COVID-19 : un couvre-feu instauré au Tchad

Outre la capitale N’Djamena, les provinces du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo-Kebbi Est et du Mayo-Kebbi Ouest sont concernés par ce couvre-feu.

En réponse de la pandémie du COVID-19, un couvre-feu de 19h à 6h pour une période de deux semaines renouvelable est instauré depuis le jeudi 02 avril à N’Djaména, la capitale tchadienne, ainsi que dans quatre provinces méridionales du pays. Cette décision est un décret présidentiel publié jeudi.

Outre la capitale, il concerne les provinces du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo-Kebbi Est et du Mayo-Kebbi Ouest, toutes frontalières du Cameroun voisin, lequel compte plus de 300 cas confirmés d’infection au nouveau coronavirus.

A ce jour, le Tchad compte sept cas de COVID-19 dont le dernier est un Tchadien ayant séjourné au Cameroun avant de rentrer le 20 mars à N’Djaména.

Pour rappel, le premier cas signalé au Tchad était un Marocain en provenance du Cameroun. Actuellement, des centaines d’étudiants tchadiens, de retour du Cameroun, sont placés en confinement au poste frontalier de Koutéré dans la province du Logone Occidental.

Face à la pandémie, le gouvernement tchadien a décidé la fermeture des frontières terrestres et la suspension des liaisons aériennes, à l’exception des cargos. Les transports intra-urbains et interurbains ont également été suspendus, tout comme les écoles et les commerces non-alimentaires.

Tchad : un nouveau cas de coronavirus

Le ministère de la Santé publique annonce un nouveau de coronavirus détecté jeudi 02 avril 2020.

Il s’agit d’un tchadien, de 53 ans, en provenance de Dubaï via Abuja. Il est entré au Tchad par Yagoua (Cameroun). La personne est prise en charge et sa situation est stable, selon le ministère de la Santé publique qui assure que toutes les dispositions sont prises.

Le Tchad compte désormais huit cas de COVID-19. Le ministère de la Santé publique réitère son appel au respect des mesures barrières.

 

Tchad-Covid 19 : le ministère des finances monte au créneau

Après le ton donné par le gouvernement, c’est au tour du ministère des finances de prendre des mesures pour faire face au coronavirus.

Le ministère des Finances et du Budget a annoncé jeudi que la réception des dossiers et les renseignements au niveau de la direction de la solde sont suspendus. Ce décision a pour objectif d’affronter la crise sanitaire que traverse le mon en général et le Tchad en particulier.

« Ces mesures visent à contenir les risques éventuels de contraction ou de propagation de ce virus mortel », explique le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.

Un service de renseignement par mail est toutefois mis en place à cette adresse : renseignementsolde@finances.gouv.td

Par ailleurs, le ministère demande à l’ensemble de son personnel de « respecter les mesures prises en matière d’hygiène et d’assainissement, et de se munir des moyens de prévention et autres produits, notamment les caches-nez, les gants et les désinfectants. »

Tchad-Covid 19 : cinq provinces sous couvre-feu

Les provinces du Logone Occidental, Logone Oriental, Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et la ville de NDjaména sont sous couvre-feu depuis ce jeudi 02 avril 2020.

Le gouvernement tchadien, à travers un décret signé par le chef de l’Etat, Idriss Déby, instaure à partir de ce jeudi 02avril, un couvre-feu dans cinq provinces dont la capitale, NDjaména. « Il est instauré un couvre-feu dans les provinces du Logone Occidental, Logone Oriental, Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et la ville de NDjaména, à compter du 2 avril de 19h à 6h, pour une période de deux semaines renouvelable », mentionne le décret présidentiel.

Selon des sources proches du ministère de la Santé publique, la situation risque d’échapper au contrôle à la frontière avec le Cameroun où beaucoup d’étudiants tchadiens et d’autres usagers continuent de fuir les villes camerounaises pour rentrer au Tchad.

Le ministère de la Santé a lancé, hier mercredi, une alerte d’urgence recherchant des passagers d’un bus de transport entre la capitale économique du Tchad, Moundou et NDjaména dont l’un des passagers est déclaré positif du Covid-19.

Actuellement, sept cas positifs de Coronavirus ont été enregistrés au Tchad avec une probable guérison du premier cas.

Tchad : des révélations de la CTDDH sur des prisons secrètes

Le secrétaire général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou, a déclaré mercredi que « près de 200 personnes sont en ce moment détenues au secret dans différents cachots inconnus du public et appartenant à la police politique du régime qui est l’Agence Nationale de Sécurité (ANS). »

Selon la CTDDH, « ces personnes irrégulièrement détenues dans des prisons occultes vivent ainsi dans des conditions infra-humaines et subissent des tortures de toutes sortes ainsi que des atteintes quotidiennes à leur dignité. »

« Ces détenus qui sont entassés à plusieurs dans différentes cellules insalubres de ces cahots depuis plusieurs années pour certains d’entre eux, sont pour la plupart malades », précise la CTDDH.

L’organisation des droits de l’homme ajoute que « séjournant dans des conditions d’hygiène inhumaines et sciemment très mal nourries, ces personnes n’ont reçu depuis leur détention aucune visite d’un membre de leur famille qui ont toujours ignoré où elles se trouvent. »

Elle affirme avoir pu localiser « l’une de ces nombreuses geôles occultes de l’ANS et a pu obtenir ainsi la liste des détenus qui s’y trouvent. »

« C’est ainsi que des détenus jugés et condamnés et qui devaient purger leurs peines dans les prisons régulièrement connues, cohabitent avec d’autres prisonniers qui n’ont jamais été présentés à aucun juge », révèle la CTDDH.

 

Détenus ayant été jugés et condamnés :

AHAMAT YAKHOUB ADAM

HASSANE  BOULMAYE

GHABI AGUIT

KAMOUGUE KOREIMI HASSANE

HISSEIN BRAHIM DJOUMA

MAHAMAT TIMANE ERDIMI

MOUSSA HAMIT TARA

MOUSSA HISSEIN BERNEY

OUSMANE TEGUEN MIGUE

SALAHADINE DAGACHE YAYA

YAHYA NORPOUGOU

HAROUN BORGOU BRAHIM

 

Détenus n’ayant été présentés à aucun juge :

AlI AHAMAT MAHAMAT

MAHAMAT CHAYBO GOUDJA

MAHAMAT ALI TIDJANI

HISSEIN WASSADA GABA

YOUSSOUF MOUSSA LESSA

ALI HASSANE KARI

IDRISS TOGOIMI

BICHARA IDRISS SALEH

ALI HASSANE

OUMAR ABAKAR ADOUM

ABDOU TCHARI EREMI

ADOUM CHOUKOU SALIA

BRAHIM YOUSSOUF ADAM

NANTDOBE JOB

KARAMBA LAOUDADI FRANÇOIS

MATAZINA AZARIAL

DJARIAM MATERKEM

DONGA MESSALA

YAPARA DAMPOBE

HAYDALA HASSLA WALANDI

ANDRE POARI

ABDERAHMANE ABDELKERIM

AHAMAT ADAM DOUGOULI

MHT IBRAHIM FADOUL

SABIKH BAHAR IBRAHIM

BICHARA

HASSANE ABDALLAH KEBIR

 

La CTDDH rappelle que « plusieurs autres prisons occultes inconnues du public contenant à peu près le même nombre de détenus au secret sont disséminées dans la ville de Ndjamena. »

Elle condamne avec forces ces « détentions illégales et arbitraires dignes des pratiques nazies et exige l’envoi immédiat des détenus jugés et condamnés dans des prisons régulièrement connues où ils peuvent purger leurs peines et bénéficier ainsi du droit de visite de leurs familles et des droits dévolus à tout détenu condamné ; l’envoi sans délais de tous les détenus non jugés à la police judiciaire en vue de leur éventuel défèrement régulier au parquet afin qu’ils soient jugés et que leur sort soit connu de leur famille. »

Tchad-Covid 19 : le premier cas reprend des formes

Le tout premier cas de coronavirus qui avait été détecté au Tchad, un ressortissant marocain « se porte déjà assez bien ».

L’ambassadeur du Maroc au Tchad, Abdellatif Erroja, a affirmé mercredi 01 avril, que le marocain, premier cas de COVID-19 détecté au Tchad le 19 mars dernier, se porte déjà assez bien.

Celui a donné cette information lors d’un entretien qu’il a eu avec le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeube Payimi Deubet. Le diplomate  a tenu à s’enquérir des conditions de vie des tchadiens au Maroc.

Les étudiants tchadiens au Maroc sont totalement pris en charge dans les cités universitaires par le Gouvernement marocain. Jusqu’à ce jour, ils ne rencontrent aucune difficulté majeure, a rassuré l’ambassadeur du Maroc au Tchad, Abdellatif Erroja.

Pour rappel, le Tchad compte à ce jour sept cas de coronavirus.

Tchad : injures tribales sur les réseaux sociaux, les femmes sur le banc des accusés

Le procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Djamena Youssouf Tom a convoqué met en garde les internautes.

« Les femmes représentent les trois quart des internautes mal intentionnés sur les réseaux sociaux ». C’est une affirmation de Youssouf Tom, procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Ndjamena. Pour lui, cette attitude tend à conduire le pays dans l’abime. Des femmes selon lui, ont été identifiées par des moyens scientifiques légaux.

Le procureur a évoqué l’article 450 du code pénal pour illustrer ses propos. L’article stipule qu’: « est puni  d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende d’un million à dix millions de Francs ou de l’une de ces peines, Toute personne, auteure d’une insulte commise par le biais d’un système informatique envers une autre personne en raison de son appartenance à un groupe qui se caractérise par la race, la couleur, l’ascendance la filiation ou l’origine ethnique, la religion, dans la mesure où cette appartenance sert de prétexte à l’un ou à l’autre de ces caractéristiques ».

« Elles s’expriment sur cette tribune libre des réseaux sociaux et profèrent des insultes ignominieuses, haineuse, déshonorante ; indigne à l’ égard des groupes ethniques composant notre population. », a-t-il précisé

Le magistrat met en garde tous ceux qui par le biais d’un système informatique s’attaquent aux tribus.

« Tous ceux qui s’adonnent à de telles pratiques, qu’ils sachent que nous vivons dans un Etat de droit et non dans un jingle.  La loi ne vous autorise point de vous attaquer aux autres, sinon on se comporterait comme dans l’Etat de nature » a-t-il conclue

Tchad : lutte contre la tuberculose et le VH/Sida en milieux carcéraux

Un atelier de plaidoyer de lutte contre ces deux maladies dans les maisons d’arrêts a réuni les responsables du ministère de la santé publique et ceux de la justice le 30 mars 2020 à N’Ndjamena.

Les travaux  entraient dans le cadre de la mise en œuvre des activités conjointe de lutte contre la tuberculose et le VIH-Sida dans les maisons d’arrêts. Ce fut un cadre de travail collaboratif entre le ministère de la santé et le ministère de la justice, garde des sceaux, chargé des droits humains et les acteurs de lutte contre ces maladies pour assurer le droit de santé des populations carcérales

La santé des populations carcérale étant un enjeu de santé publique, les  participants ont réfléchi sur les voies et moyens pouvant améliorer et renforcer les dispositions de lutte contre ces deux maladies dans les centres pénitenciers pour réduire les inégalités sociales en matière de santé publique.

Le coordonnateur national de lutte contre la tuberculose Dr Oumar Abdel Hadji a relevé que la tuberculose a un taux élevé de contamination en milieu carcéral. C’est pourquoi les ministères en charge de la santé et celui de la justice garde des sceaux chargé des droits humains, à travers le programme national de lutte contre la tuberculose ont été adopté cette stratégie pour lutter contre cette maladie en milieu carcéral afin de protéger et défendre les droits des détenus

Le Ministre de la Santé Publique Mahamoud Yousssouf Khayal s’est réjoui de la stratégie interministérielle qui constitue un moyen efficace de prévention. Il a indiqué qu’il est pour les raisons de santé et de sécurité,  il est indispensable d’établir un cadre de travail  collaboratif, entre les responsables en charge de la gestion des établissements pénitenciers et les différents acteurs intervenants dans les activités de lutte contre la tuberculose et le VIH/SIDA en milieu carcéral

Il est à retenir que la  présence de ces  maladies dans les centres pénitenciers est un gros problème de santé publique.

Coronavirus : Pape Diouf tire sa révérence

Le Sénégalais Pape Diouf a été victime de la pandémie du nouveau Coronavirus et est décédé à Dakar  lundi 31 mars 2020.

L’Afrique vient de perdre une autre de ces figures. La blessure est encore fraiche dans les cœurs des africains après la mort de Manu Dibango que ce continent est frappé à nouveaux. Pape Diouf est mort ce mardi 31 mars, des suites de coronavirus.

Placé sous respirateur depuis le samedi dernier, l’ancien journaliste sportif perd le souffle à 68 ans, à Dakar, la capitale sénégalaise, il devait être évacué vers la France dans les heures qui suivent avant que sa situation ne se dégrade.

Qui est Pape Diouf

Né à Abéché, au Tchad le 18 décembre 1951, Mababa Diouf ou encore Pape Diouf a été à la tête du club français Olympique de Marseille de 2005 à 2009, alors qu’il était arrivé dans le club qu’un an seulement avant.

Ancien journaliste à « La Marseillaise » dans les années 1980, il a aussi été agent des joueurs. C’etait ainsi qu’il a géré les joueurs comme le Camerounais Joseph-Antoine belle, l’Ivoirien, Didier Drogba.

Il est important de rappeler qu’au Tchad, Pape Diouf a été parrain de l’élection Miss Waouw.

Tchad-Covid 19 : vers un efficace plan alimentaire

La coalition des associations de la société civile pour la construction et le développement « Fils du Tchad » a visité mardi plusieurs centres sociaux de la capitale, afin de s’enquérir et de prendre conscience de leurs difficultés alimentaires et de leurs mécanismes de fonctionnement.

Le président de la coalition, Faycal Hissein Hassan, a rappelé plusieurs des mesures prises par le Gouvernement pour faire face à la pandémie du coronavirus.

Il a noté que les effets sont ressentis à divers niveau et dans plusieurs domaines par la population, notamment en matière d’approvisionnement et de ravitaillement alimentaire.

Tenant compte d’un possible renforcement des mesures amenant vers un confinement total, et de la déclaration de l’OMS appelant l’Afrique à se préparer au pire, Faycal Hissein Hassan a estimé qu’il faut se préparer dès maintenant sur le plan alimentaire pour venir en aide au Gouvernement.

Il a notamment demandé à la banque alimentaire tchadienne d’appuyer les autorités pour se préparer en cas d’éventualités.

Selon la coalition Fils du Tchad, il faudra prendre des dispositions nécessaires au moment venu.

« Nous voulons aussi assurer à nos populations, surtout les couches vulnérables, que des démarches sont entrain d’être menées pour mettre sur pied un plan alimentaire efficace qui puisse prendre en compte toutes les préoccupations des tchadiens », a déclaré Faycal Hissein Hassan. Il a rappelé qu’au Tchad, la solidarité et l’unité doivent primer.