Paiements digitaux: GTP et le groupe média ivoirien Weblogy célèbrent cinq ans de succès de partenariat

Global Technology Partners (GTP), le premier processeur de cartes prépayées en Afrique et le groupe média digital ivoirien Weblogy, annoncent la célébration de cinq ans de partenariat ayant permis à Weblogy d’émerger en tant que première Fintech gestionnaire de programmes de cartes prépayées en Afrique de l’Ouest Francophone, dans une déclaration conjointe.« Notre relation avec GTP s’est développée et renforcée au fil des années. Les deux entreprises partagent la même vision concernant le développement des paiements digitaux et l’inclusion financière en Afrique », a déclaré Jil-Alexandre N’Dia, CEO et co-Fondateur de Weblogy, un groupe média digital très influent en Côte d’Ivoire.

Cette étape cadre avec l’objectif de Weblogy qui est de favoriser zéro paiement en espèces en Afrique, où la monnaie fiduciaire est fortement utilisée. Selon M. Jil-Alexandre N’Dia, cette étroite collaboration a permis de concevoir des programmes de cartes prépayées adaptées avec les bonnes institutions financières, pour répondre aux demandes du marché tout en s’assurant que la sécurité et la conformité soient mises en priorité. 

« Je suis très heureux que le programme de carte prépayée Visa Abidjan.net avec NSIA Banque Côte d’Ivoire soit un des meilleurs programmes Fintech sur le marché. Mais, nous ne souhaitons pas nous arrêter là », a dit pour sa part Daniel Ahouassa, CEO et Co-Fondateur de Weblogy.

« Nous allons introduire de nouveaux programmes prépayés innovants et lancer notre nouvelle super application APaym dotée d’une interface esthétique et fonctionnelle », a poursuivi M. Ahouassa.  

Témoignant de ce partenariat, Rich Bialek, CEO à GTP, a indiqué qu’il « il y a cinq ans, quand nous avons signé le contrat avec Weblogy, nous étions certains d’avoir choisi les partenaires adéquats pour introduire un nouveau type de carte prépayée sur le marché ». 

« Au fil des années, le développement des programmes a impacté positivement la vie des citoyens. Ces derniers ont ainsi pu bénéficier d’une inclusion financière remarquable », a laissé entendre M. Bialek, CEO à GTP.

Quant à Serge Doh, vice-président exécutif de GTP, il a assuré avoir « toujours eu confiance en Jil et Daniel. (Car) Ces deux jeunes entrepreneurs ont été capables de voir le potentiel du paiement par carte en Afrique ». En outre, la relation entre les deux entreprises a toujours été « gagnant-gagnant ». 

Weblogy et GTP, qui travaillent ensemble depuis maintenant cinq ans sur des programmes de cartes prépayées en Côte d’Ivoire, se préparent par ailleurs à les étendre à d’autres pays d’Afrique pour faciliter l’inclusion financière sur le continent.

Weblogy est un groupe de média digital indépendant créé en 1998, qui s’occupe de contenu numérique africain et fournit des moyens de paiement en ligne avec le portail web Abidjan.net. L’objectif des fondateurs est de fournir à travers ce portail « un mélange unique de créativités et d’expertises ».   

Depuis le lancement de sa première carte prépayée Visa Abidjan.net avec NSIA Banque Côte d’Ivoire en 2016, s’appuyant sur un programme de fidélité, Weblogy est aujourd’hui gestionnaire de programmes pour les cartes prépayées Visa dans 18 pays en vue du développement d’applications de paiements mobiles.

Fondé en 2003, avec un siège aux États-Unis, Global Technology Partners (GTP) est désormais le premier processeur de cartes prépayées dans plus de 70 banques et une trentaine de pays à travers le continent Africain. 

Focalisée exclusivement sur le traitement prépayé, cette entité a passé plus de 15 ans à développer un système de traitement à la pointe de la technologie qui garantit une sécurité maximale, une exécution plus rapide, et une interaction fluide entre la banque et les utilisateurs de cartes.

L’objectif de GTP est d’être le leader de l’industrie des solutions de traitement prépayées internationales, de fournir des produits innovants profitables à nos clients, de donner aux utilisateurs la liberté financière et la sécurité sur les réseaux Visa ainsi que Mastercard dans le monde entier.

« Ensemble, GTP et Weblogy continueront de coopérer en développant des cartes Visa prépayées destinées à accélérer la croissance et l’innovation de leurs entreprises respectives », assurent ces deux entités. 

Alassane Ouattara invite ses compatriotes à cultiver la «tolérance et la paix» en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a invité, vendredi à M’batto (Centre-Est), ses compatriotes à cultiver la « tolérance et la paix», estimant que la prochaine élection présidentielle ne doit pas être une source de violence.M. Ouattara qui s’exprimait dans un meeting populaire au complexe sportif de M’batto, au troisième jour de sa visite d’Etat dans la région de Moronou, a invité les populations à  «cultiver la tolérance, la paix» et à avoir « confiance »  aux institutions de la République.

 Egrainant les réalisations du gouvernement notamment en matière d’infrastructures routières, éducatives, sanitaires, d’électricité et d’adduction en eau potable,  il a relevé que «tous ces chantiers sont les résultats d’un environnement de paix ».

« Nous devrons tout mettre en œuvre pour maintenir cette paix. Nous devrons faire en sorte que la prochaine élection ne soit pas source de violence (…) » a lancé Alassane Ouattara, ajoutant que cette élection présidentielle doit être l’occasion pour chaque candidat d’expliquer ce qu’il entend faire pour les populations.

Pour cette élection présidentielle ivoirienne prévue le 31 octobre prochain, le Conseil constitutionnel a reçu 44 dossiers de candidature.

Les résultats de ses délibérations sont très attendus dans un contexte de contestation de la candidature du président Alassane Ouattara par l’opposition qui estime que la constitution de 2016 lui interdit un troisième mandat, quand le camp présidentiel estime que cette constitution remet le compteur à zéro pour un premier mandat de M. Ouattara dans la troisième République.

Sénégal: un budget de 500 milliards FCFA pour moderniser la santé

Le gouvernement de Macky Sall prévoit une enveloppe de 500 milliards FCFA, sur la période 2020-2024, pour rénover le secteur de la santé.Le 29 juin dernier, le président Sall levait l’état d’urgence instauré depuis plus de trois mois dans son pays pour freiner la propagation de la Covid-19. Mais à côté de cette mesure phare, il avait annoncé la mise en place prochaine d’une « ambitieuse stratégie de modernisation du secteur de la santé et de l’action sociale ».

Ce jeudi 10 septembre, elle a fait l’objet d’un Conseil présidentiel à l’issue duquel un Plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne a été adopté. Dans ce plan où une composante est dédiée à la télésanté, « un budget de 500 milliards de francs est prévu sur la période 2020 2024 », selon la présidence sénégalaise.

Le plateau médical sénégalais est décrié par certains spécialistes et citoyens, poussant alors des malades nantis à aller se soigner dans les pays occidentaux ou maghrébins. Mais avec l’expérience du nouveau coronavirus qui a mis à genou les économies du monde entier, plusieurs Etats reconsidèrent leurs priorités d’investissement. Pas en reste, le Sénégal promet de « renforcer (ses) acquis » en matière sanitaire au bénéfice de ses populations.

Ainsi avec le plan d’investissement de 500 milliards, des hôpitaux, des centres et postes de santé vont voir le jour, d’après le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, s’exprimant sur la télévision publique RTS à l’issue du Conseil présidentiel. Le programme permettra selon lui de positionner des hôpitaux comme Principal et Dalal Jamm, en niveau quatre.

En outre, le plan d’investissement mettra l’accent sur la qualité des ressources humaines, avec le recrutement dans la fonction publique de 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment des infirmiers et infirmières, des sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien sur la séquence 2020-2021. S’agissant des médecins, la priorité sera accordée aux districts éloignés et aux spécialistes, soulignait le chef d’Etat sénégalais.

Santé, justice, politique et inondations se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la santé aux inondations, sans oublier l’actualité judiciaire et politique.« L’Etat va mobiliser 500 milliards de FCfa » pour le Plan d’investissement 200 – 2024 pour un système sanitaire résilient et pérenne, annonce à sa Une le quotidien national Le Soleil, précisant que les investissements vont surtout concerner les hôpitaux, centres de santé et postes de santé. « Les hôpitaux Principal et Dalal Jamm seront de niveau 4 » grâce à ce plan, poursuit le journal.

Sous le titre « Le Sénégal entre deux feu », Tribune revient sur la gestion du coronavirus et des inondations et arbore ces sous-titres : « Les cas de Covid baissent mais la pandémie persiste ; Diouf Sarr et ses mousquetaires mènent la guerre ; [Gestion Covid] : le Sénégal 1er en Afrique et 2ème dans le monde ; des milliers de familles toujours dans les eaux ; crainte d’une extension des inondations ».

Evoquant le sujet des inondations, EnQuête consacre tout un dossier au « casse-tête (du) drainage (des) eaux de Keur Massar et environs » et informe que la localité voisine de « Mbao dit non ! »

« Les populations de Mbao, durement éprouvées, ne veulent pas des eaux de Keur Massar dans leur marigot. Elles réclament son dragage et clouent au pilori le ministre Serigne Mbaye Thiam », relatent nos confrères.

En politique, Walf Quotidien s’intéresse aux élections locales et titre : « L’inévitable report ». Dans ses colonnes, le journal soutient qu’« On s’achemine vers un second report des élections locales. L’assurance est du responsable de l’Alliance pour la République (parti au pouvoir) et un des plénipotentiaires du pouvoir au dialogue national qui confirme le maire de Mermoz Sacré-Cœur ».

L’Observateur s’intéresse, quant à lui, à la stratégie politique du leader du Parti Pastef-les patriotes, Ousmane Sonko, dissèque les « avantages, contrecoups et limites d’une opposition à Macky Sall » pour constater que Sonko a choisi « l’échappée solitaire » au détriment des alliances avec les autres partis de l’opposition.

Le même journal revient par ailleurs sur la guéguerre entre magistrats à la Cour d’appel de Kaolack (centre) et informe que « L’Inspection générale de l’Administration de la Justice (Igaj) a remis son rapport au ministre de la Justice. Amadou Yaya Dia (un des juges mis en cause) est annoncé devant le conseil de discipline. Il risquerait même la radiation ».

« A la Crei (Cour de répression de l’enrichissement illicite), on se tourne les pouces faute de… dossiers », signale Libération, ajoutant que « La Commission d’instruction est en +pause+ depuis 2018 ; La Cour s’est réunie, pour la dernière fois, en 2015 ; Le parquet spécial +garde+ son réquisitoire concernant le dossier d’Abdoulaye Baldé depuis… 2 ans ; et la réforme annoncée en août 2018 (est) aux oubliettes ».

En solitaire, Le Quotidien donne la parole au Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord), Pr Ousmane Thiaré, qui se prononce sur la reprise ratée. A ce propos, le journal note que ce dernier est « déterminé à faire appliquer le plan de reprise graduelle des cours retenu par l’Assemblée de l’Université, car pour lui, il ne saurait être autrement sous peine de transgresser les règles de fonctionnement de l’université ».

En s2port, le quotidien spécialisé Stades dit « pourquoi Mané reste à Liverpool ». Et selon le quotidien sportif, « Sadio (n’est) pas en tête de la liste des potentiels achats (du Barça) ; (que) le prix de l’attaquant sénégalais (est) jugé trop élevé (et que) l’entraineur Jürgen Klopp ne veut pas le lâcher ».

Election à la FIF: les candidats dont Drogba invités à « fédérer leurs compétences»

L’homme d’affaires, Koné Cheick Oumar, ex-président du Conseil d’administration de l’Africa Sports, invite les candidats à l’élection du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) dont Didier Drogba à «fédérer leurs compétences» en vue d’une organisation forte.Avec les « palabres » observés autour de la présidence de la FIF, le football ivoirien se meurt, s’est insurgé jeudi à Abidjan Koné Cheick Oumar, lors du lancement officiel de « Défis Ivoire », une plateforme qui a pour vocation de fédérer les forces et intelligences dans l’intérêt du pays.

Fondateur de Défis Ivoire, Koné Cheick Oumar, veut notamment fédérer les compétences de la Côte d’Ivoire pour une nation rayonnante quelles que soient les différences. Dressant un tableau sombre du secteur du football, il a invité les animateurs à se parler et trouver une solution locale.

De ce fait, il a appelé les candidats à l’élection du président de la FIF, notamment l’ex-international Didier Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté à « fédérer leurs compétences » pour dégager un consensus afin d’impulser davantage le football ivoirien.  

La FIFA, selon lui, intervient dans le processus de l’élection du président de la FIF parce que « le mur est fissuré », en allusion à une brèche dans la gestion du football ivoirien,  toute chose qui « risque d’aggraver » le fonctionnement de l’organisation.

Si la FIFA met en place un Comité de normalisation, à la suite du blocage dans le processus d’élection du président de la FIF, cela pourrait générer « la catastrophe », a laissé entendre l’ex-président de l’Africa Sports, craignant une intervention relativement longue.

Au Cameroun,  a-t-il fait observer, l’intervention de la FIFA a duré quatre ans, contre deux ans au Mali. Mais, « le pire, ce n’est pas le nombre de temps », car avec ce comité de normalisation, la FIF va « fonctionner à minima ».

« Notre football va fonctionner à minima et pendant combien de temps », s’est-il interrogé, s’inquiétant pour une participation efficace des Éléphants aux prochaines Coupes d’Afrique des Nation, et la coupe du monde ainsi que les championnats et coupes d’Afrique.

« C’est pour cela j’appelle rapidement les présidents de clubs à se lever pour que nous évitons ça », car « si on dit à la FIFA qu’on s’entend (nos différends), on peut trouver une plateforme de discussion entre nous », a-t-il lancé. 

M. Koné Cheick Oumar, à travers la plateforme Défis Ivoire envisage d’écrire à la FIFA afin de laisser les acteurs du football ivoirien régler leurs problèmes. Et ce, en fédérant leurs synergies avec en ligne de mire l’intérêt de la nation et les compétences indéniables. 

Pour lui, les crises à la tête des organisations de gestion des clubs et de la plus haute instance du football en Côte d’Ivoire,  sont dues au fait que les gens prennent les clubs et la fédération pour en faire leur « business ».

Défis Ivoire se veut également une plateforme de discussions et de recherche de pistes de solutions quant aux problématiques majeures ivoiriennes, afin de relever les défis dans tous les domaines pour le bien-être des Ivoiriens.

Au plan politique, il a dit que « la Côte d’Ivoire est en train d’aller dans un précipice ». D’où, faudrait-il des voix intermédiaires qui viennent pour fédérer les compétences pour apaiser et permettre aux acteurs de se parler afin que la présidentielle du 31 octobre 2020 se déroule dans la paix.

« Il faut que les gens se parlent et que les compétences se mettent ensemble pour le bien-être des Ivoiriens», a-t-il insisté, tout en promettant mettre en place un Comité formé de personnalités pour rencontrer les leaders politiques dont le chef de l’Etat et le Premier ministre.

« Sortons de nos officines de destruction et mettons nous ensemble, fédérons nos compétences pour le bien-être des Ivoiriens », a-t-il poursuivi, exhortant la classe politique ivoirienne à privilégier la discussion afin de mettre en place des textes adéquats allant dans le sens du consensus.

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020, date fixée par la Constitution. Plus de 40 candidatures ont été officiellement déposées, et le Conseil constitutionnel devrait se prononcer, dans les jours à venir, sur la conformité des dossiers au regard de la loi fondamentale.

Côte d’Ivoire : Nestlé offre des équipements d’hygiène à des journalistes pour lutter contre la Covid-19

Le groupe agroalimentaire Nestlé Côte d’Ivoire de concert avec l’ONG La Porte de la Nouvelle Espérance ( PNE) a offert jeudi à Abidjan, des équipements d’hygiène à des journalistes ivoiriens pour lutter contre la Covid-19, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne. Au Nom de ce Groupe agroalimentaire, Nadine Mensah a dit sa gratitude aux journalistes qui sont un relai important des activités de son entreprise. « Continuez sur cette voie parce que nous avons besoin de vous», a-t-elle dit à la presse soulignant que ce don est composé de cache-nez, du savon liquide  et du gel hydroalcoolique. 

Avant elle, Sophie Pépé, la présidente de l’ONG PNE a expliqué les missions de son organisation. «Nous réhabilitons les personnes ayant perdu leur dignité et nous faisons de l’accompagnement psychologique. Nous faisons également le dépistage et la prise en charge médicale du cancer chez la femme», a entre autres fait savoir Mme Pépé estimant « qu’aucune femme ne doit mourir du cancer du col de l’utérus ».

 Souhaitant, un partenariat avec la presse, la présidente de l’ONG PNE a soutenu que « le cancer n’est plus mortel aujourd’hui quand il est vite découvert ».

 « Cette remise de don témoigne de la confiance entre les médias et vous», a indiqué en retour le  journaliste Léon Saki au nom de ses confrères réaffirmant la gratitude des siens au donateur.

A la date du 09 septembre 2020, la Côte d’Ivoire a enregistré 18 815 cas confirmés de Covid-19 dont 17 770 personnes guéries et 119 décès.

Développement local ivoirien: 2,77 milliards Fcfa au profit des régions de Tchologo et du Bounkani

Les régions de Tchologo et du Bounkani, situées dans le nord de la Côte d’Ivoire, bénéficieront dans le cadre du projet Accountability for development (A4D) d’un appui au développement local de 2,77 milliards Fcfa dont 554,6 millions Fcfa pour la lutte contre la Covid-19.L’information a été donnée, jeudi à Abidjan, par l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, lors du lancement du projet Accountability for development (Redevabilité pour le développement), à la direction générale de la décentralisation et du développement local.

« Ce projet est financé jusqu’au mois d’avril 2022 avec une enveloppe budgétaire globale d’environ 5 millions de dollars y compris 1 million de dollars pour lutter contre la Covid-19 », a indiqué l’ambassadeur des États-Unis, Richard Bell, dans une allocution.

Le gouvernement américain, dira-t-il, est « heureux de pouvoir appuyer les initiatives visant à accroître l’implication des populations dans la prise de décisions au niveau local », afin de prendre en compte leurs besoins de développement.

Selon M. Olivier Stanley, chef du projet, cet appui a pour but d’aider les populations rurales du Tchologo et du Bounkani à porter les préoccupations légitimes des citoyens des zones rurales de ces régions afin de renforcer la résilience socio-économique des communautés.

Le projet comporte un volet de soutien monétaire aux populations vulnérables et vise une réduction de l’impact socio-économique de la pandémie de Covid-19. Il implique également un ensemble de mesures financières pour soutenir les PME rurales.

Quarante villages du Tchologo et du Bounkani sont ciblés dans le cadre de ce projet. Le directeur général de la décentralisation et du développement local, Lazare Dago Djahi, a ainsi engagé les collectivités territoriales à contribuer à l’amélioration des services aux administrés.

Alexis Palé Ollo, leader de jeunesse du Bounkani, s’est félicité de l’implication des jeunes au développement de la région, estimant que ce projet est « bienvenu en vue d’accompagner les femmes et les femmes dans leurs petites activités pour le bien-être des populations ».

En termes d’attentes dont devrait combler ce projet, il a cité l’appui des activités existantes, génératrices de revenus, et le soutien aux associations qui interviennent entre autres dans le maraîcher et la fabrication de karité.

Fulgence Yao, lui, représentant des jeunes du Tchologo, a lors d’une prise de parole, relevé une « forte implication » des jeunes dans le développement de leur région à travers leurs petites activités. Toutefois, « beaucoup reste à faire ».

« Nous pensons que tout appui aux jeunes et aux femmes au développement de la région serait bienvenu», a-t-il dit, faisant remarquer que le Bounkani « est longtemps resté en marge du développement contrairement aux autres localités du pays ».

Par ailleurs, la crise socio-politique de 2000 à 2010 n’a fait qu’aggraver cette situation de vulnérabilité des populations. Mais, depuis 2013, avec les actions du gouvernement et celles des élus locaux, la région a bénéficié d’infrastructures sanitaires, éducatives et en hydraulique. 

Pour amener les jeunes de ces régions à s’engager dans la création de richesses et tourner le dos aux offres djihadistes ou de déstabilisation, le projet prévoit des campagnes ciblées de sensibilisation et de lutte contre la désinformation qui peut fragiliser le tissu social. 

Les associations villageoises et des entités de crédits ont été sélectionnées suivant un processus consultatif, en vue de permettre que cette assistance fasse émerger des activités génératrices de revenus pour favoriser une autonomie financière des populations rurales.

Le projet A4D est soutenu par plusieurs partenaires techniques et financiers, notamment l’USAID, l’agence américaine d’aide au développement, Equal Access International, Action contre la faim (ACF) et l’ONG Alliance Côte d’Ivoire. 

L’Afrique doit relever des « défis politiques majeurs » pour la démocratisation d’Internet

Nora Wahby, la présidente d’Ericsson pour l’Afrique de l’ouest et le Maroc, a souligné, dans un entretien avec APA, la nécessité pour les Etats africains de supprimer les « goulots d’étranglement » en vue d’étendre l’accès à Internet.Ericsson et l’Unicef prévoient de cartographier la connectivité des écoles dans 35 pays d’ici 2023. Quel sens revêt cette initiative ? Quels sont les pays africains concernés par ce projet ? Quel est l’impact attendu ?

Ericsson a signé un accord de partenariat mondial avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour fournir une cartographie de la connectivité Internet aux écoles et aux établissements d’enseignement de 35 pays d’ici la fin de 2023. La cartographie de la connectivité à Internet dans les écoles et leurs communautés environnantes est d’une grande importance, étant donné son rôle vital en tant que source principale pour fournir aux enfants les moyens et les capacités nécessaires pour exploiter les opportunités offertes par les avantages de l’apprentissage numérique.

Ericsson et l’Unicef travaillent toujours ensemble pour évaluer les emplacements de ce travail où ce programme est susceptible d’avoir le plus grand impact, et où nos équipes sont actuellement autorisées à voyager et à opérer en toute sécurité. Ericsson prévoit de partager la liste des 10 premiers pays au quatrième trimestre de cette année, les pays restants seront connus en 2021.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’initiative «Giga» lancée l’année dernière par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en coopération avec l’Unicef dont l’objectif principal est de connecter toutes les écoles de la planète à Internet. Ericsson a engagé des ressources pour l’ingénierie des données et la capacité de science des données afin d’accélérer la cartographie de la connectivité scolaire. Plus précisément, Ericsson aidera à la collecte, la validation, l’analyse, la surveillance et la représentation visuelle des données de connectivité scolaire en temps réel. Les données permettront aux gouvernements et au secteur privé de concevoir et de déployer des solutions numériques permettant l’apprentissage des enfants et des jeunes.

En Afrique subsaharienne, le taux de pénétration d’Internet est relativement faible malgré les avancées de cette dernière décennie. Sur quels leviers il faut s’appuyer pour démocratiser Internet sur le continent ?

Le taux de pénétration des abonnements au haut débit mobile dans la région de l’Afrique subsaharienne est d’environ 30% et devrait atteindre environ 50% d’ici la fin de 2025, l’augmentation de la couverture et de l’adoption de la 4G étant le principal moteur, selon Ericsson Mobility Report. Les facteurs à l’origine de ce changement sont une population jeune et croissante et la disponibilité de téléphones intelligents et multifonctions moins chers.

Avec des clients en Afrique subsaharienne dans le processus d’adoption des données, les fournisseurs de services locaux offrent une connectivité dans toute la région pour réaliser l’ambition que tout le monde mérite les avantages d’une vie connectée moderne, contribuant aux objectifs de développement durable de l’Organisation des nations unies (Onu) de réduire la pauvreté, d’améliorer la santé et le bien-être, et de stimuler la croissance économique.

Dans de nombreux pays africains, le coût de la connexion à Internet constitue un frein à sa démocratisation. Comment peut-on inverser la tendance ?

Même si les consommateurs ayant accès aux services haut débit bénéficient d’une concurrence féroce sur les prix entre les opérateurs mobiles cherchant à attirer et à fidéliser des clients de données, il ne faut pas présumer pour autant que l’adoption des services haut débit mobiles – et la compétitivité-prix de ces services dans ce segment plus libéralisé du marché – signifie que les problèmes d’accès abordable ont été pleinement résolus.

L’impact des réalités actuelles du haut débit sur le coût des communications nécessite une évaluation réglementaire. Les goulots d’étranglement politiques et réglementaires qui empêchent les opérateurs et les acteurs potentiels de réagir de manière dynamique à la nature changeante de la communication nécessitent une attention politique et réglementaire. Des défis politiques majeurs subsistent donc pour l’Afrique si elle veut créer les conditions d’un investissement à grande échelle pour faire face à la demande de haut débit stable et à large bande passante.

Des millions d’Africains vivent dans les campagnes où la qualité des réseaux disponibles laisse à désirer. Que faut-il faire pour réduire le fossé entre les citadins et les ruraux ?

Il est nécessaire de réduire la fracture numérique en Afrique pour permettre l’accès à Internet à des vitesses à large bande pour les consommateurs des régions éloignées. Au-delà des défis relatifs à la couverture, les communautés rurales sont confrontées à des défis liés à la pénétration des terminaux. Combler ou réduire la fracture numérique nécessite à la fois une couverture et un accès à un terminal capable. La situation pandémique a souligné la nécessité de combler les lacunes ci-dessus pour répondre à l’énorme demande d’accès au haut débit.

Le développement de l’infrastructure des Technologies de l’information et de la communication (Tic) fait partie intégrante de l’économie croissante de l’Afrique et s’est révélé être un moteur essentiel d’une société de l’information inclusive qui intègre la numérisation dans tous les aspects critiques de la vie, tels que l’éducation, les transports, la santé, l’énergie et même la sécurité intérieure.

Quelles sont les principales actions d’Ericsson sur le continent visant à supprimer la fracture numérique ?

En tant que leader technologique mondial, Ericsson s’est engagé à établir des partenariats avec des fournisseurs de services locaux pour répondre à la demande croissante d’une expérience haut débit consolidée. Afin de produire un impact durable, Ericsson collabore avec un large éventail de partenaires pour faciliter l’impact sociétal et offrir des chances égales. En outre, nous accélérons l’impact économique en apportant des solutions innovantes visant à connecter, innover et transformer le continent en une économie de la connaissance, stimulant ainsi la compétitivité mondiale et la création d’emplois.

En lançant des solutions qui permettront le déploiement de la couverture haut débit mobile à des milliards de personnes mal desservies ou qui n’y ont pas d’accès, Ericsson contribue efficacement à améliorer les moyens de subsistance; promouvoir l’inclusion financière et l’égalité des sexes; améliorer l’accès à la santé, à l’éducation, aux services gouvernementaux et plus encore.

Crise sociopolitique : le Mali joue son avenir

La junte militaire au pouvoir recueille les points de vue des différentes composantes de la nation malienne pour asseoir la transition politique.Où va le Mali ? Trois semaines après la chute du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), les Maliens cherchent encore une issue pour retrouver la voie censée les ramener vers un ordre constitutionnel normal. Les militaires, qui tiennent les rênes du pays depuis le 18 août, subissent la pression de forces intérieures comme le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), et de communauté internationale pour garantir les conditions d’une transition politique conduite par un civil.

Ce jeudi 10 septembre, le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a abrité les travaux sur la préparation de la transition dans le cadre des « journées de concertation nationale ». Une rencontre ouverte personnellement par le colonel Assimi Goïta, président du Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP).

D’emblée, le chef de la junte de Bamako a rappelé à ses compatriotes qu’ils sont « condamnés à réussir pour les futures générations ». Selon le colonel Goïta, le Mali se trouve à « un tournant important de (son) histoire ». C’est pourquoi, dit-il, toutes les forces vives de ce pays indépendant en 1960 doivent « laisser (leurs) différends de côté et saisir cette opportunité pour bâtir les jalons d’un Mali refondé sur le travail, l’efficience et la justice sociale, un Mali paisible, créatif et solidaire où il fait bon vivre ».

Lundi dernier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a tenu, à Niamey (Niger), son 57e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement. L’organisation régionale a fixé un ultimatum à la junte militaire pour la nomination de deux civils, au plus tard ce 15 septembre, aux postes de président et de Premier ministre de la transition.

À cinq jours de la date butoir, Assimi Goïta a renouvelé la volonté de la junte « à participer à la mise en place d’une architecture de la transition. Et cela dans le strict respect de la volonté du peuple malien ».

Il a fait appel, pour atteindre cet objectif, à « l’esprit patriotique de tout un chacun » afin que soient adoptées « les bases des réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la refondation » de la nation.

Pour le président du CNSP, « cette nécessité de refondation se justifie par la recherche d’une bonne gouvernance ». Et celle-ci placera les citoyens « au centre des politiques publiques ».

Au terme de trois jours d’échanges, une Charte de la Transition, dans laquelle seront consignées la nature (civile ou militaire) et la durée de la transition, doit être adoptée.

Le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta a plutôt bien été accueilli par de nombreux Maliens qui lui reprochaient sa gestion de la guerre contre le jihadisme, l’extension de la violence intercommunautaire, et son incapacité à apporter des réponses structurelles aux difficultés économiques de ce pays dépourvu de façade maritime et classé par l’Organisation des nations unies (Onu) parmi les plus pauvres du monde.

En ce qui concerne la durée de la transition, les putschistes auraient souhaité trois années correspondant au reste du mandat du président déchu. Une éventualité balayée d’un revers de main par la Cedeao qui réclame un retour à l’ordre constitutionnel au bout de douze mois au maximum.

En interne, le Mali semble divisé sur la durée et nature de la transition. Il y a d’un côté, les défenseurs d’une transition courte menée par un civil, et de l’autre les partisans d’une transition longue confiée aux militaires. Les uns craignent que la junte ne veuille se maintenir au pouvoir, les autres pensent qu’il faut du temps et de l’autorité pour redresser un pays malade.

Le temps est compté pour le Mali qui fait l’objet d’un embargo de la Cedeao sur les flux commerciaux et financiers.

Biodiversité : 68% des animaux vertébrés ont disparu en moins de 50 ans (rapport)

Entre 1970 et 2016, soit moins d’un demi-siècle, la population mondiale de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – a chuté de 68% à cause principalement de l’activité humaine, alerte le 13ème rapport « Planète vivante » du World Wildlife Fund (WWF) rendu public ce jeudi.Les activités humaines dont le changement d’utilisation des terres pour l’agriculture industrielle constituent les principales causes de cette destruction de la biodiversité. En effet, soulignent les experts du WWF, la production agricole représente, aujourd’hui, 80% de la déforestation mondiale, 70% de l’utilisation d’eau douce et 70% de la perte de biodiversité terrestre.

Le dérèglement climatique, une des cinq menaces majeures qui met en danger l’avenir de la planète, pourrait devenir, dans les années à venir, la première cause de disparition des espèces, entraînant l’extinction d’au moins 20% des espèces terrestres à horizon 2100, constate le rapport, notant que les océans ne sont épargnés par cette dégradation de la biodiversité.

Par ailleurs, signale le document, les pressions que l’homme exerce sur la nature à travers ses modes de consommation et de production sont des menaces directes pour sa santé. « Elles sont en grande partie à l’origine de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 ». 

De même, la destruction des écosystèmes et la perte de biodiversité font aussi porter un risque considérable sur la sécurité alimentaire mondiale qui repose sur un grand nombre d’espèces sauvages « de plus en plus surexploitées » et cultivées « de moins en moins diversifiées », fait remarquer le WWF.

Ce dernier estime en outre que les impacts économiques du déclin de la biodiversité pourraient s’élever à plus de 479 milliards de dollars par an, soit environ 10 000 milliards de dollars d’ici 2050.

« Il est urgent et impératif de se mobiliser pour préserver et restaurer les écosystèmes et pour garantir un avenir soutenable pour toutes et tous. Un seul mot d’ordre : agir maintenant et à la hauteur des enjeux ! », a ainsi déclaré Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France, cité par le document. 

Ainsi, pour stabiliser puis inverser le déclin de la biodiversité d’ici 2050, le WWF appelle les décideurs, les entreprises, les collectivités et les citoyens à un sursaut collectif pour la biodiversité.

Ce sursaut devrait se concrétiser à travers un renforcement des efforts de conservation ; la transformation de notre modèle agricole vers une production alimentaire plus durable et la lutte contre le gaspillage alimentaire et la réduction de 50% de la consommation de protéines animales. 

Au niveau international, le WWF plaide pour « un véritable New Deal pour l’Homme et la Nature » à la prochaine conférence des parties de la Convention pour la Diversité Biologique (CDB) des Nations Unies avec pour objectifs à l’horizon 2030.

Celui-ci devrait s’articuler autour d’un renforcement et l’extension du réseau mondial d’aires protégées en mettant les communautés locales au cœur de la protection de la biodiversité et des écosystèmes ; un engagement sur l’arrêt des extinctions d’espèces du fait de l’Homme et la réduction de moitié de l’empreinte écologique de l’humanité. 

Enfin, le WWF suggère aussi de réorienter massivement l’aide au développement vers des projets bénéfiques pour la biodiversité et la lutte contre le dérèglement climatique et encadrer les acteurs de la finance privée pour supprimer les investissements néfastes.

Ousmane Sonko se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement de la sortie du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, sur les inondations.« Sonko accuse Macky de détournement », titre Walf quotidien avant de reprendre en sous-titre cette déclaration du leader de Pastef : « Seuls 48 des 765 milliards ont été mobilisés et exécutés » pour financer le Plan décennal de lutte contre les inondations.

Le même journal informe par ailleurs que le Pardi démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade « exige une +fouille+ des différents projets et programmes » initiés depuis 2012 pour lutter contre les inondations.

Cela pousse Le Quotidien à arborer cette Une : « Les exigences de Sonko et du PDS ». Dans ses colonnes, le journal informe que les opposants au président Macky Sall exigent un audit des programmes de lutte contre les inondations notamment le Plan décennal mis en place depuis 2012.

L’Observateur met en exergue cette autre déclaration du leader des Patriotes affirmant que « Les inondations traduisent la faillite de l’Etat ». Cela fait dire à EnQuête que Ousmane Sonko « tient le gouvernement pour responsable des inondations notées dans la banlieue dakaroise et certaines localités du pays ».

« Ousmane Sonko s’est insurgé, hier, contre la politique d’urbanisation du régime et la récente sortie du chef de l’Etat qu’il qualifie de show présidentiel », ajoute le journal. A travers ces sorties de Sonko et du PDS, L’AS estime que « L’opposition noie le pouvoir ». Tribune y voit quant à elle un réchauffement du climat politique longtemps inhibé par l’actualité de la pandémie du coronavirus.

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour aux mesures prises pour lutter contre les inondations et informe que « Macky Sall (a demandé) la réhabilitation du Collecteur de Hann-Fann » endommagé par les pluies diluviennes du week-end dernier.

Sur un tout autre sujet, L’AS quotidien fait un focus sur l’organisation du Magal 2020 dans ce contexte de pandémie de Covid-19 et signale que « 500 personnes (ont été mobilisées) pour faire respecter les gestes barrières ».

Sous le titre « Quand l’Etat se saborde », le journal EnQuête se fait l’écho de la politisation de l’administration et écrit : « De plus en plus, pour percer dans l’Administration, il faut être membre du parti au pouvoir. Des directeurs généraux (sont) plus puissants que des ministres, à cause de leur poids politique ».

Le journal alerte en outre sur « La galère des fonctionnaires de l’opposition » et donne la parole à un inspecteur des Impôts qui déclare : « Quand on en arrive à ne plus récompenser le mérite, plus personne ne cherche à être méritant ».

Présidentielle 2020 : le Pdci ne veut « pas aller à des élections mal préparées »

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), qui décrie le processus de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ne veut « pas aller à des élections mal préparées », a dit mercredi son secrétaire exécutif en chef, Kakou Guikahué, face à la presse.Selon le secrétaire exécutif en chef du Pdci, tout le monde dit qu’il faut « des élections inclusives », ce qui signifie que « cette élection est mal préparée (et) nous on ne veut pas aller à des élections mal préparées ».  Le Pdci réfute la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

M. Guikahué a fait savoir que le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a envoyé une lettre d’information au président français Emmanuel Macron sur le processus de l’élection présidentielle,  décrié par les partis de l’opposition.  

« (…) nous ne pouvons pas aller aux élections tant que la situation n’est pas claire », a -t-il laissé entendre, annonçant l’investiture de M. Bédié, candidat du Pdci, pour le 12 septembre 2020 à Yamoussoukro sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny. 

Le Pdci compte faire de cette investiture un moment festif. La cérémonie d’investiture regroupera les membres statutaires de la convention,  notamment les membres du Comité des sages, du bureau politique, du grand conseil, les structures spécialisées et les partis de l’opposition. 

Pour ce faire, il a invité les militants et sympathisants à venir massivement à cette investiture, où M. Henri Konan Bédié, vient sur les terres de feu Félix Houphouët-Boigny pour recevoir son onction avant la bataille pour la campagne électorale.  

M. Guikahué a été désigné comme le directeur de campagne de l’ex-président ivoirien Henri Konan Bédié, chef du Pdci. Il est le coordonnateur de l’investiture de l’ex-président Henri Konan Bédié, qui défendra les couleurs de l’ex-parti unique.  

Côte d’Ivoire: réflexion sur un mécanisme de financement pérenne du secteur agricole

Un atelier national de validation d’un mécanisme de financement pérenne de l’agriculture ivoirienne, prévu sur trois jours, s’est ouvert mercredi à Grand-Bassam, une cité balnéaire à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.Cette plateforme de réflexion, organisée par le ministère ivoirien de l’Économie et des finances ; et celui de l’Agriculture et du développement rural, réunit des organes des principales filières agricoles. Pour le partage d’expériences ont été invités Le crédit agricole de France et « MIFA » du Togo.

Selon Mme Minatou Coulibaly, présidente du Comité de pilotage, cet atelier vise à mettre en place un mécanisme pérenne financier à vocation agricole, à même de contribuer au financement du secteur agricole ivoirien.

La question de financement de l’agriculture reste une problématique. Dans l’optique de valoriser la  chaîne de valeur agricole du pays, l’Etat ivoirien a commis le Cabinet MCkinsey à l’effet de mener une étude ayant permis de mettre la lumière sur les enjeux majeurs du financement du secteur.

« Le modèle que nous proposons, c’est de créer une banque, mais beaucoup plus que cela », un financement qui prenne en compte les besoins des producteurs et des industriels, a fait savoir M. Siaka Fanny, conseiller au ministère de l’Économie des finances, en charge du secteur financier.

Il s’agit notamment d’ « un modèle de financement de l’agriculture qui va au-delà d’une banque classique agricole» en vue de « prendre en charge totalement tout le circuit de production depuis les intrants jusqu’à la commercialisation», a-t-il poursuivi.

Ce mécanisme devrait permettre de stimuler les PME agricoles. L’Etat de Côte d’Ivoire veut palier les difficultés d’accès des acteurs du secteur agricole au financement. Des banques qui avaient été créés,  telles la BNDA et la BFA, ont, pour problème de gouvernance été fermées. 

Le directeur du Conseil coton-anacarde de Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly, a salué ce projet. Car, le secteur agricole est véritablement confronté à un problème de financement. La filière cajou est « orpheline » en termes de mobilisation de ressources de financement.

Pour une usine de transformation de 10.000 tonnes, « vous avez besoin d’au moins 5 milliards Fcfa sur trois à quatre mois pour pouvoir acheter la matière première qui permet de fonctionner le reste de l’année », a -t -il poursuivi.

Pendant plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire a consolidé son statut de puissance agricole dans la sous région et à l’échelle mondiale sur des spéculations comme le cacao, l’anacarde ou encore le palmier à huile. 

L’agriculture, en Côte d’Ivoire, contribue pour environ 22% du Produit intérieur brut (PIB) et 40% des recettes d’exportation. Le secteur emploie près de 2/3 de la population active. Toutefois, le secteur reste confronté à la volatilité des prix et le problème d’accès au financement. 

Présidentielle 2020: l’investiture de Guillaume Soro prévue à Abidjan dimanche

L’investiture de l’ex-Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, est prévue le 13 septembre prochain à Abidjan, a annoncé mercredi Sié Coulibaly, un cadre de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS).« Vous êtes tous invités à l’investiture (…) et c’est le 13 septembre, mais on vous dira le lieu par les voies autorisées et ça sera ici à Abidjan», a lancé M. Sié Coulibaly, lors d’une convention de la Coordination des mouvements et associations pour Guillaume Kagbafori Soro (CMA-GKS).

Le Foyer des jeunes de Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan a accueilli cette convention qui a réuni 28 organisations membres du mouvement citoyen GPS, présidé par Guillaume Soro, actuellement bloqué en France suite à une condamnation par la justice ivoirienne.

M. Soro, « votre leader générationnel vous encourage dans vos actions en faveur de la paix, me charge de vous dire de tenir bon et il sera bientôt parmi nous avec son peuple pour participer aux élections présidentielles qu’il gagnera », a dit Mme Minata Zié,  coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

Le thème de la convention, dira-t-elle est : « non au troisième mandat, le Conseil constitutionnel à l’épreuve de la candidature de Soro Kagbafori Guillaume ». Mme Minata Zié qui a déposé la candidature du chef de GPS, a assuré que tous les éléments requis ont été joints au dossier.

« Vous êtes à cette convention pour dénoncer le troisième mandat de Alassane Ouattara (chef de l’Etat sortant) et attirer l’attention du Conseil constitutionnel sur sa candidature », a fait observer la coordinatrice par intérim de GPS Côte d’Ivoire.

M. Sié Coulibaly, porte-parole de CMA-GKS, a déclaré que la candidature de M. Ouattara est « un mandat de trop pour la Côte d’Ivoire ». Alors que l’opposition qualifie sa candidature de troisième mandat, le Rhdp (pouvoir) soutient que c’est le premier mandat de la 3e République.

Il a appelé les dirigeants ivoiriens à libérer des pro-Soro, dont des élus, toujours en détention dans des geôles, tout en s’offusquant de la radiation du nom de M. Guillaume Soro de la liste électorale,  ce qui « n’est pas normal et acceptable ».

« Nous avons un génie politique, un homme d’Etat (…) et l’homme politique le plus accompli pour diriger la Côte d’Ivoire », c’est pourquoi « le régime a peur », a laissé entendre le porte-parole de la CMA-GKS, Sié Coulibaly.

Le président de GPS, Guillaume Soro, à l’instar de plusieurs opposants politiques dénoncent la candidature du chef de l’Etat sortant qu’ ils jugent d’anticonstitutionnelle.

L’investiture de l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, le 13 septembre 2020, interviendra au lendemain de celle de Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), prévue à Yamoussoukro.

Présentation à Abidjan du programme de coopération 2021-2025 entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA

Le huitième programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) portant sur la période 2021-2025, a été présenté mercredi à Abidjan lors d’un l’atelier de validation de ce « document stratégique » qui vise à améliorer les conditions de vie sociale et économique des populations vulnérables ivoiriennes.Selon Caspar Peek, le représentant résident de l’UNFPA, ce nouveau « programme ambitieux » de collaboration entre son institution et la Côte d’Ivoire, a entre autres pour objectifs, de mettre fin aux décès maternels évitables, réduire la mortalité infantile, promouvoir l’autonomisation de la femme et  lutter contre les violences basées sur le genre ( VBG) en Côte d’Ivoire.

« Ce programme contribuera à améliorer significativement la qualité de vie des populations ivoiriennes. Nous invitons toutes les parties prenantes à faire de ce programme un cas d’école dans la sous-région», a exhorté M. Peek dans une allocution  par visioconférence.

Auparavant, il a dit sa reconnaissance au gouvernement ivoirien, saluant l’excellence de la coopération entre la Côte d’Ivoire et son institution. Pour sa part, Dr Hinin Moustapha, le directeur général de l’Office national de la population ( ONP) a rappelé les efforts faits par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les VBG et les décès infantiles.

« (…) Près de 10 000 survivantes des VBG ont été prises en charge», a dit Dr Hinin, soulignant cependant que malgré ces efforts « beaucoup reste à faire ». Poursuivant, Dr Hinin qui représentait Nialé Kaba, la ministre ivoirienne du Plan et du développement, a  fait remarquer qu’en Côte d’Ivoire, le taux de mortalité des enfants de moins cinq ans reste encore élevé ainsi que le taux de fécondité.

Il a conclu en relevant l’importance qu’accorde l’exécutif  ivoirien à ce programme de coopération avec l’UNFPA. Le 8è programme de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’UNFPA 2021-2025 dont le budget est estimé à 100 millions de dollars, vise notamment à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) en Côte d’Ivoire à l’horizon 2030.

Ce programme de coopération  dont la mise en œuvre débutera en janvier 2021, a plusieurs priorités dont l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement ivoirien et Westbridge annulent la privatisation de la BHCI

Le gouvernement ivoirien et l’entreprise canadienne Westbridge Mortgage Reit ont décidé d’un commun accord d’annuler l’opération de privatisation de la Banque de l’habitat de Côte d’Ivoire (BHCI), a annoncé, mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres à Bongouanou, dans le Centre-Est du pays où le chef de l’Etat Alassane Ouattara a entamé le même jour une visite d’Etat de quatre jours.« Compte tenu des conclusions des travaux de la Commission bancaire relativement à la gestion de la banque BHCI, le gouvernement a décidé d’un commun accord avec le repreneur d’annuler l’opération de privatisation de la banque et de reprendre en main le contrôle de l’établissement », a déclaré M. Touré.

A cet effet, a-t-il expliqué, de nombreux dirigeants sociaux ont été nommés avec pour mission de mettre en œuvre des mesures urgentes d’exploitation de la banque. Dans cette dynamique, le Conseil d’administration de la banque a décidé de céder des actifs hors exploitation de la BHCI, notamment l’opération immobilière «village BHCI» et la parcelle de terrain sise à Abidjan Aboboté.

« Conformément à la législation nationale en vigueur en la matière, en particulier la loi du 9 juin 1994 relative à la privatisation des participations des actifs de l’Etat, ce décret autorise la cession de ces différents actifs immobiliers »,  a conclu le porte-parole du gouvernement.  

La BHCI a été privatisée en 2017 après la cession de 51,6% des parts de l’Etat ivoirien à Westbridge Mortgage Reit. 

Cette  privatisation devrait être marquée par un plan de recapitalisation en conformité à la réglementation bancaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). 

Westbridge qui a repris la BHCI, opère depuis 2014 en tant qu’institution financière avec pour base Ottawa et Calgary.

De 2002 à 2014, elle était une filiale de la firme de titrisation de créances hypothécaires Riskmont Institutional Loans Trading, firme cédée en 2013 à des intérêts américains. 

Sénégal : 25% des récoltes perdues à cause du manque d’infrastructures de stockage (étude)

Le Sénégal perd annuellement 25% de ses récoltes à cause du manque d’infrastructures de stockage, révèle une étude de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et de l’Agence de régulation des marchés.« (…) les carences des dispositifs de stockage et de conservation font que jusqu’à 25% de pertes de récoltes sont enregistrées chaque année, ce qui signifie que la quasi-totalité (ou une part essentielle) des importations peut être évitée », souligne l’étude portant sur « le mécanisme de collecte de la redevance par l’ARM pour le financement des investissements et l’amélioration des conditions de commercialisation des filières horticoles au Sénégal ».

Pour inverser cette tendance, les chercheurs préconisent de doter les plateformes des agriculteurs de chambres froides en vue d’assurer une bonne conservation des produits sur une longue durée et d’élaborer un plan d’amortissement des immobilisations utilisées dans les plateformes, notamment pour les magasins de stockage, les chambres froides et les équipements de pesage.

L’étude recommande aussi de diversifier la gamme des produits commercialisés par les producteurs au niveau des plateformes (tomates, choux, aubergine, etc.), de veiller au respecter scrupuleux des prix fixés par l’ARM au niveau de toutes les plateformes pour garantir l’équité fiscale tout en évitant toute forme de frustration et de faciliter l’accès des utilisateurs aux IMF et aux établissements financiers avec la signature de convention garantie par l’ARM.

La presse sénégalaise à fond sur les 10 milliards f cfa d’appui aux sinistrés des inondations

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, accordent la part belle aux 10 milliards de FCFA d’appui aux victimes des inondations du week-end dernier, aux sapeurs-pompiers et à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas).« Macky fait pleuvoir 10 milliards sur les inondés », barre à sa Une Vox Populi avant d’écrire ceci : « Son Plan décennal de lutte contre les inondations de 750 milliards englouti dans les flots, le chef de l’Etat fait face à l’urgence des pluies du week-end » en débloquant ces 10 milliards pour répondre « à la détresse de nos compatriotes ».

Sous le titre « Macky se jette à l’eau », Le Quotidien revient sur cette même actualité et informe que « La mise en place d’un budget d’urgence de 10 milliards FCFA, la présentation d’un prochainement de la situation du Plan décennal de lutte contre les inondations qui a démarré en 2012 (…) sont les deux principales annonces faites par le président de la République hier » lors de la réunion d’urgence sur les inondations.

Le même journal ajoute que « Macky Sall, qui a salué l’efficacité des ouvrages réalisés grâce à ce programme, a soutenu que les inondations sont les conséquences des changements climatiques ».

Sur les 10 milliards annoncés par le chef de l’Etat, détaille L’AS quotidien, « (…) les trois milliards serviront d’appuis directs aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, des préfets et sous-préfets en relation avec les maires ».

« Ces trois milliards serviront des cash transferts, des appuis financiers directs aux familles, mais aussi d’achats de produits phytosanitaires, de matelas et d’appuis divers », poursuit Macky dans les colonnes de L’AS.

Ce dernier ajoute que « (…) les 7 milliards FCFA qui restent vont servir à accompagner les services des sapeurs-pompiers et de l’Office national d’assainissement du Sénégal (Onas) pour l’achat de matériels supplémentaires pour l’évacuation des eaux de pluies ».

Sud quotidien va au-delà de l’annonce faite par le chef de l’Etat et signale que Macky Sall a profité de la réunion d’urgence sur les inondations pour inviter ses compatriotes « au changement de comportement (…) qui doit commencer par l’arrêt d’installations de constructions sur les voies d’eau ».

L’Observateur qui croit savoir davantage que ses pairs sur le plan de riposte de l’Etat donne « Les détails de la réunion au Plais sur les inondations ; la vérité sur les 10 milliards de FCFA annoncés par Macky Sall et les 1 500 tonnes de riz du Japon ».

Plus émotif, le quotidien national Le Soleil estime que cette annonce du président Macky Sall constitue « Du baume au cœur de ceux qui souffrent ». Et en plus de l’effort gouvernemental pour soulager les familles sinistrées, « Marième Faye Sall (la première dame du Sénégal) est allée offrir aux 16 communes de Pikine (Dakar) 24 motopompes, 16 000 l de carburant, 50 t de riz, 5 000 l d’huile, 25 t de sucre », informe Le Soleil.

L’AS quotidien fait remarquer, cependant, que la visite de la première dame en banlieue dakaroise a été « mouvementée » et que le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo, a été « humilié ».

Sous le titre « La colère gronde des points bas », Walf quotidien établit un lien entre ces inondations et l’avenir politique du président Macky Sall.

A ce propos, le journal fait remarquer que « Les coupures intempestives d’électricité avaient précipité, en 2012, la chute du président Abdoulaye Wade. Demain, dans 4 ans, s’il brigue un troisième mandat, Macky Sall risque d’être emporté par les inondations qu’il n’arrive pas à régler ».

Alassane Ouattara entame sa 30e visite d’Etat avant la présidentielle du 31 octobre

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara entame, mercredi, sa trentième visite d’Etat dans le pays depuis son accession au pouvoir en 2011.Cette trentième visite d’Etat consacrée à la région du Moronou, dans le Centre-Est du pays s’étalera du 09 au 12 septembre. Elle débutera, mercredi en fin de matinée par un Conseil de ministres à la préfecture de Bongouanou, le chef-lieu de la région.

L’agenda prévoit également le premier meeting à Arrah le jeudi, puis le deuxième meeting à M’batto le vendredi, quand le meeting de clôture est fixé à samedi à Bongouanou. Une rencontre avec les cadres de la région ainsi que la mise sous tension de certaines localités de Bongouanou sont en outre inscrites au menu de cette visite d’Etat.

Après le Moronou, M. Ouattara qui est candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, mettra le cap sur la région de la Marahoué (Bouaflé) dans le Centre du pays pour sa 31e et dernière visite d’Etat du 23 au 26 septembre 2020. A son accession au pouvoir, Alassane Ouattara a promis de visiter toutes les 31 régions du pays.  

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro. 

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara.

Sénégal : Macky Sall s’attaque aux inondations

Le président de la République du Sénégal travaille à trouver une solution pérenne contre les inondations.Aux grands maux, les grands remèdes. Le chef de l’Etat sénégalais a annoncé, mardi soir, « un budget d’urgence de 10 milliards F CFA » suite aux récentes pluies torrentielles qui ont causé « six décès » sur l’ensemble du territoire national.

 « Les 3 milliards F CFA serviront d’appui direct aux populations sinistrées sur la base des rapports des gouverneurs, préfets et sous-préfets en relation avec les maires. Et les 7 autres milliards (sont destinés) à l’accompagnement des sapeurs pompiers, de l’Onas (Office national de l’assainissement du Sénégal) et à l’achat de matériels supplémentaires », a précisé Macky Sall. 

 Ces temps-ci, la pluie est tombée dru à Dakar et à l’intérieur du pays. Selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du 4 au 6 septembre, une vingtaine de localités ont enregisté une pluviométrie supérieure ou égale à 150 millimètres. A Joal (centre), la ville natale de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, 230 millimètres ont été relevés. Le déluge a provoqué des dégâts considérables presque partout au Sénégal.

 « Nous devons rendre grâce à Dieu (pour cet) hivernage pluvieux malgré les désagréments. (Ces précipitations) nous permettront d’avoir cette année, au plan agricole, des récoltes exceptionnelles », a modéré le chef de l’Etat. 

 Ce dernier, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a lancé le programme décennal de lutte contre les inondations. Constatant l’efficacité des « ouvrages structurants » construits dans le cadre de ce plan, M. Sall compte le boucler avec « un nouveau schéma » et « des financements complémentaires ».

 Dans son discours, le président de la République a pointé « le dérèglement climatique » à l’origine « des inondations ou des sécheresses ». Face à ce « phénomène mondial », il a souligné que l’adaptation et l’atténuation sont actuellement « les maîtres-mots ». Partant de là, Macky Sall a invité ses concitoyens à un changement de comportements avec notamment « l’arrêt des constructions sur les voies d’eau » et « le respect des tracés des cours d’eau ».

Présidentielle: les médias numériques ivoiriens invités à ne pas se faire manipuler par les politiques

Le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé a invité mardi à Abidjan, les médias numériques ivoiriens à « ne pas se faire manipuler par les politiques» et à «ne pas relayer les discours incendiaires» liés au processus électoral dans le pays dont le point culminant est l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.« La presse numérique ne doit pas relayer les discours incendiaires. Les médias numériques doivent éviter de se faire manipuler par les partis politiques qui ont souvent des laboratoires de fake news (fausses information)», a exhorté M. Sermé.

Il s’exprimait dans une  communication sur la contribution des médias numériques pour des élections apaisées prononcée lors d’un atelier de formation de partis politiques ivoiriens organisé par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

 «Les partis politiques doivent mettre les bonnes informations à la disposition des médias numériques… Il y a des expressions inappropriées que la presse numérique ne doit pas relayer », a poursuivi M. Sermé.

Au nombre de celles-ci, il a cité entre autres, les injures, les insultes, les discours de la haine, les préjugés et les allégations non fondées.

Abordant, par ailleurs, les rapports de la population avec les réseaux sociaux où pullulent les fake news, le président du REPPRELCI a estimé que ces nouveaux médias doivent éviter de contribuer aux violences dans le pays. Dans la foulée, il a dénoncé parfois le manque de professionnalisme des «journalistes citoyens» sur les réseaux sociaux.

Selon lui, la Côte d’Ivoire comptait en janvier 2020, plus de 12 millions d’internautes avec un taux  pénétration de l »internet dans le pays estimé à 47% sur la même période. En Côte d’Ivoire, on dénombrait 4,90 millions d’utilisateurs de médias sociaux en janvier 2020.

 « Notre rôle (le presse numérique) est prépondérant dans cette période électorale. Les populations ont droit à une information vraie. Elles n’ont pas droit à celles qui déclenchent des vagues de violences», a conclu M. Sermé.

Le dernier recensement du REPPRELCI fait ressortir que la Côte d’Ivoire compte à ce jour, plus de cent médias numériques dont une trentaine légalement constitués.

Côte d’Ivoire: des solutions numériques d’alphabétisation élaborées en faveur des naufragés du savoir

Des stratégies et des solutions numériques d’alphabétisation sont élaborées en faveur des naufragés du savoir en Côte d’Ivoire, a indiqué mardi le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara.« Nos techniciens sont mobilisés et nos stratégies pour la généralisation de l’alphabétisation est désormais bien élaborée », a dit  Mme Kandia Camara, dans une déclaration à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020. 

Elle a assuré que la Côte d’Ivoire est dans « une dynamique irréversible » pour donner une place à tous dans la marche de la nation, notamment « celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école formelle, ces naufragés du savoir », car, eux aussi ont « leur place parmi nous ». 

« La Côte d’Ivoire mettra tout en œuvre pour atteindre ses objectifs en la matière, a-t-elle affirmé, avant d’ajouter que « toutes les compétences doivent être convoquées dans la mise en route du grand projet dont nous rêvons pour notre pays ». 

Selon Mme Kandia Camara, « il est essentiel que nous valorisons toutes les couches sociales les plus défavorisées surtout pour en faire des productrices de richesses (…) grâce à l’apprentissage, socle de la transmission à des jeunes et à des adultes d’un savoir et des compétences variées ». 

En côte d’Ivoire, pour la célébration de l’édition 2020 de la Journée internationale d’alphabétisation,  le thème retenu est : « l’alphabétisation et la transmission du savoir à l’ère de la crise de la Covid-19 ».

La pandémie de Covid-19, en cette année scolaire, soulignera-t-elle, a montré des limites dans la transmission du savoir. Ce qui a nécessité un réaménagement du dispositif éducatif en Côte d’Ivoire, avec l’emploi d’outils numériques afin que tous les apprenants puissent achever leurs différents programmes.   

« L’éducation non formelle, l’alphabétisation en l’occurrence, a connu de ce fait quelques mutations avec la promotion de nouveaux canaux et une offre alternative notamment une utilisation dynamique des TIC qui a été exploitée », a-t-elle ajouté. 

Le ministre ivoirien de l’Éducation à fait observer que l’alphabétisation via les téléphones mobiles est un moyen pour inciter les analphabètes à s’approprier les TIC, ce qui développe chez eux, le sens du travail fait dans une situation d’autonomie d’apprentissage et de manière volontaire. 

De ce fait, les apprenants peuvent librement accéder à l’information, au savoir et améliorer la qualité de leur existence de façon notable, car apprendre à lire et à calculer par le canal des TIC est aujourd’hui indispensable au développement économique et social,  a-t-elle poursuivi.

Mme Kandia Camara a rappelé, à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation 2020, qui se tient dans un contexte de Covid-19, que l’alphabétisation est un droit humain qui contribue à la dignité de l’homme et aide à construire une société plus instruite et durable.

Présidentielle ivoirienne: « un dialogue est encore possible » pour éviter une crise (Amon-Tanoh, candidat)

Marcel Amon-Tanoh, un collaborateur de Alassane Ouattara depuis 26 ans et candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime qu’« un dialogue est encore possible » face aux velléités de l’opposition pour éviter une crise post-électorale.Cette personnalité,  très proche du chef de l’Etat ivoirien, s’exprimait dans un entretien sur la télévision privée Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), à une émission intitulée  « Sans réserve », où il a décliné sa vision et son projet de société pour la Côte d’Ivoire.   

«Aujourd’hui, à l’heure où nous sommes, un dialogue est encore possible, s’il est hardi, et les questions qui sont sur la table sont des questions techniques : c’est le problème de la CEI (Commission électorale indépendante), du Conseil constitutionnel et de la liste électorale à auditer», a dit M. Amon-Tanoh.

« Si on est volontaire, si on aime notre pays et si on est soucieux de ne plus avoir de morts, mais on s’assoit autour d’une table et dans le délai imparti, on peut régler ces problèmes là, (car) il vaut mieux qu’on les règle plutôt qu’on aille à des élections », a-t-il ajouté.

Porté par la plateforme « Ensemble » à cette élection présidentielle, une organisation qu’il ne préside pas, Amon-Tanoh veut être « le trait d’union » entre les Ivoiriens, l’opposition, l’Etat, les jeunes et les femmes en vue d’une réconciliation de la nation.  

Il revendique des parrainages dans 22 régions du pays avec 77.050 parrainages. Sur le processus électoral, il note « des crispations,  des problèmes et des tensions », notamment des tensions sur la CEI, sur le Conseil constitutionnel et la liste électorale. 

« Je crois qu’ il faut qu’on s’assaille, à quoi ca2sert d’aller à une élection si on sort de l’élection et celui qui est élu n’est pas bien élu,  celui qui est battu ne reconnaît pas ,a victoire de celui qui est élu et que cette élection n’a pas réconcilié les Ivoiriens », a-t-il insisté. 

Pour lui, « il faut une élection qui nous réconcilie et qui fasse en sorte que une bonne fois pour toute, on puisse faire en Côte d’Ivoire des élections sans angoisses ». Ce que dira-t-il, a fait connaître au président sortant Alassane Ouattara.

Ayant rencontré récemment M. Ouattara, il a indiqué avoir abordé ces questions dans leurs échanges. Il a en outre déploré les décès survenus à la suite de protestations contre un autre mandat du président sortant. 

M. Amon-Tanoh,  favorable à des primaires au sein du Rhdp (pouvoir) pour le choix du candidat, s’est dit « surpris » quand M. Ouattara qu’il a rencontré lui avait indiqué sa volonté de transmettre le témoin à une nouvelle génération avant le décès de Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat. 

« C’est là que nous avons constaté nos divergences », a-t-il avoué, confiant qu’il était déjà informé du choix du chef d’équipe, le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, décédé le 08 juillet 2020 lors d’un Conseil des ministres.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, il a estimé que dans une équipe, il y a un chef d’équipe, des membres de l’équipe et qu’ on aurait dû choisir peut-être un autre membre de l’équipe pour remplacer le Premier ministre défunt. Mais, M. Ouattara, évoquant un cas de force majeur, s’est positionné.

M. Ouattara est « quelqu’un que j’aime beaucoup, on a un différend, on n’est pas fâché ». Après 26 ans de collaboration qu’ il « ne regrette pas », il relève qu’ il est parti sur la base de valeurs qu’ il ne retrouvait plus dans sa famille politique.

« Je me suis engagé avec M. Ouattara sur la base de valeurs, la justice, la démocratie, le partage, la solidarité, l’équité, la probité et au fil du temps, il m’a semblé que ces valeurs (se sont effritées », a-t-il poursuivi.

Candidat à ces joutes électorales, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, veut mettre l’accent s’il est élu, sur le social. Il envisage de promouvoir une économie endogène et inclusive, qui par sa modernisation, transforme de plus en plus les matières premières. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara. 

Mali : la junte militaire a « une marge de manoeuvre très réduite » (spécialiste)

Boubacar Haïdara, jeune universitaire malien, analyse pour Apa News la décision récente de la Cedeao de lancer un ultimatum à la junte de Bamako pour désigner un gouvernement de transition dirigé par des civils.La Cedeao exige la nomination d’un président et d’un chef de gouvernement civils d’ici le 15 septembre pour gérer la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel après le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK le 18 août dernier. Comment cette exigence a-t-elle été reçue au Mali ?

Cette exigence est reçue différemment selon qu’on soit pour ou contre une transition dirigée par les militaires. On constate que les Maliens sont aujourd’hui divisés sur la question. Compte tenu du fait que les acteurs politiques sont globalement jugés, à tort ou à raison, comme étant tous responsables de la faillite de l’État, une partie des Maliens se prononce en faveur d’une transition militaire, car estimant que seuls les militaires sont à mêmes de redresser le pays. D’ailleurs, ce 8 septembre a eu lieu sur la place de l’indépendance, à Bamako, une manifestation de soutien au Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) organisée par le « mouvement du 4 septembre ».

Dans le contexte politique malien actuel, cette exigence est-elle réaliste ?

La Cedeao n’a pas d’autre choix que d’exiger le retour des civils au pouvoir. Il s’agit d’une de ses règles. Sa demande a toujours été très claire : « aucune structure militaire ne doit être au-dessus du président de la transition ». C’est d’ailleurs aussi ce qui est exigé par la communauté internationale dans son ensemble : la France, l’Onu etc. La démarche de la Cedeao consiste surtout à décourager une éventuelle propension des coups d’État dans son espace, le cas malien pouvant donner des idées ailleurs.

La junte, qui a pris le pouvoir le 18 août dernier, dispose-t-elle d’une marge de manœuvre face à la pression de la Cedeao ?

La junte ne dispose que d’une marge de manœuvre très réduite face à la Cedeao. Elle pourrait n’avoir d’autre choix que de céder le pouvoir aux civils, dans la mesure où la Cedeao en fait la condition de la levée des sanctions. Si tel n’est pas le cas, les effets des sanctions économiques ne tarderont pas à se faire sentir au sein de la population, ce qui ne sera pas une bonne chose pour le CNSP qui risquera alors d’avoir le peuple contre lui. Le Mali aura beaucoup de mal à se passer de ses relations avec les autres États membres de la Cedeao. La situation devient davantage difficile pour le CNSP, car la classe politique dans son ensemble (opposition et majorité) exige un pouvoir civil durant la transition.

Le Nigeria invité à rouvrir ses frontières

Le Groupe du sommet économique nigérian (NESG) a exhorté le gouvernement nigérian à accélérer les actions d’ouverture de ses frontières qui ont été fermées, compte tenu de son impact négatif sur le commerce et l’emploi.Dans un communiqué publié mardi à Abuja et intitulé « Questions d’urgence », le NESG a fait remarquer que le rôle du Nigeria au sein de la CEDEAO ne devaiit pas se limiter à la sécurité et à la diplomatie, « mais doit également exploiter efficacement les opportunités commerciales au sein de la sous-région. Nous appelons également le gouvernement à ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, la ZLECA, afin que nous puissions accéder au statut de membre à part entière et prendre la place qui nous revient dans les cycles de négociation ultérieurs ».

« Nous restons fermement convaincus qu’avec les infrastructures nécessaires, l’économie et le peuple nigérians, avec notre capacité d’innovation, notre travail acharné et notre créativité, seront l’un des plus grands bénéficiaires du libre-échange africain et ouest-africain. Cela permettra également une concurrence loyale, des institutions compétentes, l’efficacité et la transparence de nos processus », a estimé le Groupe.

Il a par ailleurs noté avec une vive préoccupation le niveau croissant de pauvreté, de chômage et de sous-emploi au Nigeria, qui est prédominant parmi les jeunes et a été exacerbé par l’impact de la COVID-19 et la chute des prix des produits de base ; il a exhorté à ce que tout en s’efforçant de créer à court terme des emplois partout au pays est louable, l’on redouble d’efforts pour améliorer les compétences, réorganiser et réviser notre programme scolaire.

Le Groupe a déploré la faim croissante parmi la population nigériane, malgré les allocations budgétaires et les énormes sommes d’argent décaissées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) dans le cadre du programme Anchor Borrowers.

Il a indiqué que depuis la création de cette administration, l’agriculture et la nécessité de garantir une faim zéro pour les Nigérians ont fait l’objet d’une attention considérable et noté « qu’un énorme écart subsiste dans la satisfaction des besoins alimentaires ».

« De toute évidence, les problèmes, en plus de l’argent, nécessitent donc une refonte complète de la gestion et du soutien du secteur agricole et de tous les secteurs connexes – en vue d’obtenir plus de valeur pour nos investissements », a-t-il poursuivi.

Le NESG a également exprimé sa préoccupation concernant le niveau élevé d’insécurité à travers le pays et son impact sur l’environnement des affaires et les flux d’investissements, ce qui a contribué massivement à la crise alimentaire actuelle, au chômage, à la pauvreté, à l’augmentation des affrontements communautaires, à la montée des effusions de sang et à l’absence de paix et tranquillité dans le pays.

Sur la question des emprunts, le NESG a noté que le Nigeria avait recours à l’emprunt (national ou international) et à l’assouplissement quantitatif des autorités monétaires pour financer l’important déficit, qui a maintenant été aggravé par l’impact de la pandémie de Covid-19.

Le NESG est un groupe de réflexion et de défense des politiques dirigé par le secteur privé, qui promeut une croissance durable et le développement de l’économie nigériane.

Sénégal: hausse de 2,2% des prix à la consommation en août

En août 2020, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2% comparés à ceux du mois précédent à cause notamment de la hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+4,2%) et, dans une moindre mesure, des services de santé (+0,5%), des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+0,3%), ainsi que des biens et services divers (+0,2%).En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 3,0%, là où le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +2,0%, lit-on sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), visité ce mardi à APA.

Par ailleurs, informe l’agence, l’inflation sous-jacente a reculé de 0,1% en rythme mensuel et a progressé de 1,3% en variation annuelle. Les produits locaux et importés se sont renchéris respectivement de 2,8% et 0,4% au mois d’août 2020 comparativement au mois précédent, fait remarquer l’ANSD, ajoutant qu’en variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 3,8% et 1,7%.

Inondations, foncier et faits divers se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant des inondations aux faits divers en passant par le foncier.« Récit poignant d’une vie d’immergé » à Tivaouane-Diacksao, barre à sa Une Vox Populi avant de mentionner ces témoignages en sous-titres : « Pour manger, on est obligé de poser une table sur un lit et de se tenir debout dans l’eau. Pour dormir, on superpose deux lits et on se couche à tour de rôle pour tout au plus une heure de sommeil depuis maintenant deux jours. Le plus difficile, c’est lorsqu’on veut se soulager. Les toilettes sont inondées. (…) Ici, il y a longtemps que plus personne ne compte sur le gouvernement. »

Le même journal effectue une « Immersion à Guinaw-Rail Sud » et décrit une vie « Entre écopage pour sortir l’eau des chambres et nuit à la belle étoile ».

L’AS quotidien examine le rapport du ministère de l’Urbanisme sur les inondations et note que « Le document minimise les dégâts, comparés à ceux des années précédentes ».

« Le spectre des inondations est un phénomène mondial qui s’explique en partie par les changements climatiques. D’après le ministère de l’Urbanisme (…), près de la moitié de la planète a connu des inondations en quelques mois, des pays les plus développés aux plus pauvres. Et le Sénégal n’est pas épargné », soulignent nos confrères, citant le rapport.

L’Observateur réfute cette thèse du ministère de l’Urbanisme et pointe du doigt « L’arrêt du projet qui a remis une partie de Dakar sous les eaux » et informe que « Plus de 144 milliards FCfa du plan décennal (de lutte contre les inondations) n’ont pas encore été décaissés », d’où ce titre qui barre la Une du journal : « L’Etat des négligences ».

En défenseurs des efforts du gouvernement consentis pour lutter contre les inondations, le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, Mohammed Boun Abdallah Dione, balaie d’un revers de main les accusations de L’Observateur et déclare, dans les colonnes du quotidien national Le Soleil que « Les résultats des réalisations du Président (dans ce domaine) sont notoires ».

Sous le titre « Macky marche sur des eaux », Walf quotidien s’intéresse aux conséquences politiques des inondations et écrit : « (…) La politique, entendue au sens politicien, connaitra des éclaboussures. D’ores et déjà, un doigt est pointé sur certaines institutions comme le Cese et le Hcct, régulièrement accusées de siphonner le budget sans impact réel sur le vécu des populations ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien alerte sur les drames sociaux sur fond d’exploitation industrielle à Thiès (Ouest) et titre : « Une région minée ». « La région de Thiès est une mine d’entreprise… minée par une série de conflits sociaux. Ces derniers mois, ses différents départements ont connu des tensions nées des différends avec les sociétés minières et et exploitent son riche sous-sol », signalent le journal estimant que « Thiès (est) une région à déminer ».

En faits divers, le quotidien EnQuête revient sur ce qu’il appelle « La chute d’un prédateur » et précise que la traque du dangereux prédateur sexuel par la Section de recherches a duré 13 mois.

Le journal explique par ailleurs « Comment S. Niass transformait ses victimes en esclaves sexuels et alimentait seneporno ». Selon EnQuête, le sieur Niass aurait abusé de « Plus d’une centaine de victimes sénégalaises, guinéennes, maliennes et ivoiriennes ».

Cedeao : Issoufou, une présidence au goût d’inachevé

Mahamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger, boucle une année de présidence de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) pertubée par le nouveau coronavirus.Un an avant la fin de son second quinquennat au Niger, Mahamadou Issoufou a transmis les rênes de la Cedeao au Ghanéen Nana Akufo-Addo. Le président nigérien n’aura pas eu le temps de mener à terme les projets phares de l’organisation régionale. À sa prise de fonction, il avait promis à la communauté « un saut qualitatif » dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance et de l’intégration.

À l’heure du bilan, force est de constater que tous les voyants ne sont pas au vert. La menace jihadiste est loin d’être endiguée en Afrique de l’ouest. Il y a seulement quelques jours, deux militaires français de l’opération Barkhane, sont morts à Tessalit (Mali). Une bombe artisanale a fait s’exploser leur véhicule blindé. Auparavant, une dizaine de soldats maliens ont perdu la vie dans une embuscade près de la frontière mauritanienne.

Dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel, la montée en puissance des armées de la coalition de lutte contre le terrorisme se heurte au déficit de financement des États membres. Au-delà, la Cedeao n’a toujours pas mobilisé sa force en attente.

« Personne ne peut comprendre que des forces spéciales européennes, à travers les opérations Barkhane et Takuba, participent (à la lutte contre le terrorisme) pendant que notre organisation continue à y être absente et n’assume pas les obligations qu’elle a prises dans le cadre du Protocole du 10 décembre 1999 relatif au Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité », fustige M. Issoufou.

Sous sa direction, la Cedeao n’est pas parvenue à « mettre en œuvre une véritable politique de défense et de sécurité commune ». En Afrique de l’ouest, les défaillances de l’État central contribuent au développement de mouvements radicaux, notamment jihadistes. C’est pour cette raison que la consolidation des institutions démocratiques est primordiale. En Guinée Bissau, un président a été démocratiquement élu après des années d’instabilité politique. Il s’agit d’Umaro Sissoco Embalo.

« Grâce aux efforts d’accompagnement de notre communauté, le climat politique a été apaisé et toutes les institutions de gouvernance du pays sont en place. (C’est) un succès indéniable », s’est félicité le président du Niger.

Mais en République de Guinée, la quête d’un troisième mandat pour Alpha Condé menace de troubler la fragile quiétude de ce pays. Idem pour la Côte d’Ivoire qui porte encore les stigmates de la guerre civile de 2011. Si la Cedeao est très à cheval sur le mécanisme légal d’accession au pouvoir, elle demeure souvent impuissante face à l’appétence de certains chefs d’État.

« Les démocraties, pour réussir, ont besoin d’institutions fortes. Dans ce domaine, il y a à la fois des avancées et des reculs mais globalement notre région a accompli des progrès remarquables », a relativisé Mahamadou Issoufou.

Dans le passif de son bilan à la tête de la Cedeao figure la controverse sur la monnaie unique. Le respect des critères de convergence n’est pas garanti par l’ensemble des États membres. Il s’y ajoute que l’adoption d’une nouvelle monnaie commune, l’Éco, par les pays de l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa) complique davantage la concrétisation d’une union monétaire de toute la région.

Dans l’immédiat, l’espace communautaire doit se battre pour ne plonger à cause de la Covid-19. Depuis 2011, le taux de croissance économique moyen est supérieur à 4% dans presque la totalité des États membres. Pour cette année, a renseigné le chef de l’État nigérien, notre région connaitra un taux moyen de croissance de -2,1% au lieu de 3,3% prévu.

Un obstacle majeur sur la voie du progrès économique. Plus que jamais, l’Afrique de l’Ouest doit faire bloc. C’est en tout cas la conviction du président sortant de la Cedeao qui a paraphrasé Kwamé Nkrumah, le premier chef de l’État du Ghana indépendant : « Nous devons nous unir ou périr ».

Football : le Sénégal croise le Maroc et la Mauritanie en octobre

L’équipe nationale de football du Sénégal va livrer deux rencontres amicales le mois prochain face respectivement à ses homologues du Maroc et de la Mauritanie.Dans un communiqué parvenu lundi soir à APA, la Fédération sénégalaise de football (FSF) annonce avoir « trouvé un accord avec les Fédérations sœurs du Maroc, la FRMF et de Mauritanie, la FFRIM » pour l’organisation de matchs amicaux.

« Le 1er match devrait opposer le Maroc au Sénégal le vendredi 09 octobre 2020 à 19h à Rabat. Pour son 2e match, les Lions du Sénégal recevront les Mourabitounes de Mauritanie le mardi 13 octobre 2020 à 19h à Thiés », souligne la fédération.

La première affiche est un duel de Lions tandis que la seconde est un derby sous-régional. Ces deux rencontres entrent dans la perspective de la reprise des matchs éliminatoires de la CAN 2021 en novembre 2020, « après une année d’arrêt ».

Le sélectionneur national Aliou Cissé affirmait récemment dans la presse locale n’être pas au courant de la tenue de ces affiches à l’occasion de la fenêtre FIFA du mois d’octobre 2020. Mais la FSF a cette fois indiqué que tout a été « retenu après concertation » avec l’ancien capitaine de la génération 2002.

En outre, la fédération note que ces matchs se tiendront dans le strict respect des mesures sanitaires édictées par les autorités des pays concernés, « avec le recours au huis clos pour préserver les acteurs, officiels et supporters », compte tenu du contexte de pandémie de Covid-19.

Elle promet  par ailleurs de fournir de plus amples informations dans les prochains jours en relation avec les orientations des autorités compétentes.

Cedeao : un sommet, des aspirations à combler

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ambitionne de se réinventer à l’aune des défis multiples à relever.À Niamey, la capitale nigérienne, la Cedeao devait chercher ce lundi 7 septembre à trouver un second souffle pour assurer la sécurité régionale, consolider les institutions démocratiques et parachever l’intégration économique.

Le 57e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement, la première réunion en présentiel depuis l’apparition de la Covid-19, traite de ces questions essentielles à l’essor de cet espace communautaire.

Le passage d’une Cedeao des États à une Cedeao des peuples tant théorisé n’est pas encore effectif. Pourtant, en décembre 2019, lors du Sommet d’Abuja (Nigeria), les États membres s’étaient engagés à accélérer le processus d’intégration garantissant la libre circulation des personnes et des biens. Dans le volet économique,
le lancement, courant 2020, d’une monnaie commune était très attendu.

Jusque-là, ce projet n’a pas connu d’avancées significatives. Pire, l’adoption de l’Éco, par l’Union économique et monétaire des États de l’Afrique de l’ouest (Uemoa), ne concourt pas à son avènement. Pour les pays anglophones de la région ouest-africaine, principalement le Nigeria, cette nouvelle monnaie ne répond pas aux caractéristiques définies en amont.

Dans son discours inaugural prononcé au Centre International des Conférences Mahatma Ghandi de Niamey, Mouhamadou Issoufou, le chef de l’État du Niger et président en exercice de la Cedeao, a souligné qu’au terme de ce sommet ordinaire, la Cedeao doit « élaborer une nouvelle feuille de route tout en maintenant une approche graduelle pour le lancement de la monnaie commune ».

En outre, la question de la sécurité revêt une importance capitale pour la Cedeao confrontée, selon M. Issoufou, « aux menaces des organisations terroristes et criminelles ».

En 2019, l’organisation régionale a élaboré un « plan d’actions » estimé à 2,3 milliards de dollars pour « éradiquer le terrorisme dans la région » sur la période 2020-2024. Cependant, le financement de l’action militaire n’est pas à la hauteur des attentes.

« Les difficultés de mobilisation des financements handicapent la mise en œuvre de ce plan. Mise à part la contribution versée par les pays membres de l’Uemoa, les autres promesses de contribution tardent à se concrétiser », a signalé le président nigérien.

Ce dernier a ainsi lancé « un appel à la solidarité de tous les pays membres » car « la menace s’étend et les risques sont grands qu’elle métastase dans l’ensemble de notre région ».

Sur le plan politique, la Cedeao se déploie pour ancrer la démocratie dans l’espace communautaire. Mais au Mali, elle n’a pu empêcher le renversement du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par une junte militaire regroupée maintenant au sein du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

La gestion de la transition politique préoccupe les présidents ouest-africains qui misent sur une personnalité civile pour assurer un retour à l’ordre constitutionnel. À Niamey, les pays membres de la Cedeao ont fixé un ultimatum pour la nomination, au plus tard le 15 septembre prochain, de deux civils aux postes de président et de Premier ministre de la transition. L’organisation régionale prend acte du dialogue national initié par le CNSP sans pour autant lever les sanctions prises antérieurement à l’encontre du Mali.

La Cedeao est également menacée par le spectre du troisième mandat que veulent briguer Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ou encore Alpha Condé de la Guinée. Les crises post-électorales sont redoutées dans ces pays où le ton monte.
Mouhamadou Issoufou, qui a décidé de ne pas modifier la Constitution nigérienne pour se présenter à la présidentielle de 2021, a demandé à ses pairs de « veiller à ce que notre communauté conserve son leadership en matière de consolidation des institutions démocratiques ».
Le chef de l’État du Niger a passé le témoin à son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo qui va présider la Cedeao durant une année.