Mot du chef de l’Etat, à la présentation des vœux de l’aïd el adha al Moubarak

- Monsieur le Président du Conseil Supérieur des Affaires islamiques ; - Distingués membres du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques…

– Monsieur le Président du Conseil Supérieur des Affaires islamiques ;
– Distingués membres du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques ;
– Mes chers frères.

Je  suis profondément touché par les mots que vient de prononcer le Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques à mon endroit et les implorations faites pour notre pays.

Je vous formule, en retour, mes vœux  les meilleurs  et prie le Très Miséricordieux de bénir notre nation.

Que la Grâce divine guide toutes nos actions et accompagne  la marche éternelle de notre pays.

Mes chers frères Oulémas,

En ces instants où nous célébrons l’Aïd el Adha Al Moubarak, ma pensée va à l’endroit de  tous  nos frères et sœurs  qui accomplissent le pèlerinage à la Mecque et  aux lieux saints de l’Islam.
Qu’Allah, le Tout Puissant exauce leurs prières et qu’ils  retournent  au pays en parfaite santé.

Mes chers frères

L’Aïd el Adha qui perpétue le sacrifice du prophète Abraham à Dieu  est un moment  de communion, de prière et aussi d’introspection.

Nous devons, sans aucune distinction  de foi,  nous livrer à une profonde méditation  sur le sens profond de ce sacrifice et nous interroger si nos faits et gestes de tous les jours suivent l’acte exemplaire de ce prophète de Dieu.

Comme l’a dit ce matin, notre frère l’imam  AHMAT ANNOUR dans son khoutba,  la soumission à Dieu que nous enseigne l’acte d’Abraham doit se traduire par la stricte observance d’un certain nombre de valeurs et de comportements.

Au nombre de ces valeurs,  il y a l’amour du prochain, le respect de l’autre et la tolérance.
Toutes ces valeurs fondamentales sont des ferments indispensables d’une vie communautaire paisible et d’une cohésion sociale harmonieuse.

Qu’Allah soit loué. Notre pays  est  un bel exemple de  cohabitation pacifique et d’union fraternelle.  Dieu merci, notre pays respire la paix et la quiétude.

Mais nous devons, cependant, faire attention car la paix et la stabilité ne sont pas des acquis  éternels.   Nous devons nous investir tous les jours pour préserver soigneusement ces valeurs.

C’est pourquoi, en ma qualité de citoyen et de Président de la République,  je ne cesse de jouer pleinement ma partition  en veillant au grain sur la stabilité de la nation et  la  sécurité  de  la  République.

Cet engagement explique tout le sens  des actions que je pose depuis des années dans la perspective d’une véritable concorde nationale.

L’amnistie générale que j’ai proclamée à la clôture du Forum National Inclusif s’inscrit dans cette veine tant  souhaitée du rassemblement de toutes les filles et de tous les fils du pays.

Je saisis cette opportunité  pour exprimer ma gratitude à nos frères qui ont écouté la voix de leur conscience en acceptant de regagner librement et dignement le pays.

De même, je voudrais, une fois de plus, demander à nos compatriotes qui hésitent encore, à  transcender  le doute qui les habite  et à revenir pour que nous contribuions ensemble pour  l’édification de la nouvelle citadelle.

A ceux qui  veulent continuer à s’accrocher à la rhétorique guerrière, je leur dis simplement que cette option  est suicidaire et sans issue.

Cette époque de conquête du pouvoir par les armes est à jamais révolue. La nouvelle République qui est en marche ne peut s’accommoder des pratiques rétrogrades et moyenâgeuses.   La 4ème  République doit, au contraire, se nourrir de mentalités revisitées  et  d’attitudes  progressistes.  J’en appelle à la responsabilité et à la vigilance de l’ensemble des tchadienne et des tchadiens.

Mes chers frères Oulémas ;
Chers compatriotes.

Je voudrais saisir cette opportunité, pour réitérer, mon appel patriotique à l’ensemble de nos partenaires sociaux.  J’invite les syndicats des travailleurs à renouer le dialogue avec le Gouvernement pour que cessent ces sempiternelles  grèves qui nous causent tant de préjudices.

Nous savons tous que ces longues grèves ont un coût insoupçonné au plan économique.  Nous devons prendre  conscience des effets induits  de la crise sociale car  personne n’a intérêt à retarder la marche de la 4ème République.

Les partenaires sociaux doivent prendre la vraie mesure des efforts que le Gouvernement continue de consentir pour améliorer le quotidien des travailleurs. Toute attitude de surenchère, comme celle que nous observons, depuis quelques mois, est contreproductive en matière de dialogue social.

Nous devons, au contraire, appréhender la conjoncture actuelle avec beaucoup de lucidité et agir en toute responsabilité. Il est évident que les contingences économiques et financières actuelles nous commandent la maitrise de nos charges et la discipline budgétaire.

C’est pourquoi,  chacun de nous doit consentir le sacrifice nécessaire pour que le pays sorte de cette situation. La clé de solution demeure le travail.

Pour ma part, je m’engage à m’investir davantage pour l’assainissement de nos finances publiques et la gestion orthodoxe de nos maigres ressources.

Je ne répéterais  jamais assez que notre administration publique doit privilégier l’efficacité, le rendement et la bonne gestion.

Les brebis galeuses qui mettent à mal notre administration n’ont plus de place dans cette nouvelle République.

Monsieur le Président du Conseil supérieur des affaires islamiques ;

Mes chers frères Oulémas.

Je termine mon propos en souhaitant une bonne fête de Tabaski à tous les tchadiens de l’intérieur du pays, ceux de la diaspora ainsi qu’à toute la communauté d’expatriés vivant dans notre pays.

Bonne fête de l’Aïd el Adha à toutes et à tous.

Je vous remercie.

 

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