Politique et santé parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mardi traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la bataille de succession au Parti socialiste et la recrudescence des cas importés dans la lutte contre la propagation de la Covid-19.L’Observateur et Le Quotidien sont revenus sur cette énième crise mine le Parti socialiste. L’Obs dans sa livraison du jour, dresse le portrait d’un des prétendants Serigne Mbaye Thiam, qu’il décrit comme « l’homme cash et crash ». Le journal peint le chargé des Elections du PS comme un homme à « polémique » qui a « rarement réussi à faire l’unanimité ».

Le Quotidien de son coté qualifie de « couplé perdant » ce duel de « seconds couteaux » et confie que le poste de « secrétaire général est à la base de toutes les luttes fratricides ». Le journal soutient que Serigne Mbaye Thiam n’a jamais caché ses ambitions de diriger le PS. Toutefois, il devra déboulonner Aminata Mbengue qui a le soutien des pontes du PS et du secrétaire des jeunes socialistes Mame Bouna Sall.

Vox Populi est revenu sur la recrudescence de la Covid-19 avec le retour en force des « cas importés ». Le canard informe que pour « freiner les cas importés, le Sénégal corse l’accès à l’AIBD ». Désormais, un « test négatif de moins de cinq jours est exigé aux voyageurs à l’arrivée dès aujourd’hui (21 octobre 2020). « 25 cas importés sur 41 cas positifs ont été enregistrés ces deux derniers jours » informe le journal.

Enquête, sur un tout autre son de cloche, évoque de son coté une baisse des cas de Covid-19 au Sénégal et parle de « l’hypothèse de l’immunité collective ». Le journal fait remarquer que le Sénégal enregistre une baisse drastique des cas de coronavirus depuis deux mois.

Walf Quotidien consacre sa une sur les nombreux scandales fonciers à répétition et renseigne que « la banlieue (descend) dans la rue demain ». Les populations de Pikine, Keur Massar ou encore Yeumbeul vont manifester leur courroux avec le soutien des mouvements citoyens comme Yen a marre et Frapp.

L’AS est revenu sur l’éboulement apparu vendredi sur la Corniche Est de Dakar occasionnant de nombreux dégâts. Le journal a donné la parole au Conseil technique du Ministre des Mines qui tire la sonnette d’alarme. Dans les colonnes de L’AS il soutient que Dakar est une « zone à risque ».

Le Soleil met en exergue le plan d’investissement de 564 milliards F CFA dans le secteur de la Santé. Le quotidien national soutient que l’un des programmes phares de ce programme dévoilé par le Ministre du secteur Abdoulaye Diouf Sarr, concerne la construction et la réhabilitation d’infrastructures sanitaires pour un système de santé « performant et pérenne ».

En sport, Stades et Record parle de la suite de la ligue européenne des champions avec le choc Bayern vs Atletico. Le champion d’Europe allemand sera au testeur des Colchoneros. L’autre duel de la soirée opposera l’Ajax à Liverpool de Sadio Mané.

Botswana : Des experts annoncent une vague de chaleur torride

Le gouvernement du Botswana a averti mardi de l’arrivée d’une chaleur torride au cours des deux prochains jours, à un moment où le pays se prépare pour la saison agricole qui doit débuter à la fin de ce mois d’octobre.Dans une note, le gouvernement a indiqué que les températures maximales devraient augmenter considérablement dans tout le pays, atteignant les seuils de canicule.
« Des températures très élevées variant entre 37 et 42° C sont attendues dans la plupart des régions du pays », indique le gouvernement.

Les températures maximales dans la capitale Gaborone devraient atteindre en moyenne 38° C mardi et mercredi, tandis que Francistown et Shakawe devraient atteindre respectivement 40 et 42° C.

Les météorologues ont appelé le public à prendre les précautions nécessaires, notamment en buvant beaucoup d’eau et en évitant de s’exposer au soleil.

Le Botswana et les pays voisins sont habitués à vivre des vagues de chaleur en octobre, juste avant le début de la saison des pluies qui s’étend d’octobre à avril de l’année suivante.

Côte d’Ivoire: prorogation de la période de distribution des cartes d’électeur jusqu’au 25 octobre

Initialement prévue pour prendre fin ce mardi, la période de distribution des cartes d’électeur a été prorogée jusqu’au dimanche 25 octobre prochain, a annoncé dans un communiqué, la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.« La distribution se poursuit sur le territoire national et dans 18 pays à l’étranger dans tous les lieux de vote », a précisé l’organe électoral.

 Les pièces exigées pour le retrait de la carte d’électeur pour les électeurs inscrits en Côte d’Ivoire sont la carte nationale d’identité ou l’attestation d’identité ou le certificat de nationalité ou le récépissé d’enrôlement délivré par l’Office nationale de l’état-civil et de l’identification (ONECI).

Quant aux électeurs inscrits à l’étranger, les pièces exigées pour le retrait de la carte d’électeur sont la carte consulaire ou le passeport biométrique ou la carte nationale d’identité.

Cette opération de distribution et de retrait  des cartes d’électeurs concerne l’ensemble des 7 495 082 électeurs inscrits sur la liste électorale ivoirienne.

La distribution des cartes d’électeurs, rappelle-t-on,  a débuté le 14 octobre dernier et devrait s’achever ce mardi 20 octobre 2020. L’élection du président de la République de Côte d’Ivoire est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Alassane Ouattara dévoile sa vision pour booster les secteurs porteurs de croissance

Tirant les leçons du passé, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, envisage de mettre l’Etat « en situation de moteur » pour booster des secteurs porteurs de croissance, a dit mardi le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence Patrick Achi, son directeur de campagne chargé des projets de société, face au Patronat.M. Patrick Achi, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, présentait le projet de société de M. Ouattara devant les acteurs du secteur privé ivoirien, à la Maison de l’entreprise, le siège de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, le Patronat).

Il a développé que « les pays qui avancent le plus rapidement possible ont un contrôle léger, certains, sur des chaînes de valeur », qui partent par exemple pour le secteur agro-industriel, depuis le planteur jusque dans les magasins à New-York, à Paris ou à Pékin. 

Dans ce contexte, « tous les acteurs du secteur privé qui sont tout au long de cette chaîne sont gérés dans un environnement de régulation qui fait l’objet de discussions entre le public et le privé », a dit M. Achi, ajoutant « ce sont des questions qui seront le contexte des discussions pour demain ».

L’Etat, insinuera-t-il, a une politique économique libérale, mais souhaite « intégrer les chaînes de valeur mondiale » en assurant des fondements de compétitivité aux entreprises locales et en créant des champions nationaux. 

Au niveau de la chaîne du palmier à huile, il a fait observer que la Malaisie qui était, en 1960, à près de 500.000 tonnes quand la Côte d’Ivoire était à 300.000 tonnes, est aujourd’hui à 20 millions de tonnes alors que la Côte d’Ivoire est à 500.000 tonnes. 

«Quand on regarde tout cela, on se rend compte qu’il y a un véritable rôle de l’Etat qui va au-delà de mettre simplement à disposition les infrastructures et des incitations fiscales », a soutenu M. Patrick Achi, soulignant qu’ « il doit jouer un rôle moteur et être le chef d’orchestre ». 

Cela, devrait permettre dorénavant de prendre de bonnes approches Etat/secteur privé, car parfois, des cadres incitatifs ont été mis en place, mais des investisseurs surtout étrangers attendent et ne souhaitent pas prendre de risques, a-t-il relevé.           

La Côte d’Ivoire a engagé cette décennie une politique de transformation structurelle de son économie qui a conduit au développement du secteur secondaire, dont la part dans le PIB est passée de 22% en 2012 à 26% en 2019 pour atteindre 7 300 milliards de Fcfa.

« Le rôle du secteur privé dans le développement économique est social dans notre pays est absolument déterminant », a mentionné M. Achi, indiquant que le secteur privé constitue le principal levier de création de richesses et d’emplois.

Le secteur privé en Côte d’Ivoire représente deux-tiers du total des investissements du pays, 83% des emplois et plus de 90% des recettes de l’Etat. Ces résultats ont permis au pays de sortir plus de 1,6 millions de personnes de la pauvreté, de 2011 à ce jour. 

L’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place le premier Programme national de développement (PND) sur la période 2012-2015, d’un montant de 11.000 milliards Fcfa. Le second PND, lui, s’étend sur la période 2016-2020 pour un montant de 30.000 milliards Fcfa et vise à relever les défis d’industrialisation de l’économie.   

L’élection présidentielle est prévue le 31 octobre 2020. En 2015, M. Ouattara avait été invité pour présenter son projet de société et son programme économique.

Ce mardi, étant en deuil, après la perte de son oncle Cissé Moussa, collaborateur de longue date et un parent très proche, il s’est fait remplacer par M. Patrick Achi, son directeur de campagne chargé des projets de société.   

Electricité: le prix moyen du Kwh en Côte d’Ivoire estimé à 69,5 Fcfa (Ministre)

Le prix moyen du Kwh d’électricité en Côte d’Ivoire est de 69,5 Fcfa, a indiqué mardi le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, face au Patronat, dans le cadre de la campagne pour la présidentielle du 31 octobre 2020.« Le prix moyen du Kwh en Côte d’Ivoire est de 69,5 Fcfa et lorsqu’on le compare à certains pays de la sous-région ; au Maroc, on est à 72 Fcfa le Kwh, au Ghana 76 Fcfa le Kwh, au Sénégal, au Bénin et au Togo, on est au-delà de 100 Fcfa le Kwh », a dit M. Abdourahmane Cissé.

Sûrement, admettra-t-il, « il y a des efforts à faire ». Toutefois, la vision de M. Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) dans le secteur de l’énergie, est l’amélioration de la qualité de l’énergie fournie.  

« En 2010, nous avions un temps moyen de coupure d’électricité qui était d’environ 56 heures par an et nous sommes passés à moins de 18 heures aujourd’hui », a-t-il souligné, ajoutant que « l’objectif de l’Etat, c’est de passer en 2025 à moins de 10h en moyenne » par an.   

Aujourd’hui, le ministère travaille sur « l’équilibre financier du secteur de l’énergie », car « c’est quand c’est mis en mal qu’on pense faire des augmentations », a-t-il fait savoir, relevant que « le secteur est excédentaire, il est positif ». 

Le secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire enregistre des rendements qui sont passés de « 71% en 2010 à plus de 80% aujourd’hui », ce qui montre qu’il y a moins de pertes, a fait remarquer le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables.

« Si le secteur garde un équilibre financier, on n’a pas besoin de faire des augmentations », a-t-il insisté, rappelant que fin 2018, M. Ouattara a lancé le programme social du gouvernement qui a permis de baisser de 20% le prix du Kwh pour les ménages abonnés au tarif social de 5 ampères.

« Nous sommes dans une logique de travailler à faire bénéficier aux populations et éventuellement un jour aux entreprises », a-t-il assuré, soutenant que « des efforts positifs sont faits en matière d’amélioration de l’équilibre financier ».

Concernant la facture d’électricité, jugée souvent salée par le secteur privé, il a répondu que ce n’est pas uniquement dû au prix du Kwh, mais c’est le prix du Kwh multiplié par la consommation, tout en exhortant les opérateurs à utiliser rationnellement l’énergie électrique.   

« Nous travaillons à l’optimisation de la quantité d’énergie consommée par les ménages et par les industriels », a laissé entendre M. Cissé, qui a annoncé que le ministère vient de lancer une campagne sur la maîtrise de l’énergie, qui est en cours.

Le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a évoqué des audits énergétiques pour réduire la quantité d’énergie utilisée avec les mêmes besoins, un processus actuellement expliqué au secteur privé.  

ZLECAF: « Faire du e-commerce un levier pour impulser le commerce intra-africain » (expert)

L’administrateur de GAINDE 2000 et président d’African Performance Institute, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a pris part, le 13 octobre 2020, au forum de Dakar sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Dans une communication, M. Diagne a appelé à faire du e-commerce un levier pour impulser le commerce intra-africain.En développant le thème « E-commerce, quelles opportunités pour développer le commerce intra-africain », l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne a souligné la nécessité d’accorder une attention particulière à la création de valeur dans les transactions commerciales électroniques dans le contexte de la réalisation de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf). Il a opposé un commerce électronique faible, qui génère beaucoup de transactions mais très peu de valeur ajoutée, à un commerce électronique fort qui favorise la création de richesse et d’emplois.   Il estime que la mise en œuvre de cet accord est une opportunité pour construire un marché fort capable de donner des opportunités de croissance à des entreprises africaines. L’AG de GAINDE 2000 d’ajouter que le commerce électronique est un secteur qui évolue au fil des technologies et il sera de plus en plus difficile pour une entreprise ou un pays, de maintenir et d’accroitre ses richesses si elle (il) n’a pas une très forte capacité technologique.

Le défi, selon lui, est donc posé aussi bien pour les gouvernements que les secteurs privés africains. « Le challenge est de taille et le temps perdu en matière de digital ne se rattrape souvent pas.

La Zlecaf elle-même doit être dans sa construction, un levier qui permet aux états et aux entreprises africaines, de plonger intégralement dans l’ère numérique », soutient l’Ag de GAINDE 2000. Cela reposera d’abord sur une opérationnalisation des règles d’origine totalement dématérialisée et une réglementation qui favorise les transactions électroniques.  « La vraie bataille consiste à développer des compétences et à favoriser l’éclosion de géants africains des plateformes et des données » a déclaré M. Diagne. 

Ce dernier faisait sa communication à l’occasion du forum de Dakar consacré à la Zlecaf qui s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres dans la sous région initiées par le Centre du commerce international (Cci) en collaboration avec le Ministère du Commerce et des PME. L’objectif est de sensibiliser les acteurs du secteur privés sur les avantages qu’offre le futur marché unique.

Mme Dorothy Tembo, directrice exécutive adjointe du Centre du commerce international (Cci) appelle à une synergie d’actions des Etats du continent pour réaliser cette zone libre qui, d’après elle, offre une « formidable » opportunité au secteur privé africain, notamment les Micro et petites moyennes entreprise en ce sens qu’elles peuvent accéder à un marché plus grand. Aissatou Diallo, Administratrice principale pour Afrique de l’Ouest et Océan indien du Centre du commerce international et Coordinatrice de la Zlecaf, souligne que ce forum s’inscrit dans une série de rencontres de sensibilisation et d’information des populations et des acteurs du secteur privé en particulier afin de les sensibiliser sur les opportunités qu’offre la Zlecaf. Elle estime que la Zlecaf n’aura de chance de réussir que si les Micros, petites et moyennes entreprises africaines sont capables d’exploiter judicieusement les nouvelles conditions et facilités que la Zlecaf met en place pour faciliter leur accès à des opportunités d’affaires plus accessibles et plus lucratives.

Des affrontements entre des étudiants et des individus font des blessés à l’Université de Cocody

De violents affrontements entre des étudiants et des individus non encore identifiés ont font, mardi, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université du pays, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon les faits rapportés par des témoins, ces violences dont les raisons n’ont pas encore été élucidées par des voix officielles, ont fait plusieurs blessés.

Ces affrontements interviennent après la suspension d’un mot ordre de grève de 72 heures de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI), le plus grand syndicat  estudiantin du pays,  qui avait lancé une grève lundi dernier pour protester contre les « frais annexes» imposés aux élèves dans les écoles par les Comités de gestion des établissements scolaires ( COGES).

Ces altercations au campus interviennent également alors que des violences sont enregistrés à Abidjan et dans plusieurs villes ivoiriennes après le mot d’ordre de désobéissance civile lancée par l’opposition ivoirienne contre la candidature du président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre prochain.

Bénin : les députés examinent le budget 2021

La seconde session du marathon budgétaire a été ouverte mardi 20 octobre au palais des Gouverneurs à Porto-Novo.Les élus béninois reprennent le chemin de l’Hémicycle. Durant trois mois, ils vont examiner le projet de loi de finances du gouvernement pour l’exercice 2021. Il est établi à hauteur de 2452,192 milliards FCFA contre 2167,099 milliards FCFA pour l’année 2020, selon le quotidien national La Nation. Le Bénin vise en effet un taux de croissance de 6% de son Produit intérieur brut (PIB).

Le présent projet de budget du gouvernement ambitionne principalement de renforcer la résilience de l’économie nationale et sa relance face aux chocs exogènes ainsi que la consolidation budgétaire et le renforcement du modèle social.

Les mesures d’atténuation des implications de la pandémie de la Covid-19 sur le plan social sont prises en compte. Cela se justifie par les mesures d’allègement fiscal pour encourager la relance économique, souligne La Nation qui assure que cette session budgétaire est la dernière du quinquennat du président Patrice Talon.

Le spectre d’une crise post-électorale ressurgit en Guinée

Cellou Dalein Diallo, comme on pouvait s’y attendre, s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre dernier. Mais la stratégie du candidat de l’UFDG fait craindre des heurts sanglants si la Ceni prend son contre-pied.Qu’on se le tienne pour dit, le risque de troubles est très élevé en Guinée. Tout d’abord parce que le principal rival du président sortant, Alpha Condé, a battu campagne sur le thème « C’est l’heure ». Un slogan qu’il a ensuite explicité par un tweet annonciateur : « 2020 n’est pas 2010. Encore moins 2015. Nous sommes prêts ! ». Enfin Cellou Dalein Diallo a dit, devant notamment des partisans survoltés, être sorti « victorieux de cette élection dès le premier tour ».

C’était hier lundi en début d’après-midi. Une annonce aussitôt accueillie avec ferveur par les militants de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dans les rues de Conakry. Pour disperser la foule, les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogènes. Mais pas que selon l’opposant historique d’Alpha Condé.

En effet, l’ancien Premier ministre sous Lansana Conté (1984-2008) accuse, sur son compte Twitter, les forces de sécurité d’avoir entraîné « la mort de trois jeunes garçons » en tirant à balles réelles sur ses souteneurs qui « célébraient pacifiquement (sa) victoire ».

 Quelques heures plus tôt, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, le porte-parole du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir), a dénoncé « l’attitude antirépublicaine et antidémocratique » de Cellou Dalein Diallo qui aurait dû, d’après la mouvance présidentielle, s’abstenir de proclamer des résultats. Une mission dévolue à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

En tout cas, le RPG et l’UFDG se rendent coup pour coup. Surtout sur les réseaux sociaux. Pour remporter la bataille de l’opinion publique, les deux camps ont sorti l’artillerie lourde. Pourtant, l’actuel locataire du palais présidentiel, juste après l’accomplissement de son devoir civique, a lancé un appel « au calme, à la discipline et à la transparence totale ». Ce mardi, Alpha Condé a soutenu que « la Guinée est une et indivisible ».

De son côté, Augustin Matata Ponyo Mapon, le chef de la Mission d’observation de l’Union Africaine (UA) a assuré, dans un rapport préliminaire, que « tous les Guinéens, remplissant les conditions et qui se sont rendus dans les lieux de vote, ont pu exercer leur droit ». Par conséquent, son homologue de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), José Maria Neves, a invité tout le monde « à respecter les résultats sortis des urnes ».

Pour l’heure, l’on n’en prend pas le chemin. Convaincu de son triomphe, Cellou Dalein Diallo a récemment appelé « (ses) compatriotes épris de paix et de justice à rester vigilants et mobilisés pour défendre cette victoire de la démocratie ».

Ce dernier a fait le choix de participer à la présidentielle contrairement à la ligne du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Un collectif de partis d’opposition et d’organisations de la société civile qui a tenté de faire barrage au troisième mandat de Condé. Ces formations politiques avaient même boycotté les Législatives et le référendum constitutionnel.

Toutefois, le pari de l’UFDG pourrait être gagnant. En 2012, Macky Sall a remporté la présidentielle sénégalaise au second tour devant Abdoulaye Wade qui briguait, contre vents et marées, un troisième mandat. Jusque-là, la Guinée indépendante depuis 1958 n’a pas encore connu une alternance démocratique. En 2020, le réveil des vieux démons hante donc tous les esprits.

Gambie : le ferry à l’arrêt pour un mois

Les services de ferry entre la capitale gambienne Banjul et la ville fluviale de Barra seront interrompus pendant un mois en raison de l’installation d’embarcadères et débarcadères sur les deux rives, a appris APA mardi. Dans un communiqué, les autorités portuaires gambiennes ont déclaré que les services du ferry qui lient Banjul et Barra seront suspendus pendant 30 jours, à partir du mercredi 21 octobre.

 « Cette interruption de service est due à l’installation prévue de nouveaux embarcadères et débarcadères, qui ont été achetés aux chantiers navals DAMEN aux Pays-Bas. La réparation des rampes de Banjul et de Barra a commencé le 1er octobre et le démantèlement et l’installation devraient commencer sous peu », indique la déclaration.

 L’Autorité portuaire gambienne a conseillé aux usagers d’utiliser le nouveau pont de Sénégambie via la rive sud comme itinéraire alternatif pour atteindre leur destination en Gambie et en dehors.

 Des milliers de personnes utilisent quotidiennement les services le ferry qui dessert Banjul jusqu’à Barra. L’installation des ponts de débarquement qui durera un mois, risque de perturber les voyages et le commerce.

 Au cours des derniers mois, des accidents quasi mortels ont suscité de nombreuses inquiétudes quant à la sécurité publique.