Tchad : objectif 50% de couverture en électricité dans deux ans

La question a été soulevée lors de la réunion de concertation avec les partenaires techniques et financiers sur la mise en œuvre du Plan national de développement.

 

Le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, M. Issa Doubragne a évoqué ce mardi 6 novembre la question de l’énergie qui a un impact sur les projets de développement, au cours de la réunion de concertation avec les partenaires techniques et financiers sur la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2017-2021.

« Le ministère du Plan et de l’Energie prévoit que d’ici 1 à 2 ans nous puissions augmenter le taux de couverture pour passer de 8% à 50% avec l’implication des partenaires techniques et financiers, notamment la SFI et la MIGA, des partenaires qui vont arriver pour appeler les investissements extérieurs dans le secteur de l’énergie, mais aussi le projet avec la partie chinoise pour le réseau de la ville de N’Djamena », a relevé le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragane.

Le gouvernement vise une évolution rapide de la couverture énergétique qui demeure une préoccupation majeure pour le confort des citoyens et le développement du pays. Depuis 1991, le taux de couverture énergétique est passé de 0,031% à 8,83%, soit une très faible évolution en 27 ans.

Tchad : 20 motocyclettes offertes à la police par la France

Ce don s’inscrit dans le cadre de la coopération française et a été remis hier 07 novembres aux éléments de maintien de l’ordre.

 

L’Ambassade de France au Tchad à travers la coopération française a remis ce mercredi 7 novembre dans les locaux de la Cfao, vingt motocyclettes à la police nationale tchadienne pour lutter contre la criminalité urbaine à N’Djamena.

Ces motocyclettes, de marque Yamaha 125, sérigraphies « Police », remises dans le cadre de la mise en œuvre du projet Fsp-Alat sont destinées à la police de proximité. Selon le 1er conseillé, chargé d’affaires à l’Ambassade de France au Tchad, Didio Marc, ce projet qui est mis en œuvre depuis 2014 prend fin en 2018. « Il est question d’aider la police à lutter contre la criminalité de la voie publique qui a sévi en été dernier dans la ville de N’Djamena. Cette remise vient clôturer les activités de ce projet », précise-t-il.

Selon Jean-Yves Mercier, chef du projet et conseiller à la direction général de la police, la coopération française à répondu favorablement à la  demande de la police nationale de renforcer ses capacités. « La coopération française a débloqué une somme de 44.000 euro, soit 29.000.000 fcfa », explique-t-il.

Pour Didio  Marc, cette remise s’inscrit dans un cadre d’accompagnement par la France de la montée en puissance de l’équipement d’unité spécialisée de la police et la gendarmerie nationale. « C’était l’objet du Fsp-Alat étendu dans son acception qui a permis d’identifier un nouveau besoin notamment la nécessité de lutter contre la délinquance des voies  publiques. C’est ainsi qu’une somme  de trente millions de Fcfa a été débloquée pour répondre à ce besoin », explique-t-il.

Selon le directeur général adjoint de la police, Sirandi Ongtoin, ces motocyclettes serviront d’outils de lutte contre la délinquance de la voie publique qui avait connu un pic particulier. « Ces motos seront données à l’unité spéciale concernée et seront utilisées de manière rationnelle. Nous souhaiterons que cette coopération soit pérennisée », annonce-t-il.

Tchad : les magistrats de retour sur les bancs

Ils prennent part depuis le 05 novembre à un atelier sur la vulgarisation de nouvelles dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale.

 

Un atelier organisé par l’Ecole nationale de formation judiciaire, de concert avec le Projet d’appui à la justice au Tchad (PRAJUST II), axé sur la vulgarisation de nouvelles dispositions du Code pénal et du Code de procédure pénale, s’est ouvert ce lundi 5 novembre à Bakara. L’atelier consacre des sessions de formation pour les magistrats.

Les travaux ont été ouverts par le ministre de la Justice, chargé des droits humains, M. Djimet Arabi. Selon Brahim Alkhali, directeur de l’ENFJ, l’objectif recherché est de renforcer les capacités des magistrats et éventuellement de permettre à ceux-ci de se spécialiser dans leur profession.

L’Ambassadeur, chef de Délégation de l’Union européenne au Tchad, Bertrand Soret a relevé « l’école nationale a un rôle primordial jouer pour contribuer à améliorer la qualité de la justice rendue et à rendre la justice fonctionnelle, indépendante, et impartiale ».

Pour sa part, le ministre de la Justice, DJimet Arabi, a déclaré que « l’atelier de vulgarisation des deux codes est une illustration de cette politique volontariste du gouvernement de la 4ème République ».

Coupe d’Afrique du slam poésie : N’Djamena accueille la compétition

Depuis le 06 novembre 36 pays du continent s’affrontent avec comme pour seule arme les mots. Cette compétition est une initiation de l’association Coupe d’Afrique du Slam Poésie.

 

Cette première édition regroupe 36 pays africains représentés chacun par un candidat.   On cite entre autres le Cameroun, le Maroc, l’Egypte, la RDC, le Burkina Faso, l’Angola, le Tchad… La Coupe d’Afrique du Slam Poésie (CASP) a été initiée en réponse à une réelle volonté de renforcer les synergies et les collaborations panafricaines. Elle se tiendra sur une semaine, du 05 au 10 Novembre 2018 au village artistique sis à l’espace Talino Manu de N’Djamena.

Le CAPS est inspiré du festival « Ndjam S’enflamme en slam » organisé chaque année depuis 2014 par l’artiste Didier Lalaye alias Croquemort.

Le représentant du Ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat Deyta Patrick, se réjouit de cette initiative qui, selon lui, est une première dans l’histoire de l’Afrique avant d’ouvrir les festivités de la coupe.

Le président du comité d’organisateur Didier Lalaye  a souligné le caractère important de l’histoire et les difficultés rencontrées par les organisateurs.

Le Slam est une branche musicale qui fait place aux mots, à la poésie et célèbre ces derniers. Il est devenu une expression culturelle très importante dans plusieurs pays d’Afrique. Il est la liaison entre l’art de la musique et la poésie.

Prix littéraire Tchadien : Koulsy Lamko est le lauréat 2018

Elle a reçu son prix des mains du ministère du développement de la culture et de l’artisanat et l’ambassade de la France au Tchad le 06 novembre dernier.

 

Auteur, dramaturge, poète, essayiste, musicien, romancier enseignant Koulsy Lamko est déclaré lauréat du prix littéraire tchadien deuxième édition ce mardi 6 novembre 2018 par le ministère du développement de la culture et de l’artisanat et l’ambassade de la France au Tchad à l’Ift.

Après Noel Netonon Ndjekeri, primé lors de la première édition 2017, Koulsy Lamko vient d’être reconnu par son pays pour l’avoir représenté sans cesse dans à travers la littérature. Pour le Ministre du développement de la culture et de l’artisanat Madeleine Alingué, cette distinction permet de rétablir les valeurs et pratiques de nos cultures, « est lauréat est celle ou celui qui reçoit publiquement la couronne comme signe de son talent, de sa créativité et de sa supériorité. Koulsy Lamko en est l’un, c’est pourquoi ce grand prix lui est décerné », déclare Mme Alingué.

Le grand prix littéraire 2018 est d’une valeur de deux millions de francs Cfa. Une attestation de reconnaissance et une décoration de la carte du Tchad portant l’image des écrivains tchadiens ont aussi été offertes à l’écrivain qui vit au Mexique.

Le lauréat dédie le prix à sa mère biologique qui a lutté sans relâche pour sa réussite « cette distinction non seulement me réjouis intimement, mais aussi magnifie le dur labeur de cette femme, ma mère, recroquevillée sur elle-même qui sans doute a compris très tôt qu’il fallait qu’elle se brule le cil, les sourcils au feu de bois pour m’arracher à la vie paysanne, le cahier d’écolier, le crayon la gomme pour inscrire son fils à l’école, il y a bien des décennies », se souvient Koulsy Lamko.

Tchad : Deux autres rhinocéros morts au parc de Zakouma

C’est le ministre de l’environnement, Sidick Abdelkérim Haggar qui en a fait l’annonce hier 06 novembre lors d’un point de presse.

 

La communication du ministre en charge de l’environnement confirme que deux carcasses supplémentaires de Rhinocéros noirs ont été découvertes au parc national de Zakouma, ce qui porte à quatre le nombre total de décès, sur les six bêtes réintroduites en mai dernier en République Sud-africaine. Deux autres rhinocéros ont été retrouvés morts dans le même parc fin septembre dernier. « Nous pouvons confirmer qu’aucun de ces rhinocéros n’a été braconné », informe le ministre.

Selon lui, les autopsies ont été effectuées sur les caresses des rhinocéros et divers échantillons de sang, de tissus et de matières fécales ont été envoyés à des laboratoires de pathologies spécialisées en Afrique du Sud et que les résultats histopathologiques obtenus jusqu’à présent n’indiquent pas qu’une maladie infectieuse ou la toxicité de plantes soit la cause du décès.

Il poursuit que des preuves sérologiques ont toutefois indiquées une exposition au trypanosome, un parasite dans le sang transmis par les glossines, mais qu’il n’est pas suspecté d’être à l’origine des décès. « Même si nous sommes toujours en train de réaliser des tests sur le cerveau et le liquide céphalorachidien pouvant nous éclairer davantage, leurs faibles réserves en graisse suggèrent que la cause sous-jacente probable pourrait être la mauvaise adaptation des rhinocéros à leur nouvel environnement », indique le ministre Sidick.

Il informe que suivant les conseils d’une équipe de vétérinaires dans la manipulation des rhinocéros noirs, les deux animaux restants ont été recapturés et placés dans des enclos afin de permettre une gestion plus étroite. A cette fin, un vétérinaire Sanparks a été envoyé au Parc national de Zakouma pour appuyer le processus. « Les engagements pris par les gouvernements de la République Sud-africaine et de la République du Tchad, ainsi que Sanparks et African Parks, restent d’actualité et les efforts se poursuivent pour établir clairement la cause du décès de quatre rhinocéros, ainsi que pour la sauvegarde des deux bêtes restantes », rassure le ministre.

G5 Sahel : La France rappelle leur engagement aux donateurs

C’est lors du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’ouvre ce lundi 05 novembre à Dakar au Sénégal.

 

Moins d’un quart des quelque 400 millions d’euros promis pour équiper la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) ont effectivement été déboursés, a regretté dimanche soir 4 octobre la ministre française des armées Florence Parly, qui compte rappeler les pays donateurs à leurs engagements lors du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’ouvre ce lundi à Dakar.

Pour lutter contre les groupes djihadistes qui se jouent des frontières dans la bande saharo-sahélienne, ce groupe de cinq pays a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancée en 2015 avec l’appui de la France. Mais les 414 millions d’euros promis lors d’une conférence internationale en février afin d’équiper cette force de près de 5 000 hommes qui manque cruellement de moyens arrivent au compte-gouttes.

Les engagements « pour l’instant, se matérialisent très lentement », à hauteur de seulement « 10 à 25 % des fonds », a déploré Florence Parly devant la presse, dans l’avion qui la menait vers la capitale sénégalaise.

L’Arabie saoudite, l’un des plus gros contributeurs avec 100 millions d’euros promis, n’a notamment toujours pas livré les équipements prévus. « L’enjeu » du Forum de Dakar, « c’est d’abord de maintenir la priorité sur les opérations de la force conjointe du G5 Sahel » qui « n’est pas équipée comme elle doit l’être », a insisté la ministre française.

La cinquième édition de ce forum international, lancé après le sommet Afrique-France de 2013, accueillera pendant deux jours quelque 500 participants – responsables politiques, chercheurs, représentants d’institutions internationales ou d’organisations non gouvernementales. Il doit s’ouvrir ce lundi matin par le président sénégalais Macky Sall et le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, y est attendu mardi.

Florence Parly a parallèlement appelé les pays du G5 Sahel à reprendre leurs opérations conjointes, suspendues depuis juillet en raison de la saison des pluies. « La saison des pluies est en train de se terminer, donc il est important de relancer ces opérations. Certaines sont déjà planifiées », a déclaré la ministre française.

La force conjointe du G5 Sahel a mené six opérations depuis la fin 2017, qui n’ont pas donné lieu à des affrontements avec les groupes djihadistes. Interrogée sur la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso, frappé ces derniers mois par de multiples attaques, Florence Parly a reconnu qu’elle suscitait « beaucoup d’inquiétude ». « On prend très au sérieux cette situation », qui a conduit les autorités burkinabées à solliciter à deux reprises en octobre l’intervention de la force française « Barkhane » déployée au Sahel, a rappelé la ministre. La France et le Burkina « travaillent en ce moment à formaliser un cadre » de collaboration entre les deux pays, a-t-elle ajouté.

Tchad : pénurie de légumes sur les étales

Cette pénurie touche plusieurs localités du pays. Et l’un des légumes le plus recherché est l’oignon.

 

Des aliments de base de la cuisine tchadienne tels que l’oignon et certains légumes sont de plus en plus rares dans les marchés de N’Djamena et aux alentours de la capitale, notamment dans la province du Ouaddaï. Leur prix a par ailleurs augmenté.

Cette pénurie des denrées alimentaires est due à des difficultés au niveau de la production de ces légumes. L’oignon demande beaucoup de moyens et de ressources, ce qui décourage les producteurs.

L’eau est la principale cause de cette pénurie, celle-ci n’étant pas accessible en abondance pour la majorité des cultivateurs. Face à la pénurie, des importations parviennent des pays voisins, notamment du Soudan. Le prix élevé des oignons est la conséquence de sa rareté dans certains marchés.

Le Tchad et le Fonds saoudien pour le développement ont signé le 29 octobre 2018 un accord de prêt destiné au financement d’adduction d’eau potable de la ville d’Abéché, au Ouaddaï. L’adduction d’eau devrait permettre d’approvisionner les lieux de consommation d’Abéché, et faire face au manque d’eau dans la ville.

Tchad : le USPR veut démasquer la face cachée de la 4e République

C’est sur cette idée que le parti politique fondé par l’ancien journaliste a décidé de faire sa rentrée politiqué le 03 novembre dernier.

 

Les membres et sympathisants du parti politique, Union Sacrée Pour la République (USPR), se sont réunis ce samedi 03 novembre à la Maison des Medias du Tchad. C’était à l’occasion de la rentrée politique de leur parti. Et le thème choisi pour marquer l’évènement est « démasquée la face cachée de la 4ème République ». Au cours de cette rencontre, le président du parti François Djékombé, a dénoncé le régime en place.

Pour lui, « le régime MPS est un régime tueur des Tchadiens avec une destruction planifiée et programmée de la jeunesse : du chômage ambiant à la fermeture des écoles en passant par la suppression des bourses d’études sensée aider le Cnou à améliorer les conditions d’études, rien n’est fait sur le terrain et les étudiants n’ont d’yeux que pour pleurer ».

Un autre point qui indigne l’ancien journaliste de BBC est que « depuis trois ans, l’Assemblée nationale fonctionne de manière légale, mais illégitime, parce que le mandat prolongé de ceux-ci est dans les seul but de satisfaire les besoins de Deby. Il est impératif de mettre sur pied sans délais une nouvelle législature. Il est de même pour le mandat des maires et autres conseillers municipaux arrivé à expiration cette année ».

Face à cet état de chose, l’USPR prône « une société basée sur l’égalité de chance pour tous les citoyens et sur l’équité. Une société basée sur une justice libre et indépendante. Une société basée sur le respect et la promotion de la dignité humaine ».

François Djékombé invite donc le President Deby à « organiser des élections anticipées et de se retirer du pouvoir de manière honorable. Ainsi, l’histoire retiendra de lui, un démocrate qui après 28 ans de règne sans partage a préféré prendre sa retraite pour assurer la stabilité du Tchad et la continuité de ses acquis démocratiques ».

L’USPR dont la couleur phare, le jaune, représente la lumière et l’espoir pour les Tchadiens, justifie la forte présence de journalistes dans son bureau exécutif par le fait que « Chacun a ses rêves et aucun texte n’interdit aux journalistes de faire la politique. Nous sommes des journalistes bien sûr, mais nous faisons la politique à visage découvert, pas de manière voilée ».

Pour rappel c’est le 17 août 2018 que l’Union Sacrée Pour La République (USPR) a été créée. Et quelques jours plus tard dont, le 27 aout 2018, il a lançait officiellement ses activités.

Tchad : Djimrabaye Bourngar commet « magistrature à Bégou »

La sortie officielle du livre de l’ancien directeur général du ministère de la justice et des droits humains a eu lieu 03 novembre 2018 au CEFOD.

 

Livre de 254 pages, scindé en plusieurs chapitres, « mangistrature à Bégou » expose  la gouvernance et la magistrature dans un pays imaginaire dénommé « Bégou » qui signifie en Sarah : « pays de force ou  de violence » et en Arabe locale « avec force » dont la capital est Arboutsoulbak.

Dans ce livre dont Derlesi (notre bouclier), le personnage principal est peint comme un magistrat compétent et consciencieux qui choisit de se battre contre un monde de magistrats et dirigeants politiques incompétents et inconscients. « Bégou est dirigé par Absoudour, un président inconséquent qui se laisse manipuler par des conseillers ayant un goût particulier du lucre, du pouvoir et de la richesse illicite et sans effort. Mangistrature à Bégou est une illustration d’un combat entre deux ethnies opposées : les Bunda contre la dictature des Gunda au pouvoir », peut-on lire dans le résumé de ce livre.

Le livre est non seulement le reflet du combat contre l’injustice caractérisée par la corruption, le népotisme et l’impunité mais il dévoile le combat de chaque magistrat contre soi-même pour se libérer de la facilité et du découragement dont le héro « Derlesi » incarne le visage du vainqueur. Ancien directeur général du ministère de la justice et des droits de l’homme, Djimrabaye Bourngar a occupé plusieurs postes dont l’attaché auprès des missions des Nations-Unies au Tchad, au Cameroun, au Nigeria et au Mali comme successivement spécialiste des affaires judiciaires et observateur civil, chargé des affaires politiques, il fut procureur général près la cour d’appel de Moundou.

Interrogé sur son départ au poste du directeur général du ministère de la justice et des droits humains, à quelques semaines de la publication de son livre, Bourngar assure : « je ne trouve réponse pour mon départ. J’ai fait six mois et c’est trop. Les gens viennent avec une natte lorsqu’on les affecte à un poste de responsabilité pour prier chaque jour en vue de faire dix ans mais pourquoi faire enfin? J’ai fait exactement ce que je dois faire et il faut partir et laisser la place aux autres ».

Pour lui, les premiers responsables de la déliquescence de la machine judiciaire sont les magistrats, tout en précisant que c’est à Bégou et non au Tchad. « Ce n’est pas au président de la République mais aux magistrats qu’on a confié la responsabilité de protéger la dignité de leurs concitoyens, de protéger leurs propriétés et de protéger leurs libertés. Toute explication aux alibis « j’ai reçu des instructions d’en haut et autres » sont des stupidités. C’est le cas de Bégou », ajoute-t-il.

Pour l’amour de son Bégou et pour être optimiste, il note : « je n’écris pas pour prophétiser le désespoir sur le métier que j’aime le plus. Le jour où nous n’arriverons pas à rappeler à l’ordre le brigand à lui faire subir ce qu’il doit exactement subir, ne nous étonnons pas que la scène politique soit envahie par des brigands de tous bords. Le jour où le juge ou le magistrat jouera correctement son rôle, naturellement le pays va changer sur la sécurité des personnes, des biens et surtout sur la dignité. A cet effet, il faut rétablir la justice à la justice », annonce-t-il avant de lancer : « nous sommes arrivés à un moment de déconfiture avancée donc le chef de l’Etat doit voir de près les nominations. Le pouvoir fait la justice et il ne doit pas avoir peur d’elle. Cette peur de vouloir absolument mettre des gens qu’on manipule ou des gens écervelés qu’on peut manipuler contre les autres à tout moment risque de lui retourner dessus un jour ».