Musique : Caleb Ngaba chante « maman »

L’artiste a lancé son nouveau single ce 08 septembre lors d’une conférence de presse qui a eu lieu au restaurant Selesao.

 

L’artiste musicien Caleb Ngaba a organisé une conférence de presse ce samedi 08 septembre 2018 au restaurant Selesao pour lancer son nouveau single intitulé « maman ». Un hommage aux mères.

« Ce single fait partie intégrante d’un projet d’album qui a commencé depuis juillet 2015. Nous nous sommes engagés dans cette aventure avec la maison de production dans l’espérance d’aboutir à un album audiovisuel », précise l’artiste musicien Caleb Ngaba.

Pour lui, son single « Maman » chanté au rythme de gospel, vise à rendre hommage aux mères qui pensent au devenir de leurs enfants au moment de la rentrée scolaire. «L’importance d’une maman au sein d’une société et de la vie d’une personne mérite un regard particulier. Le gospel doit transcender les limites qu’on lui a fixées et qui exclut un certain nombre des personnes qui sont aussi concernées par le message de l’évangile », ajoute-t-il.  Selon lui, il s’agit d’un projet révolutionnaire qui doit toucher les hommes et apporter une touche particulière au message de l’évangile pour le propager le plus loin possible.

Pour le responsable de la maison de production, Emmanuel Ngaba, le jeune artiste cache du talent et des potentiels inexplicables. « En ma qualité d’artiste, vu les circonstances qui ne me permettent pas d’être permanemment actif dans le domaine musical, ça ne serait pas mauvais de cibler les jeunes qui ont du talent pour les aider », complète Emmanuel Ngaba.

Zone francs : réunion des experts à Bercy

Les institutions des 14 pays de la zone Franc CFA se réuniront à Bercy en France pour plancher sur les mesures de convergence.

 

 

En prélude à la tenue à Paris du 5 au 8 octobre prochain de la réunion des experts et ministres des Finances des 14 Etats ayant en partage le Franc Cfa, les responsables et experts de l’espace monétaire se sont retrouvés à Bercy le 7 septembre 2018 pour plancher sur le rapport de convergence nominale et le projet de résolution sur la convergence.

Les représentants du ministère français des Finances et de la Banque de France, le commissaire de l’UEMOA, les experts de la BEAC, de la BCEAO et le président de la Commission de  la Cemac, Daniel Ona Ondo, ont passé en revue  l’évolution « satisfaisante, bien que fragile », des indicateurs économiques.

Pour la Commission de la Cemac, l’analyse des critères de convergence que sont le solde budgétaire de référence, le taux d’inflation, le taux d’endettement public et l’accumulation d’arriérés de paiement, démontre que les programmes avec le FMI et surtout les mesures d’ajustement prises au niveau du Programme économique et financier de l’espace communautaire (Pref-Cemac), sont de nature à relancer les économies d’Afrique centrale.

Parmi les thématiques prévues pour la réunion des ministres de la zone Franc du mois d’octobre, figurent l’examen des perspectives macroéconomiques ou encore la mobilisation des ressources propres et la lutte contre le blanchiment de capitaux.

CEMAC : bientôt une politique minière commune

Ceci a pour but d’attirer les investisseurs étrangers dans les pays de la communauté.

 

La Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) dirigée par le Gabonais Daniel Ona Ondo, a lancé le 30 août, un appel d’offre en vue du recrutement d’un bureau d’études pour l’élaboration de la politique minière commune en zone CEMAC.

Selon Daniel Ona Ondo, la définition d’une politique minière commune repose sur l’intérêt de disposer, à terme, d’un cadre législatif et réglementaire sans grandes disparités entre les Etats membres de la Communauté (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), de manière à attirer les investisseurs étrangers directs. Les manifestations d’intérêt doivent être déposées sous pli fermé au siège provisoire de la Commission à Malabo, en Guinée équatoriale, ou par mail au plus tard le 27 septembre 2018 à 10 heures.

Le sous-sol de la zone, selon la Commission de la CEMAC est riche en ressources minières : manganèse, fer, bauxite, cobalt, nickel, potasse, uranium, or, argent, diamant, cuivre, etc. Le Cameroun, par exemple, possède la 6è réserve mondiale de bauxite (non encore exploité) et le Gabon est le deuxième producteur mondial de manganèse avec 30% des réserves mondiales. Cependant, note la Commission, la sous-région ne tire pas assez profit de ces importantes ressources encore faiblement exploitées et surtout exportées à l’état de matières premières non transformées.

 

Tchad : contrôle accéléré des établissements sanitaires privés

Dès ce lundi 10 septembre 2018, ce contrôle sera effectif dans tous les établissements sanitaires privés et pharmacies  du pays.

 

Le ministre de la santé publique Aziz Mahamat Saleh a lancé ce vendredi 7 septembre 2018 les opérations d’inspection de contrôle des pharmacies et d’établissements sanitaires privés. Ceci pour  faire le suivi et l’évaluation des normes réglementant l’exercice de la médecine et de la pharmacie au Tchad.

Le ministère en charge de la santé envisage passer  inspecter les pharmacies, dépôts et établissements privés de soins pour s’assurer du respect des textes en la matière. Il s’agit selon le ministre de la santé publique Aziz Mahamat Saleh de faire objectivement un état des lieux de la situation sanitaire de ces établissements et constater les infractions éventuelles avant de proposer des mesures correctrices.

« C’est une opération qui prend en compte tout le sectaire sanitaire. Elle mobilise non seulement mon département mais aussi nos partenaires avec le soutien du gouvernorat de la ville de N’Djaména, la mairie, les dix arrondissements sans oublier l’accompagnement de la police nationale », précise le ministre qui constate, selon ses propres termes, une prolifération anarchique d’établissements sanitaires privés sans respect des dispositions légales.

« Il y a non seulement une absence d’autorisation dans certains établissements sanitaires et pharmacies, des médicaments d’origine douteuse mais aussi du personnel qui n’a aucune qualification et des tarifications souvent pas uniformisées », ajoute-t-il.

Pour le ministre, il y a des textes des lois qui doivent être appliquées. « Je vais personnellement de bout en bout suivre toutes les activités prévues. Je demande aux chefs d’équipe de prendre toutes les mesures conservatoires à chaque constat d’une pratique d’irrégularité ou des pratiques douteuses par une fermeture provisoire pour que, si besoin y est, la situation soit régularisée avant une réouverture provisoire », conclut-il.

Tchad : la CPDC contre la position du gouvernement au nord du pays

La convention des partis politiques a organisé le 08 septembre dernier à la maison des médias du Tchad.

 

Le porte-parole adjoint de la convention des partis politiques pour la défense de la constitution, Poddi Djimé Bichara a organisé une conférence de presse samedi dernier. C’était pour dénoncer la position du gouvernement vis-à-vis des rebelles dans le Nord du pays.

« Nous dénonçons la guerre sous toutes ses formes. A cet effet, nous condamnons non seulement les attaques rebelles mais aussi la réaction du gouvernement menaçant de tout détruire dans la région.  Cela sème la panique au sein de la population tchadienne qui n’a pas encore oublié les affres de la guerre », déplore Poddi Djimé Bichara, porte-parole de la CPDC. Pour lui, le recours aux armes est la preuve irréfutable de l’échec du gouvernement dans la gouvernance publique.

« A l’ouverture de la conférence nationale souveraine de 1993, des armes ont été brûlées, symbole de l’abandon définitif de l’usage de la violence dans le règlement des contentieux politiques. Malheureusement, cet engagement est mis sous le paillasson et l’ombre de la guerre plane toujours », rappelle-t-il.

S’agissant de la crise sociale, le porte-parole pointe du doigt la mauvaise volonté du gouvernement à résoudre la crise que traverse le pays en adoptant une attitude  perfide vis-à-vis des fonctionnaires. « Le gouvernement éprouve de difficultés à assurer le fonctionnement de l’administration. Certains fonctionnaires notamment les agents de l’éducation nationale sont contraints de manifester publiquement pour réclamer leurs salaires de juillet et août. Un Etat digne de ce nom ne peut pas vivre des aides extérieures », commente le porte-parole qui dénonce l’ordonnance 20, qui selon Poddi Djimé Bichara « n’est qu’un cercueil des partis politiques ».

L’application de la dia dans les communautés non-musulmanes (régions du Sud), précise-t-il, n’est rien d’autre qu’une manière pour les autorités administratives et militaires de traquer et d’appauvrir ces communautés. « Je suis un musulman mais je n’accepterai pas qu’on applique la dia à une personne qui n’est pas de ma religion », témoigne Poddi Djimé Bichara.

 

 

Tchad : bombardement dans l’Est du pays

Voilà quelques jours déjà que l’armée nationale tchadienne mène une guerre contre les groupes rebelles se trouvant dans cette partie du pays.

 

C’est la discrétion qui s’impose au Tchad. Depuis la fin du mois d’août, pourtant, l’aviation tchadienne est engagée dans des missions offensives. Le but officiel ? En finir avec les orpailleurs, nombreux dans cette région connue pour ces mines artisanales d’extraction d’or.

Mais en réalité, N’Djamena s’en prend d’abord à un autre adversaire, les rebelles du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR). Et, selon plusieurs sources, sans grand discernement.

Campagnes de bombardements

« Les autorités tchadiennes ont justifié leur mobilisation en évoquant la lutte contre les orpailleurs. Lorsque nous avons constaté l’envoie de l’armée de l’air, on a compris qu’il s’agissait d’autre chose. N’Djamena veut en finir avec le CCMSR qui attire de plus en plus de monde dans ses rangs », explique un observateur des droits de l’homme dont le réseau s’étend dans tout le Tibesti.

L’armée tchadienne est passée à l’offensive à la suite d’une série d’attaques contre ses positions dans le nord du Tibesti menée par le CCMSR, dont celle de la localité de Kouri Bougri, le 11 août et de Tarbou, le 21 août.

L’un des rares Tchadiens de la société civile à oser s’exprimer publiquement sur ce sujet, Mahamat Nour Ahmat Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), explique à La Croix : « Les forces armées ont essuyé des pertes dans les attaques revendiquées par le CCMSR. Mais ces informations sont étouffées par le régime. En réponse N’Djamena a décidé de nettoyer la région du Tibesti de ces rebelles et de leur soutien en les bombardant. »

Raids aériens sur trois villages et un mariage

Selon cet ancien membre fondateur du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir dont il a démissionné en 1993, au moins trois villages ont été bombardés par l’aviation tchadienne. « Pour l’heure, N’Djamena s’appuie sur l’armée de l’air pour conduire ces raids. L’armée de terre est moins fiable car le théâtre est loin, les conditions de vie et de combats extrêmes et la détermination de la plupart des soldats peu fiable », analyse Mahamat Nour Ahmat Ibedou.

Impossible d’établir le bilan de ces opérations puisqu’elles se déroulent loin des caméras et des observateurs. Samedi 1er septembre, des villageois de Yebibu se rendant à un mariage ont été visés par l’aviation tchadienne. Cette fois, le raid a eu de la publicité.

Dans un communiqué publié le 3 septembre, le CCMSR explique que ce bombardement a visé « un cortège d’enfants, de femmes et d’hommes, des paisibles et joyeux citoyens se rendant à un mariage. Plusieurs filles et fils de Yebibu ont été blessés pour les uns et définitivement fauchés pour les autres. Des troupeaux de dromadaires ont été décimés par des éclats et fragments des bombes à fragmentation, des bombes achetées avec de l’argent du peuple tchadien pour être larguées sur des populations tchadiennes. »

Selon Mahamat Nour Ahmat, ce raid aurait coûté la vie à au moins six personnes. « Ces bombardements sont volontaires, ils visent à punir leurs soutiens supposés », juge-t-il.

Le nouveau souffle du CCMSR

Né en 2016 d’une scission d’un autre groupe rebelle, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le CCMSR opère dans le sud de la Libye où sont basés une dizaine de mouvements de la rébellion tchadienne, depuis l’échec de leur offensive sur Ndjamena, en février 2008 (grâce à une robuste intervention de l’armée française).

Poursuivi par les hommes du maréchal Haftar – le chef libyen est proche d’Idriss Deby – le CCMSR a repris pied dans le Tibesti. Pendant ces années libyennes, il s’est réorganisé, réarmé et a développé des alliances avec d’autres groupes dont des islamistes opposants au maréchal Haftar (les brigades de défense de Benghazi).

« Le CCMSR attire à lui, tous les dessus du régime tchadien et les jeunes sans avenir. Il n’a pas les moyens de renverser Idriss Deby, mais il est en train de gagner en puissance », souligne l’observateur des droits de l’homme.

Ses attaques du mois d’août auraient entraîné des défections dans l’armée tchadienne et lui auraient ouvert la route pour les deux villes de Wour et de Fada.

 

 

Diaspora: un forum des étudiants tchadiens à Istanbul

 

Une grande première, du 06 au 08 septembre 2018, se déroule le premier Forum des étudiants tchadiens de la diaspora à Istanbul en Turquie. Au menu des échanges, la participation au développement du Tchad sous différents aspects.

Organisé par l’Union des étudiants tchadiens en Turquie et en Chypre (UDETTC), ce premier forum offre aux étudiants tchadiens à l’étranger un cadre de partage d’expériences, de brassage, de cohésion pacifique et d’unité. Plusieurs sujets dont le rôle de l’éducation dans le développement du Tchad, de l’agriculture, l’élevage, les infrastructures, l’enseignement supérieur feront l’objet des travaux au cours de ce forum.

Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David se trouve depuis le 5 septembre 2018 à Istanbul en Turquie où, il représente le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, à cette occasion.

Tchad : la prochaine Miss Tchad sera connu en le 28 décembre

Le CONAMIT a organisé une conférence de presse le mercredi 05 septembre dernier. La présidente du comité a présenté les modalités de déroulement de la prochaine élection.

 

La présidente du comité national de Miss Tchad Yousra Koulamallah a lancé ce 5 septembre 2018 les activités de son organisation au cours d’un point de presse. Le comité national de Miss Tchad est reconnu comme association par le ministère de l’Administration du territoire sous le Folio N°5560 du 31 mai 2018.

La présidente du CONAMIT annonce que son organisation est indépendante et privée “ ce qui ne l’empêchera pas de collaborer étroitement avec les autorités de tutelle”.

Présentant le CONAMIT, la présidente Yousra Koulamallah indique qu’il réunit des “personnes expérimentées et passionnées pour la promotion de la gent féminine tchadienne et la valorisation de la culture”.

Le comité national de miss Tchad projette organiser la prochaine édition le 28 décembre 2018.

Le CONAMIT se fixe comme objectif pour l’édition 2019 de parcourir l’ensemble du territoire national pour l’organisation et la sélection des candidates au niveau régional afin d’avoir des candidates représentatives au niveau national.

 

 

Tchad : le Pap/Js demande de ne pas payer la dia

Le parti politique par la voix de son président a tenu une conférence de presse le 06 septembre dernier à la maison des médias du Tchad.

 

Le président du parti africain pour la paix et la justice sociale (Pap/Js) Néatobeï Bidi Valentin a organisé une conférence de presse ce jeudi 06 septembre 2018 à la maison des médias du Tchad pour passer au crible les sujets d’actualité.

S’agissant de la dia, le président de Pap/Js estime qu’elle est une pratique propre à une communauté qui ne doit s’appliquer à toutes les communautés. « Nous appelons tous les citoyens tchadiens désobéir au paiement de la dia tant qu’elle ne procède d’une décision de justice », précise-t-il.

Selon le président du Pap/Js, Néatobei Bidi Valentin, les réformes s’opèrent lorsque la République se trouve menacée dans son fondement par une crise extrêmement grave et que les institutions devenues désuètes, obsolètes ne peuvent plus fonctionner. « Notre pays qui a certes des difficultés financières n’a pas atteint le seuil d’une crise devant conduire à sa refondation », précise-t-il.

Pour lui, le chef de l’Etat se lance dans une campagne de manipulation et d’endoctrinement en termes de réformes institutionnelles quand les Tchadiens se sont aperçus de ses 28 ans de règne ne sont que mensonges, misère, violations des droits humains, accaparement et de détournement des biens de l’Etat. « La nouvelle constitution est à une virgule près, le plagiat de la constitution de 1996 sauf des nouveautés telles que la limitation du mandat présidentiel et le renforcement du totalitarisme par le partage du pouvoir législatif entre le chef de l’Etat et l’assemblée nationale », ajoute-t-il.

Le député Bidi d’enfoncer le clou en estimant que l’esprit de repli identitaire ou communautaire qui se développe découle de la mal gouvernance des régimes issus des tendances du Frolinat qui se sont succédés au pourvoir depuis 1979. « La fédération est la forme de l’Etat qui favorise l’unité nationale et stimule le progrès et le développement des états fédérés et partant de l’Etat fédéral », note Bidi Valentin.   « Le pays a besoin des gens compétents dont la probité morale n’est point à démontrer pour gérer les institutions », renchérit le président qui dénonce par ailleurs la représentation des Tchadiens de la diaspora et des nomades à la future assemblée.

« Nous ne voyons pas vraiment le rôle que joue cette diaspora tchadienne dans la construction du pays pour justifier sa représentation. Les nomades constituent la population à part entière qui a toujours une représentation à l’hémicycle », a-t-il clarifie. Il estime que le cadre national de dialogue politique (CNDP) sort de sa mission de dialogue pour agir à la place du gouvernement, car il n’est pas de sa compétence de rédiger les textes sur le CENI, ni élaborer le code électoral.

Tchad : RSF demande la levée de la suspension d’Al Chahed

L’hebdomadaire tchadien a été suspendu le 30 aout dernier par la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel pour trois mois.

 

Dans un communiqué de presse ce mercredi 05 septembre 2018, Reporters sans frontières (Rsf) demande à la haute autorité des médias et de audiovisuel (Hama), l’organe de régulation des médias tchadiens de revenir sur sa décision de suspendre pour trois mois l’hebdomadaire Al-Chahed pour “divulgation de fausses nouvelles”.

Le jeudi 30 août dernier, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama), après saisine du ministère des Affaires étrangères, suspend pour trois mois, le journal Al-Chahed pour “plagiat” et “divulgation de fausses nouvelles” suite à un article établissant un lien entre le Qatar, le Soudan et la rébellion au Nord du pays.

Dans une analyse intitulée : “Qui est derrière les forces rebelles tchadiennes dans le nord?”, le journal évoque les contradictions de la politique de coopération du Soudan avec le Tchad et cite aussi le Qatar, pointé régulièrement du doigt, mêmes par les autorités tchadiennes pour  “tentatives de déstabilisation” au point de rompre les relations diplomatiques il y a un an avant de reprendre en février 2018.

Pour suspendre cet hebdomadaire, la Hama a estimé que les liens établis n’étaient justifiées par “aucun fait ou élément matériel”.

Reporters Sans Frontières condamne cette sanction qu’il qualifie de disproportionnée et demande la levée de cette suspension. « La Hama a pour rôle de veiller à la déontologie et à l’éthique et non de s’ériger en tribunal des opinions. Si des personnes ou des Etats s’estiment être mis en cause, il existe des recours légaux comme la possibilité de faire publier un droit de réponse », déclare Arnaud Forger, responsable du bureau Afrique de RSF qui précise que, « l’analyse politique fait partie du champ applicable de plein droit à l’exercice du journalisme ».

Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale reconnue d’utilité publique en France se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes. Fondée à Montpellier par quatre journalistes (Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Émilien Jubineau) en 1985, sa devise est : « Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu ».