Tchad : le premier adjoint du maire de N’Djamena pose sa lettre de démission

Oumar Abdallah Lebine, le premier adjoint du maire de N’Djamena, a déposé ce jeudi 21 février sa lettre de démission. Un conseil a été convoqué pour élire son remplaçant ce jour-même.

Suite à des tensions qui durent depuis quelques semaines entre le maire de la ville de N’Djamena, Saleh Abdelaziz Damane, et son premier adjoint, Oumar Abdallah Lebine, ce dernier jette l’éponge ce jeudi 21 février.

Oumar Abdallah Lebine quitte sa fonction qu’il occupe depuis octobre 2018. Le désormais ex maire adjoint aurait pris cette décision pour éviter une probable destitution.

Un conseil communal a par ailleurs été convoqué ce même jeudi afin d’élire son remplaçant.

Tchad : les femmes artistes préparent la 2ème édition de leur semaine nationale

Les artistes tchadiennes ont organisé une conférence de presse le mercredi 20 février à l’Institut Français du Tchad pour la tenue prochaine de la Semaine nationale de la femme tchadienne (SENAFET) en art (SENART).

 La conférence s’est déroulée dans la salle de projection de l’Institut français du Tchad en présence de plusieurs artistes. La deuxième édition de la Senart se déroulera du 1er au 8 mars à N’Djamena sur plusieurs sites. En effet, en prélude à la Semaine nationale de la femme tchadienne (Senafet) et à la Senart une variante artistique de cette semaine, les artistes tchadiennes ont invité la presse à une conférence pour annoncer l’évènement et dérouler le programme des activités. Il faut souligner que cette deuxième édition est placée sous la promotion de la femme artiste tchadienne.

La Senart a été créée pour éloigner la femme artiste de la « monotonie » de la célébration de la Senafet, selon la coordinatrice de l’événement, Mariam Mayoumbila. Des célébrations qui sont toujours marquées par un défilé à la place publique depuis près de 30 ans et où la femme artiste est marginalisée. La Senafet n’offre pas une véritable plateforme pour réfléchir sur la promotion et le développement de la femme artiste, d’après Mariam Mayoumbila.

C’est pour cela que la Senafet en art a la vision de mettre un accent sur l’importance de la diversité culturelle comme fondement de l’acceptation de la femme artiste, de la considérer comme une force motrice et ses œuvres comme des produits économiques.

 

Tchad: des membres de Boko Haram arrêtés à Ndjamena

Ces éléments de Boko Haram se seraient infiltrés dans la capitale suite à l’attaque qui a eu lieu dans la région du Lac le mercredi 20 février.

Selon de sources locales, quelques éléments de Boko Haram ont réussi à traverser la frontière Tchad – Nigeria au niveau de Bourboura un petit village près de Ngouboua où ils ont tué cinq personnes. En se repliant, ils se sont arrêtés dans un autre village non loin de là, Ngatia, d’où ils seraient partis avec douze otages.

Pendant ce temps, à Ndjamena, les services sont sur les dents. Selon une alerte datant du week-end, au moins cinq éléments de Boko Haram ont réussi à s’infiltrer dans la capitale. L’information vient des services d’un Etat voisin. Depuis, trois des cinq présumés terroristes et deux de leurs complices ont été interpellés.

Aux portes de Ndjamena et dans les carrefours à l’intérieur, les fouilles se sont multipliées et les chefs de quartiers ont été sensibilisés. Il faut dénoncer la moindre présence suspecte leurs ont expliqué les services de sécurités.

De sources sécuritaires, le Tchad reste le seul pays de la zone sahélienne à être relativement épargné par les attaques terroristes qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Vous pouvez également lire : https://www.journaldutchad.com/tchad-un-presume-terroriste-de-boko-haram-interpelle-a-ndjamena/ pour remonter aux faits précédents.

 

Affaire Achta Abakar : description de la vidéo de la victime violentée par des éléments de la Garde nationale

Une vidéo montrant des hommes fouetter une femme circule sur les réseaux sociaux tchadiens depuis le 16 février, bien qu’elle ait été tournée en 2018, dans l’ouest du pays.

Il s’agit d’éléments de la Garde nationale et nomade du Tchad (GNNT). D’après un journaliste tchadien ayant enquêté sur cette vidéo, cette femme a été fouettée après avoir refusé les avances de l’un d’entre eux. Une pratique loin d’être exceptionnelle selon lui.

Dans cette vidéo, on voit trois hommes fouetter une femme, qui se trouve au sol. Ils ont le visage dissimulé par un foulard et portent des vêtements de type « camouflage », mais également des vêtements « classiques » (jean, chaussures).

On les entend dire : « Ne vise pas la tête », « Pourquoi elle ne pleure pas ? Pourquoi elle ne crie pas ? » ou encore « Pourquoi tu es partie dans les bois ? Vous faîtes entrer du tramol [surnom donné au tramadol, une drogue vendue en Afrique subsaharienne, NDLR] dans la ville. » La femme répond : « Non, non, je vous jure que je ne fais pas ce genre de travail. »

Tchad : le SYNTASS exige la réhabilitation de 97 agents renvoyés de l’Hôpital de la mère et de l’enfant

Le Syndicat National des Travailleuses et Travailleurs des Affaires Sociales et de la Santé (SYNTASS) se mobilise pour la réhabilitation des 97 agents renvoyés de l’Hôpital de la mère et de l’enfant (HME) de N’Djaména.

C’est sous les arbres de la Bourse du travail, que l’Assemblée générale du Syndicat National des Travailleuses et Travailleurs des Affaires Sociales et de la Santé (SYNTASS) a eu lieu ce mercredi 20 février 2019. A l’ordre du jour, la situation des agents de l’hôpital de la Mère et de l’Enfant. « L’assemblée d’aujourd’hui est bien spécifique, c’est le cas de l’hôpital de la Mère et de l’Enfant », précise le président dudit syndicat, Younous Mahadjir dans son mot introductif.

Depuis quelques semaines, le personnel soignant de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant est en bras de fer avec leur directeur général, Dr Saleh Abdel Salam. A l’origine, la revendication des meilleures conditions de travail, la discrimination et « les sanctions illégales » auxquelles sont soumis certains agents. Cette situation a occasionné la mise à pied et le renvoi de quelques 97 travailleurs dont 18 fonctionnaires permanents de l’hôpital et 79 contractuels. Pour les concernés, c’est le directeur général, Saleh Abdel Salam, qui serait à l’origine de cette crise.

« Hier nous avons eu une rencontre avec le ministre de la santé et il nous a dit qu’il verra ce qu’il peut faire », déclare Younous Mahadjir. « J’ai vu et lu le rapport de la rencontre avec le ministre mais je n’ai aucune proposition qu’il a faite », réplique un autre agent en demandant à ses camarades d’être unanimes et engagés dans leur lutte. « On a vu pire que ça », ajoute un autre militant dans l’assistance. « Le bureau ne prend pas seul les décisions. Qu’est-ce-que nous devons faire pour la suite ? Que celui qui a des propositions à faire se présente », c’est en ces termes que le président du SYNTASS a donné officiellement la parole aux militants dudit syndicat venus massivement à l’Assemblée générale.

Cinq, c’est le nombre des militants qui ont pris la parole pour s’exprimer sur la situation qu’ils traversent et proposer des pistes de solutions entre autres: trois jours de préavis de grève, grève sèche et le départ du DG de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant. Pour clôturer la rencontre, Younous Mahadjir, le patron de SYNTASS dit : « Nous allons donner 6 jours de préavis de grève au gouvernement, si rien n’est fait nous allons entrer en grève de 3 jours sur toute l’étendue du territoire national. Après ces 3 jours s’il n’y’a pas un changement nous allons envisager une grève sèche et illimitée ».

« Si le ministre est capable de régler les choses tant mieux, sinon nous-mêmes on va agir et très violemment », prévient le résident du SYNTASS. Aux dernières nouvelles, les 97 agents qui sont renvoyés, sont appelés pour aller retirer leurs propres convocations à la police.

 

Tchad : une vague de 320 réfugiés soudanais retournent au Soudan

Dans le cadre de l’accord tripartite signé et les gouvernements tchadien et soudanais et le Haut comité pour les Réfugiés (HCR), une vague de 320 réfugiés soudanais a accepté d’être rapatriée volontairement au Soudan.

Au camp de réfugiés d’Iridimi, plus de 21 000 réfugiés soudanais sont installés. Ce mercredi 20 février, 129 personnes seront rapatriées au Soudan. Toutes passeront leur dernière nuit au site de transit apprêté par le HCR. Ce rapatriement est volontaire car, les réfugiés ont reçu des garanties, des informations concernant la situation sociale, sécuritaire de leurs pays.

Quelques formalités sont nécessaires à accomplir. La première est l’enregistrement et la fouille des bagages des réfugiés concernés. La raison, le transport des armes à feu et blanches sont interdites, a expliqué le représentant de CNARR (Commission nationale d’accueil et de réinsertion des réfugiés). Une fois les bagages enregistrés et embarqués, le HCR a procédé à la remise de kit d’assistance (couverture, savon, moustiquaire, ustensile de cuisine…) pour la réinstallation à toutes les familles qui seront rapatriées. Pour clore la procédure, les concernés ont rempli les dernières exigences.

Selon les estimations, 320 réfugiés de trois camps à savoir Irdimi, Touloum et Amnabak. « Il peut avoir de cas de désistement à la dernière minute », informe un membre du HCR. Les réfugiés ont regagné le site de transit pour y passer la nuit.

Société : des vidéos de violence créent le scandale au Tchad

Au Tchad, des vidéos montrant des personnes en train d’être maltraitées font le buzz sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.

Ce sont pour la plupart, des scènes qui ont suscité l’indignation et poussé les autorités judiciaires à agir, surtout qu’il y a quelques mois, un officier de police a déjà été condamné pour des actes de maltraitance. La scène du supplice avait aussi été filmée.

Sur la première vidéo, une femme assise à même le sol est fouettée par deux militaires. La vidéo devenue virale a suscité des commentaires indignés sur les réseaux sociaux. Un internaute a pu localiser la dame dans la région du Lac Tchad et a réussi à l’interroger.

« C’est le Com Secteur Mahamat Haroun. Il m’a fait des avances. J’ai refusé de céder et il m’a accusé de vendre de la drogue et m’a fait fouetter. Cette vidéo n’est pas la seule, il y’a une autre dans laquelle il nous met dans l’eau avant de nous fouetter », affirme la jeune femme. Sur une deuxième vidéo tournée vraisemblablement à NDjamena, plusieurs jeunes molestent un domestique dont les cris amusent ses bourreaux.

Une information judiciaire ouverte

Les associations se mobilisent. L’association Voix de la femme s’est fendue d’une lettre de protestation au procureur de la région du Lac. La convention tchadienne pour la défense des droits humains se propose d’accompagner les victimes. Pour son secrétaire général, Mahamat Nour Ibedou, il ne faut pas en rester là.

« Cela veut dire que nous sommes en train d’atteindre un seuil intolérable. La question est suffisamment grave pour nous faisions un rapport que nous allons présenter au niveau international », explique-t-il.

Le procureur de Bol, dans la région du Lac Tchad où se seraient déroulés les faits, a confirmé à RFI que les deux hommes présumés auteurs des violences auraient été identifiés comme deux militaires de la Garde nomade du Tchad. De son côté, le ministre de la Justice, Djimet Arabi, affirme qu’une information judiciaire a été ouverte pour établir clairement les responsabilités de ces deux hommes.

 

Télécommunications : le groupe Maroc Telecom veut s’installer au Tchad

Le président du Directoire du groupe Maroc Telecom, Abdelsslam Ahizoun, a été reçu dans la matinée du 19 février, par le président de la République, Idriss Deby.

Les échanges ont porté sur les possibilités d’investissements du groupe marocain au Tchad. Le secteur des télécommunications pourrait s’ajouter aux domaines de coopération liant le Tchad au Maroc. Les jalons ont été posés au cours de cette audience qui s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Royaume chérifien au Tchad, Abdellatif Erroja.

Abdelsslam Ahizoun a fait part de la forte volonté de son groupe d’accompagner le Tchad dans son développement numérique. Une démarche qui vient en réponse à l’appel du chef de l’Etat invitant les investisseurs à s’installer au Tchad, soutient le Président du Directoire du groupe Maroc Telecom.

Abdelsslam Ahizoun affirme avoir eu une oreille attentive auprès du chef de l’Etat qui lui a signifié la disponibilité du gouvernement d’accueillir à bras ouvert tout investisseur. Le groupe Maroc Telecom, dira son premier responsable, compte s’inscrire positivement dans la dynamique de stratégie de coopération Sud-Sud et sur les liens forts et historiques des peuples tchadien et marocain. Son ambition est d’être un acteur de référence dans la réduction de la fracture numérique au Tchad et dans les autres pays d’Afrique dans lesquels Maroc Telecom est présent.

Tchad : la HAMA interpelle les médias sur l’intervention française contre l’UFR

C’est à travers un communiqué rendu public le 19 février 2019, que la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) met en garde les organes de presse sur certains propos en rapport avec l’intervention des armées française et tchadienne contre les rebelles de l’UFR en début du mois de février.

L’organe régulateur des médias rappelle que les organes de presse doivent faire preuve d’équilibre dans le traitement de l’information. La Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (HAMA) dit regretter la diffusion et la parution dans certains médias : « des propos offensants sur l’intervention des armées françaises et tchadiennes contre les mercenaires et terroristes qui ont agressé le Tchad au début du mois », fustige-t-elle.

La HAMA rappelle donc que les médias sont les acteurs majeurs de la paix et de la cohésion sociale au Tchad. Par conséquent, ils doivent contribuer à enrichir le débat public par le traitement de l’information équilibré.

Par ailleurs, l’organe de régulation des médias rappelle dans son adresse, l’article 90 de la loi 31/PR/2018 du 3 décembre 2018 portant régime de la presse écrite et des médias électroniques au Tchad. La HAMA invite les responsables à observer « scrupuleusement » la loi dans le traitement de l’information qui touche à la sécurité.

 

Faits divers : les bourreaux d’Achta Abakar identifiés par les autorités judiciaires

Les autorités judiciaires de la province du Lac se saisissent enfin de l’affaire « Achta Abakar », la victime présumée des violences administrées par des éléments de la garde nomade nationale du Tchad (GNNT).

Après être saisies du dossier de la femme battue, les autorités judiciaires de la province du Lac viennent d’identifier l’un des auteurs de cette violence qui a indigné plus d’un sur les réseaux sociaux. D’après des sources locales, une équipe conduite par le procureur descendrait ce mercredi 20 février 2019, dans la localité de Boma, un secteur militaire sur une île du Lac, une zone interdite aux civils pour l’écouter puis probablement le prendre.

Des sources proches du dossier renseignent qu’une information judiciaire sera aussitôt ouverte pour que les auteurs puissent répondre de leurs actes.

D’autres sources concordantes du ministère en charge de la justice renchérissent que tous les auteurs de cette barbarie seraient déjà même pris et mis aux arrêts.

Pour rappel, une vidéo d’une femme âgée de 28 ans, en train de se fouetter par des éléments de la GNNT, postée sur les réseaux sociaux a indigné le commun de mortel. Dans la vidéo, l’on voit des hommes en treillis faire subir des tortures à la dame. Contacté par notre équipe, Achta Abakar a confirmé que c’était bien elle. Elle informe qu’on l’a fouetté parce qu’elle aurait refusé de céder aux avances de l’un des hommes en tenue. Ensuite ils l’auraient accusé de vendeuse de drogues pour la maltraiter.