Le renforcement de la coopération stratégique au centre des discussions à la commission mixte Maroc-Russie

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et le ministre russe de l’Agriculture, M. Dmitry Patrushev, ont co-présidé, mercredi en visioconférence, la réunion préparatoire de la 8ème session de la Commission mixte Maroc-Russie pour la coopération économique, scientifique et technique.Evoquant le bilan très positif de la coopération bilatérale à caractère stratégique unissant les deux pays, le ministre marocain a rappelé que ces relations ont connu une impulsion forte suite aux visites royales effectuées par le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi que de la visite du Président Vladimir Poutine au Maroc en 2006.

Il s’est félicité des « échanges fréquents et soutenus et constructifs entre responsables marocains et russes, même pendant la pandémie, contexte présentant des défis mais également des opportunités sur le plan économique, notamment dans le domaine de la santé ».

Rappelant que le Maroc était le deuxième partenaire arabe de la Russie et son troisième partenaire économique à l’échelle africaine, le ministre a souligné que l’ambition était plus grande, afin d’approfondir et diversifier la coopération sectorielle, en ajoutant aux secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie et de l’énergie les domaines de la technologie, de la recherche scientifique et de la formation, de l’industrie de la défense, de la lutte contre le terrorisme et autres domaines qui concrétisent d’avantage le partenariat stratégique.

« Au niveau des secteurs traditionnels, nous avons encore à faire en matière d’agriculture afin d’exporter plus, notamment à travers le corridor vert qui existe et qui facilite l’accès des produits agricoles marocains au marché russe », a précisé, dans ce sens, le ministre.

« Il existe également une volonté de développer l’investissement russe au Maroc, qui demeure faible », appelant à organiser un forum d’investissement à Moscou, qui aura pour but de présenter le potentiel et les opportunités marocaines dans tous les domaines.

Réitérant l’appréciation de la Fédération de Russie pour le caractère stratégique des relations entre les deux pays, le ministre russe de l’Agriculture, M. Dmitry Patrushev s’est notamment réjoui de l’accord conclu entre le Fonds d’investissement direct russe et la société pharmaceutique marocaine Galenica prévoyant la livraison de 8 millions de doses de vaccin au cours de la 1ère moitié de 2021.

Concernant le commerce bilatéral, le responsable russe a reconnu qu’il avait enregistré une légère baisse due au contexte de la pandémie mais a affirmé que la Russie comptait redoubler d’efforts afin de contrer cette tendance baissière, en renforçant la coopération dans les domaines industriel, agricole, chimique et énergétique, relevant l’intérêt des exportateurs russes pour l’élargissement de leur présence sur le marché agraire marocain.

Les deux responsables ont passé en revue le cadre juridique et les accords en cours de finalisation qui contribueront à la facilitation de la coopération dans des secteurs à fort potentiel en éliminant les facteurs de ralentissement du développement du commerce entre les deux pays.

Tchad : multiplication des atteintes aux libertés fondamentales (Amnesty)

La multiplication des atteintes à la liberté d’expression et d’association a atteint une proportion inquiétante au Tchad, depuis que les autorités ont organisé le mois dernier, un forum sur des réformes politiques et institutionnelles, boycotté par une partie de l’opposition et de la société civile, rapporte Amnesty International ce mercredi.Le défenseur des droits humains, Alain Kemba Didah, coordonnateur du mouvement citoyen « Le Temps » qui figure parmi les organisateurs d’un forum alternatif du 27 au 29 novembre 2020, à l’initiative de plusieurs organisations et partis politiques, a été placé en détention provisoire lundi dernier, informe l’organisation de défense des droits humains.

Elle précise qu’arrêté le week-end dernier dans les locaux de la radio privée « FM Liberté » à N’Djamena, la capitale, Didah est inculpé pour troubles à l’ordre public et acte de rébellion.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19 ne doit pas servir de prétexte pour limiter abusivement les droits des citoyens en interdisant systématiquement des rassemblements de la société civile et des partis d’opposition », a déclaré Tity Agbahey, chargée de campagnes pour l’Afrique centrale à Amnesty International.

A son avis, « les autorités doivent abandonner toutes les charges contre Alain Kemba Didah, ainsi que les deux autres personnes arrêtées dans les mêmes circonstances et les libérer immédiatement ».

Le 27 novembre, rappelle Amnesty, la radio privée « FM Liberté » a invité les initiateurs du forum alternatif pour recueillir leurs réactions face à cette interdiction. Des éléments de la police sont intervenus dans les locaux de la radio et auraient fait usage de gaz lacrymogène.

Selon les informations recueillies par Amnesty International, plusieurs personnes se trouvant sur place au même moment pour une formation ont été arrêtées avant d’être embarquées. Il y avait des journalistes dans ce groupe de personnes arrêtées dont certains auraient reçu des coups de la part des éléments de la police.

Elles seront libérées quelques heures après leur arrestation, à l’exception de Alain Kemba Didah et deux autres personnes. Dans un communiqué, la police a indiqué que ces personnes avaient été arrêtées en application d’un arrêté ministériel portant interdiction du forum citoyen.

« Ces nouvelles atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique interviennent quelques semaines seulement après l’encerclement des sièges de partis politiques et de mouvements de la société civile par des éléments des forces de l’ordre », note Amnesty.

Ouverture à Abidjan d’un séminaire pour évaluer la présidentielle ivoirienne

La Commission électorale indépendante) CEI), l’organe électoral en Côte d’Ivoire, a entamé mercredi à Abidjan, un séminaire-bilan pour évaluer l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier. « Notre vision et notre engagement, c’est de mettre en place les conditions de déroulement de processus électoraux efficients caractérisés par la transparence et la crédibilité afin d’asseoir les bases d’une bonne gouvernance électorale de notre pays», a indiqué dans un discours d’ouverture, Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la CEI.

 Selon M. Coulibaly, cette rencontre vise à jeter un regard sur les activités menées par son institution et à   «tirer les leçons pour les échéances futures».  « Dans un contexte aussi volontairement suspicieux, le levier de l’évaluation est l’un des atouts majeurs de progression et d’évolution pour entretenir notre crédit», a estimé M. Coulibaly invitant ses collaborateurs à ne pas se lasser de rechercher l’amélioration.

Poursuivant, il a souligné qu’au cours de ces assises, il s’agira d’examiner les textes juridiques pour proposer les ajustements nécessaires entre la Constitution et le Code électoral, mais également l’applicabilité des dispositions à l’aune des contraintes opérationnelles.

Il a ajouté qu’il faudra aussi revisiter les opérations électorales, les questions liées au déploiement logistique et à la sécurisation. 

« Nous avons certainement enregistré des acquis. Il faut les améliorer. Mais surtout corriger nos insuffisances par des recommandations… Il est essentiel de maintenir le cap, de cultiver le travail bien fait pour nous-mêmes, et au bénéfice de notre Institution.  », a-t-il conclu.

L’élection présidentielle ivoirienne qui s’est tenue le 31 octobre dernier, a enregistré quelques incidents dans certaines localités du pays.

Cette élection présidentielle qui a été boycottée par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, les candidats de l’opposition, a été remportée par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB.

 Ce scrutin présidentiel a enregistré un taux de participation de 53,90%. Ce séminaire de la CEI sur l’organisation de l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire du 31 octobre dernier, s’achèvera vendredi prochain.

Tanger: Les parties libyennes conviennent de former un comité pour unifier les institutions de souveraineté

Les délégations de la Chambre des représentants libyenne et du haut conseil de l’Etat en Libye ont convenu, mardi à Tanger au nord du Maroc, de la constitution d’un comité pour unifier les institutions de la souveraineté.Dans un communiqué final, publié à l’issue de leur rencontre, les deux délégations libyennes ont souligné que les efforts du Maroc ont eu « un effet positif, depuis le dialogue interlibyen en 2015, puis ceux tenus à Skhirat et Bouznika, et actuellement à Tanger, où il a accueilli il y a quelques jours une importante réunion de la Chambre des représentants libyenne ».

Les parties libyennes ont souligné que la réunion consultative de Tanger a été une occasion pour discuter de la manière de mettre en œuvre les consensus atteints par les deux structures dans le but d’unifier les institutions de souveraineté libyennes.

Elles ont également discuté, selon le communiqué, les propositions soumises par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) au sujet des mécanismes de nomination aux postes de haut niveau dans le pouvoir exécutif au cours de la phase préliminaire.

Les délégations libyennes ont souligné « la nécessité de définir un mécanisme transparent, juste et équilibré afin que l’assemblée de chaque région ait la possibilité de désigner plus d’un candidat pour chaque poste ».

Elles ont aussi exprimé leur adhésion à la « construction d’un Etat civil auquel aspiraient les Libyens, et souligné la nécessité « d’étendre l’autorité de l’État sur tout le territoire libyen, de lancer le processus de réconciliation nationale et de justice transitionnelle et de permettre le retour des personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Les deux parties se sont dites déterminées à appuyer les efforts de la Mission des Nations Unies pour mettre fin au conflit et à la division en Libye, dans la perspective de la tenue d’élections générales « pour mettre fin aux étapes de transition et passer à l’étape suivante et partant réaliser la stabilité dans le cadre de l’Etat de droit ».

Maroc-UE : Pour un partenariat rénové post-Covid-19

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a examiné, mardi à Rabat, avec le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement, Oliver Varhelyi, les domaines d’intérêt mutuel et les nouvelles opportunités de coopération, dans le cadre du nouvel élan donné au partenariat UE-Maroc depuis le Conseil d’association de juin 2019.A l’issue de leurs entretiens, les deux responsables ont donné un point de presse conjoint au cours duquel M. Bourita a tenu à réitérer le souhait que la politique européenne de voisinage (PEV) ne soit pas uniquement perçue à travers le prisme financier mais en tant que partenariat réel avec une meilleure implication des pays du voisinage dans les décisions qui vont les impacter, indique le ministère marocain des Affaires étrangères sur son portail électronique.

M. Bourita a formulé ce souhait sachant que l’Union Européenne (UE) est en phase d’élaborer une nouvelle politique européenne de voisinage, tout en réitérant son appréciation de l’approche de concertation et de partage de l’UE.

Sur le volet bilatéral, le ministre a mis en avant l’intention du Maroc de « préserver les quatre espaces qui nous réunissent : un espace de valeurs communes, de dialogue et de sécurité, un espace économique et social et un espace de connaissances et d’éducation ».

Ajouté à cela, le partenariat Maroc-UE se déploie également autour d’axes transversaux incluant le digital, la migration et l’économie verte. Selon le ministre marocain, cette structuration est pertinente et doit être alimentée par des actions concrètes, relevant ainsi le caractère innovant de la démarche retenue par le Royaume dans le cadre de ce partenariat.

Pour sa part, M. Oliver Varhelyi qui effectue sa première visite à un pays du voisinage, s’est dit « heureux d’être à Rabat pour rencontrer mon partenaire-clé, avec qui nous avons pu travailler étroitement pendant la période de la pandémie pour aboutir à des résultats concrets ».

Le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement a également souligné que sa visite au Maroc entrait dans la cadre de la planification post COVID-19 dans le but, notamment, de rétablir l’économie après la crise sanitaire avec un partenariat rénové capable d’influencer la réalité économique et sociale des prochaines années.

Il a aussi précisé qu’au vu des chiffres exemplaires du Maroc lors de cette crise ainsi que ses performances, l’UE tient à consolider le volet l’économique en attirant davantage d’investissements.

Le commissaire européen à la PEV appelle à un approfondissement du partenariat Maroc-UE

Le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage (PEV), M. Oliver Varhelyi, a appelé, mardi à Rabat, à un plan économique détaillé en vue d’approfondir davantage le partenariat Maroc-UE.« Le Maroc est un partenaire crédible de l’Union européenne d’où l’importance d’établir ensemble un plan économique détaillé pour un partenariat plus profond entre les deux parties », a souligné le Commissaire européen lors d’un point de presse conjoint avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. 

Le responsable européen a ajouté à ce propos que les idées, les chemins et les pistes sont clairs maintenant pour mettre sur la table dès le printemps prochain « un plan économique détaillé de partenariat bilatéral ». 

L’objectif de cette visite au Maroc est de déterminer les projets concrets à mettre en œuvre, a-t-il indiqué, mettant l’accent sur l’importance de concrétiser des projets en commun en vue de promouvoir les économies des deux parties. 

Pour le responsable européen, il n’y a pas une solution à cette crise sanitaire pour l’Europe en dehors de la politique de voisinage, notant que le Maroc et l’UE s’attèlent sur la planification post-Covid-19 pour relancer leurs économies afin qu’elles s’en sortent encore plus fortes après cette épreuve.

Togo: Amnesty dénonce les nouvelles arrestations d’opposants

Les arrestations arbitraires d’opposants survenues le week-end dernier s’inscrivent dans une répression croissante des voix dissidentes par les autorités togolaises depuis la réélection du président Faure Gnassingbé pour un quatrième mandat en février 2020, a déclaré, ce mardi, Amnesty International.L’organisation de défense des droits humains rappelle que la garde à vue de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, nouvelle coordonnatrice de la Dynamique Monseigneur Kpodrzo (DMK), un regroupement de partis d’opposition et d’organisations de la société civile au Togo, et de Gérard Yaovi Djossou, chargé des affaires sociales et des droits de l’homme, a été prolongée hier lundi.

Ils ont été arrêtés respectivement les 28 et 27 novembre, alors que la DMK avait appelé à une grande manifestation à Lomé pour dénoncer les résultats de l’élection présidentielle et le harcèlement judiciaire contre des opposants. Ils sont accusés de regroupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

« L’arrestation des deux opposants semble être strictement liée à l’appel à manifestation et apparait comme une nouvelle illustration des autorités de vouloir réduire au silence l’opposition et les voix dissidentes », a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional adjoint d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Cité dans un communiqué de presse, M. Sivieude estime que « les autorités togolaises doivent libérer immédiatement et de façon inconditionnelle Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Yaovi Djossou, et respecter la liberté d’expression et de manifestation pacifique de toutes les personnes, y compris les opposants politiques ».

Le ministre de l’Administration du territoire a évoqué des raisons liées à la pandémie de Covid-19 pour interdire la manifestation de l’opposition. Les deux opposants ont été arrêtés et leurs domiciles perquisitionnés.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19 ne doit pas servir de prétexte pour justifier la pratique illégale de l’interdiction systématique des manifestations de l’opposition politique au Togo », a déclaré Marceau Sivieude.

 

Selon les informations recueillies par Amnesty International, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson était partie rendre visite à Gérard Yaovi Djossou arrêté le 27 novembre. Dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), elle se verra remettre une convocation.

Elle est revenue à son domicile accompagnée par des éléments du SCRIC, venus faire une perquisition avec un photographe. Ils ont fouillé la chambre à coucher de Brigitte et celle de son enfant, ont pris deux cartables contenant des documents personnels de sa famille, une dizaine de carnets de notes, des feuilles de présence, un ordinateur et deux disques durs.

Les accusations contre elle lui ont été notifiées après six heures d’audition dans les locaux du SCRIC.

Quant à Gérard Yaovi Djossou, Amnesty souligne qu’il a été entendu pendant 10 heures, menotté et sans la présence de son avocat. Il a été arrêté à Lomé dans la circulation par des gendarmes en civil. Un des agents en civil lui aurait asséné trois coups de poing.

Au total, rappelle Amnesty International, 16 militants de la DMK ont été arrêtées le 21 avril 2020 et inculpés pour flagrant délit de rébellion. Ils ont été jugés puis condamnés à 12 mois de prison dont huit mois avec sursis. Elles voulaient s’opposer à l’arrestation de l’opposant Agbéyomé Kodjo le même jour. Elles ont été libérées le 25 août dernier.

« En outre, le harcèlement contre les journalistes se poursuit. Au cours de cette année, plusieurs médias togolais ont été sanctionnés par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), ordonnant la suspension des journaux tels que +Alternative, Fraternité  et Liberté+ », conclut Amnesty.

Ghana : l’ancien président Rawlings enterré le 23 décembre

Les funérailles de feu l’ancien président Jerry John Rawlings sont prévues pour mercredi 23 décembre, a annoncé la famille.Le chef du comité d’organisation des funérailles, James Victor Gbeho a déclaré lundi que la cérémonie aurait lieu au Black Star Square à Accra. Né le 22 juin 1947, l’ancien président Rawlings est décédé le jeudi 12 novembre 2020 après une brève maladie à l’hôpital universitaire Korle-Bu à Accra. Il était un ancien chef militaire et homme politique, qui a dirigé le Ghana de 1981 à 2001.

M. Rawlings a été le plus ancien dirigeant du Ghana. Il a dirigé la junte militaire jusqu’en 1992, et a ensuite effectué deux mandats en tant que président démocratiquement élu du Ghana. Le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo avait annoncé en novembre des funérailles d’Etat pour l’ancien président.

Côte d’Ivoire: l’opposition parlementaire déserte une session plénière à l’hémicycle

Les groupes parlementaires de l’opposition à l’Assemblée nationale ivoirienne, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Vox populi et Rassemblement, qui exigent « la libération sans délai des députés en détention et l’arrêt des poursuites judiciaires » à leur encontre, ont déserté mardi une session plénière.N’ayant pas pu faire la lecture de leur déclaration à l’hémicycle au cours de cette session plénière, les groupes parlementaires de l’opposition à l’Assemblée nationale, ont par la voix de leur porte-parole, Bernard Gosé Séplé, libéré leur message devant la rotonde, face à la presse.  

Selon le député Gosé Séplé, la plénière de ce 1er décembre 2020, « se tient dans un contexte socio-politique délétère qui ne garantit pas la sécurité des députés de l’opposition, malgré leur immunité parlementaire ». 

Il a fait observer que des députés de l’opposition à l’Assemblée nationale ont été arrêtés et incarcérés, dans des conditions d' »absence du respect de leur immunité » parlementaire. 

Parmi eux, l’on a le député Alain Lobognon, « toujours détenu et incarcéré » et Maurice Kakou Guikahué, président du groupe parlementaire Pdci et ancien ministre de la République, arrêté le 3 novembre 2020. 

« En attendant la libération de leurs membres et la cessation des poursuites judiciaires à l’encontre de ceux-ci, les Groupes Parlementaires de l’opposition à l’Assemblée nationale, Pdci, Vox Populi, Rassemblement s’abstiennent de participer aux travaux de la présente plénière », a-t-il déclaré.  

M. Gosé Séplé a également mentionné l’arrestation et l’incarcération des sénateurs Séri Bi N’Guessan et Bassi Koffi, « libérés sous contrôle judiciaire, après vingt-deux jours de détention, en violation flagrante de leur immunité parlementaire ».

Pour l’opposition parlementaire, il s’agit de faits sans précédent dans le fonctionnement de l’institution. De plus, M. Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) également député à l’assemblée nationale, a été arrêté et incarcéré. 

MM. Guikahué et Affi, ajoutera-t-il, ont été « placés sous mandat de dépôt, en violation flagrante de leur immunité parlementaire et de leurs statuts d’anciens ministre et Premier ministre qui exigent, de par la loi, des procédures pénales particulières ». 

« En outre, le député Mabri Toikeusse, ancien membre du gouvernement, est menacé d’arrestation », a-t-il poursuivi, déplorant que le président de l’assemblée nationale n’ait « pas jugé utile » de donner une suite à une correspondance des députés de l’opposition qui lui a été adressée.

Les Groupes parlementaires de l’opposition à l’assemblée nationale qui dénoncent des « arrestations arbitraires », exigent « la libération sans délais des députés en détentions et l’arrêt des poursuites judiciaires ». 

Début à Tanger d’un nouveau round de dialogue inter-libyen

Un nouveau round du dialogue inter-libyen a démarré, lundi à Tanger, entre les délégations représentant le Haut Conseil d’État libyen et la chambre des représentants libyenne.Ce round du dialogue, qui s’inscrit dans le sillage des séances (13+13), vise à se concerter sur le dialogue en cours en Tunisie, et à unifier les visions quant aux processus politique et institutionnel en Libye.

Il intervient après la tenue de deux rounds du dialogue inter-libyen à Bouznika (6-10 septembre et 2-6 octobre), couronnés par la conclusion d’accords globaux sur les critères et les mécanismes pour occuper les postes de souveraineté, prévus par l’article 15 de l’accord politique libyen conclu en décembre 2015 à Skhirat.

Dans la déclaration finale du second round du dialogue inter-libyen, tenu à Bouznika, les deux parties avaient affirmé que « les aboutissements du dialogue entre les deux délégations constituent un apport sur lequel il est possible de capitaliser, pour instaurer la stabilité dans le pays et mettre fin à la division institutionnelle ».

Par ailleurs, la ville de Tanger a abrité, du 23 au 28 novembre, la réunion consultative de la Chambre des représentants libyenne, qui a été sanctionnée par un accord sur la tenue d’une réunion de la Chambre dans la ville de Ghadamès, juste après le retour de ses membres en Libye et ce, pour mettre fin à la situation de division au niveau de la Chambre des représentants et des autres institutions.

Les participants à la réunion consultative avaient également fait part de leur engagement à tenir des élections présidentielles et parlementaires selon un cadre constitutionnel et à mettre fin à la période de transition, dans un délai ne dépassant pas une année, à compter de la date de la tenue de la réunion de la Chambre des représentants.

Côte d’Ivoire: le Rhdp engage les préparatifs pour les législatives après la présidentielle

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a engagé lundi les préparatifs pour les législatives, un mois après l’élection présidentielle ayant consacré la réélection de Alassane Ouattara.Ces « élections doivent permettre au président Alassane Ouattara de reposer sur un socle institutionnel fort qui devra lui permettre de mettre en oeuvre son projet de société », a déclaré Adama Bictogo, directeur exécutif du Rhdp, face à la presse.

M. Bictogo s’exprimait à l’issue d’une réunion de la direction exécutive du Rhdp, élargie aux ministres et aux coordonnateurs régionaux. Une réunion qui intervient un mois après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, boycottée par l’opposition.  

 

Il a annoncé des missions de ces cadres du parti qui permettront d’exprimer la gratitude de la formation politique à l’endroit des différentes populations, d’apporter leur compassion à l’ensemble des Ivoiriens qui ont été victimes du boycott actif de l’opposition. 

En outre, dira-t-il, cette rencontre avec la base permettra d’apporter le soutien aux familles qui ont perdu des membres lors des violences électorales, situation survenue « du fait du boycott actif de l’opposition ».  

Le Rhdp, après ces différentes missions, qui auront deux volets, un volet de compassion puis un autre qui permettra aux différentes sections et comités de base de se mobiliser et de commencer à préparer les législatives, occupera le terrain pour ces législatives, a-t-il assuré.  

« Les mois à venir, seront pour nous des mois pendant lesquels le Rhdp devra occuper l’ensemble du territoire pour traduire la majorité telle que nous l’avons exprimé lors des présidentielles du 31 octobre 2020 », a renchéri M. Bictogo. 

Il a annoncé qu’à cette réunion, « le Rhdp a décidé la date du 17 au 19 décembre 2020 pour se rendre à Korhogo (nord) pour rendre hommage à la mémoire de feu Gon Coulibaly, ex-Premier ministre, le candidat du Rhdp désigné, décédé des suites d’une crise cardiaque le 8 juillet 2020.

Le Rhdp se veut « le moteur de la réalisation du projet de société de Alassane Ouattara, mais surtout gagner les élections législatives à venir avec une majorité très très confortable pour le bonheur des Ivoiriens » et le « succès de son projet de société », a-t-il poursuivi.  

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, après sa réélection pour son premier mandat de la IIIe République, a dédié sa victoire à feu Gon Coulibaly. Il a été élu avec 94,27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90%.

Législatives burkinabè : pas de majorité absolue pour Roch Kaboré

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) du président Roch Marc Christian Kaboré, réélu pour un second mandat, n’a obtenu que 56 des 127 sièges à pourvoir, soit 8 sièges de moins que les 64 nécessaires pour contrôler l’hémicycle.Roch Marc Christian Kaboré devra recourir au jeu des alliances pour mener à bien son second mandat à la tête du Burkina Faso. En effet, son parti n’a pas été en mesure d’obtenir les 64 sièges qui lui auraient conférés une majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Cela ne devrait pas poser problème car le Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD) de l’actuel ministre des Transports, allié du président élu, est arrivé 3ème des législatives. Le NTD de Vincent Dabilgou, qui a soutenu la candidature de M. Kaboré est crédité de 13 sièges.

Ces joutes électorales ont été l’occasion pour le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), de l’ancien président déchu Blaise Compaoré, de marquer son retour en force. Le CDP, avec 20 sièges, représente désormais la deuxième force politique du pays.

Selon les chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les douze autres partis ont obtenu dans l’ordre : Union pour le Progrès et le Changement (12 sièges) ; Union pour la Renaissance/Parti sankariste (5 sièges), Mouvement pour le Burkina du Futur (4 sièges), Rassemblement Patriote pour l’Intégrité (3 sièges), Parti pour le Développement et le Changement (3 sièges), Alliance pour la Démocratie et la Fédération / Rassemblement Démocratique Africain (3 sièges), Convention National pour le Progrès (2 sièges), Mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso (2 sièges), Alliance Panafricaine pour la Refondation – Tiligré (1 siège), Convergence pour le Progrès et la Solidarité / Génération 3 (1 siège), Parti pour la Démocratie et le Socialisme (1 siège), Progressistes Unis pour le Renouveau (1 siège).

L’OCI réaffirme son attachement à l’accord de Skhirat comme base à toute solution définitive à la crise libyenne

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a réaffirmé, samedi à Niamey, son attachement à l’Accord politique de Skhirat comme base à toute solution définitive et durable à la crise libyenne.« Toute solution définitive et durable à la crise libyenne ne peut se faire en dehors du règlement politique global prévu dans l’accord politique signé à Skhirat au Maroc, le 17 décembre 2015, et soutenu par la communauté internationale notamment la résolution 2259 du Conseil de Sécurité de l’ONU », a affirmé le Conseil des ministres des affaires étrangères de l’OCI dans les résolutions sanctionnant les travaux de sa 47è session.

Le conseil a dit aussi soutenir tous les processus répondant aux aspirations du peuple libyen tenus sous l’égide des Nations Unies et le dialogue inter-libyen équilibré et incluant toutes les parties visant notamment à fixer les critères pour occuper les postes de souveraineté et tenir des élections présidentielle et législatives le 24 décembre 2021.

La 47ème session, tenue deux jours durant sous le thème « unis contre le terrorisme, pour la paix et le développement », a été marquée par l’élection des membres de la Commission Permanente Indépendante des Droits de l’Homme (CPIDH) de l’OCI, la passation de la présidence du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’OCI entre les Emirats arabes Unis et le Niger et l’adoption de projets de résolutions.

Libye : L’étape actuelle nécessite une Chambre des représentants harmonieuse mettant fin aux divisions géographiques et politiques (ministre marocain AE)

« L’étape politique actuelle nécessite une Chambre des représentants harmonieuse, qui avance dans une seule direction, où les divisions géographiques et politiques prennent fin, et qui oeuvre en tant qu’un seul organe au service de la Libye et des libyens », a insisté, samedi à Tanger, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans une allocution prononcée à l’occasion de la séance de clôture de la réunion consultative de la Chambre des représentants libyenne, tenue du 23 au 28 novembre à Tanger, le ministre marocain a affirmé que les résultats de la réunion consultative de la Chambre des représentants libyenne constitueront un « point de changement important qui aura un grand impact sur le processus politique ».

« Les résultats de la réunion, plus particulièrement la tenue prochainement d’une session de la Chambre des représentants sur le territoire libyen, constituent un point de changement important qui aura un grand impact sur le processus politique », a-t-il estimé, soulignant que la tenue de la réunion consultative avec la participation, pour la première fois depuis plusieurs années, de plus de 123 députés libyens, est en soi une « réussite ».

Mettant en exergue les résultats importants de la réunion et le progrès réalisé par les quatre commissions constituées à cette occasion, M. Bourita a salué l’atmosphère dans laquelle s’est déroulée la réunion, imprégnée par l’esprit de responsabilité et de patriotisme ainsi que la conscience quant à l’importance de cette étape et le rôle fondamental des Libyens, notamment de la Chambre des représentants, pour accompagner l’étape critique que connaît le processus politique en Libye.

Il a dabs ce cadre exprimé l’espoir que cette réunion consultative constitue un point de départ pour la Chambre des représentants afin de jouer pleinement le rôle qui lui est attribué par l’Accord politique, un rôle important dans le domaine de nomination, de législation et de contrôle.

Pour sa part, le député à la Chambre des représentants libyenne, Ahmed Chalhoub, a affirmé, lors d’une allocution prononcée au nom des députés ayant participé à la réunion consultative, que le rôle du Maroc dans la réunion de la Chambre des représentants sera inscrit dans la mémoire des Libyens.

Il a également salué le rôle du Royaume dans l’unification de la Chambre des représentants libyenne et la mise en place de l’atmosphère adéquate à cet effet, estimant que la réunion de la Chambre grâce aux efforts des frères du Royaume du Maroc sera un jour historique pour les Libyens.

Dans un communiqué final, rendu public à l’issue de réunions, tenues tout au long de six jours (23-28 novembre) à Tanger, les députés libyens représentant la chambre des représentants libyenne, ont convenu de tenir une session à la ville libyenne de Ghadames (450 km au sud de Tripoli), immédiatement après leur retour, pour approuver l’ensemble des décisions visant à mettrait fin à la division au sein de la Chambre des représentants et de lui permettre de remplir pleinement son rôle et ses missions dévolues.

Par cette déclaration finale, lue en présence du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, les représentants libyens ont affirmé leur pleine disponibilité à traiter positivement avec tous les résultats et les pistes de dialogue conformément à la déclaration constitutionnelle et à ses amendements et à l’accord politique libyen, soulignant la nécessité de la tenue d’élections présidentielles et parlementaires conformément à un cadre constitutionnel et de mettre fin à la phase de transition dès que possible, à condition qu’elle ne dépasse pas un an à compter de la date de la réunion de la chambre des représentants.

Les signataires ont souligné la nécessité de respecter la Déclaration constitutionnelle et la légitimité des organes qui en découlent, tout en rejetant le discours de haine à la faveur de la réconciliation et de la tolérance.

Sahara/El Guerguarat : le président de la RDC solidaire avec le Maroc

Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, a exprimé sa solidarité avec le Maroc par rapport à ses engagements internationaux dans la zone d’El Guerguarat au Sahara.Dans une lettre adressée au Roi Mohammed VI, le chef de l’Etat congolais, a qualifié « d’inacceptable » la situation qui a prévalu dans la zone d’El Guerguarat suite à la pénétration illégale des milices du « polisario » dans cette zone où ils ont mené des actes de banditisme empêchant la circulation des personnes et des biens et harcelant continuellement les observateurs militaires de la mission onusienne au Sahara (MINURSO).

M. Tshisekedi a souligné qu’il partage l’avis que la Communauté Internationale, par le truchement de l’Organisation des Nations Unies « dont Vous avez eu à saisir le Secrétaire général sur le dossier, mettra tout en œuvre en vue de remédier promptement et définitivement à cette situation au mieux du respect du statut de cette zone tampon et de la libre circulation et de la préservation de la dignité des Marocains ».

Le 13 novembre courant, le Maroc est intervenu pacifiquement dans la zone tampon d’El Guerguarate, à la frontière avec la Mauritanie, pour rétablir la circulation des personnes et des biens.

Ainsi, les forces armées royales (FAR) marocaines ont mené une opération au niveau du point de passage d’El Guerguarate en vue de mettre fin au blocage imposé depuis trois semaines par les éléments du « polisario »

La mise en place d’un cordon de sécurité par les FAR a permis aux camions et autres véhicules de traverser les cinq kilomètres qui séparent la douane marocaine de la frontière avec Mauritanie.

Alassane Ouattara a quitté Abidjan pour un séjour privé en France

Le président ivoirien Alassane Ouattara a quitté Abidjan vendredi pour un séjour en France, a rapporté la présidence ivoirienne dans une note d’information parvenue à APA.

Cette visite de M. Ouattara en France est sa première sortie du pays depuis sa réélection pour un nouveau mandat à la tête de Côte d’Ivoire.  La présidentielle ivoirienne du 31 octobre dernier a été remportée au premier tour par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

Ce scrutin qui a été boycotté par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, les deux candidats de l’opposition, a enregistré un taux de participation de 53,90.  M. Ouattara dont le retour en Côte d’Ivoire n’a pas été précisé par la présidence ivoirienne, sera investi  le 14 décembre prochain. 

Burkina : Roch Kaboré se pose en rassembleur

Aussitôt après l’annonce de sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle, Roch Marc Christian Kaboré a tendu la main à tous ses concitoyens pour construire ensemble un Burkina « de sécurité, réconcilié et de développement ».Le président du Faso mesure l’ampleur de la tâche qui l’attend durant les cinq prochaines années. En effet, le pays des hommes intègres doit faire face à d’importants défis notamment celui de la lutte contre les groupes jihadistes qui gagnent du terrain. C’est pourquoi le vainqueur du scrutin du 22 novembre dernier veut se « mettre immédiatement au travail ».

Dans l’intérêt supérieur de la nation, Roch Marc Christian Kaboré (RMCK) se dit « profondément attaché à la concertation et au dialogue permanent » pour une prise en charge diligente des « priorités » du Burkina.

Le candidat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) accueille « avec humilité et émotion » le résultat des urnes. Au-delà des clivages politiques, RMCK entend être « le président de tous les Burkinabè sans exclusive, dans un esprit de service, de respect et de tolérance ». Pour donner corps à cette promesse, ce père de trois enfants s’engage à « prendre en compte les attentes des électeurs (même ceux) qui ont fait un choix différent ».

Pour l’ancienne Haute-Volta, dont l’histoire a été jalonnée de coups d’Etat, cette élection présidentielle avait une saveur toute particulière : « Elle consacre l’ancrage de la démocratie à travers l’organisation réussie et successive, depuis 2015, de deux scrutins et par la tenue exemplaire de la campagne électorale dans la paix », soutient le chef de l’Etat.

Ce rendez-vous démocratique est d’autant plus marquant que « pour la première fois dans l’histoire » de cette ex-colonie française, la diaspora a participé au choix du président de la République. Tout heureux, Roch Marc Christian Kaboré affirme que son pays a montré « à la face de l’Afrique et du monde, la maturité, la résilience et l’amour pour la patrie du peuple burkinabè ».

Le taux de participation à cette consultation électorale est de 50,7 %. Dans quinze communes, les électeurs n’ont pu se rendre dans leurs bureaux de vote à cause d’un contexte sécuritaire délétère. Malgré tout, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a mené à bien le processus grâce au déploiement massif des forces de l’ordre. 

« Je rends hommage à nos forces de défense et de sécurité qui ont œuvré avec efficacité à la sécurisation des élections. Je salue également la remarquable contribution des volontaires pour la défense de la patrie », a twitté le président réélu. Ce dernier a reçu, hier jeudi, les candidats malheureux Tahirou Barry, Yeli Monique Kam, Ablassé Ouédraogo et Gilbert Ouédraogo qui l’ont félicité pour son triomphe.

Présidentielle burkinabè : Roch Kaboré réélu au premier tour (Ceni)

Le président sortant, avec 57,87 % des suffrages, est vainqueur de l’élection présidentielle du 22 novembre selon les résultats provisoires proclamés ce jeudi par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).Roch Marc Christian Kaboré (RMCK) réussit son pari : le coup K.O. Dans le décompte de la Ceni, le chef de file du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) a récolté 1.654.982 voix.

Eddie Komboïgo, le candidat du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ex-parti au pouvoir, occupe la deuxième place avec 442.742 voix, soit 15,48 %. Zéphirin Diabré est sur la troisième marche du podium avec 356.388 voix, soit 12,46 %.

Dans le reste du classement, les dix autres postulants ont obtenu dans l’ordre : Kadré Désiré Ouédraogo (95.977 voix – 3,36 %), Tahirou Barry (62.639 voix – 2,19 %), Ablassé Ouédraogo (51.575 voix – 1,80 %), Gilbert Noël Ouédraogo (44.347 voix – 1,55 %), Yacouba Isaac Zida (43.403 voix – 1,52 %), Abdoulaye Soma (40.217 voix – 1,41 %), Ségui Ambroise Farama (25.783 voix – 0,90 %), Do Pascal Sessouma (20.158 voix – 0,70 %), Monique Yeli Kam (15.124 voix – 0,53 %) et Claude Aimé Tassembedo (6449 voix – 0,23 %).

Au total, 2.993.288 Burkinabè se sont exprimés dans les urnes et 133.496 bulletins nuls ont été dénombrés. De ce fait, 2.859.784 suffrages sont valablement exprimés. En raison de la menace jihadiste et de problèmes de logistique, tous les citoyens, inscrits sur la liste électorale, n’ont pu accomplir leur devoir civique.

« Nous avions au départ 21.154 bureaux de vote. Pour des raisons d’insécurité, 1318 n’ont pas été ouverts. Nous sommes donc partis aux élections avec 19.866 bureaux de vote.
Le corps électoral est passé de 6.490.162 à 5.893.406. Et sur 19.866 bureaux de vote, il y a 926 qui n’ont pu ouvrir le jour du (scrutin) à cause de la nouvelle donne sécuritaire », a détaillé Newton Ahmed Barry, le président de la Ceni.

Toutefois, a-t-il soutenu, « les opérations de dépouillement au niveau des bureaux de vote, de compilation au niveau des centres communaux, de transmission des documents à la Ceni et de validation des résultats en plénière se sont déroulées conformément aux dispositions du Code électoral ». En outre, M. Barry a précisé que « ces opérations ont été rendues inhabituellement longues par le double comptage (manuel et électronique) institué par la loi ».

Les partis politiques ivoiriens désormais «obligés» de présenter 30% de femmes aux élections législatives et locales

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi à Abidjan en Conseil des ministres, un décret (d’application) qui fait obligation aux partis et groupements politiques de présenter un minimum de 30% de femmes sur le nombre total de leurs candidats présentés lors des élections des députés, sénateurs, conseillers de districts et conseillers municipaux.

«  Le Conseil a adopté un décret portant modalité d’application de la loi du 14 octobre 2019 favorisant la représentation de la femme dans les assemblées élues. Ce décret fait obligation aux partis et aux groupements politiques de présenter un minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés lors des élections des députés, sénateurs,  conseillers de district et conseillers municipaux», a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la Communication et des médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement au terme d’un conseil des ministres.

Poursuivant, M. Touré a ajouté que pour encourager les partis et groupements politiques, ce décret prévoit un « financement public supplémentaire» pour tout parti ou groupement politique dont le nombre de candidat a atteint 50% de femmes sur le nombre total des candidats présentés au cours des consultations électorales.

La loi du 14 octobre 2019 qui favorise la représentation de la femme dans les assemblées élues vise à améliorer la représentation de la femme dans les instances de décision.

Côte d’Ivoire: «Ouattara et Bédié iront à l’essentiel dans les jours qui viennent» (Sidi Touré)

Le président ivoirien Alassane Ouattara et le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, qui est le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, se parlent «en permanence» et ils iront «à l’essentiel dans les jours qui viennent », a indiqué mercredi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil des ministres.« La main du président de la République reste tendue parce que c’est un engagement fort qu’il a pris après son élection. Et il a toujours été constant dans sa démarche. Et je peux vous assurer que les deux personnalités (Ouattara et Bédié) se parlent en permanence… Ils iront à l’essentiel dans les jours qui viennent», a expliqué M. Touré au terme de cette de réunion hebdomadaire de l’exécutif ivoirien.

Le président du PDCI et l’opposition ivoirienne ont posé un certain nombre de préalables au pouvoir  avant toute reprise du dialogue entre les deux camps, notamment, la libération de certains cadres de l’opposition incarcérés.

 « Je pense que très vite, la raison va prédominer relativement aux différents préalables parce qu’en réalité en matière de paix et de sécurité des ivoiriens,  aucune condition ne devrait être posée»,  a estimé M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias.

 Le président Alassane Ouattara et le leader du PDCI, Henri Konan Bédié ont renoué le dialogue le 11 novembre dernier dans un contexte post-électoral tendu dans le pays.

Au sortir de cette rencontre qui été appréciée par l’opinion nationale et internationale comme un signe de décrispation, les deux hommes  avaient convenu de se téléphoner et de poursuivre le dialogue.

Burkina : le gouvernement réagit au coup de semonce de l’opposition

L’exécutif burkinabè affiche sa « fermeté » après l’avertissement à peine voilé d’une partie de l’opposition ayant participé au double scrutin législatif et présidentiel du 22 novembre dernier.Ça se tend au Burkina Faso ! Et pour cause, sept partis de l’opposition, signataires de l’accord politique de Ouagadougou, sont vent debout contre la publication au compte-gouttes des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) de Zéphirin Diabré ou encore le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), l’ex-parti au pouvoir, d’Eddie Komboïgo ont menacé de ne pas accepter des résultats « entachés d’irrégularités ».

A travers la voix de son porte-parole, Remis Fulgance Dandjinou, le gouvernement burkinabè a affirmé mardi soir qu’il « ne saurait cautionner, d’aucune manière, tout manquement à l’application des textes en rapport avec les élections ». Afin de ne pas avoir recours aux forces de défense et de sécurité « pour rétablir l’ordre public », M. Dandjinou a rappelé aux acteurs politiques « leur engagement librement consenti à travers le Pacte de bonne conduite ».

Toujours dans le même ordre d’idée, le ministre de la Communication et des Relations avec le parlement a invité l’ensemble des parties prenantes à « un strict respect des textes en vigueur » parce qu’ils sont les « seuls garants de l’aboutissement satisfaisant du processus défini et réalisé dans l’inclusivité et le consensus ».

Dans l’ensemble, le gouvernement s’est réjoui de « la tenue à bonne date de ces échéances électorales » puisque « toutes (ses) actions ont été entreprises dans le respect des lois et règlements régissant la matière électorale ». Le régime en place, pour parer à toute éventualité, a demandé aux forces de l’ordre « de rester mobilisés jusqu’à l’achèvement de toutes les opérations », non sans les féliciter pour leur efficacité dans « la sécurisation des populations et des élections ».

Au lendemain du vote, la Ceni a démarré un processus de proclamation des résultats provisoires grâce à « un dispositif de remontée » express des suffrages. Mais la structure chargée de l’organisation des élections a dû suspendre ses activités à cause de divergences entre ses différents membres. A ce jour, cinq des quinze commissaires ont décidé de quitter la plénière.

Toutefois, la Ceni a poursuivi ses travaux étant donné que « le quorum (a été) atteint » d’après son président, Newton Ahmed Barry. Ce dernier a souligné que cet organe est « tenu par les délais (pour) l’examen, la validation et la publication des résultats » provisoires qui seront soumis à l’appréciation du Conseil constitutionnel.

Niger: décès de l’ex-président Mamadou Tandja

L’ex-président du Niger , Mamadou Tandja, est décédé mardi à Niamey, à l’âge de 82 ans, a annoncé la présidence nigérienne dans un communiqué.« Le président de la République et le gouvernement ont le regret de vous annoncer le décès de son Excellence Tandja Mamadou, ancien président de la République du Niger», rapporte ce communiqué lu à la télévision publique, précisant que le décès est « survenu ce jour 24 novembre à Niamey ».

« Un deuil de trois jours sera observé sur toute l’étendue du territoire national », a ajouté la présidence du Niger. Mamadou Tandja a dirigé le Niger  de 1999 à 2010.

Incarcéré à la suite du coup d’État du 18 février 2010 qui l’a renversé, M. Tandja avait été libéré en mai 2011.

Le Maroc œuvre à créer les conditions appropriées pour un parlement libyen unifié (ministre AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a souligné que le Maroc œuvre « pour créer les conditions appropriées de rapprochement des vues afin d’unifier le parlement libyen et réunir ses membres d’une manière qui met fin aux divisions internes et soulève les défis liés aux prochaines échéances politiques et aux aspirations du peuple libyen ».Dans son allocution à l’ouverture de la réunion consultative du parlement libyen à Tanger, le ministre marocain a ajouté que cette réunion est de nature à permettre aux Libyens de parvenir à des accords et à une feuille de route globale et unifiée pour un règlement final de la crise libyenne sous l’égide des Nations Unies.

Il a indiqué que le Maroc est fermement convaincu que l’approfondissement de la consultation et du dialogue entre libyens est le « moyen le plus efficace de réaliser les aspirations du peuple libyen à la stabilité et au développement, et le meilleur moyen de faire face aux défis de sécurité.

M. Bourita a noté que cette réunion consultative, tenue avec la participation de plus de 110 députés à la Chambre des représentants libyenne représentant les différents spectres politiques et les régions libyennes de l’est, de l’ouest et du sud, constitue « un précédent qualitatif et un saut positif dans le cadre des efforts visant à unifier la Chambre des représentants et à restaurer l’esprit de solidarité, de cohésion et d’union à une institution légitimement élue en Libye depuis son élection en 2014 ».

Il s’est arrêté devant les attentes attendues de cette réunion consultative, notamment le rapprochement entre les différentes composantes du parlement, la fixant de la date et du lieu de la tenue d’une réunion sur terre libyenne, l’unification des positions et des visions concernant les résultats du dialogue politique libyen, auxquels a abouti la rencontre de Bouznika (Maroc) sur les postes de souveraineté, et la préparation du parlement pour qu’il joue son rôle au cours de la période à venir.

M. Bourita a soutenu que le peuple libyen et la communauté internationale attendent les résultats des consultations pour unifier les rangs et élargir les horizons d’une solution politique définitive à la crise libyenne, afin d’assurer la sortie de la Libye de la phase de transition à la phase de stabilité politique grâce à l’organisation d’élections législatives et présidentielles à la date annoncée par la Mission de l’ONU en Libye (MINUL), à savoir le 24 décembre 2021, sur la base d’un processus constitutionnel convenu entre les institutions libyennes légitimes.

La ville de Tanger, depuis lundi, une réunion consultative du parlement libyen avec la participation de plus de 100 membres représentant les différents courants politiques libyens.

Cette réunion, qui se poursuivra jusqu’au 25 novembre, est la première du genre et vise à établir le programme d’une autre session officielle de la chambre des représentants libyenne qui se tiendra en Libye.

Maroc : La République d’Haïti décide d’ouvrir un Consulat général à Dakhla

La République d’Haïti a décidé d’ouvrir un Consulat Général à Dakhla, indique mardi le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération africaine.Dans une lettre adressée à son homologue marocain, le ministre haïtien des Affaires étrangères a exprimé la volonté de son pays de « procéder à l’ouverture d’un Consulat général à Dakhla, au Sud du Royaume du Maroc », indique le ministère dans un communiqué, parvenu à APA.

Ce pays des Caraïbes sera, ainsi, le premier pays non-arabe et non-africain à ouvrir un Consulat au Sahara marocain.

Burkina : le pacte de bonne conduite mis à l’épreuve

Au lendemain du double scrutin (présidentielle et législatives), les suspicions de fraude risquent de faire voler en éclat cet accord signé par les différents acteurs en vue de tenir des élections apaisées.Les urnes n’ont pas encore livré leur verdict final. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) s’attèle à la compilation des résultats transmis par ses démembrements. Au regard des premières tendances, le trio composé de Roch Marc Christian Kaboré, d’Eddie Komboïgo et de Zéphirin Diabré semble se détacher des dix autres candidats.

Le président sortant, sûr de sa force, a prédit un « coup K.O. » dès le premier tour. Cette hypothèse est rejetée par l’opposition qui dénonce des actes de fraude. Parfois sans pouvoir apporter des éléments de preuve.

Participant à la nuit électorale de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB, publique), Moussa Zerbo, le porte-parole de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a souligné que « la tendresse », dont le parti de M. Diabré a fait montre en 2015, ne sera pas en vigueur cette fois-ci en raison des « anomalies » notées çà et là.

Ce lundi 23 novembre, la Conférence des candidats signataires de l’accord politique de Ouagadougou a tenu un point de presse dans la capitale pour exprimer « toute (sa) consternation quant à la manière dont ces élections ont été organisées ».

Dans une déclaration lue par Tahirou Barry, l’un des treize candidats engagés dans la course à la présidentielle, ce collectif d’opposants soutient que la publication au compte-gouttes par la Ceni de résultats « largement favorables à la majorité sortante » est contraire « aux dispositions du Code électoral qui prévoient une compilation manuelle au niveau des centres communaux ».

A en croire ces partis de l’opposition, « la Ceni n’a pas été à la hauteur de la mission de bonne organisation des élections ». Pour étayer cette thèse, ils énumèrent des manquements : la modification à la dernière minute et de manière informelle du nombre et de la cartographie des bureaux de vote retenus pour les élections, l’ouverture tardive et la non-ouverture de plusieurs dizaines de bureaux sur l’ensemble du territoire national, l’absence ou le retard dans l’acheminement du matériel électoral, le transport non sécurisé d’urnes sur les motos…

En définitive, les signataires de l’accord politique de Ouagadougou déclarent que « l’ensemble du processus (électoral) a été fortememt émaillé de fraudes ». Les adversaires de Roch Marc Christian Kaboré estiment que cela « pénalise les candidats de l’opposition (et) jette un discrédit sur les résultats de la Ceni ».

Partant de là, ces aspirants à la fonction présidentielle « n’accepteront pas des résultats entachés d’irrégularités et qui ne reflètent pas la volonté du peuple burkinabè ».  

Dans un communiqué daté du 21 novembre, Harouna Yoda, le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga 1, a annoncé l’instauration d’ « une permanence » aux fins de « recevoir et juger des infractions de fraude électorale et assimilées relevant de son ressort de compétence ». Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition, l’a déjà saisi d’une plainte.

Toutes choses qui font dire à Lionel Bilgo, analyste politique burkinabè, que « si les positions (restent) tendues, on craint une crise post-électorale mais des voix s’élèvent pour appeler les politiciens à un sens de la responsabilité ».

Guinée: interdit de manifester, le FNDC dénonce « une décision absurde et ridicule »

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), affirme, dans un communiqué publié ce lundi, qu’il « ne saurait obéir à cette décision illégale » et dit travailler sur un schéma adapté au contexte de « répression, d’abus de pouvoir et de totalitarisme ».La Guinée risque-t-elle de sombrer à nouveau dans le cycle infernal des manifestations socio-politiques ? Tout porte à le croire. Car, la réélection d’Alpha Condé lors de la présidentielle du 18 octobre dernier, au lieu de taire les divergences politiques, les a aggravées. Plusieurs dirigeants du principal parti d’opposition, l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG) ont ainsi été emprisonnés.

L’UFDG qui réfute la victoire d’Alpha Condé a appelé à manifester le 25 novembre prochain pour « exiger la vérité des urnes et la libération des prisonniers politiques ». De son côté, le gouvernement a annoncé ce dimanche la suspension, « pour raison sanitaire », des manifestations de masse sur toute l’étendue du territoire national.

Et c’est contre cette décision que se dresse le mouvement anti-troisième mandat. Dans son communiqué, « le FNDC dénonce cette décision absurde et ridicule du gouvernement guinéen, quand on sait que la crise sanitaire que notre pays peine à endiguer a été provoquée et entretenue par ce clan qui s’est servi de la Covid-19 comme un instrument politique contre les opposants au projet de 3ème mandat ».

Selon les responsables du mouvement contestataire, « le Gouvernement continue de profiter de cette pandémie pour tuer, kidnapper et emprisonner des leaders et militants du FNDC ».

Tout en rappelant que depuis mars 2020, tous ses appels à manifester ont été systématiquement interdits, le FNDC affirme qu’il « ne saurait obéir à cette interdiction illégale » et dit travailler sur un schéma adapté « au contexte de répression, d’abus de pouvoir et de totalitarisme ».

Mauritanie: décès de l’ancien président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi

L’ancien président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président du pays démocratiquement élu en 2007, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Nouakchott à l’âge de 82 ans, a appris APA auprès de la présidence mauritanienne.Le défunt avait été renversé par un coup d’État le 6 août 2008, un an seulement après son élection, avant de renoncer volontairement au pouvoir pour apaiser le climat politique dans le pays.

Le communiqué de la présidence rajoute qu’un deuil national de trois a été décrété après cette triste nouvelle.

Sidi Ould Cheikh Abdallahi était un homme du sérail puisqu’il avait occupé entre 1971 et 1978 le poste de ministre d’Etat, ministre de l’Economie dans le gouvernement de Moktar Ould Daddah. Il avait été promu en 1986 ministre de l’Hydraulique et de l’Energie puis ministre des Pêches et des affaires maritimes par Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya.

Burkina Faso/Présidentielle et législatives : 5000 burkinabé votent dans le calme en Côte d’Ivoire

La diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire a voté dimanche dans le calme à son consulat général à Abidjan pour l’élection présidentielle du Burkina Faso où 13 candidats sont en lice dont le président sortant Roch Marc Christian Kaboré.Environ 5000  ressortissants burkinabé sur près de quatre millions vivant en Côte d’Ivoire, se sont inscrits sur le fichier électoral pour prendre part à cette élection couplée présidentielle et législatives.

En plus d’Abidjan, la diaspora burkinabé vote pour cette élection couplée dans les villes ivoirienne de Soubré (Sud-Ouest) et de Bouaké (Centre Nord).

 « Nous nous avons 12 bureaux de vote à Abidjan dont au consulat et 06 à l’ambassade. Les bureaux de vote ont ouvert à 06h00 (Heure locale et GMT) et devraient refermer à 18h00 ( Heure locale et GMT). Il n’y a aucune difficulté et le scrutin se déroule bien», a assuré à APA,  Michel Bado, le président de la  Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour le consulat du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.

 Selon les autorités électorales burkinabè, environ 6,5 millions d’électeurs sont inscrits sur le fichier électoral dont 18 563 à l’étranger. Treize candidats sont en lice pour la présidentielle et 127 postes de députés sont à pourvoir pour les législatives. 

Le président sortant Roch Marc Christian Kaboré et les opposants Zéphirin Diabré, Isaac Yacouba Zida, Monique Yéli Kam et Désiré Kadré Ouédraogo  sont notamment candidats à la magistrature suprême. C’est la première fois que les burkinabé vivants à l’étranger prennent part à l’élection présidentielle de leur pays.

Côte d’Ivoire: le Rhdp invite le gouvernement à poursuivre les enquêtes liées aux violences électorales

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), invite le gouvernement ivoirien à demeurer ouvert au dialogue engagé avec l’opposition, mais à poursuivre les enquêtes liées aux violences électorales, a déclaré dimanche son porte-parole principal, Adjoumani Kouassi, lors d’un point de presse. »Le Rhdp invite le gouvernement à demeurer ouvert au dialogue, sans toutefois renoncer à poursuivre les enquêtes liées aux violences électorales, (et) à rechercher tous les auteurs et leurs complices quel que soit leur rang », a dit M. Adjoumani Kouassi, face à la presse. 

Selon le porte-parole principal du Rhdp, Adjoumani Kouassi, cela devrait permettre de « faire émerger la vérité sur ce qui s’est effectivement passé », alors que l’opposition appelle à la libération de ses responsables avant la poursuite du dialogue lié à la crise électorale.  

Il a fait savoir, sans ambages, que le parti assure le président de la République, Alassane Ouattara, élu pour un nouveau mandat, de « son soutien total et sans faille dans la poursuite des enquêtes en cours et dans sa quête du dialogue pour une paix sincère et durable ». 

M. Adjoumani a en outre invité le gouvernement à prendre toutes les mesures en vue du maintien d’un climat de paix durable, estimant que « l’opposition veut prendre en otage à nouveau (les Ivoiriens), en se servant de cette paix comme un instrument de chantage ».  

Le porte-parole principal du Rhdp a par ailleurs qualifié d' »odieux » les crimes perpétrés pendant la période électorale, à la suite de l’appel à la désobéissance civile et au boycott actif du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, lancé par l’opposition.

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, et celui du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan ont refusé de participer à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, soutenant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

Suite au scrutin présidentiel, émaillé de violences, M. Bédié et le président Ouattara se sont rencontrés, brisant le mur de glace, et devraient poursuivre le dialogue afin de permettre un retour à la paix. 

M. Bédié (86 ans), le doyen d’âge de l’opposition, a posé des préalables avant la poursuite du dialogue, entre autres la libération des responsables de l’opposition dont Affi Nguessan et le secrétaire exécutif en chef du Pdci,  Kakou Guikahué. 

Le chef du Pdci « n’est-il pas en train d’abuser des privilèges de son âge ou de la retenue dont font preuve les autorités compétentes à son égard du fait de cet âge avancé; veut-il pousser ces dernières à lui appliquer la loi dans toute sa rigueur ? », s’est-il interrogé. 

Pour M. Adjoumani, on ne peut pas raisonnablement exiger les retombées d’un dialogue avant même de l’engager. En tout état de cause, le Rhdp encourage M. Ouattara à « continuer à œuvrer pour la paix par le dialogue, sans faiblesse ».   

Burkina : ces élections sont « un tournant important » (Kaboré)

Roch Marc Christian Kaboré (RMCK), le président sortant, est persuadé que le scrutin couplé de ce dimanche 22 novembre (présidentielle et législatives) participe de « la consolidation de (la) démocratie » burkinabè.Il est 7h37 à l’école primaire Patte d’Oie B de Ouagadougou. Roch Marc Christian Kaboré franchit le portail de cet établissement de la capitale burkinabè sous bonne escorte. Il se dirige immédiatement vers le bureau de vote 1. 

Vêtu d’un faso dan fani (pagne traditionnel) à rayures bleues et blanches et portant un masque, le candidat du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) s’est adressé à ses concitoyens après avoir accompli son devoir civique : « Je suis venu poser un acte patriotique. J’appelle tous les Burkinabè, quelles que soient leurs tendances, à ne pas faire preuve de paresse. Parce qu’il s’agit de (notre) démocratie, de (notre) développement et de la paix dans notre pays ».

Sur Twitter, Roch Marc Christian Kaboré a souligné que « l’ensemble de la classe politique burkinabè (a) œuvré à ce que cet exercice républicain soit transparent, équitable et juste ». Car tous les aspirants ont préalablement « fait le choix des urnes comme seul mode de dévolution du pouvoir ».

Son principal challenger, Zéphirin Diabré, a invité les Burkinabè à « être témoins du comptage des (voix) ». Classé deuxième à l’élection présidentielle de 2015, le chef de file de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) promet de « prendre acte » des résultats finals s’ils sont « sincères ». M. Diabré a glissé son bulletin dans l’urne du bureau 1 de l’école franco-arable de Zogona, à Ouagadougou. 

Les centres de vote ont ouvert à l’aurore pour permettre au plus grand nombre de s’exprimer. Toutefois, il n’y a pas d’élection dans 17,70% du territoire national à cause de la menace jihadiste permanente. Ces cinq dernières années, le Burkina Faso a payé un lourd tribut avec un millier de morts et un million de déplacés.