Tchad : Affaire Succès Masra, l’ancien Premier ministre Pahimi Padacké Albert exige clarté et respect du droit

L’ancien chef de gouvernement et leader de parti politique, estime que le respect de l’Etat de droit n’est pas pas une option, mais une obligation ! Il l’a fait savoir à travers une publication le 21 mai 2025, jour du placement de Succès Masra en détention provisoire.

« Nous suivons avec une attention soutenue l’interpellation suivie de la mise sous mandat de dépôt du Président du parti Les Transformateurs, M. A. MASRA Succès.

L’arrestation et la détention de tout citoyen doivent obéir à des règles de forme, de procédure, ainsi qu’à des motifs de fond clairement établis et juridiquement incontestables.

Ces exigences appellent à une rigueur encore plus élevée lorsqu’il s’agit d’un acteur politique de ce rang. À défaut, s’installe une suspicion légitime d’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, notamment à l’encontre de l’opposition.

Une telle situation interpelle notre conscience collective sur les risques réels de restriction, par voie judiciaire, de l’espace d’expression politique pluriel dans notre pays.

L’opposition doit pouvoir s’exprimer librement dans le cadre républicain, sans crainte, sans intimidation, ni risque de représailles.

De ce qui précède, nous exigeons : soit la libération immédiate du Président A. MASRA Succès, soit la présentation rapide et publique de preuves irréfutables des accusations portées contre lui. Le tout accompagné de garanties de transparence et du respect absolu des droits de la défense.

Nous demeurons vigilants quant à l’évolution de ce dossier, qui doit être traité dans le strict respect du droit, seul gage de l’apaisement et de la confiance qui fertilise l’indispensable stabilité.

Nous interpellons le gouvernement : le respect de l’Etat de droit n’est pas pas une option, mais une obligation ! », Pahimi Padacké Albert

Tchad : les Etats-Unis exhorte Conseil militaire de transition au respect de l’état de droit

Dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, les Etats-Unis ont condamné les manifestations du 27 avril 2021 au Tchad. Lesquelles ont engendré la mort de plusieurs jeunes et de nombreux blessés

Les États-Unis ont condamné la violence et la répression des manifestations qui ont eu lieu le 27 avril au Tchad. Ils  ont exprimé leurs  condoléances aux : « amis et à la famille de ceux qui ont perdu la vie pendant les manifestations. »

« Nous exhortons le Conseil militaire de transition à respecter l’état de droit et les droits de l’homme pour tous. Les États-Unis soutiennent le droit de réunion pacifique et la liberté d’expression en tant que droits de l’homme fondamentaux et principes démocratiques essentiels », peut-on lire dans le communiqué. Le pays de Joe Biden pense que : le peuple tchadien mérite un dialogue national inclusif qui permette une transition pacifique et démocratique vers un gouvernement dirigé par des civils. »

C’est vraisemblablement dans cette optique que, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Ambassadeur David GILMOUR a fait le déplacement du siège des Transformateurs le 27 avril 2021, pour échanger des questions liées à la crise militaro-politique actuelle avec le président des Transformateurs, Succès Masra.

Donnant sa vision sur la transition, le leader des Transformateurs a fait savoir à l’émissaire de la Maison Blanche qu’il propose, la mise en place d’un président civil, un vice-président chargé des questions sécuritaires et un gouvernement inclusif avec à sa tête un premier ministre compétent, honnête et consensuel et l’organisation d’un dialogue Inclusif dans les trois mois pour définir les contours de la transition.