Tchad : Béchir Madet s’en est allé

L’ancien ministre de la Justice du Tchad, est mort le 10 novembre dernier à Paris en France suite à un arrêt cardiaque.

 

Béchir Madet n’est plus. Le notaire est décédé ce samedi en France alors qu’il était âgé de 54 ans. Il a fait un arrêt cardiaque et n’a pas pu être réanimé malgré l’intervention des secours. L’ancien ministre de la justice était en déplacement en France depuis quelques jours dans le cadre de la présentation de son ouvrage à la rentrée littéraire tchadienne.

« Notre père Béchir Madet a vécu difficilement mais heureux jusqu’à la fin de sa vie. Ce jour 10 novembre 2018 à la veille de ses 54 ans. Nous étions nombreux à l’attendre pour la rentrée littéraire lorsque nous avons appris la mort de notre père qui est mort sans avoir souffert. Nous sommes attristés de sa disparition mais nous gardons le meilleur souvenir de ce papa qui n’est pas seulement battu pour nous ses enfants mais pour des millions des personnes », a écrit sur sa page Facebook, Abélien Béchir Madet, fils aîné du défunt.

Maître Béchir Madet a occupé plusieurs portefeuilles au sein du gouvernement. Notamment celui de la Justice, celui du Pétrole, et celui des Mines. Il est né à Kolobo dans la région du Mayo Kébbi-Est. Diplômé de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM), ​il s’est également formé à l’école de notariat de Nîmes, en France.

 

 

 

Tchad: formation d’un collectif pour dénoncer une amnistie sélective

Composé de dix personnes issues de différents métiers de la société, ce collectif pense qu’il existe une politique de deux poids deux mesures dans l’application de l’amnistie générale.

 

Le mouvement de l’Action citoyenne pour l’application intégrale de l‘amnistie au Tchad demande l’application de l’amnistie générale pour tous les prisonniers politiques. La mesure a été décrétée en mai dernier par le président Idriss Déby pour l’ensemble des ex-rebelles, mais de nombreux prisonniers qui devaient en bénéficier sont toujours derrière les barreaux, selon ce collectif de la société civile.

Le collectif est composé de dix personnes issues de la société civile. Avocats, juristes, écrivains… tous dénoncent une amnistie sélective. Une dénonciation exprimée lors d’une conférence de presse, samedi 10 novembre, quelques jours après le retour de l’opposant historique Acheikh Ibn-Oumar qui a lui-même bénéficié d’une amnistie.

« Il y a ceux qui, au niveau de la diaspora, sont reçus avec tous les honneurs. Pendant ce temps, nous avons recensé, à ce jour, 73 personnes qui n’ont plus de raisons de rester en prison. Tous ceux qui répondent aux critères d’atteinte à l’intégrité de l’Etat doivent bénéficier automatiquement de l’amnistie sans autres conditions », souligne Jean Bosco Manga, porte-parole de l’Action citoyenne pour l’application intégrale de l’amnistie au Tchad (Acaiat).

Dans la liste du collectif, figure le cas d’Abdelkader Baba Laddé, ex-rebelle emprisonné depuis quatre ans. Cependant, pour le ministre de la Justice, Djimet Arabi, l’ordonnance 19 est claire. Il rappelle que seules les personnes poursuivies pour atteinte à l’intégrité de l’Etat peuvent bénéficier de l’amnistie.

« Baba Laddé est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation. Je citerai l’incendie volontaire ou le viol, l’assassinat, la détention illégale d’armes. Certaines de ces infractions n’entrent pas immédiatement dans le cadre de cette loi d’amnistie », précise le ministre de la Justice.

Un comité technique a été mis en place par le ministère pour examiner au cas par cas ceux qui peuvent bénéficier de l’amnistie du chef de l’Etat.

Tchad : le HRC finance la création de Centres de Formation Technique et Professionnelle

La cérémonie d’inauguration de ces deux CFTP  a eu lieu le 08 novembre dernier. Ceux-ci sont destinés essentiellement aux réfugiés.

 

Le Tchad, à travers le ministère de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers a officialisé et inauguré aujourd’hui, 08 novembre 2018, le Centre de Formation Technique et Professionnelle (CFTP) du camp des réfugiés d’Amnabak construit par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Un autre centre au village Kounoungou a également été officialisé et inauguré hier. Ces deux centres sont respectivement dans les départements de Kobe et de Dar Tama dans la province du Wadi Fira.

Au total, ce sont 10 Centres de Formation Technique et Professionnelle (CFTP) construits par le HCR qui ont fait l’objet de trois importants arrêtés de création et d’officialisation signé le 30 avril 2018 par le Ministère de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers.

Les Centres de Formation Technique et Professionnelle proches des camps et sites de réfugiés accueillent les jeunes issus des communautés réfugiées et hôtes. Les apprenants sont formés dans les spécialités suivantes : maintenance moto/vélo, couture, maçonnerie, menuiserie générale, saponification, teinture, enseignement ménager, maintenance électricité bâtiment, maintenance plomberie, … L’opportunité est ainsi offerte à ces jeunes d’embrasser le métier de leur choix pour être davantage compétitifs sur le marché de l’emploi et assurer leur insertion socio-professionnelle. Ces centres sont gérés par le HCR, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés à travers ses partenaires de mise en œuvre sous financement de ses bailleurs.

Jusqu’en fin d’année 2017, plus de 7.676 jeunes réfugiés et tchadiens ont été formés en petits métiers dans les 07 centres de formations professionnelles de Beureuh, Djabal, Dosseye, Farchana, Hadjer-Hadid, Haraze et Maro. 619 apprenants dont 299 tchadiens y sont en cours de formation.

Le Représentant du HCR au Tchad M. Mbili Ambaoumba a salué cet acte de plus du Gouvernement tchadien : « nous voulons remercier et féliciter le Gouvernement tchadien qui ne cesse de réaffirmer son engagement pour une pleine inclusion des réfugiés. Ces Centres de  Formation Technique et Professionnelle qui accueillent les réfugiés et les populations hôtes, contribue à n’en point douter à la cohabitation pacifique entre les deux communautés tout en contribuant à absorber les jeunes déscolarisés ainsi que les adultes pour un auto-emploi ou un emploi salarié».

A travers l’officialisation de ces 07 centres de formation professionnelle ainsi que la création de trois autres centres dont celui d’Oure Cassoni dans la province de l’Ennedi Est, en cours de construction, les jeunes réfugiés et tchadiens des deux sexes âgés de quinze ans au moins bénéficieront des formations professionnelles et petits métiers selon les normes du ministère de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers, d’une durée de deux ans de neuf cents heures chacune, sanctionnée par le Diplôme de Fin de Formation Technique et Professionnelle (DFFTP).

Tchad: le diocèse de Sarh a un nouvel évêque

La messe de célébration de l’installation de mon Mgr Miguel Angel Sébastien Martinez aura lieu le samedi 10 novembre 2018 à la Cathédrale de Sarh.

 

La célébration eucharistique marquant l’installation du nouvel évêque du diocèse de Sarh, Mgr Miguel Angel Sébastien Martinez aura lieu le samedi 10 novembre 2018 à la Cathédrale de Sarh. Il a été nommé à ce poste par le Pape François le 10 octobre 2018. Il est le 4ème évêque du diocèse de Sarh. Voici le parcours de celui qui remplace au siège épiscopal de Sarh Mgr Edmond Djitangar.

Né le 27 septembre 1950 à Paragossen en Espagne, Mgr Miguel Angel Sébastien Martinez a été ordonné prêtre combonien le 7 juin 1975. Deux ans après son ordination le 27 juin 1977, il pose pour la première fois son pied sur le sol tchadien, plus précisément à la paroisse Sainte Trinité de Moïssala dans le diocèse de Sarh. Il a été ensuite affecté à la paroisse Sainte Marie de Bédjondo puis à la paroisse Saint Kizito de Bégou, toujours dans le même diocèse.

En 1994, il est reparti aux études d’où il est sorti nanti d’une maîtrise en Sciences des religions en 1996 à la Kto (Institut Catholique de Paris). Il sera réaffecté à la paroisse Sainte Marie de Bédjondo. Deux ans après, le 28 novembre 1998, il sera nommé premier évêque du diocèse de Laï. Il recevra des mains du feu Mgr Mathias Ngarteri, le sacre épiscopal le 14 février 1999 à Moundou. Le 10 octobre 2018, le Pape François le nomme nouvel évêque du diocèse de Sarh. Ce 10 novembre 2018  aura lieu à Sarh, son installation au siège épiscopal.

Il est à noter que Mgr Miguel est resté à la tête du diocèse de Laï depuis sa création en 1998 et quitte ainsi avec cette nomination son diocèse pour une nouvelle mission à Sarh qui l’a accueilli déjà il y a plus de 40 ans.  C’est  depuis plus de 40 ans que Mgr Miguel a mis sa vie au service de l’Eglise famille de Dieu qui est au Tchad.

Tchad: le mari Hawariya a été condamné

L’homme âgé de la cinquantaine a écopé d’une peine de prison ferme de 12 mois après avoir été reconnu coupable de « séquestration » et « détournement de mineure ».

 

Au Tchad, le verdict du procès en appel de l’époux de la jeune Hawariya est tombé jeudi 8 novembre à la Cour d’appel de Ndjamena. Il écope de 12 mois de prison ferme et 100 000 francs CFA d’amende ainsi que 3,5 millions de francs CFA de dommages et intérêts. Le quinquagénaire a été reconnu coupable des faits de « séquestration » et « détournement de mineure ». Il avait enlevé la jeune femme qui lui était promise depuis ses neuf ans, avant de l’épouser de force à treize ans.

C’est avec un large sourire aux lèvres qu’Hawariya a accueilli ce verdict, entourée de sa famille. La peine est moins sévère que le réquisitoire du procureur qui demandait deux ans de prison ferme. Mais après plusieurs années de bataille judiciaire, son cousin Saleh Moussa, qui a porté l’affaire en justice, s’est dit satisfait de la décision de la cour d’appel : « C’est un soulagement pour la fille, pour la famille, pour les amis de la fille et enfin nous dirons, la punition n’était pas sévère à l’égard de ce bourreau. Nous attendons la suite. Rien n’est encore joué. Le condamné c’est une chose, le garder en prison c’est une deuxième chose. Actuellement, il est toujours libre ».

L’époux de l’adolescente et ses avocats ne sont pas venus lors de ce procès en appel. Pour maître Alain Kagombé, l’un des avocats de la défense, si un verdict a été rendu, la justice, elle ne l’a pas été : « Il n’y a pas condamnation. Ce qui a été fait, c’est la loi du plus fort. Et j’ai l’impression que l’Exécutif s’immisce de plus en plus dans les affaires judiciaires. On donne de plus en plus d’ordres aux magistrats qui sont de plus en plus obéissants. Je trouve que c’est une comédie et la justice a versé dans cette comédie. Et c’est vraiment déplorable ». La défense a désormais dix jours pour se pourvoir en cassation.

Tchad : deux départs enregistrés dans le nouveau gouvernement

Il s’agit l’ancien ministre de la Défense Issa Djadallah, et de l’ex ministre du commerce et des Mines Youssouf Abassalah.

 

Deuxième remaniement ministériel depuis l’avènement de la quatrième République. Idriss Deby a procédé ce vendredi 09 novembre la constitution d’un nouveau gouvernement. Ce sont les mêmes personnes qu’on y retrouve pour l’essentiel, seuls les postes ont changé.

C’est le cas notamment du ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bachir, du ministre en charge de la Défense nationale, Bichara Issa Djadallah. Ils sont respectivement remplacés par Mahamat Abba Ali Salah et Daoud Yaya Soumaïne.

Le fait le plus remarquable de ce remaniement est le départ du ministre des Mines, du Développement industriel, Commercial et de la Promotion du secteur privé, Youssouf Abba Salah. Il est remplacé à son ancien poste par Ahmat Mahamat Bachir.

Idem pour le ministre du commerce et des Mines Youssouf Abassalah. Le ministère change de dénomination et devient Ministère des Mines, du Développement Industriel, Commercial et de la Promotion du Secteur Privé. Il sera désormais dirigé par Ahmat Mahamat Bâchir

L’ancien ministère des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication a été éclaté en deux ministère. On retrouve désormais un Ministre de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement en la personne de Oumar Yaya Hissein. Et aussi un Ministre des Postes, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication : Ndolenodji Alixe Naïmbaye

Rappelons que le dernière remaniement ministériel, dont le premier sur la 4e République remonte au 18 juin dernier. On y avait noté le limogeage de cinq personnalités et quelques changements de portefeuilles.

 

 

 

 

 

 

Tchad : voici la composition du nouveau gouvernement

Idriss Deby Itno vient de faire le remaniement de son gouvernement, nous vous proposons de trouver ci-dessous la liste du gouvernement de ce vendredi 9 novembre 2018.

 

 Article 1er : Le Gouvernement de la République du Tchad est remanié comme suit :

–    Ministre d’Etat, Ministre Conseiller à la Présidence de la République : Dr NOURADINE DELWA KASSIRE COUMAKOYE

–    Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Coopération Internationale et de la Diaspora : MAHAMAT ZENE CHERIF

–    Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits Humains : DJIMET ARABI

–    Ministre de l’Administration du Territoire, de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale : MAHAMAT ABALI SALAH

–    Ministre Délégué à la Présidence Chargé de la Défense Nationale, des Anciens Combattants et Victimes de Guerre : DAOUD YAYA SOUMAÏNE

–    Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : Dr DAVID HOUDEINGAR NGARIMADEN

–    Ministre   des   Infrastructures,   des  Transports   et   du   Désenclavement : ABDRAMANE MOUCTAR MAHAMAT

–    Ministre des Finances et du Budget : ALLALI MAHAMAT ABAKAR

–    Ministre de l’Economie et de la Planification du Développement : ISSA DOUBRAGNE

–    Ministre de l’Education Nationale et de la Promotion Civique : ABOUBAKAR ASSIDICK TCHOROMA

–    Ministre de la Santé Publique : AZIZ MAHAMAT SALEH

–    Ministre de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social : ALI MBODOU MBODOUMI

–    Ministre de la Formation Professionnelle et des Petits Métiers : Mme MADJIDIAN PADJA Ruth

–    Ministre de la Communication, Porte-Parole du Gouvernement : OUMAR YAYA HISSEIN

–    Ministre des Postes, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication : Mme NDOLENODJI ALIXE NAÏMBAYE

–   Ministre des Mines, du Développement Industriel, Commercial et de la Promotion du Secteur Privé : AHMAT MAHAMAT BÂCHIR

–    Ministre du Pétrole et de l’Energie : BOUKAR MICHEL

–    Ministre de l’Aménagement du Territoire, du Développement de l’Habitat et de l’Urbanisme :

Mme ACHTA AHMAT BREME

–    Ministre de la Production, de l’Irrigation et des Equipements Agricoles : Mme LYDIE BEASSEMDA

–    Ministre de l’Aviation Civile et de la Météorologie Nationale : MAHAMAT TAHIR OROZI

–    Ministre de l’Elevage et des Productions Animales : GAYANG SOUARE

–     Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche : SIDICK ABDELKERIM HAGGAR

–    Ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat : MADELEINE ALINGUE

–    Ministre de la Femme, de la Protection de la Petite Enfance et de la Solidarité Nationale : Dr DJALAL ARDJOUN KHALIL

–    Ministre de la Promotion des Jeunes, du Sports et de l’Emploi : MAHAMAT NASSOUR ABDOULAYE

–    Ministre Secrétaire Générale du Gouvernement, Chargée des Relations avec l’Assemblée Nationale : Mme MARIAM MAHAMAT NOUR

–    Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères, à l’Intégration Africaine, à la Coopération Internationale et à la Diaspora : NDORDJI NAZAIRE

–    Secrétaire d’Etat à l’Education Nationale et la Promotion Civique : Mme ACHTA SALEH DAMANE

–    Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget : AHMED ALKHOUDAR ALI FADEL

–    Secrétaire d’Etat à l’Economie et à la Planification du Développement : HISSEIN TAHIR SOUGUIMI

–   Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement : MAHAMAT HAMID KOUA

Article 2 : Le présent Décret qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, prend effet pour compter de la date de sa signature, sera enregistrent publié au Journal Officiel de la République.

Tchad : Glencore accusé de pollution à Badila

Une digue de la compagnie pétrolière Glencore s’est rompue dans un village laissant échapper des eaux toxiques dans les champs.

 

Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 08 novembre 2018 dans les locaux du Centre Juridique d’intérêt Public (PILC), l’association des jeunes tchadiens de la zone pétrolière (Ajtzp) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (Fidh) appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la pollution du village de Melom, dans la zone pétrolière de Badila par les eaux de production toxique de Glencore.

Badila une zone pétrolière située au Sud-Ouest du Tchad, dans la province du Logone Occidental est sous les affres de Glencore. Le 10 septembre 2018 à Melom village situé dans la zone pétrolière de Badila, une digue de la compagnie pétrolière Glencore s’est rompue laissant échapper des eaux de production toxiques dans les champs, et les cours d’eau et les habitations.  « Sur leurs chemins, ces eaux se sont déversées dans  « la Korè » et « la  Nya-Ya », deux bras de la « Nya », qui se jettent dans la « Nya-Pendé », explique le président de l’Ajtzp, Benaimou Ngarkaya. « Ceci démontre l’étendue des risques auxquels est exposée la majorité de la population tchadienne et plus particulièrement les 18 000 âmes qui vivent dans le canton Donia et qui dépendent des cours d’eau et rivières contaminés », a-t-il ajouté.

Cette pollution de l’eau a eu de nombreuses conséquences sanitaires au sein de la population notamment, des crises de toux, des démangeaisons, des sensations de brulures. Elle a également entrainé la mort d’une trentaine de bœufs et une vingtaine de moutons.

Face à l’ampleur de ces dégâts, l’Ajtzp et la Fidh appellent le gouvernement tchadien et Glencore à prendre leurs responsabilités. Il est « urgent de  mettre en place un mécanisme de prise en charge immédiate et appropriée des victimes connues et procéder au balisage des endroits touchés par le déversement notamment, les cours d’eau, les champs souillés et réaliser une étude indépendante pour déterminer l’étendue de la pollution, le degré de toxicité et l’impact sur la personne  et l’environnement », recommande Bénaimou Ngarkaya.

 

 

Une association française vend des vêtements pour aider les Tchadiens

Il s’agit de l’association Le Blanc Meiré au Tchad. Le 07 novembre, elle a organisé une vente de vêtements afin de collecter des fonds destinés aux populations tchadiennes.

 

L’association Le Blanc Meiré au Tchad organisait le 07 novembre, une grande vente de vêtements d’enfants, chaussures et jouets. A quelques semaines des fêtes de Noël, les membres bénévoles de l’association se sont mobilisés pour proposer un large choix d’articles, au prix de 1 € ou 2 € (650 FCFA et 1300 FCFA).

De nombreux parents se sont rendus à la salle des fêtes de la ville du Blanc en France pour acheter des jouets d’occasion et en très bon état, proposés à des prix très doux. Les actions de l’association permettront à une équipe médicale de s’envoler pour le Tchad dans les prochains jours, pour venir en aide à une population bien démunie, et qui manque de soin.

« Nous avons collecté auprès de nos amis et familles, des jouets, vêtements et chaussures d’enfants, et de nombreuses personnes ont également fait des dons ce qui nous a permis d’organiser cette vente pour collecter des fonds pour notre association », souligne Sandra Fresno, un membre de l’association. En fin de journée, les membres de l’association étaient très satisfaits de cette première vente au cours de laquelle 450 pièces ont été vendues.

L’association Le Blanc-Meiré a été créée, en 2012, par une équipe médicale de l’hôpital du Blanc, pour venir en aide à la population du village de Meiré (900 habitants), situé au sud du Tchad. De cette association est née un dispensaire en 2015, une équipe médicale blancoise s’est rendue sur place à l’occasion de l’ouverture.

 

Tchad : Acheikh Oumar Ibn a été reçu par des ministres

Il s’agit du ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale et celui de la justice, garde des sceaux chargé des droits humains.

 

Rentré le 4 novembre 2018, Acheikh Oumar Ibn a été reçu ce mercredi 7 novembre 2018 par le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale Ahmat Mahamat Bachir et  le ministre de la justice, garde des sceaux chargé des droits humains Djimet Arabi.

Suite à l’amnistie déclarée par le Président de la République à la suite de l’avènement de la 4ème République, Acheikh Oumar Ibn, ancien rebelle exilé hors du pays pendant des décennies est rentré  au pays. Accueilli le 04 novembre dernier, Acheikh Oumar Ibn reçoit aujourd’hui une réquisition de non poursuite signée par le Président de la République, lui garantissant la sécurité et la liberté de circuler. C’est le ministre de la justice, garde des sceaux chargé des droits humains Djimet Arabi qui lui a remis cette réquisition.

L’occasion pour le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale Ahmat Mahamat Bâchir, d’appeler d’autres fils du Tchad en exile d’emboiter les pas d’Acheikh Oumar Ibn. « Nous souhaitons un bon retour à la maison à Acheikh et à sa délégation. Nous lançons par ailleurs un appel à tous les frères tchadiens demeurant encore à l’étranger de revenir au pays pour que nous puissions ensemble construire ce beau pays», lance-t-il.

Acheikh se dit ému : « je suis comblé de joie de me retrouver parmi mes frères, amis et collègues sur ma terre natale. Il n’y a pas de plus bonne chose que d’être chez soi. C’est pourquoi, je n’ai souhaité en aucun cas posé une condition pour mon retour au pays. Les conditions, je les poserai avec ma réinsertion ».

Acheikh Ibn-Oumar s’est fait connaitre dans les années 70, d’abord en tant que dirigeant du mouvement étudiant africain en France, puis dans la direction du mouvement révolutionnaire historique tchadien le FROLINAT (Front de libération nationale du Tchad). Ministre des affaires étrangères d’Hissène Habré en 1989-1990, il devient conseiller spécial du président Idriss Déby (1990-1991), après que celui-ci a renversé Habré. Il est ensuite ambassadeur du Tchad aux États-Unis, et haut-représentant auprès des Nations unies (1992-1993). Il rompt ensuite avec Déby et quitte le pays, fin 1994.