La Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC), a diffusé le nouveau dispositif réglementaire relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de Finance Islamique dans la CEMAC.
C’était au cours d’un séminaire organisé le 10 août 2023 à N’Djaména. Les travaux ont été conduits par, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, par ailleurs président de la COBAC. Les trois thèmes abordés durant les travaux sont entre autres : « principes de la finance islamique et nouveau cadre réglementaire CEMAC ; supervision et conformité des activités de finance islamique : regards croisés des autorités de régulation ; état des lieux et défis de la finance islamique dans la CEMAC. »
Le président de la commission Bancaire de l’Afrique Centrale a noté, d’entrée de jeu que, la Finance islamique est présente dans plus de 60 pays à travers le monde et la demande mondiale de produits issus de ce marché avoisinerait les 10.000 milliards d’euros.
Or, elle a initialement été créée pour répondre à une demande locale de produits de services financiers conforme aux exigences religieuses d’une population musulmane. Mais au fil du temps, elle a étendu son champ d’action.
C’est ainsi que la COBAC, en sa qualité de régulateur, décide de prendre ses responsabilités, en posant la problématique de l’encadrement de l’activité de finance islamique dans la Cemac. D’où l’élaboration d’un cadre juridique et réglementaire aligné sur les bonnes pratiques et aux évolutions du marché. Le président de la Cobac explique que, c’est un impératif et une ancre solide de la confiance du public dans l’industrie bancaire et les innovations bancaires.
Ceci pour créer un environnement réglementaire et institutionnel qui encadre et garantit le caractère islamique des produits proposés.
Ce séminaire ouvert à N’Djamena, a pour but d’édifier les professionnels de l’industrie bancaire traditionnelle sur les règles de la finance islamique et les contours de ce nouveau cadre réglementaire.
« Cette évolution réglementaire s’inscrit dans la droite ligne des recommandations des normalisant internationaux en matière de surveillance rapproché des non conformités aux principes de finance islamique », souligne Abbas Mahamat Tolli.