Le Tchad et le HCR discutent de l’assistance aux réfugiés et personnes déplacées

La ministre tchadienne en charge de l’Action Sociale, et la représentante du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, ont évoqué la question le 22 janvier 2024 à N’Djamena.

 

Fatime Boukar Kossei, ministre tchadienne des Affaires étrangères a accordé une audience à Laura Lo Castro, Représentante du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Les deux personnalités ont discuté des questions liées à la protection, à l’assistance des réfugiés et des personnes déplacées, à l’accélération des actions de développement ainsi que le renforcement du partenariat institutionnel.

Laura lo castro a fait la cartographie des sites abritant les réfugiés au Sud, à l’Est et au Centre du pays avant de manifester son engagement à : « soutenir le gouvernement et à travailler avec le ministère de l’Action Sociale, de la Solidarité Nationale et des Affaires Humanitaires à travers le plan de riposte humanitaire. »

 

Tchad : vulgarisation des instruments juridiques internationaux de protection des réfugiés

Le gouvernement tchadien de concert avec HCR a organisé le 06 septembre 2023 un atelier de vulgarisation de deux principaux instruments juridiques internationaux de protection des réfugiés, des demandeurs d’asile et des déplacés internes.

D’entrée de jeu le ministre de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance, a remis « la loi d’asile et son décret d’application ». Dans sa déclaration, Limane Mahamat, appelle que depuis une décennie le Tchad constitue une terre d’asile pour les réfugiés qu’il accueille, soit à ce jour près de 1.062.000 personnes en déplacement. Cela fait du Tchad non seulement le premier pays d’asile en Afrique mais aussi et surtout, le classant parmi les dix plus grands pays d’accueil des réfugiés du monde.

Il a ensuite ajouté que depuis le 15 avril 2023, le Tchad continue à enregistrer un nouvel afflux massif de réfugiés et retournés en provenance du Soudan voisin composé majoritairement de femmes et enfants estimés à plus de 400.000 personnes.

Le ministre lance un appel à la mobilisation internationale en vue de soutenir les efforts du Gouvernement à faire face convenablement à la situation des réfugiés et déplacés internes.

Tchad : le HCR appelle à un soutien international fort en faveur des réfugiés soudanais

En mission de travail au Tchad, Le Haut-Commissaire Assistant du HCR, Raouf Mazou en a profité pour appeler à un soutien international fort en faveur des réfugiés soudanais dans les pays voisins.

De passage au Tchad et pendant quatre jours de travail, le Haut-Commissaire assistant de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Raouf Mazou, chargé des opérations a visité des sites qui abritent les réfugiés. Respectivement celui de Borota, à quelques kilomètres de la frontière avec le Soudan, où 25 000 Soudanais sont arrivés il y a une semaine et les camps Gaga, situé à 130 kilomètres de la frontière, accueille 28 000 réfugiés soudanais depuis 2005. Le fonctionnaire des Nations Unies s’est entretenu avec les réfugiés nouvellement arrivés, à majorité des femmes et des enfants.

D’après les chiffres du HCR, « Près de 90 % des nouveaux arrivants sont des femmes et des enfants. Plusieurs d’entre eux se sont réfugiés sous des arbres, dans des abris de fortune, avec des services et des ressources très limités. A l’approche de la saison des pluies, nous devons de toute urgence relocaliser les nouveaux arrivants dans les camps de réfugiés les plus proches

Dans sa communication, Le Haut-Commissaire Assistant du HCR a émis un appel à  l’endroit de la communauté internationale. Raouf Mazou l’exhorte  à partager le fardeau avec les pays voisins du Soudan en accordant une attention et un soutien accrus aux personnes déplacées, qu’il s’agisse des réfugiés, des rapatriés et des communautés d’accueil.

Il est à préciser que le Tchad accueille, 700 000 réfugiés, dont environ 60 000 à 90 000 réfugiés soudanais nouvellement arrivés.

Tchad : 4,5 millions de dollars américains en faveur des réfugiés

Le Japon et le HCR annoncent un accord de près de 4,5 millions de dollars américains en faveur des réfugiés, déplacés internes et communautés d’accueil au Tchad.

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et le Japon ont mobilisé 4,5 millions de dollars américains, soit plus de deux milliards sept cent soixante-cinq millions de FCFA, réfugiés, déplacés internes et communautés d’accueil au Tchad. Une enveloppe qui permettra sans doute d’apporter du sourire à ces personnes qui ont fui de force leurs terres et les victimes des catastrophes naturelles.

D’après Reliefweb : « Au 31 décembre, le Tchad accueillait 597 728 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement originaires du Soudan (67 %), de la République Centrafricaine (21 %), du Cameroun (7 %) et du Nigéria (3 %). Le Tchad comptait également 381,289 des personnes déplacées à l’intérieur du pays, 77,650 retournés de la République Centrafricaine et 23,901 retournés au Lac Les comités d’élevage des camps de réfugiés de Guilmey et Kalambari. »

Et à cause des récentes inondations plus de 90 000 personnes ont été forcées de fuir leurs maisons. Sans oublier les conséquences du changement climatique ont un impact dévastateur sur les vies humaines.

Le Tchad enregistre près de 2000 nouveaux réfugiés soudanais

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé le 13 février 2021, l’entrée de 1860 réfugiés soudanais sur le sol tchadien. La déclaration a été au cours d’un point de presse

Ces réfugiés ont fui les conflits sanglants en cours dans le Darfour. Ils ont traversé la frontière pour se retrouver au Tchad. Notamment dans la province du Ouaddaï. Le porte-parole du HCR, Babar Baloch a tenu à préciser que ces affrontements intercommunautaires ont déjà causé 144 morts et 230 blessés.

Le HCR indique que ces personnes ayant trouvé refuge au Tchad, sont majoritairement, des femmes, des enfants et des personnes âgées. L’organisation onusienne confie que certains de ces réfugiés ont été déplacés à plusieurs reprises pendant les affrontements de l’année dernière et en janvier 2021.

Les équipes du HCR déplorent les conditions désastreuses. Elles font savoir que Les familles déplacées vivent en plein air ou ont trouvé abri à l’ombre sous des arbres ou dans des abris de fortune. Elles n’ont quasiment aucune protection contre les éléments dans une région où la température peut atteindre 40 degrés Celsius durant la journée. Les besoins en nourriture et en eau sont également pressants.

La priorité est de relocaliser les réfugiés dans un endroit plus sûr où ils peuvent bénéficier d’une assistance vitale et de l’accès aux soins de santé, et où des mesures de quarantaine contre le Covid-19 peuvent être mises en œuvre, note le HCR qui précise que : «  la province du Ouaddaï accueille déjà 145 000 réfugiés soudanais », et qu’il faudrait s’attendre à ce que l’afflux se poursuive si « la sécurité n’est pas rapidement rétablie au Darfour ».

Tchad : des moustiquaires ont été offerts aux détenus de Guéréda

Un don de moustiquaires imprégnées a été fait aux prisonniers de la maison d’arrêt de Guéréda par Le haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés et l’Association pour la promotion des libertés fondamentales du Tchad (APLFT)

Les kits ont été remis aux responsables du centre de détention en présence du substitut du procureur, près du tribunal de grande instance de Guéréda Adam Ibrahim Adam. Ce dernier a salué l’acte posé par les donateurs qui viennent en appui au personnel de la justice.

Le don vient à point nommé, il permettra aux prisonniers de se protéger contre les moustiques en cette saison pluvieuse.

Le représentant de l’agence des nations unies pour les réfugiés, branche de Guéréda, a exprimé la volonté du HCR à œuvrer au service du bien-être de la population pour améliorer les conditions de vie.

Tchad : plus de 6.000 nouveaux réfugiés soudanais recensés à l’Est

Ce chiffre a été donné dans un communiqué publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, lundi 20 janvier 2020.

Ils sont au total 6.326 réfugiés qui ont fui les dernières violences survenues à al-Genaïna au Soudan. Ces soudanais ont trouvé refuge dans l’est de la république du Tchad. Cette information a été confirmée dans un communiqué du bureau local du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Ledit communiqué précise que parmi ces réfugiés, plus de 90% sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Ils Ces sont arrivés au Tchad en plusieurs vagues successives et se sont éparpillés dans plusieurs villages du département tchadien d’Assoungah (est).

Le HCR a commencé les pré-enregistrements, une opération qui devrait durer quelques jours afin de garantir la fiabilité des données pour une meilleure planification des interventions humanitaires.

Il faut le dire, le Tchad compte déjà plus de 465.000 réfugiés et demandeurs d’asile dont 342.406 Soudanais installés dans l’est du pays.

Tchad : vers la construction des centres de santé des réfugiés

Dans le cadre de son partenariat avec le gouvernement tchadien, le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) entend construire des centres de santé dans les camps de réfugiés du Tchad.

Les crises que vivent les populations des pays voisins du Tchad ont augmenté considérablement le nombre des réfugiés dans ce pays. Et cela n’est pas sans conséquences, surtout sanitaires. Pour appuyer le gouvernement tchadien à faire face à la mauvaise situation sanitaire qui prévaut dans les camps des réfugiés, le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) entend créer des centres de santé dans lesdits camps.

L’annonce de ce projet a fait l’objet d’une séance de travail entre le ministre tchadien de la Santé publique, Pr Mahamoud Youssouf Khayal et le représentant assistant du HCR, Tshilombo Mbav César, ce 26 août 2019.

Ces structures de santé que le HCR veut construire seront équipées en matériel et les professionnels de santé seront également formés pour la prise en charge des réfugiés souffrant d’une pathologie quelconque.

Tshilombo Mbav César a saisi l’occasion pour plaider pour l’intégration de ces centres de santé dans le système de santé du Tchad. Selon lui, « son institution est toujours engagée à accompagner le gouvernement tchadien à travers le ministère de la Santé publique ».

Cet engagement de cette agence onusienne en faveur du gouvernement tchadien et surtout des réfugiés est vivement apprécié par Pr Mahamoud Youssouf Khayal qui déclare que « le gouvernement entend travailler en concertation avec les partenaires humanitaires pour fournir de manière adéquate des services sociaux de base aussi bien aux réfugiés qu’aux communautés hôtes ».

Ce projet est le résultat de la coopération que tissent le gouvernement tchadien et cette agence des Nations-Unies.

Lutte contre l’apatridie au Tchad : le HCR entend réduire le phénomène

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en partenariat avec le ministère de la Justice, a organisé au Cefod, une journée de sensibilisation des acteurs de la société civile tchadienne sur la lutte contre l’apatride.

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’est vue confier par l’Assemblée générale des Nations unis le mandat de coopérer avec les gouvernements pour prévenir et réduire l’apatridie de même que protéger des droits des personnes apatrides. C’est dans ce cadre que la représentation du HCR au Tchad a organisé ce 15 août cette journée de sensibilisation des acteurs de la société civile tchadienne sur la lutte contre l’apatride.

La journée vise à sensibiliser tous les acteurs sur les risques d’apatridie et la nécessité de résoudre les situations de risque d’apatridie existantes.

L’apatridie par définition est la condition d’une personne qui n’est reconnue par aucun État comme son citoyen. De ce fait, un apatride est une personne qu’aucun État ne reconnait comme son ressortissant par application de sa législation. C’est donc une personne sans nationalité.

Pour le représentant du HCR au Tchad, Mbili Ambaoumba « le crédo du HCR aujourd’hui est qu’ensemble, nous pourrons éradiquer l’apatridie d’ici 2024. Seulement pour parvenir à cet objectif, il revient d’abord aux différents gouvernements d’opérer des reformes juridiques et politiques nécessaires sur la question d’apatridie ».

Il est indispensable sur le plan national que le Tchad fournisse plusieurs efforts face au défi que connait le système national d’état civil et l’accès aux documents d’identité. A ce jour, il faut relever tout de même que quelques projets ont été réalisés en matière de lutte contre l’apatride.

Au titre de ces efforts, l’on peut citer la décision de rendre gratuite la délivrance des jugements supplétifs aux enfants réfugiés nés au Tchad entre 2002 et 2015 et à risque d’apatridie. Il y a également la délivrance de plus de 60 000 actes de naissances aux enfants dans le cadre du projet d’appui à la citoyenneté et de la prévention de l’apatridie.

Tchad : le HCR participe à la consolidation du plan opérationnel 2020

Le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (UNHCR) a organisé un atelier de consolidation du plan opérationnel (COP 2020) le lundi 18 mars 2019.

Réunissant les différents acteurs financiers et techniques, l’objectif est de passer au peigne les stratégies pour contenir les attentes des réfugiés en 2020.

Dans la synthèse des travaux, il est ressorti que le HCR traverse une période de transformation  profonde avec la décentralisation et la régionalisation qui vont impacter l’approche programmatique pour l’exercice biennal 2020-2021. Pendant la même période, la démarche stratégique imposera l’alignement aux nouvelles dynamiques telles que le Nexus humanitaire-Développement, aux Objectifs de Développement Durable, à la réforme des Nations-Unies, à l’opérationnalisation du plan d’action de CRRF/Global compact on Refugee, l’interface avec les nouvelles initiatives (PARCA, DIZA et PADLFIT) ainsi que l’inclusion des réfugiés dans le Plan national de Développement

En dépit de la réduction de moyens financiers (-11% par rapport à 2018), la planification au travers toutes les situations traduira en actions les objectifs transversaux suivants :

  • L’amélioration de l’environnement de protection
  • L’accès aux services sociaux et économiques
  • L’accès aux solutions durables
  • L’accès aux moyens d’existence

Aux termes des débats et discussions en groupes, il a été relevé ce qui suit :

Suite à une petite amélioration enregistrée du côté du Soudan, il est anticipé une augmentation de nombres de réfugiés candidats au rapatriement. La réponse humanitaire va continuer avec un focus sur la recherche de solutions pérennes ;

Pour les réfugiés centrafricains, les prospectives de solutions durables seront limitées à la réinstallation. La villagisation sera la voie pour améliorer la protection de réfugiés et leur intégration dans les communautés d’accueil.

Pour les réfugiés nigérians, il est à croire que la situation au pays ne va pas changer au demeurant, il est anticipé la réception de plus de réfugiés au Tchad. Toutefois, la recherche de solutions pérennes est la piste à explorer. Les solutions en interne des réfugiés dépendront de l’adoption de la loi d’asile que le gouvernement tchadien s’apprête à faire passer.

Dans son intervention de circonstance, le représentant du HCR au Tchad, Mbili Ambaoumba, a souligné que tous les indicateurs démontrent probablement que le Tchad restera encore pendant un certain temps une destination privilégiée pour les réfugiés. « Il est donc impératif de renforcer nos mécanismes de réponses aux urgences et de prise en charge car les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui risquent de s’accroître », avertit-il.

En clôturant les travaux de l’atelier, le Directeur général du ministère de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Mbodou Abdoulaye, représentant le ministre, a indiqué les statistiques actuelles placent le Tchad au 1er rang en matière d’accueil en Afrique par rapport à la densité de sa population. Il est pour lui de saluer les efforts du HCR et de ses partenaires pour l’amélioration des conditions de vie des réfugiés. « Ce travail de planification pour 2020 nous aidera, de façon coordonnée, et dans la logique du cadre d’action globale pour les réfugiés de mieux répondre aux attentes des réfugiés et des populations hôtes », espère-t-il.

Tchad : une vague de 320 réfugiés soudanais retournent au Soudan

Dans le cadre de l’accord tripartite signé et les gouvernements tchadien et soudanais et le Haut comité pour les Réfugiés (HCR), une vague de 320 réfugiés soudanais a accepté d’être rapatriée volontairement au Soudan.

Au camp de réfugiés d’Iridimi, plus de 21 000 réfugiés soudanais sont installés. Ce mercredi 20 février, 129 personnes seront rapatriées au Soudan. Toutes passeront leur dernière nuit au site de transit apprêté par le HCR. Ce rapatriement est volontaire car, les réfugiés ont reçu des garanties, des informations concernant la situation sociale, sécuritaire de leurs pays.

Quelques formalités sont nécessaires à accomplir. La première est l’enregistrement et la fouille des bagages des réfugiés concernés. La raison, le transport des armes à feu et blanches sont interdites, a expliqué le représentant de CNARR (Commission nationale d’accueil et de réinsertion des réfugiés). Une fois les bagages enregistrés et embarqués, le HCR a procédé à la remise de kit d’assistance (couverture, savon, moustiquaire, ustensile de cuisine…) pour la réinstallation à toutes les familles qui seront rapatriées. Pour clore la procédure, les concernés ont rempli les dernières exigences.

Selon les estimations, 320 réfugiés de trois camps à savoir Irdimi, Touloum et Amnabak. « Il peut avoir de cas de désistement à la dernière minute », informe un membre du HCR. Les réfugiés ont regagné le site de transit pour y passer la nuit.

Tchad : le HRC finance la création de Centres de Formation Technique et Professionnelle

La cérémonie d’inauguration de ces deux CFTP  a eu lieu le 08 novembre dernier. Ceux-ci sont destinés essentiellement aux réfugiés.

 

Le Tchad, à travers le ministère de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers a officialisé et inauguré aujourd’hui, 08 novembre 2018, le Centre de Formation Technique et Professionnelle (CFTP) du camp des réfugiés d’Amnabak construit par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Un autre centre au village Kounoungou a également été officialisé et inauguré hier. Ces deux centres sont respectivement dans les départements de Kobe et de Dar Tama dans la province du Wadi Fira.

Au total, ce sont 10 Centres de Formation Technique et Professionnelle (CFTP) construits par le HCR qui ont fait l’objet de trois importants arrêtés de création et d’officialisation signé le 30 avril 2018 par le Ministère de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers.

Les Centres de Formation Technique et Professionnelle proches des camps et sites de réfugiés accueillent les jeunes issus des communautés réfugiées et hôtes. Les apprenants sont formés dans les spécialités suivantes : maintenance moto/vélo, couture, maçonnerie, menuiserie générale, saponification, teinture, enseignement ménager, maintenance électricité bâtiment, maintenance plomberie, … L’opportunité est ainsi offerte à ces jeunes d’embrasser le métier de leur choix pour être davantage compétitifs sur le marché de l’emploi et assurer leur insertion socio-professionnelle. Ces centres sont gérés par le HCR, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à travers ses partenaires de mise en œuvre sous financement de ses bailleurs.

Jusqu’en fin d’année 2017, plus de 7.676 jeunes réfugiés et tchadiens ont été formés en petits métiers dans les 07 centres de formations professionnelles de Beureuh, Djabal, Dosseye, Farchana, Hadjer-Hadid, Haraze et Maro. 619 apprenants dont 299 tchadiens y sont en cours de formation.

Le Représentant du HCR au Tchad M. Mbili Ambaoumba a salué cet acte de plus du Gouvernement tchadien : « nous voulons remercier et féliciter le Gouvernement tchadien qui ne cesse de réaffirmer son engagement pour une pleine inclusion des réfugiés. Ces Centres de  Formation Technique et Professionnelle qui accueillent les réfugiés et les populations hôtes, contribue à n’en point douter à la cohabitation pacifique entre les deux communautés tout en contribuant à absorber les jeunes déscolarisés ainsi que les adultes pour un auto-emploi ou un emploi salarié».

A travers l’officialisation de ces 07 centres de formation professionnelle ainsi que la création de trois autres centres dont celui d’Oure Cassoni dans la province de l’Ennedi Est, en cours de construction, les jeunes réfugiés et tchadiens des deux sexes âgés de quinze ans au moins bénéficieront des formations professionnelles et petits métiers selon les normes du ministère de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers, d’une durée de deux ans de neuf cents heures chacune, sanctionnée par le Diplôme de Fin de Formation Technique et Professionnelle (DFFTP).

Tchad : la BM vient en aide aux réfugiés

L’institution financière vient de faire un don de 60 millions de dollars en soutien aux réfugiés et communautés d’accueil du pays.

 

Le Conseil d’Administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un don de 60 millions de dollars, soit 34 milliards de FCA, pour aider le Tchad à améliorer l’accès des réfugiés et des communautés d’accueil aux services sociaux de base et aux moyens de subsistance, ainsi que pour renforcer les systèmes nationaux de gestion des réfugiés, à travers le Projet d’Appui aux Réfugiés et aux Communautés d’Accueil (PARCA).

« Depuis plus d’une décennie le Tchad accueille des réfugiés provenant du Soudan, de la Centrafrique et des zones affectées par les attaques meurtrières de Boko Haram. Ce don vient en complément à ce que les communautés locales, le Gouvernement du Tchad et les agences internationales apportent comme aide déjà aux quelques 450 000 réfugiés. Ce projet vise à créer les conditions pour une intégration progressive des réfugiés dans le contexte social et économique du pays et renforcer le système national de prise en charge des réfugiés », a déclaré Soukeyna Kane, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad.

Le PARCA permettra un meilleur accès aux services de santé et d’éducation avec des investissements pour réhabiliter ou construire de nouvelles infrastructures de service public dans les zones d’accueil des réfugiés. L’opération contribuera aussi à étendre le système de protection sociale du Tchad aux ménages vulnérables des communautés tchadiennes et réfugiées à travers des programmes de transferts monétaires ou d’accompagnement d’activités productives. Le projet appuiera aussi la Commission Nationale d’Accueil, de Réinsertion des Réfugiés et Rapatriés (CNARR) et les dispositifs nationaux de protection, d’enregistrement et de suivi des réfugiés.

Le Projet a été préparé par un Comité technique interministériel présidé par le Ministère de l’Economie et de la Planification du Développement, et en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), le Programme Alimentaire mondiale (PAM), la Protection civile et Opérations d’Aide humanitaire européennes (ECHO) et d’autres agences concernées. « Le HCR se réjouit de ce financement de la Banque mondiale au gouvernement du Tchad qui entre dans le nouveau cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF) et du continuum humanitaire-développement. Nous sommes disposés à faire de ce nouveau modèle de partenariat inclusif un succès à répliquer dans d’autres opérations », a affirmé Mbili Ambaoumba, Représentant du HCR.

Les bénéficiaires directs et indirects du projet sont estimés à environ 1,1 million de personnes, dont 30% à 50% de réfugiés, et sont localisés dans les régions qui abritent les réfugiés à l’Est, au Sud et autour du Lac Tchad.