Tchad : le taux de prévalence du sida a baissé de moitié

La prévalence qui était de 3,3% en 2015 est revenue à 1,5% en 2018. Le récent rapport de l’ONUSIDA, révèle que 9.4 millions de personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leur statut sérologique.

 

La Journée mondiale de lutte contre le Sida a été célébrée ce dimanche 2 décembre au Palais du 15 janvier, à N’Djamena, en présence de la Première Dame, Hinda Déby, de plusieurs officiels et des membres d’associations.

Le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh s’est félicité de l’implication personnelle à un haut degré de la Première Dame, nommée récemment Ambassadrice spécial de l’ONUSIDA. « Son combat incessant associé aux efforts d’autres acteurs ont permis au Tchad d’accomplir des progrès considérables. La prévalence qui était de 3,3% en 2015 est revenue à 1,5% », a relevé Aziz Mahamat Saleh.

Cependant, fait-il observer, la moitié de la population malade ne connaît pas son statut. Comme mesure phare dans la nouvelle stratégie du Tchad, le ministre Aziz Mahamat Saleh a fait mention de la décentralisation de la riposte, qui va s’accompagner du renforcement de la prévention et de la garantie dans la prise en charge. Il a dénoncé ce qu’il appelé « l’orgueil mal placé » de certains hommes face à la maladie, les invitant à faire dépister tous ceux qui sont sous leur responsabilité.

La représentante d’ONUSIDA au Tchad, Pr. Mame Awa Faye, a laissé entendre que le thème de cette édition pousse à l’action, avant d’insister sur le renforcement du dépistage, un moyen qui selon elle, favorisera l’élargissement du traitement et l’intensification de la prévention.

Pour sa part, la Première Dame Hinda Déby a indiqué que les résultats actuels incitent à l’optimisme. Mais pour garantir la victoire sur le Sida d’ici 2030, l’Ambassadeur spécial de l’ONUSIDA invite ses compatriotes à mettre les bouchées doubles à travers un dépistage massif et un changement radical de comportement. Elle a invité les jeunes à adopter un comportement responsable, à privilégier leur éducation et à nourrir des ambitions pour eux et leur pays.

G5 Sahel : 1 953 milliards d’euros pour financer 40 projets

La conférence de financement du programme d’investissements prioritaires aura lieu le 6 décembre 2018 à Nouakchott en Mauritanie.

 

Prélude à la conférence de coordination des partenaires et bailleurs de fonds du G5 Sahel pour le financement du programme d’investissements prioritaires (PIP), le point focal du G5 Sahel Tchad a organisé un atelier national d’information et de sensibilisation ce vendredi 30 novembre 2018 à N’Djamena.

Dans le cadre de ce programme, le Tchad, par le biais du point focal, va soumettre des projets allant dans ce sens lors de la conférence de financement du PIP qui aura lieu le 6 décembre 2018 à Nouakchott en Mauritanie.

Projet éducation : le Tchad propose d’offrir des opportunités d’éducation aux enfants et adolescents (filles et garçons) qui sont hors scolarisation. Car, au niveau du G5 Sahel, 22 millions d’enfants sont hors scolarisation dont 1 200 000 au Tchad, selon une étude menée par l’UNICEF en 2016. Le projet du Tchad vise à s’intéresser aux enfants non préscolarisés ; non encore inscrits à l’école primaire ; aux non scolarisés et déscolarisés précoces, aux réfugiés, retournés et déplacés interne en âge scolaire.

En matière d’infrastructures, volet transport, il est question de réaliser les études et la construction des liaisons ferroviaires, de construire l’aérodrome de Zouar et la création de la compagnie aérienne du G5 Sahel. La liaison ferroviaire couvrira l’axe N’Djamena-Niamey-Ouagadougou-Bamako-Nouakchott. La Transsaharienne Liwa-Rigrig de l’axe Massakory-Bol-Ngouri-Liwa doit être achevée ; la construction de la route Ngouri-Mao. Ce projet a un coût total de 210,235 millions d’euros.

Dans le domaine des Technologies d’Information et de la Communication, le Tchad propose d’améliorer la sécurité des personnes et des biens dans les zones frontalières du Tchad grâce aux TICs ; d’offrir aux populations des zones frontalières du G5 Sahel l’accès à tous les services des TICs et d’améliorer les conditions de vie des populations du G5 Sahel à travers l’accès à distance des services de base (santé, éducation, état civil).

Sur le plan énergétique, il est prévu la construction des photovoltaïques. Sur l’axe défense et sécurité, la mise en place des instances comme le centre sahélien de sécurité, la plateforme de coopération en matière de sécurité, le collège de défense, l’académie régionale de Police de Koundoul, le groupe d’action rapide, surveillance et intervention, la force conjointe du G5 Sahel est indispensable.

Le coût global du PIP 2019-2021 est de 1 953 milliards d’euros pour 40 projets retenus. De ce montant, 2 263 millions d’euros sont considérés comme acquis (financement attendu des Etats membres), soit 10% du coût du projet. Selon le coordonnateur du point focal du G5 Sahel Tchad, Tchaknoné Enock, le G5 Sahel ne concerne pas seulement la sécurité mais il prend également en compte le développement. Raison pour laquelle ces projets de divers domaines ont été conçus.

La conférence du 6 décembre 2018 de financement du PIP du G5 Sahel marquera le passage à la mise en œuvre concrète de la volonté politique, des orientations, des directives et des travaux techniques entreprises par les instances du G5 Sahel depuis sa création en 2014, pour changer la destinée des zones et des populations isolées, frontalières, marginalisées et menacées de l’espace sahélo-saharien.

Le programme d’investissements prioritaires découle de la Stratégie pour le Développement et la Sécurité (SDS). C’est un programme composé de projets régionaux structurants et des projets concernant principalement les zones frontalières, articulés autour des quatre axes stratégiques à savoir la Défense et Sécurité, la Gouvernance, les Infrastructures et développement humain et la Résilience.

Afrique Centrale : les problèmes de sécurité débattus à N’Djamena

La 47e réunion de l’UNSAC se tiendra dans la capitale tchadienne du 03 au 07 décembre prochain.

 

La 47e réunion du comité consultatif permanent des nations unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC)) aura lieu du 3 au 7 décembre prochain à Ndjamena, la capitale du tchadienne, selon un communiqué du Bureau régional des nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA). Comme lors des précédentes sessions, la rencontre de N’Djamena permettra de faire le point de la situation géopolitique et sécuritaire dans les onze pays membres, notamment l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), le Congo, la République démocratique du Congo (RDC), le Gabon, la Guinée Equatoriale, le Rwanda, Sao Tomé et Principe, et le Tchad.

L’UNOCA assure le Secrétariat du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) depuis mai 2011. Cette mission incombait auparavant au Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC) basé à Lomé au Togo.

Mis en place le 28 mai 1992 par le Secrétaire général de l’ONU le Comité est une réponse à une demande formulée le 28 novembre 1986 par les pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Ils souhaitaient disposer d’un outil permettant de faire face aux nombreux conflits auxquels ils étaient confrontés dans les années 1980. Il s’agissait en réalité de se doter d’un cadre de concertation pour mieux répondre aux menaces qui compromettaient la stabilité de la sous-région ainsi que son intégration et son développement durable.

 

Tchad : Idriss Deby reçoit le prix d’As des leaders de la promotion féminine

La distinction a été donnée par le Conseil national des femmes leaders du Tchad. C’était à l’occasion de la célébration de la Journée de la liberté et de la démocratie.

 

Idriss Deby œuvre pour la promotion de la femme. En tout cas, c’est ce que pense le Conseil national des femmes leaders du Tchad (Conaf). Ce conseil vient de décerner le prix d’As des leaders de la promotion féminine. C’était le 1er décembre à l’occasion du 28ème anniversaire, de la célébration de la Journée de la liberté et de la démocratie.

En lui décernant ce prix, la Conaf, a tenu à témoigner sa reconnaissance au chef d’Etat tchadien pour ses efforts en faveur de la promotion féminine. En réponse, le Chef de l’Etat a rassuré la gente féminine qu’il est et sera leur avocat. « Je voudrais vous dire ici, mes chers frères, que si vous pensez que la femme tchadienne n’a pas sa place à tous les niveaux de l’échelle, vous vous êtes trompés » a-t-il martelé.

Pour la présidente du Conaf, Mariam Mahamat Nour, « Depuis votre investiture à la magistrature suprême, vous vous êtes investis à fond, contre vents et marrées et avez actionné tous les leviers pour hisser le plus haut possible la femme tchadienne ».

Rappelons que depuis e début de cette année 205 femmes ont été nommées par Idriss Deby à des postes à responsabilité dans l’administration tchadienne.

 

Tchad : la Mission BENELUX-TCHAD annoncée

L’évènement se tiendra du 10 au 12 décembre au Hilton Hôtel de  N’Djamena. Plusieurs hommes d’affaires européens y sont attendus.

 

Et de quatre, pour la Mission économique et d’investissement BENELUX-TCHAD. Du 10 au 12 décembre prochain, les entreprises, les spécialistes, les acteurs internationaux se réuniront au Tchad. C’est à l‘initiative du Cabinet Afric Connecting European Business To Africa. A travers cet évènement, le cabinet ambitionne de connecter des entreprises des pays du Benelux avec ceux du Tchad.

Cette réunion entre les différentes entités du monde des affaires, est un moyen de favoriser le développement de divers secteurs économiques tchadiens par des échanges croisés. Ainsi, les rencontres se font en B2B. Les opérateurs économiques désireux de développer leurs affaires sont invités à s’inscrire sur une liste. Cette enregistrement leur donne la possibilité de rencontré des partenariats techniques, commerciaux ou financiers, avec qui au terme de plusieurs échanges, ils pourront signer des contrats.

D’ailleurs, l’organisation annonce la présence de 15 hommes d’affaires, des institutions européennes et d’une délégation représentant le gouvernement néerlandais à cet évènement. Ce gouvernement organisera en outre, un atelier en faveur des jeunes entrepreneurs et des femmes. Des conférences et des tables rondes seront également organisées en présence des responsables politiques, des représentants des institutions internationales et des opérateurs économiques. Les thématiques qui y seront abordées seront liées à l’agriculture, l’élevage, l’eau, l’énergie, les financements et le développement des opportunités d’affaires entre le Benelux et le Tchad.

 

Tchad : le gouvernement dément tout bombardement au Tibesti

Selon son porte-parole, « en aucun cas les forces de défense et de sécurité ont pilonné la population ».

 

Le conflit entre le gouvernement et la population de la localité de Miski dans la province du Tibesti date du mois d’août dernier. Dans une série d’attaques menées par le pouvoir, le gouvernement déclare avoir « délogé l’ennemi ». Selon la population de Miski, qui a créé un comité d’auto-défense, le gouvernement s’est engagé dans cette bataille pour s’accaparer les richesses de la région, notamment des mines d’or.

Selon Gali Gatta Ngoté, un député d’opposition, ce conflit est le résultat d’une opposition entre le gouvernement et la population sur le partage des ressources. « Le gouvernement voudrait carrément faire déguerpir un village pour pouvoir installer une usine d’exploitation de l’or. Cette population a légitimement négocié son statut en ce qui concerne le partage de la production et des bénéfices. Donc ce qui reviendrait comme leur part si cette exploitation devait avoir lieu. Ce dialogue de sourd a duré plus de deux ans et s’est conclu par la décision de la part du gouvernement central de les faire dégager par la force », explique le député.

Selon plusieurs sources, la population de la région continue de subir de lourds bombardements des forces aériennes tchadiennes. Le gouvernement nie être impliqué dans de quelconques attaques contre des civils. Mais celui-ci souligne par ailleurs ce qu’il appelle « l’exercice de la puissance publique » pour la défense des ressources de l’Etat.

Oumar Yaya Hissein, porte-parole du gouvernement tchadien. « Dire qu’en tant que gouvernement, nous avons lancé des bombes sur une population civile, est une affirmation gratuite. En aucun cas les forces de défense et de sécurité n’ont pilonné la population. On ne peut pas se permettre de dire qu’il y a des ressources et qu’on peut les contrôler individuellement. Je crois qu’il y a une procédure pour les exploiter. Mais le fait que chacun se lève un matin et veuille les exploiter de manière individuelle, sans pour autant tenir compte des textes, vous conviendrez avec moi que c’est aller à contre-courant de ces textes. Et là, la force publique s’exerce », souligne le porte-parole du gouvernement.

Il y a deux jours, plusieurs députés de l’opposition ont déposé une motion au parlement, proposant la création d’une mission parlementaire devant se rendre sur place. Mais ce déplacement ne pourra avoir lieu que si la sécurité est assurée.

Procès de Patrick Ho : le nom d’Idriss Deby encore cité

Procès de l’homme d’affaire chinois se déroule actuellement au tribunal de Manhattan. Il a fait des révélations sur le Président Tchadien.

 

Patrick Ho a contre-attaqué. À la suite du témoignage à charge de Cheikh Tidiane Gadio, dans le cadre de son procès pour corruption qui se déroule en ce moment au tribunal de Manhattan, l’homme d’affaires chinois a déballé contre ce dernier.

Selon Libération, qui a rendu compte de l’audience, Ho assure que l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères tente de se donner le beau rôle en affirmant qu’il ignorait que des paquets-cadeaux remis au Président tchadien, Idriss Déby, contenait 2 millions de dollars en espèces. Le journal ajoute qu’il a déclaré que non seulement Gadio était au courant, mais qu’il réclamait 100 mille dollars, pour le Forum de Dakar, dont la première édition se tenait à ce moment-là.

L’homme d’affaires chinois a enfoncé le clou en affirmant, selon la même source, que, “de la même façon”, Gadio a pris de l’argent de Total, de Hertz et d’une société de téléphonie zimbabwéenne. Et qu’il avait menacé d’aller au Tchad détruire la réputation de Ho et Cie, s’il ne rentrait pas dans ses fonds. Cette menace serait contenue dans un message envoyé à son fils, Babacar Gadio, qui se trouvait à l’époque à Dubaï.

Libération, repris par Seneweb, rapporte que lorsque l’avocat de Ho l’a interrogé sur ce message, Gadio a répondu qu’il s’agissait d’une façon d’exprimer sa frustration.

Ce n’est pas tout. Selon Libé, au cours de son interrogatoire, Gadio aurait reconnu avoir touché 20 mille dollars d’un homme d’affaires dont le nom n’a pas été révélé.

Le procès Ho se déroule depuis mardi dernier à Manhattan. L’homme d’affaires chinois est accusé d’avoir versé des pots de vin de 2 millions de dollars au Président du Tchad pour obtenir des contrats pétroliers dans son pays. Gadio était accusé d’avoir servi d’intermédiaire et d’avoir touché 400 mille dollars en contrepartie.

L’ancien chef de la diplomatie a nié les faits. Arrêté et emprisonné pendant quelques jours à New York, au début de l’affaire, au mois de novembre 2017, il a été assigné à résidence avant que la justice américaine n’abandonne les poursuites contre lui en échange d’un témoignage à charge contre Patrick Ho.

Tchad : mise sur pied d’une stratégie nationale de mécanisation de l’agriculture

Un atelier national de validation de la stratégie nationale de mécanisation agricole au Tchad a débuté à N’Djamena depuis le 29 novembre.

 

Le Ministère de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles en partenariat avec le fonds des Nations-unies pour l’alimentation (Fao) ont lancé ce jeudi 29 octobre 2018 à l’hôtel La Résidence, un atelier national de validation de la stratégie nationale de mécanisation agricole au Tchad.

Dans le cadre de la mécanisation de son agriculture amorcée depuis quelques années, le Tchad a soumis pour la validation un projet sur la stratégie nationale qui s’articule autour de trois axes notamment, l’amélioration des pratiques agricoles, l’accès au matériel agricole au profit de producteurs et le renforcement du rôle du secteur privé dans l’approvisionnement du matériel agricole.

Pour le représentant de le Fao au Tchad, Mohamadou Mansour Ndiaye, la volonté politique de faire de la mécanisation agricole un levier pour le développement économique du pays est à saluer. « Le Fao marque sa disponibilité à accompagner le Tchad dans ses efforts de relever le niveau de performance du secteur agricole, sans lequel nous ne pourrons pas atteindre les objectifs d’une sécurité alimentaire et d’un bon niveau de nutrition à la population», précise-t-il.

Pour lui, cette stratégie qui répond au besoin du gouvernement de créer un environnement favorable au développement de la mécanisation agricole sera mise en œuvre à l’horizon 2030 avec trois phases dont une première pour cinq ans et deux autres pour trois ans chacune. « Nous sommes confiants que la stratégie contribuera à la création d’un environnement favorable au développement de la mécanisation agricole de manière à apporter des réponses aux contraintes inhérentes au développement de la chaine d’approvisionnement du matériel agricole, de la demande et au renforcement des institutions liées à la mécanisation agricole », ajoute-t-il.

Pour la ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, Lydie Béassemda, la mécanisation est la 1ère préoccupation des pays africains et surtout sahéliens. « Le secteur agricole occupe une place importante dans l’économie nationale. De nos jours, pour les jeunes, cultiver plus en peinant moins est de nature à les retenir à la terre. Il est plus valorisant, car plus professionnel pour eux de disposer d’un tracteur ou d’un motoculteur que de se servir d’une houe », clarifie-t-elle.

Tchad : Le ministre des finances suspend son inspecteur général

Allali Mahamat Abakar, a également suspendu six autres fonctionnaires. La note de service signée à cet effet a été rendu publique le 29 novembre.

 

Ils sont tous accusés de manquements professionnels graves. Nous parlons ici, des sept fonctionnaires du ministère des finances et du budget qui ont été suspendus par le ministre Allali Mahamat Abakar. La note de service précise que ces agents se sont rendus coupables lors de leurs missions de contrôles des régies financières et services administratifs dans les régions du Logone occidental et du Mandoul.

La suspension qui semble le plus surprenant est celle de l’inspecteur général de la police. Selon le site Alwihda Info, Dillah Kouloumaye, « se serait livré à une véritable chasse aux sorcières contre certains cadres du ministère ».

Toujours selon ce site internet, « l’interpellation injuste de certains cadres du ministère lors de ces contrôles de routine, notamment à Sahr et à N’Djamena, lui est imputable. Certains responsables des régies financières ont même été incarcérés ».

Les journalistes déclarent alors que « l’Inspecteur serait impliqué à son tour dans le détournement des fonds ».

Le Tchad veut étendre la protection sociale

Un atelier a été organisé sur le sujet depuis le 29 novembre 2018. Il a été présidé par le  ministre de la fonction publique, du travail et de dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi.

 

Au Tchad comme dans d’autres pays d’Afrique centrale, le système de protection sociale est loin d’être renforcée. Selon l’Organisation internationale de travail (Oit), seulement 18% de la population en Afrique centrale est couverte par au moins une prestation de protection sociale. Cette préoccupante situation a conduit l’Oit à organiser cet atelier qui vise à renforcer l’effectivité des principes et droits fondamentaux du travail, la mise en conformité des législations nationales aux normes fondamentales de travail et le renforcement de capacité de mandants nationaux.

Selon Adama Draman B, spécialiste en protection sociale de l’Oit, cet atelier doit permettre de créer les conditions d’une plus grande cohérence et d’une synergie entre les différents acteurs pour une efficacité dans la mise en œuvre des interventions dans le domaine de la protection sociale « Il vise d’une part à renforcer les capacités des différents acteurs dans le domaine de la protection sociale et d’autre part à adopter une feuille de route consensuelle pour le renforcement et l’extension du système de protection sociale en République du Tchad », précise-t-il.

Pour le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Ali Mbodou Mbodoumi, le système de protection sociale fait l’objet d’une grande réflexion au plus haut niveau de l’Etat. « Face à cette situation, le président de la République a défini une vision à l’horizon 2020-2030 à travers le Tchad que voulons qui prend en compte dans son aspect social, la réduction des inégalités, la promotion de l’inclusion sociale, la facilité de l’accès à la santé et à l’éducation », annonce-t-il.

Selon l’Organisation internationale de travail, seulement 29% de la population mondiale bénéficie d’une protection sociale adéquate.