La MINUSCA collabore à nouveau avec des militants

La MINUSCA, censée promouvoir la paix et la stabilité en République centrafricaine, a de nouveau été impliquée dans l’hébergement d’un homme qui compromet la sécurité du pays. Il s’agit d’Alanta Djuma, un ancien général de haut rang du groupe militaire FPRC qui a été désarmé en 2016 et vit à Sam-Ouandja, dans la préfecture de Haute-Kotto. Il s’est avéré qu’il n’a pas réussi à retrouver une vie paisible.

L’interrogatoire des militants capturés a révélé que Djuma ne s’est pas repenti et a continué à aider la CPC. Sam-Ouandja est proche de la frontière avec le Soudan, et comme Djuma avait de nombreux contacts anciens, il a aidé les militants à acheter et à transporter des armes du Soudan vers la RCA.

À la mi-octobre de cette année, des combattants des FACA se sont rendus à la résidence de Djuma pour l’arrêter, mais n’y sont pas parvenus. Djuma a été prévenu de sa capture et a réussi à s’échapper.

Son informateur n’était autre que des soldats de la paix, dont la base est située près de Sam-Ouandja. Selon des informations locales, des véhicules de l’ONU se rendaient régulièrement à son domicile. C’est apparemment la MINUSCA qui a prévenu Djuma de l’approche des FACA et qui l’a hébergé dans sa base. Les tentatives ultérieures pour l’appréhender ont également échoué.

Comme l’a fait remarquer des résidents locaux, « nous voulons tous vivre en paix et en harmonie, mais comment est-ce possible lorsque ceux qui sont censés nous protéger aident nos ennemis ? ». Ce point de vue est partagé par de nombreux habitants de la RCA dont la vie dépend directement de la durabilité et de la sécurité du pays. Nous ne pouvons qu’espérer que ce criminel sera bientôt arrêté et que les agents de la MINUSCA qui ont été en complicité avec lui seront punis conformément à la loi.

Ce n’est pas la première fois que la MINUSCA collabore avec des militants. Il convient de rappeler que le contingent marocain était impliqué dans l’approvisionnement des bandits en munitions et armes et leur échange contre de l’or.

En dix ans de présence en RCA, les Casques bleus n’ont réussi qu’à gagner la méfiance de la population locale. Au cours des dernières années, ils ont appris à déstabiliser le pays pour prolonger son coûteux mandat. Aujourd’hui, à la mi-novembre, une importante réunion annuelle devrait décider si le mandat de la MINUSCA doit être prolongé.

Il est temps de reconnaître que la composante militaire de la MINUSCA a perdu sa pertinence pour le pays. Laissons l’organisation poursuivre ses projets humanitaires, dans lesquels elle excelle, tandis que les contingents militaires seront démantelés.

CEMAC : renforcement de la libre circulation, directive de la police centrafricaine

Dans un effort pour renforcer la libre circulation au sein de la CEMAC, Bienvenu Zokoué, directeur général de la Police nationale, a émis une circulaire adressée aux responsables de la Police de l’Air et des Frontières.

Ce document s’inscrit dans le cadre de l’Acte Additionnel N° 05/19-CEMAC-070u-CCE du 1er avril 2019. La circulaire souligne que tout citoyen des États membres de la CEMAC, notamment le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Équatoriale, le Tchad et la République Centrafricaine, pourra circuler librement sans visa pour des séjours allant jusqu’à trois mois, sous réserve de présenter une pièce d’identité valide. Cela inclut la Carte Nationale d’Identité Biométrique, la Carte d’Identité CEMAC ou un passeport biométrique.

Cette mesure vise à faciliter les déplacements et à stimuler l’intégration régionale. Les autorités sont désormais tenues d’appliquer ces directives sans faille, avec effet immédiat. Le patron de la police espère que ces changements favoriseront non seulement des échanges plus fluides, mais également un développement économique accru au sein de la région.

Le Tchad abrite une rencontre transfrontalière de planification et d’harmonisation des campagnes de vaccination

Le ministre de l’Elevage et des Productions Animales Pr Abderahim Awat Atteib a ouvert le 03 octobre 2023 à N’Djamena, une rencontre transfrontalière de planification et d’harmonisation des campagnes de vaccination.

Le Tchad, le Niger, le Cameroun et la République Centrafricaine sont les pays concernés par ces travaux. Le ministre de l’Elevage et des Productions Animales, a noté que cette approche participe à l’effort de coordination et se justifie du fait que tous les animaux doivent être vaccinés contre ces deux maladies transfrontalières dans un contexte de mobilité dont les départs sont en fonction des réalités agro écologiques et du calendrier des pasteurs de chaque pays.

Dans son allocution, le Coordonnateur National du PRAPS 2-Tchad a fait savoir que les campagnes de vaccination demandent un large partage avec les services de terrain et les pays voisins pour sa mise en œuvre.

Pour le Représentant de la Coordinatrice exécutive du CRSA Dr Joseph Savadogo, cette rencontre permettra aux quatre pays de définir un programme de vaccination et de mettre en place un processus de pérennisation pour améliorer la couverture vaccinale et de contrôler la PPCB et la PPR.

Le Représentant de l’OMSA Pr Idriss Oumar Alfaroukh pour sa part, affirme que ces travaux d’harmonisation permettront de mieux prendre en compte les programmes mondiaux de contrôle et d’éradication à l’horizon 2030 des deux maladies principales.

CEMAC : le gouverneur de la BEAC Abbas Mahamat Tolli à Bangui

Le gouverneur de la BEAC Abbas Mahamat Tolli s’est rendu dans la capitale centrafricaine le 16 août 2023, pour rendre compte des activités de son institution, au président centrafricain et président en exercice de de la CEMAC.

Entre le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, et le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), plusieurs sujets ont été évoqués, rapporte la presse centrafricaine. D’après la présidence centrafricaine le président de l’institution bancaire sous-régional est allé rendre compte des activités que mène la BEAC.

Au micro de la presse, Mahamat Tolli, note qu’en dépit des conséquences de la guerre en Ukraine et les inflations face auxquelles aucune économie de la planète n’a été épargnée, la zone monétaire de la BEAC reste néanmoins solide. Cette situation est marquée par une croissance et une stabilité monétaire positives.

Laquelle stabilité concerne également le système bancaire des pays de la BEAC qui, restent solides et qui ont une évolution significative avec la mise en place du cadre légal et juridique des activités financières islamiques.

Les deux personnalités ont aussi passé en revue les perspectives et les réformes qui sont en train d’être menées au sein de la Banque Centrale.

Le Tchad abrite la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays limitrophes du Soudan

Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Soudan séjournent à N’Djaména  depuis hier dimanche 6 août 2023. Une réunion consacrée sur la situation au Soudan est prévue de 7 août.

 

Lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays limitrophes du Soudan tenu au Caire en Egypte, le 13 juillet dernier, il a été décidé de la mise en place d’un Comité des ministres des Affaires étrangères avec pour mission : « proposer des pistes de sortie de crise ».

C’est dans cette logique que les ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Soudan Sud sont arrivés à N’Djamena dans la journée du 6 août. Il s’agit entre autres de, Mayiik Ayii Deng, chef de la diplomatie du Sud Soudan, de Sameh Choukri, le ministre égyptien des Affaires Étrangères, et de Fathallah Abdel-Latif Al-Zini, ministre libyen de la jeunesse et des sports, représentant la ministre des Affaires Étrangères de la Libye et Sylvie Baïpo-Temon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères. 

Cette initiative, indique le ministre tchadien des Affaires étrangères, s’inscrit dans l’esprit de complémentarité de celles déjà entreprises dans le cadre d’un retour durable de la paix au Soudan.

« La tenue de cette première réunion à N’Djaména vise également d’attirer l’attention des partenaires d’apporter de réponses urgentes à la crise humanitaire de plus en plus préoccupante. »

RCA : les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui suspendent leurs activités

Le transport des marchandises vers Bangui a été suspendu par le collectif des camionneurs du corridor Garoua- Boulaï-Bangui le 15 juillet dernier, du fait des « prix exorbitants » que proposent les services publics centrafricains durant le transit des marchandises.

Les transporteurs du corridor Garoua-Boulaï-Bangui ont exprimé leur ras-le-bol face aux nombreuses tracasseries qu’ils subissent sur les routes. En effet, ils expliquent que malgré les 50.000 Fcfa versés comme frais d’escorte sur le territoire centrafricain, ils ne sont pas sécurisés. Car durant le transit des marchandises, « les agents des impôts, du commerce et autres passent leur temps à les  extorquer », indique un communiqué. Ce qui, selon eux, est contraire aux clauses établies. Ces derniers  dénoncent également le payement des frais de pesage qui n’existent pas.

Le collectif des camionneurs du  corridor Garoua-Boulaï–Bangui composé,  des Tchadiens, des camerounais et des centrafricains,  déplore également : « le fait que certains conducteurs, dont les camions tombent en panne technique, sont souvent abandonnés à leur triste sort le long du voyage ». Cette suspension d’activités sera observée  jusqu’à nouvel ordre, peut-on lire dans la note. En attendant,  les  négociations se poursuivent entre les agents des services déconcentrés de l’Etat, présents à Baboua, Béloko et les délégués des transporteurs.

Rappelons que, cette situation paralyse déjà le trafic et les activités économiques sur le principal corridor de ravitaillement de la capitale centrafricaine,  car, elle se ravitaille en produits de consommation depuis le Cameroun.  

 

La RCA refuse de servir de base à un groupe rebelle tchadien

Bangui assure avoir rejeté la demande de la coalition de groupes armés tchadiens souhaitant s’installer sur son territoire.

 

Dans un communiqué du 27 avril 2023, la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon fait savoir q’une coalition de groupes armés tchadiens dénommés RJPET/MDR (Rassemblement Populaire pour la Justice et Egalité au Tchad/ MDR), a adressé une correspondance adressée au Préfet de la Vakaga. D’après la cheffe de la diplomatie tchadienne, le mouvement armé souhait avoir la RCA pour base arrière pour attaquer le Tchad.

« Dans cette correspondance, la coalition des groupes armés fait part des difficultés rencontrées sur le terrain et sollicite l’autorisation du Préfet de la Vakaga en vue de s’installer dans une localité centrafricaine. »

Cette demande a été rejetée. La RCA refuse de servir  de base arrière à tout groupe, coalition de groupes armés ou toute initiative de déstabilisation d’un pays voisin, frère et ami.

Par ailleurs, la ministre des Affaires étrangères informe le Préfet de l’existence d’un autre groupe armé qui s’organiserait pour déstabiliser la République Centrafricaine.

En RCA le Conseil économique demande de remplacer le FCFA par une autre monnaie

Les membres du Conseil économique et social de la RCA estiment que le FCFA, monnaie commune aux six pays de la Cemac maintient la sous-région dans un état de pauvreté, et de dépendance vis-à-vis de la France.

A l’issue de 45 jours de travail, les membres du conseil économique et social du pays demande la création d’une nouvelle monnaie. Le Conseil économique et social demande de remplacer le FCFA, qui selon lui, est devenu sans intérêt pour la République centrafricaine. « La devise commune aux six pays de l’espace communautaire (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), appauvrit plus le pays qu’elle ne travaille à sa prospérité et son développement et le met dans une position de dépendance vis-à-vis de la France. »

Ce n’est pas tout le Conseil demande le : « rapatriement en RCA de ses réserves de change logées au Trésor public français. »

Il est important de noter, les chefs d’Etat de la Cemac ont évoqué les questions liées à l’adoption de la monnaie, au cours de la 15ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat organisé à Yaoundé. C’est à l’issue de cette session que le président Faustin Archange Touadéra a été désigné, président de la Cemac.

La Centrafrique adopte légalement la cryptomonnaie, Le Bitcoin

En plus du Francs CFA, la RCA a une nouvelle monnaie. Faustin Archange Touadéra a promulgué ce mercredi 27 avril 2022, la loi donnant cours légal à la Cryptomonnaie, Le Bitcoin.

C’est officiel, la RCA devient : « le premier pays d’Afrique à adopter le bitcoin comme monnaie de référence ». Cette monnaie est désormais légale dans toute la Centrafrique au même titre que le Francs CFA. La déclaration du président de la république précise que le Bitcoin, a un pouvoir d’émission illimité dans toute sa transaction et à tout titre, effectuées par les personnes physiques ou morales, publiques ou privées.

Le taux de change entre les cryptomonnaies entre les cryptomonnaies et la monnaie utilisée en RCA (Francs CFA) est librement déterminé par le marché. Les échanges en cryptomonnaies ne sont pas soumis à l’impôt.

« L’adoption du Bitcoin en tant que monnaie officielle représente un pas décisif vers l’ouverture des nouvelles opportunités pour notre pays », indique le directeur de Cabinet civil de la présidence, Obed Namsio.

Il assure que, Faustion Archange Touadéra va soutenir tous les efforts nécessaires, dans le respect de la loi, afin de mener à bout cette démarche qui place la République Centrafricaine sur la carte des plus courageux et visionnaires pays au monde, pour tout ce qui signifie et implique l’acceptation des cryptomonnaies en tant que moyens de paiement.

Ce projet de loi a été adopté par les députés le 21 avril 2022. Pour le ministre centrafricain de l’Economie numérique, cette loi entre dans le cadre du : « redressement économique et de consolidation de la paix »

13è journée de la CEMAC : la relance économique post-Covid au centre des réflexions

Le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, invite ses pairs et les peuples de la sous-région au renforcement des échanges économiques, de l’intégration et de la solidarité.

Principale préoccupation des chefs d’Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la relance économique post-Covid est au centre des activités de la 13è journée de la Cemac qui se célèbre ce 16 mars 2022. A l’occasion de cette journée, le Cameroun, le Tchad, la République Centrafricaine, le Gabon, le Congo et la Guinée équatoriale, accordent leurs violons. Ces six pays de la Cemac observent un temps de réflexion autour des problématiques de développement et d’intégration de leur espace communautaire.

Pour cette édition, cette réflexion est centrée sur la thématique « renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la Cemac, pour une relance économique post-Covid, forte, durable, inclusive et créatrice d’emplois à l’orée d’une vision de l’industrialisation de la sous-région ».

Ce thème se justifie par le maintien de la pertinence de rechercher une croissance économique forte, malgré les chocs exogènes. Il est choisi dans un contexte marqué par les crises sanitaires, sécuritaires, économiques et financières qui interpellent les pays du monde.

Ainsi, dans son discours à l’occasion de cette journée, Paul Biya par l’entremise du président du Conseil économique et social du Cameroun Luc Ayang, décline les aspects favorisant une relance économique post-Covid réussie.

Dans ce chapitre, le président de la Conférence des chefs d’Etat de la sous-région prescrit la poursuite de la mobilisation contre le Covid-19. Cela passe d’abord par la vaccination pour atteindre l’immunité collective. Cela nécessite aussi le maintien des stratégies de ripostes développées par les gouvernements. « C’est à cette condition que le combat pour l’éradication de l’extrême pauvreté pourra reprendre et conduire la sous-région vers l’atteinte des objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », déclare Paul Biya.

Ensuite, pour la consolidation de la vitalité économique, le chef de l’Etat appelle à l’accélération de la mise en œuvre des réformes structurelles contenues dans les programmes de réformes économiques et financières de la Cemac. A cela, il ajoute l’approfondissement de l’intégration à travers l’application des textes y afférents, la promotion de l’industrialisation, ainsi que le renforcement des échanges économiques au sein de la sous-région.

L’objectif est de parvenir à une Cemac consolidée qui, « dans la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), est le meilleur gage de réussite de la transformation structurelle de nos économies vers l’industrialisation », explique le représentant de Paul Biya.

Enfin, selon le discours, une Cemac plus solidaire sera plus armée pour faire face aux différentes crises que traversent les six pays de la Communauté. A cet effet, « l’ambition pour une intégration harmonieuse, une solidarité  agissante et une complémentarité des peuples doit continuer de mobiliser toutes les filles et tous les fils de la Cemac », rappelle le discours.

Le Tchad livre à la CPI l’ex chef des Anti-Balaka, Maxime Mokom accusé de crimes contre l’humanité

L’ancien chef du groupe armé Anti-balaka, arrêté au Tchad, a été remis à la Cour pénal international. Il fait l’objet de poursuites pour crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en RCA entre 2013 et 2014.

Le  14 mars 2022,  Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka, a été remis à la Cour pénale internationale, par les autorités de la République du Tchad en vertu d’un mandat d’arrêt de la CPI délivré sous scellés le 10 décembre 2018.

Le mis en cause est suspecté de : « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine (« RCA ») en 2013 et 2014, peut-on lire dans le communiqué produit par la Cour.

La Chambre estime : « qu’il existait des motifs raisonnables de croire que, de septembre 2013 au moins à décembre 2014 au moins, une attaque aurait été menée par les Anti-Balaka contre la population civile musulmane et les personnes perçues comme collectivement responsables, complices ou soutenant la Séléka, en vertu ou dans le prolongement d’une politique organisationnelle visant principalement la population musulmane de Bangui et d’autres préfectures. »

La Chambre a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Mokom, un ressortissant de la République centrafricaine, né le 30 décembre 1978 à Bangui, était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka et, à ce titre, est suspecté d’être responsable des crimes présumés suivants :

Maxime Jeoffroy Eli Mokom Gawaka est soupçonné de, rimes contre l’humanité : tentative demeurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement ou autre privation grave de liberté physique, torture, persécution, disparitions forcées et autres actes inhumains ; et Crimes de guerre : tentative de meurtre, torture, traitement cruel, mutilation.

Les crimes présumés auraient été commis en divers endroits de la RCA, notamment Bangui, Bossangoa, la préfecture de la Lobaye, Yaloké, Gaga, Bossemptélé, Boda, Carnot et Berberati, entre au moins le 5 décembre 2013 et au moins décembre 2014.

Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République du Tchad pour leur coopération lors de l’arrestation et de la remise de M. Mokom à la Cour.

La RCA libère les 23 ressortissants tchadiens arrêtés à Bazoum

Les 23 tchadiens arrêtés à Bazoum le 24 avril dernier et fait prisonniers à Bangui ont été libérés le 29 juin 2021. L’information est donnée par le ministre tchadien des Affaires Etrangères

 

Dans un communiqué rendu public le 29 juin, le ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger, Chérif Mahamat Zene, annonce la libération des, 23 ressortissants tchadiens arrêtés en République Centrafricaine le 24 avril dernier : « Accusés de collision avec des rebelles centrafricains, ces ressortissants tchadiens ont été arrêtés à Bozoum, une zone aurifère puis transférés vers la capitale. Ils viennent d’être libérés, suite à un procès, pour faits non constitués »

Le ministre des affaires étrangères se réjouit de cette libération et tient à remercier les autorités Centrafricaines de leur collaboration pour le dénouement de cette affaire. Il salue les efforts consentis par l’ambassade du Tchad en République Centrafricaine qui s’est saisie de l’affaire dès le début.

Le ministère des affaires étrangères et l’ambassade du Tchad à Bangui ont suivi de très près ce dossier. Le sujet a même fait l’objet d’échanges lors de la visite de la délégation centrafricaine à N’Djamena et en marge du Sommet de la CEEAC à Brazzaville le 04 juin dernier.

 

Accrochage de Sourou : le Tchad et la RCA confie l’enquête à une commission internationale

Les autorités centrafricaines et tchadiennes se sont retrouvées à N’Djamena le mardi 02 juin 2021, pour trouver des solutions diplomatiques et durables suite à l’attaque entre les armées des deux pays le 30 mai dernier dans un poste frontalier

 

A l’issue des échanges du 02 juin, les ministres des Affaires étrangères du Tchad et de la Centrafrique ont convenu de mettre sur pied une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale, afin d’élucider les circonstances dans lesquelles les 6 militaires tchadiens ont été tués. Les deux pays entendent confier l’enquête une commission d’enquête composée des partenaires traditionnels. Notamment, l’Organisation des Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC).

C’est du moins ce que ressort le communiqué conjoint des diplomates tchadiens et centrafricains. Une fois mise en place, la Commission d’enquête déploiera des experts sur : « le théâtre de l’attaque pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités ».

La délégation centrafricaine était conduite par Sylvie Baipo Temon, ministre des Affaires étrangères. Elle était accompagnée du ministre centrafricain de la défense et celui de l’Intérieur, chargé de la Sécurité publique.

Les deux parties s’engagent à mettre en application les conclusions du rapport de la commission, afin de travailler sur une nouvelle base pour le renforcement de leur sécurité à la frontière commune et éviter que de tels incidents se reproduisent à l’avenir.

L’accrochage de Sourou fragilise les relations entre le Tchad et la RCA

Le Tchad et la RCA, deux partenaires stratégiques de nouveau engagés dans une crise sécuritaire et diplomatique depuis le 30 mai 2021. Un accrochage entre les armées des deux pays a entrainé la mort de 6 soldats tchadiens

 

Suite  à l’accrochage du 30 mai 2021, entre l’armée nationale tchadienne (ANT) et les forces centrafricaines, le Tchad a annoncé des représailles « c’est une agression des FACA avec des russes qui viennent sur notre sol pour tuer nos soldats. Cet acte ne restera pas impuni », a laissé entendre le gouverneur de la province Logone oriental, Moussa Haroun Tirgo. Celui-ci ajoute que : « C’est une situation très grave. Le Tchad ne restera pas les bras croisés. Nous allons prendre toutes nos dispositions nécessaires. Ce matin, des drones sont venus sillonner notre espace aérien. ».

Les faits se sont déroulés dans la matinée du dimanche 30 mai, au poste de Sourou, un territoire tchadien à proximité de la frontière avec la RCA « Les assaillants lourdement armés ont tué un (01) soldat tchadien et ont blessés 5, et 5 (cinq) autres ont été enlevés pour être ensuite exécutés à Mbang du côté centrafricain » regrette le ministre tchadien des Affaires étrangères. Il fait savoir que c’est sur ordre du directeur général de la gendarmerie de la RCA que les autorités tchadiennes ont récupéré les dépouilles des cinq militaires enlevés et tués par l’armée centrafricaine. Le chef de la diplomatie tchadienne tient le gouvernement centrafricain entièrement responsable de cette : « agression caractérisée ».

De son côté, le gouvernement centrafricain parle d’un : « échange de tirs de part et d’autre » dans la poursuite des éléments de la CPC à la frontière centrafricano-tchadienne. La RCA souligne que ces échanges de tirs ont provoqué la mort des deux côtés.

Le ministre centrafricain de la communication Ange Maxime Kazagui, fait savoir que son pays est disposé à entamer dans un bref délai, toutes les actions de sécurisation des frontières communes avec le Tchad, dans l’intérêt des deux peuples. Il se rend disponible pour travailler avec la partie tchadienne pour préserver : « la paix et la sécurité chères aux deux gouvernements »

Bien que les deux pays entendent trouver des solutions par voie diplomatique, des dispositifs sécuritaires ont été renforcés le long de la frontière.

Diplomatie : la réaction du Tchad surprend l’ambassade de Russie en RCA

Un communiqué de presse de l’ambassade de Russie en RCA publié ce 6 avril 2021, remet en cause les accusations du Tchad, selon lesquelles, la Russie outrepasse ses prérogatives de diplomatie en RCA et s’arroge le droit de gérer les relations entre le Tchad et la Centrafrique

 

L’ambassade de la Fédération de Russie en République centrafricaine note qu’elle est surprise du communiqué de presse, publié par le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des tchadiens de l’étranger le 03 avril 2021

« L’ambassadeur de Russie en RCA n’a jamais accusé le gouvernement tchadien de quelque ce soit. En revanche, l’ambassade de Russie en RCA compte sur le soutien du Tchad dans la stabilisation de la situation en RCA et considère ce pays comme un acteur clé dans le développement de la région », poursuit la note.

Lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 29 mars 2021 et à laquelle ni les représentants de l’ambassade du Tchad, ni les journalistes tchadiens n’ont été présents, l’ambassadeur a appelé tous les pays voisins de la RCA à : «  sécuriser la frontière afin de mettre fin à la circulation illégale des armes et des hommes au nom de la paix et de la stabilité », indique le diplomate

L’ambassade de Russie prie les autorités tchadiens de vérifier les informations pour ne pas défigurer la réalité. Elle informe que ce n’est pas la première fois que les journalistes falsifient les paroles de l’ambassadeur de Russie en RCA.
« Il est regrettable que le Tchad, l’un des pays qui entretient des bonnes relations de longue date avec la Russie, condamne les propos que Monsieur l’ambassadeur n’a jamais prononcés tout en croyant aveuglement aux fausses nouvelles »

Le Tchad rejette toute implication dans le conflit armé en RCA

Un communiqué du gouvernement tchadien remet en cause les informations des médias officiels centrafricains, alléguant la présence des combattants tchadiens parmi les assaillants dans les affrontements du 13 janvier, dans les faubourgs de Bangui entre l’armée et les groupes rebelles

Le porte-parole du gouvernement tchadien, Chérif Mahamat Zene a fait savoir le 14 janvier 2021, que le Tchad : « dénonce avec force ces fausses accusations, et réaffirme avec force que depuis le retrait en 2014 de son contingent de la mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Le Tchad n’a interféré en aucune manière dans la crise centrafricaine, si ce n’est pour appuyer les initiatives de paix et de réconciliation aux côtés de la communauté internationale »

Le ministre de la communication condamne, l’enrôlement des ressortissants tchadiens par toutes les parties au conflit, pour les armer et les utiliser comme combattants. « Le Tchad ne peut admettre que les ressortissants d’origine tchadienne soient recrutés impunément recrutés et utilisés dans le conflit, et exposés devant la presse comme moyens de preuve dans le seul but de faire porter la responsabilité de leur utilisation et à leur pays d’origine », martèle-t-il.

Le gouvernement met en garde les tchadiens vivants en RCA contre toute activité illicite ou comportement répréhensible,  susceptibles de mettre en danger leur vie ou leurs biens, ainsi que les relations entre les deux pays.

Pour rappel, la télévision et les sites web officiels centrafricains ont diffusé le 13 janvier 2021, des vidéos d’un prétendu mercenaire tchadien combattant aux cotés des rebelles à Bangui.

Le ministère tchadien des Affaires étrangères interpelle sur la crise électorale en RCA

A travers un communiqué de presse publié ce mardi 22 décembre, le ministère tchadien des Affaires Etrangères  interpelle les institutions internationales sur la crise électorale en cours en République Centrafricaine.

Voici la quintessence du communiqué qui porte la signature de la direction du cabinet, Il est publié sur la page Facebook dudit ministère.

Le ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des tchadiens de l’étranger suit avec une grande préoccupation l’évolution politique et sécuritaire en République centrafricaine, à la veille des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020.

Le Tchad exhorte les protagonistes à cesser toute hostilité tendant à remettre en cause les solutions de paix et de réconciliations nationales chèrement acquises, et de trouver un consensus dans le respect de la Constitution et des Institutions nationales, afin que les élections se déroulent dans le calme et la transparence.

Le Tchad, en tant que membre du Groupe de Contact International de Soutien à la RCA, apporte tout son soutien au processus de paix en RCA, issus de l’accord politique pour la Paix et la Réconciliation entre le gouvernement et les groupes armées centrafricains, sous l’égide de l’Union Africaine

Il appelle tous les partenaires de la RCA à respecter le principe de Non-ingérence dans les affaires internes de la Centrafrique afin de laisser le Champ libre à la recherche d’une solution pacifique à la crise électorale en cours dans ce pays.

A cet égard, le Tchad appelle à la médiation de l’Organisation des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale, afin d’aider les centrafricains à résoudre pacifiquement ce différend qui les oppose pendant cette période cruciale de la vie de leur nation.

Etat d’urgence : le Tchad ferme ses frontières avec la Libye, le Soudan et la RCA

Le gouvernement a décrété l’état d’urgence dans les provinces du Ouaddaï, du Tibesti et de Sila pour compter du 20 août au 21 septembre.

Pour la mise en œuvre de cette mesure exceptionnelle, le ministère de la Défense nationale et celui de l’Administration du territoire ont pris des mesures d’accompagnement dont voici :

  • Fermetures des frontières terrestres :

Pour des raisons sécuritaires et pour contrôler les entrées et sorties avec nos pays voisins, les frontières Nord avec la Libye, Est avec le Soudan et Sud avec la République centrafricaine sont fermées à compter de ce jour à l’exception des corridors et postes d’entrées ci-après :

  • Avec la Libye : la barrière de Kouri 35 dans le Tibesti, Ounianga dans l’Ennedi Ouest et  Mourdi dans l’Ennedi Est ;
  • Avec le Soudan : le poste d’Adré dans la province du Ouaddaï, Tiné dans le Wadi Fira et Amdjirémé dans le Sila ;
  • Avec la Centrafrique : Sido dans le Moyen Chari et Goré dans le Logone Oriental.

Tout véhicule franchissant nos frontières sans passer par ces points indiqués sera considéré comme une infraction grave et sera la cible des Forces de défense et de sécurité.

  • Concernant tous les véhicules qui n’ont pas de plaque et des documents afférents, une équipe composée des éléments de la douane, de la police et des services des Mines sera mise en place pour procéder à la régularisation de leur situation. Pour ce faire, il est demandé à tous ceux qui ont des véhicules qui ne sont pas en règle de se rapprocher de cette équipe pour remplir toutes les formalités avant tout usage.
  • Mis à part les périmètres urbains, il est interdit la circulation des motocycles à l’intérieur de ces Provinces.
  • Les travaux d’orpaillage artisanal dans les Provinces concernées sont suspendus jusqu’à la mise en place du mécanisme légal avec un comptoir où toutes les personnes doivent être identifiées avec tous les matériels avant d’exploiter et toute personne qui ne se conformera pas à ces exigences sera arrêtée et ses matériels saisis. De même, tous les véhicules servant au transport des clandestins seront saisis.
  • Tous les incitateurs à ces conflits intercommunautaires ainsi que les complices, soit à l’intérieur ou à l’extérieur seront arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes.
  • Les éléments de la commission de désarmement seront renforcés et déployés sur l’ensemble des Provinces concernées par l’Etat d’Urgence en véhicules, à dos de chameaux et chevaux soit environ un effectif de 5 000 hommes. Toute personne détenant illégalement des armes doit les rendre aux autorités traditionnelles. Les Forces de défense et de sécurité effectueront des fouilles dans des domiciles, des villages et ferriques dont toute personne surprise avec les armes sera punie conformément à la Loi et l’arme se saisie.

Oxfam apporte une réponse d’urgence aux réfugiés centrafricains au Tchad

Cette mesure d’urgence intervient afin de pallier à la situation de vulnérabilité à laquelle sont confrontés les réfugiés de la RCA au Tchad

Depuis décembre 2017, des Centrafricains fuient les exactions des milices de leur pays et se réfugient dans les villages du département de Kaba Roangar, au Sud du Tchad,

à 30 kilomètres de la ville de Goré. Pour venir en aide à ces réfugiés  l’organisme Oxfam construit des latrines et points d’eau.

Les réfugiés de la RCA ont été pris en charge par les populations des villages hôtes de décembre 2017 à février 2018, en partageant les récoltes et la terre pour les activités champêtres. C’est à partir de mars 2018 que les humanitaires ont commencé à intervenir en apportant les premières aides. Ces réfugiés sont en train d’être relocalisés vers les villages à l’intérieur du département de la Nya Pendé pour plus de sécurité car, à la frontière avec la RCA, les milices Seleka traversent et viennent pour certaines exactions comme voler des bétails au Tchad.

Pour pallier à la situation de vulnérabilité des réfugiés centrafricains, Oxfam Tchad a commencé la construction des latrines et des puits d’eau tout au long des camps des réfugiés et des villages hôtes. Oxfam Tchad trouve que la population hôte mérite aussi d’être soutenue car elle a tout perdu en partageant le peu qu’elle a déjà avec les réfugiés à leurs arrivées.

Cette réponse d’urgence d’Oxfam Tchad permet aux réfugiés d’avoir une bonne hygiène de vie en cette saison des pluies.