Covid-19: Madagascar mise sur le potentiel économique de l’Artemisia

Le président malgache Andry Rajoelina encourage, en raison de sa forte valeur sur le marché, la culture de l’Artemisia utilisée dans son pays pour le traitement du coronavirus.Madagascar a puisé l’Artemisia dans sa pharmacopée afin de fabriquer le Covid-Organics prescrit à titre préventif et curatif. Et c’est le chef de l’Etat lui-même qui assure, à grand renfort de tweets, la promotion du « remède » de la Grande île.

Andry Rajoelina souhaite dorénavant que l’on cultive davantage l’Artemisia dans son pays puisque sa valeur en tonne est de « 3000 dollars contre 350 pour le riz ». Actuellement, Madagascar a une capacité de production de 3000 tonnes d’Artemisia par an.

Le président malgache, persuadé que « l’heure de la solidarité africaine » a sonné, s’est entretenu par visioconférence avec plusieurs de ses homologues du continent pour promouvoir le Covid-Organics, consommable en décoction et en tisane.

D’ailleurs, une délégation bissau-guinéenne s’est récemment rendue dans l’île rouge pour récupérer des lots d’Artemisia destinés aux quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Andry Rajoelina a fait, hier soir, le point sur l’épidémie de coronavirus avant d’annoncer une batterie de mesures visant à consolider la résilience de son pays face au virus.

Parmi les principales mesures prises par M. Rajoelina, figurent la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une durée de 15 jours et la prolongation de la fermeture des écoles sauf pour les classes d’examen.

La suspension de tous les vols (internes et internationaux) et la fermeture des frontières maritimes pour les passagers sont également maintenues. En outre, le port du masque est obligatoire sur l’ensemble du territoire.

« Tout contrevenant sera puni par une demi-journée de travail d’intérêt général et la mise en fourrière du véhicule pour les chauffeurs de bus et de taxi-brousse », prévient le chef de l’Etat.

Ce dernier renouvelle « toutes les mesures en vigueur » dans les régions les plus touchées à savoir Atsinanana, Analamanga, Alaotra Mangoro et Haute Matsiatra. Pour les autres zones, Andry Rajoelina autorise « l’ouverture des lieux de culte à condition de respecter la distance d’un mètre entre les fidèles (et celle) des établissements de restauration ».

Ces décisions ne constituent qu’un assouplissement des restrictions de liberté car les rassemblements de plus de 50 personnes mais aussi les évènements culturels, familiaux et sportifs restent interdits.

A ce jour, Madagascar compte 149 patients du Covid-19 dont 99 guéris et un seul cas grave. Dans ce pays de l’océan Indien, le virus circule très lentement.

Covid-19 : pas de licenciement dans les banques au Nigeria (officiel)

La Banque centrale du Nigeria (CBN) et le Comité des banquiers du pays ont décidé de ne pas supprimer des emplois dans leurs effectifs en dépit des répercussions du nouveau coronavirus, a appris APA lundiSelon le directeur de la Communication de la CBN, Isaac Okorafor, cette mesure va minimiser et atténuer l’impact négatif de la pandémie sur les familles et les moyens de subsistance des employés de banque.

 « Afin de contribuer à minimiser et à atténuer l’impact négatif de la pandémie de Covid-19 sur les familles et les moyens de subsistance, aucune banque au Nigeria ne devra réduire ou licencier le personnel d’un cadre quelconque (y compris à temps plein et à temps partiel) », a-t-il rapporté. 

 S’exprimant depuis Abuja, Isaac Okorafor a souligné que cette délibération du Comité faite lors d’une réunion tenue samedi 2 mai, tient compte malgré tout de la question des coûts d’exploitation des banques dont les perturbations sont inhérentes aux difficultés économiques mondiales.

 « Pour donner effet à la mesure ci-dessus, l’approbation express de la Banque centrale du Nigeria sera requise au cas où il deviendrait absolument nécessaire de licencier un tel personnel », précise la presse locale qui cite Okorafor, avant d’ajouter que la Banque centrale du Nigeria sollicite le soutien de tous dans « notre effort collectif » pour surmonter les défis économiques occasionnés par la pandémie.

l’Afrique du Sud teste les effets du BCG sur le coronavirus

L’Afrique du Sud a débuté ce lundi des essais cliniques dans la ville de Cap pour mesures les effets protecteurs du BCG contre le coranavirus.Créé en 1921, le vaccin BCG (bacille de Calmette et Guérin) protège officiellement contre la tuberculose. Mais, certains chercheurs ont montré que ce vaccin, qui est l’un des moins chers au monde, pourrait éventuellement lutter contre le nouveau coronavirus (Covid-19).

L’Afrique du Sud, touché par la pandémie a décidé d’effectuer des tests pour mesurer les impacts du BCG contre le Covid-19.

« L’essai clinique a commencé, nous avons vacciné les premiers participants ce matin » a déclaré à l’AFP Duncan McDonald, un des responsables de l’organisation de recherche médicale TASK qui mène l’expérience.

« Certaines observations suggèrent que le BCG a des effets sur le système immunitaire que nous ne comprenons pas encore totalement, notamment qu’il le renforce contre les infections respiratoires », a indiqué à l’AFP le Pr Diacon.

Des études ont ainsi prouvé que les enfants immunisés par le BCG souffraient moins de maladies respiratoires. D’autres travaux suggèrent qu’il pourrait protéger de l’asthme et des maladies auto-immunes comme le diabète de type 1.

Les scientifiques cherchent à démontrer qu’il pourrait avoir des effets bénéfiques similaires contre le coronavirus.

« S’il était possible de réduire juste un peu les symptômes de cette épidémie de Covid-19, cela permettrait d’augmenter les chances de survie, d‘éviter des hospitalisations voire de tomber malade » a espéré le Pr Andreas Diacon.

Si les résultats des essais en cours un peu partout dans le monde s’avèrent concluants, le vaccin BCG pourrait soulager la planète face à la pandémie de coronavirus. 

Poursuite du programme de l’électrification en Côte d’Ivoire malgré l’impact négatif du Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire poursuit son programme d’électrification rurale, en dépit de l’impact négatif du Covid-19 sur le secteur de l’énergie, selon le ministre de tutelle Abdourahamane Cissé, qui a procédé lundi à la mise sous tension du village d’Ono 14, dans le Sud-Est du pays.Depuis plusieurs années le village  d’Ono 14 attendait l’électrification. Aujourd’hui, c’est chose faite, cette localité rurale de 2 100 habitants de la sous-préfecture de Bongo (département de Grand-Bassam), dans la Région du Sud-Comoé, est connectée au réseau électrique.

Les habitant de ce village qui changeront désormais de «vie et d’habitudes» ont célébré ce raccordement du réseau qui s’étend sur 10,5 km avec l’installation de 149 poteaux électriques et 102 lampadaires.

Cette électrification intervient cependant dans un contexte où « cette pandémie a clairement un impact négatif sur la mise en œuvre de l’ensemble du programme », a indiqué à la presse le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahamane Cissé. 

« Les choses ne sont pas faciles », certes, mais  pour le gouvernement ivoirien, la crise sanitaire liée au Covid-19 « ne doit pas empêcher » de continuer son programme social. Et ce, « conformément aux instructions du président de la République », Alassane Ouattara qui tient à tenir ses promesses de campagne.   

« Nous nous sommes toujours engagés à faire en sorte de tenir les promesses qui avaient été faites », a dit M. Abdourahamane Cissé qui a annoncé un taux de couverture d’électricité de « 71% contre 69% à fin 2019 et 33% à fin 2011 ».

Entre janvier et mars 2020, 186 localités additionnelles ont été mises en service en Côte d’Ivoire dans le cadre du Programme national d’électrification rurale (PRONER). Un programme social du gouvernement dénommé « Ps Gouv », devrait permettre à fin 2020 d’électrifier l’ensemble des localités de 500 habitants dans le pays.

Cet effort du gouvernement ivoirien devrait, pendant cette période, permettre aux populations vulnérables de pouvoir disposer des éléments de base, entre autres l’eau et l’électricité, a fait savoir le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.  

« Nous allons veiller à faire en sorte que l’objectif du Programme social du gouvernement, visant à améliorer les conditions de vie des populations, permette entre autres aux villageois de mener des activités génératrices de revenus ou aux élèves de mieux étudier », a-t-il renchéri. 

Malgré le fort impact du Covid-19 sur le budget ivoirien, l’État continue son développement. Selon le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, le programme d’extension du réseau électrique devrait se poursuivre au profit des populations.  

A la faveur de cette cérémonie, le ministre Cissé qui a réaffirmé l’ambition du gouvernement d’électrifier tous les villages de Côte d’Ivoire, a remis, au nom du Président de la République, des lampes basses consommation à la chefferie du village, permettant ainsi aux ménages bénéficiaires d’économiser de l’énergie.

Dans le cadre du Programme électricité pour tous (PEPT), de janvier 2020 à fin février 2020, ce sont 11 782 branchements qui ont été réalisés sur toute l’étendue du territoire national.

Par ailleurs, le ministre Cissé a également, dans le même élan de solidarité, remis des kits sanitaires pour aider la population à mieux lutter contre la propagation du coronavirus dans cette localité. Au nom des habitants d’Ono 14, Bamba Zoumana, adjoint au chef du village, a remercié le gouvernement ivoirien car cela fait plus d’une dizaine d’année qu’ils attendent l’électricité.

Covid-19: Nestle débloque 3,4 millions de dollars dans la lutte en Afrique

Le géant mondial de l’alimentation et de la boisson, Nestlé, a débloqué une aide de 3,4 millions de dollars pour amortir les effets délétères du Covid-19 en Afrique.Cet appui touche 850 000 personnes vulnérables dans les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, indique un communiqué publié lundi.

 En prévision de la famine post-Covid-19 dans ces deux régions, Nestlé déclare qu’elle allait fournir des aliments et des boissons nutritifs à 170.000 familles réparties en Angola, au Burkina Faso, au Cameroun, au Gabon, au Mali, au Niger et au Nigeria.

 A cela s’ajoutent des masques et d’autres équipements de protection individuelle (EPI) aux travailleurs de la santé de première ligne dans la région et d’autres matériels médicaux aux hôpitaux du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Sénégal.

 Dans cet élan de solidarité, le Burkina Faso recevra également trois ventilateurs à utiliser dans ses unités de soins intensifs.

 « Nous offrons tout notre soutien aux familles d’Afrique centrale et occidentale en ces temps difficiles, ainsi qu’à ceux qui se battent pour leur sécurité », a déclaré Rémy Ejel, PDG de Nestlé Central and West Africa Ltd.

 La pandémie de coronavirus laissera des millions de personnes dans la famine en Afrique au cours des trois prochains mois, préviennent les autorités sanitaires mondiales.

Covid-19 : des vivres et non-vivres offerts aux forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné a offert lundi à Abidjan des vivres et des non-vivres aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et à la police nationale pour les aider dans la lutte contre la propagation du Covid-19 dans le pays.Elle a ainsi offert des kits alimentaires (Riz, tomates, huile, poulets…) et des produits hygiéniques en présence des ministres Hamed Bakayoko (Défense) et de Vagondo Diomandé (Sécurité et protection civile).

«Cette cérémonie est pour moi l’occasion de saluer la participation des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) à l’effort national de gestion de cette pandémie. En effet, les FACI  sont en première ligne pour veiller à l’application de certaines  mesures notamment,  l’observation du couvre-feu et le confinement du Grand Abidjan, épicentre de la pandémie pour réduire les risques de propagation du virus», a estimé Mme Koné dans un discours à cette occasion.

Poursuivant, elle a ajouté que ce sont les forces de sécurité qui nous aident à faire respecter les mesures barrières contre le Covid-19.

« De nuit comme de jour, vous êtes à la tâche pour inciter les ivoiriens à adopter les comportements citoyens. Vous êtes également là pour apporter assistance aux populations dans les situations d’urgence médicale ou de sinistre. Je voudrais saluer votre détermination dans l’application de cette noble mission», a dit Mme Koné aux forces de défense et de sécurité.

En retour, le chef d’état-major général des FACI, le Général de corps d’armée Lassina Doumbia, a exprimé la gratitude de ses hommes à la ministre, réitérant l’engagement de l’armée « à faire mieux» dans la lutte contre le Covid-19. 

« Elle vient au secours des forces de sécurité. C’est pour dire à quel point elle est solidaire des efforts que nous faisons. Je voudrais lui dire merci», a indiqué pour sa part, Vagondo Diomandé, le ministre de la Sécurité et de la protection civile.

Depuis le début de la pandémie du Covid-19 en Côte d’Ivoire, en plus des mesures prises par les autorités ivoiriennes pour casser la chaîne de transmission de cette maladie, le ministère ivoirien de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a lancé une « chaîne de solidarité» pour soutenir les différentes  couches de la société. La Côte d’Ivoire enregistre officiellement à ce jour 1398 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 653 guéris et 17 décès.

Covid-19: le Rwanda entame un déconfinement partiel

Les autorités rwandaises ont entamé, ce lundi 4 mai, un déconfinement partiel de la population dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.Selon le bureau du Premier ministre, Edouard Ngirente, après six semaines de confinement, la population rwandaise est autorisée à sortir de 5 heures du matin du matin à 20 heures du soir.

Cependant, ce pays de l’Afrique de l’Est, qui a enregistré à ce jour 259 cas de Covid-19, rend obligatoire le port du masque dans les lieux publics, interdit les rassemblements de masse et maintient fermées ses frontières terrestres. Les marchés sont autorisés à rouvrir, mais seulement avec 50% des commerçants.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

La journée mondiale de la liberté de la presse, le déconfinement, la situation pandémique au Maroc et le report de l’examen du projet de loi 22.20 sur l’utilisation des réseaux sociaux sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.Revenant sur la célébration, dimanche 3 mai, de la 27ème journée mondiale de la liberté de la presse, +l’Opinion+ écrit qu’au vu de la situation actuelle marquée par le confinement, célébrer est un bien grand verbe.

Sous le titre « Sale temps pour la presse », la publication souligne que dans un contexte difficile pour tout le monde et spécialement pour le secteur de la presse, la survie d’un grand nombre de publications est plus que jamais menacée, en raison du tarissement des ressources publicitaires et de l’effondrement des ventes de journaux.

Évoquant les fins de mois difficile et l’incapacité de s’acquitter des engagements familiaux, des frais de scolarité des enfants et des traites bancaires, le journal note que dans cette ambiance où tout un chacun pense avant tout à sa survie matérielle, le risque de pression, d’influence, de censure et donc de complaisance n’a jamais été aussi grand.

Abordant la possible opération de déconfinement, +Al Bayane+ souligne qu’il y a « du pain sur la planche pour le Maroc qui se devra fortement de s’attaquer aux retombées pandémiques, avec les mêmes charges d’entrain et d’engouement, imprégnées dans une solidarité et un dévouement hors pair ».

En attendant, le journal fait remarquer que le confinement semble être en passe de lasser et, à la longue, agacer les citoyens dans leurs domiciles, notant que les tentations de l’air extérieur sont, de plus en plus excitantes, après un mois et demie de privation. Dans notre pays, les gestes barrières sont sacrés pour préserver la vie des populations, avant toute autre considération, poursuit-il, ajoutant qu’on est durement frustré de se voir ôter les plaisirs des randonnées nocturnes, pendant ce mois sacré du Ramadan et des veillées entre amis, à siroter du café cassé.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le taux de rémission du Covid-19 a atteint 26.6% de l’ensemble des contaminations, tandis que le taux des décès reste stable à 3.7% contre un taux mondial de 7%.

Cité par le quotidie, le spécialiste des maladies infectieuses, Pr Abdelfattah Chakib, a indiqué que la situation pandémique au Maroc est sous contrôle malgré certains rebonds par moments.

Le degré de maîtrise de la situation est mesuré principalement par le nombre de lits de réanimation non occupés dans tous les hôpitaux du Royaume, a-t-il expliqué, précisant que seuls 3% des lits de réanimation sont utilisés pour le moment, ce qui représente un taux très faible vu le nombre de cas de contaminations.

Sur un autre +Le Matin+ indique que le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader a affirmé avoir demandé le report de l’examen du projet de loi 22.20 sur l’utilisation des réseaux sociaux jusqu’à la fin de la période actuelle et la tenue de concertations avec les acteurs concernés.

« Au regard des circonstances particulières que traverse notre pays sur fond d’état d’urgence sanitaire, j’ai décidé de demander au Chef du gouvernement et aux membres de la commission ministérielle compétente de repousser les travaux sur le projet de loi 22.20 jusqu’à la fin de la période actuelle et la tenue des concertations nécessaires avec l’ensemble des acteurs concernés », a souligné le ministre.

Une telle démarche, a-t-il expliqué, « émane de notre souci de faire en sorte que la version définitive du projet soit en conformité avec les principes constitutionnels pertinents et qu’elle puisse consolider les acquis de notre pays en matière des droits de l’Homme ».

Le Covid-19, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement du coronavirus avec le récent franchissement du millier de cas confirmés qui impose aux autorités sanitaires de nouvelles stratégies.Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, effectuant le bilan après deux mois de présence de la maladie au Sénégal, signale dans Le Soleil que « l’épidémie ne faiblit pas. Ces trente derniers jours, le nombre cas positifs a plus que quintuplé, passant de 190 à 1024 entre le 2 avril et le 2 mai avec une augmentation des cas communautaires ».

Ce constat pousse son ministère, à en croire Le Quotidien, à changer « de stratégie » dans la lutte contre le nouveau coronavirus. En effet, rapporte ce journal, « après avoir dépassé la barre des 1000 cas, le Sénégal a l’obligation de prendre des mesures additionnelles pour stopper la propagation du Covid-19 ».

Dans Le Quotidien, le gouvernement du Sénégal annonce le renforcement de « la capacité d’alerte, de détection, d’isolement mais aussi de prise en charge (et la hausse du) nombre de tests » pour faire face au virus. A cela s’ajoute, « la prise en charge extrahospitalière des cas asymptomatiques », rapporte ce journal.

L’AS informe que « le Sénégal réajuste son plan de riposte ». Selon ce quotidien, « l’appel des médecins urgentistes est entendu. Ces derniers craignaient une saturation des structures hospitalières avec la multiplication exponentielle des cas ».

Poursuivant, L’AS fait savoir que « le pic de la contamination est attendu par les autorités sanitaires dans 10 jours. C’est la projection annoncée par la Directrice Générale de la Santé, Docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye ».

Dans l’analyse de la recrudescence du coronavirus au Sénégal, EnQuête s’intéresse à la cité religieuse de Touba (centre) où « le déni de (la) réalité, la défiance des règles (et) l’ignorance des gestes barrières » préoccupent.

A bâtons rompus, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale livre à L’Observateur sa « vérité sur la gestion du coronavirus » au Sénégal.

Selon M. Sarr, un confinement total ou partiel des zones les plus touchées n’est pas encore envisagé : « Pour l’instant, ce n’est pas l’option qui a été prise dans le cadre de la réflexion stratégique du Comité national de gestion des épidémies. Nous faisons confiance à nos experts qui sont dans une posture très responsable ».

A la tête du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar), le Professeur Moussa Seydi a partagé, dans Vox Populi, les résultats de son traitement : « Sur une analyse préliminaire portant sur 181 patients, nous avons observé que la durée médiane d’hospitalisation était de 13 jours (pour) les malades qui n’avaient pris aucun traitement. Elle est de 11 jours pour les patients ayant pris l’hydroxychloroquine et de 9 jours pour ceux qui ont pris l’hydroxychloroquine associée à l’azithromycine ».

Pour sa part, Sud Quotidien indique que le président de la République Macky Sall partage l’espoir d’une reprise « progressive et maîtrisée » des cours au niveau des écoles et universités « dans le respect des mesures édictées ».

Covid-19 et sécurité alimentaire: un chercheur prône l’agriculture urbaine

Pour préserver la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, il est nécessaire de promouvoir une agriculture urbaine qui transcende les crises comme celle née de la pandémie du Covid-19, selon le chercheur sénégalais, Sidy Tounkara.« En se fondant sur les multiples fonctionnalités de l’agriculture urbaine dont l’approvisionnement des villes, non pas spécifiquement en temps de crise mais aussi en temps normal, il est préférable de légitimer une agriculture urbaine dans le cadre d’une politique alimentaire territoriale au-delà des crises. Cette agriculture doit s’inscrire dans une logique d’agriculture de renfort et de complémentarité pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle en ville au premier rang de laquelle se positionne évidemment l’agriculture rurale », explique M. Tounkara.

Dans un article scientifique intitulé « La pandémie du Covid-19 : une légitimation de la promotion de l’agriculture urbaine  », ce chercheur à l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) note cependant une agriculture urbaine fortement menacée par le Covid-19.

A son avis, en dépit de son utilité cruciale, surtout en période de crise, la croissance démographique et urbaine et ses corollaires font planer des risques non négligeables sur le maintien de l’agriculture en ville.

« Cette croissance démographique des villes a nécessairement des impacts sur le foncier et l’eau dont les usages non agricoles (domestiques, industriels, infrastructures socio-économiques de base) concurrencent directement les usages agricoles (foncier agricole, eau d’irrigation) », souligne Sidy Tounkara.

Il ajoute que la croissance démographique des villes a aussi des impacts sur la disponibilité et l’accès à l’eau pour l’irrigation des cultures, surtout dans un contexte de changement climatique qui contribue à la perturbation du cycle pluviométrique, mais aussi à la baisse du niveau de la nappe phréatique qui est exploitée par les maraîchers urbains.