Technologie: Huawei lance en Côte d’Ivoire le Programme «Graine de l’avenir 2020»

Le géant chinois des Télécoms, Huawei, a lancé lundi à Abidjan l’édition 2020 du Programme « Graine de l’avenir », visant à former sur la transformation digitale de jeunes étudiants sélectionnés via un concours dans les grandes écoles et universités du pays.Pour cette année, 30 étudiants dont sept filles ont été sélectionnés et bénéficieront d’une bourse de stage de deux mois en Côte d’Ivoire, où les meilleurs, retenus à l’issue d’un nouveau concours devraient suivre une formation en Chine, mais qui se tiendra à partir d’Abidjan via le système e-classroom à distance, en raison de la Covid-19.   

Le lancement solennel de cette édition, la troisième, a été fait par M. Lassina Konaté, représentant le ministre de l’Économie numérique et de la poste de Côte d’Ivoire, et le vice-président en charge des Relations publiques pour l’Afrique subsaharienne de Huawei Northern Africa, M. Loïse Tamalgo.

M. Lassina Konaté, par ailleurs, directeur de l’Économie numérique et de la poste de Côte d’Ivoire, a invité les étudiants bénéficiaires de ce programme à saisir cette « opportunité » pour raffermir leurs compétences dans le domaine de la transformation digitale.  

Ce groupe de télécoms chinois se veut une entreprise citoyenne. Selon M. Tamalgo, Huawei croît en l’éducation comme étant la fondation du développement d’un pays et d’une entreprise, c’est pourquoi la société investit chaque année 10% de son revenu dans la recherche appliquée et le développement. 

« Pour nous, l’éducation est le fer de lance de notre travail, mais aussi de notre politique de contribution au développement des pays où nous intervenons », a-t-il dit, avant de déclarer qu’en Côte d’Ivoire l’entreprise « croît en une jeunesse qui va étonner tout le monde en termes de technologie».

Au plus fort de la crise de la Covid-19, « nous avons constaté les solutions que les jeunes ont développé en Côte d’Ivoire et en Afrique pour répondre à des situations difficiles », a-t-il poursuivi, évoquant une contextualisation des solutions aux problèmes du continent. 

 Le Programme « Graine de l’avenir (Seeds for the future, en anglais)» est à sa troisième promotion en Côte d’Ivoire. Débuté en 2017, il n’a pas pu avoir lieu en 2019,  selon M. Loïse Tamalgo, « en raison de certaines conditions », sans autres précisions.  

Il a conseillé les lauréats à beaucoup lire les résultats des recherches et à se challenger, afin que ce soit « le départ de la recherche de la connaissance parce qu’il faut que la tech africaine émerge et que nous retrouvions une place sur l’échiquier mondial parce que l’heure de l’Afrique arrive, absolument». 

Mme Rita Atta, la directrice en charge des établissements publics de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a salué la responsabilité sociétale de l’entreprise. 

Ce programme « s’intègre aux différentes réformes mises en œuvre dans l’enseignement supérieur et qui vise à aligner la formation, la recherche et l’innovation sur les besoins de l’économie » du pays, a-t-elle fait observer. 

L’avènement d’une société digitale ne peut se faire sans le déploiement de compétences humaines capables de mettre en place et gérer des technologies toujours plus pointues, a souligné la directrice en charge des établissements publics de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire. 

Yannick Kouamé, porte-parole des étudiants de l’Esatic, a salué cette initiative qui leur permettra d’être compétitifs sur le marché de l’emploi. Quant à Célestin Amon, étudiant à l’INP-HB, il s’est félicité de cette aubaine qui leur donnera d’acquérir des expériences technologiques avancées. 

Au terme de la formation sur ce programme qui s’achève vendredi, il est prévu selon M. Loïse Tamalgo, un prix du groupe traduisant une « expression de leur talent et de leur excellence que nous voulons reconnaître » pour avoir été « gagnant à ce concours ».  

Les lauréats de cette promotion proviennent notamment de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB,  public), de l’Ecole supérieure africaine des TIC (ESATIC,  public), de l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique, public), de l’Institut des technologies et spécialités (ITES, privé) et de l’Institut universitaire d’Abidjan (IUA, privé). 

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo élu nouveau président de la CEDEAO

Le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a été élu président de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), a appris APA.Le président Akufo-Addo, à la tête de la délégation ghanéenne à la 57e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, qui se tient actuellement à Niamey, capitale du Niger, a été élu lundi.

 Selon la presse locale, les chefs d’État discuteront du rapport spécial sur la Covid-19 qui sera présenté par le président nigérien, et recevront un rapport spécial sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO présenté par le président Julius Maada Bio de la Sierra Leone.

 Le président Bio, qui est le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la zone monétaire ouest-africaine (WAMZ), sera rejoint par le président Alassane Ouattara, qui est également le président de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), lors de la présentation.

 Le sommet discutera également du rapport sur les activités du bloc sous régional, y compris la Vision 2050 de la CEDEAO, qui sera présenté par le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou.

 Les dirigeants ouest-africains devraient également examiner la hausse alarmante des activités terroriste, d’insurrection, de banditisme armé et de piraterie dans la sous-région, tandis que la perturbation du processus démocratique par l’armée au Mali fera l’objet d’une attention particulière.

 En outre, les élections générales et présidentielles au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée et au Niger sont prévues pour cette année et l’impératif de renforcer la démocratie dans la sous-région en respectant les dispositions constitutionnelles, l’État de droit et les résultats de scrutins libres et équitables, sera souligné lors de ce sommet.

Formation des partis politiques ivoiriens à Abidjan sur la culture électorale sans violence

Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), une institution de défense des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, a ouvert lundi à Abidjan, un atelier pour former les partis politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et la culture électorale sans violence.Cette session de formation qui intervient à moins de deux mois de l’élection présidentielle ivoirienne, réunira pour cinq jours, une cinquantaine de participants issus des partis politiques ivoiriens. « Cette session vise à former les acteurs politiques ivoiriens sur les principes fondamentaux des droits de l’homme et plus spécifiquement à sensibiliser les participants à la culture électorale sans violence» a expliqué dans une cérémonie d’ouverture, Namizata Sangaré, la présidente du CNDH.

 Égrenant les objectifs de cette formation, Mme Sangaré  a ajouté qu’elle vise également à outiller les auditeurs à la documentation et au monitoring de cas de violation des droits de l’Homme en période électorale,  renforcer les capacités des acteurs politiques en matière de communication non violente en période électorale, mobiliser les acteurs à véhiculer des messages de paix et de respect des droits de l’homme en période électorale et présenter les mécanismes et voies de recours en cas de contentieux électoral aux participants.

 «Le CNDH voudrait, à travers le thème de cet atelier, mieux disposer les esprits de ces acteurs à un processus électoral apaisé, sans violence ni violation des droits de l’homme», a précisé la présidente du CNDH exhortant les acteurs politiques «à ne pas contribuer à entretenir les sources de conflits liés aux élections».

De son côté, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a estimé que les élections ivoiriennes peuvent se tenir sans violence.

 Il a encouragé les acteurs politiques à recourir aux voies légales pendant le processus électoral appelant les uns et les autres à avoir confiance en son institution.

«La violence n’a pas sa place dans le système démocratique», a soutenu M. Coulibaly assurant que «nous à la CEI, nous faisons tout pour apaiser les candidats et les électeurs ».

Cette « session intensive» de formation des acteurs politiques qui s’inscrit dans le cadre des «Universités de droits de homme » instituées par le CNDH, s’achèvera vendredi prochain.

Les pluies diluviennes du week-end inondent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement des inondations survenues un peu partout à travers le pays suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues ce week-end.« Pluies de morts sur le pays », barre à sa Une le quotidien L’Observateur, précisant que « 6 vies (ont été) perdues dans les eaux dont 2 à Sédhiou (sud), 1 à Grand-Yoff (Dakar), 1 à Kaolack (centre), 1 à Guinaw-Rails et 1 à Rufisque (Dakar) ». Le même journal revient part ailleurs sur « Les prédictions inquiétantes » du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) et de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).

A ce propos, L’Observateur informe que « Dans leur bulletin de juillet 2020, les spécialistes avaient déjà averti sur la forte pluviométrie qui guettait le Sahel. Le Cilss prédit une saison des pluies avec des quantités totales de précipitations supérieures à la moyenne dans la bande sahélienne, des écoulements dans les bassins fluviaux supérieurs ou équivalents à la moyenne, des séquences sèches en début et vers la fin de saison importantes et une date de fin de saison tardive émises en avril par le forum Prefass ».

Sous le titre « Pluie de désolation dans le pays », L’AS quotidien constate que « Les 750 milliards du plan décennal de lutte contre les inondations n’aura servi à rien face à la pluie diluvienne abattue sur le pays ce week-end ».

Cela pousse le quotidien EnQuête à arborer ce titre : « Un mal incurable ». Dans ses colonnes, le journal note que « De 2009 à 2020, des solutions non-appliquées » ont fait que « Le Sénégal a renoué avec les inondations ce week-end ».

Pour le journal Le Quotidien « L’Etat patauge » en activant le Plan Orsec (Organisation des secours) pour aider les populations sinistrées. « Le gouvernement se tire une balle dans le pied », estime le directeur de publication du journal, dénonçant au passage « La tendance de gouverner par Twitter » du président Macky Sall.

Ce dernier s’était contenté d’un simple tweet pour informer les populations de l’enclenchement du plan Orsec, en lieu et place d’une déclaration sur les médias traditionnels.

Vox Populi s’adonne à un jeu de mots pour dire que « Le PSE (Plan Sénégal émergent, cadre de référence des politiques pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035) vire au PSI (Plan Sénégal inondé) ». Le journal dénonce par ailleurs le fait que « Macky s’envole au sommet (de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) pendant que le Sénégal se noie ».

Le quotidien national Le Soleil revient sur cette même actualité et informe que les pluies diluviennes  tombées ce week-end sur l’étendue du territoire national « frôlent les cumuls annuels ».   

Des affrontements entre les populations et les forces de l’ordre ont été notés çà et là, informe Libération qui barre sa Une par ce titre : « Eau secours ! »

Sénégal: l’Etat invité à consacrer 3% du budget à l’alphabétisation

Un collectif de la société civile sénégalaise a invité, dimanche à Dakar, le Gouvernement à investir 3% de son budget dans l’alphabétisation, conformément à l’engagement pris par les États lors de la Conférence régionale africaine sur l’alphabétisation dans le monde tenue du 10 au 12 septembre 2007 à Bamako, au Mali. »Treize ans après l’engagement pris par les États à Bamako d’investir 3% des budgets dans l’alphabétisation, le Sénégal peine toujours à consacrer 1% de son budget à l’alphabétisation. C’est pourquoi, nous lui demandons de respecter son engagement d’autant plus cinq millions de Sénégalais sont analphabètes », a dit Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de d’éducation publique (Cosydep), membre dudit colletif tout comme Alphadev, Cendreao, Cneap et l’Ong DEFI.

Il prenait part à un point de presse de lancement de la Semaine nationale de l’alphabétisation prévue du 8 au 14 septembre 2020 sous le thème: « L’alphabétisation et son enseignement pendant et après la crise de la Covid-19 ».

Dans sa déclaration dont APA a obtenu copie, le collectif de la société civile sénégalaise oeuvrant pour l’alphabétisation a souligné que la pandémie de la Covid-19 a amplifié les défis existants en matière d’alphabétisation,  affectant profondément les possibilités de scolarisation et d’apprentissage tout au long de la vie, y compris pour les jeunes et les adultes.

« C’est pourquoi, a dit Mor Diakhaté, Directeur exécutif de l’Ong Alphadev et porte-parole du jour, dans la perspective de reprise et de renforcement de la résilience, il est important que l’alphabétisation soit intégrée dans les plans mondiaux et nationaux d’intervention et de relèvement afin de garantir la continuité de l’apprentissage, l’amélioration de l’offre mais aussi la mise en place de systèmesd’apprentissage tout au long de la vie mieux adaptés et plus inclusifs ».

S’agissant du Sénégal, il invite l’Etat à éradiquer l’analphabétisme et promouvoir les langues nationales à travers un environnement lettré de qualité, à assurer le financement soutenu du Plan d’accélération de l’alphabétisation au Sénégal (Pass), à développer des initiatives intersectorielles en alphabitisant chaque année plus de 500.000 citoyens, à développer une politique linguistique cohérente, à restaurer le Centre national des ressources éducationnelles  (Cnre) et le Centre des ressources éducationnelles polyvalents pour adultes (Crepa), et à établir un bilan complet en vue d’apprécier le comportement des flux des bénéficiaires dans le formel.

Le 57è Sommet ordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO s’ouvre lundi à Niamey

Le 57e Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’ouvre lundi à Niamey où plusieurs chefs d’Etat de la sous-région dont Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ont été accueillis, dimanche, par leur homologue du Niger Mahamadou Issoufou, également Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.Ce Sommet est le premier qui réunit physiquement les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation sous-régionale depuis la survenue de la pandémie à Coronavirus (Covid-19), en mars 2020.

Au cours de leurs travaux, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO feront le point de la situation politique, sécuritaire et économique de la sous- région, rapporte une note d’information de la présidence ivoirienne transmise à APA.

 Dans ce cadre, ajoute le texte, ils examineront les rapports sur l’état de la Communauté, le plan d’action pour la sécurité régionale, le programme de coopération monétaire de la CEDEAO et la situation de la Covid-19.

Ce Sommet verra également l’élection du nouveau Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.

Médias ivoiriens: la situation de la femme peu abordée dans les écrits sur la Covid-19

La situation de la femme dans le traitement de l’information sur la pandémie de la Covid-19 est peu abordée dans les médias ivoiriens, notamment les journaux, selon un monitoring dénommé « Mediawatch », réalisé par l’ISTC polytechnique d’Abidjan.Ce fait a été illustré à l’occasion d’une Journée de réflexion sur les données du « Mediawatch » sur le traitement sensible au genre de la Covid-19 par la presse ivoirienne, tenue vendredi à l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC Polytechnique) d’Abidjan.

Ce monitoring, présenté par M. Pierre Tano, rapporte des sujets d’information relatifs à la pandémie de la Covid-19 sur la période du 2 au 8 juin 2020. Il montre que « la place de la femme est minime dans le traitement des informations sur la Covid-19 ».   

Ses résultats sont notamment issus des écrits de cinq journaux de parution en fonction de leur représentativité dans le paysage médiatique et leur proximité des partis politiques. Il s’agit des quotidiens Fraternité Matin, Soir Info, Patriote, Notre Voie et Le Nouveau Réveil.

Durant une semaine, du 2 au 8 juin 2020, ce Mediawatch fait état de 739 articles produits dont 162 évoquent la situation de la Covid-19, soit plus de un cinquième du volume des informations. La situation de la femme, elle, est abordée seulement dans quatre articles.

Selon Marie-Laure Zacri, coordonnatrice de l’Observatoire femme Côte d’Ivoire, structure organisatrice de cette journée, le Mediawatch se veut un monitoring des écrits des journalistes sur le volet femme. 

Le volume d’articles sur la Covid-19, au cours de cette période, révèle un taux de 2,47% de papiers sur les femmes de manière spécifique, 20,98% sur la gestion de la crise sanitaire, 16,05% sur les conséquences économiques, 55,56% sur les impacts sociaux puis 30,25% sur les aspects médicaux.

Le flots d’informations sur la Covid-19 a entraîné sur les réseaux sociaux des fake news (fausses nouvelles). Pour recadrer ces fake news et donner la vraie information, le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a créé le site
http://ivoirecovid19check.com, une plateforme de fact checking (vérification des informations) et de monitoring.

Le président du Repprelci, Lassina Sermé, a dans une communication fait observer qu’après l’annonce du premier cas de Covid-19 en Côte d’Ivoire, le 11 mars 2020, l’organisation a mis en place une semaine après ce monitoring pour contrer les fausses informations.  

Cette initiative, appuyée par l’Unesco, a permis de limiter la propagation des fake news. Quant au site Internet, il a permis d’enregistrer au moins 2 millions de vues sur tous les supports contre un objectif d’audience de 1,5 million de vues.

Cette journée a été organisée par l’Observatoire femme Côte d’Ivoire, en collaboration avec l’Institut Panos Afrique de l’Ouest ; et sous le parrainage du ministère de la Communication et des médias et la présidence de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur presse écrite et numérique). 

La chefferie d’Abouabou, un village dans le Sud d‘Abidjan, réclame 300 ha de terres

La nouvelle chefferie d’Abouabou, un village de la cité balnéaire de Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan, réclame 300 hectares de terres dont les transactions ont été opérées à l’insu du chef de terres, Nanan Joseph Mobio Yantchoué.Au cours d’une réunion du village, samedi à la place publique, le doyen d’âge, Joseph  Mobio Yantchoué, a indiqué ne pas être informé des transactions foncières des « sites d’Amon Eugène de 140 hectares  et d’Adjekè Joseph de plus de 160 ha » en 2018, lors de la gestion de la Génération Dougbo.

Nanan Mobio Yantchoué, après avoir présenté le patrimoine terrien, dont la gestion a intrigué les habitants du fait de litiges fonciers récurrents dans le village, a appelé la génération précédente, les Dougbo, à rendre compte de la gestion de ces 300 hectares.   

Le doyen d’âge, Mobio Yantchoué, qui à nouveau apporté son onction au chef d’Abouabou, Josué Mobio Agbo dans ses fonctions, lui a demandé de clarifier toutes les questions liées aux litiges fonciers du village dont le patrimoine terrien est très important.   

Le nouveau chef du village, Josué Mobio, lui, est issu de la Génération Tchagba ayant succédé à la Génération Dougbo. C’est en février 2020 qu’il a reçu du  chef de terre tous les attributs, avant la sortie le 30 mars 2020, de l’acte administratif lui conférant mandat d’agir au nom du village d’Abouabou. 

Évoquant les affaires litigieuses, actuellement sur la table de la chefferie, le chef de terre a invité l’entreprise SATCI à prendre attache avec la nouvelle chefferie à l’effet d’accorder leurs violons sur la gestion des « sites d’Amon Eugène et d’Adjekè Joseph ». 

L’adjoint au doyen d’âge, Victoire Yantchoué, a pour sa part dénoncé les villageois qui par des pratiques  contribuent à l’instabilité du village depuis plusieurs années, tout en déplorant le bravade du patrimoine foncier d’Abouabou qui s’étend jusqu’à la lisière de Grand-Bassam.  

Chez le peuple Atchan appelé Ebrié, la gestion des affaires de la communauté est attribuée par classes d’âge. Et ce, sur une période de 15 ans. La Génération Dougbo, arrivée au pouvoir en 2001, devrait achever sa gouvernance en 2016, mais certains n’ont pas vite passé les charges.   

Pour M. Victoire Yantchoué, lorsqu’un chef est choisi, il devrait avoir une cohésion autour de lui, et non des dissidentes ou des polémiques parce que le village a besoin d’évoluer en vue du bien-être des habitants. 

Aux commandes, l’homme d’Affaires Josué Mobio veut assainir la gestion du patrimoine foncier. Soutenu par ses notables, il promet utiliser la voie du dialogue. Dans cet élan, les personnes ayant des intérêts dans le village ont été invitées à se faire recenser en vue d’une mise à jour des données.        

La rencontre, tenue sur la place publique, s’est achevée par un partage de mets chez le nouveau chef du village, Josué Mobio Agbo. Des jeunes arborant des t-shirts à son effigie, laissaient transparaître une complicité avec leur nouveau dirigeant. 

Guinée : Cellou Dalein Diallo candidat à la présidentielle d’octobre prochain

Le chef de fil de l’opposition guinéenne et président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a annoncé sa candidature, ce dimanche à Conakry, lors d’une Assemblée générale extraordinaire de son parti.« Le parti a décidé de participer à cette élection et m’a désigné pour le représenter. Le parti a estimé qu’il était bon, en plus des manifestations pacifiques contre le troisième mandat d’Alpha Condé, de se battre aussi dans les urnes. […] Je suis candidat à l’élection présidentielle pour faire perdre Alpha Condé dans les urnes. Il a déjà perdu la confiance du peuple. Le peuple veut le sanctionner aux urnes. Je veux être là pour être le porteur de l’espoir, de l’espérance du peuple de Guinée », a déclaré, au micro de RFI, l’ancien Premier ministre.

Ce dernier fera ainsi face, pour la troisième fois consécutive, à l’actuel président Alpha Condé, candidat à sa propre succession, et qui brigue un troisième mandat à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest. 

Mali : « Je n’ai rien à voir avec le coup d’État contre IBK » (Boubèye Maïga)

L’ancien Premier ministre malien, dont la démission avait été exigée puis obtenue par ses adversaires, nie tout lien avec le coup d’État contre le président Keïta et met en garde contre la marginalisation de l’armée dans la gestion de la transition politique qui s’ouvre au Mali.Observant un silence presque absolu depuis qu’il a été forcé de quitter la primature en avril 2019, Soumeylou Boubèye Maïga (SBM) s’active beaucoup depuis le coup d’État militaire qui a renversé le 18 août dernier le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), suite à une forte mobilisation populaire menée par une puissante coalition de partis politiques, d’activistes civils et de religieux influents. Ceux-là mêmes qui avaient obtenu sa propre tête en forçant IBK à le remplacer à la tête du gouvernement voici seulement quinze mois.

Le « tigre », comme le surnomment ses compatriotes, en raison de son impressionnante faculté à rebondir à chaque fois qu’il quitte, de gré ou de force, un de ces innombrables postes qu’il a occupés ces trente dernières années au cœur de l’État, reçoit et se déplace beaucoup. Y compris chez ses anciens adversaires comme l’Imam Mahmoud Dicko, le parrain des manifestants à l’origine de son éviction de la primature en avril 2019.

« J’ai reçu beaucoup de monde et j’ai visité certaines personnes, comme l’imam Mahmoud Dicko. Je le connais depuis la conférence nationale souveraine organisée en 1991 qui a jeté les bases du multipartisme et de la démocratie au Mali. Nous avons d’ailleurs travaillé ensemble sur la mise en place du Haut Conseil Islamique du Mali entre 1998 et 2000 dont il a été longtemps président. Nous avons toujours entretenu des relations de courtoisie et de considération. Nos désaccords fréquents, qui sont d’ailleurs assumés, ne nous empêchent pas d’avoir des rapports corrects, comme en toute démocratie. Parmi les gens avec lesquels j’ai discuté, il y a aussi des dirigeants de l’ancienne majorité présidentielle et de l’opposition. Les seuls avec qui je n’ai pas encore eu de contact sont les officiers militaires qui ont pris le pouvoir », confie cet homme auquel une rumeur tenace prête pourtant un rôle d’inspirateur, de parrain et d’éminence grise des putschistes.

« J’ai passé presque toute ma carrière au sein de l’État à travailler avec les militaires. Je connais la plupart de ces officiers aujourd’hui au pouvoir pour les avoir commandé soit directement soit indirectement. Mais cela ne fait pas de moi le commanditaire de leur coup. Je ne suis pas du genre à inspirer des coups d’État. Je n’ai aucun contact avec eux. Jusqu’à ce jour, je n’ai discuté avec aucun d’entre eux depuis le coup d’État. Il faut leur laisser la paternité de leur acte que je considère comme un acte patriotique », insiste l’ancien chef de gouvernement à la voix éternellement posée, aux mots toujours choisis et réputé sourire même quand il est profondément en colère.

Boubèye, qui se garde de tirer sur son ancien ami et compagnon du pouvoir, dit comprendre les raisons qui ont provoqué sa chute. « La situation était devenue intenable. Le pays était dans l’impasse. Le camp présidentiel et celui des manifestants se radicalisaient dangereusement. Le président IBK a tenté de faire des concessions. Mais elles ont souvent été insuffisantes ou tardives comme l’idée de démission de la trentaine de députés dont l’élection controversée est à l’origine des manifestations contre le président. Il fallait donc qu’un arbitre intervienne. C’est ce que l’armée a fait », analyse-t-il.

Boubèye, qui a été l’un des premiers hommes politiques à faire des propositions pour un retour à l’ordre constitutionnel, veut maintenant que « tout le monde accompagne les militaires pour organiser une transition consensuelle dans des délais raisonnables ».

Même s’il dit comprendre la suspension du Mali par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui a aussi fermé ses frontières avec le pays, l’ancien Premier ministre souhaite que l’organisation régionale parvienne rapidement à un compromis avec les putschistes pour la levée des sanctions.

« La Cedeao et les autres partenaires du pays doivent se montrer un peu plus ouverts et flexibles. Les militaires aussi. À la logique de punitions et de sanctions, je préfère une logique d’accompagnement et de soutien vers une transition apaisée », plaide-t-il.

Cet homme, qui depuis trente ans est au cœur ou autour du pouvoir au Mali, a-t-il une idée de l’architecture et des délais de la future période de transition censée ramener le pays vers un ordre constitutionnel ?

« Il y a des choses sur lesquelles, je pense que tout le monde est déjà d’accord ou presque. Le chef de l’État, qui doit assurer la transition, doit être un civil. Le Premier ministre aussi. Ce qui semble encore préoccuper est la place des militaires dans la transition. Personnellement, je pense qu’un vice-président militaire n’est pas une mauvaise idée. Les militaires pourraient aussi siéger au sein d’une sorte de Conseil national de transition chargé de jouer le rôle d’organe de législation à la place de l’Assemblée nationale dissoute par le président IBK lors de son discours de démission après l’intervention de l’armée. Il ne faut pas marginaliser les militaires », suggère cet ancien journaliste formé à Dakar et Paris, passé par le syndicalisme, puis la lutte pour la démocratie avant d’occuper plusieurs postes à responsabilité sous les différents présidents qui ont régné sur le Mali depuis la chute de l’ancien régime du parti unique du général Moussa Traoré au pouvoir de 1968 à 1991.

Selon certaines sources, Boubèye dont le goût pour le pouvoir est notoirement connu des Maliens, nourrit déjà l’objectif d’occuper le poste de chef de l’État ou de chef de gouvernement de la transition que les militaires se préparent à installer.

« A chaque jour suffit sa peine. Nous ne sommes pas encore à ce stade. La question ne se pose donc pas pour le moment. Mais je suis toujours disposé à servir mon pays, quelque que soit le contexte », dit-il.

Mali : dialogue national sur la transition politique

Sous la houlette de la junte militaire au pouvoir, les forces vives du Mali entament ce week-end des concertations pour dessiner les contours de la transition politique.Près de trois semaines après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), les putschistes s’entretiennent samedi 5 et dimanche 6 septembre avec les partis politiques, les organisations de la société civile, d’anciens groupes rebelles, les syndicats et la presse. 

Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), mis sur pied par les militaires, promet de rendre le pouvoir aux civils au terme d’une transition dont la durée demeure une pierre d’achoppement.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), impliquée dans le processus de résolution de la crise sociopolitique, opte pour une période transitoire qui ne dépasse pas un an. 

Pour jeter les bases d’un nouveau Mali, le colonel Assimi Goïta, président du CNSP, dirige les discussions à Bamako, la capitale. Au même moment, les gouverneurs animent les échanges dans les différentes régions du pays. Objectif, répertorier les maux du Mali pour trouver ensemble les remèdes. 

« La concertation nationale se poursuivra du 10 au 12 septembre 2020 à Bamako avec la participation des délégués régionaux et ceux de la diaspora », a notamment renseigné Ismaël Wagué, le porte-parole du CNSP.

Le président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, a récemment été libéré par les militaires. L’ancien chef de l’État serait en résidence surveillée dans la capitale. IBK devrait se rendre bientôt à l’étranger pour y subir des soins de santé d’autant plus qu’il a été victime, cette semaine, d’un court Accident Vasculaire Cérébral (AVC). La junte militaire ne s’oppose pas à sa sortie du territoire malien.

Ouverture à Abidjan de la première édition du Forum ivoirien du digital

La première édition du Forum ivoirien du digital ( FID), un cadre d’échanges en ligne entre les acteurs du digital en Côte d’Ivoire, s’est ouvert samedi autour du thème, «construire un environnement digital responsable et sécurisé».Ce forum qui rassemble une cinquantaine d’experts et de conférenciers avec des milliers de participants,  permettra d’analyser l’évolution et la progression du digital en Côte d’Ivoire et ses implications économiques, politiques et sociales. 

Le FID vise ainsi à créer une saine émulation dans les activités digitales et déclencher une nouvelle dynamique du paysage digital en Côte d’Ivoire. Ces assises digitales ont été ouvertes par une conférence inaugurale sur le thème « Blockchain et son utilisation dans le foncier ».  

Plusieurs autres conférences et des panels thématiques dont celui sur le thème « Réseaux sociaux, sécurité et responsabilité », sont au menu de ce forum. Des webinaires sont également inscrits à l’agenda de cette rencontre des acteurs du digital. 

Le FID, rappelle-t-on, est organisé en partenariat avec le réseau social facebook. Selon des statistiques, plus de 11 millions de personnes utilisent internet en Côte d’Ivoire. Le nombre d’utilisateurs d’Internet actifs sur  les réseaux sociaux dans le pays est estimé à environ 4,9 millions de personnes.

Covid-19 : le Sénégal initie une étude pour traiter les cas sévères

Le chef de la prise en charge des malades de Covid-19 au Sénégal, professeur Moussa Seydi, a annoncé samedi que son pays s’est lancé dans une étude scientifique pour juger de l’efficacité d’un médicament dans le traitement des formes graves de la pandémie.Le laboratoire Institut Pasteur de Dakar et le service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann dont il est le responsable principal sont les deux structures qui pilotent cette étude dont le Sénégal est pionnier dans le continent.

« Nous sommes les seuls actuellement qui avons commencé ce projet de recherche en Afrique », a-t-il fait savoir lors du sixième point mensuel sur l’évolution de la pandémie dans le pays.

A ce jour, 13.948 cas ont été recensés dans le pays dont 9851 guéris, 290 décédés, un évacué en France finalement décédé et 3806 encore sous traitement. Parmi ces patients, 39 sont des cas graves admis en réanimation.

Le professeur Seydi a par ailleurs vanté l’efficacité du traitement par l’hydroxychloroquine et l’azythromycine pour les formes bénignes du nouveau coronavirus. Cependant, cette association est inefficace pour les cas sévères.

« L’association azythromycine-hydroxychloroquine s’est révélée efficace selon nos résultats. Mais cette efficacité s’est révélée évidente lorsqu’il s’agit d’une administration précoce mais elle est moindre dans les formes graves », a-t-il indiqué.

C’est fort de ce constat qu’ils ont décidé de lancer cette étude pour voir la réaction d’un médicament-test chez ces cas qui sont entre la vie et la mort. Pr Seydi n’a pas précisé le nom de la molécule, mais renseigne qu’elle a déjà démontré une puissance antivirale très importante in vitro, c’est-à-dire en laboratoire.

« Il s’agit d’un médicament, disponible depuis plus de 20 ans, qui a une action anticoagulante, anti inflammatoire, efficace chez l’homme. Ces deux actions sont indispensables à obtenir dans le cadre de la prise en charge d’une forme grave », a souligné l’infectiologue.

Il a noté en outre que le projet a démarré le 14 août 2020, « conformément au protocole de recherche validé par le comité d’éthique national pour la recherche en santé ».

C’est la raison pour laquelle d’ailleurs « qu’ici au Sénégal, nous avions ajouté dans notre prise en charge, l’utilisation d’anticoagulants et des corticoïdes comme antiinflammatoires, bien avant les recommandations de l’OMC », l’Organisation mondiale de la santé, a souligné le spécialiste.

Ce samedi, les autorités sanitaires sénégalaises chargées de la lutte contre la pandémie ont salué les performances « considérables » du pays dans la diminution des nouvelles infections au cours du dernier mois. Elles ont appelé en outre à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière jusqu’à l’extinction du nouveau coronavirus.

Le professeur Amadou Alpha Sall, directeur de l’Institut Pasteur, l’un des principaux laboratoires de tests de Covid-19, corrèle ces résultats aux « mesures » prises dernièrement par les autorités sénégalaises pour le respect des mesures barrières.

A cela s’ajoute aussi, l’augmentation des laboratoires de tests qui sont au nombre de cinq aujourd’hui sur le plan national, d’après docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, directrice générale de la Santé publique.

Si l’Institut Pasteur et l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) du professeur Souleymane Mboup sont les premiers à commencer les examens virologiques de Covid-19 au Sénégal, les tests sont aujourd’hui « décentralisés » à Kédougou, Tamba, Matam, Thiès, Kaolack, et Ziguinchor.

« Tout ceci a été facilité par la mise en place d’une commission technique de biologie médicale, qui a donné des avis d’experts. La cellule d’alerte mise en place avait permis une détection physique des cas, de suivre les cas, et par l’orientation du Samu national, une prise en charge adéquate des cas », a salué Dr Ndiaye.

Sénégal : la Covid-19 a régressé en août (officiel)

Le Sénégal a réalisé des performances « considérables » dans la diminution de nouveaux cas de Covid-19 au cours du dernier mois.« Le nombre de cas a considérablement diminué durant les quatre dernières semaines », a fait savoir ce samedi le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) du ministère de la Santé.

Sous la direction du chef de ce département Abdoulaye Diouf Sarr, la task force chargée de mener la riposte faisait ce jour le traditionnel point mensuel de l’évolution de la pandémie au Sénégal.

Ainsi, « de la semaine 33 à la semaine 36, les cas diminuent. Il faut également noter que le taux de reproduction du virus est également passé à 1,7 %. C’est-à-dire, une personne infectée ne peut contaminer que deux personnes », a poursuivi Dr Bousso. Il souligne que nous sommes passés de 776 nouveaux cas à la 36e semaine de l’apparition de la maladie dans le pays à moins de 400 nouveaux patients à la 36e.

En revanche, juin, juillet et août « ont été les mois les plus difficiles où nous avons franchi la barre des 3000 malades à chaque fois. Le taux de décès était également important durant ces mois », a-t-il déploré.

Son collègue professeur Mamadou Diarra Bèye, chef du Service d’assistance médicale d’urgence (Samu), note qu’il n’y a « pas de changement » sur les décès dont l’âge moyen est de 65 ans.

Le premier cas positif au nouveau coronavirus a été testée le 2 mars au Sénégal. Depuis lors, 13.948 personnes ont été infectées par le virus dont 9851 guéries, 290 décédées, une évacuée en France finalement décédée et 3806 encore sous traitement.

Malgré la diminution du nombre de cas noté en août, le professeur Amadou Alpha Sall appelle à ne pas faire « dans le triomphalisme » et « garder cette dynamique » baissière. Ce samedi, sur 1313 tests virologiques réalisés seuls 67 sont revenus positifs, mais avec 128 nouvelles guérisons. La même tendance a été constatée ces derniers jours comme l’ont noté ces spécialistes.

Autre fait : « On a noté ces derniers mois une diminution des évacuations sanitaires vers Dakar », selon Pr Mamadou Diarra Bèye.

En outre, « on a été confronté à un problème de ressources humaines qualifiées », faisant que dans certaines régions certains médecins se sont dédoublés pour faire le travail qui n’est pas le leur, a souligné le chef du Samu.

Politique et faits de société au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue samedi à APA traite d’une diversité de sujets, dominés par la politique et les faits de société. »Guerre autour du 3e mandat: Le Sénégal dans le cercle de feu », titre Walf Quotidien, qui à propos du dialogue national, note que « le tout politique tue l’économie ».

« Dialogue politique, Macky Sall désormais libre arbitre: Aveu d’échec ! », s’exclame Sud Quotidien, là où Le Quotidien rappelle: « Passé-présent-Statut du chef de l’opposition: La position de Macky Sall ».

Ce journal écrit qu’en 2016, le président Sall avait préféré celui arrivé 2e à la présidentielle pour le chef de l’opposition. « Vers un comité d’experts sur la question », renseigne Le Quotidien.

Après de le désaccord de la classe politique sur le chef de l’opposition, L’As informe que « la question (est) confiée à des experts ».

Pendant ce temps, Lii Quotidien fait le portrait de l’ex président Abdoulaye Wade et révèle « la face cachée du rebelle ».

Pour Source A, « en attendant de faire sa passation de service et de catapulter dans les cordes de ses détracteurs-Me Moussa Diop (ex Dg de la société de transport public Dakar Dem Dikk) largue ses missiles ». Il confie au journal: « J’ai vu une tentative de liquidation dans la presse. Ils n’ont qu’à se préparer, tous ceux qui jouent à ce jeu-là ».

S’agissant de la coordination de la coalition Macky 2012, EnQuête révèle que les leaders débarquent Me Moussa Diop. De son côté, Le Quotidien constate que la querelle continue à Macky 2012, après le limogeage de Me Moussa Diop.

EnQuête revient sur le 5e anniversaire du crash de l’avion médicalisé de Sénégalair et fait état de « drame sans coupable ». « Un crash. Sept morts. Une enquête. Des inculpations. Un rapport. Zéro coupable », explique EnQuête, dans lequel journal, cet ancien chef de maintenance à Sénégalair confie: « L’aéronef signalait aux contrôleurs et autres appareils une position où il n’était pas ».

« Cinq ans après le crash d’un avion de Sénégalair: Sept morts, zéro coupable », renchérit Libération, soulignant pourtant que « l’Asecna, l’Anacim et Sénégalair sont mouillées jusqu’au cou ».

Selon nos confrères, l’instruction est bouclée mais le dossier dort toujours au Parquet.

Vox Populi consacre sa Une à cette mort suite à un malaise de D. Sadio, candidat au Baccalauréat à Kounkané (sud) et précise qu’il a été emporté par de terribles maux de ventre au dernier jour des épreuves.

Faisant état de série noire sur les routes du pays, Vox Populi note 5 morts dans 3 accidents.

France: Mariatou Koné remet 90 millions FCFA à des ivoiriens victimes de la Covid-19

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté Pr Mariatou Koné à remis vendredi à Paris (France) des chèques d’une valeur totale de 114 000 euros, soit environ 90 millions FCFA à des victimes ivoiriennes de la Covid-19 vivant dans ce pays, a appris APA de source officielle.Dans une note d’information, ce département ministériel  indique que l’on dénombre 550 bénéficiaires de ce geste de solidarité dont 350 étudiants, des ONG, associations et des familles endeuillées.  

Selon la clé de répartition de ce don, chaque étudiant a reçu 150 euros, 1000 euros pour chaque ONG et association et 500 euros  pour chaque famille endeuillée. 

Depuis fin mars dernier après les premiers cas de la  Covid-19 en Côte d’Ivoire, le ministère ivoirien de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a lancé une chaîne de solidarité pour lutter contre la propagation de cette maladie dans le pays.

Signature à Abidjan d’un protocole d’accord pour redynamiser la filière rizicole en Côte d’Ivoire

Le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture et OCP-Africa, un Groupe marocain, leader mondial sur le marché du phosphate et de ses dérivés, ont signé vendredi à Abidjan, dans le cadre d’un partenariat public-privé, un protocole d’accord visant à redynamiser la filière rizicole en Côte d’Ivoire et contribuer ainsi à l’autosuffisance en riz, a constaté APA sur place.Selon le ministre de la promotion de la riziculture, Gaoussou Touré, ce partenariat « gagnant-gagnant» vient « à point-nommé» car il permettra d’apporter une solution à « l’épineux problème » d’approvisionnement des riziculteurs en engrais de qualité et au meilleur prix. 

Auparavant, il a rappelé la Stratégie nationale de développement de la riziculture ( SNDR 2020-2030) qui a pour objectif majeur d’assurer l’autosuffisance en riz à la Côte d’Ivoire d’ici 2025 et faire du pays, l’un des plus gros exportateurs de riz à l’horizon 2030.

 La mise en oeuvre de cette stratégie, a expliqué M. Touré, permettra entre autres, de basculer progressivement d’une riziculture traditionnelle de subsistance à une riziculture de marché moderne, performante et rentable et de faire du riziculteur ivoirien, un opérateur économique à part entière, un gestionnaire d’une affaire rentable.

 « Je reste persuadé que ce partenariat sera non seulement fructueux, mais porteur d’espoir pour la filière riz ivoirienne», a espéré M. Touré. Avant lui, Benzekri Mohammed, le vice-président Afrique de l’ouest  du Groupe OCP-Africa  a révélé les quatre principaux domaines de coopération sur lesquels porteront l’accord avec le ministère ivoirien de la promotion de la riziculture. 

Il s’agit du développement et la structuration de la chaîne de valeur des activités rizicoles en Côte d’Ivoire, le développement et l’innovation de formules de fertilisants adaptés aux besoins des sols ivoiriens pour une fertilisation raisonnée, le déploiement de formations et de sensibilisation des riziculteurs aux bonnes pratiques agricoles et le développement de la digitalisation pour la sensibilisation et le suivi des riziculteurs aux bonnes pratiques agricoles et à la fertilisation raisonnée en Côte d’Ivoire. 

M. Benzekri a conclu son adresse en réitérant l’engagement de son Groupe à accompagner le secteur ivoirien de la riziculture. Depuis le 04 septembre 2019, le président ivoirien Alassane Ouattara a créer un ministère dédié au riz en vue de permettre à la  Côte d’Ivoire de passer de pays importateur  de riz à pays exportateur.  

Ouattara et Macron notent la nécessité de maintenir la « stabilité » en Côte d’Ivoire après un tête-à-tête à l’Élysée

Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron et son homologue Alassane Ouattara, ont noté vendredi la nécessité de maintenir la « stabilité » en Côte d’Ivoire dans un contexte marqué par un autre mandat controversé du président ivoirien, après un tête-à-tête à l’Élysée.« Ils ont noté la nécessité de maintenir la paix et la stabilité retrouvées » dans le cadre de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui devrait contribuer, selon eux, à « raffermir cette paix »  en Côte d’Ivoire, indique une note de la présidence ivoirienne.

Les deux chefs d’Etat ont eu un déjeuner de travail, au Palais de l’Elysée, où ils ont également échangé sur les relations bilatérales, la situation dans la sous-région ouest africaine, notamment la crise au Mali, ainsi que l’actualité internationale, marquée par la pandémie de la Covid-19. 

Paris, un partenaire majeur d’Abidjan, observe l’évolution de la situation socio-politique en Côte d’Ivoire, où l’annonce de M. Ouattara de briguer un autre mandat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a entraîné des heurts dans le pays ayant occasionné des morts. 

Élu en 2010 puis réélu en 2015, l’opposition estime que la Constitution de 2016 ne permet pas à M. Ouattara de briguer un « troisième mandat » au nom de la continuité législative. Cependant, le camp présidentiel soutient que ce mandat du chef d’Etat sortant est le premier dans la 3e République.  

Abordant les relations bilatérales, MM. Macron et Ouattara se sont félicités de « l’excellence de la coopération » entre leurs deux pays et ont réaffirmé leur détermination à renforcer davantage ces relations.   

Ils ont en outre abordé la situation sociopolitique au Mali, marquée par la démission du président déchu Ibrahim Boubakar Kéïta (IBK), réitérant leur engagement aux côtés des Maliens pour parvenir à un pays stable, en paix et en sécurité conformément aux décisions de la CEDEAO.

Le président ivoirien a témoigné de sa gratitude au président français l’assistance de la France à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, la lutte contre le terrorisme ainsi que pour son appui dans l’assistance électorale en cours.   

La politique parmi les sujets en exergue dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus ce vendredi à APA traitent, entre autres sujets, de l’actualité politique dominée par la poursuite du dialogue politique qui achoppe sur les critères de désignation du chef de l’opposition. »Le choix du chef de l’opposition grippe encore le dialogue politique: La majorité vote Idy, l’opposition dit niet, la société civile démonte le pouvoir », titre Les Échos. Selon nos confrères, la majorité propose que celui arrivé 2e à la présidentielle soit désigné, mais que les autres pôles, arguments-massues, rejettent cette proposition.

Après la « dissonance dans la désignation du chef de l’opposition », L’As informe que le président de la République, Macky Sall est obligé de trancher. 

Toutes choses qui font dire à EnQuête que « Macky Sall hérite de la patate chaude » car, l’opposition et les non-alignés ont décidé de ne pas désigner le chef de l’opposition. Ce journal indique que la mouvance présidentielle veut que celui arrivé 2e à la présidentielle soit désigné chef de l’opposition. EnQuête annonce également la création d’un Observatoire de la démocratie pour prévenir les conflits politiques.

« Critères de désignation du chef de l’opposition: Carte blanche à la majorité », renchérit Sud Quotidien à sa Une.

Parlant des élections locales de mars 2021 à la Une du Quotidien, le ministre de l’Intérieur, « Aly Ngouille Ndiaye souffle un report » et affirme que « tout dépend de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus ».

« Tenue ou non du Magal de Touba 2020: Aly Ngouille Ndiaye s’en remet à Serigne Mountakha », titre Vox Populi. Dans le journal, le ministre précise: « Ce n’est pas moi qui organise le Magal. Serigne Mountakha prendra les mesures qu’il faut ».

Pendant ce temps, Le Témoin s’intéresse à la lutte contre les inondations et révèle « 750 milliards f cfa engloutis dans les eaux ». Il rappelle qu’en 2012, le chef de l’Etat lançait un programme censé éradiquer les inondations en 10 ans, mais deux ans avant son terme, les inondations sont toujours omniprésentes.

L’Info reste à la société de transport public Dakar Dem Dikk et indique que « les syndicats veulent fouiller Me Moussa Diop (ex Directeur général limogé mercredi dernier) ». Ce qui fait dire à L’Exclusif que « les choses se corsent pour Me Moussa Diop » et que « la machine de la liquidation (est mise) en branle ».

De son côté, L’Observateur révèle « les secrets de vie du nouveau Dg de Dakar Dem Dikk », Oumar Boun Khatab Sylla.

Présidentielle ivoirienne: les commissions électorales locales seront installées à partir du 15 septembre prochain

Les Commissions électorales locales ivoiriennes et l’élection des membres de leurs bureaux respectifs à l’échelon régional, départemental, sous-préfectoral et communal seront installées à partir du 15 septembre prochain sur toute l’étendue du territoire national, a appris APA jeudi auprès de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral en Côte d’Ivoire).« Il sera procédé à partir du 15 septembre 2020 à l’installation des commissions électorales locales et à l’élection des membres de leurs bureaux respectifs, à l’échelon régional, départemental, sous-préfectoral et communal sur toute l’étendue du territoire national ainsi que dans les commissions électorales des représentations diplomatiques à l’étranger», a annoncé l’institution électorale ivoirienne dans un communiqué. 

Par conséquent, la CEI a invité les partis et groupements politiques et le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation à proposer ou à confirmer, auprès de son secrétariat permanent la liste de leurs représentants dans les commissions électorales locales et à l’étranger au plus tard le 10 septembre 2020. 

Fin juillet dernier le gouvernement ivoirien a marqué son accord pour la recomposition des commissions locales de la Commission électorale indépendante ( CEI) comme prescrit par l’arrêt du 15 juillet 2020 de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples dans l’affaire dite Suy Bi Gohoré Émile et autres contre la République de Côte d’Ivoire. 

L’opposition ivoirienne, rappelle-t-on, avait saisi auparavant cette juridiction africaine estimant que la CEI est déséquilibrée en faveur de la coalition au pouvoir.

Institution d’un prix Ebony pour la presse numérique en Côte d’Ivoire

l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire ( UNJCI), la faîtière des organisations professionnelles des médias ivoiriens, a annoncé jeudi à Abidjan, l’institution d’un « prix Ebony» pour récompenser le meilleur journaliste de la presse numérique portant à quatre ( Ebony presse écrite, Ebony Radio et Ebony Télé), les prix devant concourir pour la 22è édition du « Week-end des Ebony» prévue du 04 au 06 décembre prochain à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.La soirée des Ebony rebaptisée désormais « Week-end des Ebony» est une cérémonie de distinction des meilleurs journalistes ivoiriens de l’année écoulée. « Il y a une innovation majeure cette année. Nous aurons le prix Ebony de la presse numérique qui va porter à quatre les prix en compétition pour le super Ebony», a indiqué Jean-Claude Coulibaly, le président de l’UNJCI dans une conférence de presse. 

Énumérant les différentes récompenses de ce concours, M. Coulibaly a fait savoir que plusieurs prix sectoriels seront décernés au  cours de cette édition. Il a cité entre autres, le prix spécial Diegou Bailly de la meilleure enquête, le prix Nady Rayess du meilleur journaliste en économie, le prix du meilleur présentateur du journal télévisé, le prix pour la promotion des transports, le prix de la meilleure entreprise de presse et le prix de la cohésion sociale et de solidarité. 

Poursuivant, le président de l’UNJCI, a souligné que les articles de presse qui seront pris en compte par le jury sont ceux qui ont été publiés et diffusés du 05 novembre 2019 au 05 novembre 2020. Il a ajouté que la période de dépôt des candidatures s’ouvre à partir du 1er octobre prochain. 

« L’objectif pour nous, c’est de valoriser notre métier. C’est de mettre en lumière les meilleures d’entre nous. Ebony est un prix très crédible car tout se fait dans la transparence», a soutenu M. Coulibaly. 

Pour sa part, Marie-Laure N’Goran, la présidente du comité d’organisation des Ebony 2020, a précisé que plusieurs activités meubleront cette édition dont un panel qui sera animé par un journaliste, un homme politique et un acteur de la société civile.

 La 22ème édition des Ebony qui a été lancée officiellement le jeudi 27 août dernier à Abidjan, se tiendra du 04 au 06 décembre prochain à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne autour du thème : « Quel journalisme pour une Côte d’Ivoire rassemblée ? ». 

Institué en 1998, le « Prix Ebony» du nom du célèbre journaliste ivoirien Noël X. Ebony organisé par l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), est la nuit la plus prestigieuse du journalisme en Côte d’Ivoire et récompense chaque année les meilleurs journalistes ivoiriens.

Huit morts dans un accident de la circulation sur la route de N’Dotré au Nord d’Abidjan

Une collision entre un mini-car de transport en commun et un camion survenue jeudi soir sur la route de N’Dotré après le stade Ebimpé au Nord d’Abidjan, a fait 15 victimes dont huit décès certains et sept blessés graves, a appris APA jeudi auprès du Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM).Dans une note d’information, les « Soldats du feu» ont  précisé que le drame s’est produit aux environs de 18h50 minutes ( heure locale et GMT). 

La surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire où en 2019,  les accidents de la circulation ont fait 24 907 victimes dont 537 morts dans le pays.

Le Conseil constitutionnel ivoirien reçoit 44 candidatures pour l’élection présidentielle

Le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire a annoncé jeudi avoir reçu les dossiers de candidatures des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un communiqué qui fait état de 44 candidatures officiellement déposées.« Le 03 septembre 2020, à 15 heures 28 minutes (GMT, locale), le Conseil constitutionnel a reçu de la Commission électorale indépendante (CEI) les déclarations de candidature à l’élection du président de la République du 31 octobre 2020 », précise un communiqué transmis à APA. 

Parmi les personnalités dont les dossiers de candidatures ont été déposées , l’on enregistre le président sortant Alassane Ouattara, les ex-chefs d’Etat Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, puis la candidature de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. 

Conformément à l’article 56 du Code électoral, les candidats et les partis ou groupements politiques les parrainant, disposent d’un délai de soixante-douze heures à compter de la présente publication pour présenter leurs réclamations ou observations, souligne le texte.

A l’expiration du délai de soixante-douze heures, soit le dimanche 06 septembre 2020 à 18 heures, plus aucune réclamation ou observation ne sera reçue, et le Conseil constitutionnel entrera en délibération sur les dossiers enregistrés afin d’établir la liste définitive des candidats, poursuit le texte.

Le Conseil Constitutionnel mentionne toutefois que conformément à l’article 56 du Code électoral sus-indiqué, seuls les candidats à cette élection, ou les partis ou groupements politiques les parrainant, sont autorisés à formuler des réclamations ou observations sur les candidatures.

Sénégal : 96 milliards de FCFA booster le secteur énergétique

La République fédérale d’Allemagne a octroyé 146 millions d’euros, soit environ 96 milliards de FCFA, au Sénégal pour booster son secteur énergétique, rapporte un communiqué du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération parvenu ce jeudi à APA.Ces allocations du gouvernement allemand, « octroyés sous forme de dons » sont destinées à la mise en œuvre des projets et programmes de la coopération bilatérale dans le secteur des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’accès à l’énergie, informe la note. 

Cette dernière ajoute que ces fonds devrait également servir de soutien à la mise en œuvre du programme « partenariats réformes » initié dans le cadre du « Compact avec l’Afrique » lancé par la Chancelière allemande, Madame Angela Merkel, au niveau du G20.

Ces nouveaux engagements, qui contribuent pour une part importante à la réalisation des priorités du Plan Sénégal Emergent, viennent consolider les bonnes relations de coopération qui existent entre les autorités politiques des deux pays, se félicitent les dirigeants sénégalais.  

 Par ailleurs, informe le communiqué, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la COVID-19, la République fédérale d’Allemagne, vient d’accorder au Sénégal, « en don », un montant de 100 millions d’euros, soit environ 65,5 milliards de FCFA pour soutenir la mise en œuvre de son Programme de Résilience Economique et Social (PRES).

 Cet appui au PRES permettra de soulager les ménages les plus affectés et les entreprises directement touchées par la pandémie de la COVID-19, conclut le document.

Le Sénégal se dote d’un centre de formation à la Police judiciaire

Le ministre sénégalais des Forces armées, Sidiki Kaba, accompagné de l’ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, Irène Mingasson, a procédé, ce jeudi à Dakar, à la pause de la première pierre du Centre de formation à la Police judiciaire de la Gendarmerie nationale, a constaté APA.Ce centre, d’un coût de près de 170 000 euros, soit environ 112 millions de FCFA, devrait « contribuer à renforcer l’expertise des personnels de la Gendarmerie, leurs aptitudes à remplir de manière efficiente leur mission de Police judiciaire en matière de techniques d’investigations et de compétences scientifiques et techniques dans le cadre des enquêtes judiciaires », a indiqué le ministre des Forces armées.
Fruit du programme de coopération pour la sécurité intérieure entre le Sénégal et l’Union européenne (SENSEC-UE), ce centre de formation a pour finalité « de contribuer à prévenir et réduire les facteurs de déstabilisation afin de préserver la sécurité dans notre pays », a fait savoir Sidiki Kaba, ajoutant que ce creuset du savoir devrait également offrir une formation continue et spécialisée de haut niveau et de qualité aux officiers et sous-officiers de la Gendarmerie.
Ce centre constitue donc, selon le ministre des Forces armées, la manifestation concrète d’une approche intégrée et globale entre le Sénégal et ses partenaires de l’UE dans la lutte contre l’insécurité par des méthodes et techniques respectueuses des droits de l’homme et la promotion de la preuve scientifique dans les procédures.
De même, a fait remarquer Me Sidiki Kaba, le centre de formation devrait améliorer « de manière drastique » la qualité technique des enquêtes menées par la Gendarmerie.
Par ailleurs, a-t-il indiqué, ce centre national de formation à la Police judiciaire permettra de relever le défi du renforcement de la qualification des officiers de police judiciaire de la Gendarmerie nationale « dont le rôle est fondamental dans le fonctionnement de la Gendarmerie territoriale ».
« Il assurera la formation des techniciens en identification criminelle, des procéduriers et techniciens du fichier du rapprochement judiciaire. Ce centre sera ainsi un cadre approprié d’enseignement pour les enquêteurs en nouvelles technologies, des techniciens de laboratoire de biologie, des spécialistes en fraude documentaire et autres spécialités en science », a-t-il souligné.
A en croire Me Sidiki Kaba, la qualification de tous ces personnels décidés à servir dans les brigades territoriales, sections et brigades de recherche apporteront à ces unités un meilleur soutien et un appui opérationnel de qualité, le conseil et l’assistance en matière procédurale.
L’Ambassadrice de l’UE au Sénégal a, quant à elle, rappelé « le rôle essentiel » de la Police judiciaire dans le combat contre tout type de trafic illicite, qu’il s’agisse de personnes, de drogues, de médicaments ou de tout autre bien.
Partant de là, elle a souligné que face aux menaces transfrontalières qui se multiplient et aux grandes difficultés internes auxquelles sont confrontés certains voisins du Sénégal, la construction de centre « répond à l’exigence de professionnalisme et de mise à disposition de formateurs d’excellence et de personnels de haut niveau pour qu’ils puissent prendre part efficacement cette lutte ».

Écoles catholiques ivoiriennes: les résultats scolaires 2019-2020 jugés « encourageants » suite à des réformes

Les écoles catholiques en Côte d’Ivoire, ont suite à des réformes engagées en 2019-2020, affiché des résultats scolaires « encourageants », a indiqué jeudi à la presse le secrétaire exécutif adjoint chargé de la pédagogie et des écoles, Cyprien Moh.« Ces résultats en étroits liens avec les objectifs de la réforme sont assez encourageants, car ils sont tous au-dessus des différentes moyennes nationales », a dit  le secrétaire exécutif adjoint chargé de la pédagogie et des écoles, M. Cyprien Moh, lors d’un point de presse à Abidjan. 

L’éducation catholique en Côte d’Ivoire porte sur trois ordres d’enseignement, notamment l’enseignement général, l’enseignement technique et la formation professionnelle, à travers le territoire national. 

Suite aux examens à grand tirage, pour l’année académique 2019-2020, le taux de réussite de l’éducation catholique à l’entrée en sixième est de 90,67%. L’examen du CEPE ayant été supprimé sur décision du gouvernement suite à la situation liée à la pandémie de Covid-19.

Au niveau de l’examen du BEPC (Brevet d’étude du premier cycle), le taux de réussite est de 85,41% (82,10 en 2019) contre une moyenne nationale de 53,17%. Pour le BAC session 2020 (enseignement général), l’éducation catholique affiche un taux de réussite de 64,75% (74,26 en 2019) contre une moyenne nationale de 40,08%. 

Concernant les résultats de l’enseignent technique, le taux de réussite au BAC B est de 45,10 et de 76,40% au BAC G. Tandis qu’au niveau de la formation professionnelle, l’on enregistre pour le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP, tertiaire) 94,44% contre une moyenne nationale de 83,47%. 

Au CAP industriel, le taux de réussite est de 87,50% contre une moyenne nationale de 82,29%. Le taux de succès au Brevet de technicien (BT) filière tertiaire est de 90,28% contre une moyenne nationale de 75,16%. Le BT industriel, lui, affiche un taux de réussite de 86,49% contre une moyenne nationale de 81,41%. 

Parlant des réformes, M. Cyprien Moh, a relevé qu’un travail pluridimensionnel est en cours, avec au niveau pédagogique, la création des Inspections de l’académie régionales de l’éducation catholique (IAREC), la redynamisation et le renforcement des antennes pédagogiques.

Sur le plan de la pastorale éducative, il a fait mention de la psychologie de l’éducation, l’éducation au service civique et à la citoyenneté ainsi que l’éducation à la spiritualité. En outre, la réforme a permis de régler la question des entités juridiques des écoles au niveau civil et de recadrer la gestion.

Avec la réforme, initiée par la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, l’Éducation catholique devrait institutionnaliser des journées d’excellence pour encourager les enseignants, l’équipe dirigeante et les apprenants.

Il s’agit également de mettre en place une « véritable » mutuelle sociale au profit de tout le personnel enseignant et non enseignant. Et ce, pour favoriser un creuset social qui devrait permettre une entraide. 

La pandémie de la Covid-19 a, selon M. Moh, perturbé les travaux des équipes mises en place pour plancher sur les différents textes concernant l’application de cette réforme. Mais, dès la reprise de l’année académique 2020-2021, ces équipes poursuivront les travaux afin que la réforme entre dans sa phase active. 

La presse sénégalaise commente le limogeage du Dg de Dakar Dem Dikk

Le limogeage, hier par le président de la République, de Me Moussa Diop, Directeur général de la société de transport public Dakar Dem Dikk, après sa sortie médiatique affirmant que Macky Sall n’a pas droit à un 3e mandat, fait les choux gras des quotidiens sénégalais reçus jeudi à APA. »Direction Dakar Dem Dikk: Macky éjecte Me Moussa Diop », titre Sud Quotidien.

Après Sory Kaba, ex Directeur général des Sénégalais de l’extérieur et Moustapha Diakhaté, ex ministre conseiller du Chef de l’Etat, Vox Populi écrit que « Me Moussa Diop, 3e victime du tabou du 3e mandat ». Nos confrères rappellent que le leader du parti Alternative générationnelle (mouvance présidentielle) avait qualifié le 3e mandat de coup d’État constitutionnel.

« Limogeage de Kaba, Moustapha et Me Moussa Diop: Le 3e mandat, juste un prétexte ! », note de son coté Rewmi Quotidien. Quoiqu’il en soit, L’As retient: « Me Moussa Diop, 3e victime du mandat ».

Pour Le Quotidien, limogé de la direction de Dakar Dem Dikk, « Me Moussa Diop (est) conduit au dépot », allusion faite au dépot des bus de la société. Le journal rappelle que Me Moussa Diop est la 3e victime du mandat et qu’il est remplacé par le magistrat-politicien Bounkhatab Sylla.

« Vérité sur le limogeage de Me Moussa Diop. Le prétexte du troisième mandat », titre L’Observateur, faisant également état d’un rapport sur la situation financière et sociale de la société Dakar Dem Dikk.

« Dem Dikk: Me Moussa Diop démis de ses fonctions. Les véritables raisons du limogeage », titre DirectNews. Selon nos confrères qui citent des indiscrétions, depuis des mois, Me Diop n’était plus en odeur de sainteté avec Macky Sall. « Il a joué plus malin en faisant une déclaration fracassante sur le 3e mandat pour être une victime », explique DirectNews.

« Haute administration: Macky décrète l’état de siège », apprend-on à la Une de Walf Quotidien, informant que « la négation du 3e mandat est criminalisé ».

« Terminus Moussa Diop », conclut La Tribune.

Parlant de gestion de l’équipe gouvernementale, L’Observateur révèle: « Remaniement, Macky brise ses codes. Comment le gouvernement actuel résiste au changement ». 

Les quotidiens traitent également des remous à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) dont le nouveau bureau est contesté par une partie des élus.

« Le bureau de la Chambre de commerce de Dakar apporte la réplique au président de CCBM: Feu sur Serigne Mboup ! », s’exclame Le Témoin, dans lequel journal, le président de la CCIAD, Abdoulaye Sow et Cie affirment que M. Mboup est contesté à présidence de l’Union nationale des chambres de commerce et n’ecartent pas de porter plainte pour citations abusives et diffamation.

« Chambre de commerce de Dakar: Le bureau consulaire remet Serigne Mboup à sa place », titre Lii Quotidien, là où L’Info note: « Abdoulaye Sow s’en prend à Serigne Mboup ».

Adoption en Côte d’Ivoire d’un guide pour une communication électorale apaisée

Un guide pour une communication électorale apaisée en Côte d’Ivoire a été adopté, mercredi, par des partis politiques et des médias à l’issue d’un forum d’échanges à Abidjan, la capitale économique du pays.Initié par l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et la déontologie (OLPED) et la Fondation des médias pour l’Afrique de l’ouest (MFWA) avec l’appui financier de OSIWA (Open Society Initiative for West Africa) , ce document intitulé «Guide  de communication électorale» a été  adopté par des  membres de partis politiques, des journalistes et des acteurs de la société civile. 

Après la cérémonie d’ouverture qui a enregistré la participation de plusieurs personnalités, notamment M. Samba Koné et Me René Bourgoin, respectivement président de l’Autorité nationale de la presse ( ANP, régulateur de la presse imprimée et numérique) et président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle ( HACA, régulateur de l’audiovisuelle),  l’expert-consultant, Lucien Houédanou et le président du Comité de direction de l’OLPED, Zio Moussa, ont instruit les participants sur la maîtrise des éléments de langage d’une campagne électorale apaisée.

Il s’agit de la définition et de l’illustration des catégories ou formes d’expressions inappropriées qui sont codées.

Des dispositions légales et réglementaires ivoiriennes relatives à la presse et à la communication contenues dans la Constitution de 2016, en son article 19, en passant par la loi portant régime juridique de la communication audiovisuelle en son article 3, les représentants des partis politiques, de la société civile et des médias ont eu des échanges francs avec des réponses franches basées sur des exemples.

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le Front populaire ivoirien (FPI) et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI) ont notamment participé à ce forum ainsi que des organisations professionnelles des médias dont le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Ce guide vise à sensibiliser les acteurs de la chaîne de communication qui seront engagés dans les campagnes électorales en Côte d’Ivoire pour une culture de communication apaisée à la faveur de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.

Par ailleurs, il illustre la nécessité et les moyens d’éviter non seulement les insultes et autres expressions inappropriées dans la communication politique en général et électorale, en particulier, mais également de dénoncer ceux qui pourraient les utiliser.

Ainsi, le guide présente entre autres, les éléments pour un langage de campagnes électorales apaisées dont les catégories d’expressions inappropriées. Le document exhorte également les acteurs de la communication électorale à éviter les expressions incendiaires, les insultes ethniques, le discours de la haine, les insultes sexistes, les expressions qui divisent, les allégations non-fondées, etc.

Au final, ce guide fait une série de recommandations aux professionnels des médias, aux militants de partis politiques ainsi qu’aux électeurs et aux candidats pour une communication électorale apaisée.

Aux professionnels des médias, il recommande entre autres, de s’approprier les dispositions légales, réglementaires et celles du code de déontologie du journaliste en Côte d’Ivoire interdisant les injures, les diffamations et les allégations non fondées.

Quant aux candidats, dirigeants et membres des partis politiques, il leur recommande entre autres, d’avoir conscience que le recours au langage violent, au discours de la haine, peut susciter chez les électeurs potentiels un sentiment de rejet envers ceux qui tiennent ces propos agressifs.

Concernant les électeurs et autres citoyens, le guide,  conseille à ces derniers d’éviter sur toutes les plateformes des médias traditionnels et réseaux sociaux, les discours de haine, les injures, les accusations sans preuves et les propos qui divisent.

Depuis quelques semaines, la tension est perceptible dans le pays avec des échanges verbaux entre les différentes chapelles politiques à moins de deux mois de la présidentielle du 31 octobre prochain.

Blocage de l’élection du président de la FIF: la FIFA institue une commission pour entendre les parties

La Fédération internationale de football association (FIFA), l’instance internationale du football, a institué une commission dénommée «FIFA-CAF», ( Confédération africaine de football),pour entendre plusieurs acteurs du processus électoral devant conduire à l’élection du président de la Fédération ivoirienne de football ( FIF) dont le président de la Commission électorale de cette institution René Diby.« Sur le fondement des documents qui nous ont été remis et des informations à notre disposition, par ailleurs, la FIFA et la CAF ont décidé d’instituer une Commission FIFA-CAF chargée d’entendre les parties suivantes individuellement», indique la FIFA dans un courrier adressé lundi dernier au directeur exécutif de la FIF. 

Selon le courrier, cette Commission «FIFA-CAF» entendra ainsi le président de la Commission électorale René Djedjemel Diby, le vice-président de la Commission électorale Ernest Kouassi Kaunan, les autres membres de la commission électorale ( Mamadou Soumahoro, Lucien Boguinard, Antoine Niamien, Irié Bi Toh, Fulgence Ahobaut Besset, Alexandre Kouadio Kouadio, le président de la FIF Augustin Sidy Diallo, les autres membres du comité d’urgence et le secrétaire général de la FIF Jean-Baptiste Sam Etiassé.

 La secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura précise par ailleurs, dans le courrier que cette Commission échangera à distance ( par visioconférence individuelle avec les personnes sus-citées) en raison de la situation sanitaire. Mme Samoura a conclu en invitant le directeur exécutif de la FIF à informer les personnes concernées et  faire parvenir à la FIF leurs adresse Email d’ici au jeudi 03 septembre prochain « afin qu’elles puissent être chacune invitée directement à la visioconférence individuelle prévue ». 

Le processus de l’élection du président de la FIF est bloqué depuis le 12 août dernier en raison des divergences entre les membres de la Commission électorale de cette institution sur l’éligibilité des candidats. La semaine dernière, la FIFA s’est opposée à l’idée de la recomposition de cette Commission électorale de la FIF proposée par le bureau exécutif sortant de cette institution invitant l’institution électorale initiale à poursuivre son travail. 

Après cette décision de la FIFA, la Commission électorale de la FIF présidée par son vice-président Ernest Kouassi Kaunan ( en l’absence de son président René Dibiy qui a claqué la porte) a rejeté jeudi dernier, dans une décision,  la candidature de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba pour l’élection à la présidence de cette institution retenant celles de ses adversaires Sory Diabaté et Idriss Yacine Diallo. 

Selon la Commission électorale de la FIF, M. Drogba est inéligible à cette élection parce qu’il « ne remplit pas toutes les conditions d’éligibilité, en l’occurrence, la présentation de sa candidature par au moins huit membres actifs» de la FIF. 

Quatre candidats, rappelle-t-on, ont déposé leur dossier de candidature pour l’élection à la présidence de la FIF qui devrait se tenir le 05 septembre prochain. Il s’agit de MM. Idriss Diallo, Sory Diabaté, Didier Drogba et Paul Koffi Kouadio.

Présidentielle: la position du Cardinal Kutwa ne va « pas dans le sens de l’apaisement » (Adjoumani)

En réaction aux propos de l’archevêque d’Abidjan sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Adjoumani Kouassi, a, au nom des cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), déclaré mercredi regretter que sa position « n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social».M. Adjoumani Kobenan Kouassi, qui avait à ses côtés le ministre en charge de la Promotion des PME, Félix Anoblé, a fait entendre la perception des cadres catholiques, sur « la prise de position » de Jean Pierre Cardinal Kutwa, dans une déclaration au centre culturel de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.

« Force est de constater et de regretter que votre prise de parole, éminence, n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social », a dit M. Adjoumani Kouassi, ministre des Ressources animales et halieutiques, porte-parole principal du Rhdp,  parti au pouvoir. 

Le Cardinal Kutwa, au regard de la situation socio-politique, qui selon lui aborde « un virage dangereux », a lors d’un point de presse, la veille, estimé que la candidature à ces prochaines élections de Alassane Ouattara « n’est pas nécessaire » à son humble avis. 

Le prélat a fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », dans une déclaration au centre culturel de la cathédrale d’Abidjan-Plateau.  

Pour M. Adjoumani, porte-parole des cadres catholiques du Rhdp, « il n’est donc pas juste d’affirmer que la réconciliation est plus importante que les élections (…) la non-tenue des élections à bonne date ouvrirait de façon certaine une période de vide juridique pouvant entraîner une situation chaotique ». 

« Si la réconciliation est un processus fondamental, il est encore plus fondamental de constater que les élections permettent justement de garantir la continuité et la stabilité de la République ; elles seules permettent de forger l’Etat de droit sans lequel un processus de réconciliation ne peut prospérer », a -t-il soutenu.  

Au plan du dialogue évoqué par l’archevêque d’Abidjan, M. Adjoumani rappelle que des concertations ont été menées avec la société civile et les partis politiques, ayant abouti à l’élaboration de lois encadrant les futures élections. 

« Ce processus de dialogue politique, piloté par le chef du gouvernement, ne s’est jamais interrompu. Et tout au long  de ce processus, une attention particulière a été portée au strict respect de la loi »,  a insisté M. Adjoumani. 

« Notre intime conviction est que le respect de la loi, des institutions de la République et de leur calendrier garantit la crédibilité d’une élection et confère au vainqueur sa pleine légitimité », a poursuivi le porte-parole des cadres catholiques du Rhdp.  

En outre, dira-t-il, « de l’humble avis de très nombreux Ivoiriens de toutes origines et de toutes confessions, cette candidature est celle qui est la plus à même de garantir la paix, la stabilité, le progrès économique et social et, conséquemment, l’achèvement du processus de réconciliation de la Nation ».  

« Sauf à paraître partisan, faisons donc pleinement confiance au droit et à la démocratie, en laissant, après la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel, le peuple souverain de Côte d’Ivoire juger in fine, lui et lui seul le 31 Octobre 2020, de la pertinence et de l’opportunité de l’ensemble des candidatures », a-t-il souligné. 

M. Adjoumani a rappelé  que face à la fracture sociale créée par la crise post-électorale de 2010, un processus de réconciliation « approfondi et sincère a eu lieu et a permis des élections apaisées en 2015 ». 

C’est grâce à la qualité de ce processus qu’il y a eu une loi d’amnistie et la libération des prisonniers, le retour massif des exilés, a-t-il fait savoir, mentionnant que c’est dans le renforcement de ce processus que des pro-Gbagbo dont son épouse Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou ont été libérés. 

M. Adjoumani a relevé que l’idée que ces cadres font de cette réaction est qu’un haut responsable de l’église est qu’ « il doit rassembler et non diviser, veiller à la crédibilité des Institutions et des gouvernants élus par le peuple souverain et non périodiquement les prendre pour cible ».