Tchad-France : Coopération militaire renforcée

Le Partenariat militaire opérationnel multi-domaines se poursuit entre l’armée nationale tchadienne et le détachement français d’Abéché.

L’Armée nationale tchadienne (ANT) a participé à un Partenariat militaire opérationnel (PMO) dans les domaines de l’artillerie, de la lutte contre les engins explosifs improvisés, du secours au combat et de la maintenance de véhicules avec les forces françaises au Sahel.

Une cinquantaine de militaires tchadiens, dont une trentaine de fantassins, ainsi qu’une dizaine d’artilleurs et autant de maintenanciers, ont bénéficié d’un entraînement conjoint multidomaines avec le détachement français d’Abéché. Cette séquence de coopération répondait aux besoins opérationnels exprimés par l’ANT.

Ces échanges réguliers reposent sur l’expertise mutuelle de l’ANT et des armées françaises. Ils démontrent le lien de confiance fiable et durable qui lie ces deux partenaires face aux enjeux sécuritaires en bande sahélo-saharienne.

Les PMO améliorent significativement l’interopérabilité et la préparation opérationnelle des forces partenaires, aux premiers rangs desquelles figure l’ANT. Elles sont ainsi pleinement en mesure de lutter contre les groupes armés terroristes, avec l’appui des forces françaises au Sahel.

Le dispositif des forces françaises au Sahel repose sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la Bande sahélo-saharienne (BSS). Les 3 000 militaires français les appuient dans la lutte contre les groupes armés terroristes aux côtés de leurs partenaires européens et nord-américain.

 

 

 

Tchad : le PCMT accorde une audience représentante spéciale de l’U.E pour le Sahel

Le président du Conseil Militaire de Transition, Mahamat Idriss Deby Itno a reçu en audience le 7 juin, la représentante spéciale de l’Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela Del Re.

Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur la coopération entre le Tchad et l’Union Européenne avec à la clef la question sécuritaire dans le Sahel.

Consciente du rôle que joue le Tchad dans le domaine  de la paix et de la stabilité au Sahel, la diplomate européenne a félicité le chef de la junte pour son engagement dans la lutte antiterroriste dans le bassin du Lac Tchad et dans la bande sahélienne.

Outre les questions sécuritaires, la coopération entre le Tchad et l’Union Européenne n’a pas été perdue de vue au cours des échanges. Mahamat Idriss Deby a fait part de sa détermination à redynamiser les liens de coopération avec un partenaire stratégique comme l’Union Européenne pour le bien-être des peuples, particulièrement de la population tchadienne.

Engagé depuis près de deux décennies dans la lutte contre le terrorisme, le Tchad est toujours actif sur la ligne de front. Mieux, mettant à profit son mandat à la tête du G5 Sahel, le Tchad consolide sa place, dans un contexte marqué par une détérioration de la sécurité régionale et un réengagement des partenaires notamment européens, premiers contributeurs des Armées sahéliennes et de la Force conjointe du G5 Sahel. Un sacrifice qui lui vaut chaque jour des reconnaissances de ses partenaires.

La Banque mondiale nomme une nouvelle directrice à la tête de ses opérations au Sahel

Clara Ana De Sousa est, à compter du 1er juillet 2021, la nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale pour les pays du Sahel, Mali, Burkina Faso, Tchad et Niger. Elle sera basée à Bamako, au Mali.

 

« C’est un plaisir de revenir au Mali en tant que directrice des opérations après avoir eu la chance de travailler dans ce pays il y a onze ans. La Banque mondiale est activement présente dans le Sahel et a fait de cette région un axe prioritaire des programmes de l’Association internationale de développement (IDA) — avec l’adoption d’une approche intégrée dans le cadre de l’Alliance Sahel. Je me réjouis à la perspective de travailler avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les partenaires de développement afin de soutenir une reprise résiliente, stimuler la création d’emplois, favoriser l’autonomie des femmes et des jeunes, et contribuer au renforcement de la résilience climatique », a indiqué Mme De Sousa.

 

Elle était auparavant responsable de l’administration et de la reconstitution des ressources de l’IDA au sein du service Stratégie et opérations. De nationalité mozambicaine, elle est entrée à la Banque mondiale en juin 2005 en tant qu’économiste senior chargée des questions de politique économique pour la Région Amérique latine et Caraïbes, avant de gravir progressivement les échelons de l’institution au sein de la Région Afrique et de la vice-présidence Financement du développement.

 

Elle a notamment été responsable des opérations pour l’Angola et Sao Tomé-et-Principe et économiste senior pour le Mali.

Au titre de ses nouvelles fonctions, elle aura pour priorité de veiller à ce que les programmes financés par la Banque mondiale permettent d’atténuer les conséquences sociales et économiques de la COVID-19, créer des emplois et favoriser une croissance inclusive et durable au Mali, au Burkina Faso, au Tchad et au Niger.

Avant de rejoindre la Banque mondiale, Mme De Sousa a été directrice exécutive à la Banque du Mozambique, ainsi que directrice d’études et maître de conférences à la Faculté d’économie de l’université Eduardo Mondlane à Maputo (Mozambique).

Tchad : les Saveurs du Sahel primé meilleur projet du hackaton vert

La finale du programme de l’Innovation verte, initiée par Smart village, s’est jouée ce jeudi entre 5 porteurs de projet. Le projet les Saveurs du Sahel a été retenu comme meilleur projet de ce hackaton vert par le jury.

Durant deux semaines, ils sont été coachés par l’incubateur Wenaklabs. Cette finale fait suite au green hackaton qui s’est joué du 5 au 7 mars dernier. Pour cette dernière phase de la compétition, cinq projets, tous bio, ont été retenus. Il s’agit des projets :

  • Toumna qui consiste à transformer l’ail sous différentes formes (poudre, pâte, huile) afin d’assurer une disponibilité continue de ce produit saisonnier ;
  • Rizipisciculture qui est un projet à la fois agricole et halieutique. Il est question de cultiver du riz saisonnièrement et faire l’élevage des poissons.
  • Ganoune leci, porteur d’une source d’énergie bio à l’aide des déchets ménagers.
  • Saveurs du Sahel, prometteur de la transformation de la viande fraiche en viande sèche.
  • life qui est un projet qui porte sur l’assainissement dans la ville de N’Djamena avec pour innovation une application permettant de notifier aux éboueurs que les bacs à ordures  sont déjà pleins.

A la délibération du jury, c’est le projet Saveurs du Sahel qui a été élevé à la première du podium suivi de Rizipisciculture et de Ganoune leci. Le premier a empoché un chèque d’un million, le deuxième, cinq cent mille et le troisième deux cinquante mille.

Le programme de l’Innovation verte, selon sa promotrice, Safia Mahamat, consiste à bien manger, bien vivre et créer de l’emploi. Rendez-vous est pris pour 2020 pour une nouvelle compétition.

 

Coopération : les ambassadeurs des pays de l’UE accrédités au Tchad rencontrent le gouvernement

Les échanges ont portés sur la situation politique, sécuritaire au Tchad et au Sahel, la mise en œuvre du 11ème Fonds européen de développement, ainsi que les perspectives et les attentes du Tchad en matière budgétaire.

Les ambassadeurs des pays de l’Union européenne accrédités au Tchad, des partenaires et la délégation de l’UE ont eu une rencontre le mardi 12 mars à N’Djamena avec plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Affaires étrangères, Cherif Mahamat Zene, le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, des victimes de guerre et des anciens combattants, Daoud Yaya Brahim, et la ministre secrétaire générale du gouvernement, Mariam Mahamat Nour.

« Nous avons discuté de la situation sécuritaire dans la sous-région et au Sahel. Nous avons également abordé la question de l’appui budgétaire de l’UE au Tchad et nous avons parlé du soutien de l’UE au processus électoral puisque nous, nous préparons à organiser cette année des élections législatives et locales », a expliqué le chef de la diplomatie Cherif Mahamat Zene.

D’autres questions d’intérêt commun ont été abordées au cours de la réunion, notamment en ce qui concerne le partenariat avec l’UE sur l’exercice de la programmation conjointe, et le financement de projets. « L’UE est le partenaire de premier plan en terme d’investissements au Tchad et le partenaire le plus important qui appuie les efforts sécuritaires au niveau de la CBLT et du G5 Sahel », a précisé le ministre des Affaires étrangères.

La question de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel a également été au menu des discussions. D’après Cherif Mahamat Zene, « sur ce point, il y a des conférences qui sont en vue aussi bien à Bruxelles qu’à Ouagadougou et il y aura des visites d’experts de l’UE au Tchad. Nos discussions ont été assez riches et intéressantes. Je pense que ce dialogue est très utile ».

Sahel : 8 millions de personnes concernées par l’insécurité alimentaire en 2019

C’est une prévision de l’Organisation des Nation Unies (ONU). Celle-ci vise à éveiller les consciences et faire tomber la tendance.

 

Plus de huit millions de personnes pourraient être en situation d’insécurité alimentaire en 2019 au Sahel, l’une des régions les moins développées du monde, a averti, jeudi, l’organisation des Nations Unies. « Si la situation humanitaire au Sahel a connu une légère amélioration en 2018, grâce notamment à une relativement bonne saison pluvieuse, les besoins restent élevés », a déploré devant le Conseil de sécurité, le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Ibrahim Thiaw.

En 2018, a-t-il rappelé, environ 10 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire au Sahel, dont 5,8 millions se trouvent au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Des pays qui ont connu une sécheresse aiguë dès la fin 2017. « La malnutrition sévère aiguë a atteint des niveaux inégalés dans six pays et risque de perdurer », a encore averti le Conseiller onusien, lors de cette réunion du Conseil de sécurité consacrée au plan de soutien des Nations-Unies au Sahel.

Thiaw a également souligné que la communauté internationale se trouve aujourd’hui « à une conjoncture critique pour la stabilité de l’ensemble de la région du Sahel ». En raison de la position géographique de cette région et de la géopolitique, « il ressort que la paix, la stabilité et le développement dans la région ont une incidence directe non seulement pour les pays voisins africains, mais aussi pour l’Europe et le reste du monde », a-t-il relevé.

Et de noter à cet égard que le Sahel est l’une des régions les moins développées du monde, qui fait face aux défis simultanées de l’extrême pauvreté, des effets néfastes des changements climatiques, l’insécurité alimentaire, une croissance démographique rapide, une gouvernance fragile, en plus des menaces terroristes. Évoquant la mise en œuvre du plan de soutien de l’ONU au Sahel, Thiaw a estimé que pour assurer une paix et une sécurité durables au Sahel, il faudra d’abord traiter « les causes profondes de l’instabilité ».

« L’approche tout-sécuritaire à elle seule ne suffira pas à stabiliser le Sahel. Il faut parvenir à une paix durable, et concomitamment lancer un vaste programme de développement durable qui permettra de transformer positivement les économies, améliorer le cadre de vie des populations et rendre l’espoir aux jeunes », a conclu le Conseiller onusien.

 

Sahel : les pays de la région se mettent ensemble pour combattre le paludisme

Les gouvernements de huit pays issus de cette partie du continent ont décidé d’œuvre ensemble pour la l’éradication de cette maladie en mettant sur pied une plateforme commune.

 

Les ministres de la Santé du Burkina Faso, de la Gambie, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Cap Vert, du Sénégal et du Tchad ont créé, en marge du 68ème Comité régional de l’OMS organisé du 27 au 31 août 2018 à Dakar, une nouvelle plate-forme régionale pour accélérer l’élimination du paludisme dans la région, rapporte un communiqué.

Selon la note, cet outil a pour objectif de fédérer leurs efforts en faveur du développement et du maintien de la couverture universelle des antipaludéens et de la mobilisation des financements destinés à l’élimination du paludisme.

Par ailleurs, souligne le communiqué, ils se sont engagés à accélérer l’introduction de technologies innovantes pour combattre la maladie et à mettre au point un tableau de bord sous régional permettant de suivre et d’évaluer la progression de leurs objectifs, à savoir éliminer le paludisme à l’horizon 2030.

Soutenu par les ministres de la Santé de la région, ce programme bénéficie également du concours de nombreux partenaires, dont l’Organisation mondiale de la Santé, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA) et le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, ajoute la note.

Afrique : 125 milliards FCFA d’aide humanitaire de l’Union européenne

La commission de l’Union Européenne a décidé de débloquer la somme de 191 millions d’euros envers des pays du continent touchés par une crise humanitaire.

 

La commission de l’Union européenne a annoncé qu’elle va mettre à la disposition des pays du Sahel en Afrique, 191 millions d’euros, soit plus de 125,2 milliards FCFA  pour appuyer l’action humanitaire dans ces pays.

Ce soutien financier est une mesure prise par l’institution pour aider la région du Sahel qui selon elle, est confrontée à la plus grave crise alimentaire et nutritionnelle de ces cinq dernières années ainsi qu’à une insécurité persistante.

« Vu les nombreuses personnes touchées par la crise alimentaire qui s’aggrave au Sahel, il n’y a pas de temps à perdre. L’aide de l’UE consistera en une assistance vitale pour les personnes les plus vulnérables.», a déclaré dans un communiqué, Christos Stylianides, commissaire à l’aide humanitaire et la gestion des crises. Et « les nouveaux montants débloqués visent à porter secours à plus de 1,1 million de personnes qui ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, tout en finançant le traitement de plus de 650 000 enfants souffrant de malnutrition sévère», poursuit-il.

Ces fonds soutiendront également des initiatives de réduction des risques de catastrophes pouvant aider les populations à mieux se préparer aux catastrophes naturelles.

Cet appui va bénéficier à huit pays des sous-régions Afrique centrale et Afrique de l’Ouest. Notamment, le Niger (32,2 millions d’euro), le Burkina Faso (11,1 millions d’euro), le Mali (35,3 millions d’euro), la Mauritanie (11,4 millions d’euro), le Nigéria (35,3 millions d’euro), le Sénégal (1 million d’euro), le Tchad (40,2 millions d’euro), et le Cameroun (13,9 millions d’euro). En outre, des fonds régionaux d’un montant de 10,8 millions € seront débloqués.

L’UE est l’un des partenaires financiers majeurs des pays du Sahel. En 2017, elle a alloué 240,8 millions d’euro d’aide humanitaire aux populations de cette région.

 

Sahel : l’ONU préoccupé par la situation humanitaire

Selon l’organisation, les pays de cette partie du monde traversent actuellement la plus grosse crise humanitaire depuis 2012.

Le chef de l’humanitaire de l’ONU, Mark Lowcock, s’est déclaré de plus en plus préoccupé par la situation au Sahel, où près de 6 millions de personnes au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal luttent pour subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens et où la malnutrition sévère menace la vie de 1,6 million d’enfants.

Il s’agit de la crise la plus grave que connaît la région depuis celle de 2012, et les mois les plus critiques sont encore à venir.

« Les gouvernements de la région ont réussi à surmonter la crise il y a six ans. Je suis encouragé par les efforts déployés par les partenaires régionaux pour intensifier leurs opérations à la suite des signes avant-coureurs. Mais la détérioration rapide de ces derniers mois révèle un besoin urgent d’un plus grand soutien des bailleurs de fonds », a dit Mark Lowcock, qui est le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, dans une déclaration à la presse publiée mardi.

Il a rappelé que la crise a été déclenchée par des précipitations rares et irrégulières en 2017, entraînant des pénuries d’eau, de cultures et de pâturages et des pertes de bétail. Les éleveurs ont dû entreprendre le mouvement saisonnier du bétail quatre mois plus tôt et beaucoup plus loin que d’habitude. Cela a également augmenté la probabilité de conflit avec les communautés paysannes en matière de ressources, d’eau et de terres.

Dans ce contexte, la sécurité alimentaire dans la région s’est détériorée. Les stocks alimentaires sont déjà épuisés pour des millions de personnes. Les familles réduisent les repas, retirent les enfants de l’école et renoncent à des traitements médicaux pour économiser de l’argent pour la nourriture. Les taux de malnutrition aiguë sévère dans les six pays ont augmenté de 50% depuis l’année dernière. Un enfant âgé de moins de cinq ans sur six a maintenant besoin d’un traitement urgent pour survivre.

Famine au Sahel : l’ONU débloque 30 millions de dollars

Cette somme a été mise à disposition, par le Fonds d’urgence des Nations Unies afin de prévenir la faim et la malnutrition dans le Sahel

 

Le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a débloqué aujourd’hui 30 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence des Nations unies (CERF) pour intensifier les opérations de secours dans le Sahel, en Afrique de l’ouest, où une sécheresse aiguë, combinée à des prix exceptionnellement élevés des denrées alimentaires et à une aggravation de l’insécurité, ont augmenté les besoins humanitaires. Des milliers de familles ont épuisé leurs réserves alimentaires et réduisent leurs repas quotidiens. Jusqu’à 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition sévère et cinq millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire ou de moyens de subsistance pour traverser la pire période de soudure connue depuis des années, quand les stocks de nourriture s’épuisent avant la prochaine récolte.

“Pour éviter une catastrophe, nous devons agir vite pour assister les personnes les plus vulnérables. La fenêtre d’opportunité pour aider ces communautés pendant la période de soudure et les mois difficiles à venir se fermera bientôt “, a déclaré M. Lowcock. “Le CERF est sans aucun doute l’un des moyens les plus efficaces pour apporter une aide d’urgence aux personnes qui en ont le plus besoin.”

Les financements du CERF permettront aux partenaires humanitaires d’atteindre les populations touchées dans les communautés les plus durement affectées, en particulier dans les zones pastorales et agropastorales, au Burkina Faso, au Tchad, au Mali et en Mauritanie. Au Tchad, où le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère a plus que doublé ces derniers mois, une allocation de 10 millions de dollars assurera une sécurité alimentaire et une assistance nutritionnelle à près d’un demi-million de personnes. Le Burkina Faso est confronté à une recrudescence de l’insécurité et à la pire insécurité alimentaire depuis des années. Une allocation de 9 millions de dollars permettra la fourniture d’une assistance alimentaire et le traitement de la malnutrition aiguë dans les zones les plus touchées. En Mauritanie, le CERF a alloué 4 millions de dollars pour commencer à fournir une aide alimentaire, nutritionnelle et d’élevage ainsi que de services aériens humanitaires. Les 7 millions restants soutiendront des activités vitales dans les zones les plus touchées du Mali, où l’insécurité alimentaire a également augmenté de 50%, aggravée par l’impact du conflit en cours.

Des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour soutenir les communautés affectées. “Je remercie tous les donateurs pour leurs généreuses contributions au CERF sans lesquelles nous n’aurions pas été en mesure de fournir ce soutien urgent”, a déclaré M. Lowcock. “Mais les financements du CERF seuls sont insuffisants pour faire face à cette crise. J’en appelle donc à tous les donateurs pour en faire encore plus et aider à prévenir une nouvelle détérioration de cette situation. Alors que nous répondons aux besoins immédiats des femmes, des enfants et des hommes en termes de survie, nous devons en même temps veiller à ce que notre réponse soutienne des solutions à plus long terme et la résilience des populations du Sahel.”

Un total de 1,37 milliard de dollars est nécessaire pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables dans les régions du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal touchées par la sécheresse. En cette fin du mois de mai, les appels conjoints dans ces pays n’ont encore recueilli que moins de 20% de financement. L’insécurité croissante, y compris les conflits de longue durée autour du bassin du lac Tchad et au Mali, ont déraciné des centaines de milliers de familles dans le Sahel, en faisant le théâtre de crises humanitaires parmi les plus graves au monde. Environ une personne sur cinq ayant besoin d’aide humanitaire à travers le monde réside dans le Sahel.

Depuis 2017, le CERF a alloué plus de 100 millions de dollars pour une intervention humanitaire vitale dans la région.