Affrontement au Tibesti: l’UDP appelle au retour au calme

Le 21 novembre, le président de cette formation politique s’est adresse à la presse internationale et nationale afin de faire une communication sur la situation dans cette partie du pays.

 

Le président national de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP) Max Kemkoye a fait une communication à la presse nationale et internationale ce mercredi 21 novembre 2018 au siège de son parti dans le 6ème arrondissement de N’Djamena. Au menu de cette communication, la guerre qui fait rage dans le nord du Tchad et les conséquences qu’elle engendre.

« La spirale de violence négative depuis fin octobre et qui se poursuit jusqu’à ce jour dans le Tibesti devient de plus en plus inquiétante », déclare Max Kemkoye qui estime que cette situation l’oblige à briser le tabou imposé aux acteurs politiques au nom du principe de la sécurité et d’atteinte à la morale des troupes ou du discrédit sur les Forces de défense et de sécurité.

« Quand les Tchadiens meurent, aucun homme politique responsable ne peut se taire », note Max Kemkoy. C’est pourquoi, il appelle « à la cessation des hostilités meurtrières et à la négociation pour une solution politique ».

Pour l’UDP, restaurer l’ordre et la sécurité dans une province est un devoir de tout gouvernement mais cela n’est possible qu’en cas de péril ou de menace évidente ou une guerre imminente et ce, dans le cadre d’une agression étrangère. Dans cette guerre que le Gouvernement mène « c’est une confusion qui règne dans le Tibesti» et l’UDP regrette cette situation et qu’aucune approche politique n’ai été envisagée jusqu’à ce jour.

« En lieu et place, on ne nous sert que le langage de la force et de la volonté de reddition à tout prix », dénonce Max Kemkoye. Conséquence : la  ville de Faya enregistre déjà de nombreux déplacés venus de Miski et Yébbi Bou créant ainsi de risques humanitaires. C’est un« drame humain qui se crée progressivement à Faya», pense l’UDP.

Face  aux conséquences de la guerre qui sévit au nord, le parti politique invite le gouvernement à arrêter les bombardements, sortir de cette logique de guerre qui endeuille inutilement des familles tchadiennes, ouvrir des pourparlers de paix avec les différents groupes armés. Enfin, l’UDP appelle « les frères en arme dans les localités au dialogue, à la paix et à une solution politique ».

Tchad : l’UDP demande le retrait de la nouvelle constitution

Le parti de l’opposition tchadienne, l’Union démocratique pour le développement et le progrès vient de lancer une pétition dans ce sens.

 

Au Tchad, un parti d’opposition, l’Union démocratique pour le développement et le progrès (UDP), a lancé une pétition le 27 août pour exiger le retrait de la nouvelle Constitution promulguée en mai dernier. Le mouvement politique estime qu’elle a été imposée par le chef de l’Etat Idriss Deby et qu’elle constitue une atteinte au multipartisme et au libre exercice des droits et libertés. L’UDP se donne un mois pour obtenir deux millions de signatures pour en demander le retrait.

En cherchant à obtenir deux millions de signatures pour sa pétition, l’Union démocratique pour le développement et le progrès (UDP), un parti tchadien d’opposition, entend démontrer que la nouvelle Constitution adoptée par un forum de 300 participants et validée par le Parlement ne bénéficie pas de la légitimité populaire comme le prétend le pouvoir.

« Il faut avoir deux millions, explique le président du mouvement, Max Kemkoye. Contre les 300, on nous dira : est-ce que ce sont les 300 qui sont représentatifs des 12 millions de Tchadiens ? » Pour lui, la nouvelle Constitution, en plus d’instaurer un serment confessionnel contraire au principe républicain, brise l’équilibre des pouvoirs.

« On a cassé la justice, on a réduit l’Assemblée nationale, à travers cette Constitution, à ce que l’on appelle ‘la fonction de production législative’ pour faire des lois, poursuit Max Kemkoye. Puisque Idriss Déby, en tant que chef de l’Etat, est aussi chef du gouvernement, il est seul contre les parlementaires. En plus, il a une immunité juridictionnelle pour lui et pour son entourage. On ne peut pas permettre ça ».

Après avoir collecté les deux millions de signatures, les contestataires entendent saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) afin d’obtenir que la nouvelle Constitution soit débarrassée des dispositions qui portent atteinte aux droits de l’Homme et ferment le jeu politique.