Les véritables motivations qui ont poussé Déby à choisir la Russie comme principal allié du Tchad, contrairement à la France et aux États-Unis

Il semble que le projet de rapprochement tchado-russe ne soit pas le fruit des derniers mois, mais remonte plutôt à l’époque du défunt maréchal Idriss Déby Itno le père du président actuel Mahamat Idriss Déby.

 

Cependant, l’accident de sa mort, période de propagation du Covid, et la mise en œuvre par la Russie de sa propre opération en Ukraine a retardé le projet, selon ce qui a été révélé par le site d’information   »Jeune Afrique”, où il a rapporté que certaines personnalités influentes dans les décisions prise par le président Déby concernant sa démarche visant à établir une coopération réelle et élargie avec la Russie dans le domaine militaire et sécuritaire, à l’instar des pays voisins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui font partie de la nouvelle alliance militaire créée l’année dernière avec la coordination et l’expertise russes, dont appelé l’Alliance des États du Sahel (AES).

C’est ce qui a poussé le président Déby à se rendre à Moscou le 24 janvier, où il a fait passer un message aux dirigeants de Paris et de Washington selon lequel le Tchad dispose d’alliés sur lesquels il peut compter dans divers domaines, notamment militaire et sécuritaire, et qu’il suit la voie des pays de l’alliance sahélienne en décidant son indépendance de l’influence française et américaine, qui est devenue insupportable sur le territoire tchadien.

Au cours de son premier mois en tant que président élu du pays, le président Mohamed Idriss Déby a commencé à pratiquer une nouvelle politique dans le pays basée sur l’indépendance dans le choix des partenaires militaires et sécuritaires du Tchad, d’une manière adaptée aux objectifs qu’il vise à atteindre, en éliminant les mouvements rebelles actifs aux frontières du pays avec le Soudan et la Libye. Parmi les dirigeants les plus éminents entourant le président Déby qui lui ont conseillé d’avancer vers l’établissement d’une coopération militaire intensive avec Moscou, on trouve le général Idriss Youssef Boy, Directeur du Bureau Civil à la Présidence de la République du Tchad, et Mahamat Ahmat El Habou, Ministre d’État et Secrétaire Général à la Présidence de la République et qui a obtenu son PhD en sciences mathématiques de l’Université d’État de Moscou.

C’est ce qui résume réellement la scène politique tchadienne. D’une part, N’Djamena a récemment renforcé sa coopération avec Moscou de manière rapide et significative, alors que les relations entre les deux pays ont connu au cours des deux derniers mois des développements importants qui ont abouti à la signature de nombreux accords entre les deux pays dans plusieurs domaines, dont les plus importants sont militaires et sécuritaires, et les forces des deux pays ont participé à une opération spéciale sur le territoire de l’Afrique centrale, qui a abouti à la libération de 29 soldats tchadiens qui étaient kidnappé par un groupe terroriste extrémiste, dont la plupart des membres ont été éliminés.

Parmi les personnalités les plus importantes qui ont joué un rôle fondamental dans l’établissement du pont de coopération entre Moscou et N’Djamena figure peut-être le sociologue russe Maksim Shugaley, l’un des plus célèbres stratèges politiques de la compagnie paramilitaire russe ‘’Wagner », dont l’entrée dans le pays a été organisée à plusieurs reprises par l’Agence nationale de sécurité (ANS) du Tchad avec un passeport tchadien par l’ordre du Président Déby. Shugaley a été invité la veille du début des élections par le président Déby afin d’аssurer d’importantes consultations au siège électoral de Déby sur la manière de conduire le processus électoral et transmettre sa vaste expérience dans ce domaine aux 3.000 bureaux électorales qui soutiennent Déby. Cette visite n’était pas la première de Shugaley au Tchad, mais elle a été précédée d’une visite en mars dernier, où le président Déby l’a reçu personnellement dans sa résidence privée, la Villa Burkina, où les deux parties ont longuement discuté de nombreuses questions importantes, selon ce qui a été rapporté par le site d’information « Jeune Afrique ». Et sans oublier sa récente visite, au cours de laquelle il a participé aux préparatifs qui ont précédé l’inauguration du centre culturel russe à N’Djamena, « Russky Dom ».

D’une autre part, les relations tchado-françaises et tchado-américaines connaissent une rapide détérioration, et ce qui le confirme, c’est la demande faite par le gouvernement Déby au gouvernement Biden de retirer 75 soldats de son groupe spéciale présent à la base française d’Adji Kosseï de N’Djamena, ce qui s’est effectivement produit fin avril dernier, notamment après que certains des proches du président cités précédemment ont confirmé à ce dernier que Washington cherchait à mettre son candidat Succès Masra sur le trône Tchadien  et qu’il cherchait à déstabiliser. le pays, ce que le sociologue russe Maksim Shugaley a confirmé à travers une publication sur son compte Telegram, dans lequel il a confirmé son soutien à Deby lors des élections présidentielles.

Malgré les déclarations du porte-parole du Pentagone à l’époque selon lesquelles le processus de retrait des forces américaines du Tchad était temporaire et serait réexaminé après les élections, mais évidemment le président Déby n’entendait pas rouvrir le dossier du retrait des forces américaines avec les responsables américains, ce qui a été confirmé. par des sources sécuritaires à l’intérieur du palais présidentiel.

Ce qui concerne la présence française au Tchad, qui est considéré comme le dernier bastion des forces françaises au Sahel, elle connaîtra également un déclin significatif au cours des prochains mois, après que le gouvernement français a décidé de réduire le nombre de ses forces de 1 000 soldats à seulement 300, portant ainsi un coup fatal à Paris.

Coopération : la Russie entend accroitre le nombre de bourses aux étudiants Tchadiens

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Tom Erdimi a accordé le 16 avril 2024 une audience à l’Ambassadeur de la Fédération de Russie au Tchad, Vladimir Sokolenko.

 

Au cours de cette audience, les deux personnalités ont échangé autour des sujets liés au développement des relations entre les deux pays dans plusieurs domaines notamment la coopération interuniversitaire ainsi que la signature future de quelques accords spécifiques lors de la mission de la délégation tchadienne à Moscou les mois à venir.

Saluant cette bonne coopération bilatérale qui date depuis l’époque soviétique, l’Ambassadeur de la Fédération de Russie a saisi l’occasion en déclarant que son pays va accroître davantage le nombre des bourses d’études aux étudiants Tchadiens de façon graduelle allant jusqu’à 700 dans les prochaines années.

Pour le Ministre d’État, la transparence liée à la gestion de ces futures bourses doit être un impératif au niveau de toutes les échelles pour que les bénéficiaires ne puissent pas rencontrer des obstacles et des difficultés quelconques lors du processus.

Coopération : le nombre d’étudiants en Russie sera doublé

La promesse a été faite à Moscou par le président de la Fédération de Russie dans le cadre des échanges avec le président de transition, Mahamat Idriss Deby, en visite officielle en Russie.

 

Les deux hommes se sont rencontrés en tête à tête à Moscou le 24 janvier 2024. Les chefs d’Etats du Tchad et de la Russie ont évoqué plusieurs sujets relatifs à la coopération bilatérale entre leurs deux pays et des discussions sur l’actualité internationale. Dans son discours, le président tchadien de transition, Mahamat Idriss Deby a indiqué qu’il : « ambitionne un partenariat solide avec la Russie pouvant ouvrir une nouvelle ère dans les relations russo-tchadiennes », rapporte le service de presse de la présidence du Tchad.

Il s’agit d’après cette source, d’u  nouveau cap aux relations tchado-russes. « Dans un premier échange devant la presse, le président russe Vladmir Poutine, s’est appuyé sur l’ancienneté de cette coopération pour marquer sa disponibilité à porter la coopération à un niveau élevé, tout en félicitant le chef de l’Etat, général Mahamat Idriss Deby Itno pour le travail accompli à la tête du pays. »

En plus du renforcement de la coopération sur  le plan économique, social que politique il est prévu le renforcement du nombre d’étudiants tchadien en Russie. « Le nombre, déjà revu à la hausse, sera doublé », annonce le président russe.

Coopération : Mahamat Idriss Deby en visite officielle en Russie

Le président tchadien de transition rencontrera ce 24 janvier 2024, Vladmir Poutine, président de la République Fédérale de Russie.

 

Sur invitation Vladmir Poutine, Mahamat Idriss Deby Itno se trouve à Moscou. Il est arrivé en début de soirée du 23 janvier dans la capitale russe, à l’aéroport de Vnoukovo 2. Le président tchadien a été reçu les autorités russes, une dizaine d’Ambassadeurs africains et la colonie tchadienne.

Mahamat Idriss Deby et Vladmir Poutine évoqueront sans doute, la relation diplomatique entre le Tchad et la Russie, les questions sécuritaires au Tchad et dans le Sahel. La présence militaire en Afrique et sans doute des problèmes économiques dont l’acheminement du blé et d’autres produits vers le Tchad.

12 autres pays africains se sont mobilisés à travers leurs Ambassadeurs à l’aéroport. Il s’agit notamment, des ambassadeurs Plénipotentiaires du Gabon, du Royaume du Maroc, du Mali, de la RCA, de la RDC, du Soudan, de l’Algérie, du Sud-Soudan, de la Gambie, du Burundi, du Rwanda, de l’Égypte et de la Lybie.

La Russie prête à accompagner le Tchad dans le processus de modernisation des équipements militaires

Dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays, la Fédération de Russie se dit prête à aider la république du Tchad dans le processus de réparation et de modernisation des équipements de production soviétique

 

Certains équipements de l’armée tchadienne sont produits par la Russie. C’est dans ce cadre que le pays de Vladmir Poutine se dit prêt à accompagner le Tchad dans, la réparation, et la modernisation des équipements de production : « soviétique et russe ».

Ainsi, au cours d’une concertation avec une délégation tchadienne le 24 juin 2021 à Moscou, le vice-ministre russe de la Défense, le colonel général Alexandre Fomine fait savoir que des spécialistes de son pays sont prêts à accompagner Le Tchad dans ce processus. Il laisse entendre que : « l’armée tchadienne est équipée d’un grand nombre d’équipements militaires de production soviétique et russe ». « Nos États sont liés par des liens d’amitié à long terme et très forts, des liens très étroits dans le domaine de la coopération militaire et technique. Nous avons une histoire très riche. Nous apportons une aide au renforcement des capacités de défense de nos États, et donc à la protection de la souveraineté, de l’intégrité territoriale », poursuit-il
Le Vice-ministre russe de la Défense confie que : « la République du Tchad est armée d’un vaste ensemble d’équipements militaires et spéciaux de production soviétique et russe, qui nécessitent des réparations, un entretien et une modernisation réguliers. Et nous sommes prêts pour un tel travail. »

 

Diplomatie : la réaction du Tchad surprend l’ambassade de Russie en RCA

Un communiqué de presse de l’ambassade de Russie en RCA publié ce 6 avril 2021, remet en cause les accusations du Tchad, selon lesquelles, la Russie outrepasse ses prérogatives de diplomatie en RCA et s’arroge le droit de gérer les relations entre le Tchad et la Centrafrique

 

L’ambassade de la Fédération de Russie en République centrafricaine note qu’elle est surprise du communiqué de presse, publié par le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des tchadiens de l’étranger le 03 avril 2021

« L’ambassadeur de Russie en RCA n’a jamais accusé le gouvernement tchadien de quelque ce soit. En revanche, l’ambassade de Russie en RCA compte sur le soutien du Tchad dans la stabilisation de la situation en RCA et considère ce pays comme un acteur clé dans le développement de la région », poursuit la note.

Lors de la conférence de presse qui a eu lieu le 29 mars 2021 et à laquelle ni les représentants de l’ambassade du Tchad, ni les journalistes tchadiens n’ont été présents, l’ambassadeur a appelé tous les pays voisins de la RCA à : «  sécuriser la frontière afin de mettre fin à la circulation illégale des armes et des hommes au nom de la paix et de la stabilité », indique le diplomate

L’ambassade de Russie prie les autorités tchadiens de vérifier les informations pour ne pas défigurer la réalité. Elle informe que ce n’est pas la première fois que les journalistes falsifient les paroles de l’ambassadeur de Russie en RCA.
« Il est regrettable que le Tchad, l’un des pays qui entretient des bonnes relations de longue date avec la Russie, condamne les propos que Monsieur l’ambassadeur n’a jamais prononcés tout en croyant aveuglement aux fausses nouvelles »

Coopération : le Gabon et la Russie consolident les liens sur le plan sanitaire

Le ministre gabonais de la santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong a accordé une audience à l’ambassadeur de Russie au Gabon, Iliad F. Iskandarov le 3 novembre 2020

Dans le cadre de la lutte contre la covid-19 et le renforcement des liens entre la Russie et le Gabon, l’ambassadeur de Russie et le ministre de la santé entendent renforcer les relations sur le plan sanitaire. Le diplomate a fait une offre de formation et de recherche au membre du gouvernement. Il a été convenu au cours des échanges que les deux pays vont nouer des partenariats futurs en matière de formation des personnels de santé gabonais.

Pour faire face à la crise sanitaire imposée par la pandémie actuelle, l’ambassadeur de Russie a proposé une offre du vaccin développé par son pays pour prévenir contre la covid-19. Lequel es dénommé vaccin Spoutnik.

Il convient de rappeler qu’une demande d’enregistrement et de pré qualification dudit vaccin a été introduite à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par la Russie.

 

Tchad : la Russie apporte son appui à l’alimentation scolaire durable

Le gouvernement russe, à travers son ambassade, a contribué aux activités d’alimentation scolaire soutenues par le PAM au Tchad, à hauteur de 742 tonnes de farine de blé grâce à une donation de plus de 600 millions de francs CFA.

Dans ce pays, près de la moitié des jeunes ne sont jamais allés à l’école et près de 35% d’élèves ne finissent pas le niveau primaire. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) apporte une assistance technique au Ministère de l’éducation, aux autorités scolaires régionales et locales, aux écoles et aux communautés en fournissant des repas scolaires pour encourager l’assiduité.

Lors d’une cérémonie qui se déroulera au siège du PAM à N’Djaména le 11 mars, cet appui sera mentionné. La contribution russe a permis au PAM de cibler 57 851 élèves dans les provinces du Guéra, du Batha et du Kanem. Cela en diversifiant les repas scolaires produits et préparés localement.

Dans ces provinces, la communauté s’attèle à renforcer l’alimentation des enfants. Il a été mis en œuvre dans les écoles un programme d’alimentation scolaire qui relie la production à la préparation d’aliments frais servis pendant les repas. Cela permettant ainsi de placer les centres éducatifs au cœur du développement local. La farine de blé achetée avec la contribution russe est utilisée pour préparer des pâtes cuisinées aux élèves.

« Quand les enfants reçoivent des repas scolaires, ils restent à l’école ; Ils ont la nutrition dont ils ont besoin pour apprendre », a indiqué la Représentante du PAM au Tchad a.i., Madame Sally Haydock.  « Cette généreuse contribution de la Russie servira à soutenir les efforts menés par le PAM pour consolider un programme d’alimentation autonome et durable au Tchad », a-t-elle ajoutée.

La cérémonie a eu lieu au siège du PAM à N’Djaména, en présence du Secrétaire d’Etat de l’Education Nationale et de la Promotion Civique, Son Excellence Monsieur Lamine Moustapha, de l’Ambassadeur de la Fédération de Russie, Son Excellence M. Alexandr Chykov et de la Représentante du PAM, Mme. Sally Haydock.

Le travail du PAM au Tchad est effectué en étroite collaboration avec le Gouvernement, les agences des Nations Unies et des organisations nationales et internationales.

Nucléaire civil : la Russie entend apporter son aide au Tchad

Le nucléaire civil est-il une option pour le Tchad face aux faibles capacités de production du pays en matière énergétique ? C’est par l’affirmative que répond l’Agence fédérale de l’énergie atomique (Rosatom), l’entreprise d’État russe. Le 21 novembre dernier, Djimet Wiche et Malick Mahamat se sont entretenus avec Dmitry Shornikov, PDG de Rosatom Afrique centrale et australe, et Ryan Collyer, directeur général adjoint de Rosatom Afrique centrale et australe, sur les détails d’un tel projet.

« Le nucléaire revient beaucoup, beaucoup moins cher », assurent les dirigeants de Rosatom Afrique centrale et australe, bien que cela nécessite des investissements.

L’énergie nucléaire ne se fait pas du jour au lendemain. « C’est impossible ». La première étape, c’est de créer des infrastructures nucléaires mais pas seulement des infrastructures physiques. Il faut aussi légiférer afin de pouvoir accueillir une centrale nucléaire. Ensuite, des ressources humaines doivent être développées.

« Notre stratégie est que si nous créons une spécialité nucléaire, elle est entièrement gérée par le personnel local. Nous voudrions que vous, les Tchadiens, soyez opérationnels. Nous formons le personnel. C’est pourquoi, si nous décidons de coopérer, nous donnerons des bourses d’études aux étudiants tchadiens pour étudier les sciences nucléaires en Russie », précisent les dirigeants de Rosatom Afrique centrale et australe.

Ils sont d’avis que si l’Afrique bénéficiait d’une alimentation électrique fiable, bon marché et crédible, elle pourrait se développer beaucoup plus rapidement qu’elle ne se développe actuellement.

Rosatom, un pionnier du nucléaire

La première centrale nucléaire dans le monde a été mise en service en Russie en 1954. Rosatom est n°1 sur les centrales nucléaires en volume international. Elle détient 14% du marché mondial de l’enrichissement et un chiffre de 133,5 milliards de dollars de commandes étrangères.

La compagnie de l’État de Russie est leader mondial dans son domaine. N° 1 dans le monde par le nombre de contrats de plan d’énergie nucléaire, Rosatom vante des « avantages compétitifs ».

« Nous sommes entièrement intégrés du bas de l’échelle de valeur au sommet de celle-ci. Ce qui signifie que nous extrayons de l’uranium, enrichissons de l’uranium, fabriquons des charbons nucléaires, concevons un plan d’énergie nucléaire pour les réacteurs nucléaires, nous exploitons le nucléaire », expliquent Dmitry Shornikov et Ryan Collyer.

Lorsque la centrale nucléaire est en fin de vie, ils la déconnectent et s’occupent également du « back end » pour les charbons nucléaires. En d’autres mots, ils contrôlent absolument tout dans la chaine de valeur. « Nous sommes vraiment flexibles sur nos offres financières », expliquent-ils.