Tchad : bientôt une ambassade d’Angleterre à N’Djamena

C’est la Cheffe du gouvernement anglais Theresa May qui en a fait l’annonce alors qu’elle effectue actuellement une tournée africaine.

 

L’Angleterre vient de l’annoncer. Bientôt le pays ouvrira deux représentations au Tchad et au Niger. Selon son chef de gouvernement, Theresa May, ceci a pour but de combattre « l’instabilité » dans « l’une des régions les plus fragiles » du continent.

En effet, le Tchad ne possède qu’un bureau comme représentation anglaise sur son territoire. Il devait renvoyer les demandes vers l’ambassade du Cameroun.

Pour le ministre britannique des Affaires étrangères, il est question ainsi de renforcer « notre soutien aux efforts déployés par les pays africains pour lutter contre les facteurs sous-jacents de l’instabilité et des conflits ».

Il continue en déclarant que cette expansion du réseau diplomatique doit permettre de « réduire les menaces potentielles posées à la sécurité britannique et européenne », selon le ministère.

Suivant la même logique, le secrétaire d’État britannique pour l’Afrique, Harriett Baldwin pense : « Nous ne devons pas permettre que l’instabilité au Sahel, exacerbée par les conflits régionaux, continue de freiner le développement et de s’étendre au reste de l’Afrique ou à l’Europe ».

La cheffe du gouvernement britannique a également informé du renforcement des effectifs dans l’ambassade britannique au Mali.

 

 

Tchad : le ministre allemand du Développement a rencontré Deby

Le sujet au centre de la discussion portait sur l’aide bilatérale allemande au développement en faveur de N’Djamena.

 

Plus ou moins une 1h 30 min. c’est le temps qu’a duré la rencontre entre le Président tchadien Idriss Deby Itno et le ministre allemand du Développement, Gerd Müller. Accompagné d’une forte délégation, le ministre allemand était venu voir dans quelles mesures l’aide bilatérale allemande au développement en faveur du Tchad, suspendue en raison de la « détérioration des droits de l’homme » dans le pays, peut reprendre.

Un autre point important de la discussion est l’organisation des prochaines législatives. Faute de moyens, le pays a dû repousser la tenue de ces élections. Et pour cause, il a besoin d’un financement de 70 milliards de francs CFA pour les organiser et les caisses sont vides.

Selon la présidence, les Allemands « a évoqué avec le Chef de l’Etat des questions liées au développement économique, à la bonne gouvernance, à la migration et au partenariat avec l’Allemagne. Il s’agit surtout de doper une coopération ancienne et  multiforme ».

Il y a donc de bons espoirs de voir revenir dans les prochains jours l’aide allemande. Surtout que « Le ministre allemand a apprécié le rôle joué par le Tchad dans la lutte contre le terrorisme, les efforts des autorités tchadiennes pour relancer l’économie nationale ».

De plus, l’Allemagne avait annoncé que le Tchad devait accepter certaines réformes démocratiques, avant de se voir octroyer de nouveau cette aide. En effet, le pays d’Angela Merkel estime que la nouvelle constitution adopté en mai dernier fait du pouvoir de N’Djamena un système présidentiel fort qui n’est pas à son goût.

Aussi, L’opposition tchadienne accuse les dirigeants de détournement. « Il faut aider le Tchad à avancer rapidement vers la démocratie en appuyant le processus politique dans le pays. Car sans démocratie, les Tchadiens ne vont pas connaître le développement ou la paix », a affirmé Saleh Kebzabo.

 

Tchad : l’Ordre des médecins prend connaissance des textes 2018-2021

C’était au cours d’une Assemblée extraordinaire tenue hier 28 aout à la maison de la femme de N’Djamena.

 

L’Ordre national des médecins du Tchad (ONMT) tient sa première session extraordinaire ce mardi 28 aout  2018 à la maison de la femme. Ceci pour examiner les textes de Base et les projets de loi dans le cadre l’assainissement et l’amélioration des conditions de travail des médecins pour l’exercice 2018-2021.

Mis sur pied à l’issue du deuxième congrès de l’ordre national des médecins du Tchad en juillet dernier, le nouveau bureau a élaboré un plan d’action 2018- 2021 qui servira de feuille de route pour l’accomplissement de sa mission. La validation de ce document contribuera à la redynamisation et l’amélioration de la profession médicale et la situation sanitaire au Tchad.

Selon Dr Mbaiguinam  Djionadji, président de l’ordre national des médecins du Tchad, « l’ordre national de médecins du Tchad est le garant des principes de moralité, du dévouement nécessaire à la profession médicale du Tchad et le moteur de développement  sanitaire du pays. Il doit prendre sa place  dans la sphère de décessions liées au secteur de la santé». Pour cela, il interpelle ses collègues à une prise de conscience du danger qui guette le secteur de la santé. « L’ordre national des médecins se voie dans l’obligation, d’être dynamique et plus ambitieux », incite Dr Mbaiguinam Dionadji.

En conclusion, l’ordre national des médecins estime que les médecins ne peuvent pas jouer efficacement leurs rôles si les partenaires nationaux et internationaux n’appuient pas l’institution. De ce fait,  Dr Mbaiguinam Dionadji invite les médecins à s’acquitter de leurs droits au cas contraire, les textes statués seront simplement appliqués.

Tchad : Un camion de Glencore explose et fait des blessés

Cet accident a entraîné la fermeture du champ de Mangara, dans le Bassin de Doba à l’est du pays.

 

Au Tchad, Glencore a affirmé, mardi, que l’un de ses camions de transport du pétrole brut extrait sur le champ de Mangara a pris feu, blessant « légèrement » trois de ses employés.

Cette situation a entraîné la suspension immédiate des activités de production sur le site. Plus tard dans la soirée, la société suisse a déclaré que les employés blessés sont hors de danger.

Glencore a indiqué que des enquêteurs ont été déployés sur les lieux de l’accident et que ceux-ci travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales afin de déterminer les circonstances dans lesquelles l’incident s’est produit.

Le champ de Mangara est logé dans le principal bassin de production du pays, le bassin de Doba, dans le sud. Il est adjacent au champ de Badila, l’un des plus importants du bassin. En 2017, Glencore y a produit 2,5 millions de barils.

Glencore opère ces actifs avec une participation de 85%. Le reste des parts est détenu par la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT).

Tchad : un ressortissant sud-africain tué par son garde-corps

Le crime a été commis la semaine dernière à Baga-Sola, chef-lieu du département de Kaya, dans la province du Lac.

 

L’auteur du crime se nomme Mahamat Bachar Alfadil. Ce gendarme radié de son corps a tué le mardi 21 août Vantike, un ressortissant sud-africain, employé dans une ONG humanitaire internationale, à Baga-Sola, dans le département de Kaya, dans la partie ouest du Tchad, selon des témoins. Après son forfait, il a tenté de prendre la poudre d’escampette. Mais, il est actuellement entre les mains de la justice à Bol, chef-lieu de la province du Lac.

Plusieurs témoignages rapportent que tout est parti d’une simple dispute entre les deux hommes. Une phrase – “Je t’ai embauché, sois humble avec les autres employés” – prononcé par Vantike aurait agacé son garde du corps, ex-béret bleu à la gâchette facile et interprète au sein de l’ONG, qui a tiré à bout portant sur lui. La victime a succombé de ses blessures.

D’autres sources renseignent que les hommes avaient passé une folle soirée dans un maquis et que c’est sous l’effet de l’alcool que la dispute a mal tourné. Ce serait alors un cas d’homicide involontaire. La charge revient désormais au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bol d’enquêter et de déterminer si l’acte de Mahamat Bachar Alfadil était prémédité, ou non.

 

 

Tchad : l’UDP demande le retrait de la nouvelle constitution

Le parti de l’opposition tchadienne, l’Union démocratique pour le développement et le progrès vient de lancer une pétition dans ce sens.

 

Au Tchad, un parti d’opposition, l’Union démocratique pour le développement et le progrès (UDP), a lancé une pétition le 27 août pour exiger le retrait de la nouvelle Constitution promulguée en mai dernier. Le mouvement politique estime qu’elle a été imposée par le chef de l’Etat Idriss Deby et qu’elle constitue une atteinte au multipartisme et au libre exercice des droits et libertés. L’UDP se donne un mois pour obtenir deux millions de signatures pour en demander le retrait.

En cherchant à obtenir deux millions de signatures pour sa pétition, l’Union démocratique pour le développement et le progrès (UDP), un parti tchadien d’opposition, entend démontrer que la nouvelle Constitution adoptée par un forum de 300 participants et validée par le Parlement ne bénéficie pas de la légitimité populaire comme le prétend le pouvoir.

« Il faut avoir deux millions, explique le président du mouvement, Max Kemkoye. Contre les 300, on nous dira : est-ce que ce sont les 300 qui sont représentatifs des 12 millions de Tchadiens ? » Pour lui, la nouvelle Constitution, en plus d’instaurer un serment confessionnel contraire au principe républicain, brise l’équilibre des pouvoirs.

« On a cassé la justice, on a réduit l’Assemblée nationale, à travers cette Constitution, à ce que l’on appelle ‘la fonction de production législative’ pour faire des lois, poursuit Max Kemkoye. Puisque Idriss Déby, en tant que chef de l’Etat, est aussi chef du gouvernement, il est seul contre les parlementaires. En plus, il a une immunité juridictionnelle pour lui et pour son entourage. On ne peut pas permettre ça ».

Après avoir collecté les deux millions de signatures, les contestataires entendent saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) afin d’obtenir que la nouvelle Constitution soit débarrassée des dispositions qui portent atteinte aux droits de l’Homme et ferment le jeu politique.

Nénodji Mbairo : une médaille pour sa lutte pour la santé

La jeune Tchadienne vient de recevoir une distinction de l’Organisation mondiale de la santé pour son engagement dans la lutte contre le tabagisme.

 

Elle a consacré l’essentiel de sa vie à la santé des Tchadiens. Son engagement à sauver la jeunesse de la consommation des excitants lui a valu la récompense de l’organisation mondiale de la Santé (OMS) le 20 août dernier. Qui est cette « dame de fer » ?

Elle, c’est Nénodji Mbairo, née en 1978, dans la ville de N’Djamena dont le nom alimente les articles de presse depuis fin août 2018. A la différence des autres filles ou femmes du Tchad, elle n’a que d’yeux et la pensée pour les études.

Cette détermination  a fait d’elle une titulaire de bac D en 1998, bac qu’elle obtient avec la mention Assez- Bien. Puis le doctorat en médecine en 2009, avec la mention honorable à l’université de N’Djamena.

Juste après l’obtention du doctorat, elle intègre le ministère de la Santé publique et travaille aux urgences de l’hôpital général de référence nationale pendant  plus de trois ans. Grâce à une bourse d’études offerte par l’OMS, elle quitte son Tchad natal pour le Bénin où elle s’inscrit en santé publique, option polyvalente à l’institut régional de santé publique de Wida. Ce n’est qu’en 2013, l’année où elle finit sa spécialisation qu’elle revient au pays, nantie d’un diplôme en santé publique avec la mention très bien.

Un an après sa spécialisation, c’est-à-dire en 2014, Nénodji Mbairo est nommée coordinatrice au Programme national de lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues. Depuis lors, elle ne se lasse pas de faire réduire le taux de la consommation de ces produits aux Tchad et surtout en milieu jeune. « La Jeunesse constitue l’avenir de ce pays.  Cette jeunesse, dans l’ignorance est en train de se détruire avec ces Substances qui ne leur apportent rien que des maladies », affirme-t-elle dans son bureau, au ministère de la santé publique. Cet engagement lui a valu une médaille décernée par l’OMS pour sa contribution exceptionnelle à la lutte antitabac.

Hormis ses actions pour la lutte contre le tabac, l’alcool et les drogues, Nénodji Mbairo est aussi enseignante-chercheuse à l’Université de N’Djamena, notamment à la Faculté des Sciences de la Santé Humaine (FSSH), depuis 2016.

 

Maître Pamkeré Wouzé: « C’est à bon droit que la cour criminelle a prononcé »

L’avocat de la partie civile, Maître Pamkeré Wouzé, a donné son avis après l’annonce du verdict prononcé ce 27 août par la chambre criminelle de la Cour d’appel, contre les  assassins d’une commerçante chinoise.

 

Quelle est votre réaction au verdict prononcé aujourd’hui par la Cour d’appel de N’Djamena ?

Ma réaction, c’est une réaction de satisfaction puisque la cour criminelle m’a suivi dans mes plaidoiries. Les faits étaient têtus à tel enseigne que la cour criminelle ne pouvait pas se passer de cette décision, c’est-à-dire du prononcé de la peine de mort. Il s’agit bien d’un acte de terrorisme qui est prévu et puni par l’article 3 de la loi n°034 de 2015. La cour criminelle s’est basée sur cette loi pour prononcer cette peine.

L’avocat de la défense estime qu’il s’agit d’une décision politique, influencée par la Chine…

Parce que c’est une dame chinoise, parce que c’est la Chine, qu’il s’agirait d’une décision politique, moi je dis non. Elle n’est pas politique. La cour s’est conformée à la loi et elle a rendue justice à la communauté chinoise qui attendait ce verdict. C’est à bon droit que la cour criminelle a prononcé la peine de mort à l’égard des coaccusés. C’est un crime crapuleux, barbare.

Le 15 juin 2018, c’était la panique générale au niveau de N’Djamena. Je dirai que c’est des professionnels parce que c’est gens ont muri leur opération pendant dix jours. Ils ont choisi la veille de la fête de Ramadan pour réaliser ce forfait-là, alors que les gens sont supposés être en fête. Mais ce jour c’était une panique. L’acte criminel a mobilisé toute la sécurité. Même le chef de l’Etat qui était en conseil des ministres a été obligé de le suspendre pour instruire les services de sécurité.

La partie adverse estime que le jugement n’est pas équitable sachant que les coaccusés de l’attaque du convoi qui transférait des détenus en 2017, ont été condamnés à la prison à vie.

Ca n’engage que les auteurs qui tiennent ces propos. Je pense qu’il n’y a pas de comparaison à faire avec l’assassinat des prisonniers transférés à Koro-Toro. Les accusés eux-mêmes ont reconnus les faits. Ils ont dit qu’ils ont préparé leur opération pendant dix jours, et le moment choisi est la veille de la fête de Ramadan. Ce n’est pas gratuit. Par contre, dans l’autre cas, il s’agit d’un transfèrement. Les gens ont su que les détenus étaient en train d’être transférés, et dans la précipitation ils sont allés attaquer. Ils n’ont pas préparé cette opération.

Je crois qu’il n’y a pas de comparaison. L’acte commis par ces accusés tombe sous le coup du terrorisme et de la complicité du terrorisme.

La sentence va être appliquée ou la partie adverse peut former un pourvoi en cassation ?

Il s’agit dans le cas d’espèce d’une loi spéciale qui ne prévoit pas de voie de recours contre la sentence prononcée par la cour criminelle. La seule possibilité qui est donnée aux accusés c’est celle d’introduire une demande de grâce auprès du président de la République. Le président peut prendre une décision de grâce, tout comme il peut refuser. Si le président est saisi d’une telle demande de grâce et qu’il rejette, cette loi n°034 ne prévoit pas d’autres voies de recours contre cette décision.

Tchad : quatre personnes condamnées à mort pour avoir tué une Chinoise

C’est au cours d’une session criminelle spéciale tenu le 27 aout dernier à la Cour d’appel de N’Djamena, que le verdict est tombé.

 

Ils ont été reconnu coupable d’assassinat pour le meurtre d’une commerçante chinoise survenu en juin dernier. L’affaire avait d’ailleurs défrayé la chronique durant plusieurs jours dans le pays. Lors de l’audience qui a duré toute la journée, les avocats commis d’office pour les quatre accusés ont plaidé pour la requalification de l’affaire en association de malfaiteurs afin que soit appliqué le nouveau Code de procédure pénale qui abolit la peine de mort.

Mais, le Procureur général Moukhtar Abdelhakim Doutom a plutôt demandé au président de la Cour d’appel d’appliquer la loi 34 réprimant les actes de terrorisme au Tchad au motif que les accusés sont coupables « d’assassinat odieux, horrible, lâche, barbare et inhabituel commis sur une femme étrangère ».

« Il n’y a pas un acte de terrorisme dans cette affaire. Par exemple, l’assassinant de 11 prisonniers en voie de transfèrement à la prison de haute sécurité de Koro-Toro qui ont été condamnés à la prison à vie. Beaucoup des Tchadiens ont été assassinés et leurs biens ont été emportés ou seulement c’est pour les Chinois que nous voulons appliquer la peine de mort a ces jeunes », a déclaré l’un des avocats de la défense, Alain Kagonbé.

 

 

BEAC : 265 milliards FCFA injectés dans les banques de la CEMAC

Avec ce nouveau flux financier, la Beac passe la barre des 2000 milliards de francs injectés dans les banques de la Cémac depuis juin 2018.

 

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) se propose de fournir des liquidités aux différentes banques commerciales des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale et République centrafricaine).

A cet effet, pour faire face aux différents besoins financiers desdites structures, la Beac, l’institution financière sous-régionale, qui avait besoin de 265 milliards de francs, rémunérés aux taux minimum de 2,95 %, a eu recours aux différentes places financières par appel d’offres.

Seize participants se sont manifestés. Le montant total des offres exprimées s’est élevé à 347,6 milliards de francs, soit un taux de souscription de 131,17%.

C’est donc une véritable bouffée d’oxygène pour les banques commerciales de la sous-région qui pourront davantage financer leurs activités.