Tchad: l’archidiocèse de N’Djamena réuni en assemblée

La rencontre qui a débuté lundi dernier s’est achevée hier. Il a été question de trouver un moyen d’insuffler un nouveau dynamisme à l’archidiocèse.

 

Comment vivre la charité chrétienne dans les paroisses, vicariats, communautés et services du diocèse ? C’est la question inscrite au menu de l’Assemblée diocésaine de N’Djamena, tenue du lundi 17 au mercredi 19 septembre 2018, au Centre de Rencontres et Partages à Bakara.

Ainsi donc, pendant 3 jours, les 92 participants, réunis autour de leur archevêque, Mgr Edmond Djitangar, ont échangé sur la question de savoir comment organiser et gérer la charité dans l’Eglise-Famille de Dieu qui est à N’djamena. L’occasion était pour chaque responsable de présenter son institution pour une nouvelle orientation. Il s’est agi de redonner à la Caritas diocésaine sa mission première : celle de se mettre au service des personnes nécessiteuses. Pour l’Abbé Aubert Dipou Noudjoumangou, membre du comité de réflexion sur la Caritas diocésaine CECADEF, l’équipe qui a préparé la monture de cette réunion a aussi donné la nouvelle vision de cette institution diocésaine. Cette initiative a fait l’objet de plusieurs travaux en carrefours pendant lesquels chacun a donné sa contribution.

Par ailleurs, les participants ont aussi parcouru les différents services ou mouvements diocésains tels que les communautés ecclésiales de base (Ceb), en rapport avec la charité. Mgr Djitangar a pour sa part indiqué les raisons de certains changements dans l’archidiocèse, afin de donner un nouveau souffle pour la pastorale.

Il s’est dit satisfait du niveau des échanges durant ces assises et espère qu’avec l’aide du Seigneur, tout ira pour le mieux et que quand bien même cela peut paraître sombre, l’espérance est la foi dans l’avenir. Pour lui, tout chrétien devrait avoir l’espérance d’Abraham et espérer contre toute espérance pour aboutir là où  le Seigneur veut nous conduire.

Tchad : les étudiants lancent un ultimatum au gouvernement

 

C’est aujourd’hui que se termine les 48 heures de préavis que l’Union National des Etudiants Tchadiens (UNET) a donné au gouvernement. Les étudiants tchadiens se plaignent de la fermeture des restaurants universitaires dans les universités de Toukra, Ardep-Djoumal et Farcha.

Le gouvernement avait donc 48 heures à partir du 24 septembre pour demander aux autorités en charge des œuvres universitaires de veiller à leurs réouvertures, mais également à opérationnalisation des bus universitaires.

Passé ce délai, les étudiants promettent d’entreprendre de grandes actions pour se faire entendre.

À titre de rappel, notons que ce n’est pas la première fois que les étudiants montent au créneau pour les mêmes raisons. En juillet 2015 déjà ils avaient émit un préavis de grève pour revendiquer l’ouverture du restaurant universitaire de Toukra.

 

 

 

Diplomatie : le Tchad et Singapour nouent des relations

Un protocole d’établissement des relations diplomatiques a été ce 25 septembre par les ministres des affaires étrangères des deux pays.

 

Une rencontre entre le Ministre des Affaires Étrangères de la République du Tchad, Chérif Mahamat Zène, et son homologue de Singapour Dr Vivian Balakrhisnan, a eu lieu hier à New York aux Etats Unis.

Il était question de la signature d’un protocole servant de base aux nouvelles relations diplomatiques unissant désormais les deux pays. Les deux ministres étaient entourés de leurs chefs de mission diplomatique auprès des Nations unies.

La cérémonie a eu lieu dans la salle des réceptions de la Mission permanente de la République du Singapour auprès des Nations unies à New York. Et c’était en en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Au sortie de cette rencontre, les deux hommes ont dit se réjouir de ses nouveaux liens qui les relis et qui sera bénéfique pour les deux peuples.

Singapour est une cité-État insulaire au large du sud de la Malaisie. Ce centre financier mondial est doté d’un climat tropical et d’une population multiculturelle.

Son cœur colonial est centré sur le Padang, un terrain de criquet des années 1830 entouré aujourd’hui par d’imposants bâtiments comme le City Hall, orné de 18 colonnes corinthiennes.

Le quartier chinois de Singapour, qui remonte environ à 1820, comporte le temple rouge et or de la relique de la dent de Bouddha, qui contiendrait l’une des dents de Bouddha.

 

Tchad : les habitants de Sarh appelés à faire ville morte demain

C’est en protestation à la participation prochaine du nouveau sultan de la localité à la conférence des autorités coutumières.

 

A l’appel des jeunes et des sages, les habitants de Sarh au sud du pays sont appelés à observer une journée «ville morte » jeudi prochain pour protester contre la participation du sultan Moussa Bezo à la 1ère conférence des autorités coutumières et traditionnelles du Tchad.

Ce chef traditionnel installé aux forceps est contesté par les originaires de la localité qui ont mené plusieurs démarches jusqu’à une rencontre avec le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno. Lequel aurait accédé aux exigences des ressortissants selon le compte-rendu fait au cours d’une assemblée générale au Cefod.

«Constatant que Moussa Bezo a été convié à participer à  cette conférence, nous avons décidé de montrer aux autorités que nous tenons à nos revendications » explique une source locale .

Tchad : le programme des vols de la Tchadia Airlines est connu

C’est le 1er octobre prochain que la compagnie va débuter ses activité dans le sol non seulement tchadien mais également de certains pays voisins.

 

Pour le lancement, la nouvelle compagnie nationale du Tchad va exploiter une flotte de Dash8-Q400 opérant dans un premier temps, en partage de codes avec Ethiopian Airlines.

Deux fois par semaine, les lundis et jeudis, le nouveau transporteur tchadien va connecter N’Djamena à Abéché puis Faya-Largeau, chef-lieu de la région du Borkou alors que corridor N’Djamena – Abéché via Faya-Largeau sera exploité les mardis et samedis. Le trajet N’Djamena – Moundou – Sarh, dans le sud du pays sera opéré les vendredis et dimanches tandis que N’Djamena – Sarh via Moundou s’effectuera les lundis et mercredis.

Au départ de Ndjamena, Douala au Cameroun sera relié trois fois par semaine les mardis, jeudis et dimanches. Tchadia Airlines sera en concurrence sur ce couloir avec Asky Airlines, Air Cote d’Ivoire et Camair-co via Yaoundé.

Les dessertes de Bangui et Niamey débuteront dès le 02 Octobre par trois liaisons hebdomadaires. Les vols vers la capitale centrafricaine seront opérés les mardis, jeudis et dimanches tandis que ceux vers le Niger se feront les mardis, jeudis et samedis. Elle est sans concurrence sur ces deux routes.

 

 

Tchad : une exposition sur les cultures sahariennes en France

Cette exposition est visible jusqu’au la fin de cette semaine entre 15 heure et 18h 30 à l’espace Yves-Renault à Chambray-lès-Tours.

 

Des paysages magnifiques qui font rêver, des photos et diaporamas extraordinaires, dues à des auteurs de talents. Yves Scaviner, délégué à la culture, aux sports et la vie associative, a qualifié très justement la très belle exposition présentée samedi soir à l’espace culturel Yves-Renault consacrée aux cultures sahariennes au Tchad.

Cette exposition a été mise sur pied par l’association La Saharienne, dont le président, Issouf Elli Moussani, a défini les objectifs, en présence des adhérents de l’association, notamment les maires de Saint-Genouh et de Saint-Etienne-de-Chigny, ainsi que le maire de Pernay également membre. « A travers cette exposition conçue comme une invitation au voyage, les visiteurs sont invités à découvrir les nomades du nord du Tchad, au mode de vie fascinant et exceptionnel, et les splendeurs des paysages. »

Yves Scaviner n’a pas oublié de rappeler, en compagnie d’Abakar-Rozzi Teguil, coordonnateur de l’Office national et de promotion au Tchad, le Festival international des cultures sahariennes au Tchad, dont il est le fondateur, et que les visiteurs ont pu découvrir sur un petit film.

Christian Gatard, maire de Chambray-lès-Tours, tombé lui aussi sous le charme de cette région, envisage même d’associer la ville, et pourquoi pas la métropole, aux activités de l’association : « Notre action au Sénégal prend fin cette année, pourquoi ne pas entamer une belle histoire, et commencer par l’organisation d’un voyage ».

Tchad : la rentrée scolaire sera-t-elle effective le 1er octobre ?

La centrale revendicative a annoncé sa décision de poursuivre la grève générale dans les secteurs publics. Ceci  remet en cause le respect de la date de reprise des cours.

 

Depuis le mois de janvier, les instituteurs ont entamé une grève illimitée. Ils demandent au gouvernement de leur payer leurs salaires qu’ils n’ont pas touchés en 2017. La rentrée doit avoir lieu le 1er octobre mais le bras de fer entre les syndicats et les autorités se poursuit. Peu de chance que la rentrée a lieu.

« Il faut que l’école reprenne pour que mes enfants puissent avoir une bonne éducation. À cause de cette grève, mes enfants n’ont pas les bases en lecture et en écriture. J’espère que l’école va reprendre pour qu’ils puissent apprendre et avoir un avenir », raconte Mariam Yamgoto, mère de 5 enfants. Mariam aimerait bien pouvoir inscrire ses enfants dans une école privée…. mais elle n’en a pas les moyens.

Dans la cour de l’école de Walia Goré, l’heure est à la distribution des carnets d’écriture aux écoliers. Juste pour la forme, car dans ce quartier aussi il n’y a pas eu cours depuis janvier. Les salles de classe sont vides. « Ça fait 5 mois que l’on a pas utilisé ce tableau », explique une institutrice.

Tous les professeurs de cette école primaire sont en grève. Et la nature commence à reprendre ses droits autour des bâtiments. « Mon salaire a été divisé par deux. C’est difficile car notre salaire ne couvre pas nos besoins quotidiens » argumente  Djonse Germaine, institutrice de CE2.

Comme tous les fonctionnaires, les enseignants réclament le paiement de leurs primes et indemnités. Elles ont été coupées en raison de la crise économique qui touche le pays. Cela fait des mois que les syndicats négocient avec le gouvernement, sans résultats jusqu’à présent.

« Dans le décret, on nous a coupé deux fois les salaires et on nous a enlevé la prime, cela dépasse l’entendement humain. On est prêt à accueillir la rentrée scolaire pourvue mais avant il faut nous régler nos comptes de l’année 2017-2018 », explique Mbaïriss Ngartoïde Blaise, secrétaire régional du syndicat des enseignants du Tchad

De son côté, le gouvernement, qui n’a pas souhaité réagir malgré nos sollicitations, demande la reprise du travail pour discuter de cette revendication.

 

Tchad: les commerçants du marché de Mil inquiets quant à la reconstruction

Ceux-ci craignent que la réalisation des travaux de ce marché qui aliment d’autre pays limitrophes, entraine leur faillite.

 

Les commerçants du marché à Mil du Tchad sont inquiets. En cause : le projet de reconstruction et d’exploitation de ce plus grand marché de la région, créé en 1903. Ce projet, en quête de partenaires économiques, devrait être exécuté par une entreprise soudanaise, Tewa Global Technologie. Le gouvernement, avec l’appui de l’Agence française de développement (AFP) avait déjà réalisé des travaux de modernisation en 2000. Ce marché historique alimente tout le pays mais aussi d’autres pays de la région comme le Soudan, le Niger ou encore le Cameroun. Mais avec ce projet, bon nombre de commerçants craignent de faire faillite.

« Nous les commerçants, commerçantes, vieillards, veuves, orphelins, handicapés, etc. qui exerçons nos activités au Marché à Mil sommes inquiets, car nous n’avons pas d’autres ressources pour suivre que de ce marché. Nous nous tournons vers notre seul et ultime recours son Excellence Idriss Déby Itno, président de la République pour nous sauver », pensent les commerçants tchadiens.

« C’est un marché historique, il est le grenier de la population tchadienne et des pays voisins. Mais à notre grande surprise, le 14 mai 2018, les autorités communales nous ont informés du projet de reconstruction et d’exploitation du Marché à Mil, soit deux jours seulement avant la pose de la première pierre qui a eu lieu le 17 mai 2018 », avait expliqué le président de la CONOCOT Saleh Goudja Mallah. Pour les vendeurs du marché de Mil, le déguerpissement de ce marché va paralyser davantage les activités commerciales et entrainer une baisse des revenus.

Tchad : voici pourquoi Issa Mahamat Abdelmamout a été limogé

Le désormais ex ministre des finances et du budget a été remplacé par son secrétaire d’Etat à ce poste Mahamat Allali Abakar.

 

Nommé il y avait seulement quatre mois dans une des pires crises socio-économiques voire politiques que traverse le pays, Issa Mahamat Abdelmamout n’a jamais vraiment été conforté dans son poste. A peine nommé le 7 mai dernier, l’ex-ministre a dû purger une suspension de ses fonctions que lui a infligées une mission au contrôle de l’Inspection générale d’Etat.

Une décision que ses proches avaient interprété comme une attaque visant à l’empêcher d’être ministre. Dans le mois de juin qui a suivi, les fonctionnaires du ministère des Finances sont sortis pour protester contre sa politique de promotion qui selon eux, était en faveur des fonctionnaires qui n’appartiennent ni au corps des impôts, du Trésor ou des douanes. Une mauvaise publicité dont le gouvernement de Deby Itno aurait voulu se passer alors qu’il était sous le feu des critiques.

Les personnes qui ont suivis les médias publiques ce l0 septembre soir ont dû être très surprises. Issa Mahamat Abdelmamout a été sorti du gouvernement. C’est par les voies de la presse que le décret a été rendu public. C’est son ancien secrétaire d’Etat Mahamat Allali Abakar, qui occupera désormais le siège de Finances et du Budget au Tchad.

Bon nombre de personnes, avaient dès l’annonce de son limogeage, pensé que cette éviction aurait pour origine des problèmes internes au ministère des finances. Rappelons que l’ex ministre avait porté plainte il y a quelques temps pour imitation de signature. Des documents portant la signature frauduleuse de l’ancien membre du gouvernement avait servi à l’achat de médicaments estimés à des milliards de francs CFA.

Alors que l’affaire est toujours instruite par la police, l’ex-ministre a déclaré en août dernier à la radio nationale qu’il était fatigué des pressions qu’exercent sur lui des généraux pour obtenir des faveurs. Alors qu’il a été limogé dans la soirée du 20 septembre, Issa Mahamat Abdelmamout avait plutôt dans la journée pris part au conseil des ministres en présence du Président de la République.

Notons que l’ancien ministre est un diplômé en Economie Appliquée. Il a d’ailleurs enseigné dans plusieurs institut et universités privés du pays. Il est l’auteur du livre « Tchad: Comment sortir de la crise économique causes, conséquences et solutions » paru aux éditions SAO.

Tchad: ouverture du procès Baba Laddé

C’est ce 20 septembre que le jugement de l’ancien chef rebelle Mahamat Abdelkader plus connu sous le nom de Baba Laddé a débuté à la chambre d’accusation.

 

Livré aux autorités tchadiennes par la Centrafrique en 2014, l’ancien chef rebelle devenu conseiller du chef de l’Etat, puis préfet a été détenu quatre ans sans jugement. Jeudi, devant la chambre d’accusation, le procureur a demandé son renvoi devant une cour criminelle alors que ses avocats demandent la relaxe au nom d’une amnistie accordée récemment par le chef de l’Etat aux rebelles.

Baba Laddé n’était pas dans le box des accusés. Son état de santé qui s’est dégradé ces derniers mois ne lui a pas permis de quitter la maison d’arrêt. A l’ouverture de l’audience, le président de la chambre a rappelé que l’ancien rebelle est poursuivi pour « crimes de guerre, détention illégale d’armes à feu, association de malfaiteurs, viols et exactions ayant entraîné des représailles contre les Tchadiens en Centrafrique ».

Ces accusations ne devraient plus exister, estime la défense, qui rappelle que Baba Laddé a signé un accord de paix avec le gouvernement tchadien. C’est en vertu de cet accord qu’il a été nommé conseiller à la présidence, puis préfet.

Les avocats rappellent aussi qu’à l’occasion du passage à la IVe République, en mai 2018, le chef de l’Etat a gracié tous les rebelles. C’est pourquoi leur client, qui du reste est très malade, doit être simplement relâché. « L’accord politique auquel vous faites allusion n’a pas été versé au dossier  », a répliqué le procureur général qui rappelle pour sa part que des crimes comme le viol ne sont pas concernés par l’ordonnance d’amnistie signée par le président de la République.

L’affaire a été mise en délibéré pour le 4 octobre prochain.