Tchad : les parlementaires outillés sur la prévention et la gestion des crises alimentaires grâce à Oxfam

Oxfam en partenariat avec les membres de l’Alliance pour les filets sociaux au Tchad a organisé, ce jeudi 28 mars, une journée d’information parlementaire sur la prévention et gestion des crises alimentaires et nutritionnelles à l’intention des parlementaires tchadiens.

L’objectif global de cette activité est d’améliorer l’implication des parlementaires dans la prévention et la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles au Tchad à travers leur mobilisation, information et responsabilisation quant à la prise des décisions relative à la mise en place et le financement du Plan national de Réponse humanitaire au Tchad.

Pour le président de la commission ODD de l’Assemblée nationale et représentant de l’Alliance, le cadre du Plan national de Développement 2017-2021, le Tchad a placé la lutte contre la faim parmi ses objectifs prioritaires. « Il importe d’engager des réflexions à travers la transmission des bonnes pratiques pour appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de sa stratégie de lutte contre la faim et de la malnutrition », a exhorté le président de la commission ODD, Issa Mardjo Djibir.

Pour permettre aux parlementaires concernés de mieux comprendre la situation alimentaire et nutritionnelle au Tchad, des présentations notamment sur :

  • la situation nutritionnelle et alimentaire actuelle au Tchad (Résultats du cadre harmonisé),
  • des engagements nationaux et internationaux du Tchad vis-à-vis de l’alimentation et de la nutrition
  • et le recueil d’engagements des parlementaires de la commission Objectifs du développement durable (ODD) de l’assemblée pour la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad ont été faites.

Autour de ces différentes présentations, des échanges fructueux ont eu lieu pour l’amélioration des résultats que ce soit sur le plan agricole, pastoral et politique. « Les enseignements tirés des discussions nous permettront en tant que parlementaires d’être davantage outillés pour appuyer et évaluer les actions du gouvernement dans cette vision », a affirmé Issa Mardjo Djibir.

Mettre terme à la faim et à la malnutrition sous toutes les formes d’ici 2030 font partie intégrante des ODD. En relayant cette ambition, l’Alliance pour les filets sociaux au Tchad souhaite faire en sorte que toutes les personnes notamment les enfants et les plus vulnérables aient accès de façon permanente à une alimentation suffisante en qualité et en qualité.

Tchad : pour Oxfam, la gente féminine du Bahr El Gazal et du Kanem est discriminée

Une étude menée récemment pat l’ONG affirme que les filles et les femmes issues de ces localités sont mises à l’écart par les hommes.

 

Pas d’accès et d’utilisation des ressources productives. Pas de possibilité de prendre des décisions dans leurs ménages et dans la communauté. C’est le quotidien que vivent les filles et les femmes des provinces de du Bahr El Gazal et du Kanem. C’est d’ailleurs ce que démontrent les résultats d’une étude menée par l’ONG Oxfam au Tchad.

Selon la coordinatrice genre et protection d’Oxfam, Erlande Fanord cette « étude identifie les défis et causes profondes de l’exclusion et de la discrimination des femmes et des jeunes filles. Le projet observe les défis qui éloignent les femmes et les filles du chemin vers la résilience notamment les normes sociales, religieuses et culturelles discriminatoires, le manque d’accès des femmes aux informations et connaissances et leurs besoins différenciés ».

Il est donc question avec cette enquête d’améliorer la compréhension des enjeux liés aux inégalités du genre et les implications pour la construction de résilience dans ces provinces. Et celle-ci s’inscrit dans le cadre du projet « Emploi, résilience et cohésion sociale dans la bande sahélienne et la zone du Lac-Tchad, appelé ‘’Reste-Trsut Fund’’ ».

Sur la base des résultats obtenus au terme de l’étude, Oxfam recommande : « l’organisation et le renforcement des capacités d’acteurs locaux, l’inclusion et la participation des jeunes et des femmes, les plaidoyers pour l’engagement des autorités et l’intégration d’une approche multi acteur représentative dans les systèmes de gouvernance locale ».

Oxfam est une confédération internationale de 19 organisations qui travaillent ensemble, avec des partenaires et communautés locales, dans plus de 90 pays. L’ONG est présente au Tchad depuis 1966 et en étroite ligne avec la société civile.

 

Filière lait: des opportunités à saisir

Une rencontre entre les principaux acteurs de cette filière au Tchad s’est tenu vendredi dernier à l’occasion de la journée internationale du lait.

 

Le Tchad a célébré le 1er juin 2018, la journée internationale du lait placé sur le thème « mon lait, je le veux ». La coalition « lait local » composée d’Oxfam, APESS et la COPAFIB a procédé au lancement officiellement de la campagne pour la promotion et la défense du lait local au Tchad.

Cette rencontre qui s’est tenue dans un hôtel de N’Djamena vise d’abord à sensibiliser la population à une consommation informée et responsable ; à définir le rôle clef que joue le lait local dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région du sahel et ses énormes potentiels économiques ; voir comment mettre de garde-fou contre le défi climatique, économique et politique dont la concurrence déloyale estimée à 500 milliards de FCFA d’importation annuelle de poudre de lait.

Malgré son apport non négligeable à l’économie tchadien, la filière lait locale fait face à d’énormes défis (alimentation bétail, collecte, concurrence du lait en poudre). Les plaidoyers des producteurs visent à améliorer leurs accès aux financements, la valorisation et la reconnaissance du rôle et de la place des femmes dans la filière lait locale et l’optimisation de la gouvernance du secteur.

En effet, en plus de la mobilisation sociale autour du lait local et la démarche pour une consommation responsable, les producteurs et productrices, les acteurs mènent des plaidoyers auprès du gouvernement et des institutions pour : l’amélioration de l’accès à l’alimentation du bétail, en lien avec les enjeux de la production ; l’augmentation du pourcentage de lait issu des exploitations familiales dans l’industrie laitière, en lien avec les enjeux de la collecte ; la mise en place d’une politique commerciale et fiscale favorable au développement des filières locales.

Rappelons que le lait de vache représente entre 20% et 40% des revenus issus de l’élevage dans les pays sahéliens.

 

Aide humanitaire : Oxfam distribue des kits d’hygiène aux réfugiés centrafricains

Oxfam Intermon Tchad a lancé il y a deux semaines, une campagne de distribution des kits d’hygiène aux réfugiés centrafricains, basés dans les villages environnants de la ville de Goré.

Chaque kit distribué renferme deux boules de savons, deux bidons de vingt litres pour l’approvisionnement en eau, une boîte de javel et une aiguière par ménage. Au total, 11 villages bénéficient de cette aide dans le canton Kaba Roangar. Les études réalisées par l’ONG Oxfam et ses partenaires en février 2018 ont relevé des besoins accentués en Eau, Hygiène et Assainissement dans les camps des réfugiés. Raison pour laquelle, avant la distribution des kits, les techniciens d’Oxfam ont fait des démonstrations de lavage des mains aux réfugiés. Des conseils pratiques sont donnés aux réfugiés sur l’importance du lavage des mains après la toilette. Quelques consignes sont laissées pour la dose de javel à mettre dans un bidon d’eau de 20 litres.

Dans le canton de Balla, à 23 Km de la ville de Goré, cette action est appréciée par les bénéficiaires. Tarasma Sebastien est l’un d’entre eux : “les démonstrations de lavage vont me permettre de sécuriser mes 6 enfants et leur mère. Surtout le Javel nous permettra de traiter l’eau pour éviter les maux de ventre”. Assala Neola reconnait que les conditions d’hygiène n’étaient pas bonnes et que cette aide vient à point nommé, “ les kits d’hygiène vont me permettre de stopper la diarrhée de ma fille actuellement malade”, se réjouit-il.

Cette distribution entre dans le cadre de la réponse d’urgence offerte par Oxfam Tchad aux réfugiés centrafricains. Le Tchad continu d’enregistrer l’arrivée massive des réfugiés venant de la RCA. Plus de 30.000 autres sont en ce moment arrivés depuis décembre 2017. Actuellement le pays enregistre plus de 100 000 réfugiés centrafricains et près de 40 000 retournés.

Oxfam apporte une réponse d’urgence aux réfugiés centrafricains au Tchad

Cette mesure d’urgence intervient afin de pallier à la situation de vulnérabilité à laquelle sont confrontés les réfugiés de la RCA au Tchad

Depuis décembre 2017, des Centrafricains fuient les exactions des milices de leur pays et se réfugient dans les villages du département de Kaba Roangar, au Sud du Tchad,

à 30 kilomètres de la ville de Goré. Pour venir en aide à ces réfugiés  l’organisme Oxfam construit des latrines et points d’eau.

Les réfugiés de la RCA ont été pris en charge par les populations des villages hôtes de décembre 2017 à février 2018, en partageant les récoltes et la terre pour les activités champêtres. C’est à partir de mars 2018 que les humanitaires ont commencé à intervenir en apportant les premières aides. Ces réfugiés sont en train d’être relocalisés vers les villages à l’intérieur du département de la Nya Pendé pour plus de sécurité car, à la frontière avec la RCA, les milices Seleka traversent et viennent pour certaines exactions comme voler des bétails au Tchad.

Pour pallier à la situation de vulnérabilité des réfugiés centrafricains, Oxfam Tchad a commencé la construction des latrines et des puits d’eau tout au long des camps des réfugiés et des villages hôtes. Oxfam Tchad trouve que la population hôte mérite aussi d’être soutenue car elle a tout perdu en partageant le peu qu’elle a déjà avec les réfugiés à leurs arrivées.

Cette réponse d’urgence d’Oxfam Tchad permet aux réfugiés d’avoir une bonne hygiène de vie en cette saison des pluies.