Le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, exhorte à un processus électoral pacifique, inclusif, transparent et crédible pour l’élection présidentielle du le 6 mai au Tchad.
Avant le premier tour de l’élection présidentielle au Tchad, prévu le 6 mai, le Secrétaire général exhorte toutes les parties prenantes nationales à travailler en faveur d’un processus électoral pacifique, inclusif, transparent et crédible.
Le Secrétaire général encourage les leaders politiques à s’abstenir de tout acte ou discours pouvant compromettre un processus pacifique, et à résoudre tout éventuel différend par le dialogue et à faire examiner à travers les voies légales établies toute plainte pouvant survenir.
Le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à continuer à soutenir le Tchad dans ses efforts pour construire un avenir pacifique et prospère.
La secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohamed, en séjour au Tchad a discuté avec les parties prenantes, des différentes crises que traverse le pays.
Le Tchad fait face à de nombreuses crises qui impactent la vie en société et le bien-être des populations. Entre autres, la question humanitaire et sécuritaire liée aux réfugiés soudanais à l’Est du pays. Les questions politiques, transfrontalières et de développement. Durant son séjour à N’Djamena, secrétaire générale adjointe de l’ONU, Amina Mohamed, a échangé avec des responsables et parties prenantes à divers niveaux.
Avec les leaders des femmes elle a discuté de : « l𝑎 𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑙𝑖𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒 𝑡𝑐ℎ𝑎𝑑𝑖𝑒𝑛𝑛𝑒, 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒 𝑎𝑢 𝑠𝑒𝑖𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑅𝑒́𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑙𝑒 𝑟𝑜̂𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑒𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑒𝑛 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑝𝑒́𝑟𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖, 𝑙𝑎 𝑠𝑖𝑡𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ℎ𝑢𝑚𝑎𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑎̀ 𝑙’𝑎𝑓𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑓𝑢𝑔𝑖𝑒́𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑑𝑎𝑛𝑎𝑖𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡𝑠 𝑎𝑏𝑜𝑟𝑑𝑒́𝑠 𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑒́𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒𝑠.»
La SGA des Nations unies a également rencontré le premier ministre de transition. Avec Saleh Kebzabo, les échanges étaient axés autour des inondations de l’année dernière, la situation économique mondiale…, qui ont impacté négativement la vie sociale et politique du Pays.
« Aujourd’hui, le pays a plus que jamais besoin de l’appui de l’ONU pour surmonter ses difficultés afin d’amorcer son véritable développement socio-économique. », ont-ils noté.
Le premier ministre Saleh Kebzabo se réjouit de cette visite de cette fonctionnaire de l’ONU qui va certainement permettre de renforcer les capacités du Tchad dans la gestion de cette crise humanitaire. Il salue par la même occasion, le déplacement de la délégation, afin de s’imprégner des réalités de la situation qui prévaut à l’Est du Tchad.
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, craint qu’il ait des millions de nouvelles infections au Vih Sida et des millions de décès supplémentaire d.
« Le monde a promis de mettre fin au sida d’ici à 2030… mais nous ne sommes pas sur la bonne voie », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
« Aujourd’hui, nous risquons d’avoir des millions de nouvelles infections et des millions de décès supplémentaires », a-t-il ajouté, soulignant qu’il existait des « solutions pratiques éprouvées » qui peuvent aider à mettre fin au sida, comme davantage de financement pour accroître la disponibilité, la qualité et l’adéquation des services de traitement, de dépistage et de prévention du VIH.
Il a également plaidé pour « de meilleures lois, politiques et pratiques pour lutter contre la stigmatisation et l’exclusion auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec le VIH, en particulier les populations marginalisées. « Tout le monde a besoin de respect », a observé le Secrétaire général.
Il a déclaré que les inégalités qui perpétuent la pandémie peuvent et doivent être surmontées : « Nous pouvons mettre fin au sida. Si nous traitons tout le monde de manière égale ».
La Première Dame tchadienne a accordé lundi matin une audience à la coordonnatrice du système des Nations Unies au Tchad, Violette Kakyomya.
Lundi 16 mars, Hinda Déby a reçu la coordonnatrice du système des Nations Unies au Tchad, Violette Kakyomya. Au cours de cet entretien, la diplomate onusienne est revenue sur sa mission au Tchad et sur la collaboration entre la Fondation Grand-Cœur et le Système des Nations Unies.
Sur les nombreux défis liés au développement du Tchad, que doit relever Violette Kakyomya, on note ceux avec la Fondation Grand-cœur.
Selon la diplomate, les discussions et réflexions vont se poursuivre pour renforcer la collaboration et élargir le champ de travail entre la Fondation et les différentes agences du système des Nations Unies concernées par les domaines clés d’intervention de la FGC.
La nouvelle coordonnatrice du système des Nations Unies entend mettre son expérience au service de la collaboration entre l’ONU et le Tchad.
La nouvelle coordonnatrice résidente du système des Nations Unies a remis au président de la République du Tchad, ses lettres de créance.
Violette Kakyomya, la nouvelle Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Tchad a été reçue mercredi matin au Palais présidentiel, par Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad. Au cours de cette audience, Violette Kakyomya a remis les lettres de créance, l’accréditant en qualité de Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Tchad et Coordonnatrice Humanitaire. Après avoir remis la lettre signée du Secrétaire Général de l’ONU Antonio Guteress, les deux ont échangé sur des sujets divers, mais plus particulièrement du développement du Tchad afin d’atteindre les Objectifs de développement durables d’ici 2030 et le rôle joué par le système des Nations Unies.
« Je suis ravie et contente de cet accueil chaleureux qui m’a été accordé, au pays de Toumaï. Je suis venue avec le message du Secrétaire Général de l’ONU M. Antonio Guteress, qui, m’a chargé de vous réaffirmer l’engagement sans faille de l’ONU afin d’appuyer toute initiative que le pays compte porter en matière de développement et notamment des actions stratégiques définies dans le Plan National de Développement (PND), du Tchad que nous voulons d’ici 2030. Je continuerai à renforcer cette collaboration entre le Tchad et l’ONU, qui jusque-là, est bénéfique pour le bien-être des Tchadiens », a déclaré Mme Violette Kakyomya.
Acceptant la nomination de Mme Violette Kakyomya, la nouvelle Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Tchad, Idriss Deby Itno a souhaité la bienvenue avant de féliciter Mme Violette Kakyomya pour sa nomination. Il a apprécié le travail des Nations Unies en collaboration avec le Gouvernement.
Il faut noter que Violette Kakyomya avant de venir travailler au Tchad, a été Coordonnatrice résidente des Nations Unies à Madagascar de mars 2016 à décembre 2019. Bien avant sa nomination au Tchad et à Madagascar, elle était représentante de l’UNFPA en Guinée Bissau et au Malawi. Mme Kakyomya avait précédemment travaillé au PNUD pendant dix ans et avait occupé plusieurs postes de direction, notamment celui de Représentante adjointe au Cameroun et en République du Congo. Avant de rejoindre les Nations Unies, elle a travaillé dans son pays d’origine avec les Organisation Non Gouvernementales.
Spécialiste de la planification du développement et de la politique sociale, elle compte plus de 20 ans d’expérience dans les domaines de l’élaboration et de la gestion des programmes projets, de l’analyse et du développement de politiques publiques et sociales et des services de conseil sur un large éventail de questions de développement.
Elle est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en leadership organisationnel de la Said Business School de l’Université d’Oxford; une M.Sc. en politique sociale et planification dans les pays en développement de la London School of Economics de l’Université de Londres et d’un B.A. en travail social et administration sociale de l’Université de Makerere, en Ouganda. Elle parle l’anglais, le français, le portugais, et plusieurs langues ougandaises.
Le comité des nations unies contre la torture a adressé une correspondance au Sénégal, dans laquelle il s’oppose à une possible sortie de prison de l’ancien président tchadien.
Les personnes condamnées pour crimes contre l’humanité ne sauraient faire état d’une libération prématurée. C’est la raison avancée par le comité des nations unies contre la torture dans une correspondance adressée au Sénégal.
Il faut le dire, la réaction de ladite institution arrive quelques temps après que plusieurs voix ce soient fait entendre pour demander la sortie de prison d’Hissène Habré pour des raisons de santé. Il y a peu, l’épouse et autres membres de l’ex-président tchadien, se plaignaient de ce qu’on refusait au détenu des soins médicaux alors que son état de santé se dégrade de jour en jour. Le comité des nations unies contre la torture jusqu’ici fait la sourde oreille.
Rappelons que, Hissène Habré, ancien président du Tchad avait été renversé du pouvoir par le régime en place. Il s’est réfugié au Sénégal après sa chute au pouvoir en fin 1990. Trainé en justice, il a été condamné en appel à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité par la chambre extraordinaire africaine (CEA).
C’est dans le souci de combattre la crise humanitaire qui sévit dans la région du Lac-Tchad, que le HCR, le PNUD et d’autres ONG ont lancé cet appel.
Cette contribution permettra d’aider des centaines de milliers de personnes déplacées par l’aggravation de l’insurrection de Boko Haram. En effet, le bassin du Lac-Tchad fait face à l’une des crises humanitaires les plus graves de notre époque. La région comprend le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, où vivent actuellement 2,5 millions de personnes victimes de cette insurrection. En fait, il s’agit des personnes déplacées, réfugiés et rapatriés.
Ainsi, au moins 10,7 millions de personnes souffrent de la faim et de la malnutrition et sont soumises à des difficultés extrêmes. Lesquelles causées par la pauvreté, le changement climatique et les conflits.
L’insécurité entrave la reprise d’une vie normale. Elle laisse des familles touchées par le conflit tributaire dans la dépendance de l’aide humanitaire pour leur survie. Bref on peut citer : l’OCHA, le Bassin du lac Tchad et le tour d’horizon de la crise du 23 janvier 2019.
L’Allemagne, qui est l’une des premières destinations des migrants, a promis 100 millions d’euros d’aide humanitaire d’ici 2020.
Soixante-dix Etats, organisations internationales et non gouvernementales réunis à Berlin ont promis lundi 1,87 milliard d’euros à la région du lac Tchad, frappée par une grave sécheresse.
A cette somme viendront s’ajouter des crédits de 402 millions d’euros provenant des banques de développement, indique le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué.
L’aide internationale a permis d’éviter une famine l’année dernière dans la région, mais plusieurs millions de personnes ont encore désespérément besoin d’aide au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Cameroun, a souligné Mark Lowcock, secrétaire général adjoint de l’Onu aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence.
« La crise n’est pas terminée. Il y a encore 10 millions de personnes qui ont besoin d’une assistance vitale », a-t-il déclaré. « Un quart des personnes que nous essayons d’atteindre sont des déplacés et le seul moyen de rester en vie est ce que fournissent les organisations humanitaires », a-t-il ajouté.
L’Allemagne, qui est l’une des premières destinations des migrants, a promis 100 millions d’euros d’aide humanitaire d’ici 2020, en plus des 40 millions d’euros alloués aux efforts de stabilisation et de prévention des conflits, a souligné le chef de la diplomatie, Heiko Maas.
Au cours d’un atelier qui a eu lieu le 24 aout dernier, les deux parties ont signé le document du plan de sécurité et de développement pour la province du Lac.
Les autorités provinciales avec l’appui des Nations Unies ont élaboré un document qui prend en compte cinq points majeurs. Ce document permettra à la province du Lac de faire face aux nombreux défis sécuritaires, développementaux et environnementaux qui polluent le basin du Lac Tchad. Outre les exactions de la secte Boko Haram, les effets du réchauffement climatique font naître une crise alimentaire dans cette région.
« Ce plan permettra d’intensifier les programmes de résilience et de développement durable. En outre les aspects sécuritaires se focalisent sur le rapprochement des forces de sécurité intérieures et la population ; la lutte contre l’extrémisme violent ; l’amélioration des conditions de vie des plus vulnérables et la sécurisation de l’espace humanitaire en conformité avec les principes de protection, des droits humains et des droits internationaux », décrit le gouverneur de la province du Lac, Mahamat Abali Salah, par ailleurs membre du comité d’élaboration.
D’après le gouverneur du Lac, la crise n’est pas suffisamment prise en compte dans les projets de développement sur le plan international. En plus de cela, l’inaction des institutions internationales est aussi à signaler, car plus les attentes sont long plus les problèmes s’intensifient. Il encourage les acteurs humanitaires à multiplier d’efforts pour secourir les personnes vulnérables à travers des actions d’urgence et de développement.
Le document examiné et validé sera présenté à la conférence d’Oslo du 3 au 4 septembre prochain. Une rencontre de haut niveau consacrée à la zone du bassin du lac Tchad.
Une rencontre en marge du sommet de l’Union africaine a réuni le Président français et ses homologues du Tchad, Niger, Burkina Faso et du Mali en Mauritanie.
Une grande partie du 31e sommet de l’Union africaine en Mauritanie a été consacrée aux attaques terroristes des derniers jours. Les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel se sont enfermés pendant deux heures avec Emmanuel Macron pour réfléchir à la réponse à apporter aux jihadistes, qui ont frappé le QG de la force conjointe du G5, vendredi 29 juin à Sévaré, au centre du Mali.
Lundi 2 juillet à son arrivée à Nouakchott, Emmanuel Macron a dénoncé la barbarie des jihadistes, qui ont causé la mort de sept civils maliens à l’occasion des deux attentats de vendredi 29 juin et dimanche 1er juillet. « Avant chaque sommet, les jihadistes font cela, c’est de la guerre psychologique, a confié un proche du chef de l’État français. Il ne faut rien leur céder. »
«Après l’attaque du Quartier Général de Sévaré, un nouveau commandement va se mettre en place», annonce le président Tchadien Idriss Déby.
Le président français s’est entretenu deux longues heures avec les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel, et visiblement, si l’on en croit le Tchadien Idriss Déby, un calendrier opérationnel a été mis en place, en vue de passer à l’offensive après la saison des pluies.
Manque de confiance entre les chefs d’Etat du G5
L’un des soucis d’Emmanuel Macron, c’est le manque de confiance qui s’est longtemps manifesté entre les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel. Ces dernières années, en effet, la Mauritanie et le Tchad, dont les armées sont aguerries, ont souvent reproché au Mali, au Burkina Faso et au Niger d’avoir des armées beaucoup moins performantes. Pas facile de combattre ensemble dans ces conditions.
Aujourd’hui, les Français veulent pourtant croire que la confiance est revenue et que les cinq pays du Sahel vont enfin mutualiser leurs troupes.
Pour Emmanuel Macron, «nous gagnerons cette bataille ensemble et nous le gagnerons par cet engagement militaire (…) mais nous la gagnerons aussi par un travail diplomatique»
En visite au Collège de défense du G5 Sahel basée à Nouakchott, la toute première école de guerre du Sahel qui ouvrira ses portes en octobre, le président Emmanuel Macron en a profité pour réaffirmer l’engagement de la France dans cette lutte contre le terrorisme dans la région Sahel.
Une force africaine pérenne financée par la communauté internationale et par les pays
Un autre problème est le financement de ce G5 Sahel et aussi des autres forces de paix sur le continent africain. Les missions actuelles des Nations unies ont mauvaise presse.
Une nouvelle idée fait alors son chemin : une force africaine pérenne, qui serait financée à 75% par la communauté internationale et à 25% par les Africains eux-mêmes, verrait le jour. Une force coup de poing, qui ne resterait qu’un an ou deux sur un théâtre d’opérations et qui serait plus efficace que les opérations actuelles de l’ONU. Reste néanmoins à convaincre Donald Trump de la pertinence de ce nouveau schéma tactique.
Selon l’organisation, les pays de cette partie du monde traversent actuellement la plus grosse crise humanitaire depuis 2012.
Le chef de l’humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, s’est déclaré de plus en plus préoccupé par la situation au Sahel, où près de 6 millions de personnes au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal luttent pour subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens et où la malnutrition sévère menace la vie de 1,6 million d’enfants.
Il s’agit de la crise la plus grave que connaît la région depuis celle de 2012, et les mois les plus critiques sont encore à venir.
« Les gouvernements de la région ont réussi à surmonter la crise il y a six ans. Je suis encouragé par les efforts déployés par les partenaires régionaux pour intensifier leurs opérations à la suite des signes avant-coureurs. Mais la détérioration rapide de ces derniers mois révèle un besoin urgent d’un plus grand soutien des bailleurs de fonds », a dit Mark Lowcock, qui est le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, dans une déclaration à la presse publiée mardi.
Il a rappelé que la crise a été déclenchée par des précipitations rares et irrégulières en 2017, entraînant des pénuries d’eau, de cultures et de pâturages et des pertes de bétail. Les éleveurs ont dû entreprendre le mouvement saisonnier du bétail quatre mois plus tôt et beaucoup plus loin que d’habitude. Cela a également augmenté la probabilité de conflit avec les communautés paysannes en matière de ressources, d’eau et de terres.
Dans ce contexte, la sécurité alimentaire dans la région s’est détériorée. Les stocks alimentaires sont déjà épuisés pour des millions de personnes. Les familles réduisent les repas, retirent les enfants de l’école et renoncent à des traitements médicaux pour économiser de l’argent pour la nourriture. Les taux de malnutrition aiguë sévère dans les six pays ont augmenté de 50% depuis l’année dernière. Un enfant âgé de moins de cinq ans sur six a maintenant besoin d’un traitement urgent pour survivre.
Celle-ci concerne les ministres des Affaires étrangères du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale.
La 46ème réunion des ministres des Affaires étrangères du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (Unsac) se tient le 1er juin 2018 à Brazzaville, a annoncé mercredi le ministère congolais des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger.
Sont attendus à ces assises, les ministres des Affaires Etrangères de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la Centrafrique, du Congo, de la République démocratique du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Rwanda, de Sao Tomé-et-Principe et du Tchad. Elle verra aussi la participation des ministres de la Défense, de l’Intérieur, de la Sécurité, de l’Immigration.
Outre les ministres de la sous-région Afrique, des représentants des organisations sous-régionales, internationales et du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale, François Lounceny Fall et de celles de plusieurs autres entités onusiennes vont prendre part à cette réunion.
Il s’agira pour les participants d’évaluer la paix et a stabilité en Afrique centrale. Cette 46ème réunion va statuer également sur la lutte contre les violences armées, le terrorisme dans la sous-région, l’insécurité et la situation humanitaire causées par le groupe terroriste Boko Haram dans le bassin du lac Tchad.
Cette rencontre permettra au ministre rwandais des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, présidente de l’Unsac de passer le témoin à son homologue congolais, Jean-Claude Gakosso, qui assurera la présidence tournante de l’Unsac pendant les six prochains mois.
En prélude à cette rencontre, les experts en matière de sécurité et de paix de l’Afrique centrale débattent du 29 au 31 mai des questions à soumettre aux ministres.
Un Conseil de sécurité des Nations Unies consacré à la force antijihadiste G5 Sahel s’est tenu hier mercredi à New York aux Etats Unis.
La Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Bintou Keita, a fait un plaidoyer sur l’importance d’investir dans une meilleure gouvernance, des services sociaux et des opportunités pour la jeunesse dans la région du Sahel. C’était le 23 mai dernier lors du Conseil de sécurité consacré au G5 Sahel. Selon elle, le terrorisme et la criminalité transnationale organisée demeuraient les problèmes de sécurité les plus urgents.
Elle a insisté sur le fait qu’il ne faudrait pas oublier « ceux qui souffrent le plus, la population locale, les civils, qui continuent à être intimidés et harcelés et à vivre dans la peur au quotidien, qui ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école ou satisfaire leurs besoins les plus élémentaires, y compris l’accès à la nourriture et à la nutrition ».
Mme Keita a informé le Conseil de sécurité que depuis l’autorisation de la force conjointe du G5 Sahel par l’Union africaine en avril dernier et le renouvellement de son mandat le mois dernier, des « progrès notables » ont été accomplis, notamment le déploiement de troupes sur le terrain et la mise en place de postes de commandement et quartiers généraux de secteur. « Néanmoins, beaucoup de travail reste à faire. L’opérationnalisation de la force interarmées a pris du retard et n’a pas encore atteint sa pleine capacité opérationnelle », a-t-elle déclaré, appelant les États membres du G5 Sahel à déployer les troupes restantes au plus tôt pour permettre à la force interarmées de reprendre ses opérations.
Elle a également souligné l’importance de traiter des violations récentes des droits humains commises par les forces de sécurité dans la région et a appelé les pays à mettre en place un cadre pour le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire et à coopérer pour sa mise en œuvre rapide et efficace.
Dans ses remarques, Mme Keita a applaudi la communauté internationale pour son soutien à la force interarmées, mais elle a déclaré que les mécanismes de soutien nécessiteraient des « efforts constants de génération de ressources » et qu’à moyen et long terme, il serait difficile de soutenir la dynamique.
Les cinq pays qui constituent la force antijihadiste du G5 Sahel ont réclamé un « mandat renforcé » le 23 mai dernier lors du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le secrétaire permanent de la force militaire G5-Sahel était face au Conseil de sécurité de l’ONU hier. Maman Sidikou a ainsi exposé les doléances de la force au Conseil. Selon lui le G5-Sahel est « encore loin d’avoir atteint une bonne vitesse de croisière dans la mise en œuvre concrète de notre réponse sécuritaire à la crise qui menace de totalement déstabiliser le Sahel et ses environs ». Il poursuit en disant que « Même si plus de 80% de nos effectifs sont déjà déployés à notre quartier-général de Sévaré et au niveau des trois zones opérationnelles, il n’en demeure pas moins que nos troupes sont encore généralement mal équipées, les bases militaires et plus globalement la logistique nécessaire à une intervention efficace font défaut ». Pour le Secrétaire permanent, il serait bien que les Nations Unies fournissent un « apport à un niveau plus approprié » à la force G5-Sahel que l’actuel soutien logistique fourni par sa force de Casques bleus déployés au Mali qui reste trop limité. Ceci passe « par des contributions obligatoires » des membres de l’ONU.
Mais seulement les Etats Unis ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux il n’est pas du tout question que l’ONU s’implique plus que ça dans le déploiement de cette force. En effet, la diplomate représentant les Etats-Unis au Conseil de sécurité, Amy Tachco, a opposé une fin de non-recevoir aux réclamations de la force G5-Sahel. Meme si elle est consciente qu’ »une combinaison d’appuis bilatéraux et multilatéraux au Sahel permettra de satisfaire les besoins financiers et logistiques de la force », elle pense que les USA ont déjà investi plusieurs millions de dollars pour soutenir la région ces dernier temps. Et les insistances de Maman Sidikou n’y changeront pas grand-chose. « Nous n’accepterons aucune proposition allant dans ce sens au Conseil de sécurité », a promis la représentante américaine.
En appui aux propos du Secrétaire permanent de la force G5-Sahel, représentante de l’Union africaine auprès des Nations unies, Fatima Kyari Mohammed, a fait un exposé qui démontrait le bien fondé du renforcement du mandant de la force. L’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, a quant à lui axer son propos sur les avancés importantes déjà réalisé dans la mise en œuvre de la force. « Les progrès sur le terrain sont réels », a-t-il assuré.
Dans un communiqué adopté mercredi soir, le Conseil de sécurité appelle les pays membres fondateurs du G5-Sahel à lui faire « atteindre sa pleine capacité opérationnelle dès que possible » et aux donateurs à débloquer leurs fonds. A terme, la force G5-Sahel, formée de troupes du Niger, de Mauritanie, du Tchad, du Mali et du Burkina Faso, doit comprendre 5.000 militaires.
Le Groupe de travail de l’ONU sur les mercenaires a appelé à l’accroissement du soutien financier et des autres ressources pour mettre fin au conflit armé au Tchad et dans les pays avoisinants.
Ces violations comprennent notamment des exécutions et des actes de torture. Davantage de ressources permettront également d’aider des millions de personnes ayant besoin d’aide humanitaire en raison des combats.
Dans une déclaration, au terme d’une visite d’une durée de 9 jours dans le pays, les experts de l’ONU affirment que les activités des groupes armés, dont Boko Haram notamment, ont provoqué une crise humanitaire majeure et qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient placés au centre des efforts pour les combattre.
« Boko Haram a détruit des communautés qui vivaient dans la région du lac Tchad depuis plusieurs années et qui en tiraient leur moyen de subsistance. Ils ont tué près de 30 000 personnes, causé le déplacement interne de près de 2 millions d’individus et ont laissé près de 10 000 millions de personnes dans un besoin urgent d’assistance humanitaire,» a déclaré Patricia Arias, membre de la délégation du Groupe de travail.
« Les violations des droits de l’homme enregistrées qui ont été infligées à la population locale y-compris aux femmes et aux enfants comprennent notamment des exécutions, des actes de torture et des enlèvements. Les femmes ont plus particulièrement été victimes de violences sexuelles et ont été utilisées en tant que kamikazes » a-t-elle affirmé.
«La région du lac Tchad, qui est maintenant le centre des attaques et violences de Boko Haram, est au cœur d’une crise humanitaire de grande ampleur affectant non seulement le Tchad mais les pays avoisinants en l’occurrence le Cameroun, le Niger et le Nigéria. Mais le pays entier fait également face au défi que représente un certain nombre de conflits armés dans lesquels des combattants étrangers et des mercenaires sont engagés » a-t-elle ajouté.
Les experts ont indiqué que plusieurs personnes ont été recrutés de force au sein de Boko Haram y-compris des ressortissants qui proviennent des pays qui bordent le lac Tchad. Néanmoins, ils ont noté que des mercenaires en provenance de l’extérieur de la région, auraient également rejoint le groupe dans le but de fournir des formations, d’après certaines informations.
Les experts des Nations Unies ont mentionné que la compréhension des motivations des personnes qui rejoignent les groupes extrémistes et s’engagent dans des activités mercenaires est essentielle. Plus de la moitié de la population du Tchad a moins de 18 ans et environ 40% vit dans la pauvreté.
“Avec un taux de pauvreté aussi élevé, il y a de sérieux risques que les jeunes rejoignent des groupes tels que Boko Haram ou Daesh en vue d’obtenir des gains financiers ou matériels. Dans la région du lac Tchad, région où se trouvent certaines des communautés les plus pauvres et les plus marginalisées, le risque est encore plus élevé” a déclaré Mme Arias.
Néanmoins, le Groupe de travail a clairement spécifié que les menaces sécuritaires ne sont pas uniquement centrées sur la région du lac Tchad. Dans le nord, le conflit impliquant Daesh en Libye a accentué les préoccupations et ce, plus particulièrement à la suite de sa récente alliance avec des éléments de Boko Haram.
À l’est, le conflit au Soudan a entraîné l’afflux de réfugiés dans le pays, alors qu’au sud, le conflit en République centrafricaine a eu le même effet. Au cours de cette visite, certains ont décrit le Tchad comme « une île entourée d’un océan de guerres » ont noté les experts.
Les activités criminelles transfrontalières menées par des groupes armés sont répandues dans certaines parties du pays étant connues comme des «no man’s land» constituant de vastes zones fournissant des routes de passage pour le trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains.
En raison de la violence et des conflits armés, le Tchad accueille plus de 400 000 réfugiés. De plus, près de 70 000 ressortissants tchadiens sont retournés, la plupart en provenance de la République centrafricaine, et se trouvent sur divers sites à travers le pays, y compris à N’Djamena.
“La situation humanitaire associée aux menaces sécuritaires est tout simplement accablante” a déclaré Saeed Mokbil, un membre du Groupe de travail. « A N’Djamena, les attaques à la bombe de 2015 par Boko Haram et les incidents des rébellions armées internes ont mis en lumière la volatilité de la situation dans le pays. » a-t-il souligné.
Les mesures de sécurité sont essentielles, mais elles doivent être mise en œuvre en conformité avec les standards de droits de l’homme. Cela comprend la nécessité de veiller à ce que les personnes qui sont arrêtées en raison de leur lien présumé avec des groupes armés tels que Boko Haram ne soient pas détenues sans garanties procédurales. Le Groupe de travail exhorte le gouvernement à s’assurer que les droits de l’homme y-compris le droit à un procès équitable pour les détenus se trouvant dans des endroits comme Koro Toro, soient pleinement respectés.
« La promotion du développement, la réduction de la pauvreté, la construction de la paix et de la cohésion sociale sont des éléments importants en vue de fournir des solutions durables à la population locale. Cela nécessite un important soutien régional et international. Les agences humanitaires ont sérieusement besoin de davantage de ressources et de financement afin de mener à bien les programmes essentiels destinés à soutenir les populations affectées » a affirmé M. Mokbil.
Le Groupe de travail s’est félicité des initiatives positives qui ont été mises en œuvre par les autorités tchadiennes, notamment la ratification de la Convention de l’OUA sur l’élimination des mercenaires en Afrique. Un nouveau code pénal, qui a été adopté l’année dernière comporte une disposition qui criminalise le mercenariat. À ce jour, aucune poursuite n’a été intentée en vertu de cet article du code.
Les membres de la délégation ont tenu des réunions à N’Djamena et se sont rendus sur le site de Gaoui où se trouvent des retournés et réfugiés. Ils ont rencontré des représentants du Gouvernement, des membres du corps diplomatique, des organisations de la société civile, des victimes de violations des droits de l’homme ainsi que des représentants de différentes agences des Nations Unies.
Le groupe de travail présentera le rapport de sa visite au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en septembre 2018.