RDC : énième massacre dans l’Ituri

Au moins 40 civils ont été tués à l’arme blanche la nuit dernière dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).C’est un carnage de plus qui s’est produit hier nuit dans un camp de déplacés près de Bule, en territoire de Djugu (Est), où au moins 40 civils auraient été tués à l’arme blanche la nuit. L’incursion meurtrière serait l’œuvre des milices Codeco, selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) qui a publié l’information sur le réseau social Twitter.

L’Est de la RDC est minée depuis plusieurs années par des conflits qui opposent l’armée régulière à des miliciens qui se disputent le contrôle des ressources naturelles dont regorgent la région.

20 ans de l’UA : quel bilan ?

Malgré les critiques formulées à l’encontre de l’Union africaine au cours des deux dernières décennies, celle-ci est loin d’être un suiveur docile des ordres de ses Etats membres, écrit Thomas Kwasi Tieku, professeur associé de sciences politiques au King’s University College.L’opinion selon laquelle l’Union africaine – et sa bureaucratie – sont les serviteurs glorifiés des gouvernements africains est largement répandue. Cette opinion est soutenue par les universitaires et les médias.

Mais est-elle exacte ? J’aborde cette question dans un article récent, alors que l’Organisation fête cette année son 20ème anniversaire.

L’Union africaine a été négociée et signée par les gouvernements africains en 1999. Son traité fondateur n’aurait pas vu le jour si au moins deux tiers des 54 gouvernements africains ne l’avaient pas ratifié et déposé le 26 mai 2001.

Mon article montre que depuis son lancement officiel en 2002, l’Union africaine a développé une agence considérable. Je l’ai définie comme sa capacité à façonner l’agenda et les décisions en Afrique et dans les affaires mondiales.

Il ne fait aucun doute que l’Union africaine a des défis à relever. Elle est financièrement faible et dépend de donateurs extérieurs. Elle est souvent perçue comme un club de vieux messieurs inaccessible aux Africains ordinaires. Et elle présente des déficits de mise en œuvre, son travail étant parfois freiné par des Etats mal gouvernés.

Pourtant, l’Organisation est souvent au cœur de la définition des programmes, de la prise de décision, de la création de règles, de l’élaboration des politiques et de la direction stratégique du continent africain.

C’est donc une simplification excessive de la relation complexe entre l’Union africaine et ses membres que de traiter la bureaucratie panafricaine comme un simple serviteur des gouvernements du continent. L’Union africaine et sa bureaucratie ne sont ni des messagers glorifiés ni des suiveurs dociles des ordres des gouvernements africains.

Elle a rassemblé ses 55 membres pour qu’ils adoptent des positions communes sur de nombreux problèmes mondiaux critiques. Il s’agit notamment de dégager un consensus sur les réformes des Nations unies, la réponse du Covid-19 et le financement du développement de l’Afrique.

Rédaction de traités internationaux

L’Union africaine a contribué à la rédaction de traités visant à promouvoir la paix, la démocratie et la bonne gouvernance.

Nombre de ses traités contiennent des premières mondiales. Cela est vrai même si de nombreux Etats membres présentent encore des lacunes en matière de protection de la démocratie.

L’Union africaine a pu contribuer à l’élaboration de traités parce qu’elle a attiré certains des meilleurs esprits politiques du continent. Ces recherches montrent que le personnel de l’Union africaine compte parmi les fonctionnaires internationaux les plus instruits au monde. Ils ont également une grande expérience professionnelle.

Faire respecter les règlements, les promesses et les traités : L’Union africaine a développé une machine bien huilée pour promouvoir la paix et la sécurité.

Ses initiatives ont consisté à développer un modèle institutionnel pour la médiation, le dialogue politique, les systèmes d’alerte précoce et les opérations de soutien de la paix. Ces initiatives ont changé la donne des missions de paix et ont conduit à un succès relatif. L’intervention en Somalie en est un exemple.

L’Union a également réussi à faire évoluer l’état d’esprit des élites politiques africaines, qui sont passées de leur posture traditionnelle d’indifférence à une attitude qui les encourage à intervenir dans les affaires des autres. Elle est intervenue rapidement lors des violences post-électorales au Kenya en 2007 et a rapidement déployé l’opération « Démocratie » aux Comores en 2008.

Volonté collective, définition de l’ordre du jour et orientation de la réflexion, l’Union africaine a utilisé le pouvoir des recommandations avec beaucoup d’efficacité.

Elle l’a utilisé pour rallier ses membres à soutenir une liste de candidats africains en lice pour des postes au sein d’organisations internationales. Parmi les exemples, citons l’élection de l’Ethiopien Tedros Adhanom Gebreyesus au poste de Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé et de la Rwandaise Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie.

En outre, des études indiquent que l’Union africaine a réussi à amener ses membres à adopter des positions communes sur plus de 20 questions majeures.

Nombre de ces positions ont influencé le débat et les décisions au niveau mondial. Elles ont notamment influencé les termes de l’engagement entre l’Onu et les organisations régionales.

Mais l’Union a également convoqué et mobilisé pour de mauvaises causes. Par exemple, l’ex-président du Soudan, Omar el Béchir, et le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, ont été protégés des appels à comparaître devant la Cour pénale internationale pour répondre aux accusations de crimes contre l’humanité.

Leadership stratégique

L’Union africaine a montré qu’elle était capable d’assurer un leadership et de jouer un rôle de conseiller auprès des gouvernements et des agences intergouvernementales.

Elle a élaboré avec succès des cadres de développement tournés vers l’avenir, tels que l’Agenda 2063 et l’Accord de libre-échange continental africain (Zleca).

Par ailleurs, elle a créé des agences de développement, dont l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD).

L’Union africaine a réussi à socialiser les gouvernements africains pour qu’ils acceptent les idées de développement et en fassent les piliers des plans de croissance nationaux.

Elle a également mobilisé des ressources pour stimuler les initiatives de développement du continent. Elle a notamment déployé des efforts pour mettre les vaccins Covid-19 à la disposition des Etats membres.

Mais il y a des faiblesses

La mobilisation des ressources de l’Union africaine a été critiquée pour avoir exacerbé la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des partenaires internationaux. Certains affirment également que l’UA est douée pour proposer des idées nobles, mais qu’elle est souvent incapable de les mettre en œuvre ou peu désireuse de le faire.

Problèmes

L’Organisation a été freinée par la pression constante exercée pour la réformer.

Entre 2002 et 2009, l’acharnement de Mouammar Kadhafi à vouloir la transformer en un gouvernement d’union est devenu un obstacle majeur à la mise en œuvre de ses programmes.

Et depuis 2016, un processus de réforme de l’Institution mené par le président rwandais Paul Kagamé a semé la division parmi les dirigeants de la commission. Ce processus a paralysé le personnel pendant près de cinq ans et affaibli la Commission de l’UA, comme l’a observé l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

De vieilles habitudes – telles que le culte de la personnalité, la concentration du pouvoir dans le bureau du Président de la Commission et le rétrécissement des espaces de participation populaire à la prise de décision – se sont installées au cours des dernières années.

La rotation du président de l’Union entre des dirigeants dont les références démocratiques sont douteuses suggère également que l’Union est entrée dans l’orbite d’un groupe particulier de dirigeants africains. Ce groupe est composé de dirigeants autoritaires qui ont fait de l’Institution un organisme conservateur et peu enclin à prendre des risques.

Un exemple de cette approche plus conservatrice est l’assouplissement de sa position de tolérance zéro à l’égard des régimes militaires.

Elle s’est montrée indulgente à l’égard des récents auteurs de coups d’Etat. Cela contraste avec sa position franche des années précédentes et les mesures qu’elle a prises pour ostraciser les régimes militaires en Guinée-Bissau et à Sao Tomé-et-Principe en 2003, au Togo en 2005, en Mauritanie en 2005 et 2007, en Guinée en 2008, au Mali en 2012, ainsi qu’en Egypte et en République centrafricaine (RCA) en 2013.

La récente résurgence des coups d’Etat sur le continent invite l’Union africaine à revoir sa position sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement et renforcer son programme de promotion de la démocratie.

Le continent a besoin d’un leadership plus fort de l’Union africaine sur cette question – et sur bien d’autres – au cours des 20 prochaines années.

Cet article a été publié pour la première fois par ‘The Conversation’.

Entreprise : Kajou lève 1 million d’euros pour son développement en Afrique

Kajou est une entreprise sociale créée par l’ONG Bibliothèques Sans Frontières qui développe des solutions innovantes pour distribuer du contenu numérique de formation et d’information aux populations peu ou pas connectées à internet. Kajou vient de clôturer un tour de table d’1 million d’euros (655 millions francs CFA) pour accélérer son développement en Afrique de l’Ouest, en particulier au Sénégal, en Côte-d’Ivoire, au Bénin, au Togo et au Cameroun.

Economie, gouvernance et culture au menu des quotidiens marocains

La résilience de l’économie marocaine, le système de déclaration obligatoire du patrimoine et la politique culturelle nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui s’attarde sur la résilience de l’économie marocaine, souligne que les secteurs de l’automobile, de l’agriculture et agro-industrie, des phosphates et dérivés ainsi que les industries électriques et électroniques confirment leur bonne santé, ajoutant qu’ils affichent à la fin de 2021 des performances à l’export supérieures, même largement pour certains, à la situation en 2019.

« Ces indicateurs ne laissent donc place à aucun doute que, d’un côté, la reprise a bel et bien eu lieu en 2021 et que, de l’autre, l’industrie marocaine a été résiliente malgré toutes les perturbations et les problèmes intrinsèques à l’économie nationale”, ce qui a permis aux entreprises marocaines de grappiller des positions sur des marchés, estime le journal.

En cette année 2022, l’enjeu sera de préserver le terrain gagné en 2021, de consolider les nouvelles positions et, surtout, d’aller à la conquête d’autres marchés et donneurs d’ordre en s’appuyant sur les bons enseignements tirés de la crise sanitaire en termes d’adaptation, insiste-t-il.

Pour sa part, +l’Économiste+ écrit que la refonte du système de déclaration obligatoire du patrimoine doit faire partie des priorités du gouvernement, rappelant que la Cour des comptes avait alerté, à maintes reprises, sur les dysfonctionnements qui vident cette procédure de sa substance.

Précisant qu’il est l’un des principaux mécanismes donnant corps au principe constitutionnel de reddition des comptes, la publication note que les maux de ce système actuel sont connus et que des pistes d’amélioration ont été aussi proposées, pourtant, cette réforme continue de traîner.

La nouvelle coalition gouvernementale dispose de tous les moyens pour relancer ce dossier, affirme-t-il, soulignant que la mise en place d’un système efficace de lutte contre l’enrichissement illicite est une urgence.

Evoquant la politique culturelle du Maroc, +l’Opinion+ écrit qu’au-delà du caractère général et politique apporté à cette question centrale, l’observateur ne peut que souligner l’aspect opérationnel de plusieurs mesures annoncées par le chef du gouvernement, « car frappées au coin du réalisme et s’appuyant sur l’implication générale des institutions gouvernementales devant contribuer à la vision culturelle, dans son double aspect infrastructurel et créatif ».

Citant la création d’un label « Excellence » pour les différentes composantes du patrimoine culturel national, en plus d’un label « Musée du Maroc » octroyé par la Fondation Nationale des Musées (FNM), le quotidien estime que cette mesure devrait permettre aux musées privés de bénéficier du soutien public dans le cadre de la politique culturelle, sur les plans financier, scientifique et de promotion auprès des visiteurs.

Parmi les annonces, il convient de noter celle en rapport avec l’organisation d’une manifestation théâtrale annuelle sous le thème « le théâtre en mouvement » qui doit permettre de filmer 60 pièces théâtrales, ajoute-t-il, notant que le renforcement de l’infrastructure culturelle est également à l’ordre du jour, à travers, le soutien des industries culturelles, appuyé par un soutien aux associations culturelles et des festivals.

Le coup d’Etat manqué à Bissau à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la tentative de coup d’Etat manqué contre le président Umaru Sissaco Embalo en Guinée-Bissau et la demi-finale du Sénégal contre le Burkina Faso à la CAN 2021 de football.« La Guinée-Bissau échappe à ses vieux démons », titre Le Soleil, indiquant que le président Embalo a échappé à une tentative de coup d’Etat. « Je vais bien, la situation a  été maîtrisée », a-t-il rassuré alors que la Cedeao, l’Union Africaine et l’ONU « condamnent fermement ».

Après le Mali, la Guinée et le Burkina, la Guinée-Bissau a été « frappée par l’épidémie de putschs », note Vox Populi qui souligne toutefois que « Embalo échappe à un coup d’Etat ». Le chef de l’Etat bissau-guinéen dénonce « un acte préparé et organisé » après ses « décisions » dans la « lutte contre le narcotrafic et la corruption ».

EnQuête indique que « Embalo l’a échappé belle » après avoir été victime hier d’un « assaut de 5 heures d’un groupe d’hommes armés ». Il a annoncé « plusieurs morts » parmi les forces de l’ordre, selon le  journal qui rappelle que le pays a connu 4 putschs et 16 tentatives de coup d’Etats depuis 1974.

L’Observateur titre sur la demi-finale de la CAN 2021 de football prévue ce soir (19h GMT) entre l’équipe nationale du Sénégal et le Burkina Faso. « Etalons-les », titre le journal qui note que « la psychose jaune et les balles arrêtées (sont) les pièges à éviter ».

« Les Lions pistent les Etalons », souligne de son côté Sud Quotidien. Pour le sélectionneur Aliou Cissé, « on n’a jamais été aussi proches mais il y a l’obstacle burkinabè qui est là et qu’il faut passer ».

Stades indique qu’il appartient désormais « aux Lions de continuer à écrire l’histoire ». Le quotidien sportif rappelle qu’en 12 confrontations avec le Burkina Faso, le Sénégal mène par 3-2. « Nous sommes décidés à vendre chèrement notre peau », prévient Kamou Malo, sélectionneur du Burkina.

Sur la crise de l’école sénégalaise, Le Quotidien note que l’année scolaire 2021/2022 est partie pour être un « an né es colère ». Le journal rapporte la « pression des élèves pour reprendre les cours » tandis que « les enseignants (restent) intransigeants »

Union africaine: Macky Sall détaille ses ambitions pour l’Afrique

Lors d’une visite en Égypte en fin de semaine dernière, le président sénégalais qui prend la tête de l’Union africaine, à partir de début février, a détaillé ses ambitions pour l’Afrique dans un entretien au plus influent quotidien d’Égypte et du monde arabe.Le président sénégalais Macky Sall a déclaré que l’accession de son pays à la présidence tournante de l’Union africaine (UA), qui prend effet à partir de mardi 1er février, intervient dans des circonstances très particulières, marquées par de nombreuses difficultés dont les défis sécuritaires, épidémiologiques et économiques. Le président sénégalais nourrit, cependant, un grand espoir sur les capacités des pays africains à faire face à ces enjeux.

Selon le chef de l’Etat sénégalais, qui s’exprimait dans un entretien accordé au rédacteur en chef du célèbre quotidien égyptien Al-Ahram, Alaa Thabet, à l’occasion de sa récente visite dans le pays des Pharaons, les pays africains disposent d’une grande capacité d’adaptation. Et ils ont déjà surmonté de nombreuses crises, a ajouté le chef de l’Etat sénégalais.

Pour le nouveau président de l’Union africaine, le Sénégal est fier de ses relations politiques et diplomatiques avec l’Égypte avec laquelle il partage les mêmes visions sur les questions internationales et régionales. Macky Sall se félicite du grand soutien apporté par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, en sa qualité d’ancien président de l’UA, en vue d’affronter les crises du continent. Il a espéré que le président égyptien puisse soutenir le Sénégal durant sa présidence de l’Union.

Le président Sall a aussi souligné que que la prochaine conférence sur le climat qui aura lieu en Égypte représente une opportunité historique que l’Afrique doit saisir pour exposer ses problèmes environnementaux au monde, insistant sur la nécessité pour le continent de « parler d’une seule voix et de véhiculer un discours unifié, car il n’est pas acceptable que nous restions toujours dans la position de ceux qui paient le prix de la pollution causée par les autres, une pollution qui a causé beaucoup de dégâts à notre continent ».

« Tout le monde sait que l’Afrique n’est pas un continent industriel et par conséquent le réchauffement climatique n’est pas de sa faute. Ce que le continent africain émet dans son ensemble de dioxyde de carbone ne dépasse pas 4% des émissions totales émises par les pays du monde entier », a-t-il fait observer, estimant qu’il est inacceptable de ne pas être aux côtés du continent africain pour réaliser son développement économique, notamment en ce qui concerne l’accès des peuples africains à l’électricité.

Au sujet de la crise autour du barrage éthiopien, le président sénégalais a estimé qu’une solution à ce différend passe par le dialogue, afin de parvenir à un accord de partage transparent et équitable avec tous, et que le Forum mondial de l’eau, qui se tiendra le 22 mars prochain au Sénégal, sera une occasion idoine pour partager les expériences positives à travers le monde dans le domaine de la gestion de l’eau.

Pour le chef de l’Etat sénégalais, la meilleure façon de relever ces défis et de résoudre ces crises est de ne pas ignorer, en premier lieu, les défis économiques, « car il faut redonner l’espoir d’un avenir meilleur à la jeunesse  et aux peuples africains, lequel doit s’accompagner de la construction des économies souples et solides capables de créer des opportunités d’emploi au profit des diplômés universitaires ou ceux issus du monde rural. « Les économies des pays africains doivent pouvoir créer une valeur ajoutée », a lancé le chef de l’Etat sénégalais.

Le Maroc réitère sa détermination à faire face aux actes de destruction de l’héritage patrimonial de l’humanité

Le Maroc entend poursuivre son implication à tous les niveaux contre le terrorisme et ses effets, notamment dans le domaine culturel, où il met à disposition des pays victimes d’actes terroristes ou de catastrophes naturelles, son expérience dans la prévention, la protection et la restauration du patrimoine et des œuvres muséales, a affirmé le ministre marocain de la Jeunesse de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaid.S’exprimant lors de la 2ème conférence des donateurs de la Fondation Aliph pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit et les zones à risque pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit et les zones à risque, tenue lundi par visioconférence à Paris, le ministre marocain a réitéré la détermination du Royaume, à faire face « aux actes de destruction de l’héritage patrimonial de l’humanité, perpétrés par des individus dans le seul objectif de briser les traces du génie humain à travers les siècles », indique un communiqué du ministère, parvenu à APA. 

Dans son message, le responsable gouvernemental a rappelé que le Maroc, qui a fait le choix du multilatéralisme, poursuivra son investissement dans la lutte pour la préservation du patrimoine mondial dans toutes ses dimensions tant technique que politique et juridique.

Le ministre a également fait part de l’engagement du Maroc à lutter contre l’obscurantisme, le fanatisme et toute autre idéologie « qui se donne pour mission de porter atteinte aux sentiers qui éclairent notre Histoire commune, notre héritage et notre identité », mettant en exergue l’importance de la culture dans la projection de la civilisation, nécessaire tant pour nourrir l’esprit des Hommes que pour les lier à leur histoire commune.

La conférence de la Fondation Aliph s’inscrit dans le cadre de l' »Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit ».

Les premiers signes du dialogue politique ivoirien sont rassurants (Ministre)

Les premiers signes du dialogue politique ivoirien sont « rassurants », a déclaré, mardi à Abidjan, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale Bertin Konan Kouadio dit KKB, soulignant qu’un « grand vent de paix souffle sur le pays ».

Ce dialogue sensé permettre aux acteurs de la classe politique et de la société civile de débattre des questions liées à la stabilité, à la paix et au développement du pays, a été relancé le 16 décembre 2021. Il s’agit de la cinquième phase qui est en cours.

« C’est le temps d’aller à la paix sans calcul », a lancé KKB pour qui 2022 sera « l’année de la consolidation des acquis» de la réconciliation dans le pays où une « accalmie» règne. A ce propos, il a annoncé qu’une stratégie nationale de la réconciliation déclinée en plan d’actions sera présentée bientôt aux ivoiriens.

« Les premiers signes que j’observe sont rassurants » a déclaré le ministre KKB se prononçant sur le dialogue politique ivoirien face à des journalistes à la Maison de la presse d’Abidjan.  Selon lui, les travaux de ce dialogue se déroulent dans une bonne ambiance emprunte de « courtoisie ».

« Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour faire la paix », a poursuivi le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, faisant observer qu’il y a « un grand vent de paix qui souffle sur le pays ».

Le dialogue politique entre le gouvernement ivoirien et les acteurs de la classe politique, a repris le 20 janvier 2022, après une brève suspension de la rencontre, due aux fêtes de fin d’année.

 

Pour la mise en œuvre de cette stratégie, le rôle des médias et des journalistes sera déterminant. « Le rôle des médias et des journalistes que vous êtes est incontournable. La réconciliation a besoin de vous. La réconciliation est l’une des causes majeures que chacun doit porter au plus profond de lui-même pour préserver notre pays », a soutenu le ministre KKB.

En retour, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), la faîtière des organisations professionnelles des médias,  Jean Claude Coulibaly a marqué la disponibilité des hommes des médias à accompagner ce processus de réconciliation dans le pays.

 « La réconciliation passera nécessairement par une presse libre », a-t-il dit, sollicitant le ministre KKB à être l’avocat des médias auprès du premier ministre et du gouvernement pour une aide financière aux médias.

Le tentative de coup d’état à Bissau a échoué

Les militaires qui ont tenté de prendre le pouvoir ce mardi à Bissau ont échoué.Umaru Sissaco Embalò est toujours président de Guinée-Bissau. La tentative de coup d’état menée par une partie de l’armée dans l’après-midi de mardi 1er février contre le chef de l’Etat élu à échoué, selon une source proche du chef de l’Etat bassau-guinéen sui a fait parvenir à Apa news une photo montrant le président Embalò installé dans son bureau entouré de collaborateurs.

En début d’après-midi, alors que le président Embalò présidait un des ministres extraordinaire,, des tirs d’armes automatiques s’etaient fait entendre autour du palais du gouvernement. Dans la capitale bissau-guinéenne, des témoins on rapporte que des mouvements importants de militaires étaient visibles autour de plusieurs sites sensibles dans la ville de Bissau.

Ces bruits de bottes ont provoqué la confusion au sein des populations qui ont vidé le centre-ville. Par mesure de précaution, les écoles ont également libéré leurs élèves en attendant de voir l’évolution de la situation.

Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest dit suivre « avec une grande préoccupation la situation en Guinée-Bissau ».

« La Cédéao condamne cette tentative de coup d’Etat et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissaco Embaló et des membres de son gouvernement », poursuit le texte.

L’organisation sous-régionale demande aux militaires de retourner dans leurs casernes et de maintenir une posture républicaine.

La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1973, a connu plusieurs coups d’Etat. Le dernier, qui date du 12 avril 2012, est survenu entre les deux tours d’une élection présidentielle contestée.

Des militaires avaient alors occupé la radio nationale, le siège du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc), avant d’attaquer à la roquette la résidence du Premier ministre sortant, Carlos Gomes Júnior. Le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, avait été arrêté à sa résidence ainsi que son chef de gouvernement.

Guinée-Bissau : des tirs signalés en centre-ville

Le Conseil des ministres extraordinaire qui réunissait le président de la République, Umaro Sissaco Embaló et le reste du gouvernement a été interrompu.Un après-midi mouvementé à Bissau. En plein Conseil des ministres, des tirs d’armes automatiques se sont fait entendre autour du palais du gouvernement. Dans la capitale bissau-guinéenne, des témoins décrivent des mouvements importants de militaires.

Des cordons armés ont été déployés autour de certains bâtiments officiels. Pour l’instant, les intentions des assaillants restent inconnues.

Depuis que la nouvelle s’est répandue c’est la débandade dans le centre-ville. Les écoles sont fermées et les enfants sont rentrés chez eux.