-t-elle poursuivi.

Elle a en outre saisi cette « opportunité, au nom des ministres de la Sécurité de la Cedeao et de la Commission de la Cedeao (pour appeler) les citoyens du pays, les militants et en particulier la jeunesse, à ne pas permettre d’être utilisés pour perpétrer des actes de violences ».   

« Nous ne devons pas permettre d’être utilisé ou d’être influencé pour perpétrer des actes de violences, (car) la Côte d’Ivoire a décidé d’être un État démocratique, et lorsque nous parlons de démocratie, le peuple doit pouvoir exprimer sa voix à travers les votes », a-t-elle lancé.

Selon elle, « en cas de désaccord, la violence n’est jamais la solution », il faut utiliser les voies pour arriver à la résolution des conflits. La Côte d’Ivoire étant un pays phare en Afrique, devrait à l’issue du scrutin continuer son essor économique et dans un environnement apaisé.

« Une fois encore, le 31 octobre, dans un cas de désaccord, je vous prie, je vous fais appel en vous demandant de servir de votre voix pour exprimer votre dissension et non par la violence », a-t-elle conclu. 

Cette nouvelle mission de la Cedeao à Abidjan intervient après une première mission conjointe Cedeao-Union africaine et l’ONU, il y a environ une dizaine de jours.   

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi traitent essentiellement de l’audience accordée par le président Macky Sall à la majorité parlementaire e à l’Assemblée nationale et de divers autres sujets.« Macky Sall, la majorité mécanique et les terrains », barre à sa une le journal L’Observateur. Le canard revient sur les coulisses d’une audience « détendue » au Palais entre le président et sa majorité « mécanique ». Macky Sall a promis aux députés de « diligenter leurs principales doléances en leur octroyant des terrains ».

Le journal L’AS évoque une audience « mouvementée » entre Macky Sall et « ses députés ». Une rencontre marquée par la « rébellion » avortée du député de Vélingara (Woury Diallo) « viré » de la Commission de contrôle et de la comptabilité de l’Assemblée nationale.

Macky Sall a soutenu lors de cette rencontre que Moustapha Cissé Lô tombé en disgrâce était « son ami ». L’AS évoque même une médiation « sous marine » pour recoller les morceaux.

Le journal Le Quotidien consacre sa une sur ses retrouvailles annoncées et rapporte les propos de Macky Sall. « Cissé Lô reste un ami et un frère » soutient le patron de l’APR (parti au pouvoir) qui ajoute que son « remplacement » au poste de premier vice-président par Abdou Mbow « ne change en rien ses rapports avec lui ».

« Macky Sall dope ses députés et évoque le cas Cissé Lô » titre Les Echos. Le patron de Benno Bokk Yakaar affirme qu’il « n’aime pas les changements et les remaniements parce que ça crée des ennemis ». Répondant à certains détracteurs qui parlent de « majorité mécanique », Macky martèle que dans tous les pays, « une majorité sert à accompagner un gouvernement ».

Walf Quotidien revient sur l’apparition de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, lors de l’inauguration du complexe sportif des Baobabs. Le journal évoque « un retour à marche forcé » de l’ancien maire « révoqué ». Invité par Barthélémy Dias, Khalifa Sall n’a pas pris la parole, mais son successeur à la mairie de Dakar Soham El Wardini et son proche collaborateur Barthémy Dias se sont chargés de « déblayer le terrain pour lui » renseigne le journal.

Son ex compagnon du Parti Socialiste (allié du pouvoir) Serigne Mbaye Thiam, lui, affiche ses ambitions dans le journal Vox Populi. L’actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement passe en revue l’avenir du PS et soutient que « des militants pensent à lui pour diriger le parti socialiste ».

Le journal Le Soleil consacre sa une à l’économie avec une interview de Mesmin Koulet-Vickot, nouveau représentant-résident du FMI pour le Sénégal et la Bceao. Ce dernier revient dans un entretien sur les « objectifs de croissance économique du Sénégal qu’il juge « ambitieux mais pas irréalistes ».

Sur l’international, L’Observateur et Vox Populi sont revenus sur la présidentielle en Guinée. L’Obs évoque les « germes du KO » et soutient que « Dalein et Condé crient chacun victoire ». Vox Populi se projette déjà sur la perspective d’un second tour et soutient que « les premières tendances sont favorables à Dalein Diallo ».

En Sport, Stades et Record mettent en lumière Sadio Mané qui s’est encore illustré avec Liverpool ce week-end. « Sadio, jamais aussi efficace » titre Stade qui parle d’un bilan de quatre buts et quatre passes décisives pour le Lion. Pour Record, « Sadio (Mané) fait le job, mais la VAR gâche tout ».

Présidentielle ivoirienne: une nouvelle mission de la Cedeao insiste sur le « dialogue » pour une sortie de crise

A la tête d’une nouvelle mission de la Cedeao à Abidjan, Mme Shirley Botchwey, a appelé dimanche les parties prenantes à la présidentielle du 31 octobre 2020 au « dialogue pour trouver un terrain d’entente afin de sortir de la crise » née d’un non-consensus autour du scrutin.Mme Shirley Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale du Ghana, s’est adressée à la presse après un échange de la délégation avec les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan, respectivement président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Front populaire ivoirien (FPI).

« Il n’y a pas de crise qui ne puisse être résolue par le dialogue », a déclaré à la presse Mme Shirley Botchwey, chef de la délégation de la mission de la Cedeao, tout en insistant sur le « dialogue pour trouver un terrain d’entente afin de sortir de la crise ». 

Les échanges, sous forme d’une séance de travail, ont débuté autour de 12h30 GMT  (heure locale) pour s’achever autour de 14h, soit durant environ 1h30 de temps. Ils se sont déroulés à la résidence de M. Bédié à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.  

Cette mission séjourne à Abidjan dans le cadre d’une nouvelle mission de diplomatie préventive visant à contribuer à la poursuite normale du processus électoral et à la tenue de l’élection dans un climat apaisé.

L’opposition exige une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections, qu’elle juge « déséquilibrée et inféodée » de personnes proches du pouvoir. 

Elle accuse en outre le Conseil constitutionnel, le juge électoral d’avoir validé la candidature du président sortant Alassane Ouattara, la qualifiant d' »illégale » parce qu’elle « viole la Constitution » qui interdit un troisième mandat.  

Au cours de son séjour, la délégation ministérielle de la Cedeao aura à rencontrer les autres candidats à l’élection présidentielle et avoir des séances de travail avec le Premier ministre et des membres du gouvernement. 

La délégation devrait également s’entretenir avec le Groupe informel d’Ambassadeurs (Pays membres permanents du Conseil de Sécurité et autres).

La délégation est composée de Mme Shirley Ayorkor Botchwey, présidente du Conseil des ministres de la Cedeao, chef de mission et du général Francis Behanzin, le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de l’organisation.    

Cette mission entre par ailleurs dans le cadre du Protocole de la Cedeao relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. 

La campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2020 est déjà engagée depuis le 15 octobre 2020 et devrait prendre fin le 29 octobre prochain. M. Ouattara, président sortant a affirmé qu’ il n’y aura pas de report de l’élection. 

Présidentielle ivoirienne : KKB, le candidat qui veut être celui de la nouvelle génération

Kouadio Konan Bertin dit KKB, ancien parlementaire en rupture de ban avec sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) est ostensiblement le seul candidat ( indépendant) qui affrontera le président sortant Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain après l’appel au boycott lancé par les autres candidats.gé de 52 ans, KKB qui est à sa deuxième participation à un scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, se veut le candidat de la rupture avec la vieille classe politique ivoirienne et être celui de la nouvelle génération.

Depuis début octobre dernier, Kouadio Konan Bertin a été exclu temporairement du PDCI pour «insoumission et indiscipline notoire ». Le PDCI qui est le plus vieux parti politique ivoirien reproche à KKB de se porter candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle alors que son parti a un candidat à ce scrutin, en l’occurrence son président Henri Konan Bédié.

En effet, KKB est perçu au PDCI comme un « mercenaire» du pouvoir pour déstabiliser son parti. «Les jeunes de Côte d’Ivoire ont besoin de se construire une vie dans un pays de paix, ils ont droit à l’éducation, à la vie, à la santé, mais dans un pays de paix (…) oui, de ce point de vue c’est la rupture parce que la Côte d’Ivoire doit renouer avec son destin» a dit Kouadio Konan Bertin après le dépôt de sa candidature à la Commission électorale indépendante ( CEI) le 26 août dernier. 

KKB, audacieux et incompris au PDCI

Malgré sa relative jeunesse, Kouadio Konan Bertin totalise plus d’une trentaine d’années de militantisme au PDCI. Ancien président emblématique de la jeunesse du PDCI (2003-2013), KKB a du mal à s’accorder ou à être compris par sa formation politique ces dernières années.

 Franc-parleur et audacieux, il s’est insurgé depuis 2014 contre l’appel historique d’Henri Konan Bédié, le président du PDCI à renoncer à une candidature de sa formation politique à l’élection présidentielle de 2015 et à soutenir le président ivoirien Alassane Ouattara.

 Il ira jusqu’à braver la décision de M. Bédié en se portant candidat indépendant contre M. Ouattara à ce scrutin présidentiel de 2015. Surnommé le « soldat perdu» par le président Henri Konan Bédié à cause de ces affronts, KKB est resté droit dans ses bottes en maintenant sa candidature à cette élection.

« . A l’issue de ce scrutin, KKB est arrivé troisième avec 3,88%, des suffrages derrière Alassane Ouattara ( 83,66%) et Pascal Affi N’Guessan ( 9,29%). Depuis cette époque déjà, il avertissait sa formation politique de ce qu’en 2020, le parti d’Alassane Ouattara n’acceptera pas de « faire la passe» au PDCI à l’élection présidentielle de 2020.

Comme un prophète, le temps finira par donner raison à KKB avec la rupture politique entre MM. Bédié et Ouattara ayant pour corollaire le retrait du PDCI du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), la coalition au pouvoir. Il finira  par se réconcilier avec M. Bédié  en 2017 et renoue avec les militants de son parti.

 Mais cette réconciliation entre KKB et son parti sera de courte durée puisque  pour la présidentielle de 2020, il entendait encore une fois porter les couleurs du PDCI alors que M. Bédié lui-même envisageait d’être le candidat de l’ex-parti unique à cette élection. Ainsi, la candidature de KKB aux primaires du PDCI a été rejeté et c’est M. Bédié qui a été plébiscité candidat de cette formation politique à la présidentielle du 31 octobre 2020. Malgré ce rejet de sa candidature par son parti, Kouadio Konan Bertin qui dénonce une décision inique, a déposé sa candidature indépendante pour la présidentielle du 31 octobre prochain.

KKB veut incarner la nouvelle génération

Malgré l’appel au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain lancé par l’opposition ivoirienne, KKB qui dit incarner la nouvelle génération à cette élection, n’entend pas se retirer de la course. Mieux, il dit croire en ses chances de battre à ce scrutin, le président sortant Alassane Ouattara. gé de 52 ans, KKB qui est le plus jeune parmi les candidats retenus à cette élection présidentielle, ambitionne de fédérer la jeunesse autour de sa candidature et de faire de son âge un atout.

« La jeunesse est l’avenir de notre nation. Elle est celle par qui notre pays se relèvera. Je serai le Président qui permet à la jeunesse de reprendre son destin en main», a promis KKB vendredi à Divo dans le Centre-ouest du pays lors d’une cérémonie de lancement de sa campagne électorale.

Il s’est offusqué à cette occasion du mot d’ordre de boycott de l’élection lancé par l’opposition estimant que « déserter les urnes n’est pas la solution».

« Il n’y a que par le vote qu’on peut faire entendre sa voix. Jeunesse de Côte d’Ivoire, ne perdez pas espoir», a lancé Kouadio Konan Bertin aux jeunes.

S’écartant de la conception du pouvoir portée par les principaux leaders politiques ivoiriens, notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, KKB ambitionne d’innover une fois élu président de la République de Côte d’Ivoire.

« Tous ceux que je vois ont déjà gouverné ce pays. Maintenant, je comprends tous les maux de la Côte d’Ivoire. Les oiseaux de même plumage volent ensemble. Nous, nous ne sommes pas du même plumage », a soutenu le candidat KKB.

Né le 28 décembre 1968 à Lakota dans le Sud-ouest ivoirien, Kouadio Konan Bertin dit KKB est titulaire d’une maîtrise en Allemand obtenu à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université de Côte d’Ivoire.

Très tôt engagé dans la vie associative et politique, KKB milite au PDCI depuis 1991. Déterminé pour la cause de son parti, KKB est élu président de la jeunesse du PDCI en 2003, une organisation qu’il a dirigé avec maestria pendant une décennie.

Membre du bureau politique du PDCI depuis 2003, KKB a été député de la commune de Port-Bouët dans le sud d’Abidjan de 2011 à 2016. En 2015, KKB est candidat indépendant à l’élection présidentielle, un scrutin au terme duquel il est arrivé troisième avec 3,88%, des suffrages derrière Affi N’Guessan ( 9,29%) et Alassane Ouattara ( 83,66%). Depuis le 14 septembre dernier, date à laquelle le Conseil constitutionnel ivoirien a donné la liste des candidats retenus pour la  présidentielle du 31 octobre prochain, KKB est officiellement candidat à cette élection. Il a pour adversaires Alassane Ouattara, le président sortant, Henri Konan Bédié, le président du PDCI et Pascal Affi N’Guessan, l’ancien premier ministre et président du Front populaire ivoirien ( FPI).

Mais, l’appel au boycott de cette élection lancé par MM. Bédié et Affi, KKB pourrait être le seul adversaire de M. Ouattara à ce scrutin. Ils sont d’ailleurs les deux candidats qui sont en campagne électorale depuis le 15 octobre dernier. La présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Sénégal : des acteurs de la pêche contredisent Oxfam sur l’octroi des licences de pêche

Le Collectif des acteurs de la pêche (Cap) a rejeté en bloc toutes les accusations de l’ONG Oxfam sur l’octroi de nouvelles licences de pêche à des navires étrangers.« Tout ce que les gens racontent est absolument faux. A part renouveler une seule licence, le ministre Alioune Ndoye n’en a délivrée aucune. Il ne peut d’ailleurs pas le faire sans une autorisation du chef de l’Etat. Et ce dernier ne l’a pas fait », a déclaré le président de l’Association des armateurs du Sénégal, Djiby Ndiaye.

S’exprimant ce samedi lors d’une conférence de presse dédiée à cette polémique, M. Ndiaye a soutenu que « tout ceci est l’œuvre d’intrus qui veulent saboter le secteur de la pêche et son ministre de tutelle qui ne ménage aucun effort pour améliorer les conditions de vies et de travail des travailleurs de la pêche ». 

Poursuivant, le président de l’Association des armateurs du Sénégal a alerté ses concitoyens sur « les fausses vidéos » diffusées dans certains groupes WhatsApp. A l’en croire, celles-ci ne seraient que « des montages » dont l’objectif est de ternir l’image du secteur de la pêche.

Abondant dans le même sens que M. Ndiaye, le président de l’Association des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue, a dénoncé « les manigances » de certaines ONG internationales qui, grâce aux moyens colossaux dont elles disposent, font tout pour « discréditer la politique gouvernementale de la pêche ». 

« Nous avons constaté qu’à chaque fois qu’il y a un nouveau ministre de la pêche, ces ONG le manipulent et font tout pour qu’après il soit demi de ses fonctions. Nous nous sommes donc dit que ça continue comme ça, aucun de nos projets n’ira à terme. Et, c’est pourquoi, nous disons au président Macky Sall que nous sommes fiers d’Alioune Ndoye », a soutenu M. Mbengue. 

A l’unanimité, ces acteurs de la pêche ont donc invité les détracteurs du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime à mettre un terme à leurs « attaques puériles ». 

Greenpeace, dans son nouveau rapport intitulé «Mal de mer : pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par le Covid-19, ses eaux restent ouvertes au pillage», a jeté un regard critique dans la gestion des ressources halieutiques dans la sous-région.
Dans ce document, l’Organisation non gouvernementale expose comment les gouvernements sénégalais, gambien et mauritanien sont complices dans le pillage systématique des océans de l’Afrique de l’Ouest par les navires des entreprises de pêche multinationales et l’industrie de la farine et de l’huile de poisson.

D’après Greenpeace, ces gouvernements ont confiné les pêcheurs locaux et tous ceux qui s’activent dans la chaîne de valeur pêche, procédé à des distributions de kits alimentaires d’urgence aux communautés locales à la suite de la pandémie du Covid-19, tout en permettant au même moment, le pillage des océans.

Présidentielle guinéenne : douze prétendants pour un fauteui

Le président sortant Alpha Condé tentera de se défaire, ce dimanche 18 octobre, de onze challengers dont le plus connu est Cellou Dalein Diallo, son opposant historique.A 82 ans, Alpha Condé brigue un troisième mandat après une décennie de règne. Pendant la campagne, le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) a défendu bec et ongles son bilan face à des adversaires avec qui il a travaillé pour la plupart.

Parmi ceux-ci, il y a deux femmes. D’ailleurs, elles portent le même prénom : Makalé Traoré et Makalé Camara. La première fut ministre de la Fonction publique sous Lansana Conté puis directrice de campagne d’Alpha Condé en 2010. Juriste et économiste de formation, elle est la présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (Pact) et se présente comme la « candidate des femmes ».

Pour sa part, Makalé Camara a été ministre de l’Agriculture sous Lansana Conté, ambassadrice en France et au Sénégal avant de devenir ministre des Affaires étrangères d’Alpha Condé entre 2016 et 2017. Investie par le Front pour l’alliance nationale (Fan), elle veut incarner un « réel changement ».

Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), participe à l’élection présidentielle pour la troisième fois d’affilée. En effet, le chef de file de l’opposition a largement dominé le premier tour en 2010 avant d’être battu au second round. Cinq ans plus tard, l’ancien Premier ministre du général Conté n’avait pas réussi à prendre sa revanche sur Alpha Condé.

Aux yeux des observateurs, il est le seul candidat capable d’ébranler le président sortant. En tout cas, Cellou Dalein Diallo n’a de cesse de s’emparer du pouvoir. Lors de ses meetings, il a clamé, à maintes reprises, que son heure a sonné devant de nombreux militants et sympathisants acquis à sa cause.

En outre, deux candidats de 2010 sont en lice pour cette présidentielle. Il s’agit d’Ousmane Kaba et d’Ibrahima Abé Sylla. Le premier nommé est un ancien ministre de Condé. Cet économiste avait récolté 0,5 % des suffrages valablement exprimés.

Le second, avec 3,23% des voix, était un cran au-dessus. Diplômé en Ingénierie électrique et originaire de la préfecture de Kindia (ouest), il a été élu député lors des Législatives boycottées par l’opposition en mars dernier.

Les cinq autres candidats sont moins connus du grand public. Malgré tout, ils peuvent se positionner en faiseurs de roi dans l’éventualité d’un second tour. Abdoul Kabélé Camara, longtemps compagnon de route d’Alpha Condé, est un ancien magistrat au Sénégal où il a occupé la tête de plusieurs juridictions.

L’homme d’affaires Laye Souleymane Diallo, 37 ans, est quant à lui le benjamin des postulants. Ce dernier veut lutter contre la corruption en utilisant notamment les technologies les plus perfectionnées.

De son côté, Ousmane Doré (63 ans) est un ancien ministre de l’Economie. Cet ex-haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (Bad) et du Fonds Monétaire International (FMI) promet, s’il est élu, de défendre la « liberté d’entreprendre » et une plus grande justice sociale.

Enfin, le député Abdoulaye Kourouma, l’homme d’affaires Bouya Konaté et le médecin-gynécologue Mandiouf Mauro Sidibé comptent jouer crânement leurs chances.

Présidentielle : les Guinéens du Sénégal dans l’expectative

La considérable communauté guinéenne vivant au Sénégal est privée de vote pour l’élection présidentielle de ce dimanche. Une pilule qui passe mal auprès de ses expatriés qui fondent néanmoins beaucoup d’espoir sur ce scrutin.« Injuste ! ». Un qualificatif répété comme un refrain. Au point que l’on pourrait en déduire que les Guinéens du Sénégal se sont passés le mot. Contrairement aux deux précendentes présidentielles, ces citoyens ne vont pas accomplir leur devoir civique. Tout comme ceux de l’Angola.

Selon Aly Bocar Samoura, le chef du département communication de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la raison est toute simple : « Tous ceux qui n’ont pas été enrôlés, ne doivent pas être électeurs. Les Guinéens du Sénégal et de l’Angola n’ont pas été enrôlés. Donc, ils ne voteront pas ».

Pour prendre une telle décision, M. Samoura invoque la recommandation (R1) de l’audit du fichier électoral. Celle-ci dispose que le kit d’enrôlement est indispensable pour tout électeur afin de rester dans la base de données. Une obligation à laquelle la diaspora guinéenne au Sénégal n’a pas pu se soumettre lors de la révision du fichier électoral.

« Un coup bien pensé et orchestré à partir de Sékhoutouréya (le palais présidentiel) », peste Boubacar Diallo. Pour cet étudiant guinéen, Alpha Condé, conscient du poids politique à Dakar du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, l’« a volontairement privé de cet important électorat ».

En effet, la plus importante diaspora guinéenne réside au Sénégal. Composée en grande partie de peulhs, elle vote majoritairement pour l’ancien Premier ministre de Lansana Conté. « S’il (Alpha Condé) était vraiment démocratique comme il le prétend, il n’aurait pas agi ainsi », lâche-t-il.

Le vote de ce dimanche est au cœur de toutes les discussions au sein de la communauté guinéenne de Dakar. Le moindre rassemblement est mis à profit pour échanger sur cette joute électorale cruciale pour l’avenir du pays. Le restaurant de Bachir, situé à Ngor, une commune de la capitale, n’échappe à cette règle.

Entre deux services, le jeune restaurateur trouve le temps de glisser quelques commentaires.  « Puisque nous n’avions pas pu renouveler nos cartes, nous devions voter avec celles de 2015. Mais finalement cette solution a été écartée. Et c’est vraiment dommage », se désole-t-il. A en croire Thierno Souleymane, un habitué des lieux, « le fichier électoral a juste été révisé ». Partant de là, il ne comprend toujours pas « pourquoi on (lui) prive le droit de voter pour son candidat ». Peu importe, il croit dur comme fer qu’ « Alpha Condé s’en ira ».

Les yeux rivés sur son smartphone, Ousmane visionne les dernières vidéos de campagne du leader de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo. Et pour dénoncer ce qu’il qualifie de « forfaiture », il n’y va pas par quatre chemins : « C’est une volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir ».  

La bataille médiatique, l’ultime recours

Pour autant, l’heure n’est pas à la résignation pour de nombreux Guinéens vivant au Sénégal. Depuis quelques jours, certains font le tour des studios de radio et des plateaux de télé pour appeler leurs concitoyens à voter contre le régime d’Alpha Condé.

C’est le cas notamment de Mamadou Yaya Baldé. Ce journaliste et essayiste multiplie les interviews pour évoquer la nécessité de sanctionner le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), candidat à un très contesté troisième mandat.

Malgré les innombrables imperfections soulignées çà et là par des partis pour justifier leur boycott, M. Baldé est convaincu que « l’opposition pourrait bien reprendre du poil de la bête ». Car pour ce dernier, « aucune élection n’est gagnée, encore moins, perdue d’avance. En politique, tout peut basculer à la dernière seconde ».

Et il en veut pour preuve la présidentielle gambienne de décembre 2016. Contre toute attente, le puissant Yaya Jammeh avait perdu contre le novice Adama Barrow.

Côte d’Ivoire: la résidence de Affi, candidat à la présidentielle, incendiée à Bongouanou

Des individus non identifiés ont incendié samedi la résidence de Affi Nguessan, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, à Bongouanou, dans le centre-est du pays, selon son staff de communication.M. Affi Nguessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), est également le président  du Conseil régional du Moronou, dont la ville de Bongouanou est le chef lieu de département et de Région.

Dans cette même journée, les quidams ont mis le feu à une partie de l’Institut d’enseignement général et technique (IEGT), un établissement appartenant au député-maire de la commune, Gilbert Amalamam, un cadre du FPI.

Selon des sources locales, des manifestations qui ont eu lieu dans la cité de Bongouanou ont entraîné des heurts entre des populations, dans un contexte de campagne électorale, en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Affi et l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), également candidat à la présidentielle, ont appelé le 15 octobre 2020 à un « boycott actif » du scrutin et à la désobéissance civile. 

Le lendemain, au cours d’une conférence de presse, M. Affi Nguessan lancé en présence des leaders de l’opposition la phase active de la désobéissance civile, appelant leurs militants à « empêcher » par des « moyens légaux » les opérations de ces joutes électorales. 

Présidentielle ivoirienne: des acteurs de la société civile lancent une campagne pour un scrutin apaisé

Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix en Côte d’Ivoire ( WANEP-CI) de concert avec plusieurs autres organisations de la société civile ivoirienne, ont lancé une campagne de sensibilisation pour un scrutin présidentiel apaisé en Côte d’Ivoire. Selon une note d’information transmise samedi à APA, cette campagne qui se déroulera dans onze localités ivoiriennes, notamment Abobo, Yopougon, Korhogo, Bondoukou, Duékoué et Daloa, a pour objectif d’informer les populations sur le mode opératoire du scrutin présidentiel et de les sensibiliser à un vote massif dans un climat apaisé. 

« Parallèlement au déploiement de 132 agents de sensibilisation, des émissions en langue locales sont organisées dans les radios locales ainsi que la diffusion de messages de sensibilisation en vue de toucher une plus grande frange de la population», explique la note d’information. 

En plus de cette campagne, rapporte également la note, le WANEP-CI a lancé deux autres projets en vue de contribuer à la réduction de la violence électorale en Côte d’Ivoire. Il s’agit des projets dénommés « La société civile engagée et mobilisée pour des élections pacifiques et crédibles en 2020 en Côte d’Ivoire » et « Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale». 

« Ces 2 projets dont l’objectif est de contribuer à la réduction de la violence électorale sont mis en œuvre sur toute l’étendue du territoire national à travers plusieurs activités notamment le monitoring de la violence, les rencontres d’échanges communautaires», précise la note. 

Par ailleurs, conclut le texte, des débats citoyens sont également organisés tous les mercredi par le WANEP-CI. L’élection présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

 Quatre candidats, notamment Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont été retenus par le Conseil constitutionnel pour participer à cette élection. Cependant les deux derniers cités ( Bédié et Affi) ont appelé au boycott de ce scrutin, qualifiant d’anti-constitutionnelle la candidature du président sortant Alassane Ouattara .

Bédié saisit officiellement l’ONU pour son implication dans la présidentielle ivoirienne

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, a saisi officiellement l’ONU en vue de l’implication de l’institution dans le processus électoral pour un scrutin transparent.Selon une note d’information du Pdci, M. Bédié a « transmis à M. le secrétaire général de l’ONU (Antonio Guterres) par l’intermédiaire du coordonnateur du système des Nations Unis à Abidjan, le mardi 12 octobre 2020 » en vue d’intervenir dans le processus électoral.  

« Compte tenu de la gravité de la situation que nous traversons ainsi que des enjeux stratégiques que représente la Côte d’Ivoire pour la stabilité durable de la sous-région, j’espère que notre requête trouvera une écoute favorable auprès des Nations Unies », écrit M. Bédié.  

« J’ai confirmé vos aspirations profondes pour l’engagement urgent d’un dialogue responsable entre toutes les filles et fils de notre pays dans un courrier », assure le président du Pdci qui appelle à un dialogue en vue d’aplanir les divergences entre le pouvoir et l’opposition. 

« J’observe surtout votre détermination à tout mettre en œuvre, chacun à son niveau, pour éviter à notre beau pays une nouvelle fracture qui, cette fois, risque de plonger notre Nation dans une situation désastreuse », signale-t-il. 

A l’endroit des militants, il déclare « nous avons des raisons d’espérer qu’une analyse profonde de la situation (par l’ONU) aboutisse à la mise en œuvre de solutions qui préservent la paix et les droits de notre peuple ». 

Avec le soutien de l’ex-président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Pascal Affi N’Guessan et de tous les leaders de l’opposition ainsi que celui de l’ensemble de la population, « notre ambition est de restaurer un Etat de Droit dans notre pays et de construire, avec l’implication de tous, une nation véritablement réconciliée avec elle-même, unie et prospère », poursuit-il. 

M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, affirme toutefois « garder une grande confiance en M. Antonio Guterres, un homme de dialogue et d’engagement ». 

Qualifiant l’élection présidentielle en cours de « simulacre », l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié estime que M. Alassane Ouattara « veut organiser, par tous les moyens et à tous les prix » le scrutin en dépit des griefs de l’opposition. 

MM. Bédié et Affi (président du Front populaire ivoirien), également candidat à l’élection présidentielle,  ont appelé le 15 octobre dernier à un « boycott actif » du scrutin et à une désobéissance civile de leurs militants et sympathisants.  

M. Bédié soutient que la « grande majorité » des populations est opposée à cette « forfaiture qui piétine, sans scrupule au vu et su de la communauté internationale (la) Constitution et les règles élémentaires de la démocratie ». 

« Nous devons compter d’abord sur nous-mêmes en faisant aboutir toutes nos revendications par l’exécution rigoureuse du mot d’ordre de désobéissance civile que nous avons lancé, et compter ensuite sur la communauté internationale’, a-t-il lancé. 

Le chef du Pdci a  appelé le 10 octobre 2020, au stade Félix Houphouët Boigny, M. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, à  se saisir du dossier électoral ivoirien en vue de son « implication personnelle dans la résolution de la grave crise politique » qui secoue encore la Côte d’Ivoire.

Il estime que cette situation est due à « la faute de M. Alassane Ouattara qui ne veut écouter personne et qui refuse tout dialogue » en vue d’un scrutin inclusif. 

La campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2020 est déjà engagée depuis le 15 octobre 2020 et devrait s’achever le 29 octobre 2020. M. Ouattara, président sortant a affirmé vendredi qu’ il n’y aura pas de report de l’élection. 

Présidentielle: le Pdci, EDS et le FPI absents à un « dialogue » entre le PM et l’opposition

Des partis et plate-formes de l’opposition ivoirienne, entre autres, le Pdci, EDS et le FPI/AFD étaient absents samedi à un « dialogue » entre le Premier ministre Hamed Bakayoko et l’opposition, suite à l’appel de l’opposition au boycott de la présidentielle du 31 octobre 2020. »Nous avons invité les candidats à l’élection présidentielle ou leur représentant (mais) ce format ne convenait pas à certains candidats », a indiqué M. Hamed Bakayoko, à l’ouverture des échanges avec les partis de l’opposition. 

Il a dit « regretter » que les représentants de partis qui portent certains candidats retenus à la présidentielle par le Conseil constitutionnel ne soient pas présents, or « quel que soit le niveau de contradiction, nous ne devons jamais arrêter de dialoguer et de discuter ». 

« Le gouvernement gardera sa main tendue pour ce dialogue à tout moment parce que comme le disait le président Houphouët, quel que soit le niveau de crise, à la fin c’est le dialogue  (et) nous sommes disposés » à discuter, a fait savoir le Premier ministre ivoirien.   

« Je les appelle à revenir prendre leur place dans le jeu politique et à représenter leurs militants et les courants de pensées, je les appelle à cesser et à retirer les mots d’ordre qui se traduisent par des actes de violences », a lancé M. Hamed Bakayoko à l’endroit de l’opposition. 

Sur la question de violence, « ils le savent, nous seront d’une fermeté implacable. Si vous êtes responsable de violences sur des personnes et des biens publics ou privés, vous assurerez tôt ou tard parce qu’ il y aura des procès », a-t-il prévenu.    

« Aujourd’hui, nous avons 10.743 bureaux de vote, on constate ça et là des incidents sur une vingtaine (suite à l’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition), ce n’est pas significatif (mais) je veux leur dire notre foi en l’aboutissement de ce processus », a-t-il dit.  

Malgré toutes ces déclarations à la désobéissance civile lancée par l’opposition « nous parlons avec les candidats et leur staff, même ceux qui ne participent pas encore à la campagne », a-t-il ajouté,  espérant que « les candidats hésitant et qui appellent au boycott vont revenir à de meilleurs sentiments ».

L’opposition demande un report de l’élection. A ce sujet, le chef du gouvernement a estimé que « c’est important pour notre pays que nous ayons ces élections à bonne date », avant d’ajouter « que les gens arrêtent de penser qu’il va avoir une situation exceptionnelle qui va nous imposer les choses, on n’a pas besoin de cela, qu’ ils viennent discuter ».   

« Nous sommes en pleine campagne et j’ai entendu beaucoup d’appels au dialogue, j’ai entendu certains candidats annoncer publiquement qu’ ils manifestent pour obtenir du gouvernement que nous puissions discuter et c’est ce à quoi je fais droit aujourd’hui », a-t-il fait observer. 

Au terme des échanges, le ministre en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Sidiki Diakité, a déclaré que les partis politiques ont désapprouvé les actes de violences et souhaité que le dialogue se poursuive avec l’opposition. 

Le chef de l’Etat ivoirien a laissé entendre la veille à un meeting marquant l’ouverture de sa campagne électorale,  à Bouaké, la métropole du centre ivoirien, qu’il n’y aura pas de report de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

A ce dialogue, huit partis et groupements politiques ont répondu à l’appel du Premier ministre, entre autres, le Rhdp (pouvoir), Concorde, GP-Paix, UDCY, URD, Renouveau démocratique, PACI et AID.

Étaient absents, entre autres, le Pdci (dont le candidat est Henri Konan Bédié), RPP, URD, EDS (dont la candidature du référent politique, Laurent Gbagbo, a été rejetée) et le FPI/AFD  (dont le candidat est Affi Nguessan).

Justice et politique parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la visite de Macky Sall au Nigéria, la convocation du juge Téliko devant la Cour Suprême et la vente mouvementée des cartes au Parti démocratique sénégalais (PDS).« L’Afrique, une terre d’opportunités », titre Le Soleil, qui reprend ainsi le président Macky Sall s’adressant aux investisseurs américains à Abuja, au Nigéria, où il séjourne pour une visite d’amitié et de travail.

Libération souligne que des bus de la société nationale de transport Dakar Demm Dikk sont à l’arrêt « faute de carburant ». Pour le journal, les usagers sont « des victimes collatérales d’un scandale à milliards ».

EnQuête titre sur les naufrages de pirogues de voyageurs clandestins, un « hécatombe en mer ». 37 Subsahariens, en majorité des Sénégalais, ont péri dans l’Atlantique. Partis des côtes mauritaniennes, le 26 septembre, il n’y a eu que 12 rescapés, rapporte le quotidien.

Sur l’actualité judiciaire, L’AS note que le magistrat Souleymane Téliko, traduit en conseil de discipline par le ministère de tutelle, est convoqué le 28 octobre à la Cour Suprême. Toutefois, le Comité de Ressort de Dakar bat le rappel des troupes et « s’apprête pour le combat » en faveur du président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), qui décroche également le « soutien » de l’Union internationale des magistrats.

Par ailleurs, l’audition de Téliko se fera à Dakar même si elle était prévue à Ziguinchor, souligne Le Quotidien, qui livre également « la plaidoirie de Ngor Diop », l’ancien président du tribunal départemental de Podor (nord).

Le magistrat a déposé une requête contre son affectation à la Cour d’Appel de Thiès et accuse le Garde des Sceaux, Malick Sall, d’avoir violé le principe d’inamovibilité et d’excès de pouvoir.

En politique, Vox Populi note que la cérémonie de lancement de la vente des cartes du PDS « vire à la bagarre entre libéraux ». En effet, des jeunes souteneurs du maire Bara Gaye « gazent leurs frères de parti ».

« Bara Gaye se rebelle contre les Wade », indique L’AS, soulignant que les partisans du maire de Yeumbeul Nord (banlieue dakaroise) laissent éclater leur colère et perturbent l’opération. L’ancien député Doudou Wade note par ailleurs que « personne ne se mettra sur notre chemin ».

L’Observateur livre une enquête sur la transfusion sanguine : « un circuit sang failles ». Le journal note une « perte de traçabilité sur 80% des poches de sang délivrées » et au moins 3,6 milliards FCFA « dans la nature ».

Le journal fait un focus également sur l’hirsutisme ou la pilosité excessive. Des femmes « barbues » y font des « confidences sans tabou ».

En football, Stades présente les trois gros chocs en Europe ce week-end et le recrutement XXL du Jaraaf de Dakar « pour réaffirmer son statut de grand club ». Ainsi, souligne le quotidien spécialisé, les compétions vont reprendre en novembre au Sénégal après leur arrêt le 2 mars.

Par ailleurs, le journal note que l’attaquant « Boulaye Dia peut rallumer la flamme » à Reims après une bonne première avec les Lions. Record se demande pour sa part s’il faut « brûler Cissé », le sélectionneur de l’équipe nationale fortement critiqué sur ses performances et ses choix tactiques.

Présidentielle: KKB lance sa campagne à Divo, dans le centre-ouest du pays

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a lancé vendredi sa campagne à Divo, dans le centre-ouest du pays.
Devant des militants et sympathisants, réunis au stade municipal de la ville de Divo, il a présenté ses ambitions pour la Côte d’Ivoire. M. Kouadio Bertin a promis « rebâtir la paix » en Côte d’Ivoire si les Ivoiriens le portaient à la magistrature suprême, à l’issue de l’élection du 31 octobre 2020.

Il a réagi sur l’appel à la désobéissance civile lancée par la plateforme de l’opposition qui demande à ses militants de ne pas retirer leurs cartes d’électeur et de s’abstenir du vote. KKB a estimé que cet appel va faire « courir des risques inutiles sur la vie des citoyens », tout en invitant ses partisans à « croire en un avenir meilleur pour la Côte d’Ivoire ». 

 M. Kouadio Konan Bertin va ostensiblement compétir avec le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara après l’appel au « boycott actif  » du scrutin lancé par les candidats MM. Affi Nguessan et Henri Konan Bédié,  puis endossé par toute l’opposition.

« Les problèmes d’aujourd’hui vont forcément passer, trouvons des solutions », a lancé KKB, appelant implicitement la classe politique à s’accorder pour éviter des grabuges.  « La Côte d’Ivoire va demeurer pour nos enfants demain, nous avons le devoir de nous engager aujourd’hui pour rebâtir la paix. C’est le sens de ma candidature », a-t-il dit.

La campagne électorale s’est ouverte le 15 octobre et devrait s’achever le 29 octobre prochain. Seuls MM. KKB et Alassane Ouattara battent campagne.

Côte d’Ivoire : des journalistes formés sur le traitement de l’information en période électorale

A l’initiative de l’institution « Le médiateur de la République», un atelier de sensibilisation et de formation des journalistes ainsi que des professionnels des médias sur le traitement de l’information en période électorale, s’est déroulé vendredi à Abidjan, a constaté APA sur place.Cette session de formation dont le thème porte sur le traitement de l’information en période électorale,  vise à sensibiliser ces acteurs des médias sur leur rôle dans le déroulement pacifique de la période électorale en Côte d’Ivoire.

 « L’objectif que nous visons est de sensibiliser les journalistes et professionnels des médias sur leur rôle dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale en période électorale et  mettre en exergue les règles d’éthique et de déontologie qui régissent cette profession», a expliqué Hadad N’Guessan Suzanne, la secrétaire générale du médiateur de la République dans un discours d’ouverture de cet atelier.

Elle a ajouté que cette rencontre entend également sensibiliser les journalistes et professionnels des médias à accompagner Le Médiateur de la République en s’appropriant la paix et la cohésion sociale.

Poursuivant, Hadad N’Guessan Suzanne a indiqué que Le médiateur de la République invite les ivoiriens « à œuvrer pour une campagne électorale apaisée et un scrutin sans violence». Auparavant, elle a fait savoir qu’au terme d’une mission de son institution, il est ressorti que  les ivoiriens appréhendent avec beaucoup d’inquiétudes les élections présidentielles ivoiriennes du 31 octobre prochain.

« Restez imprégnés de la rigueur de votre code d’éthique et de la déontologie », a dit pour sa part aux journalistes,  Jean Martial Adou, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Communication et des médias regrettant une prolifération des fausses informations pendant cette période électorale.

« Les journalistes sont des acteurs centraux de notre cohabitation sociale… Ils assurent la médiation entre les détenteurs de l’information et les consommateurs des contenus des médias », a-t-il estimé.

 Plusieurs communications dont celles portant sur le respect des règles d’éthique et de déontologie en période électorale et le traitement de l’information en période électorale, ont été faites au cours de cette rencontre.

Le Sénégal dans le viseur des cybercriminels

Le Sénégal est le cinquième pays qui subit le plus de cyberattaques en Afrique et le soixante-onzième au niveau mondial, a révélé, ce vendredi à Dakar, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA, Adjeoua Haikreo.Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) constituent les principales victimes de ces attaques, a souligné M. Haikreo. Ce dernier précise également que les mails infectés, venant de l’extérieur ou parfois même de l’intérieur du pays, et les liens envoyés dans les groupes WhatsApp sont des voies très utilisées par les cybercriminels.

D’où la nécessité, selon l’enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), d’accompagner les PME/PMI à s’approprier davantage la politique de cybersécurité mise en place par le Sénégal.

Pour ce faire, Adjeoua Haikreo qui s’exprimait lors du lancement d’« Octobre Cyber », un programme dédié à la sensibilisation au plan international, des utilisateurs, en particulier les enfants sur la cybersécurité, a appelé les entreprises à se conformer à la Stratégie nationale de cybersécurité développée par l’Etat, mais aussi à appliquer et assurer le suivi et l’exécution des politiques de sécurité.

En effet, le Sénégal dispose d’un Plan de Sécurité des Systèmes d’Information (PSSI-ES) qui trace les grands traits de la sécurité  et aide à prévenir toutes sortes d’attaques, a-t-il signalé.

Il a, par ailleurs, invité les entreprises privées, « qui ne disposent pas souvent de Direction de Système de Sécurité et de système d’Information (DSSI) », à avoir dans leur effectif un responsable de sécurité de système d’informations. Celui-ci aura comme mission, d’après lui, de mettre en place une bonne politique de sécurité et de cybersécurité « parce que c’est comme ça que nous pouvons mieux comprendre le phénomène ». 

En outre, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA suggère aux sociétés de faire un audit régulier  de leur système de sécurité. Une procédure de contrôle qui devrait leur permettre de savoir ce qui a été fait, ce qui reste à faire et ce qui est prévu. Cet état des lieux devrait aussi aider les entreprises, en cas d’intrusions, de « savoir ce qui a été fait et d’où est-ce que ça vient ». 

De plus, il les a exhortés à signaler aux autorités compétentes toutes les attaques pour que celles-ci puissent engager les procédures nécessaires afin d’y remédier. « Il faudrait qu’on arrive à recenser toutes ces attaques pour que nos PME/PMI ainsi que nos autorités ne tombent pas dans ces pièges », a-t-il dit. 

Tout en se félicitant des efforts déployés par le gouvernement dans le domaine de la cybersécurité, il a plaidé pour la création d’une commission de suivi et d’évaluation de la PSSI-ES. 

« On dit que la sécurité avance très vite. Il nous faut, nous aussi, avancer un peu plus vite que ça. Mais sans se précipiter, si l’on veut atteindre les objectifs qu’on s’est fixés », a-t-il encore dit. 

De même, Adjeoua Haikreo milite en faveur de l’installation d’une Agence nationale de la cybersécurité qui, aux côtés de la Commission nationale de cybersécurité, va recevoir toutes les attaques venant du net. Cela en vue de pouvoir conseiller les personnes sur les menaces, mais aussi émettre des alertes sur l’état d’avancement de la cybersécurité. A tout cela devrait s’ajouter, selon lui, l’ouverture, au niveau national, d’un Portail de sécurité des systèmes d’information. 

Présidentielle ivoirienne: l’opposition lance la « phase active » de la désobéissance civile

Pascal Affi N’Guessan, porte-parole des plates-formes de l’opposition ivoirienne, a lancé vendredi « la phase active » de la désobéissance civile, appelant les militants à « empêcher » par les moyens démocratiques l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une conférence de presse.Cette phase de la désobéissance vise à « empêcher le convoyage et la distribution de tout matériel électoral, empêcher l’affichage électoral, les meetings de campagne, la distribution et le retrait des cartes d’électeur », a déclaré M. Affi N’Guessan. 

Il a appelé les militants à « manifester dans les formes et par tous les moyens appropriés leur opposition au coup d’État électoral en cours », avant d’ajouter « notre désobéissance civile est un acte de résistance à un double coup d’Etat ». 

Pour l’opposition ivoirienne, la candidature de Alassane Ouattara, président sortant est « illégale », car selon elle, cette candidature « viole » la Constitution de 2016 qui interdit un troisième mandat présidentiel. 

Il s’agit d' »un coup d’Etat constitutionnel, Alassane Ouattara est inéligible, donc maintenant basta », a lancé M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

M. Affi a en outre dénoncé « un coup d’Etat électoral avec la prise en otage du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante », clamant que ce qui est en cours est « un coup de force, un braquage, une imposture et un simulacre ».

« C’est à coup sûr une forfaiture » et l’opposition voudrait mener « un combat sans merci contre le troisième mandat pour une élection juste, transparente et inclusive et au-delà de tout, pour la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

Selon M. Affi, « le régime est resté sourd » à tous leurs appels au dialogue pour une réforme de la Commission électorale indépendante, du Conseil constitutionnel, et « il nous contraint à entrer désormais dans une nouvelle séquence politique: l’acte 2 de la désobéissance civile ».

« Parce qu’il se sait minoritaire et qu’il ne peut pas gagner une élection transparente et démocratique, il (M. Ouattara) a décidé d’opérer un passage en force, un braquage électoral. Le peuple ivoirien a le devoir de résister pour faire barrage à la forfaiture », a-t-il dit.

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Kakou Guikahué, a fait savoir que l’opposition allait rentrer en campagne contre l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Armand Ouégnin, président de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) dont le référent politique est Laurent Gbagbo, a appelé tous les militants à tout le peuple de Côte d’Ivoire de « s’abstenir de participer aux opérations de la CEI qui est illégale et illégitime ». 

« Nous avons le devoir impérieux de nous opposer par tous les moyens légaux à ce coup d’Etat électoral, ce coup d’Etat constitutionnel que s’apprête à faire le chef de l’Etat sortant », a affirmé M. Armand Ouégnin. 

La conférence, tenue au siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan), a réuni plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne dont Albert Toikeusse Mabri, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), un ex-allié au pouvoir. 

Libéria : Le président met en garde contre les rumeurs après la mort mystérieuse d’agents du fisc

Le président du Libéria, George Weah, a exhorté les citoyens à éviter de répandre des rumeurs alors qu’une enquête est en cours sur une série de décès d’agents des impôts, ont indiqué jeudi des rapports.Le président Weah a confié aux journalistes que son administration avait sollicité l’aide d’experts américains pour enquêter sur le décès récent de plusieurs fonctionnaires du fisc, dont un auditeur principal du gouvernement, un fonctionnaire de la Liberia Revenue Authority, le Directeur général de l’Agence d’audit interne du Libéria et deux fonctionnaires de l’Agence de recouvrement des impôts.

La mort mystérieuse de ces fonctionnaires a provoqué l’indignation des Libériens qui se sont toujours plaints de la poursuite de la corruption et d’une économie désastreuse. Le président Weah, dont la promesse électorale comprenait l’élimination de la corruption, a été critiqué pour « sa mauvaise gouvernance », selon beaucoup de.

En 2019, le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,67% tandis que le dollar libérien s’est déprécié de 19,35%.

Le Libéria a été frappé par une série de crises, notamment une guerre civile (1989 à 2003) et une épidémie de fièvre Ebola en 2014-2016, qui a tué 4 800 personnes dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

De plus, l’épidémie de coronavirus a infecté à la date du jeudi 15 octobre 2020, 1.372 Libériens et fait 82 morts.

Cependant, le président Weah a déclaré qu’il s’attendait à ce que l’enquête révèle la véritable cause de la mort des fonctionnaires des impôts qui ont déclenché des rumeurs au sujet d’une campagne d’assassinats.

Coronavirus, politique et football alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénéglais parvenus vendredi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par l’actualité autour de la pandémie.Sur la lutte contre la Covid-19, le quotidien national Le Soleil souligne que « les mesures prises au Sénégal inspirent ailleurs ». Mais le docteur Abdoulaye Bousso du ministère de la Santé préfère être prudent sur la situation de la pandémie.

Parce que, estime-t-il dans L’Observateur, il y a « beaucoup de questions sans réponses ». Par ailleurs, « nous sommes en train de passer la phase critique du Magal », célébré il y a dix jours et dont l’organisation suscitait beaucoup de craintes eu égard à l’affluence dans la ville religieuse de Touba.

Pendant ce temps, « nous surveillons l’épidémie de grippe et cela ne nous inquiète pas pour le moment », a poursuivi le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous).

Le Quotidien rapporte pour sa part que l’Etat a pris « de nouvelles mesures barrières » pour lutter contre la recrudescence des cas importés. Désormais, un test négatif de moins de sept jours est « exigé » aux passagers.

En politique, Sud Quotidien note que l’occupation du terrain par Ousmane Sonko « déconfine » l’opposition. Toutefois, Idrissa Seck « s’emmure toujours dans un silence assourdissant ». Le PDS et Me Wade, eux, « se décident de se mouvoir » là où Malick Gackou et son Grand Parti (GP) « ne veulent pas être à la traîne ».

Pour L’AS, le PDS de l’ex-président Abdoulaye Wade est « en quête d’une seconde vie ». Une vente de cartes et un renouvellement de ses structures sont en effet annoncés.

Pendant ce temps, au centre du pays, le maire APR de Kaolack, Mariama Sarr, est la cible d’attaques de certains camarades qui convoitent son poste pour les prochaines élections municipales, selon Walf Quotidien.

En société, Vox Populi, reprenant une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT), note que le Sénégal est « le troisième pays au monde où le chômage est le plus élevé ».

EnQuête publie également les résultats d’une enquête sur une vidéo Lomotif qui a permis le démantèlement d’un « réseau pornographique » composé notamment de « mineures lesbiennes » dont les prestations étaient « vendues à prix d’or ».

Libération rapporte de son côté que « deux Sénégalais (sont) +otages+ du maréchal Haftar » de Libye. Ils sont emprisonnés à Benghazi depuis plus d’un mois, en même temps que huit Italiens, « pour pêche illégale présumée ».

En football, Stades note « une course contre la montre avant Guinée-Bissau » pour certains Lions récemment transférés dans de nouveaux clubs, en l’occurrence Keita Baldé, Pape Alioune Ndiaye, Moussa Wagué et Abdoulaye Diallo.

Le journal se demande en même temps si l’attaquant Mbaye Niang pourra revenir pour ce match prévu le mois prochain après son transfert avorté de Rennes. Toutefois, l’ancien international Amdy Faye trouve que « Aliou Cissé utilise les joueurs de  manière incompréhensible ».

Record se fait l’écho comme la plupart des journaux de la blessure du jeune attaquant du FC Metz, Ibrahima Niane, pourtant auteur des six buts de son club en championnat depuis le début de la saison. Victime d’une rupture des ligaments croisés, « Niane (est) out au moins six mois ».

Côte d’Ivoire: «Il nous faut sortir du bourbier que représentent les crises électorales» (Dr Gnamien Yao)

Le grand conférencier du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), par ailleurs ancien ministre, Dr Gnamien Yao, a estimé jeudi à Abidjan que la Côte d’Ivoire doit « sortir du bourbier que représentent les crises électorales».Dr Yao qui est également expert en relations économiques internationales et diplomatiques, s’exprimait dans une conférence de presse au cours laquelle il a analysé et expliqué l’appel de Henri Konan Bédié, le président de son parti, au secrétaire général de l’ONU pour une médiation de celui-ci dans le processus électoral en Côte d’Ivoire.

« Depuis le 06 août 2020, la Côte d’Ivoire est entrée dans un tunnel. Il faut nécessairement sortir de ce tunnel…Il nous faut sortir du bourbier que représentent les crises électorales qui ne font que retarder le progrès économique et social de la Côte d’Ivoire», a soutenu le conférencier.

Selon lui, M. Bédié a raison de lancer un appel à la médiation de Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Expliquant cet appel de M. Bédié, il  a indiqué que celui-ci est à la recherche de la paix en Côte d’Ivoire en sollicitant la communauté internationale.

« Le diagnostic clinique de la Côte d’Ivoire montre que la température est en train de monter. A ce jour la météo politique de la vie ivoirienne nous annonce de grosses averses dont les conséquence peuvent être catastrophiques », s’est inquiété le grand conférencier du PDCI estimant que « Bédié en appelant le SG de l’ONU au secours a frappé à la bonne porte».

« Si nous aimons vraiment la  Côte d’Ivoire, je suis sûr qu’avant le 31 octobre, des impossibles seront possibles. Je ne parlerai pas de miracle. Mais je suis convaincu que le miracle va se produire», a prophétisé Dr Yao.

Le climat politique est délétère en Côte d’Ivoire à deux semaines de la présidentielle du 31 octobre prochain. L’opposition ivoirienne conduite par M. Bédié a lancé un appel à la désobéissance civile pour protester contre les décisions des institutions électorales ivoiriennes et contre la  candidature du président sortant Alassane Ouattara.

Le 10 octobre dernier, lors d’un meeting de l’opposition au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan,  M. Bédié a appelé l’ONU à « se saisir du dossier ivoirien pour la mise en place d’un organe électoral, véritablement indépendant et crédible, avant l’élection présidentielle prévue le 31 Octobre 2020».

Côte d’Ivoire: des solutions digitales présentées aux entreprises pour travailler à distance pendant la Covid-19

Des solutions digitales ont été présentées jeudi à Abidjan à des entreprises ivoiriennes pour travailler efficacement à distance dans le contexte de la crise sanitaire de la Covid-19 lors de la première édition d’un échange en présentiel et à distance dit «Digital Talk» organisé par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat).Cette rencontre qui a réuni des chefs d’entreprises et  des experts du digital, vise à instruire les PME et les grandes entreprises sur les plateformes numériques de collaboration à distance qui leur permettront de continuer le fonctionnement de leurs entreprises en toute sécurité.

Dans une allocution d’ouverture de cette rencontre, Guy M’Bengue, administrateur à la CGECI a appelé les experts à proposer des outils digitaux efficaces aux entreprises ivoiriennes afin qu’elles soient résilientes non seulement face à la crise de la Covid-19, mais aussi face à toutes les autres sortes de crise, qu’elles soient financières ou politiques.

« Le travail en mode collaboratif distant quelque soit la crise qui va survenir est possible. Ce n’est pas parce qu’il y a une crise qu’il faut arrêter la création de la valeur. On a une obligation de se transformer et d’aller vers le digital », a déclaré M. M’Bengue.  

« Nous sommes dans un contexte où les entreprises ont pris conscience qu’on ne peut pas se passer du numérique », a estimé pour sa part, Gertrude Koné Kouassi, la présidente de la commission de l’économie numérique et de l’entreprise digitale de la CGECI.

Plusieurs communications d’experts de Microsoft diffusées par visioconférence ont également meublé cette rencontre. Ces derniers, ont présenté  aux entreprises des plateformes de collaboration à distance insistant sur la sécurisation des données.

« La situation de la Covid-19 présente de nombreux challenges et permet à chaque entreprise de s’approprier les nouveaux outils de travail», a soutenu Yacine Barro Bourgault, la directrice générale de Microsoft pour l’Afrique de l’ouest et du centre.

Pour elle, le rôle de son institution, est « de transformer les craintes des entreprises en opportunités». De son côté, Mame Fatou Gueye, la responsable partenaires Microsoft Afrique francophone, a fait savoir que les offres digitales comme « Teams» sont conçues pour les PME et les très petites entreprises.

« La collaboration à distance n’est plus une affaire de luxe », a estimé Mme Gueye. La CGECI est la principale organisation patronale de Côte d’Ivoire. Elle fédère des groupements professionnels, des associations d’entreprises et des entreprises de tous les secteurs d’activités.

Le Rhdp revendique un 2e « miracle » économique ivoirien de 2011 à 2020

Le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) a réalisé un deuxième « miracle » économique ivoirien, de 2011 à 2020 après celui des années 70, a soutenu jeudi le ministre d’Etat Patrick Achi, secrétaire général de la République, lors d’une communication, à l’ouverture de la campagne pour la présidentielle du 31 octobre 2020.D’un Produit intérieur brut (PIB) par habitant de 1.213 dollars en 2010, la Côte d’Ivoire a doublé son PIB/habitant à 2.286 dollars en 2019, en près de dix ans, affichant un « PIB par habitant le plus élevé de la Cedeao », a dit M. Achi Patrick, pour qui « c’est un miracle » ;

Evoquant la grave crise-postélectorale qu’a connue le pays, en 2010-2011, il a déclaré qu’« on n’a jamais vu de l’histoire de l’humanité un pays partir d’aussi bas et en dix ans, arriver aussi haut » en termes de performance économique.

M. Patrick Achi a présenté le projet social 2021-2025 et la vision 2030 du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) dont Alassane Ouattara est le candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

De 2012 à 2019, il a fait savoir que l’Etat de Côte d’Ivoire a enregistré en moyenne un PIB de 8,4%, un taux d’inflation maîtrisé de moins de 3% et une hausse des investissements qui sont passés de 8,9% à 22,9%.

Le taux de pauvreté établi à 51% en 2010 est aujourd’hui à 37,2%, a souligné le ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence, avant d’ajouter : on a tiré plus de 1,6 million de personnes de la pauvreté, soit 15 points en neuf ans.  

En outre, le président Alassane Ouattara, candidat à l’élection présidentielle, a imprimé une dynamique à l’économie, ce qui a permis à 227.000 ménages de bénéficier du programme des filets sociaux au profit de personnes vulnérables.

Sur la période 2011-2020, les conditions favorables à l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire ont permis de créer « 3 millions d’emplois dont près de 850.000 dans le secteur formel », a poursuivi M. Achi, chargé des projets de société dans la campagne du Rhdp.

« On ne veut pas retourner en arrière », a-t-il lancé, indiquant que « c’est Alassane Ouattara qui nous a fait monter où nous sommes». Il a invité de ce fait les militants à voter le chef de l’Etat sortant dont la candidature est d’ailleurs jugée illégale par l’opposition.

Au-delà du bilan 2011-2020, « il nous faut maintenir à tout prix (cette performance), pérenniser les acquis du développement retrouvé et renforcer notre résilience », a fait remarquer M. Achi, assurant que le Rhdp veut aller plus loin, vite et plus haut.

Le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, directeur national de campagne de M. Ouattara, a relevé que « dans l’histoire des grands peuples, c’est un grand homme qui permet la transformation d’un peuple et d’un pays, en allusion à l’actuel chef de l’Etat.

« Quand vous regardez bien la transformation de la Côte d’Ivoire, vous voyez qu’à chaque étape essentielle de notre vie, il y a eu un homme qu’on appelle le président Alassane Ouattara », a ajouté M. Hamed Bakayoko.

« Personne d’autre ne peut tenir cette capacité, les autres, c’est vraiment un recul de l’ordre ancien ; il y en a qui sont là pour juste penser que la politique c’est la jouissance, la gabegie et profiter, mais ils ne savent pas que le cap de la Côte d’Ivoire aujourd’hui, ce n’est pas un petit pays ».

Le ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence a noté qu’en 2030, l’Etat de Côte d’Ivoire envisage d’accélérer la transformation du développement du pays, promouvoir le secteur privé, avec un Ivoirien bien formé, en meilleure santé et plus productif.

La campagne pour l’élection présidentielle s’est ouverte ce jeudi. De son côté, l’opposition annonce un « boycott actif » du scrutin pour réclamer une réforme de la Commission électorale, de la Constitution et le retrait de M. Ouattara.

Déclaré éligible, M. Ouattara devrait affronter trois autres candidats dont l’ancien président Henri Konan Bédié et l’ancien Premier ministre Pascal Affi Nguessan. Ces deux opposants ont appelé leurs militants à ne pas retirer leurs cartes d’électeur.   

Côte d’Ivoire: des enseignants et agents administratifs formés aux TIC

Vingt-cinq enseignants du lycée technique d’Abidjan et quinze agents administratifs du secrétaire d’État ivoirien chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle ont vu leurs capacités renforcées en Technologies de l’information et de la communication (TIC) par le Centre de promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication (CPNTIC).Selon une note d’information transmise jeudi à APA, ces impétrants ont reçu leurs attestations de fin de formation lors d’une cérémonie officielle présidée par Amara Kamaté, le conseiller technique du secrétaire d’État Dr Brice Kouassi.

 «  Pour nous, tous les acteurs de notre système doivent utiliser les TIC au quotidien (…). Surtout quand on sait que l’initiative a été prise par les enseignants à travers leur mutuelle », a indiqué à cette occasion, M. Kamaté.

 Poursuivant, il a salué l’action du CPNTIC qui a réussi  à mettre les cours en ligne à travers la plateforme éducative www.maformationenligne.cpntic.ci, grâce à laquelle les apprenants de l’ordre de l’enseignement technique et professionnel  ont pu continuer les cours pendant la Covid-19.

 Quant à Yvan Serge Kragbé, le directeur général du CPNTIC, il a affirmé que son institution « est heureuse d’avoir aidé au renforcement des capacités de ces 40 enseignants et agents administratifs».

Cette formation s’inscrit dans le cadre des activités du Centre de promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication (CPNTIC) dont l’une des vocations est le renforcement des capacités en informatique.

Bédié et Affi appellent à un « boycott actif » de la présidentielle ivoirienne

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, et celui du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan, tous deux candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ont appelé jeudi à un « boycott actif » du scrutin, dans une déclaration conjointe.La déclaration a été faite par Affi N’guessan, face à la presse chez l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, par ailleurs président de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp) et à l’heure actuelle, président de la plateforme de l’ensemble des forces politiques et sociales de l’opposition.  

« Nous ne sommes pas concernés par le processus électoral en cours, ce processus électoral est illégal et ne répond nullement à aucun critère international », a déclaré M. Affi, appelant leurs militants comme les électeurs à  « s’abstenir de participer tant en ce qui concerne la distribution des cartes électorales qu’en ce qui concerne la campagne électorale ».  

« Nous invitons en conséquence nos militants sur l’ensemble du territoire à faire barrage à ce coup d’Etat électoral que le président Alassane Ouattara s’apprête à commettre, à empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin », a lancé M. Affi Nguessan.  

Il a appelé les militants à « appliquer le mot d’ordre de boycott actif par tous les moyens légaux à leur disposition afin que le pouvoir actuel consente à convoquer l’ensemble des forces politiques nationales pour trouver des solutions acceptables à toutes les revendications qui sont ressorties de la proclamation des candidatures ».

L’opposition estime que « certains candidats qui avaient le droit de participer à ce scrutin ont été arbitrairement éliminés et M. Alassane Ouattara qui est inéligible en vertu de la Constitution de 2016 a été retenu sans aucun argument juridique valable » du Conseil constitutionnel.

En outre, dira-t-il, « la CEI (Commission électorale indépendante) est à l’heure actuelle monocolore puisque l’opposition n’y siège pas (et) est caduque parce que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, par des arrêts, a indiqué clairement que cette CEI ne répond pas aux critères internationaux et qu’elle doit être réformée avant toute élection ».  

Pour lui, « c’est un acte de justice qui s’impose à la Côte d’Ivoire parce que la Côte d’Ivoire est signataire de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, et tenue d’exécuter toutes les décisions et arrêts » de la juridiction.

L’ancien Premier ministre, Affi Nguessan, a en outre affirmé que le Conseil constitutionnel, à travers la décision de déclaration de candidature a montré qu’il était « sous influence du pouvoir politique et qu’il ne méritait pas de mériter la confiance des candidats ».

« Pour toutes ces raisons, nous avons exigé que ces conditions soient réunies avant toute élection », a-t-il poursuivi, estimant qu’ « aucune de ces conditions ne sont réunies au moment où M. Ouattara s’apprête à entrer en campagne ».

« En conséquence, j’ai donc consulté le président Henri Konan Bédié et ensemble, en tant que candidat retenu, nous avons décidé de porter solennellement à la connaissance de tous nos électeurs, nos militants et du peuple de Côte d’Ivoire, à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que le processus électoral en cours ne nous concerne nullement », a-t-il fait savoir.  

La campagne électorale s’est ouverte, ce jeudi. Le Pdci et le FPI, parti de Gbagbo, n’entendent pas prendre part à ce scrutin. Vendredi, ces deux formations annoncent une conférence de presse au siège du Pdci afin de donner davantage de clarifications sur cette déclaration commune. 

Covid-19 : la Gambie assouplit les mesures restrictives

Le gouvernement gambien a assoupli les règles de sécurité sanitaire contre la propagation du coronavirus, déclarant jeudi l’ouverture de lieux publics, notamment des hôtels, des bars, des restaurants, des musées et des gymnases à travers le pays.Cette décision survient au lendemain de la réouverture des écoles pour la première fois depuis leur fermeture en raison de l’éclosion de la pandémie de Covid-19 dans le pays en mars 2020.

En vertu de la nouvelle réglementation assouplie, les lieux publics, y compris les écoles, observeront la distanciation physique, le lavage régulier des mains et le port obligatoire du masque facial.

Tous les élèves doivent se laver les mains avant d’entrer dans le périmètre de l’école et doivent également porter le masque.

On s’attend également à ce que les enseignants et le personnel entrant dans l’enceinte scolaire utilisent des masques, vérifient et enregistrent leur température.

Le ministère de la Santé a conseillé aux acteurs de l’éducation d’afficher dans des endroits, et bien en vue dans les écoles, des panneaux et des messages rappelant et faisant la promotion des mesures de protection contre la Covid-19.

Cependant, les boîtes de nuit et les casinos restent fermés, malgré l’assouplissement des restrictions.

L’Assemblée nationale en vedette dans la presse sénégalaise

Le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale et la réaction de son président Moustapha Niasse contre les critiques sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Vox Populi a vu hier mercredi un président de l’Assemblée nationale « noir de colère » face aux critiques et attaques contre l’institution. A un certain moment même, rapporte Sud Quotidien, « Niasse tape sur la table ». « Personne ne peut dicter à l’Assemblée ce qu’elle doit faire », a-t-il déclaré lors de la plénière convoquée pour le renouvellement du bureau.

Ainsi, le changement majeur dans le nouvel attelage concerne le poste de Premier vice-président, désormais occupé par Abdou Mbow qui remplace le tonitruant Moustapha Cissé Lô. Ce dernier est tombé en disgrâce dans le parti présidentiel APR après avoir proféré une série d’insultes publiques visant un camarade. « L’APR évacue Lô », titre ainsi le journal, soulignant par ailleurs que l’opposition juge « timide » la réaction du parti au pouvoir contre Aliou Dembourou Sow, le député qui a défendu la candidature du président Macky Salla à un troisième mandat quitte à utiliser des machettes.

L’Observateur braque son rétroviseur sur le député Pape Diop, ex-dignitaire du régime de Wade, mais qui se fait remarquer par son « absence à l’Assemblée nationale » et un « retrait de la scène politico-médiatique ». Le journal, affirmant qu’il vit « les dernières heures d’une carrière politique », note qu’il est « viré de l’Assemblée nationale par les articles 40 et 105 du Règlement intérieur ».

Sur la gestion de l’affaire Terme Sud, le général à la retraite Mansour Seck « met en garde » dans Walf Quotidien et Sud Quotidien contre la politisation du dossier et contre la division du Commandement par rapport à la troupe.

Le Soleil titre sur le Fonds Vert Climat, avec les 50 milliards de FCFA prévus « pour l’électrification solaire de 1000 villages ».

EnQuête et L’AS titrent sur l’accès au foncier par les femmes. Pour le premier quotidien, c’est « la loi des hommes » qui s’applique tandis que le second note que les femmes sont « ostracisées » quand elles veulent acquérir du foncier agricole.

En football, L’Observateur revient sur les statistiques de Sadio Mané en équipe nationale. Le journal trouve une « Sadio-dépendance » qui confirme qu’il est « l’ion indomptable de la Tanière ».

Mais pour Stades, ils sont « quatre indispensables ». En plus de Sadio Mané, il y a les gardiens Edouard Mendy et Alfred Gomis et le défenseur Kalidou Koulibaly.

Record titre de son côté sur le match Sénégal-Guinée-Bissau de novembre et note qu’on va « vers un huis clos total » au stade Lat Dior de Thiès parce que la Fédération est « fortement préoccupée par la Covid-19 ».

Signature d’un accord pour la formation d’étudiants ivoiriens en master des énergies renouvelables

L’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne, et l’école polytechnique de Paris ont signé, mercredi à Abidjan, un partenariat pour la formation en master d’étudiants ivoiriens sur les énergies renouvelables.L’accord a été paraphé par le ministre ivoirien du Pétrole,  de l’énergie et des énergies renouvelables  Abdourahmane Cissé et son collègue de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara ainsi que le directeur général de l’INPHB, Koffi N’guessan et Clément Hervé, représentant de l’Ecole polytechnique de Paris.

«  Avec ce partenariat,  les étudiants vont étudier ici en Côte d’Ivoire et  ils recevront le diplôme de l’école polytechnique de Paris », a expliqué Abdourahmane Cissé, le ministre ivoirien du Pétrole,  de l’énergie et des énergies renouvelables.

« Il faut avoir un niveau de BAC+5 et postuler. Ce sont les  meilleurs étudiants qui seront recrutés et recevront une formation de douze mois dont six mois de stage», a poursuivi M. Cissé.

Selon lui, ce partenariat entre ces deux institutions revêt plusieurs avantages pour les étudiants ivoiriens. « Le premier avantage, c’est le coût de  la formation. Grâce à un soutien de l’État, la formation ici pour les jeunes diplômés sera environ de 300 000 FCFA pour avoir la même formation comme s’ils étaient allés à l’école polytechnique de Paris», s’est félicité Abdourahmane Cissé.

Le deuxième avantage, a-t-il ajouté, c’est le transfert des compétences avec un enseignement de qualité sur place en Côte  d’Ivoire. « Cela  permet de faire en sorte que les ressources financières ne soient pas un frein à l’éducation de notre jeunesse», a soutenu le ministre affirmant que « nous sommes contents de ce partenariat ».

Pour sa part, Adama Diawara, le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est réjoui à son tour de cette convention. « Des étudiants resteront en  Côte d’Ivoire et  bénéficieront d’une formation de qualité avec un diplôme qui est reconnu comme étant celui d’une école prestigieuse de référence internationale. Cette formation est à saluer à plus d’un titre», s’est-il satisfait.

 Il y a quelques mois, rappelle-t-on,  une signature de partenariat a eu lieu  entre l’Institut français du pétrole et l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro pour la création de deux masters dans le secteur des hydrocarbures. Le ministre Abdourahmane Cissé a donné le 30 septembre dernier à Yamoussoukro le cours inaugural de ces masters.

Côte d’Ivoire: le lycée professionnel de Jacqueville équipé de matériels didactiques

Le lycée professionnel de Jacqueville, une localité située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest d’Abidjan a été équipé, mercredi, de matériels didactiques destinés aux formations en photovoltaïque et efficacité énergétique ainsi que des kits d’hygiène.Ces dons qui s’inscrivent dans le cadre du projet « Formation professionnelle dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité  énergétique» (ProFERE) ont été faits par l’Agence de coopération allemande (GIZ).

Cette initiative financée  à hauteur de 13,9 millions d’euros par l’Allemagne entend dispenser des formations répondant aux besoins  énergétiques nationaux, tout en accroissant l’insertion socioprofessionnelle des formés.

A cette occasion,  Djedj Mel, le directeur de cabinet du secrétariat d’État chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a dit la gratitude de la Côte d’Ivoire au donateur.

 « Votre pays permet assurément au président de la République, Alassane Ouattara, de réaliser un volet important de sa vision pour le développement de la Côte d’Ivoire», a-t-il indiqué. Selon lui, ce matériel de pointe « impactera positivement la qualité de la formation des pensionnaires du lycée professionnel de Jacqueville».

De son côté, Martin Koever, le représentant de l’ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire  a soutenu à son tour que ce projet entend stimuler le développement du secteur de l’énergie durable, en mettant sur le  marché une expertise technique et managériale locale spécialisée et un savoir-faire en énergie solaire et efficacité énergétique.

Le projet ProFERE concerne deux 02 établissements de formation professionnelle, notamment,  le lycée professionnel Jacqueville au Sud  du pays et le Centre de formation professionnelle de Korhogo, dans l’extrême nord.

Mise en service à Abidjan de deux postes de distribution d’électricité d’un coût de 12,4 milliards Fcfa

Deux postes de distribution d’électricité à Anani et à Bingerville, dans le District d’Abidjan, d’un coût d’investissement de 12,4 milliards Fcfa ont été mis en service, mercredi, par le Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a constaté APA sur place dans la capitale économique du pays.Ces postes ont été financés par un prêt de 12,4 milliards FCFA de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) à l’Etat de Côte d’Ivoire pour un taux de 8% d’une durée de 15 ans dont 3 années de différé. Ils permettront non seulement l’amélioration de la qualité de l’électricité des zones d’Anani et de Bingerville, mais également offriront une réduction du temps de coupure et des pertes techniques.

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a indiqué que le taux de couverture, établi à 33% en 2011, devrait atteindre 80% en 2020 et l’électrification totale du pays avant fin 2025.

En 2011, la Côte d’Ivoire qui disposait de 45 postes dans toute l’étendue du territoire, est passée aujourd’hui à 65 postes de haute tension électrique, a fait remarquer le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

Avec ce dispositif de transport d’électricité, dira-t-il, la Côte d’Ivoire a doublé en neuf ans (de 2011 à 2020) le nombre d’abonnés au réseau électrique et réduit le temps moyen de coupure d’électricité.

Ce projet d’extension du réseau électrique vise à améliorer les conditions de vie des populations. Selon M. Cissé, l’on pouvait observer dans certaines zones du pays 50 heures de coupure d’électricité par an, voire 100 h/an.

Le Premier ministre Hamed Bakayoko s’est félicité de ce que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui au-delà du pic de consommation dont la pointe est estimée à 1 500 Mgw contre un production du pays évaluée à 2 229 Mgw.

Il a relevé qu’avec le programme Proner (Programme national d’électrification rurale), l’Etat envisage d’électrifier tous les villages de plus de 500 habitants pour permettre que tout le monde ait accès à l’électricité.

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé a annoncé un autre projet important de 47 milliards de Fcfa qui a été engagé pour améliorer la fourniture d’électricité à Abobo, à Yopougon, à Abatta, des zones d’Abidjan et à l’intérieur du pays.

Mali : un deuil national de 3 jours décrété

Le président de la transition, Bah N’daw, annonce un deuil national de trois jours en mémoire des victimes de la double attaque dans le centre du pays.Cet hommage démarre le jeudi 15 octobre à minuit. En Conseil des ministres, le chef de l’État malien « a présenté ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et souhaité un prompt rétablissement aux blessés ».

L’attaque du poste des Forces armées et de sécurité de Sokoura (centre) s’est produite le mardi 13 octobre. Par la suite, un renfort de l’armée dépêché sur les lieux a été victime d’un assaut réalisé avec l’explosion d’un engin et d’une embuscade au pont de Parou (centre).

En outre, douze individus qui se rendaient à la foire hebdomadaire de Bankass (centre), et dont le bus « suivait le renfort de l’armée », ont aussi perdu la vie dans cette seconde attaque, a indiqué une source policière.

Au total, douze civils et au moins autant de militaires maliens ont été tués dans la double attaque. C’est le bilan le plus lourd depuis le renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le 18 août dernier. Selon une source militaire, le camp de Sokoura a été attaqué par « des terroristes infiltrés ».

En tout cas, cette double attaque intervient quelques jours seulement après la libération de six otages. Il s’agit du leader de l’opposition Soumaïla Cissé, de l’humanitaire française Sophie Pétronin et de deux ressortissants italiens.

En contrepartie, un nombre important de jihadistes, jusque-là dans les prisons maliennes, ont recouvré la liberté. En plus du versement d’une rançon. Dans le centre du Mali, le groupe jihadiste dirigé par Amadou Koufa est très actif.

Côte d’Ivoire: les guides religieux musulmans et chrétiens prient pour une présidentielle apaisée

Les guides religieux musulmans et chrétiens ivoiriens, réunis au sein de l’Alliance des religions pour la paix en Côte d’Ivoire, ont prié mercredi à Abidjan afin que l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 soit apaisée.La séance de prière et d’adresse à la nation a eu lieu au Palais de la culture de Treichville, une commune cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, en présence de centaines de fidèles musulmans et chrétiens.

Le check Aïma Mamadou Traoré, le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (Cosim),  a imploré la miséricorde de Dieu sur le pays en vue d’un scrutin sans heurts.

Il a formulé le vœu que « l’élection présidentielle qui aura lieu le 31 octobre prochain, se déroule de façon transparente, crédible, dans la paix et sans la moindre violence ».

Le président du Cosim a demandé que « les résultats (de l’élection) soient acceptés de tous, et cela, afin d’éviter à notre pays une crise postélectorale comme celle qu’il a connu en 2010 ».

L’Imam Mamadou Traoré a en outre souhaité que Dieu « amène les acteurs politiques ivoiriens à renouer le fil du dialogue, de la réconciliation vraie et de la collaboration constructive entre eux afin de préserver la paix, la concorde et la cohésion sociale ».

Le leader religieux musulman a également prié pour que « la Côte d’Ivoire soit sous une divine protection contre la pandémie de la Covid-19 qui sème actuellement à travers le monde la mort, la désolation et la pauvreté ». 

Le révérend Noël Nguessan, le président national des églises CMA de Côte d’Ivoire, porte-parole de l’Alliance des religions pour la paix, à cette occasion, a invité « les acteurs politiques à proscrire les propos discriminatoires du débat politique ».

Les guides religieux « encouragent les acteurs politiques à reprendre les concertations entre eux en vue d’un dialogue inter-ivoirien », a dit le révérend Noël Nguessan, au nom de l’Alliance des religions pour la paix en Côte d’Ivoire. 

Les leaders religieux ont, « dans le sens de la décrispation », demandé au gouvernement d' »élargir les prisonniers suite aux récentes manifestations » liées à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Ils ont exhorté les partis politiques à « proscrire la référence aux religions dans leurs discours », tout en les invitant à « bannir toute sorte de violences dans la conquête du pouvoir ».

L’Alliance des religions pour la paix a par ailleurs encouragé le gouvernement à favoriser davantage le retour des exilés en Côte d’Ivoire, et demandé à l’ensemble des Ivoiriens de proscrire toute forme de violence et de faire preuve de retenue en cette période électorale.

M. Claude Sahi, le représentant du Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, a déclaré que les guides religieux sont « un espoir et une espérance pour la Côte d’Ivoire » au regard de leur rôle, les invitant à toujours exhorter leurs fidèles à la paix et à l’amour du prochain.  

La rencontre œcuménique a regroupé principalement, le Cosim et les différentes organisations musulmanes et islamiques, la Conférence des évêques catholiques et la fédération des églises évangéliques de Côte d’Ivoire.