Tchad : Mohamed Hamdan Dagolo en visite à N’Djamena

Le vice-président du conseil souverain du Soudan, Mohamed Hamdan Dagolo est arrivé dans la capitale tchadienne ce mercredi 04 décembre 2019.

Mohamed Hamdan Dagolo est en visite en N’Djamena, ce mercredi 04 décembre 2019, pour une visite de travail. L’annonce de son arrivée a été faite par le ministère des Affaires étrangères.

Il a été accueilli à sa descente d’avion par le chef de la diplomatie Chérif Mahamat Zène, d’autres membres du Gouvernement et ceux du cabinet du Président de la République.

Une rencontre avec le Chef de l’Etat Idriss Déby, a permis aux deux hommes de revenir sur la question de la coopération bilatérale entre leurs pays et la situation sécuritaire de la sous-région.

Tchad : le secrétaire général de la CTDDH en garde à vue

Mahamat Nour Ibedou a été arrêté suite à une plainte déposée par Bokhit Bahar Mahamat Itno, qui l’accuse de l’avoir diffamé.

C’est à la section de la police judiciaire de N’Djamena que Mahamat Nour Ibedou a été mis en garde. L’arrestation du secrétaire général de la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme fait suite à une plainte de Bokhit Bahar Mahamat Itno. Ce cousin Chef de l’Etat accuse la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme de l’avoir calomnié. La CTDDH avait déclaré que Bokhit Bahar Mahamat Itno avait torturé trois personnes dans son jardin, à quelque kilomètre d’Abéché.

La CTDDH avait écrit « Se prévalant de son statut de frère cadet du commandant de la force mixte Tchad-Soudan, et de son appartenance à la famille Itno, Bokhit s’est permis sans vergogne d’avoir une prison et de torturer à sa guise des citoyens. »

Mahamat Nour Ibedou attend d’être jugé par le paquet de grande instance de N’Djamena.

Tchad : Kalzeubé Payimi Deubet attend son jugement à la maison d’arrêt d’Amsinene

Kalzeubé Payimi Deubet a été placé ce mardi sous mandat de dépôt après avoir été mis en examen à l’issue d’une audition de plusieurs heures par le parquet.

C’est dans la maison d’arrêt d’Amsinene que Kalzeubé Payimi Deubet a été conduit à la Maison d’arrêt d’Amsinene, dans l’attente de son jugement. Le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, toujours en exercice, avait été convoqué dimanche 1er décembre par la Police judiciaire, suite à une plainte de l’Inspection générale d’Etat. Il s’y est rendu accompagné par le directeur général de la police nationale.

Il est accusé de « complicité d’escroquerie, abus de fonction et tentative de détournement des deniers publics ». Ses avocats après son arrestation ont dénoncé  « une cabale montée » contre leur client.

Ce mardi, les juges ont estimé « que les accusations à son égard son crédibles », selon une source judiciaire. Celle-ci ajoute que le ministre s’est « expliqué calmement face aux juges ».

Tchad : Boko Haram tue quatre militaires

Le groupe jihadiste Boko Haram a tué quatre militaires de l’armée tchadienne lors d’une attaque, menée lundi contre un poste récemment établi sur les rives du lac Tchad (Ouest).

L’armée a annoncé avoir perdue quatre militaires et tuée 13 jihadistes au cours d’une attaque menée lundi 02 décembre contre Boko Haram.

« Nous avons tué 13 éléments de Boko Haram et nous déplorons la mort de quatre militaires et trois blessés » après une attaque survenue vers une heure du matin, a déclaré une source militaire.

Ce bilan a été confirmé par le gouverneur de la province du lac Tchad, Nouki Charfadine.

Autour du lac, où se rejoignent le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram maintient des camps d’entraînement et multiplie enlèvements et attaques.

« Nous avions créé ce poste militaire, entre (la localité de) Ngouboua et (le village de) Bagassoula après l’enlèvement d’un médecin, d’un infirmier et de leur chauffeur dans cette zone le 31 octobre », a précisé le gouverneur.

Outre ces enlèvements, cinq villageois avaient été tués mi-novembre. Début septembre, Boko Haram avait exécuté en une semaine dans cette province sept personnes – quatre civils et trois militaires.

Le 14 août, une kamikaze de Boko Haram, selon l’armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d’un chef traditionnel de la province.

Tchad : le PISTE s’insurge contre le régime en place

C’était dimanche 1er décembre à l’occasion de la célébration de la 29e journée de la liberté et de la démocratie.

Nous sommes dimanche 01 décembre 2019, la république du Tchad commémore sa journée de la liberté et de la démocratie. Pendant que le président de la république et plusieurs membres de gouvernement, diplomates et autres invités. Pendant ce temps à N’Djamena, le président du Parti des intellectuels socialistes tchadiens pour l’évolution (PISTE), Natoi-Allah Ringar, tenait une conférence de presse. Au cours de cette rencontre,  il s’est insurgé contre la célébration de la fête du 1er décembre alors que « un seul clan dirige d’une main de fer un pays depuis 1990 ». Selon le PISTE, « le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) est le seul maitre à bord, créant la zizanie au sein d’une classe politique de l’opposition en perte de vitesse. »

« Au plan économique, il n’est plus secret pour personne que nos trésors, les revenus douaniers, les impöts, les revenus des ressources minières sont confisqués comme butin de guerre par une seule famille, un seul clan, un seul régime au pouvoir : le MPS », explique le parti.

D’après lui, « la population broie du noir. Détournements de deniers publics, malversations financières, clientélisme et enrichissements illicites sont les bilans économiques qu’on peut retenir de ces 30 ans de gouvernance du régime actuel ».

« Au niveau de la santé et de l’éducation, c’est le gouffre total. Comment comprendre, qu’après trente années, le pays ne dispose d’aucune structure appropriée pour les soins de qualité pour sa population. Sur le plan social et sécuritaire, les tchadiens sont pris en otage par le régime. Les forces de defense et de sécurité que sont l’armée nationale, la gendarmerie, la police, la garde nationale nomade du Tchad sont organisées comme milice au service du régime. Dès lors qu’on essaye d’élever la voix pour dénoncer, critiquer ou mème faire une meilleure proposition, I’on est taxé de fauteur de troubles, apatride, rebelle, terroriste », ajoute le PISTE.

Il déplore un « pays à l’agonie, non seulement à cause de ceux qui nous dirigent, ceux qui ont brisé nos rêves, hypothéqués l’avenir de tout un peuple mais aussi à l’agonie à cause de notre mutisme, notre immobilisme face à ce régime sanguinaire ».

Le PISTE appelle à se mobiliser et apporte son soutien au Mouvement des 12 revendications.

Tchad : les avocats se recyclent sur la déontologie du travail

A N’Djamena, une formation continue des avocats est organisée depuis lundi 02 décembre 2019.

La saisie immobilière, la déontologie de travail et les transactions des contrats miniers sont les trois points qui ont réunis les avocats tchadiens ce lundi 02 décembre. C’est dans le cadre d’une formation qui s’achève ce mardi. Celle-ci vient permettre à ces hommes de la loi de mieux s’outiller.

Une formation continue des avocats se tient en prélude de la 34ème conférence internationale des barreaux qui est prévue du 4 au 6 décembre prochain et aura pour thème : « avocat, justice et sécurité en temps de crise ». Selon Maitre Jacques Migan, directeur de la formation du CICAF, « il est évident au niveau professionnel que nous puissions être capable de nous conformer aux nouvelles exigences de notre époque ».

Journée de prière pour la paix : Idriss Deby appelle à cultiver l’unité nationale

Ce lundi 02 décembre, la république du Tchad a célébré la 10e édition de la journée de prière pour la paix et la cohabitation pacifique.

« Promouvoir les fondements religieux communs pour la cohabitation pacifique », c’est le thème qui a été arrêté pour la célébration de la 10e édition de la journée de prière pour la paix. L’évènement qui a eu pour cadre le palais du 15 janvier, a été présidé par le président de la république Idriss Deby Itno.

Cette journée qui est organisée chaque année par la plateforme interconfessionnelle, a pour but de cultiver les valeurs religieuses et morales entre les Tchadiens. Elle a également pour rôle de promouvoir la paix, la cohabitation pacifique, le vivre-ensemble, l’acceptation de l’autrui, la tolérance…

Dans son adresse à la nation, le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno tout en condamnant des conflits intercommunautaires a appelé les Tchadiens à cultiver les valeurs de l’unité nationale. Idriss Déby Itno, a demandé aux jeunes d’utiliser les réseaux sociaux comme un moyen de communication, et non d’en faire un outil de propagande de haine. « Je m’adresse à la jeunesse, celle de la génération des années 90 et 2000 qui n’a pas vécu les affreux de la guerre, vous utilisez très mal les réseaux sociaux. Arrêtez s’il vous plait. C’est du poison que vous injectez chaque jour dans votre vie et votre avenir » a-t-il dit.

Lac Tchad : 13 morts dans le camp de Boko Haram après une attaque

Un poste de police dans la région de Lac Tchad a été attaqué dans la nuit de dimanche 1er à lundi 02 décembre 2019, faisant une quinzaine de morts.

Les autorités tchadiennes attribuent cette attaque à la secte nébuleuse Boko Haram. Cet assaut a fait 13 morts côté jihadistes alors que deux personnels de santé et leur chauffeur enlevés par les jihadistes restent introuvables.

L’attaque qui s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi a eu lieu entre Ngouboua et Baga Sola, dans une zone peuplée où l’armée a installé il n’y a pas longtemps un poste avancé après l’enlèvement d’un médecin, un infirmier et leur chauffeur qui empruntaient cet axe.

Les jihadistes ont profité de l’obscurité pour s’approcher et déclencher une fusillade. L’armée tchadienne a répliqué et a repoussé les assaillants, qui ont abandonné 13 corps pendant leur repli. Quatre soldats tchadiens ont été tués et trois autres blessés.

Cette nouvelle offensive montre que l’aile de Boko Haram, proche de Abu Musab al-Barnawi qui occupe la rive nord du lac Tchad, a décidé de changer de stratégie après avoir opéré pendant des mois par des incursions éclair suivies de poses d’engins explosifs.

En prenant l’initiative des attaques, les jihadistes montrent qu’ils ont pu se reconstituer une logistique et entraîner suffisamment d’hommes. Une posture qu’ils ont perdue depuis la fin de la grande offensive conjointe des États riverains du lac Tchad.

Fuseau central du G5 Sahel : les avis partagés sur le départ des troupes tchadiennes

Les militaires ont été sollicités pour renforcer Barkhane et faire face aux attaques répétées des mouvements jihadistes au Sahel.

La classe politique est divisée sur un éventuel déploiement de troupes tchadiennes dans le fuseau central du G5 Sahel.

C’est dans la zone des trois frontières, Burkina Faso, Mali et Niger que les troupes tchadiennes pourraient être déployées. Si aucune annonce officielle n’a encore été faite, la majorité présidentielle salue cette éventualité.

« Si nous ne déployons pas nos troupes dans des pays africains frères, il ne faut pas que les Tchadiens s’étonnent qu’un jour nous soyons, à notre tour, attaqués, estime Jean-Bernard Padaré, membre du MPS, le parti au pouvoir. Pour sécuriser les Tchadiens, il vaut mieux aller combattre les jihadistes là où ils sont en ce moment. ».

De son côté, une grande partie de l’opposition soutient aussi l’effort tchadien dans la lutte contre le terrorisme. Mais elle questionne le coût humain et financier d’un tel déploiement et voudrait que l’Assemblée nationale soit consultée.

« Est-ce que le président Déby peut décider, seul, du sort des Tchadiens qu’il peut envoyer sur n’importe quel front en Afrique ? S’interroge Saleh Kebzabo, le président de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR). Il faut que ça cesse. Le Tchad ne doit pas être le pays fournisseur d’hommes ici ou là sans demander d’autorisation. Quand on envoie les enfants d’autrui au front, il faut quand même être informé des conditions. Est-ce qu’ils vont être payés, par qui, comment ? »

La Constitution prévoit que l’Assemblée nationale n’est consultée que si l’intervention des troupes à l’extérieur du Tchad dépasse quatre mois.

Grand prix littéraire : la reconnaissance du travail de Zakaria Fadoul Khidir

La cérémonie de clôture et de remise du grand prix littéraire du Tchad a eu lieu samedi à la Bibliothèque nationale de N’Djamena, dans le cadre de l’édition 2019 du mois du livre et de la lecture.

Au cours du mois du livre, plusieurs sujets fondamentaux relatifs au présent et à l’avenir du secteur du livre au Tchad ont été abondamment abordés et discutés. Il s’agit, entre autres, de la question du livre-jeunesse, de celle du livre scolaire, le marché du livre, le manque d’aides étatiques, les difficultés des auteurs, éditeurs et libraires, et l’incitation des jeunes à la lecture.

Plusieurs responsables et membres du Gouvernement ont pris part à l’évènement, notamment la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Madeleine Alingué.

« Le fait d’accepter de discuter de ces questions avec les professionnels montre que le ministère en charge de la culture n’a pas perdu de vue toutes ces problématiques. D’ores et déjà, je m’engage à les prendre en compte dans l’élaboration de la future politique nationale du livre et de la lecture publique dont les premiers jalons viennent d’être jetés lors de ce mois du livre et de la lecture, à travers une journée de réflexion sur la crise de la lecture au Tchad », a déclaré la ministre Madeleine Alingué.

Le Grand prix a pour objectif de récompenser à chaque édition du mois du livre, un écrivain tchadien qui se distingue par la qualité et la quantité de sa production littéraire ainsi que par la portée de son message. Cette année, le choix s’est porté sur la personne du professeur Zakaria Fadoul khidir qui, de par la durée de son expérience littéraire, le volume et la qualité de sa production, est l’une des grandes figures de la littérature tchadienne d’expression française.

A travers ce choix, le comité a également voulu adresser un message fort d’encouragement à l’endroit des plumes locales qui sont elles aussi talentueuses et qui, malgré des conditions difficiles persistent dans la production d’œuvres littéraires de qualité. La dernière raison du choix est la vie de Zakaria Fadoul Khidir, à travers des méandres et vicissitudes, ses hauts et ses bas, qui constitue en elle-même déjà un roman ; un véritable roman plein de leçons de courage, de persévérance et d’abnégation face à l’adversité.

« En cela, il est un modèle pour chacun de nous et surtout pour nos jeunes. En même temps, sa trajectoire personnelle cadre parfaitement avec le thème général de cette édition 2019 qui est justement la vie est un roman. Zakaria Fadoul Khidir est pour nous au ministère de culture une icône. Sa désignation comme lauréat du grand prix fait de lui un héros. Et comme tous les héros, il mérite d’être célébré et honoré. Toutes les dispositions ont été prises pour lui réserver une fête grandiose. Mais hélas ! Comme on a coutume de le dire, l’homme propose, Dieu dispose. Et c’est Dieu qui a eu le dernier mot en le rappelant à lui brusquement à seulement six jours de sa consécration », a affirmé Madeleine Alingué.

« Qu’à cela ne tienne, mort ou vivant, Zakaria Fadoul Khidir est déjà un héros et il restera pour toujours dans les annales de l’histoire de notre littérature, le troisième lauréat du Grand prix littérature du Tchad : c’est cela qui compte. Il est que sa brusque disparition nous plonge tous dans le désarroi et une profonde tristesse car avec cette disparition, le Tchad vient de perdre un des grands chevaliers de ses lettres, un des porte-étendards de sa littérature d’expression français », a témoigné la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Madeleine Alingué.

Le Grand prix a été remis à titre posthume à Zakaria Fadoul Khidir. Il a été réceptionné par son fils.