La Covid-19 met les gaz au Cameroun

L’inquiétude grandit au Cameroun, pays le plus touché par l’épidémie du coronavirus en Afrique centrale. Avec plus de 15.000 cas et 400 morts environ liés au nouveau coronavirus qui frappe le monde entier, le Cameroun est loin devant la République Démocratique du Congo (RDC) ou encore le Gabon, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

 Paradoxalement, le gouvernement a mis fin, depuis fort longtemps, au point quotidien sur l’évolution de l’épidémie dans le pays. En première ligne, le personnel soigant subit les contrecoups de son exposition au virus mortifère. Il y a quelques jours, Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique s’est dit « profondément touché » par les pertes enregistrées au sein du corps médical, non sans promettre de « poursuivre l’amélioration de la protection du personnel de santé tout au long de cette crise ». 

Dans le souci de désengorger les hôpitaux submergés par le flux de patients, des chapiteaux ont été même dressés au stade militaire de Yaoundé, la capitale, afin d’accueillir des malades. 

En tout cas, soutient le manager de projets Eric Mayang, « le relâchement du gouvernement (dans le suivi) des mesures a entraîné le sentiment, dans une partie de la population, que la maladie a été vaincue ». Ce dernier fait également savoir qu’« il y a une minorité qui ne croit pas en l’existence du coronavirus parce qu’elle n’a pas des proches victimes de la maladie ». 

Pourtant, l’Etat a semblé prendre le taureau par les cornes en mettant en oeuvre un certain nombre de mesures parmi lesquelles la fermeture des frontières, des établissements scolaires et universitaires, des bars et restaurants après 18 heures, etc. 

 Mais dans la ville aux sept collines, certains Camerounais ont vite sacrifié les gestes barrières sur l’autel de la survie du secteur informel qui occupe 90 % de la population active. « Il faut bien manger », explique M. Mayang. 

Il y a de cela quelques mois, Stéphane Nama Mekoua a fait l’objet de moqueries de ses voisins pour avoir porté un masque en vaquant à ses occupations. Ce serait catastrophique, d’après cette Assistante administrative dans une Organisation Non Gouvernementale (ONG), de minimiser l’épidémie de coronavirus au point de la comparer « au paludisme ou à la fièvre typhoïde ». 

Au quotidien, la relance économique a pris le pas sur tout le reste. La Covid-19 s’est déjà introduite dans les prisons. Pour la journaliste Florine Dissake, « le gouvernement aurait dû confiner tout le monde », mais une telle décision devait s’accompagner de mesures compensatoires que l’Etat « n’était peut-être pas capable » d’honorer. 

Contrairement à l’Occident où des populations ont été mises sous cloche, peu d’Etats africains ont pris cette option à cause de la structure de leurs économies. Le Cameroun, qui a fermé ses frontières aériennes depuis le 18 mars dernier, s’apprête à les rouvrir pour éviter un grand plongeon. 

Toutefois, précise le ministre de la Santé publique, un « test PCR (diagnostic virologique) négatif à la Covid-19 datant de moins de trois jours (est) obligatoire pour tous les passagers ». 

Ce grand pays doit aussi faire face, ces dernières semaines, à la résurgence de la rougeole. Des milliers de cas ont été notifiés dans presque toutes les régions. Cette maladie contagieuse tue des enfants de 9 à 59 mois dont les vaccinations sont fortement perturbées par la pandémie. 

Dirigé d’une main de fer par Paul Biya depuis 1982, le Cameroun est également confronté à une crise sécuritaire dans sa partie nord où des mouvements armés anglophones mènent une bataille sécessionniste. 

Barrage sur le Nil : pas d’accord à la fin des négociations tripartites

Les négociations organisées sous les auspices de l’Union africaine (UA) entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) se sont terminées sans accord, ont rapporté les médias mercredi.Les trois pays négocient virtuellement le premier remplissage et les opérations annuelles du barrage depuis deux semaines.

Cependant, les négociations de deux semaines menées par le Bureau de l’Assemblée de l’Union africaine se sont conclues sans accord entre les trois voisins.

Selon un communiqué de presse publié par le Ministère éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan ont tenu ces négociations trilatérales en présence de onze observateurs et experts.

Malgré certains progrès, aucun accord majeur n’a été réalisé au cours des pourparlers, a indiqué le communiqué de presse.

Par conséquent, les équipes de négociation ont préparé des rapports qui seront examinés par l’Union africaine (UA) et leurs dirigeants respectifs.

Des négociations devraient reprendre après examen des rapports par le Président de l’UA, les membres du bureau de l’UA et les dirigeants des trois pays, conformément à leurs instructions.

Les trois pays se sont engagés dans un large éventail de négociations, notamment sur les questions techniques relatives au remplissage et au fonctionnement annuel du GERD.

Il convient de rappeler que l’Ethiopie a souligné que l’Accord sur la Déclaration de principes (DdP) sur le GERD doit être respecté dans son intégralité et appelle à une coopération fondée sur la bonne foi, le droit international et les avantages mutuels.

L’Ethiopie est accusée par l’Egypte d’avoir délibérément entravé les négociations tripartites, les pourparlers se poursuivant sur la base des principes d’une utilisation juste et équitable des eaux du Nil.

L’Ethiopie exerce clairement son droit souverain sur l’utilisation du Nil, car le pays est le plus grand contributeur des eaux du Nil et la population est toujours dans la pauvreté et l’obscurité.

Khartoum et Le Caire craignent que le GERD ne menace les approvisionnements essentiels en eau ; cependant, Addis-Abeba affirme que le barrage est essentiel pour son développement et insiste sur le fait qu’il ne causera pas de dommages importants aux pays en aval.

Le droit international stipule que les pays ayant des fleuves transfrontaliers ont le droit d’utiliser leurs fleuves sur leurs territoires sur la base d’une utilisation équitable et juste. 

Jeux Olympiques de la Jeunesse : Dakar 2022 reportée jusqu’en 2026 (CIO)

Le Comité International Olympique (CIO) a décidé mercredi, « d’un commun accord » avec le Sénégal, de se donner quatre années supplémentaires pour organiser les JOJ de Dakar 2022, désormais transformés en Dakar 2026.« La proposition du président Macky Sall a en effet été favorablement accueillie par  Thomas Bach, président du CIO, à l’issue d’échanges approfondis sur le sujet », explique le CIO dans un communiqué, soulignant que ce report répond à « l’exigence de responsabilité et au souci d’efficacité » que commandent les circonstances actuelles marquées par la pandémie de Covid-19.

L’accord a été approuvé, ce mercredi, par la commission exécutive du CIO et sera soumis, pour ratification, à la Session du CIO vendredi 17 juillet 2020, précise le document.

Par ailleurs, le report permet au CIO, aux Comités nationaux olympiques (CNO) et aux Fédérations internationales (FI) de « mieux planifier leurs activités, fortement affectées » par le report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, les reports ultérieurs des grandes compétitions sportives internationales ainsi que les conséquences opérationnelles et financières de la crise sanitaire mondiale.

Dans le même temps, souligne le CIO, organiser Dakar 2022 en 2026 « permet au Sénégal de poursuivre les excellents préparatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse ». 

Macky Sall et Thomas Bach, qui se félicitent par ailleurs des « avancées réalisées, ont d’une même voix renouvelé leur confiance » au président du comité d’organisation de Dakar 2022, Mamadou Diagna Ndiaye, membre du CIO au Sénégal, et « restent pleinement déterminés à faire de ces Jeux Olympiques de la Jeunesse, première compétition olympique en Afrique, une réussite pleine et entière ».

« Cet accord conclu à l’amiable est le reflet de la confiance mutuelle entre le Sénégal et le CIO, a déclaré le président du CIO. Je voudrais exprimer mes sincères remerciements au président Macky Sall, grand ami et partisan du Mouvement olympique, pour cette relation exceptionnelle, de confiance et de qualité. Pour toutes ces raisons, je suis certain qu’ensemble, nous organiserons de brillants Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 pour le Sénégal, l’ensemble du continent africain et tous les jeunes athlètes du monde ».

Pour sa part, le chef d’Etat sénégalais a dit « réitérer au CIO (son) soutien sans réserve à l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse, reportés à 2026. Je saisis l’occasion pour renouveler ma confiance à la commission exécutive et salue l’engagement de ses équipes, à nos côtés, pour faire de Dakar 2026, première manifestation olympique en Afrique, une réussite qui reste dans les mémoires ».

En revanche, le CIO et le Sénégal sont conscients que pour de nombreux jeunes athlètes, « cette nouvelle sera décevante ». Mais « nous ne pouvons que faire appel à leur compréhension. Cet accord reflète l’ampleur des défis opérationnels auxquels le CIO, les CNO et les FI doivent faire face à la suite du report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 », a ajouté le communiqué.

Par ailleurs, le CIO promet de continuer d’offrir à toutes les Fédérations Internationales et Associations continentales de CNO l’intégralité du contenu des programmes éducatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ). Cela permettra de « conserver les objectifs de cette composante très importante et très appréciée des JOJ », lors des nombreuses manifestations organisées jusqu’en 2026, en particulier dans le cadre des Jeux continentaux de la jeunesse.

Sénégal: des impacts négatifs du coronavirus sur la sécurité alimentaire (enquête)

Le coronavirus a des impacts négatifs sur la sécurité alimentaire des populations sénégalaises avec une flambée des prix, une rareté des produits agricoles et une indisponibilité des produits de qualité, selon une enquête de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV).« (…) La fermeture des marchés hebdomadaires aujourd’hui rouverts avec les mesures d’assouplissement dans les différentes régions du pays a eu des impacts non négligeables dans l’approvisionnement en denrées alimentaires des populations, avec une flambée des prix, une rareté des produits agricoles, une inaccessibilité et une indisponibilité des produits de qualité couplées à des problèmes de stockage », souligne le CICODEV dans son « enquête sur les impacts de la Covid-19 sur la sécurité alimentaire au Sénégal.

Menée au mois de mai 2020 à travers ses 16 points focaux répartis dans 14 régions du Sénégal, l’étude révèle que la Covid-19 a un impact sur le quotidien des populations et leur sécurité alimentaire et nutritionnelle

« L’enquête menée par CICODEV révèle à suffisance qu’il existe de réelles menaces d’insécurité alimentaire qui peuvent engendrer un affaissement de l’économie nationale. Son objet s’inscrit en droite ligne de notre mission de générer des connaissances sur les impacts des choix et modèles des citoyens et d’informer, de défendre, de protéger, d’éduquer et de représenter les consommateurs, avec un accent particulier sur les droits des plus défavorisés », a déclaré Amadou Kanouté, Directeur exécutif de CICODEV.

Les menaces immédiates des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire en ville et dans les villages sénégalais n’ont pas été sans conséquence et ont pu restreindre l’accès des populations à des ressources alimentaires suffisantes, diverses et nutritives, poursuit l’enquête.

Selon elle, les obstacles rencontrés par les producteurs sont essentiellement liés à la conservation des produits périssables, une situation difficile du fait de l’absence de centres de stockage dans certaines régions et des difficultés d’accès au crédit dans les banques.

«Il faut ajouter à ce décor que les populations sont obligées de parcourir de longues distances pour s’approvisionner avec des risques de non-disponibilité des produits. Ces problèmes, faut-il encore le rappeler, concernent la quasi-totalité des régions du pays, de Kébémer à Matam, en passant par Tambacounda et Kédougou», a indiqué Khady Thiané Ndoye, Chargée de Programme Accès durable à une alimentation saine et nutritive à CICODEV.

Pour mieux faire face aux effets de la pandémie, l’Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement (CICODEV) exhorte l’État du Sénégal à mettre en place des stocks de sécurité pour garantir la disponibilité permanente des produits alimentaires sains et nutritifs de première nécessité à un coût acceptable pour les consommateurs les plus démunis.

Il lui demande aussi de réduire autant que possible la dépendance du marché aux produits extérieurs pour assurer la sécurité alimentaire de ses citoyens, et de favoriser l’émergence de systèmes alimentaires (production, transformation, distribution, stockage, consommation, gestion des déchets) plus durables, plus résilients et plus favorables aux exploitations familiales locales.

La Zambie dément tout financement de rebelles rwandais

Le gouvernement zambien a rejeté les allégations selon lesquelles le président Edgar Lungu aurait soutenu financièrement un groupe de rebelles au Rwanda.Dans un communiqué publié mercredi, le porte-parole de Lungu, Isaac Chipambe, a déclaré que Lusaka ne voudrait pas mettre en péril ses relations solides et fraternelles avec Kigali en soutenant les actes de déstabilisation du chef rebelle rwandais Callixte Nsabimana.

« Les gouvernements et les peuples de la Zambie et du Rwanda continuent d’entretenir des relations solides et fraternelles fondées sur le respect mutuel », a déclaré Chipambe.

Nsabimana, qui est jugé pour des attaques terroristes présumées au Rwanda, a déclaré cette semaine à un tribunal de Kigali qu’il avait reçu un financement de Lungu et d’autres dirigeants étrangers dans sa guerre pour renverser le président Paul Kagamé.

Il a expliqué à la cour que Lungu avait promis de faire don d’un million de dollars à son Front de libération nationale pour l’aider à évincer l’administration de Kigali.

Lungu avait déjà versé un acompte de 150.000 dollars pour la confection de tenues pour les rebelles, a affirmé Nsabimana.

Il a également accusé Lungu d’avoir permis à son groupe rebelle d’opérer à partir de son pays pour renverser le gouvernement rwandais.

Ce n’est pas la première fois que Nsabimana, qui a été arrêté et déporté au Rwanda en avril 2019, accuse la Zambie d’aider non seulement son groupe, mais aussi d’autres, à coordonner leurs opérations.

Dans sa déclaration faite aux procureurs, Nsabimana a cité plusieurs pays dont l’Ouganda, le Burundi et la Zambie.

 

Décès Gon Coulibaly: Ouattara exprime son «immense douleur» à un hommage du Rhdp au défunt

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a exprimé mercredi son « immense douleur » en mémoire de Amadou Gon Coulibaly, lors d’une cérémonie d’hommage du parti au Premier ministre défunt, au Palais des Sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.«Ma douleur est immense, elle est profonde », a dit M. Ouattara dans un bref discours, indiquant que la dépouille du Premier ministre défunt, Amadou Gon Coulibaly, devrait « quitter Abidjan cet après-midi  pour Korhogo (nord ivoirien), la ville qu’il adorait, qui l’enthousiasmait ».  

« Nous avons arrêté de faire le 40e jour du décès de Amadou Gon Coulibaly à Korhogo (sa ville natale) le dimanche 16 août 2020 », a annoncé M. Ouattara, avant d’ajouter « d’ici là j’aurais récupéré partiellement et il me sera possible de rendre un hommage particulier à ce grand homme d’Etat».  

Venus de divers horizons, les militants, par milliers, ont rendu un vibrant hommage au Premier ministre défunt, Amadou Gon Coulibaly, président du directoire de la formation politique, en présence de Alassane Ouattara et son épouse. 

Sur une bannière portée par un portique, abritant la loge officielle, est gravé « Merci le lion, merci AGC (Amadou Gon Coulibaly). Ministres, présidents d’institutions et autorités administratives et politiques proches du pouvoir sont venus nombreux exprimer leur adieu au Premier ministre défunt. 

Les militants ont pris d’assaut le terrain du Palais des Sports de Treichville pour pleurer le lion, Gon Coulibaly, le candidat du Rhdp pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Certains, arborant des casquettes et  T-shirts sur lesquels l’on pouvait lire « adieu AGC » ou « à jamais dans nos cœurs ». 

Plusieurs cadres du Rhdp se sont succédés au pupitre pour témoigner du Premier ministre défunt qui a tiré sa révérence, le 8 juillet 2020, après un Conseil des ministres des suites d’un malaise cardiaque. Parti le 2 mai à Paris pour des soins, il est rentré dans son pays le 2 juillet 2020. 

« Nous étions prêts pour une campagne (électorale) de grande classe, mais Dieu en a décidé autrement », a déclaré le ministre-gouverneur Robert Mambé, dans un discours, laissant transparaître des émotions : « va en paix, frère, que la miséricorde de Dieu soit avec toi ». 

Anne Ouloto, ministre de la Salubrité et de l’assainissement, « ce jour (hommage du Rhdp à son président du directoire du parti) est un jour de pénitence et d’épreuve, de même que le jour de son décès ».

 Prêter sa voix à une oraison, dit-elle, est un supplice de voir que son « grand frère, le lion (comme l’on le surnomme), a cessé d’émettre son rugissement ». Pour elle, il a été bel et bien le meilleur profile désigné pour représenter le Rhdp à la présidentielle d’octobre 2020.

Kobenan Adjoumani, un transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, le Rhdp devra remporter cette élection dès le premier tour, car se sera « le plus bel hommage » que le parti puisse rendre à son illustre disparu. 

Bien que cette perte peut susciter quelques inquiétudes chez certains militants, les membres du Rhdp n’ont aucune raison de se laisser convoquer au tribunal du doute, a-t-il lancé, invitant tous les militants à garder la sérénité et à supporter le deuil sans crainte. 

« La présence du président Ouattara à la tête du Rhdp est une source de réconfort et un gage de sécurité qui donne des frissons à nos adversaires déjà agités », a-t-il rassuré, déplorant que des personnes mal intentionnées trouvent dans ce deuil l’opportunité de semer la division du Rhdp en distillant de fausses rumeurs.

« Le Rhdp ne connaîtra pas de saignée parce que nous sommes des Houphouëtistes », a-t-il poursuivi, tout en invitant les militants à retrousser les manches pour les prochaines joutes électorales. 

Le directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo, lui, a laissé entendre comme des pleurs, Amadou Gon Coulibaly, fils du patriarche Peleforo Gbon Coulibaly, « où es-tu, tu nous avais dit que tu es revenu prendre ta place aux côtés de Ouattara ». 

Sa disparition, brusque, a été une onde de choc pour le Rhdp, et perturbe le calendrier du parti au pouvoir, qui devra au plus vite trouver un candidat consensuel pour ces joutes électorales qui s’annoncent épiques.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a décrété un deuil national de huit jours, du 10 au 17 juillet 2020. Son « fils » politique, Gon Coulibaly, un collaborateur depuis 30 ans, quitte les siens à l’âge de 61 ans. Il devrait être inhumé vendredi à Korhogo, sa ville d’origine. 

Le Japon octroie une aide médicale d’une valeur de 4,8 millions de dollars au Maroc pour faire face à la Covid-19

Le gouvernement japonais vient d’octroyer une aide médicale d’urgence d’une valeur de 4,8 millions de dollars (46,5 millions de DH) au Maroc pour faire face à la pandémie de la Covid-19.L’accord de don a été signé par le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, et l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Maroc, Shinozuka Takashi.

Cette aide se compose d’équipements médicaux destinés aux hôpitaux provinciaux (appareils de radiographie numérique mobile, systèmes à ultrasons, systèmes de radiographie, scanners CT,…).

Pour rappel, Tokyo a également mobilisé plus de 5 millions de DH (1 dollar = 9,6 DH) à travers sa coopération avec l’UNICEF au Maroc pour contribuer au financement des interventions ciblées visant la prévention de la transmission de la maladie et l’atténuation de l’impact de l’épidémie.

Covid-19: un ministre sud-africain et son épouse testés positifs

Le ministre sud-africain des Ressources minérales et énergétiques, Gwede Mantashe et son épouse Nolwandle ont été testés positifs pour la Covid-19, annonce la présidence de la République.Le Bureau du président a déclaré que Mantashe a reçu, hier mardi, les résultats de leurs tests revenus positifs, et que lui et sa femme sont maintenant en isolement. Le ministre à la présidence, Jackson Mthembu, a déclaré que Mantashe travaille à domicile jusqu’à sa guérison.

« Nous souhaitons au ministre et à Mme Mantashe un prompt rétablissement, et nous adressons les mêmes vœux aux milliers de Sud-Africains et à leurs familles qui luttent également contre le coronavirus », a déclaré Mthembu.

Il a ajouté : « Pour vaincre ce virus, nous devons tous continuer à observer les protocoles de l’Organisation mondiale de la santé à travers le lavage régulier des mains, le port du masque et le respect de la distance physique ».

Divers sujets à la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le report des activités, festivités et cérémonies prévues à l’occasion de la célébration de la fête du trône, le spectre du reconfinement qui plane à nouveau, les préparatifs pour Aid Al Adha et les projets d’infrastructures.+L’Economiste+ rapporte que le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie a annoncé mardi que, « toutes les activités, festivités et cérémonies prévues à l’occasion de la célébration du 21è anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI sont reportées ».

Un report qui prend en considération les mesures préventives prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, déclaré pour lutter contre la propagation du virus Covid-19, ajoute le quotidien.

Ainsi, il a été décidé de reporter la cérémonie de réception que préside le Roi, la cérémonie de prestation de serment des officiers lauréats des différents écoles et instituts militaires, paramilitaires et civiles, la cérémonie d’allégeance à Amir Al-Mouminine, la Retraite aux flambeaux organisée par la Garde Royale. Il en est de même pour tous les défilés et manifestations auxquels assistent une grande nombre de citoyens. Par ailleurs, le traditionnel discours sera diffusé sur les ondes de la radio et à la télévision le 29 juillet à 21h. Le Roi présidera également, à titre symbolique, une réception le 30 juillet 2020, précise le ministère, cité par la publication.

+Assabah+ écrit que la fermeture de quartiers, de zones entières voire même d’une ville où la pandémie de coronavirus fait des ravages, est l’ultime recours qu’ont eu les autorités pour faire barrage à la propagation du coronavirus dans certaines de nos régions. Le constat est alarmant. En cause, un relâchement au niveau de l’observation des mesures sanitaires mises en place pour éviter une contamination massive.

Le ministère de l’Intérieur a réagi fermement. En effet, ce département a déclaré, qu’au vu du manque d’engagement de certains vis-à-vis des orientations de prévention adoptées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, les autorités publiques procéderont à la fermeture des quartiers où se déclareraient de nouveaux foyers d’infection. Ceux-ci seront bouclés, les mesures de contrôle renforcées et les entrées et sorties fermées comme ce fut le cas dimanche à Tanger, où plusieurs quartiers ont été fermés, rappelle la publication.

Dans un communiqué repris par le journal, le ministère rappelle que les autorités publiques ont fermé, dans certaines régions, toutes les unités de production, de service ou de tourisme qui n’avaient pas veillé au respect du protocole sanitaire en vigueur. Le ministère souligne que, sur la base du suivi quotidien du niveau de respect des orientations préventives adoptées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, et eu égard au développement de la situation épidémiologique dans le pays en période estivale, il a été observé, chez certains, des comportements irresponsables allant à l’encontre des mesures préventives et sanitaires annoncées par les autorités publiques qui, ajoute l’Intérieur, appliqueront des dispositions répressives à l’encontre de toute personne violant les règles établies.

+Les Inspirations Eco+ fait savoir que le Maroc veut investir davantage dans le développement de ses infrastructures. Pour ce faire, des investissements d’environ 40 milliards de dirhams seront réalisés chaque année dans les divers domaines de compétence du ministère de l’Equipement.

Le quotidien indique que l’objectif est de renforcer les investissements publics avec une répartition régionale équitable, l’intégration du secteur informel, la consécration des principes de bonne gouvernance et le soutien aux PME.

Selon le ministre de l’équipement, du transport et de la logistique, Abdelkader Amara, les mesures du gouvernement s’inscrivent dans la continuité des grands chantiers d’équipement visant à soutenir le secteur du transport. Dans le détail, sur le moyen terme, il est question de parachever le méga-projet de voie express Tiznit-Laâyoune-Dakhla pour un investissement de plus de 10 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) et d’assurer le raccordement routier du port de Nador West Med pour 1,3 milliard de dirhams, en plus de l’autoroute Guercif-Nador pour 4,5 milliards de dirhams.

Le triplement des tronçons d’autoroute au niveau de la région Casablanca-Settat, avec un investissement dépassant les 5 milliards de dirhams, figure également dans la liste.

+Aujourd’hui le Maroc+ indique que les préparatifs pour Aïd Al-Adha vont bon train. En effet, tous les marchés sont ouverts pour la vente du bétail. De même, un guide sera distribué pour faire connaître toutes les mesures préventives à respecter comme la désinfection, le respect de la distanciation physique et le port des masques.

Selon le ministre de l’Agriculture, d’autres marchés sont en train d’être aménagés dans les villes pour la vente du bétail et ce dans le plein respect des mesures sanitaires. Aïd Al-Adha est en effet la période de l’année où les agriculteurs, notamment les petits éleveurs, consolident leurs revenus, rappelle la publication.

Nomination d’un nouveau PDG de la South African Airways

Le gouvernement sud-africain a choisi Phillip Saunders pour prendre les rênes de la South African Airways (SAA) en tant que président-directeur général intérimaire, à un moment où la compagnie aérienne poursuit sa reprise dans le cadre du processus de sauvetage des entreprises publiques.Le ministère des Entreprises publiques a annoncé que la nomination de Saunders fait suite à un vote en faveur d’un plan de sauvetage des entreprises pour la SAA, qui a été décidé hier mardi lors d’une réunion que les praticiens en sauvetage d’entreprise (BRP) avaient convoquée pour parler de la situation de la SAA à court d’argent.

Saunders était à l’International Air Transport Association avant de rejoindre la SAA. Lors du vote, environ 86% des créanciers ont voté en faveur du plan de sauvetage de la compagnie aérienne publique.

« Le ministère estime que le vote favorable est un bien meilleur résultat pour les créanciers et les employés de la SAA que la liquidation. Le gouvernement reste convaincu que la mise en œuvre du plan de sauvetage permettra d’équilibrer les droits et les intérêts de toutes les parties », a indiqué le ministère.

Selon lui, ses priorités seront désormais de donner effet aux engagements de financement par le gouvernement pour le plan de sauvetage et de nommer un nouveau Conseil intérimaire reconfiguré pour la SAA.

En soutenant le plan, le gouvernement s’est engagé à mobiliser les ressources nécessaires pour financer la transition, a ajouté le ministère.

Il s’agit notamment des indemnités de départ volontaires convenues avec les syndicats et répondant aux exigences minimales des lois du travail et de l’emploi.

« Le ministère espère qu’une nouvelle SAA pourra récupérer des parts de marché, tout en luttant pour être plus compétitive sur le marché émergent malgré l’impact de la pandémie de Covid-19, qui pèsera encore pendant un certain temps sur l’industrie aéronautique », a conclu le ministère.